Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Lun 3 Mar 2014 - 2113 don't mess with order, miss ! »Ce matin-lĂ de janvier, au MinistĂšre, on approchait les douze coups. La plupart des employĂ©s Ă©taient encore bien occupĂ©s, tous consciencieux qu'ils Ă©taient de bien faire. Si on ne pouvait pas jurer que dans les bureaux les plus privĂ©s, l'heure Ă©tait davantage Ă l'amusette, chez les fourmis ouvriĂšres, on bĂ»chait sans trop sourciller. Bien sĂ»r, il faut toujours une exception Ă chaque rĂšgle et celle-lĂ portait le nom de Wendy y avait dĂ©jĂ deux heures qu'elle s'Ă©tait absentĂ©e pour une retouche mascara obligatoire. La grande liane s'Ă©tait Ă©chappĂ©e pendant dix minutes sans qu'on n'ait rĂ©ellement vu la diffĂ©rence question regard de biche et produits de beautĂ©, mais comme on n'avait pas de preuve, ses quelques collĂšgues s'Ă©taient contentĂ©s de hochements de tĂȘte songeurs et de regards qui voulaient tout et rien dire en mĂȘme temps. Si elle s'Ă©tait trĂšs facilement remise au travail et avait commencĂ© Ă trier de maniĂšre trĂšs mĂ©thodique le courrier destinĂ© aux Ă©tages supĂ©rieurs tout en fredonnant un air de sa propre invention, Wendy avait fini par dĂ©crocher au bout de la quatriĂšme caisse de hiboux et avait fini par envoyer paĂźtre courriers et classement administratif pour lire la Gazette. Sauf qu'au troisiĂšme paragraphe attaquĂ©, la lecture avait commencĂ© Ă devenir excessivement laborieuse, et puis surtout, surtout ... J'ai la dalle. » gronda la blonde pour la troisiĂšme fois en jouant pensivement avec une de ses mĂšches de cheveux. Le mal dont elle souffrait Ă©tait on ne peut plus commun, mais comme la majoritĂ© des enfants, l'anglaise devait croire Ă tort que dire tout haut ce qui n'allait pas allait rĂ©gler le problĂšme. La brune Ă ses cĂŽtĂ©s leva les yeux au ciel et la houspilla pour la forme. Eh ben va t'acheter un truc Ă manger ... Mais par pitiĂ© arrĂȘte de me regarder comme si j'Ă©tais comestible ! » geignit sa collĂšgue tout en trempant sa plume dans l'encrier magique pour rĂ©diger une Ă©niĂšme note de soupira fortement et jeta un coup d'oeil distrait Ă l'horloge magique la plus proche elle avait encore dix minutes Ă tenir avant de pouvoir prendre sa pause du midi, et mĂȘme pas la peine d'essayer de resquiller. Si ses supĂ©rieurs n'Ă©taient pas regardants sur tout, les horaires avaient leur importance au sein du MinistĂšre et on ne pouvait dĂ©cemment pas se permettre de payer une secrĂ©taire Ă rien faire. MĂȘme pour 600 secondes. Son ventre se mit Ă gargouiller en signe de protestation, lui rappelant qu'elle n'avait pas pris un petit-dĂ©jeuner assez costaud pour subvenir Ă sa faim et l'anglaise le fit taire en s'imaginant une montagne de Chocogrenouilles croquantes Ă souhait. Rien que la pensĂ©e d'une saveur sucrĂ©e imaginaire la fit saliver et loin de calmer ses cris, son estomac se contracta encore plus bruyamment si c'Ă©tait temps parut filer avec la lenteur d'un VĂ©racrasse collĂ© Ă la vitre d'un aquarium, et ce ne fut que lorsque l'on commença Ă voir les premiers sorciers pressĂ©s transplaner Ă tout va vers les cheminĂ©es que Wendy bondit comme un diable de sa boĂźte, attrapa son sac et se rua hors du MinistĂšre Ă toutes jambes. Ce fut un Londres un peu plus frais et humide que prĂ©vu qui la cueillit Ă la sortie, la faisant frissonner. Pas le temps de faire la fine bouche et d'hĂ©siter sur sa destination, la jeune femme savait trĂšs bien oĂč elle allait son marchand de bagels prĂ©fĂ©rĂ© l'attendait avec sans doute moins d'impatience qu'elle, et elle se surprit Ă voler du haut de ses talons qu'elle supportait de mieux en mieux avec une aisance â presque â naturelle pour s'engouffrer dans la petite boutique qui sentait encore bon le pain chaud et pĂąte vendeur, un trentenaire Ă la mine replĂšte, la servit assez rapidement, mĂȘme si la pile de quatre bagels fourrĂ©s au saumon et les cinq muffins au chocolat et aux myrtilles ne lui pronostiquait pas un temps record. La blonde en eut pour son argent et elle dut faire les fonds de porte-monnaie pour arriver au compte, mais comme rien n'Ă©tait plus urgent pour l'heure que son appĂ©tit rassasiĂ©, Wendy se soucierait plus tard de faire les comptes. C'est avec un regain ultime d'Ă©nergie qu'elle repartit comme une furie en direction de son bureau, slalomant entre les gens en serrant son prĂ©cieux butin qui sentait diaboliquement et sac jetĂ©s par dessus son comptoir Ă l'arrachĂ©e, miss Hawthorn se rua dans son bureau et ouvrit son sac en prĂ©cipitation pour se saisir du sĂ©same tant attendu. Une morsure redoutable s'abattit sur le pain moelleux et trois crocs plus tard, on n'entendait plus que les mouches voler dans l'assistance composĂ©e par les quelques secrĂ©taires qui assuraient le service du midi. Oh nom d'un lutin de Cornouailles ⊠Ch'est Ă che chopper un orgachme che truc. » bredouilla t-elle entre deux bouchĂ©es, un soupir d'aise attestant sur l'honnĂȘtetĂ© de ses paroles. Mais ce qui semblait s'avĂ©rer vrai ne crĂ©a pas la rĂ©action attendue chez les autres secrĂ©taires prĂ©sentes, qui donnaient l'impression d'avoir vu dĂ©barquer un fantĂŽme dans le dos de Wendy. Qui arqua un sourcil, la bouche pleine et une traĂźnĂ©e de miette sur sa robe lĂ©gĂšre froissĂ©e. Bah quoi ? » Ah, qu'elle Ă©tait belle l'innocence incarnĂ©e. Pourtant elle aurait du s'en douter ⊠Quand on laisse une traĂźnĂ©e de miettes aussi large et voyante qu'un hippogriffe dans tout le hall du MinistĂšre, on risque forcĂ©ment d'attirer les maniaques derriĂšre soi ..._________________and we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Lun 10 Mar 2014 - 2259 Face Ă son large miroir, ArsinoĂ© remettait en place, avec la minutie dâun orfĂšvre, une mĂšche de cheveux blonds. Elle lissa consciencieusement sa jupe, Ă©pousseta inutilement sa blouse Ă la couleur pastelle et remis dans son cou une goutte de ce parfum dont elle avait toujours un flacon Ă portĂ©e de main. Son reflet Ă©tait bien Ă©videmment toujours aussi imparfait Ă ses yeux, mais sa tenue avait au moins le mĂ©rite de ne pas manquer de rigueur. Une fois dans la rue on ne pourrait ainsi pas lui reprocher dâĂȘtre mauvaise reprĂ©sentante du ministĂšre. Mais malgrĂ© le point dâorgue quâelle mettait Ă se faire lâincarnation du chic, la perspective de devoir sortir du ministĂšre lui apparaissant comme particuliĂšrement dĂ©plaisante. Alors quâhabituellement ArsinoĂ© ne quittait son bureau quâune fois le soir venu, elle prĂ©voyait aujourdâhui de sortir acheter soi-mĂȘme son dĂ©jeuner. Son assistante absente âil valait dâailleurs mieux que ce soit pour cause dâagonie quâelle ait dĂ©sertĂ© le travail-, et son service dĂ©nuĂ© de personnel capable de lui prĂ©parer un bouillon chinois Ă la bonne tempĂ©rature, il lui fallait se dĂ©brouiller la sortie de son bureau, quâelle verrouilla soigneusement dâun coup de baguette, ArsinoĂ© croisa un fonctionnaire quâelle interpella Ă la volĂ©e. - Nâoubliez pas que dâici ce soir je veux que soit fini le nouvel Ă©tiquetage des prophĂ©ties de lâĂ©tagĂšre 1, allĂ©e B. Elle fit une pause, fixant durant quelques secondes le jeune homme qui avait vivement acquiescĂ© et nâosait dĂ©sormais plus rien dire. - Bon appĂ©tit, James. AprĂšs ce signe presque spontanĂ© de gentillesse, elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Chose incroyable, la sorciĂšre avait ainsi quittĂ© son dĂ©partement pour un court quart dâheure, Ă©tait entrĂ©e dans une enseigne de restauration prĂ©tendument saine et rapide, et sâĂ©tait plantĂ©e de longues minutes devant un rayon proposant un choix extraordinairement large. AprĂšs avoir longuement hĂ©sitĂ© entre une barre de cĂ©rĂ©ales aux fruits secs et cette mĂȘme barre nappĂ©e de chocolat, son bras se tendit finalement vers la premiĂšre, la seconde ayant Ă©tĂ© jugĂ©e comme beaucoup trop Ă©cĆurante. Une quarantaine de calories, câĂ©tait pile ce quâil lui fallait pour ne pas se sentir barbouillĂ©e pour les deux heures qui suivaient. ArsinoĂ© avait toujours prĂ©fĂ©rĂ© picorer Ă intervalles rĂ©guliers que sâempiffrer trois fois par jour. Sur le chemin du retour elle mangeant la moitiĂ© de son repas, gardant lâautre pour la fin dâaprĂšs-midi, quand elle aurait de nouveau faim. Ayant hĂątĂ© le pas, ArsinoĂ© arriva dans le hall dâentrĂ©e avant le rush de 13h, moment de la journĂ©e quâelle exĂ©crait au moins autant que les grands magasins moldus pendant la pĂ©riode de noĂ«l. Un lĂ©ger rictus de satisfaction se dessina sur ses lĂšvres alors quâelle se dirigeait vers les ascenseurs. Quand soudain, toute trace de fĂ©licitĂ©e sâeffaça de son visage. Car sous sa chaussure, elle avait senti une matiĂšre Ă©trangement craquante qui faisait un lĂ©ger obstacle entre la semelle et le carrelage. SâarrĂȘtant net, elle baissa les yeux et eux le dĂ©plaisir de poser son regard sur des⊠miettes ?! Oh malheur! 22 janvier 1998, 12h21, Londres, atrium du ministĂšre de la magie, quelquâun avait eu lâaudace de laisser une traine de saletĂ© dans son sillage. Mauvais, terribles, catastrophiques points cela allait Ă lâencontre de toute notion de propretĂ©, importunait les employĂ©s, souillait la rĂ©putation dâun lieu qui se devait irrĂ©prochable auprĂšs des Ă©ventuels visiteurs, et Ă©tait tout simplement dĂ©sapprouvĂ© par ArsinoĂ©. Le caractĂšre absolument horrifiant de cette dĂ©couverte Ă©tait cependant nuancĂ© par un point la trace du criminel Ă©tait facile Ă suivre. Etant lĂ©galement autorisĂ©e par le rĂšglement Ă prendre une pause dĂ©jeuner dâune heure, il lui restait trĂšs exactement 39 minutes avant de devoir reprendre le travail, ce qui lui paraissait amplement suffisant pour mettre la main sur le coupable et lui passer le savon quâil mĂ©ritait. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se prĂ©senter au niveau de lâaccueil, lieu oĂč crĂ©chaient quelques secrĂ©taires, supposĂ©s modĂšles de politesse, de raffinement et au chemisier toujours impeccablement repassĂ©. Certaines lâĂ©taient. Toujours aimables et serviables, mĂȘme avec la pire des mauvaises fois il aurait Ă©tĂ© difficile de leur reprocher quoi que ce soit. Il nây en avait quâune qui soit une vraie insulte Ă sa profession. Wendy Hawthorn, qui brillait par son insubordination, son incapacitĂ© Ă respecter un rĂšglement, aussi dĂ©braillĂ©e quâArsinoĂ© Ă©tait Ă©pinglĂ©e, en rĂ©sumĂ© une somme de tout ces petits dĂ©tails qui mettaient Ă rude Ă©preuve les nerfs fragiles de Leigh. Et sans surprise, cette blonde dĂ©coiffĂ©e Ă©tait aujourdâhui encore la fauteuse de troubles. En la voyant avachie derriĂšre son bureau, la mĂąchoire dâArsinoĂ© se crispa, ses ongles sâenfoncĂšrent dans la paume de ses mains, chaque muscle de son corps se raidit. La simple vue dâune telle absence de rigueur lui Ă©tait physiquement difficilement insupportable. Dâun regard elle balaya le bureau afin quâimmĂ©diatement les employĂ©es cessent de se montrer implicitement dĂ©sagrĂ©ables en la fixant avec incrĂ©dulitĂ©. ArsinoĂ© dĂ©gageait cette aura sĂ©vĂšre, une sĂ©vĂ©ritĂ© dans lâapparence bien connue et habituellement respectĂ©e au sein du ministĂšre. Aussi fallait-il croire que Wendy soit parmi les seules qui sâobstinaient Ă ĂȘtre parfaitement insensible Ă sa psychorigiditĂ© involontaire. Toujours dans le dos de Wendy, elle Ă©leva la voix afin de rĂ©pondre Ă son interrogation. - Et ce sont les lutins qui viendront nettoyer derriĂšre vous ? Ou peut-ĂȘtre croyez-vous quâil y a ici quelquâun payĂ© pour ramasser tout ce que vous laisser trainer ? Elle laissa son dĂ©but de monologue en suspens pour un Tout. Le. syllabes Ă©taient dĂ©tachĂ©es avec exagĂ©ration. - Il y en a dans tout le hall, rĂ©pĂ©ta-t-elle en pointant du doigt le dĂ©jeuner de la secrĂ©taire. Sâil fallait lui rĂ©pĂ©ter mille fois les mĂȘmes reproches, ArsinoĂ© le ferait, jusquâĂ ce que la jeune femme daigne enfin rentrer dans ce moule quâelle refusait vraisemblablement de se laisser imposer. _________________ RĂ©alitĂ© impĂ©rieuse Toute relation humaine secrĂšte commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de rĂ©alitĂ© qu'on Ă©prouve pendant un rĂȘve. mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Sam 10 Mai 2014 - 1409 Mais enfin, madame la directrice, les lutins c'est que dans les contes pour enfants qu'on en parle ! C'Ă©tait ce que Wendy brĂ»lait de lui rĂ©pondre, les yeux ronds d'Ă©tonnement et la bouche en cĆur, innocente. Oui mais non, on ne pouvait pas manquer Ă ce point de politesse et de jugeote en rĂ©pondant de la sorte Ă une supĂ©rieure, aussi Ă©loignĂ©e de son bureau pouvait ĂȘtre ArsinoĂ© Leigh. Parce que c'Ă©tait elle, ça ne pouvait ĂȘtre qu'elle. Qui d'autre l'aurait harponnĂ© pour une faute aussi minime, aussi microscopique ? Cette femme, non, ce tyran Ă la peau lisse, au visage anguleux et aux yeux perçants ne laissait rien passer. Sa simple existence dans le rang des secrĂ©taires du MinistĂšre la mettait dĂ©jĂ hors d'elle, alors si Wendy devenait insultante, elle pouvait d'ores et dĂ©jĂ elle-mĂȘme rĂ©diger et signer un prĂ©avis de licenciement dans la minute qui suivait. Elle savait comment faire, elle l'avait mĂȘme dĂ©jĂ fait par le passĂ© pour un collĂšgue ...NĂ©anmoins l'anglaise n'Ă©tait pas sans-coeur. Alors qu'elle s'Ă©tait retournĂ©e d'un mouvement de siĂšge pour faire face au Dragon de la propretĂ© qu'elle avait rendu furieux, le regard clair de Wendy nota la ridicule barre de cĂ©rĂ©ale que tenait ArsinoĂ© dans sa si fine main. C'Ă©tait donc lĂ toute la clĂ© du mystĂšre si Miss Leigh Ă©tait si souvent en rogne, c'est qu'elle ne se nourrissait pas Ă sa faim. Un estomac vide Ă©tait si souvent irritable, c'Ă©tait bien connu ! SpontanĂ©e au possible, Wendy brandit un second bagel au saumon et le tendit Ă la juge, non sans rĂ©pandre une nouvelle nuĂ©e de miettes et de graines de sĂ©same sur toute la surface de son propre bureau. Vous voulez un bout de bagel ? » demanda t-elle, sentant nĂ©anmoins au regard appuyĂ© d'une de ses collĂšgues qu'il manquait quelque chose d'essentiel, de vital pour qu'elle ne se prenne pas le bagel en pleine figure d'un revers. Madame ? » VoilĂ . LĂ , tout y Ă©tait. Le regard prĂ©tendument amical, un tout petit sourire â juste ce qu'il fallait pour ne pas verser dans le dĂ©dain â et la blonde se redressa, bagel en main, pour jeter un coup d'oeil par-dessus le rebord de l'accueil et constater l'Ă©tendue de son crime. Tout d'abord elle ne vit rien, et elle dut plisser les yeux pour remarquer quelque chose, par terre, lĂ tout en bas, un dĂ©tail de la taille d'une fourmi dodue des miettes. De simples miettes de pain jonchaient sur le sol carrelĂ©, comme si le Petit Poucet venait de leur rendre visite. La blonde se laissa retomber dans son siĂšge en haussant doucement les Ă©paules. Il ne fallait pas dramatiser Ă ce point enfin ! Leigh allait finir par mourir d'une crise cardiaque Ă ce non. ArsinoĂ© ne se faisait pas acheter avec de la nourriture Wendy Ă©tait bien naĂŻve de croire ça. Cette femme ne devait peut-ĂȘtre se satisfaire qu'en mangeant la bonne humeur d'autrui ? C'Ă©tait bien le moment pour que sa poudre de fĂ©e lui donne des idĂ©es aussi saugrenues. Elle avait envie de rire maintenant, mais Wendy se mordit fĂ©rocement la joue pour ne pas craquer. Alors que Leigh continuait sa tirade en manquant Ă chaque mot de frĂŽler la crise de nerfs, la jeune secrĂ©taire chercha Ă temporiser avec une note d'humour ⊠Sans doute bien mal choisie. Ce ne sont que des miettes, pas une bombe magique qui fera sauter tout le MinistĂšre. » Non, sans doute que quelques traces de saletĂ© ne gĂȘneraient pas PhilĂ©as Folengrain. En revanche, ils auraient pu facilement faire sauter tout le systĂšme nerveux de la quarantenaire. Je nettoierai aprĂšs. LĂ , c'est ma pause dĂ©jeuner, et j'ai pas encore fini. » conclua t-elle sans plus de cĂ©rĂ©monies avant de mĂąchouiller une nouvelle bouchĂ©e salvatrice. ArsinoĂ© pouvait donc lui rĂ©pĂ©ter mille fois les rĂšgles du savoir-vivre, il semblait tout indiquĂ© que Wendy n'Ă©tait pas disposĂ©e Ă les intĂ©grer sur le champ. 'Vous faut autre chose, madame ? » se risqua malgrĂ© tout Ă demander d'un air quasiment enfantin la coupable qui se dĂ©lectait du dĂ©but du deuxiĂšme bagel achetĂ©. Elle rangea briĂšvement derriĂšre son oreille une mĂšche blonde qui obstruait son visage tout en mangeant, ignorant que sur sa jupe noire un peu froissĂ©e quelques grains de sĂ©same tombaient Ă leur tour comme une pluie alimentaire. Au moins n'y avait-il rien pour le moment sur son chemisier de soie froissĂ© qui, elle ne tarderait peut-ĂȘtre pas Ă le remarquer, avait Ă©tĂ© boutonnĂ© Ă la va-vite ce matin façon lundi avec mardi »._________________and we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Ven 23 Mai 2014 - 049 Elle fixait, avec une Ă©ternelle stupĂ©faction dessinĂ©e sur le visage, Wendy sâenfoncer encore un peu dans les mĂ©andres de lâinsupportable. La jeune femme semblait dĂ©penser consciencieusement lâĂ©nergie quâelle aurait pu mettre dans le goĂ»t du travail bien accompli pour sâassurer dâĂȘtre de loin la plus incapable des secrĂ©taires. Non. Pas incapable. Du moins pas vraiment, car il semblait quâelle soit malgrĂ© tout dotĂ©e dâune capacitĂ© de travail au moins Ă©gal Ă la moyenne. Simplement, dĂ©testablement, Ă lâopposĂ© de lâattitude attendue dâelle. Bien loin dâavoir intĂ©grĂ© normes et valeurs qui tenaient tant Ă cĆur Ă ArsinoĂ©, elle se contentait de se mouvoir dans une insubordination qui frisait lâinacceptable. Et si Leigh prenait considĂ©rable sur elle au quotidien âelle sâefforçait en effet de tolĂ©rer les notes de service Ă©crites de travers et/ou raturĂ©es-, elle ne pouvait dĂ©cemment pas rester insensible face Ă mademoiselle Hawthorn. Pour autant elle tentait de rester calme, aussi stoĂŻque que possible bien quâelle sentĂźt chaque partie de son corps se raidir. Sans aucune surprise, seule une moue de dĂ©goĂ»t non maĂźtrisĂ©e tordit sa bouche lorsque lâemployĂ©e lui proposa, tout sourire, de croquer un de ces affreux pains garnis. SuggĂ©rer de partager quelque chose sur lequel cette derniĂšre avait laissĂ© traĂźner ses germes relevait en effet de la pure bĂȘtise et ne nĂ©cessitait aucune rĂ©ponse claire. Lâabsence de mot ne laissait pas la place Ă plusieurs interprĂ©tations. Aucune ambiguĂŻtĂ© dans le silence, ce que Wendy semblait avoir immĂ©diatement compris. Pendant quâArsinoĂ© ne parvenait pas Ă dĂ©tourner le regard de cette vĂ©ritable cascade de miettes qui tombait sur la jupe de la secrĂ©taire, celle-ci se dĂ©fendait de ne pas avoir commis lâirrĂ©parable. Quel manque de luciditĂ© ! Croire que la taille physique de la consĂ©quence de son inattention minimisait son impact rĂ©el comme ce raisonnement Ă©tait erronĂ©. - Ce ne sont pas que des miettes. Ses prunelles Ă prĂ©sent plantĂ©es dans celles de Wendy, il lui tenait Ă cĆur de rĂ©tablir la vĂ©ritĂ©. - Ce nâest jamais que quelque chose. Ces miettes, dont vous minimisez lâimportance, sont le visage de la nĂ©gligence. Et souhaite-t-on que le MinistĂšre renvoie lâimage dâune institution nĂ©gligente ? Non. Bien sĂ»r que non. Du haut de ce ton trop doux et tremblant sa psychorigiditĂ© -dont lâaura la devançait dĂ©jĂ - nâĂ©tait que plus perceptible, alors quâelle tentait en toute bonne foi de la cacher. Mais comment rester de marbre face Ă cet estomac sur pattes ? Dâautant plus quâelle se permettait, au risque de faire sâĂ©trangler ArsinoĂ©, de remettre Ă plus tard la tĂąche qui venait de lui ĂȘtre implicitement confiĂ©e. Mais soit. Il paraissait quâau nom du droit du travail et de lâart 12-3 du rĂšglement intĂ©rieur chaque employĂ© avait droit Ă une pause dĂ©jeuner... Pour autant aucun texte ne lâempĂȘchait de rester plantĂ©e lĂ , Ă fusiller du regard la jeune femme, jusquâĂ ce que sa prĂ©sence la fasse finalement craquer. Quoique cette idĂ©e Ă©tait littĂ©ralement la pire quâaurait pu avoir ArsinoĂ© de toute la journĂ©e. Car Ă rester sans ciller face Ă Wendy elle ne pouvait que remarquer Ă chaque seconde un nouveau dĂ©tail qui clochait. Mais elle ne craquerait pas. Elle serait forte, tiendrait bon et se garderait de toute remarque supplĂ©mentaire tant que miss Hawthorn nâaurait pas fait un premier pas vers la propretĂ©. Peine perdue. DĂšs lors que Wendy ouvrit sa bouche souriante et Ă encore Ă moitiĂ© pleine pour lui demander sâil fallait encore quelque chose, ArsinoĂ© fut incapable de se taire plus longtemps. Six secondes de silence quand elle hurlait intĂ©rieurement lui avaient amplement suffi. - Vous⊠Elle esquissa une mine blasĂ©e, massa ses tempes dâune main et de lâautre dĂ©signa vaguement le chemisier mal boutonnĂ© de la jeune femme. Vous ne savez pas vous habiller. Câest extrĂȘmement dĂ©rangeant compte tenu du fait que vous ĂȘtes supposĂ©ment une adulte. Et elle ne voulait plus voir ça. Elle ne pouvait physiquement plus voir ça. Alors au diable la pause dĂ©jeuner, il lui fallait lâattention immĂ©diate de cette catastrophe ambulante. Dâun geste sec elle sortit sa baguette de sa poche, la pointa en direction du bagel que Wendy tenait encore entre ses mains et lâĂ©jecta jusquâĂ la poubelle. - VoilĂ . Elle esquissa enfin un rictus, ici de satisfaction. - Maintenant vous avez fini et vous pouvez reboutonner tout ceci correctement avant quâune personne de plus ne vous voie. Pour Ă©viter une nouvelle abomination, la directrice glissa une main dans son sac et ressortit quasi immĂ©diatement une lingette au citron quâelle tendit du bout des doigts Ă celle dont elle venait littĂ©ralement de confisquer un demi repas. Et sans laisser Ă Wendy le temps de protester, elle se permit une nouvelle remarque qui avait le mĂ©rite dâĂȘtre sincĂšre Ă dĂ©faut de sympathique, ou mĂȘme aimable. - La soie froissĂ©e est dĂ©jĂ affreuse, nây rajoutez tout de mĂȘme pas des tĂąches de gras⊠Mais tant quâĂ faire vous nâauriez pas plutĂŽt un autre chemisier ? De prĂ©fĂ©rence repassĂ© ? Ou une robe ? Ou nâimporte quoi qui nâaurait pas passĂ© les six derniĂšres semaines boulĂ© au fond dâun placard ? Ă, charmante dĂ©licatesse, quand tu la tenais. _________________ RĂ©alitĂ© impĂ©rieuse Toute relation humaine secrĂšte commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de rĂ©alitĂ© qu'on Ă©prouve pendant un rĂȘve. mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Sam 21 Juin 2014 - 1728 Allons bon. Plus Wendy Ă©coutait ArsinoĂ© parler, plus elle en venait Ă dĂ©duire certaines choses premiĂšrement, cette femme n'allait pas bien. Il devait y avoir un choc, un traumatisme dans son enfance liĂ© Ă la saletĂ© ou Ă l'irrespect de la moindre rĂšgle, parce que pour se mettre dans un Ă©tat pareil pour deux bouts de pain, c'Ă©tait assez consternant. Si ça se trouvait, enfant, ses parents lui plantaient une fourchette dans le dos de la main Ă la moindre tĂąche de boue qu'elle se faisait sur elle ? En admettant bien sĂ»r qu'elle ait le droit de pratiquer une activitĂ© potentiellement nocive pour la blancheur de ses tenues. Secondement, ArsinoĂ© Leigh Ă©tait sans aucun doute nullipare. Une femme aussi obsĂ©dĂ©e et maniaque n'aurait pas pu supporter neuf mois de grossesse, un accouchement â car il n'y avait rien de moins stĂ©rile qu'un accouchement â et des annĂ©es d'Ă©ducation avec une petite crĂ©ature bruyante qui menaçait de cracher, vomir ou Ă©ternuer Ă tout instant. TroisiĂšmement et pour finir, elle devait ĂȘtre Ă©lue reine du drama 1998, parce que lĂ on commençait Ă atteindre des blonde tenta de calmer le jeu d'une voix douce, quoiqu'un peu teintĂ©e d'une hilaritĂ© rĂ©primĂ©e Ă grande peine. Je pense que vous interprĂ©tez un petit peu trop tout ça, madame. » Cette femme Ă©tait aussi psychorigide qu'un tronc d'arbre. Et franchement, si dans l'esprit de Wendy, la comparaison entre les deux Ă©tait frappante, pour la directrice son plaidoyer accusateur envers la secrĂ©taire ne faisait que commencer. La quarantenaire au teint pimpant s'attaqua Ă ses vĂȘtements. Ne lui dĂ©plaise, pour la jeune Hawthorn ils Ă©taient un investissement remarquablement potable. Jamais Folengrain ne l'avait grondĂ© pour ça. D'ailleurs il ne l'avait jamais disputĂ©, donc c'Ă©tait bien qu'il n'y avait pas de malaise, si ? ⊠Dites donc vous ĂȘtes pas gĂȘnĂ©e quand mĂȘme, ce chemisier et cette jupe c'est pas ceux de ma mamie quand mĂȘme. » rĂ©pliqua t-elle d'un ton un peu pincĂ© â sa patience commençait Ă s'Ă©roder puis la goutte d'eau tomba dans la coupe dĂ©jĂ bien pleine. D'un coup de baguette, la dirigeante du dĂ©partement des mystĂšres envoya valser le bagel qu'elle lui proposait â vĂ©ritable offrande de paix â droit dans la corbeille Ă papiers. Un silence gĂȘnant s'installa. GĂȘnant plus pour l'aĂźnĂ©e que la cadette, qui avait alors brutalement changĂ© d'attitude et dĂ©visagea froidement ArsinoĂ©, se redressant tout doucement de sa chaise pour la regarder pendant cinq longues secondes. Finie l'affabilitĂ© pour Wendy. De ses yeux semblaient transpirer une sorte de dĂ©goĂ»t incrĂ©dule. ⊠Vous jetez de la nourriture ? Avec tout le respect que je vous dois, vous avez vraiment cru que j'avais les moyens comme vous pour gĂącher des trucs pareils ? » Elle n'Ă©tait pas hors d'elle, non mais cela Ă©tant, le geste apparemment ridicule de Leigh venait d'agacer profondĂ©ment la jeune fille. Peut-ĂȘtre parce qu'elle savait ce que c'Ă©tait que d'ĂȘtre dans la merde financiĂšrement et qu'elle ne supportait pas l'idĂ©e qu'on jette son argent par les fenĂȘtres. C'est vraiment une super leçon de bon sens que vous nous apprenez lĂ aujourd'hui, dis donc ! » rajouta t-elle avec ce qui sonnait comme du sarcasme trĂšs, trĂšs mal blonde Ă©leva alors Ă son tour le ton, histoire de montrer qu'il n'y avait pas que la supĂ©rieure pour s'Ă©nerver. Et autant dire que Wendy s'en foutait pas mal d'attirer l'attention des employĂ©s de midi, ce qui Ă©tait de toute maniĂšre dĂ©jĂ le cas. Mais tout le monde s'en fiche de l'Ă©tat de mon chemisier, franchement y a que vous, vous et vos tocs pathĂ©tiques pour remarquer que j'ai, quoi, un ou deux faux plis sur mes manches ? Ca vous empĂȘche de dormir la nuit, Miss Leigh ? » Il y avait plus qu'un pli ou qu'un bouton mal mis, la jeune anglaise en avait conscience mais le vrai nĆud du problĂšme c'Ă©tait que toute au-dessus d'elle qu'elle Ă©tait hiĂ©rarchiquement, ArsinoĂ© n'allait pas avoir ce qu'elle voulait aussi facilement. La voix de la jeune employĂ©e n'avait rien d'agressif, non mais elle Ă©tait dĂ©stabilisante de franchise et de fermetĂ©. Et non, je me balade pas avec ma garde-robe sur moi. » conclut-elle Ă la petite lingette que sa collĂšgue lui tendit, Wendy s'en empara pour, dans une parfaite imitation de son interlocutrice, jeter le prĂ©cieux bien aromatisĂ© au citron dans la poubelle. D'un timbre qui avait des accents arsinoesques, la blonde ponctua son action d'un VoilĂ . » qui fit ricaner sa voisine derriĂšre. Qui se ravisa aussitĂŽt en se souvenant qu'elle n'avait pas intĂ©rĂȘt Ă trop la ramener. Mine de rien, Wendy s'Ă©tait peut-ĂȘtre laissĂ©e dĂ©passer par son insolence, et ça pouvait lui coĂ»ter une rĂ©primande sĂ©vĂšre mais Ă l'heure actuelle, ce qui comptait le plus pour elle, c'Ă©tait de remettre les pendules Ă l'heure avec cette fameuse dame aux airs bien trop sĂ©rieux Ă son goĂ»t. Pour une fois, quelqu'un avait l'audace dangereuse de ne pas courber l'Ă©chine. Tant pis pour les consĂ©quences. Je m'essuie si j'ai envie. » La phrase pouvait porter Ă confusion, mais ce n'Ă©tait pas ArsinoĂ© Leigh qui s'Ă©tendrait lĂ -dessus, pincĂ©e comme elle sans se dĂ©monter, la jeune femme se rassit, attrapa un autre bagel dans son sac â qui lui n'Ă©tait pas encore passĂ© Ă la trappe â et mordit avidement dedans, soutenant avec un dĂ©fi Ă©vident le regard de la we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Mar 15 Juil 2014 - 1447 Non. Non elle nâinterprĂ©tait pas tout cela. Tout comme il nâĂ©tait absolument pas excessif, au contraire totalement justifiĂ©, de ne pas tolĂ©rer cette apparence nĂ©gligĂ©e. On nâĂ©tait pas ici dans un quelconque bar de mauvais genre dans lequel Wendy devait sans doute sâĂ©chouer une fois la nuit tombĂ©e. Si attirer le regard sur son dĂ©colletĂ© par une incapacitĂ© Ă boutonner un chemisier correctement Ă©tait peut-ĂȘtre une technique dâapproche du mĂąle potable dans ce genre dâĂ©tablissements, câĂ©tait au MinistĂšre inacceptable. Enfin⊠On trouvait dans son port original du vĂȘtement strict la probable raison pour laquelle Folengrain lâavait embauchĂ©e. Il Ă©tait sans doute plus intĂ©ressant pour le ministre de jeter des coups dâĆil quand il y avait quelque chose Ă voir. Et entre blondinette dĂ©braillĂ©e, rouqine outrageusement maquillĂ©e, brunette trop court vĂȘtue et autre spĂ©cimen de secrĂ©taire Ă jolies jambes, on ne pouvait pas dire que câĂ©tait la diversitĂ© qui manquait. De quoi satisfaire toutes les humeurs. Par ailleurs, plutĂŽt que de la blĂąmer de gaspiller un pseudo prĂ©cieux sandwich, miss Hawthorn devrait plutĂŽt la remercier. Ce quâArsinoĂ© ne manqua pas de faire remarquer avec ce dĂ©dain qui semblait ĂȘtre devenu habituel. - Continuez de manger autant et en plus dâĂȘtre froissĂ© votre haut sera trop petit. Mais la mĂ©chancetĂ© de la remarque fut aussitĂŽt coupĂ©e par le ton outrĂ© de la jeune blonde. ArsinoĂ© voulut lever un index vindicatif afin de reprendre la parole quâelle pensait lui ĂȘtre du, mais Ă prĂ©sent quâelle Ă©tait lancĂ©e la secrĂ©taire ne sâarrĂȘtait simplement plus. Car elle se devinait incapable dâouvrir la bouche sans en laisser sortir un cri de rage et/ou quelques noms dâoiseaux, ArsinoĂ© resta silencieuse devant le comportement chaque seconde plus insupportable de Wendy. Le rouge lui montait encore un peu plus aux jours pendant que ses ongles sâenfonçaient minutieusement dans les paumes de ses mains. Le fond tout autant que la forme semblaient ĂȘtre choisi sur mesure, comme si la jeune femme mettait toute la volontĂ© du monde Ă appuyer sur la corde sensible quâĂ©tait la psychorigiditĂ©. Bien quâaccablĂ©e de reproches Leigh continuait de se taire, plantant tour Ă tour un regard dur sur les secrĂ©taires qui osaient esquisser le moindre petit rictus dâamusement. Car la situation nâĂ©tait pas plus drĂŽle que lâenterrement dâun chiot, la chasse au bĂ©bĂ© tigre, ou encore lâabsence dâolive dans un Martini. âŠCette hippie blonde avait-elle bu ? FumĂ© ?! Ou peut-ĂȘtre prĂ©voyait-elle un tour du monde avec comme point de dĂ©part une lettre de renvoie pour insulte Ă une supĂ©rieure hiĂ©rarchique. On ne pouvait cependant pas lui retirer le mĂ©rite dâavoir fermĂ© le clapet dâArsinoĂ©, qui au demeurant nâĂ©tait dĂ©sormais pas dĂ©nuĂ©e dâun air de famille avec ces personnages de cartoons moldus dont la fumĂ©e sortait par les oreilles. OutrĂ©e ou abasourdie, elle ne savait pas mĂȘme quel sentiment la dominait Ă prĂ©sent. - Bien. TrĂšs voix avait Ă©tĂ© chancelante et trop aiguĂ«. Son mouvement de tĂȘte nerveux aurait pu laisser croire quâelle abandonnait. Pour ne pas perdre plus la face cela aurait sans doute Ă©tĂ© une sage dĂ©cision. Demi-tour, un pas en avant, elle sâapprĂȘtait Ă sortir. Mais elle en fut incapable. Il Ă©tait absolument inconcevable de se laisser humilier devant tout un bureau dâemployĂ© par une pauvre petite boulimique incompĂ©tente. Les quelques secondes oĂč elle fit dos Ă Wendy pouvaient certes laisser Ă penser quâArsinoĂ© ravalait sa fiertĂ© pour sâen retourner dans les mĂ©andres de son dĂ©partement, mais il ne sâagissait lĂ que de prendre une profonde inspiration. Deux profondes inspirations. Peut-ĂȘtre mĂȘme trois. Il ne lui fallait pas moins pour mettre la main sur une once de calme. Ou du moins retrouver le masque dâimpassibilitĂ© qui venait de se une lingette dĂ©licatement parfumĂ©e Ă la poubelle et un troisiĂšme bagel avaient Ă©tĂ© de calmement elle remit une mĂšche de cheveux tombĂ©e dans une pince et se retourna en direction de Wendy, sourire aux Vous avez entiĂšrement raison. Faites-ce que bon vous semble, aprĂšs tout vous ĂȘtes une adulte et je nâai rien Ă vous dire. Elle nâen pensait pas un mot. La technique du grand sourire et du ton doucereux entre deux copieuses tirades dâinsultantes reproches nâallait dâailleurs pas sans rappeler quelques mĂ©thodes de torture. ArsinoĂ© nâallait heureusement pas jusquâĂ offrir une tasse de chocolat Ă la victime de ses foudres. - ⊠Je peux avoir un cafĂ© ? La demande polie sembla dâabord ne pas atteindre le cerveau de la petite brune Ă qui elle sâadressait. Mais le regard insistant eut raison de son idiotie et une vingtaine de secondes plus tard elle tendait une tasse Ă ArsinoĂ©, qui la remercia Ă©trangement chaleureusement. Cependant elle ne manqua pas de lui redonner presque immĂ©diatement le cafĂ© tout en exigeant quâon y rajoute du lait sous prĂ©texte quâil Ă©tait trop chaud. Trois allers-retours plus tard, un sucre et une lichette de sirop de noisette ajoutĂ©s, la tasse revint entre les mains de la sorciĂšre. Mais elle nây resta que trop peu de temps. Profitant de lâattention donnĂ©e Ă Wendy au sandwich, Leigh sâavança dâun pas et renversa outrageusement volontairement le contenu de sa tasse sur le chemisier de la jeune femme. - Oups. Toutes mes excuses, je suis vraiment maladroite. Un rictus de satisfaction se dessina sur son visage alors quâelle Ă©tait dĂ©sormais persuadĂ©e dâavoir ruinĂ© la pause-dĂ©jeuner de la secrĂ©taire. Car nâinsultait pas ArsinoĂ© Leigh qui voulait. - Quel dommage, câĂ©tait un joli haut !Et il faudrait sans doute plus quâun simple sortilĂšge de base pour nettoyer lâĂ©norme tache brune dessinĂ©e sur le tissu rendu par ailleurs presque transparent. - Je suis dĂ©solĂ©e, je nâai mĂȘme plus de lingette Ă vous en disant cela elle en sortit une de son sac afin dâessuyer le bout de ses doigts manucurĂ©s sur lequel une petite goutte de cafĂ© avait malencontreusement atterri. Spoiler_________________ RĂ©alitĂ© impĂ©rieuse Toute relation humaine secrĂšte commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de rĂ©alitĂ© qu'on Ă©prouve pendant un rĂȘve. mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Mar 22 Juil 2014 - 2140 A sa remarque sur le physique, Wendy ne tiqua aucunement. Un simple sourire, dĂ©nuĂ© de moquerie ou d'ironie, se peignit sur ses lĂšvres rosĂ©es. Ce rictus suffirait Ă agacer au plus haut point la Directrice, pour la seule et unique raison qu'en plus d'ĂȘtre gratuit, il Ă©tait simple et insondable. C'Ă©tait comme une plaisanterie intĂ©rieure dont elle seule avait le secret et qui pouvait facilement faire rager n'importe quel interlocuteur. Et franchement, les attaques sur le poids, la secrĂ©taire s'en moquait Ă©perdument. Tout comme les rĂ©flexions sur sa nĂ©gligence physique, ses cheveux trop fouillis, son air hagard ou tout ce qui aurait pu dĂ©plaire au commun des mortels du colĂšre avait, mine de rien, marquĂ© la piĂšce d'une empreinte froide et sĂšche. Autour d'elle, certaines de ses collĂšgues avaient reculĂ© leurs siĂšges de quelques discrets centimĂštres et Ă©changeaient des regards Ă la fois hallucinĂ©s et admiratifs. On n'avait jamais vu la tranquille et paisible Hawthorn faire des vagues jusque lĂ . Personne n'Ă©tait capable de la mettre en rogne de cette façon. ArsinoĂ© Leigh venait nĂ©anmoins de lui permettre de faire une petite dĂ©monstration de ce qu'une Wendy lĂ©gĂšrement poussĂ©e Ă cran pouvait faire. Cela Ă©tant, si elle avait rĂ©ussi Ă faire taire la blonde face Ă elle, la jeune anglaise pressentait un mĂ©chant retour de bĂąton. C'Ă©tait tout juste si ArsinoĂ© n'Ă©tait pas prĂȘte Ă exploser d'une colĂšre bouillante tant son visage s'Ă©tait figĂ© et enflammĂ© sous le choc de l'audace. Car il en fallait pour oser contredire une supĂ©rieure de son Ă©tait trop pour elle et son caractĂšre autoritaire ; elle battait en retraite. Un soulagement Ă©phĂ©mĂšre Ă©treignit le cĆur de Wendy, qui avait pourtant le goĂ»t de la victoire trop facile en bouche. Merci. » murmura t-elle tout de mĂȘme face Ă la capitulation onctueusement courtoise de son interlocutrice. Quelque chose n'Ă©tait pas sincĂšre dans ce ton et cette attitude. Leigh avait la rĂ©putation des femmes intransigeantes et exĂ©crables avec tout ce qui n'abondait pas dans leur sens. C'Ă©tait un tyran en talons aiguilles haute couture et grand mal aurait pris Ă n'importe quelle biche Ă©garĂ©e comme Wendy de lui tenir tĂȘte. A cet instant, le hall du MinistĂšre avait pris des allures de western spaghetti, et c'Ă©tait Ă se demander Ă quel moment qui dĂ©gainerait tension Ă©tait passĂ©e Ă un certain niveau au point oĂč personne n'osait vraiment respirer trop fort ni intervenir entre les deux femmes. Cependant et Ă l'Ă©tonnement de la jeune secrĂ©taire et d'autres employĂ©es prĂšs d'elle, la quarantenaire finit par demander une boisson chaude, qui lui fut servie plus rapidement qu'on ne pouvait dire le mot voilĂ votre tasse ». Un effort exceptionnel rĂ©servĂ© aux personnes exceptionnelles en leur genre comme elle. Mais ce n'Ă©tait pas assez pour cette pĂ©ronnelle, qui le trouvait tout Ă coup tantĂŽt trop chaud », trop amer », ou manquant de noisette ». Ce petit cirque Ă©tait-il simplement viser Ă faire comprendre aux salariĂ©es qu'elles payaient pour leur effrontĂ©e de collĂšgue ? Wendy trouvait l'attaque un peu trop faible en comparaison de ce que la rĂ©putation de la directrice laissait balle que tira finalement ArsinoĂ© fut aussi vicieuse que son expĂ©ditrice elle renversa l'intĂ©gralitĂ© de son cafĂ© â Merlin merci, pas tout Ă fait brĂ»lant â sur elle par un malencontreux accident sur Wendy, qui ouvrit grand la bouche sans qu'aucun mot n'en sorte et se recula par rĂ©flexe. Elle n'Ă©vita malheureusement que bien trop peu de liquide. Sa poitrine et maintenant son ventre se dĂ©voilaient par une transparence on ne peut plus suggestive et la teinte turquoise du tissu avait virĂ© au sombre. Une odeur de cafĂ© noir envahit ses narines et une sensation moite collait maintenant Ă sa peau Ă©chaudĂ©e. Mais ce n'Ă©tait rien, tellement rien comparĂ© Ă la poussĂ©e d'adrĂ©naline soudaine qui s'empara de la jeune femme alors qu'elle dĂ©visagea ArsinoĂ© avec une Ă©tincelle dans lâĆil qui ne trompait pas Wendy Ă©tait furieuse, mais surtout, elle avait Ă©tĂ© provoquĂ©e ; elle allait donc rĂ©pliquer Ă la hauteur du gant jetĂ© Ă sa son bagel sur son bureau, la blonde se redressa et se mit Ă dĂ©boutonner son chemisier Ă moitiĂ© dĂ©trempĂ© devant toute l'assistance â tenue en haleine devant un tel spectacle â sans se presser plus que de raison. Bien Ă©videmment, personne ne put manquer la vision du soutien-gorge noir â pour une fois qu'elle en portait un, ArsinoĂ© avait de la chance dans son malheur ⊠â de la secrĂ©taire, ainsi que de tout son buste mis Ă nu. Ses yeux clairs s'Ă©taient plantĂ©s avec une obstination insolente dans les siens. Pour sĂ»r, une pareille vision allait davantage mettre mal Ă l'aise miss Leigh que miss Hawthorn ; c'Ă©tait entiĂšrement lĂ -dessus qu'elle misait pour la faire sortir de ses gonds. Et si les bureaux Ă©taient fermĂ©s pour la pause du midi, le retour imminent de la clientĂšle n'Ă©tait pas pour inciter qui que ce soit Ă la laisser se balader quasi-topless. Froissant le chemisier en boule dont elle s'Ă©tait entiĂšrement dĂ©barrassĂ©e pour le jeter sur le comptoir entre elle et son adversaire, la blonde haussa finalement les Ă©paules. Je vous avais dit, je n'ai pas de tenue de rechange. Dommage pour votre cafĂ© en tout cas, il avait l'air bon. » Flegmatique, la blonde resta ainsi plantĂ©e debout, essuyant de sa paume de main les quelques traces de cafĂ© qui coulaient encore sur sa peau tandis que dans son dos, la petite brune se prĂ©cipitait vers elle pour lui donner son gilet. La blonde eut un lĂ©ger sourire pour sa consoeur et prit le gilet qu'elle enfila et boutonna Ă la va-vite si l'ancien chemisier Ă©tait froissĂ©, il Ă©tait au moins ajustĂ© Ă sa taille, ce qui n'Ă©tait pas le cas de ce gilet lĂ©gĂšrement trop petit. Oh merci Janice. C'est trĂšs gentil. »Elle aurait pu faire usage de sa baguette. Quelques Tergeo auraient suffi Ă rĂ©parer l'injustice causĂ©e. Mais c'Ă©tait donner indirectement raison Ă ce qu'ArsinoĂ© Leigh attendait d'elle de la rigueur, de la propretĂ© maniaque, et de la soumission envers l'autoritĂ©. Ce qu'elle se refusait Ă faire, lĂ , maintenant, parce qu'elle l'avait dĂ©cidĂ©. C'Ă©tait un miracle si l'incident ne remontait pas aux oreilles d'un autre directeur de dĂ©partement ou Ă leur chef d'accueil, mais pour ça, Wendy aviserait plus tard. Vous souhaitez une autre boisson peut-ĂȘtre ? » demanda le plus innocemment du monde la blonde. Comme si elle allait lui en resservir we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoĂ©Sujet Re Don't mess with order, miss ! ArsinoĂ© Sam 9 AoĂ» 2014 - 1456 Si ce nâavait pas Ă©tĂ© dâune aberration infinie cela aurait Ă©tĂ© tout bonnement extraordinaire. La nonchalance, ce calme frondeur avec lequel Wendy Ă©voluait mĂ©ritait respect autant que dĂ©sespoir. Impressionnante par sa dĂ©sinvolture naturelle, il sâagissait assurĂ©ment de ce trait qui poussait lâexaspĂ©ration Ă son paroxysme. Non pas confuse, gĂȘnĂ©e de sâafficher Ă moitiĂ© dĂ©shabillĂ©e, presque Ă la vue du moindre passant, la jeune femme semblait au contraire dĂ©nuĂ©e de la moindre pudeur, comme si la notion mĂȘme dâembarra lui Ă©tĂ© inconnue. CâĂ©tait extrĂȘmement dĂ©rangeant. Parfaitement dĂ©placĂ©. Les yeux grands ouverts devant ce spectacle auquel, il fallait bien lâavouer, elle ne sâĂ©tait pas le moins du monde attendu âcela lui apprendrait Ă sous estimer lâennemi-, il lui fallut quelques secondes pour retrouver un esprit clair et, par rĂ©flexe, se retourner jusquâĂ ce que Wendy ait fini de passer un vĂȘtement. A intervalles rĂ©guliers elle jetait de rapides coups dâĆil par-dessus son Ă©paule afin de sâassurer de laisser Ă miss Hawthorn le temps nĂ©cessaire Ă se rendre dĂ©cente, jetant ainsi sur la scĂšne lâinutile pudibonderie. - Câest⊠Trop petit ? Dâune couleur qui lui allait mal au teint ? Simplement inacceptable ? A se taper la tĂȘte contre un mur ? Tout cela Ă fois, Ă©videmment. Ă Wendy, pauvre petite inconsciente. Simplement complĂštement en dehors des rĂ©alitĂ©s ou qui souhaitait sincĂšrement se mettre Ă dos les mauvaises personnes, ArsinoĂ© ne cherchait plus mĂȘme Ă trancher. - Ce que je veux, câest mâassurer que vous trouviez une place qui vous convienne enfin. Le plus loin possible dâici. A sâenfoncer ainsi dans tant de sentiments nĂ©gatifs ArsinoĂ© en perdait toute sa froide beautĂ© pour ne renvoyer quâun mĂ©pris qui dĂ©figurait chaque parcelle de visage. - Et que dans les prochaines notes de service qui passeront sous votre nez vous trouviez donc celle qui vous indiquera que vos services ont Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©s mais ne seront dĂ©sormais plus requis. De nouveau elle dĂ©visagea Wendy, une lueur mauvaise dans lâĆil, se jurant que la secrĂ©taire ne ferait pas long feu ici. Et si elle nâavait techniquement pas la moindre petite once de pouvoir lorsquâil sâagissait des employĂ©s qui nâĂ©taient pas directement rattachĂ©s Ă son dĂ©partement, ArsinoĂ© comptait bien toucher deux mots au responsable de lâaccueil. La chose nâallait pas en rester lĂ . Quitte Ă sâabaisser Ă lâacharnement sur Wendy, autant le faire bien et jusquâau bout. Cette petite blonde Ă©cervelĂ©e retournait sous peu jouer les bohĂšmes libres de tout attache au fin fond dâun champ de fleurs ou dâune ruelle sordide, câĂ©tait une promesse que Leigh se faisait. Ces trop longues minutes passĂ©es dans le hall du MinistĂšre auraient au moins le mĂ©rite dâavoir allongĂ© la liste des reproches quâon pouvait faire Ă Wendy. La quasi nuditĂ© sur son lieu travail semblait notamment une accusation valable pour exiger au moins une semaine au moins de congĂ© sans solde, ce qui, peut-ĂȘtre, aurait enfin lâeffet dâun Ă©lectrochoc. Simple prĂ©lude Ă ce quâArsinoĂ© souhaitait dĂ©sormais Ă sa cadette. Car si elle avait jusque lĂ presque tolĂ©rĂ© la hippie, cette derniĂšre apparaissait Ă prĂ©sent en haut de sa courte mais ineffaçable liste noire. - Vous nâavez pas fini dâentendre parler de moi, Hawthorn, assura-t-elle une derniĂšre fois, comme si elle nâavait pas Ă©tĂ© assez limpide. La messe Ă©tait dite. Malheureusement la sortie dâArsinoĂ© ne fut pas digne dâun spot publicitaire moldu. A dĂ©faut dâun Ă©lĂ©gant mouvement de cheveux blonds elle frĂŽla plutĂŽt le ridicule, la faute Ă sa propre bĂȘtise. Son escarpin glissa en effet dans la flaque de cafĂ© qui avait coulĂ© jusquâĂ ses pieds, manquant ainsi de la faire pitoyablement sâĂ©taler par terre. Mais grĂące au ciel, ou plus exactement Ă des dĂ©cennies de dĂ©ambulations en hauts talons, elle ne fit que chanceler dangereusement et se rattrapa de justesse au bureau de Wendy. Hors de question de sâattarder sur cette presque humiliation, notre personnification de la psychorigiditĂ© se redressa maladroitement et tourna les talons. Avant de tomber pour de bon, finalement incapable de dĂ©montrer sa supĂ©rioritĂ© sur cette mare de boisson encore tiĂšde. LittĂ©ralement assise dans son cafĂ©, elle ne voyait plus rouge mais Ă©carlate, victime des affronts de Wendy et Ă prĂ©sent ridicule. Avec lâamabilitĂ© dâun ours mal rĂ©veillĂ© Leigh refusa la main tendue par cette pimbĂȘche de Janice. AprĂšs glissades et cris de rage Ă©touffĂ©s elle se trouva finalement debout par ses propres moyens, trempĂ©e, tĂąchĂ©e, et surtout Ă lâego entaillĂ©. Maudite soit Wendy. Il Ă©tait pour ArsinoĂ© Ă©vident que tout ceci Ă©tait sa pleine et entiĂšre faute. Bien quâindirectement elle vienne de manquer de tuer âoui, parfaitement, de tuer!- la responsable du dĂ©partement des mystĂšres, de la façon la plus odieuse quâil soit. Tout ceci avait Ă©tĂ© prĂ©mĂ©ditĂ©, câĂ©tait une Ă©vidence. Et tout ceci ne resterait pas impuni !- Et que quelquâun nettoie ça, vocifĂ©ra-t-elle, malade de haine et manquant au passage de se tordre la cheville pendant quelques pas encore avant de retrouver un Ă©quilibre moins prĂ©caire. Sous les regards abasourdis des quelques personnes croisĂ©es dans le hall elle rejoint les ascenseurs dâun air plus pincĂ© encore quâĂ lâaccoutumĂ©e, dĂ©conseillant dâun regard Ă quiconque aurait osĂ© lâenvisager de monter avec elle. Spoiler_________________ RĂ©alitĂ© impĂ©rieuse Toute relation humaine secrĂšte commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de rĂ©alitĂ© qu'on Ă©prouve pendant un rĂȘve. mess with order, miss ! ArsinoĂ©Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
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