Les Gites Du Canal Ă Nort-sur-ErdreActivitĂ© Fermes AubergesAdresse 201 Vive Eve 44390 Nort-sur-ErdreBesoin dâaide ?Si vous nâarrivez pas Ă trouver les coordonnĂ©es d'une Fermes Auberges Ă Nort-sur-Erdre en naviguant sur ce site,vous pouvez appeler le 118 418 dĂźtes TEL », service de renseignements tĂ©lĂ©phonique payant 24h/24 7j/7 qui trouve le numĂ©ro et les coordonnĂ©es d'une Fermes AubergesAPPELEZ LE 118 418 et dĂźtes TEL »Horaires d'ouvertureLes horaires d'ouverture de Les Gites Du Canal Ă Nort-sur-Erdre n'ont pas encore Ă©tĂ© les !Contactez directement Les Gites Du Canal pour connaĂźtre leurs horaires d'ouverturesLes entreprises Ă proximitĂ© de Les Gites Du Canal dans la catĂ©gorie Fermes Auberges1 8 km Guerlais CharlotteActivitĂ©s Immobilier, Location, Fermes Auberges, GĂźtesAdresse L'etang Neuf, 44390 SaffrĂ©2 9 km Gites De La BretonniĂšreActivitĂ©s Location, Fermes Auberges, GĂźtes, GĂźtes D'Ă©tapeAdresse La BretonniĂšre, 44390 Casson3 9 km Auberge Du Lion D'orActivitĂ©s Restaurant, CrĂȘperie, Saladeries, Fermes AubergesAdresse 21 Rue Bocage, 44440 JouĂ©-sur-Erdre4 11 km Au Paradis Des 4 SaisonsActivitĂ©s Location, Fermes Auberges, Chambres D'HĂŽtes, GĂźtesAdresse La Tournerie, 44810 HĂ©ric5 12 km Morisseau DominiqueActivitĂ©s Immobilier, Location, Fermes Auberges, Chambres D'HĂŽtesAdresse 21 Longrais, 44850 Saint-Mars-du-DĂ©sert6 13 km MĂ©vellec PhilippeActivitĂ©s Immobilier, Location, Fermes Auberges, GĂźtesAdresse La MaillĂšre, 44240 SucĂ©-sur-Erdre7 13 km EurodelicesActivitĂ©s Immobilier, Location, Fermes Auberges, GĂźtesAdresse La MaillĂšre, 44240 SucĂ©-sur-Erdre8 15 km 9 16 km La Croix VerteActivitĂ©s Restaurant, CrĂȘperie, Saladeries, Fermes AubergesAdresse 39 Rue Marquis De Dion, 44470 Carquefou10 16 km Donner votre avis sur les gites du canal Ă Nort-sur-Erdre
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Ce jour-lĂ 55,92 km en 4h35 de pĂ©dalage effectif soit du 12,17 km/h de moyenne une pointe Ă 22 km/h. Le camping calme ne nous a finalement pas permis de passer une bonne nuit pluie + musique assez prĂšs... 14 juillet en avance???. Petit accident de nuit pour Flora duvet mouillĂ© alors qu'il pleuviote. Zut, on avait oubliĂ© que cela arrivait parfois lorsque les loulous dormaient trop profondĂ©ment en camping... Dur, dur de les lever d'ailleurs ces enfants. Louison dans un jour "sans"... Nous rejoignons le canal avant l'Ă©cluse 4 on en a donc ratĂ© 2 autres. Attention, une bifurcation non indiquĂ©e, n'hĂ©sitez pas Ă demander votre chemin! Louison pĂ©dale tout seul environ 10 km, mais tout doucement aujourd'hui. Alors, on le raccroche. Mais il ne pĂ©dale guĂšre je souffre... C'est le seul jour du voyage oĂč nous sortons les vĂȘtements de pluie et encore, pour peu de temps vive la Bretagne Ă vĂ©lo! Un peu d'animation aux Ă©cluses avec quelques bateaux et des Ă©chassiers le long des berges. Pique nique Ă Blain, prĂšs du chĂąteau il y a des animations mĂ©diĂ©vales ce jour-lĂ , chouette!. Il se trouve tout prĂšs du canal, en passant par un petit pont. Attention, faire le tour pour arriver Ă la partie publique visitable et gratuite. A 14h, petite visite du chĂąteau et dĂ©couverte des animations... trĂšs bof, car aprĂšs la pause de midi, les gens...mangent!!!!!!!!!!!!!!!!!! Mais bon, le chĂąteau est chouette, avec des armures etc et cela change un peu du canal tout en dĂ©couvrant cet petit coin de Bretagne La partie privĂ©e Le pont pour rejoindre le chĂąteau Quelle charpente! Visite de la tour DĂ©cidĂ©ment, un mauvais jour pour Louison qui use notre patience et notre moral. Du coup, on rame enfin, sur le vĂ©lo!. Le canal est un peu dĂ©sert... D'un seul coup, je vois un monstre jaillir hors de l'eau pour attraper un insecte quelconque ouah, quel poisson! Je comprends pourquoi il y a tant de pĂȘcheurs alors que la couleur de l'eau ne nous motiverait pas trop pour un plat de poisson frais.... ArrivĂ©e Ă GuenrouĂ«t pour les sudistes prononcez "gaine/roue/ette" pour vous fondre dans le paysage Camping St Clair avec un accueil trĂšs sympa. Il est trop tard pour aller Ă la piscine municipal qui a l'air trĂšs chouette. La petite aire de jeux accueilles les loulous pendant le montage du y a mĂȘme une salle d'animation avec jeux, tĂ©lĂ©, baby et ordi internet en libre, ouahhhh. Mais bon, ce soir-lĂ , c'est foot... donc salle en plaine action poste tv oblige et on ne peut pas prendre de chaise. N'oublions pas le super feu d'artifice qui nous rĂ©veille vers 23h les feux sont super tard en Bretagne; chez nous, c'est Ă 22h! suivi du bal qui va chanter jusqu'Ă 3 ou 4h du matin. On encaisse les nuits "pourries" comme on peut. Les enfant dorment... Par rapport Ă PĂąques, autre dĂ©tail sur nos nuits il fait super chaud sous la tente. Ce qui n'est pas forcĂ©ment plus facile Ă vivre Sur le camping, nous retrouvons un couple de cyclos vus la veille Ă Nort mais pas vraiment de contact, ils font un voyage plus calme!. Il y a aussi un papa qui fait le canal avec ses 2 enfants qui sont Ă peine plus grands que les nĂŽtres. Mais il y a va doucement en motivant ses troupes car eux pĂ©dalent... SĂ©bastien ne se voit pas faire cela et n'arrive pas Ă envisager des Ă©tapes de 10 ou 20 km par jour...
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le clos du canal 2 nort sur erdre
Cartede Chemin de halage du Canal de Nantes Ă Brest, Nort-sur-Erdre (Le Pas d'HĂ©ric). RĂ©pertoire des services proches de Chemin de halage du Canal de Nantes Ă Brest: commerces, restaurants, installations de loisirs et de sport, hĂŽpitaux, stations-service et autres lieux dâintĂ©rĂȘt.
Performances dĂ©taillĂ©es Nantes 29/05/2015 - 3900 m Le Lion D Angers 01/05/2015 - 4300 m Angouleme 12/04/2015 - 3800 m Angouleme 29/03/2015 - 3800 m Angers 22/02/2015 - 3800 m 22/02/2015 - Angers - 3800 m - Course Ă Conditions - 27 000⏠- Prix Cesbron Lavau - Steeple Chase - TR SOUPLE - 12 partants Course Ă Conditions - 27 000⏠- Prix Cesbron Lavau - Steeple Chase - TR SOUPLE - 12 partants Est venue en cinquiĂšme position dans la ligne opposĂ©e, ne pouvant faire mieux par la suite. RangRgChevalS/APoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Heol Lambader H6 69 J. Charron 7 4'58"17 lire AprĂšs avoir figurĂ© au sein du peloton en dedans, a progressĂ© au dernier passage en face, terrassant ensuite l'opposition. 2 Indianeyev H6 67 J. Rey 15 lire TrĂšs vite Ă la pointe du combat, n'a rien pu faire face au laurĂ©at pour finir. 3 Vag Aunay H6 71 A. Gasnier 4 lire Progressivement rapprochĂ© dans la ligne opposĂ©e, est venu prendre la troisiĂšme place sur le plat. 4 Testiyeld F8 68 J. Morel 1 lire AprĂšs avoir patientĂ©, a fait illusion pour la troisiĂšme place dans le tournant final, avant de la perdre sur le plat. 5 Laydex du Frene F6 67 M. Eon 10 lire Est venue en cinquiĂšme position dans la ligne opposĂ©e, ne pouvant faire mieux par la suite. Principal animateur, a complĂštement cĂ©dĂ© au dernier passage en face Ă©tant arrĂȘtĂ© Ă la sortie du tournant final. Jamais en bonne position, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aprĂšs le passage devant les tribunes. Rapidement en queue de peloton, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en face. Jamais en bonne position, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e pour finir. AprĂšs avoir figurĂ©, a marquĂ© le pas en face et y a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. A fait tomber son jockey en dĂ©but de parcours. Est tombĂ©e Ă la rĂ©ception du saut de la riviĂšre des tribunes. Afficher les non classĂ©s Angers 11/11/2014 - 4100 m Nantes 02/10/2014 - 3900 m Craon 20/09/2014 - 3100 m 20/09/2014 - Craon - 3100 m - Course Ă Conditions - 13 000⏠- Prix Leon Lecerf - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 7 partants Course Ă Conditions - 13 000⏠- Prix Leon Lecerf - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 7 partants AprĂšs une longue course d'attente en dedans, est venue Ă la sortie du tournant final, puis a dominĂ© la situation sur le fil. RangRgChevalS/ACordeCPoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Laydex du Frene F5 6 69,5 F. Guy 3'39"56 lire AprĂšs une longue course d'attente en dedans, est venue Ă la sortie du tournant final, puis a dominĂ© la situation sur le fil. 2 Nardo H4 4 70 K. Dubourg Encolure lire Coanimateur, est venu en tĂȘte Ă la distance mais, n'a pu rĂ©sister Ă l'attaque de la laurĂ©ate peu aprĂšs. 3 Sable des Ongrais H10 5 66 M. Denuault 3 lire TrĂšs vite en queue de peloton, a gagnĂ© du terrain depuis le bout de la ligne opposĂ©e, puis a su terminer de bonne maniĂšre. 4 Armateur H5 7 64 B. Caron 3/4 lire Vite aux premiers rangs, a fait illusion pour la victoire dans le tournant final, puis a marquĂ© le pas sur la fin. 5 Sister Sun F8 2 67,5 F. Gautier 29 2 1/2 lire TrĂšs vite dans le dos des animateurs, n'a pu soutenir la comparaison dans la phase finale. 6 Reine Troodos F7 3 68 C. Guimard 6 5 lire N'a jamais pu quitter les derniers rangs. 7 Mentalist H6 1 70 C. Lefebvre 2 4 lire principal animateur, a complĂštement cĂ©dĂ© peu aprĂšs la sortie du tournant final. Afficher les non classĂ©s Craon 08/09/2014 - 2400 m 08/09/2014 - Craon - 2400 m - Course Ă Conditions - 13 000⏠- Prix Equdia Live Prix Marquise d'Andigne - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 11 partants Course Ă Conditions - 13 000⏠- Prix Equdia Live Prix Marquise d'Andigne - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 11 partants TrĂšs vite dans le dos des animateurs, est venu lutter pour la victoire Ă la distance, puis a juste faibli pour finir. RangRgChevalS/ACordeCPoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Heaven's Mag M4 2 60 Mlle D. Garcia-Dubois 4 2'40"10 lire AprĂšs avoir galopĂ© en deuxiĂšme position, a su se montrer le plus fort Ă la lutte, tout au long des derniers deux cent mĂštres. 2 Hod H5 3 59 Mlle J. Mercier 3/4 lire TrĂšs vite Ă la pointe du combat, s'est retrouvĂ© aux prises pour la victoire Ă la distance, avant de se contenter de la deuxiĂšme place pour finir. 3 Laydex du Frene F5 5 60,5 Mlle M. Plat TĂȘte lire TrĂšs vite dans le dos des animateurs, est venu lutter pour la victoire Ă la distance, puis a juste faibli pour finir. 4 Love Game H4 6 60 Mlle M. Artu 1 1/2 lire Principal animateur, a Ă©tĂ© nettement dĂ©bordĂ© Ă la sortie du tournant final, avant de revenir bien terminer. 5 Cire du Fray H7 8 61 Mlle L. Le Geay 13 1 lire Patient en retrait, a vivement progressĂ© dans la ligne opposĂ©e, a virĂ© au large dans le tournant final, puis a plafonnĂ© Ă la distance. 6 Unabaa Mag H6 10 62 Mlle L. Denuault 1 lire Rapidement Ă la pointe du combat, a fait illusion pour un meilleur classement Ă la sortie du tournant final, puis a plafonnĂ© ensuite. 7 Baltique F7 1 59,5 Mlle K. Markwalder 1 lire AprĂšs avoir galopĂ© en quatriĂšme position, a trĂšs nettement accusĂ© le coup depuis la sortie du tournant final, puis a faibli. 8 Henrythesmoker H6 7 63 Mlle A. Le Lay 2 1/2 lire A toujours galopĂ© dans la derniĂšre partie du peloton. 9 Armateur H5 11 57 C. Poirier 2 1/2 lire A toujours galopĂ© dans la derniĂšre partie du peloton. A figurĂ© au sein du peloton sans jamais pouvoir changer de rythme dans la phase finale. N'a jamais pu quitter les derniers rangs. Afficher les non classĂ©s Beaupreau 30/08/2014 - 2400 m Corlay 14/07/2014 - 2300 m Nantes 30/06/2014 - 3900 m 30/06/2014 - Nantes - 3900 m - Course Ă Conditions - 21 000⏠- Prix de la Seilleyraie - Haies - SOUPLE - 11 partants Course Ă Conditions - 21 000⏠- Prix de la Seilleyraie - Haies - SOUPLE - 11 partants N'a jamais pu quitter les derniers rangs. RangRgChevalS/APoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Uvanovo H6 74 B. Lestrade 4'37"98 lire Rapidement en bonne position, s'est montrĂ© trĂšs facilement le plus fort tout au long de la phase finale, s'imposant brillamment. 2 Prince Pretender H7 68 K. Nabet 2 1/2 lire Longtemps attentiste, a comblĂ© du terrain dans la ligne opposĂ©e, puis a su trĂšs bien soutenir son effort jusqu'au bout. 3 Mukonzi Has H6 69 A. Acker 5 2 1/2 lire Rapidement Ă la pointe du combat, a trĂšs bien lutter jusqu'au bout tout en Ă©tant nettement dominĂ© par les deux premiers. 4 Red Slin H6 71 W. Denuault 1/2 lire Longtemps en queue de peloton, a su gagner quelques rangs dans la phase finale mais, sans jamais pouvoir menacer les premiers. 5 Nasmona F6 68 J. Plouganou 1 lire Principale animatrice, a donnĂ© des signes de lassitude dans le tournant final, puis a nettement abdiquĂ© sur le plat. 6 Pyrardini H5 65 A. Gasnier 17 8 lire TrĂšs vite Ă la pointe du combat, a Ă©tĂ© trĂšs nettement dominĂ© au bout de la ligne opposĂ©e. 7 Laydex du Frene F5 63 C. Crouzet 9 3 lire N'a jamais pu quitter les derniers rangs. Est tombĂ© avant le passage devant les tribunes. Etait au sein du peloton quand il est tombĂ© aprĂšs le passage devant les tribunes. Jamais en course, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le tournant final. AprĂšs avoir figurĂ©, a cĂ©dĂ© en face et a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e pour finir. Afficher les non classĂ©s Gemozac 22/06/2014 - 2800 m Nantes 10/06/2014 - 4300 m 10/06/2014 - Nantes - 4300 m - Course Ă Conditions - 23 000⏠- Prix Claude Rouget - Steeple Chase - SOUPLE - 10 partants Course Ă Conditions - 23 000⏠- Prix Claude Rouget - Steeple Chase - SOUPLE - 10 partants Progressivement rapprochĂ©e en face, est venue aux premiers rangs dans le tournant final, puis s'est montrĂ©e la plus forte sur le plat. RangRgChevalS/APoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Laydex du Frene F5 66,5 J. Charron 11 5'10"87 lire Progressivement rapprochĂ©e en face, est venue aux premiers rangs dans le tournant final, puis s'est montrĂ©e la plus forte sur le plat. 2 Voyou Bere H5 67,5 J. Plouganou 2 1/2 lire Vite en bonne position, a pris seul le meilleur en face mais, n'a rien pu faire pour finir, face Ă l'attaque de la laurĂ©ate. 3 Volcan des Gagneux H5 68 A. Gasnier 5 lire Venu aux premiers rangs aux tribunes, a Ă©tĂ© dominĂ© pour la victoire dans le tournant final et a perdu ensuite la deuxiĂšme place. 4 Verone des Brosses F5 66 T. Beaurain 8 lire Longtemps en queue de peloton, a su gagner du terrain dans la phase finale, sans pouvoir cependant inquiĂ©ter les premiers. 5 Princesse Delile F5 69 S. Paillard 10 lire AprĂšs avoir figurĂ© au sein du peloton, a Ă©tĂ© incapable de pouvoir changer de rythme depuis la sortie du tournant final. 6 Vatout des Salines H5 70 A. Desvaux 8 lire A toujours galopĂ© dans la derniĂšre partie du peloton et a terminĂ© dernier, en assez net retrait des autres. Est tombĂ© avant le dernier kilomĂštre, alors qu'il galopait au sein du peloton. Vite en deuxiĂšme position, marquait le pas au moment de sa chute dans le tournant final. A intĂ©grĂ© le groupe de tĂȘte aux tribunes, puis a cĂ©dĂ© en face et a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour finir. Principal animateur, a complĂštement cĂ©dĂ© dans la ligne opposĂ©e et a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le tournant final. Afficher les non classĂ©s Questembert 18/05/2014 - 3700 m Maure De Bretagne 11/05/2014 - 3800 m Vitre 01/05/2014 - 3800 m La Roche Sur Yon 13/04/2014 - 4200 m Angouleme 06/04/2014 - 3800 m Nantes 24/11/2013 - 3500 m Nantes 10/11/2013 - 3500 m Enghien Soisy 25/09/2013 - 3500 m 25/09/2013 - Enghien Soisy - 3500 m - Course Ă Conditions - 48 000⏠- Prix Jumna - Haies - TR SOUPLE - 13 partants Course Ă Conditions - 48 000⏠- Prix Jumna - Haies - TR SOUPLE - 13 partants A gagnĂ© quelques rangs en final, aprĂšs avoir attendu. RangRgChevalS/APoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Royal Astarania H4 67 O. Jouin 4'10"64 lire Vite aux premiers rangs, s'est dĂ©tachĂ© dans la phase finale. 2 Vicomte du Seuil H4 70 J. Plouganou 4 lire TrĂšs vite aux premiers rangs, a fait une faute au saut de la derniĂšre haie et a Ă©tĂ© dominĂ©. 3 Ticinello M4 67 E. Chazelle 27 1/2 lire Attentiste, est venu bien termine,r sans menacer les deux premiers. 4 Witness H4 69 B. Bourez 51 7 lire A attend en retrait avant de finir de fort belle maniĂšre. 5 Anatole de Beaufai H4 70 S. Colas 7 Courte tĂȘte lire Vite en tĂȘte,a faibli sur le plat. 6 Jazz de Briandais F4 68 A. Cisel 22 4 lire AprĂšs avoir figurĂ©, n'a pas Ă©tĂ© menaçante dans la phase finale. 7 Laydex du Frene F4 68 J. Charron 1 1/2 lire A gagnĂ© quelques rangs en final, aprĂšs avoir attendu. 8 Smokin Joe H4 67 O'brien 52 10 lire Vite deuxiĂšme, a nettement faibli pour finir. 9 Apfelmus F4 64 Priol 99 Encolure lire N'a jamais Ă©tĂ© en course. N'a jamais eu l'ombre d'une chance. Vite lĂ , a complĂštement cĂ©dĂ© dans le tournant final. A Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le tournant final. AprĂšs avoir figurĂ©, a cĂ©dĂ© et a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le tournant final. Afficher les non classĂ©s Royan La Palmyre 07/09/2013 - 3500 m Guerlesquin 29/07/2013 - 3500 m Craon 13/06/2013 - 3100 m Nantes 18/04/2013 - 2400 m 18/04/2013 - Nantes - 2400 m - Handicap - 18 000⏠- Prix de la Vendee - Plat - Corde Ă gauche - SOUPLE - 12 partants Handicap - 18 000⏠- Prix de la Vendee - Plat - Corde Ă gauche - SOUPLE - 12 partants Attentiste, a progressĂ© dans le tournant final, puis a fini le plus fort. RangRgChevalS/ACordeCPoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Laydex du Frene F4 10 56,5 C. Grosbois 14 2'41"90 lire Attentiste, a progressĂ© dans le tournant final, puis a fini le plus fort. 2 Ruling Pole H4 4 57 B. Hubert 5 2 lire Vite en deuxiĂšme position, a su s'en contenter dans la phase finale. 3 Musculaire M4 8 51,5 J. Claudic 15 3 lire Attentiste au sein du peloton, est venu prendre la troisiĂšme place prĂšs du but. 4 Lando Sport M4 9 53 G. Fourrier 18 TĂȘte lire Attentiste en net retrait, a su terminer de belle façon le long de la corde. 5 J'n Ka Avenue F4 7 49,5 S. Martino 33 2 1/2 lire Attentiste en retrait, a su gagner du terrain dans la phase finale. 6 Mand Chick F4 11 60 F. Veron TĂȘte lire Vite aux premiers rangs, a Ă©tĂ© dominĂ©e progressivement en dehors pour finir. 7 Reveur de Jade H4 6 62 J. Guillochon TĂȘte lire AprĂšs avoir figurĂ©, a Ă©tĂ© dominĂ© en dedans pour finir. 8 Shanylia F4 12 51 A. Bernard 47 3 lire N'a jamais eu l'ombre d'une chance. 9 Blue Rapids F4 5 52 S. Moulin 48 4 lire Rapidement en bonne place, a cĂ©dĂ© pour finir. Vite en tĂȘte, a trĂšs nettement plafonnĂ© pour finir. AprĂšs avoir figurĂ©, n'a pu se montrer menaçante pour finir. AprĂšs avoir figurĂ© en retrait, n'a jamais pu se rapprocher pour finir. Afficher les non classĂ©s Nantes 26/03/2013 - 2400 m Nantes 23/10/2012 - 2400 m Saint Brieuc 14/10/2012 - 2400 m Le Mans 02/10/2012 - 2300 m 02/10/2012 - Le Mans - 2300 m - Course Ă Conditions - 14 000⏠- Prix des Equipages - Prix Dorise - Plat - Corde Ă gauche - SOUPLE - 14 partants Course Ă Conditions - 14 000⏠- Prix des Equipages - Prix Dorise - Plat - Corde Ă gauche - SOUPLE - 14 partants RangRgChevalS/ACordeCPoidsPdsJockeyCoteEcart 1 City On Sea F3 7 54,5 R. Thomas 2'28"39 lire Attentiste dans le dos des animateurs, a dĂ©boitĂ© Ă la distance et n'a fait qu'une bouchĂ©e de ses rivaux. 2 Poisonous F3 4 56,5 M. Delalande 1 3 Mirino M3 6 58 F. Lefebvre 10 1 4 Charmeuse F3 10 56,5 F. Prat 2 lire Longtemps en retrait et contrainte de venir en dehors dans le tournant final, a conclu honorablement. 5 Laydex du Frene F3 5 56,5 A. Roussel 1 6 Q'Orianka F3 2 54,5 T. Bachelot 72 Nez lire Longtemps dans le dernier tiers de la course a su terminer fort honorablement. 7 Lord Mambo H3 3 56 W. Saraiva 54 Nez 8 Stowiscla F3 9 52 C. Grosbois 48 4 9 Jungle M3 13 56 T. Huet 11 Encolure Afficher les non classĂ©s Chateaubriant 10/09/2012 - 2600 m 10/09/2012 - Chateaubriant - 2600 m - Course Ă Conditions - 16 000⏠- Prix de Craon-Prix - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 16 partants Course Ă Conditions - 16 000⏠- Prix de Craon-Prix - Plat - Corde Ă droite - SOUPLE - 16 partants A longuement galope en retrait avant de terminer de bonne maniĂšre. RangRgChevalS/ACordeCPoidsPdsJockeyCoteEcart 1 Lil'Wing F3 10 54,5 A. Roussel 2'51"13 lire En tĂȘte d'entrĂ©e de jeu, s'est imposĂ©e de brillante maniĂšre. 2 Poisonous F3 8 56,5 M. Delalande 7 lire Animatrice n'a rien pu face Ă la laurĂ©ate pour finir. 3 Laydex du Frene F3 7 53 C. Grosbois 15 2 lire A longuement galope en retrait avant de terminer de bonne maniĂšre. 4 Quezee F3 3 56,5 Y. Rousset 14 4,5 lire Tout de suite Ă la pointe du combat a juste marquĂ© le pas pour finir. 5 Reelside F3 5 56,5 A. Bernard 10 2 lire Attentiste au sein du peloton a conclu de bonne maniĂšre. 6 Green Dragon H3 6 58 T. Bachelot 1/2 lire Galope en retrait avant de trĂšs bien terminer. 7 Serafeena F3 9 54,5 L. Hoisnard 33 1 1/2 lire Rapidement en bonne position, n'a pas Ă©tĂ© menaçante pour finir. 8 Super Tivoli H3 13 53,5 J. Guillochon 26 4 lire N'a jamais Ă©tĂ© en course. 9 Sancho Penca H3 1 56 F. Veron 32 2 lire Jamais loin dans le parcours a complĂštement cĂ©dĂ© pour finir. AprĂšs avoir figurĂ© a complĂštement cĂ©dĂ© pour finir. N'a jamais Ă©tĂ© en course. N'a jamais eu l'ombre d'une chance. AprĂšs avoir figurĂ© n'a pas Ă©tĂ© capable de changer de rythme pour finir. Sur la ligne des animatrices aux tribunes, a complĂštement cĂ©dĂ© pour finir. N'a jamais Ă©tĂ© en course. A toujours galopĂ© en retrait. Afficher les non classĂ©s Pornichet La Baule 25/08/2012 - 2400 m Pornichet La Baule 15/08/2012 - 2100 m Les Sables D'Olonne 28/07/2012 - 2700 m Segre 23/06/2012 - 2250 m Lisieux 27/05/2012 - 2600 m Nort Sur Erdre 29/04/2012 - 2500 m Loudeac 15/04/2012 - 2200 m
sitenaturel - La rigole d'alimentation ou Petit Canal d'une longueur de 21.3 km relie le réservoir de Vioreau au Canal de Nantes à Brest. Elle permet l'alimentation en eau de la premiÚre section du Canal pour compenser la baisse de niveau due aux éclusages et à l'évaporation. Sa construction - 1833 à 1836 - est un chef d'oeuvre technique, une pente de seulement 14
CaractĂ©ristiques du projet Description Construction d'un collectif de 24 logements Ilot G et 8 maisons groupĂ©es Ilot I - Nort sur Erdre MaĂźtre dâouvrage SAS CAP ERDRE Architecte Cabinet KOK Architectes CoĂ»t des travaux HT 2 560 K⏠DĂ©lais 17 mois DĂ©but des travaux Mai 2017 Fin des travaux Octobre 2018
ADILogements, promoteur, constructeur, aménageur. ADI propose des logements neufs construits avec un soin particulier, sur des emplacements d'exception, et des architectures novatrices, logements abordables, primo-accédants, logements adaptés seniors, colocation, co
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En exprimant, au dĂ©but de cet ouvrage, le regret de n'avoir pu le complĂ©ter par tous les renseignements utiles Ă consulter dans l'examen de la question Ă©conomique des transports, nous faisions remarquer combien cette tĂąche Ă©tait alors difficile Ă remplir. Nous ajoutions qu'au moment oĂč de si grands changements allaient ĂȘtre apportĂ©s dans le systĂšme de nos voies navigables et de nos communications de toute nature , il nous avait paru prudent de renoncer Ă un travail qui n'eĂ»t pas tardĂ© Ă se trouver complĂšte- ment en dĂ©saccord avec les faits. Depuis cette Ă©poque, les lignes Ă l'ouverture desquelles Ă©tait destinĂ© l'emprunt de 126 millions contractĂ© par. l'Ătat, prĂšs de vingt ans auparavant, et d'autres lignes concĂ©dĂ©es Ă l'industrie privĂ©e, ont Ă©tĂ© livrĂ©es Ă la navigation. Presque toutes celles qui , depuis 1833, ont Ă©tĂ© l'objet d'allocations extraordinaires, dont il NOTE PRĂLIMINAIRE. le montant ne s* Ă©lĂšve pas Ă moins de 370 millions, remplissent actuellement leur destination. Les dĂ©penses restant Ă faire sont particuliĂšrement applicables Ă l'amĂ©lioration de la navigation dĂ©jĂ existante. En dehors de cette navigation, les travaux en cours d'exĂ©cution, et qui ont ainsi pour objet la canalisation de parties de riviĂšres non navigables aujour- d'hui, ainsi que la crĂ©ation de nouveaux canaux, ne s'Ă©tendent pas au delĂ de 16/ik; le dĂ©veloppement des parties sur lesquelles les travaux sont suspendus depuis quelques annĂ©es ne dĂ©passe pas 61k. C'est une Ă©tendue de peu d'importance comparativement Ă celle des voies navigables dont le commerce est actuellement en possession ; car, sauf 13Ăk qui figurent dans les statistiques publiĂ©es jusqu'ici, mais sur lesquels la navigation n'a plus lieu de fait, ces communications prĂ©sentent un dĂ©veloppement de 13,115\ Sans admettre que l'avenir de la navigation intĂ©rieure de la France reste indĂ©finiment renfermĂ© dans ces limites, nous avons pensĂ© que la situation Ă©tait favorable pour exposer utilement les faits historiques et statistiques qui concernent cette partie impor- tante de nos communications. En effet, on connaĂźt dĂšs aujourd'hui la nature et la dĂ©pense pro- bable des travaux que nĂ©cessitent encore les lignes navigables exis- tantes; ceux des projets y relatifs qui ne sont pas encore encours d'exĂ©cution sont, pour la plupart, approuvĂ©s en principe, et les dispositions qu'ils comportent, ainsi que les rĂ©sultats qu'on en doit attendre , peuvent entrer en ligne de compte dans les apprĂ©cia- tions. D'un autre cĂŽtĂ©, on s'applique de toutes parts, depuis quel- ques annĂ©es surtout, Ă l'Ă©tude des questions qui se rattachent Ă l'Ă©conomie a>s transports , et l'on possĂšde aujourd'hui tous les renseignements propres Ă en ,aciliter la solution. A l'aide des documents qu'il nous a Ă©tĂ© permis de consulter dans les administrations publiques, et des communications que NOTE PRĂLIMINAIRE. ni nous avons obtenues de l'obligeance de MM. les ingĂ©nieurs des ponts et chaussĂ©es et des Compagnies, tant en France qu'en Bel- gique, nous avons pu, en Ă©tendant notre cadre, atteindre plus convenablement le but que nous nous Ă©tions proposĂ© dans le principe. Nous avons consacrĂ© un article spĂ©cial Ă chaque cours d'eau, et nous avons pensĂ© que Tordre alphabĂ©tique devait ĂȘtre adoptĂ© prĂ©fĂ©rablement Ă tout autre. Chaque article est gĂ©nĂ©ralement divisĂ© en quatre parties prin- cipales. La premiĂšre partie comprend Pour les fleuves et riviĂšres, l'indication des points oĂč com- mencent et finissent la navigation naturelle et artificielle, la navigation exclusivement fluviale, la navigation fluviale et mari- time, la navigation exclusivement maritime; le rĂ©sumĂ© des crĂ©- dits extraordinaires allouĂ©s pour leur amĂ©lioration ; l'exposĂ© de la situation de la navigation avant l'exĂ©cution des travaux , des rĂ©sultats obtenus et de ceux qui restent Ă obtenir ; Pour les canaux l'indication de leur destination, de leurs points d'origine et d'embouchure, de leurs ressources alimentaires, des principaux ouvrages d'art qu'ils comportent ; l'exposĂ© des faits qui se rattachent Ă leur»- construction ; le montant des dĂ©penses faites ou Ă faire. Pour les riviĂšres ou canaux concĂ©dĂ©s l'indication des condi- tions des concessions ; et, pour tous les cours d'eau celle desprin- cipaux travaux de perfectionnement et des Ă©poques auxquelles ces travaux ont Ă©tĂ© entrepris et terminĂ©s , ou de leur situation actuelle. Dans la deuxiĂšme partie, on indique Les longueurs partielles du cours d'eau, tant par dĂ©partement que par rapport au mode de navigation, et par versant, s'il s'agit d'un canal Ă point de partage ; rv NOTE PRĂLIMINAIRE. La pente, le nombre et la nature des Ă©cluses, pertuis ou barra- ges destinĂ©s Ă racheter cette pente ; les dimensions de ces ouvra- ges, etc. ; L'Ă©lĂ©vation minima des ponts au-dessus du plan d'eau normal des canaux et riviĂšres canalisĂ©es ; Le tirant d'eau habituel et rĂ©glementaire ; Enfin, le mode de navigation ; les frais de transport, de halage, de pilotage aux ponts, etc. ; la durĂ©e du trajet entre certains points; les causes qui motivent le plus ou le moins d'Ă©lĂ©vation du prix du fret, etc. Dans la troisiĂšme partie, on faitconnaĂźtre Si le cours d'eau est imposĂ© au droit de navigation et de pĂ©age, et, dans ce cas, Ă quelles Ă©poques la perception a Ă©tĂ© Ă©tablie sur tout ou partie de ce cours d'eau ; quel est le tarif en vigueur ; Pour les canaux concĂ©dĂ©s quels sont les tarifs lĂ©gaux et les droits rĂ©ellement perçus, en rĂ©duction des taxes rĂ©glementaires ; Quelles sont les distances entre les ports d'embarquement et de dĂ©barquement et les principaux points, telles qu'elles ont Ă©tĂ© fixĂ©es administrativcment pour servir de base Ă la perception pro- portionnellement au trajet Ă parcourir; Quels sont les bureaux oĂč peut s'acquitter le droit, ainsi que les bureaux Ă©tablis pour le jaugeage des bateaux, en exĂ©cution de la loi du 9 juillet 1836; Enfin, quels ont Ă©tĂ©, chaque annĂ©e, les produits des droits de navigation ou de pĂ©age, au moins depuis l'application du tarif gĂ©- nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres imposĂ©es au profit de l'Ătat, c'est-Ă - dire depuis le 1er janvier 183S, et, pour certains canaux, depuis leur ouverture ; en sorte que l'on peut, par la comparaison de ces chiffres, apprĂ©cier exactement quel a Ă©tĂ© le dĂ©veloppement du commerce dans les contrĂ©es que traversent les lignes navigables les plus importantes ; on fait connaĂźtre d'ailleurs les causes qui NOTE PRĂLIMINAIRE. v ont influĂ© sur l'augmentation ou la diminution des produits, les modifications que les tarifs paraissent nĂ©cessiter, etc. La quatriĂšme partie, dans laquelle les donnĂ©es qui s'appliquent aux transports effectuĂ©s par l'industrie rivale de la batellerie trou- vaient naturellement leur place, prĂ©sente les rĂ©sultats relatifs au mouvement de la navigation, d'aprĂšs les documents officiels publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes et par celle des douanes, et d'aprĂšs les renseignements communiquĂ©s par MM. les ingĂ©nieurs des ponts et chaussĂ©es, ainsi que par les Compagnies concessionnaires. En ce qui concerne cette derniĂšre partie, nous devons faire une remarque qu'il importe de ne pas perdre de vue. D'un cĂŽtĂ©, par mouvement de la navigation, nous entendons le .. mouvement des marchandises, abstraction faite de la circulation des bateaux vides et des navires sur lest. D'un autre cĂŽtĂ©, les chiffres relatifs aux marchandises trans- portĂ©es par la voie de la navigation fluviale expriment, sauf de trĂšs-rares exceptions, sur lesquelles nous avons toujours pris soin d'appeler l'attention, la quantitĂ© rĂ©elle ou le tonnage effectif de ces marchandises. Pour la navigation maritime, au contraire, les chiffres indiquent le tonnage possible des navires, tel qu'il a Ă©tĂ© constatĂ© par le procĂšs-verbal de jauge. Ces derniers chiffres n'ex- priment donc qu'approximativement la quantitĂ© de marchandises; car cette quantitĂ© est tantĂŽt infĂ©rieure, tantĂŽt supĂ©rieure au jau- geage de la douane. Les renseignements qui ont rapport Ă la navigation fluviale remontent, pour un certain nombre de lignes, Ă l'Ă©poque mĂȘme de leur ouverture; mais ce n'est lĂ qu'une exception. En gĂ©nĂ©ral, ces renseignements ne s'appliquent, notamment pour les lignes exploitĂ©es par l'Ătat, qu'aux annĂ©es postĂ©rieures Ă 1 846, car ce n'est que de l'annĂ©e suivante que datent les publications de l'ad- ministration des contributions indirectes. NOTE PRĂLIMINAIRE. Nous avons reproduit, pour les annĂ©es 1850, 1851 et 1852, toutes les indications officielles qui se rapportent Ă la nature et au tonnage des marchandises transportĂ©es, soit Ă la descente, soit Ă la remonte, en nous bornant, pour les trois annĂ©es antĂ©rieures, Ă faire connaĂźtre le chiffre total du tonnage des transports dans un sens et dans l'autre. En ce qui concerne le mouvement de la navigation maritime, nous, nous sommes Ă©galement bornĂ© Ă indiquer, mais pour ces six annĂ©es, le tonnage en descente et en remonte, d'aprĂšs les docu- ments que publie annuellement l'administration des douanes, sur les importations et exportations des ports maritimes de commerce. Au moment oĂč nous livrions Ă l'impression le rĂ©sultat de nos recherches, nous n'avions pu nous procurer de renseignements complets, pour l'annĂ©e 1853, qu'Ă l'Ă©gard des chiffres des pro- duits. Quant aux transports, nous avons dĂ» rĂ©clamer de l'obligeance de-MM. les ingĂ©nieurs chargĂ©s du service des principales lignes, la communication des rĂ©sultats qu'ils avaient obtenus , soit par leurs propres agents, soit par le dĂ©pouillement des bordereaux destinĂ©s Ă servir de base aux documents que l'administration avait encore Ă publier. Ces documents ont paru vers la fin de l'annĂ©e 1854, seulement, mais assez Ă temps, toutefois, pour qu'il nous ait Ă©tĂ© possible de complĂ©ter cette partie de notre travail ; c'est ce que nous avons fait au moyen de trois tableaux supplĂ©men- taires. Les deux premiers rĂ©sument le tonnage absolu, et, d'un autre cĂŽtĂ©, le tonnage Ă 1 kilomĂštre des marchandises transpor- tĂ©es par la navigation fluviale, ainsi que des quantitĂ©s de cĂ©rĂ©ales qui ont circulĂ© en franchise de droit, en exĂ©cution du dĂ©cret du 5 septembre 1853 ; le troisiĂšme indique les chiffres du tonnage possible des navires chargĂ©s, tant Ă l'entrĂ©e qu'Ă la sortie des ports maritimes situĂ©s Ă l'embouchure des voies navigables, et des principaux ports qui s'en trouvent isolĂ©s. A l'Ă©gard des riviĂšres et canaux concĂ©dĂ©s, nous avons pu, Ă NOTE PRĂLIMINAIRE. tu quelques exceptions prĂšs, indiquer Ă temps, dans chacun des articles y relatifs, le tonnage et la nature des transports effectuĂ©s en 1853, ainsi que les chiffres des produits du pĂ©age. Nous avons terminĂ© notre travail par une sĂ©rie de notes d'un intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, et dans lesquelles sont rĂ©sumĂ©s les chiffres, Ă©pars dans ce travail. C'est ainsi que nous avons prĂ©sentĂ© D'une part, l'historique de la lĂ©gislation en matiĂšre de percep- tion du droit de navigation, ainsi que les dispositions qui rĂ©gissent aujourd'hui cette matiĂšre ; et d'autre part, les chiffres compara- tifs, depuis 1832, par nature de tarifs, des produits du droit de navigation, et autres produits accessoires des fleuves, riviĂšres et canaux exploitĂ©s par l'Ătat; L'exposĂ© des faits qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, accompagnĂ© et suivi l'exĂ©- cution des lignes navigables, en vue desquelles ont Ă©tĂ© autorisĂ©s les emprunts de 1821 et 1822 ; les conditions financiĂšres et les rĂ©sultats de ces emprunts ; celles du rachat des actions de jouis- sance, etc. ; Le relevĂ© des crĂ©dits extraordinaires allouĂ©s, et des dĂ©penses faites depuis 1821 jusqu'en 1854, dans le but d'amĂ©liorer et de complĂ©ter le systĂšme de la navigation intĂ©rieure de la France ; les dĂ©penses annuelles d'entretien et d'amĂ©lioration, etc. ; Le dĂ©veloppement total des voies navigables, soit par bassin ou relativement Ă la navigation fluviale ou maritime, soit par rap- port aux parties exĂ©cutĂ©es, ou en cours d'exĂ©cution, ou dont les travaux sont suspendus, soit enfin par rapport aux parties concĂ©- dĂ©es ou non concĂ©dĂ©es, imposĂ©es ou non imposĂ©es. Au nombre des notes gĂ©nĂ©rales, il en est une que nous avons spĂ©cialement consacrĂ©e Ă faire connaĂźtre les dĂ©tails des frais de transport sur les principales lignes de navigation. Mais, quelque minutieux qu'aient Ă©tĂ© nos soins dans la recherche et la vĂ©rification des chiffres indiquĂ©s dans cette note, comme dans le cours de vin NOTE PRĂLIMINAIRE. notre travail, on concevra facilement qu'en prĂ©sence de tant de renseignements , souvent insuffisants ou contradictoires, en prĂ©- sence de ces variations frĂ©quentes que font subir au taux du fret tant de causes qui Ă©chappent Ă toute apprĂ©ciation, il ne nous ait pas Ă©tĂ© quelquefois possible d'exprimer autre chose qu'un chiffre approximatif. Ă cet Ă©gard, comme dans l'indication des divers renseigne- ments qui vont suivre, nous n'avons rien nĂ©gligĂ©, dans la limite de nos forces , pour rĂ©pondre Ă ce que l'on peut attendre d'un travail de cette nature. Nous nous estimerons heureux si, en partie du moins, notre but a Ă©tĂ© atteint aux yeux de ceux qui nous ont tant aidĂ© de leurs conseils et de leurs Ă©crits. Qu'ils nous per- mettent de faire un nouvel appel Ă leur bienveillance , en les priant de nous signaler les fautes qui nous seraient Ă©chappĂ©es dans l'accomplissement de cette longue et laborieuse tĂąche. PRĂCIS HISTORIQUE ET STATISTIQUE DES VOIES NAVIGABLES DE LĂ FRANCE. . AA. La riviĂšre d'Aa est navigable jusqu'Ă son embouchure dans la mer, de- puis la porte d'eau, dans les fortifications de Saint-Omer, oĂč s'opĂšre sa jonction avec le canal de Neuf-FossĂ©. Entre Saint-Omer et Gravelines, la navigation est fluviale elle est ex- clusivement maritime entre Gravelines et la mer; l'Ă©cluse Vauban, con- struite, en 1699, dans l'arriĂšre-port de cette derniĂšre ville et reconstruite de 1849 Ă 1850, est le point de sĂ©paraiion de l'une et de l'autre. Les affluents navigables de l'Aa sont les canaux de la Colme, de Bour- bourg et de Calais, ainsi qu'un grand nombre de watergands ou canaux principaux de dessĂšchement, tels que le Mardyck, qui sont tous navigables Ă des degrĂ©s diffĂ©rents, et forment pour ainsi dire les seuls moyens d'Ă©cou- lement des produits agricoles de la contrĂ©e. En amont de l'Ă©cluse Vauban, la riviĂšre d'Aa remplit une triple destina- tion ; en mĂȘme temps qu'elle sert Ă la navigation , elle concourt au dessĂš- chement des marais et Ă l'irrigation des prairies qu'elle traverse. La navi- gation, dans cette partie, est purement artificielle; cette navigation, créée au commencement du xiv° siĂšcle, en 1320, sous le rĂšgne de Jean III, aux frais des habitants de Saint-Omer et moyennant un pĂ©age , a reçu dans ces derniers temps les amĂ©liorations que nĂ©cessitaient les besoins du com- 2 AA. merceet de l'agriculture. Ces amĂ©liorations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es au moyen d'une somme d'environ 1,000,000 fr. prĂ©levĂ©e sur le fonds extraordinaire de 1,970,000 fr. affectĂ© par la loi du 19 juillet 1837 au perfectionnement de l'Aa, ainsi que des canaux de Calais, de la Colme et de Bourbourg. Avant l'achĂšvement des travaux qui ont motivĂ© cette allocation , l'Aa prĂ©sentait, dans sa partie supĂ©rieure, une hauteur d'eau insuffisante pour les besoins de la navigation, et les grandes bĂ©landres qui se rendent de l'intĂ©rieur vers la mer Ă©taient obligĂ©es, une fois parvenues Ă la derniĂšre Ă©cluse du canal de Neuf-FossĂ©, Ă celle de Saint-Berlin, de diminuer leurs chargements pou/ continuer la route. Cet inconvĂ©nient n'existe plus. La riviĂšre a Ă©tĂ© partagĂ©e en deux biefs par une Ă©cluse Ă sas construite Ă l'extrĂ©- mitĂ© du faubourg du Haut-Pont, Ă Saint-Omer; cette Ă©cluse soutient les eaux, en amont, Ă une hauteur convenable, et le tirant d'eau nĂ©cessaire, Ă l'aval, a Ă©tĂ© obtenu au moyen de curages et d'approfondissements, jusqu'Ă l'em- bouchure du canal de Bourbourg. Au delĂ et jusqu'Ă Gra vĂ©lines, la riviĂšre of- fraitplus de profondeur qu'il n'en faut pour lepassage des plus grands bateaux. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Aa se divise ainsi Partie comprise dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais 4,530" Partie servant de limite aux dĂ©partements du Pas-de-Calais 6t du Nord, depuis Saint-Momelin jusqu'au pont tournant de Gravclines. 24,352 Partie comprise dans le dĂ©partement du Nord 6,000 Total. ....... 84,882* La pente, de Saint-Omer Ă Gravelines, est, en temps ordinaire, de lm 07 seulement. La seule Ă©cluse qui existe dans cette partie est celle du faubourg du Haut- Pont, Ă Saint-Omer elle a deux passages, l'un pour la petite navigation, l'autre pour la grande; le premier a lxm de largeur, et le sas destinĂ© Ă la navi- gation des bĂ©landres a 5m 50 sa longueur utile est de /»2"\ Celte Ă©cluse, construite sur les fonds de la loi del837, aĂ©tĂ© livrĂ©eĂ la navigation, en 1839. L'Ă©cluse Vauban, qui fait partie des dĂ©pendances du port de Gravelines, a H,n de largeur et 27m de longueur. Les ponts Ă©tablis sur l'Aa sont tournants, Ă l'exception de celui du che- min de fer Ă Saint-Omer, dont la hauteur sous voĂ»te est de 3m 50. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, est de 2m; mais en aval de l'Ă©cluse Vauban, les navires peuvent remonter la riviĂšre avec un tirant d'eau de 3m 60, en morte eau, et 5âą en vive eau. La charge moyenne des bateaux est de 32\ pour ceux qui font la petite navigation ; elle est de 50* pour ceux qui font les transports de Dunkerque et de Calais vers la Deule et l'Escaut, et rĂ©ciproquement. Pour ceux-ci, le maximum de charge est de 200*. AA. La traction se fait par les hommes de l'Ă©quipage, pour les bateaux du ponde 20 Ă 40l, chargĂ©s de cailloux, pavĂ©s, fumiers, etc., ainsi que pour les grands bateaux vides ; les autres sont halĂ©s par des chevaux. Le prix payĂ©, pour le halage seulement, de Dunkerque Ă Saint Orner, varie de 35 Ă 40f pour un bateau de H0l, sok^n moyenne 37f 50 ; d'oĂč il rĂ©sulte que le prix moyen sur l'Aa, comme sur le canal de Bourbourg, revient Ă 0f 0062 par tonne et par kilomĂštre. Le trajet de Saint-Omer Ă Gravelines et Ă Bourbourg se fait en un jour. Le dĂ©tail des prix du trans- port sur la ligne de Dunkerque, vers la Deule et l'Escaut, fait partie des renseignements contenus dans la note D. L'Aa est imposĂ©e au droit de navigation intĂ©rieure, au profit du TrĂ©sor, mais seulement dans sa partie fluviale en amont de l'Ă©cluse de Vauban. Jusque dans ces derniers temps, le droit de navigation s'est perçu en exĂ©cution de la loi du 30 florĂ©al an X 20 mai 1802, conformĂ©ment au tarif fixĂ© par Je dĂ©cret du 28 messidor an XIII 17 juillet 1805, applicable aux cours d'eau non concĂ©dĂ©s des bassins de l'Aa et de l'Escaut. Ce tarif Ă©tait rĂ©glĂ© d'aprĂšs la charge possible des bateaux , c'est-Ă -dire d'aprĂšs le tonnage rĂ©sultant de leurs dimensions et d'aprĂšs le plus fort tirant d'eau au- torisĂ© ; le droit Ă©tait dĂ» au passage de chaque bureau de perception, quelle que fĂ»t la distance parcourue ou Ă parcourir entre les bureaux si tuĂ©s en amont ou en aval, c'est-Ă -dire en entier, pour les points situĂ©s entre deux bureaux. Cette base de la perception, qui, indĂ©pendamment de l'Ă©lĂ©vation des taxes elles-mĂȘmes , excitait depuis si longtemps de justes rĂ©clamations , a Ă©tĂ© remplacĂ©e, Ă partir du 25 septembre 1849, en vertu d'un dĂ©cret du h du mĂȘme mois, par le mode plus rationnel et plus Ă©quitable qu'avait dĂ©jĂ gĂ©- nĂ©ralisĂ© la loi du 9 juillet 1836 pour tous les autres cours d'eau prĂ©cĂ©- demment atteints par la loi du 30 florĂ©al an X. DĂCRET DU h SEPTEMBRE 18ÂŁ9 1. -TE. X li A*.1* soc» tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. un util >> nn nKtĂ Al *>9*i 6,318 10,903 » 7,072 » Vins et eaux-de-vie . . . 59,289 » 106,868 » 110,789 » » » H » w Ăpiceries et drogueries. . » » » » » » Poteries, verres et cristaux » » U n » Autres marchandises. . . 9,185 9,660 » 5,930 » 2 CLASSE. 18^59 » 11,692 » 19,994 M » U » » » Bois de toute espĂšce. . . 123,504 » 127,136 » 99,623 AlatĂ©riaux de construction 150,952 n 155,100 » 166,515 » » » » » » 2/i,0l8 » 30,433 » 23,566 » Autres marchandises . . 604 » 1,133 n 2,504 BOIS EN TRAINS » » » » » Total . . . 449,872 530,677 » 497,820 » / En 1867 de 18,569» RamenĂ©s au parcours total des 20 kil. â 1848 18,785 d'aprĂšs lesquels aeu lieu la perception, \ â 1849. ........ 20,182 ce tonnage et celui des trois annĂ©es \ â 1850 22,403 prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultats. . 9 â 1851 26,534 y â 1852 26,891 Quant Ă la navigation en remonte, les documents de l'administration des contributions indirectes n'en font mention que pour 1847. Ăgalement ra- menĂ© au parcours total, le tonnage des marchandises transportĂ©es dans ce sens ne s'Ă©lĂšve pas au delĂ de 1691, consistant principalement en matĂ©- riaux de construction et charbons de terre. ADOUR. 11 ADOUR. Flottable en trains, sur une longueur de 39,330m, depuis Aire jusqu'Ă Saint-Sever, l'Adour est navigable entre cette derniĂšre ville et son em- bouchure dans l'OcĂ©an, au-dessous de Bayonne. De Saint-Sever Ă Mugron, la navigation n'a lieu qu'Ă la descente, et pour une trĂšs-faible quantitĂ© de transports; Ă partir de Mugron, elle a lieu Ă la remonte comme Ă la descente ; mais elle n'acquiert d'importance qu'Ă partir du confluent de la Midouze, oĂč elle s'accroĂźt des transports propres Ă cette derniĂšre riviĂšre, et plus encore en aval de Dax, dans la partie oĂč viennent successivement se jeter le Gave de Pau rĂ©uni au Gave d'Oloron, la Bidouze, l'Aran, l'Ardanabia et la Nive, Ă©galement navigables. Au-des- sous de l'embouchure de la Nive, Ă Bayonne, la navigation devient exclu- sivement maritime. La loi du 30 juin 1835 a affectĂ© au perfectionnement de la ligne navi- gable de Mont-de-Marsan Ă Bayonne, formĂ©e de la Midouze et de l'Adour, un crĂ©dit de 900,000 fr. , Ă l'aide duquel le mouillage, qui n'Ă©tait auparavant que de O^O Ă 0m30 sur beaucoup de points , a pu ĂȘtre portĂ© Ă lm. Une nouvelle allocation del,200,000f a Ă©tĂ© accordĂ©e parla loi du 31 mai 18Z6, dans le but de complĂ©ter les amĂ©liorations de l'Adour entre l'embouchure de la Midouze et celle des Gaves; les dĂ©penses faites jusqu'au 31 dĂ©cem- bre 1853, sur cette allocation, ne s'Ă©lĂšvent pas au delĂ de 475,0O0f. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Adour est, savoir 'Dans le dĂ©partement des Landes, de Saint-Sever Ă l'cm- \ bouclKire de la Bidouze, de 103,428 / De ce dernier point Ă la mer, partie servant de limite ' ajix dĂ©partements des Landes et des Basses-PyrĂ©nĂ©es. 30,424 Sous le rapport de la navigation, cette longueur de 133,852m se divise ainsi De Saint-Sever Ă Mugron * 18*200' De MugTon au confluent de la Midouze 13,660 De ce dernier point au confluent des Gaves 69,588 Du confluent des Gave3 Ă PĂ©dĂ©navarre, extrĂ©mitĂ© du port ÂŁ133,852» de Bayonne . .' 24,364 De PĂ©dĂ©navarre Ă la mer. 8,040 La pente de l'Adour est trĂšs-variable ; elle est, par kilomĂštre Do Saint-Sever Ă Mugron, de 18» 476, soit 1" 015 De Mugron Ă la Midouze, de 6 830, â 0 50 De la Midouze aux Gaves, de * . . . 9 139, â 0 129 12 ADOUR. Le tirant d'eau est Ă©galement trĂšs-variable. Sur le haut Adour, la profondeur atteint Ă l'Ă©tiage km 05 dans quel- ques parties ; dans plusieurs autres, 2ro et 3m, et , sur un grand nombre, 1âą et lm 50 ; mais, sur certains points oĂč le lit est fort large ou partagĂ© en plusieurs points, elle se rĂ©duit Ă 0"' 35, 0m 25 et mĂȘme 0âą 15. Sur le bas Adour, en amont des Gaves, partout oĂč les travaux d'amĂ©lio- ration sont terminĂ©s, le tirant d'eau atteint Ă peu prĂšs 1'"; dans les autres parties, il s'abaisse Ă 0m 60 ; au delĂ de l'embouchure des Gaves, il est, Ă basse mer, de lm 60, au minimum. De Bayonne Ă la mer, le tirant d'eau est subordonnĂ© au passage de la barre on trouve, sur ce point, dans les marĂ©es les plus favorables , 4m55 Ă 6m 50, et, Ă haute mer de morte eau, de 3m 25 Ă km 87. La marĂ©e se fait sentir jusqu'Ă Vinport, au-dessus de Saubusse c'est lĂ que cesse l'inscription maritime. La charge moyenne des bateaux qui font la navigation de l'Adour est de 15 Ă 18\ et la charge maximum de 28l. Sur le haut Adour, la traction des bateaux s'effectue seulement Ă la re- monte et avec des bĆufs ; lorsque les eaux sont hautes et que le charge- ment est fort, on en emploie deux paires; lorsqu'elles sont prĂšs de l'Ă©tiage, les bateaux emploient un jour et demi pour descendre de Mugron au Hour- quet , et Ă peu prĂšs le mĂȘme temps Ă la remonte ; lorsqu'elles atteignent 0m 80 au-dessus de l'Ă©tiage, il ne faut que six heures pour faire le mĂȘme trajet Ă la descente, et huit heures Ă la remonte. Les principaux obstacles Ă la navigation dans cette partie supĂ©rieure de l'Adour consistent dans les hauts-fonds on en compte 13 entre Saint-Sever et Mugron, 2 de Mugron au Housquet et 2 barrages d'usines. La navigation, subordonnĂ©e, dans les parties infĂ©rieures de la riviĂšre, aux conditions de tirant d'eau qui viennent d'ĂȘtre indiquĂ©es, subit de trĂšs- grandes variations quant au mode, aux difficultĂ©s et aux prix du halage. Sur le bas Adour, on emploie, comme moteurs, les bĆufs, les ohevaux et la vapeur. Les bateaux Ă vapeur, destinĂ©s au transport des voyageurs et au remorquage des bateaux de marchandises , remontent jusqu'Ă Dax. Sous le rapport de la durĂ©e des voyages et du fret, on doit considĂ©rer trois points principaux Mont-de-Marsan, Dax et Bayonne. Le voyage prend , en bonnes eaux / De Mont-de-Marsan Ă Dax 2 jours. A la descente r v / 1830 1 8 310 VI 51 14 19,852 16 01 46 â 1845. . âą âą . . âą . 20,777 59 70 En 1847, du ... . 19,240f 22 â 1848 18,101 40 â 1849. ...... 20,244 63 â 1850 21,092 54 â 1851 21,834 â 1852 23,036 â 1853 . 28,248 y compris 706' 90 hou perçus pour cĂ©rĂ©ales. 34 03 49 Ces chiffres comprennent ceux des produits rĂ©sultant de la perception faite sur les parties de la riviĂšre exclusivement flottable en trains; mais les recettes y relatives sont de peu d'importance et n'affectent qu'insensi- blement le chiffre total. Le tonnage des marchandises prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes NATURE des MARCHANDISES. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 18. 51. 1852. UESCBIttB. REMONTE DESCENTE. Bf MONTE. DESCENTE. REMONTE. lrt CLASSE. Wnnes. tonne». tonnes . tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 756,795 75,817 1012,823 99,293 1125 ,642 75,504 10,623 18,060 12,167 23,341 7,259 23,380 Vins et eaux-de-vie . . . 513,488 1,003 585,276 6,193 660,881 4,209 54*447 22,190 113,978 44,933 174,725 36,316 Ăpiceries et drogueries. . 16,993 3,159 18,460 1,653 17,257 2,013; Poteries, verres et cristaux 538 17 280 34 52 118 Autres marchandises. . . 1,961,402 486,231 1,798,593 548,089 1,827,124 577,835 2e CLASSE. i» 57,882 61,359 » 102,181 Charbon de bois » » » » 3,540 » Bois de toute espace. . . 1224, lia 3,191 1146,302 386 967,706 3,495! MatĂ©riaux de construction 747,917 67,582 642,664 94,401 837,616 104,155 84 154,855 n 225,834 2,160 218,?65 Engrais. 4,455 2,241 1,413 2,496 » 4,768 Autres marchandises. . . 192,770 332,846 158,679 271,788 103,498 329,436 Bois en trains appminat.. 89,344 » 112,375 » 109,038 M Total. , . . 5,572,968 1,224,074 5,603,010 1,379,700 5,836,49,8 1,483,175 RamenĂ©s au parcours total des 128\ sur lesquels a eu lieu la perception, le tonnage ci-dessus et celui des trois annĂ©es donnent pour rĂ©sultats En 1847 Descente. 40,208'. Remonte. â 1848. â 1849. â 1850. â 1851. â 1852. 37,283 41,205 43,539 43,773 45,597 9,414'. 8,954 8,116 9,563 10,775 11,527 Total. 49,622'. â 46,237 â 49,321 â 53,102 â 54,548 â 57,124 AFF. 15 Si l'on s'en rapporte Ă certains renseignements, dont on ne peut toutefois garantir l'exactitude, les transports entre Mugron seulement, car il n'y a pas, Ă vrai dire, de navigation en amont de l'embouchure de laMidouze, ne s'Ă©lĂš- veraient pas Ă plus de 5,000\ et ceux qui s'opĂšrent entre le confluent et Dax, de 26 Ă 30,000». Le tonnage moyen de la partie infĂ©rieure devrait ĂȘtre ainsi augmentĂ© dans la proportion inverse. Mais on manque d'Ă©- lĂ©ments pour dĂ©terminer la quantitĂ© dont s'accroissent les transports dans les diverses parties oĂč dĂ©bouchent les affluents de la riviĂšre. Quant Ă la navigation maritime, de Bayonne Ă la mer, le tonnage moyen des marchandises qu'elle transporte est indiquĂ© dans les documents publiĂ©s par l'administration des douanes. C'est le mouvement du port de Bayonne, qui se rĂ©sume dans les chiffres suivants, applicables au tonnage possible des bĂątiments Ă charge Descente. 43,587». Remonte. 27,030*. Total. 70,617*. â 1848. . . . â 34,846 _ 18,834 â 53,680 â 40,357 â 20,247 â 60,604 â 1850. . . . â 42,318 â 22,825 â 65,143 â 48,338 â 26,991 â 75,8» â 48,906 â 25,924 â 74,830 AFF. Ce cours d'eau est navigable depuis la Gacilly jusqu'Ă son embouchure dans l'Oust canalisĂ©e, qui fait partie du canal de Nantes Ă Brest. L'Ătat n'y fait aucun travail ; mais l'administration des chemins vicinaux du dĂ©- partement du Morbihan a entrepris elle-mĂȘme, dans l'intĂ©rĂȘt des com- munications vicinales, une rectification de l,000m de longueur dans la commune de Cournon; cette rectification, qui doit abrĂ©ger de 50 0m environ le cours de la partie correspondante de la riviĂšre, sera inces- samment terminĂ©e. La longueur du cours naturel de l'Aff, dans sa partie navigable, appar- tenant au dĂ©partement du Morbihan, est de. . 8,710"'. La pente de la riviĂšre est de 0m 119 environ, par kilomĂštre. Le tirant d'eau varie de 0m 95 Ă lm 25. Il n'existe pas, sur l'Aff, de navigation commerciale. Les bateaux qui frĂ©quentent le canal de Nantes Ă Brest viennent prendre, Ă la Gacilly, des 16 AGODT. cĂ©rĂ©ales, des bois Ă brĂ»ler et quelques matĂ©riaux de construction pour Redon, des minerais et de la castine pour les forges de Paimpont et de la NouĂ©e. Le mouvement annuel paraĂźt consister dans le passage de 50 ba- teaux environ, ayant une charge moyenne de 12 Ă 15'. L'Aff n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. AGOUT. Divers documents tendraient Ă faire considĂ©rer l'Agout comme navi- gable depuis Castres jusqu'Ă son embouchure dans le Tarn, Ă Saint-Sul- pice-de-la-Pointe; elle ne Test cependant, ni de fait ni de droit, sur aucune partie de son cours. Cette riviĂšre figure, il est vrai, au tableau annexĂ© Ă la loi du 9 juillet 1836, comme imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor; mais n'ayant pas Ă©tĂ© comprise dans le tableau annexĂ© Ă l'ordon- nance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, elle se trouve en dehors du classement des cours d'eau navigables ou flottables en trains. La canalisation de l'Agout, en aval de Castres, avait Ă©tĂ© entreprise par les Ătats de Languedoc, et vingt Ă©cluses avaient Ă©tĂ© construites dans cette partie, sans que, toutefois, rien indique que la navigation y ait Ă©tĂ© ouverte. Aujourd'hui, ces Ă©cluses sont entiĂšrement dĂ©gradĂ©es, et fermĂ©es en maçon- nerie pour mĂ©nager l'eau nĂ©cessaire aux besoins des usines qui y sont appuyĂ©es. En 1837, on soumit aux enquĂȘtes un avant-projet des travaux Ă faire pour canaliser cette riviĂšre, comme on voulait le faire autrefois entre Castres et le Tarn. On portait Ă 36 le nombre des barrages Ă©clusĂ©s Ă con- struire, sur la longueur de 81,088âą qui sĂ©pare ces deux points, et a 3,38O,00Of environ la dĂ©pense Ă faire. 11 n'a Ă©tĂ© donnĂ© aucune autre suite Ă cet avant-projet, auquel on substitue aujourd'hui un projet de che- min de fer. Canal d'aigues-mortes. - aĂźn. 17 CANAL D'AIGUES-MORTES. On appelle canal d'Aigues-Mortes, grau du Roi et grande robine d'Ai- gues-Mortes, le Ut naturel ou chenal que le Vistre et le Vidourle, aprĂšs avoir traversĂ© l'Ă©tang du Repausset, se sont creu?Ă© Ă travers les marais et les atterrissements qui sĂ©parent aujourd'hui le port d'Aigues-Mortes de la MĂ©diterranĂ©e. C'est dans ce port que s'embarqua saint Louis, lors de la premiĂšre croisade, le 25 aoĂ»t 1248, selon MĂ©zeray. La distance actuelle de la mer au port, c'est-Ă -dire la longueur du chenal d'Aigues-Mor les, est de . 6,300m Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement du Gard. Le port d'Aigues-Mortes, oĂč se rĂ©unissent les canaux de Beaucaire et de la Radelle, avec lesquels le chenal est en communication, n'est frĂ©quentĂ© que par les navires de pĂȘche et de cabotage ; on y trouve un tirant d'eau de 3m. Le canal ou chenal d'Aigues-Mortes n'est pas imposĂ© au droit de navi- gation. Le tonnage possible des marchandises que reçoit et qu'exporte le port d'Aigues-Mortes est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants extraits des docu- ments publiĂ©s par l'administration des douanes. En 1847 Descente. 9,007' Remonte. 20,371' Total. 29,378* â 1848 - 7,000 â 7,958 â 14,958 â 1749 â 5,498 â 9,483 â 14 981 â 1850 â 6,520 â 8,805 â 15,391 â 1851 â 8,574 â 11,110 â 19,693 â 1852 â 0,029 â 11,008 â 20,937 AIN. La riviĂšre d'Ain est classĂ©e, par l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme flottable en trains depuis le pont de Navoy jusqu'Ă la Chartreuse de Vaucluse, sur un dĂ©veloppement de 68k, et comme navigable depuis ce dernier point jusqu'Ă spn embouchure dans le RhĂŽne, Ă Anthon. 2 18 AIN. Suivant le tableau des distances dressĂ© en exĂ©cution de la loi du 9 juillet 1836, pour la perception du droit de navigation, le flottage aurait son origine Ă Champignolles, Ă 15* au-dessus du pont de Navoy, et la navi- gation ne commencerait qu'Ă Condes, Ă l'embouchure de la riviĂšre flot- table de Bienne, Ă 17k en aval de la Chartreuse de Vaucluse. Ce n'est guĂšre en effet qu'Ă ce point que l'Ain, grossi des eaux de ses affluents, devient praticable aux bateaux ; encore ne l'est-il que par intervalles et Ă la des- cente seulement, toute remonte Ă©tant impossible en raison de son rĂ©gime torrentiel, des rochers qui hĂ©rissent son lit et de l'escarpement de ses bords, qui ne permettraient que trĂšs-difficilement et Ă grands frais l'Ă©ta- blissement de chemins de halage. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Ain est, savoir Dans le dĂ©partement du Jura, de. .... li,425» 1 g6 Q2P1U â de l'Ain 72,500 ' ° La pente de la riviĂšre n'a pas Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e ; mais elle est Ă©valuĂ©e ap- proximativement Ă 1M 50 par kilomĂštre. La navigation de l'Ain n'est pas une navigation commerciale ; les trans- ports de marchandises sont rares et no se font que par petites quantitĂ©s ; la circulation ne consiste guĂšre que dans le passage des trains de bois de charpente provenant des forĂȘts du Jura, ou bien encore des bateaux vides qui se construisent sur le bord de la Bienne et dans les ports de Condes, Thoirette, etc. Il n'y a donc aucun renseignement utile Ă consigner ici en ce qui concerne le mode et les frais de navigation. La riviĂšre d'Ain est, comme on vient de le dire, imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor; la perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les dislances lĂ©gales servant de base Ă la perception, proportionnelle- ment au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des ramctPAux FOIKTS. DISTANCES Ki KILOMBTIU8 DĂSIGNATION des PR1NC1PAUI POIXTS. DISTANCES 1 ÂŁN KLLOlIt'IliES EKTBE us r-oiHis. crac ti es. UTBB LES POINTS. CVKVl ĂtS. Condes emb" de la Bienne. 0 0 5 40 Confluent de l'Oignon . . . 7 1 3 52 0 13 Gevriom il 63 Grange-Bombois 4 17 3 M 1 La Bairoque {com . d» » Autres marchandises. . . 5,307 » 5,038 » 5,491 X 2 CLASSE. » M » . a D p 731 n » 1,495 9 Bois do toute espĂšce. . . 6,680 a 3,067 2,941 » MatĂ©riaux de construction » n » » » » D » » » n n Autres marchandises. . . 480 » 119 s 537 » Bois en trams appmtauL. 417,182 n 378,956 438,433 Total. . . . 430,370 n 385,390 448,923 » En 1847. . ...... 7,191* RamenĂ©s au parcours total des 87k for- l â 1848 3,931 mant l'Ă©tendue de la partie navigable, ce 1 â 4,306 tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes \ â 1850. . 4>94ĂŽ donnent pour rĂ©sultats. f â 1851 âą 4,453 â 1852.. . ...... 5,103 26 CANAL D'AIRE A LA BASSĂE. CANAL D'AIRE A LA BASSĂE. On dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement sous cette dĂ©nomination impropre, le canal qui opĂšre, en passant par BĂ©thune, la jonclion de la Deule Ă la Lys. Ce canal commence au bac Ă Bauvin, sur la Deule, et se termine, sur la Lys, au bassin d'Aire, oĂč il se rĂ©unit au canal de Neuf-FossĂ©. La partie comprise entre la Deule et la BassĂ©e portait autrefois le nom de canal de la BassĂ©e ; c'Ă©tait une section de la communication que la ville de Lille fit entreprendre, dĂšs 1271, dans la direction de la haute Deule cette section fut ouverte en 1060, et perfectionnĂ©e en 1771. Depuis celte Ă©poque jusqu'en l'an X, elle fut entretenue, ainsi que le canal principal dont elle formait une dĂ©pendance, aux frais de la ville de Lille. En 1820, le projet de continuation jusqu'Ă la Lys, du canal de la BassĂ©e, fut compris au nombre de ceux qui avaient pour objet de complĂ©ter le systĂšme de notre navigation intĂ©rieure ; et, en 1822, une des lois rendues le lh aoĂ»t, ratifiant le traitĂ© passĂ© entre le Gouvernement et la Compagnie Loques et Desjardins, autorisa l'exĂ©cution de ce prolongement par voie de concession. Cette concession, dont la durĂ©e Ă©tait fixĂ©e Ă 99 ans, compre- nait en mĂȘme temps celle du canal de la BassĂ©e. Le 25 octobre 1825, la communication de la Deule Ă la Lys fut ouverte Ă la navigation. Avant celte Ă©poque, les bateaux qui, de l'Aa, se rendaient dans l'Escaut, Ă©taient obligĂ©s, aprĂšs avoir dĂ©bouchĂ© dans la Lys, de des- cendre celte riviĂšre jusqu'Ă DeuslĂ©rnont, de remonter la Deule et la Scarpe, et enfin le canal de la SensĂ©e. Ce trajet, depuis la Lys jusqu'au fort de Scarpe, Ă©tait de 118* ; il se rĂ©duit, par Aire, BĂ©thune et la BassĂ©e, Ă 70k, et prĂ©sente en outre l'avantage d'une navigation plus rĂ©guliĂšre et plus sĂ»re. Les dĂ©penses faites par la Compagnie concessionnaire se sont Ă©levĂ©es Ă la somme de 3,000, 000f, qui dĂ©passe d'un tiers le chiffre des Ă©valuations primitives. Le tarif des droits Ă percevoir en conformitĂ© de la loi de concession Ă©tait en tout conforme Ă ceux qui Ă©taient annexĂ©s aux lois d'emprunt de la mĂȘme Ă©poque. Ce tarif avait Ă peine reçu son exĂ©cution sur le canal de la Deule Ă la Lys, que la Compagnie, se fondant principalement sur les disposi- tions dĂ©fectueuses qu'il comportait, sur ce que le mode de perception Ă la charge rĂ©elle Ă©tait en dĂ©saccord avec celui qui Ă©tait en usage dans le Nord, CANAL D'AIRE A LA BASSfiE.* 3t oĂč le droit se percevait d'aprĂšs la charge possible, elc. , se pourvut en mo- dification de ce tarif. Une loi rendue le 29 juillet 1829, Ă la suite d'enquĂȘtes et d'une longue instruction, fit droit Ă cette rĂ©clamation, et, substituant aux taxes primitives une taxe unique pour les marchandises et un droit proportionnel pour les bateaux vides, convertit en concession perpĂ©tuelle la concession temporaire qu'avait accordĂ©e la loi du ik aoĂ»t 1822. Cet avantage Ă©tait octroyĂ© Ă la Compagnie, tant en compensation de ses sacri- fices, qu'en considĂ©ration de la concurrence qu'elle avait Ă subir de la part de la ligne navigable de la Deule et de la Lys, par suite des perfec- tionnements rĂ©alisĂ©s sur cette ligne, dont elle n'avait pas, disait-elle, prĂ©vu la concession, mais en compensation surtout de ce que le taux du nouveau tarif Ă©tait infĂ©rieur au taux moyen des premiĂšres taxes. En fait, si certaines marchandises de premiĂšre classe Ă©prouvaient un dĂ©grĂšvement , d'autres , et en assez grand nombre , subissaient une ag- gravation de droits, quelques-unes mĂȘme dans une assez forte propor- tion. Quant Ă la cause principale de la substitution du mode de perception d'aprĂšs la charge possible des bateaux, au mode basĂ© sur la charge rĂ©elle, c'est-Ă -dire quant Ă la nĂ©cessitĂ© de rendre le tarif du canal de la Deule Ă la Lys conforme aux usages locaux, on se borne Ă faire remarquer que rĂ©- cemment, sur les rĂ©clamations rĂ©itĂ©rĂ©es du commerce du Nord lui-mĂȘme, la perception Ă la charge rĂ©elle a Ă©tĂ© substituĂ©e Ă la charge possible sur les cours d'eau des bassins de l'Aa et de l'Escaut, pour lesquels la loi du 9 juillet 1836 avait maintenu les dispositions du dĂ©cret du 28 messidor an XIII. Aussi la Compagnie concessionnaire s'est-elle vue dans l'obliga- tion de revenir au mode dont la modification avait motivĂ© la perpĂ©tuitĂ© de la concession. Le dĂ©veloppement du canal d'Aire Ă la BassĂ©e est, savoir Dans le dĂ©partement du Nord, de 2,276" I Dans le dĂ©partement da Pas-de-Calais, de 40,078 \ ' La longueur de l'ancien canal de la BassĂ©e Ă la Deule est de 7,100"\ La partie infĂ©rieure appartient au dĂ©partement du Pas-de-Calais, sur une Ă©ten- due d'environ 5* compris dans la longueur de 40,078"' ci-dessus indiquĂ©e. Il n'y a qu'une pente descendant vers la Lys eile est, en totalitĂ©, do 2M 66. Cette pente est rachetĂ©e par deux Ă©cluses de 5m 20 de largeur et 40m de longueur. . Presque tous les ponts sont des ponts-levis, avec montants et bascules en charpente ; il n'y a d'exception Ă cet Ă©gard que pour celui de CrĂštesv'flont le tablier est Ă km au-dessus du plan d'eau , et pour celui ^t>^e$, la 2Ăą ' CANAL D'AIRE A LA BASSĂE. BassĂ©e. Ce dernier pont, construit en maçonnerie, est Ă 3m 80 au-dessus du niveau habituel. Le tirant d'eau normal est de lm 50 en tout temps. La charge moyenne des bateaux est de 50l, et la charge maximum de 200*. Le halage a lieu au moyen de chevaux. Le trajet du canal se fait en dix heures. Le prix de lu traction d'un bateau de 200' revient, sur les canaux d'Aire Ă la BassĂ©e et de Neuf-FossĂ©, de 0f 83 Ă 0f 91 par kilomĂštre, soit de 0f 004 Ă 0f 00 45 par tonne. On trouve dans les renseignements qui font l'objet de la note D, les dĂ©tails du prix du fret sur l'ensemble de la ligne de Dunkerque vers la Deule et l'Escaut. Le tarif fixĂ© par la loi prĂ©citĂ©e du 29 juillet 1829, est ainsi conçu Aht, 1er. Les bateaux chargĂ©s , quelle que soit la nature du charge- ment, paieront par tonne de l,000k et par distance de 5k 0f 21 » Art. 2. Les bateaux vides paieront, par tonne et par distance. 0 05 > Sont assimilĂ©s aux bateaux vides, et paieront en consĂ©quence le mĂȘme droit, les bateaux uniquement chargĂ©s de sables , fagots , charbonnettes, âą engrais, tourbes et cendres fossiles. » A peu de distance de la Deule, l'ancien canal de la BassĂ©e dĂ©crit, sur le territoire de Billy-Berclau, une courbe trĂšs-prononcĂ©e, dont le redresse- ment Ă©tait une des conditions du cahier des charges. La Compagnie, dans le but d'Ă©viter de nouvelles acquisitions de terrains et de nouvelles confĂ©- rences avec le gĂ©nie militaire, et de livrer bien plus rapidement une voie si importante pour le commerce , demanda Ă ĂȘtre exonĂ©rĂ©e de cette con- dition. L'administration , considĂ©rant qu'il ne s'agissait , en dĂ©finitive , que d'abrĂ©ger seulement d'un quart d'heure la durĂ©e du trajet de la Deule Ă la Lys, agrĂ©a cette proposition, sous la rĂ©serve que la Compagnie exĂ©- cuterait, en compensation, d'autres travaux, et que les distances Ă comp- » ter pour la perception du droit de navigation seraient, dans l'intĂ©rĂȘt du » commerce , mesurĂ©es comme si le coude de Berclau Ă©tait effectivement » redressĂ©. »> Par suite de cette dĂ©cision, la distance totale de 42,354'" ci-dessus indi- quĂ©e est rĂ©duite, pour la perception , Ă 41>321m, soit Ă 8 distances 1/4. On compte ainsi De la Deule Ă Berclau. ...1*0 De BĂ©thune Ă Bobccq .... 6k 5 De Berclau Ă la BassĂ©e. . . 5 h De Robeck Ă Gjierbecque. . 6 0 De la BassĂ©e Ă BĂ©thune . . . 15 9 De Guerbecque Ă Aire. ..65 Voici d'ailleurs les dispositions d'aprĂšs lesquelles la perception s'effectue par la Compagnie. CANAL D'AIRE A LA BASSĂE. 23 POINTS Retbocdes 5 110 i» 9 53 » Port des Bons-Hom- Pont Vuilly. 5 , m 2 112 CoudĂ© embouchure Choisy-au-Bac . . . 4 116 54 du canal latĂ©ral. . 4 . 62 » Emboutit , dans l'Oise. 3 119 57 Les bureaux Ă©tablis pour la perception sur l'Aisne, comme sur le canal latĂ©ral, sont situĂ©s Ă NeufchĂ tel et Ă Soissons. 28 AISNE. Les produits des droits de navigation ont Ă©tĂ©, depuis l'application du tarif en vigueur En 1838, de 10,152f 53 â 1839. . 8,545 19 â 1840 8,583 99 â 1841 11,238 33 â 1842 9,603 51 â 1843. 14,980 7» â 1844 18,840 40 *â 1845 25,554 08 â 1840 22,294 05 En 1847, de 25,123' 52 â 1848 21,980 70 â 1849 30,050 02 â 1850. ...... 42,017 48 â 1851 47,700 48 â 1852 44,038 45 â 1853 54,824 22 y compris 1,7 49f 31 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. Ces produits sont le rĂ©sultat de la perception faite, tant sur le canal que sur la riviĂšre , Ă l'Ă©gard desquels il n'est pas fait de distinction. On voit, par la comparaison de ces produits, quel a Ă©tĂ© le dĂ©veloppement de la na- vigation depuis l'exĂ©cution des travaux de perfectionnement de l'Aisne et du canal des Ardennes. Le tonnage des marchandises transportĂ©es, 'tant sur la riviĂšre d'Aisne que sur le canal latĂ©ral, prĂ©sente, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'ad- ministration des contributions indirectes, les rĂ©sultats suivants ; NATURE des MARCHANDISES. lre CLASSE. CĂ©rĂ©ales, lĂ©g. et fruits. Fourrages. Vins et caux-de-vie. . . MĂ©taux Ăpiceries et drog Poteries, verr. et crist. Autres marchandises. 2* CLASSE. Houille et coke Charbon de bois Bois de toute espĂšce.. MatĂ©riaux de constr.. Minerais Engrais..... Autres marchandises. Bois en trains >p»rMim. Total ..... TONNAGE A 3 KILOMETRE. 185D. DESCENTE. tonnes. 2,347,107 1,328 100,402 1,809,735 04,159 1,951 47,892 030 248,760 1,117,000 920,731 » 39,023 37,373 272,554 7,104,717 BKMONTE. tonne». 24,214 273 68,053 45,125 1,170,616 307,337 20,646 7,149,471 » 80,755 940,661 » 39,583 386,633 10,195,969 1851. DESCENTE. tonnes. 3266,030 3,209 113,400 2 029,270 115,398 294 22,012 10,704 144,260 003,131 1 495,605 M M 26,673 300,140 8,190,258 REMONTE. tonnes. 264,089 885 53,995 32,109 1,383,438 318,507 30,354 0,830,400 660 113,900 1,085,873 70 115,481 393,675 10,623,445 1852. DESCEM K- tonnes. 1,838,773 0,130 107,003 1,694,659 238,323 1,508 53,030 3,233 8,988 870,552 1,876,323 M 7,780 33,893 873,108 HP MONTE. 7,103,498 tonnes. 877,871 » 57,235 48,308 1,701,263 204,100 34,992 5,899,915 » 23,875 940,864 1,232 23,270 568,865 10,457,80-J RamenĂ©s au parcours total des 119k d'aprĂšs lesquels a eu lieu la percep- CANAL LATĂRAL A L'AISNE. 29 tion, ce tonnage et celui des trois annĂ©es antĂ©rieures donnent pour rĂ©- sultat En 1847 Descente. 38,194* Remonte. Total. â 1848. . . â 1849. â i850. â 1851. â 1852. â 56,559 â 45,567 â 59,703 â 68,825 â 81,378 Remonte. 48,759' â 40,077 â . 55,900 â 85,680 â 89,272 â 87,880 80,953* 76,636 101,407 145,383 158,097 149,253 CANAL LATERAL A L'AISNE. Au moyen des fonds consacrĂ©s par la loi du 19 juillet 1837 au perfection- nement de la navigation de l'Aisne, on a ouvert et livrĂ© Ă la navigation en 1841, ainsi qu'on le voit Ă l'article qui prĂ©cĂšde, un canal latĂ©ral Ă cette riviĂšre entre Vieux-lĂšs-Asfeld et CondĂ©-sous-Vailly. Ce canal, dont la lon- gueur totale est de 51,500"', rĂ©duit de 19,500ni le trajet qu'avaient Ă par- courir les bateaux en suivant le cours naturel de l'Aisne. Avant l'ouverture de ce canal, celui des Ardennes empruntait Ă l'Ă©cluse de Vieux la riviĂšre d'Aisne, qu'il suivait, sauf une dĂ©rivation, jusqu'Ă NeufchĂą- tel, limite que lui assignait le cahier des charges annexĂ© Ă la loi du 5 aoĂ»t 1821. C'est pour supplĂ©er Ă cette partie dĂ©fectueuse de la voie navigable de la Meuse Ă Paris qu'a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© le prolongement, jusqu'Ă Vieux-lĂšs-Asfeld, du canal latĂ©ral Ă l'Aisne. Mais, pour Ă©viter une confusion d'oĂč rĂ©sulterait un double emploi dans le calcul des distances Ă parcourir sur l'ensemble de la ligne, et pour rester dans les conditions admises jusqu'ici, il y a lieu de ne considĂ©rer que comme un perfectionnement du canal des Ar- dennes la partie du prolongement comprise entre Vieux-lĂšs-Asfeld et Neuf- chĂątel sur 5,500âą de longueur, et de n'attribuer au canal de l'Aisne pro- prement dit que la longueur de la partie infĂ©rieure. Le dĂ©veloppement de cette derniĂšre partie, comprise dans le dĂ©parte- ment de l'Aisne, est, depuis le pont construit Ă la suite de la gare de Neuf- chĂ tel, auquel pont se termine actuellement le canal des Ardennes, jusqu'Ă CondĂ©-sous-Vailly, de . 46,000m. La pente est de 17m,40 ; elle est rachetĂ©e par 7 Ă©cluses dont la largeur est de 5,u 20, et la longueur utile de 38'" 25. La hauteur des ponts suspendus est, au-dessus du plan d'eau, de 5m en 30 CANAL DE L'AISNE A LA MARNE. amont de Berry-au-Bac, et de km en aval de ce point. Celle des ponts fixes est variable. Le pont dont la clef de voĂ»te est la plus basse est celui de la route impĂ©riale n kk, Ă Berry-au-Bac ; il ne laisse que 3m d'intervalle. Le tirant d'eau normal est de 1M 60 ; mais il s'Ă©lĂšve gĂ©nĂ©ralement Ă lm 70, et peut ĂȘtre facilement portĂ© Ă 2m. La charge moyenne des bateaux est de 82l, et la charge maximum de 210 Ă 215*. La traction a lieu au moyen de chevaux; les bateaux vides ainsi que les trains de bois sont seuls tirĂ©s par les mariniers eux-mĂȘmes. La traversĂ©e du canal se fait en deux jours. , * Les frais de transport reviennent, comme il est dit Ă l'article qui prĂ©cĂšde, Ă 0f 1056 par tonne et par kilomĂštre pour l'ensemble de la ligne de la Meuse Ă Paris. Le canal latĂ©ral Ă l'Aisne a Ă©tĂ© imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, par l'article 2 d'une ordonnance du 2 mars 1845, dont l'article 1" dĂ©cide en principe, qu'il sera perçu provisoirement sur les canaux construits aux frais de l'Ătat, latĂ©ralement aux riviĂšres navigables, les » mĂȘmes droits de navigation que ceux qui sont Ă©tablis sur lesdites » riviĂšres. » La perception s'opĂšre donc conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral des riviĂšres voy. p. 8 , avec cette seule diffĂ©- rence que le droit est perçu proportionnellement, non pas Ă la longueur du canal, mais au trajet qui serait parcouru en riviĂšre. Or, d'aprĂšs le tableau des distances lĂ©gales dĂ©terminĂ©es pour la riviĂšre d'Aisne, on compte de NeufchĂątel Ă CondĂ© 62k. Ce tableau indique Ă©galement les lon- gueurs entre les points intermĂ©diaires. Voy. p. 27. Les produits du droit de navigation auxquels a donnĂ© lieu la perception sur le canal latĂ©ral Ă l'Aisne sont compris dans ceux qui ont Ă©tĂ© indiquĂ©s Ă l'article concernant la riviĂšre. Il en est de mĂȘme quant au tonnage des marchandises, qui, d'ailleurs, suivent actuellement, presque en totalitĂ©, la voie perfectionnĂ©e. CANAL DE L'AISNE A LA MARNE. Ce canal a son origine, d'une part, sur le canal latĂ©ral Ă l'Aisne en face de Berry-au-Bac, et d'autre part, sur le canal latĂ©ral Ă la Marne, Ă CondĂ©. Il Ă©tablit ainsi une communication directe entre la grande artĂšre navigable CANAL DE L'AISNE A LA MARNE. $i de Paris au Rhin et les lignes de navigation du Nord, en rattachant Ă toutes la ville de Reims, dont il traverse un des faubourgs. Il franchit en souter- rain, sur le territoire des communes de Billy-le-Grand et de Sept-Saulx, le faĂźte qui sĂ©pare les deux vallĂ©es. La loi du 8 juillet 18^0 a consacrĂ© Ă l'exĂ©cution du canal de l'Aisne a la Marne un crĂ©dit extraordinaire de 13,000, 000f, montant des estimations. En r 18/»8, ce crĂ©dit Ă©tait complĂštement absorbĂ©, et, faute de fonds, les travaux furent frappĂ©s d'un ajournement dont on ne saurait encore prĂ©voir le terme. A cette Ă©poque, on put livrer Ă la navigation la partie du canal comprise entre Reims et Berry-au-Bac ; mais l'alimentation s'effectue au moyen des eaux de la Vesle, qui servent en mĂȘme temps au jeu des importantes et nombreuses usines situĂ©es sur son cours. L'administration s'est vue dans la nĂ©cessitĂ©, pour concilier les intĂ©rĂȘts du TrĂ©sor avec les besoins de l'indus- trie, de prescrire la mise en chĂŽmage du canal, dans toutes les circonstances oĂč la riviĂšre serait insuffisante -pour alimenter en mĂȘme temps ces usines et la navigation. Il en rĂ©sulte que le canal ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme rĂ©guliĂšrement ouvert et que la circulation n'y a lieu qu'Ă titre de tolĂ©rance et aux risques et pĂ©rils du commerce. C'est pourquoi principalement cette circulation reste encore libre et franche de droits. Mais quelque fĂącheuse que soit la situation actuelle du canal de l'Aisne Ă la Marne, l'ouverture de la partie comprise entre Reims et Berry-au-Bac n'en a pas moins rĂ©alisĂ©, pour l'industrie des localitĂ©s, des rĂ©sultats bien importants, particuliĂšrement en amenant une trĂšs-forte rĂ©duction dans le prix de certaines matiĂšres, et , en premier lieu, des combustibles minĂ©raux. Il y a lieu de penser que, nonobstant l'Ă©tablissement du chemin de fer latĂ©ral, l'achĂšvement complet de la ligne navigable permettrait d'atteindre, en trĂšs-grande partie du moins, le but qu'avait en vue la loi du 8 juillet 1840. Mais depuis l'Ă©puise- ment du crĂ©dit allouĂ© par cette loi, on a reculĂ© devant l'importance des sommes que nĂ©cessiterait encore cet achĂšvement. Ces sommes s'Ă©lĂšveraient, suivant les derniĂšres estimations rectifiĂ©es, Ă 3,900, 000f, comprenant 2,530, 000f pour l'exĂ©cution des ouvrages et l,090,000r pour dĂ©prĂ©cia- lion et chĂŽmages d'usines. Le dĂ©veloppement total du canal de l'Aisne Ă la Marne, compris dans le dĂ©partement de la Marne, sauf une enclave de 600m dans celui de l'Aisne, est de 58,030m. Cette longueur se divise ainsi par versant, savoir Versant de l'Aisne 39,601" Bief de partage, comprenant le souterrain de Billy, de 2,300" de longueur 11,703 Versant de la Marne. ' 0,726 32 CANAL DE L'AISNE A LA MARNE. La longueur de la partie ouverte Ă la navigation, de Reims Ă Berry-au- Bac, est de 22,41 6m. La pente totale du canal est de 64"' 38 ; celle du versant de l'Aisne, de 42m 78, est rachetĂ©e par 16 Ă©cluses; celle du versant de la Marne, de 21âą CO, est rachetĂ©e par 8 Ă©cluses; ces Ă©cluses ont uniformĂ©ment 5m 20 de i largeur et 34m de longueur utile. On en compte 8 sur la partie terminĂ©e entre Berry-au-Bac et Goucy ; de ce dernier point Ă Reims, jusqu'Ă l'Ă©- cluse inachevĂ©e de la porte de FlĂ©chambault, rĂšgne un bief de 12,474"' qui comprend le bassin et le port de Reims. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est de 4m 15. . Le tirant d'eau normal est de lm 60 ; mais, en raison de l'insuffisance des eaux alimentaires et de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©server aux usines de la Vesle la quantitĂ© d'eau qui leur est nĂ©cessaire, le tirant d'eau est extrĂȘmement variable. 11 descend quelquefois Ă 0m 50 lorsque la riviĂšre ne permet plus d'alimenter simultanĂ©ment le canal et les usines. Par ces mĂȘmes causes, il arrive aussi que le canal est mis en chĂŽmage, ainsi qu'on l'a dit plus haut. La durĂ©e totale des interruptions de navigation dues Ă ces causes n'est pas moindre du tiers environ de l'annĂ©e ; elle a mĂȘme atteint, dans le cours de 1852 et 1853, cent quatre-vingt-cinq jours. En avril 1854, le canal a dĂ» ĂȘtre de nouveau fermĂ©. Cette mesure, prise inopinĂ©ment, avait vivement Ă©mu les divers intĂ©rĂȘts auxquels celle interruption portait prĂ©judice. Les propriĂ©taires des usines ont Ă©tĂ© convo- quĂ©s, et, aprĂšs plusieurs rĂ©unions dans lesquelles a Ă©tĂ© traitĂ©e la question du rachat du volume d'eau nĂ©cessaire Ă l'alimentation du canal, un traitĂ© a Ă©tĂ© signĂ© aux termes duquel il a Ă©tĂ© stipulĂ© qu'un tirant d'eau de 1°' 50 serait maintenu de maniĂšre Ă permettre aux bateaux d'arriver Ă Reims jusqu'au 15 juin suivant. Les riverains de la Vesle se sont engagĂ©s Ă four- nir l'eau nĂ©cessaire. De leur cĂŽtĂ©, les mariniers se sont engagĂ©s Ă payer, a l'Ă©cluse de Berry-au-Bac, un droit de 0f 10 par tonne de chargement. On pense qu'il en sera ainsi dans les mĂȘmes circonstances. La charge moyenne des bateaux qui frĂ©quentent le canal, entre Reims et Berry-au-Bac, est de 61*Ă la descente, et 105' Ă la remonte. La charge maximum est de 215* dans l'un ou l'autre cas. La traction des bateaux s'opĂšre au moyen de chevaux. Le service se fait bien et la navigation n'Ă©prouve aucun autre obstacle que celui qui rĂ©sulte de l'insuffisance du tirant d'eau. Mais pour Ă©viter des frais trop considĂ©rables, quand il y a lieu de mĂ©- nager les eaux, les bateaux montent par rames tous les huit jours ils par- tent de Berry-au-Bac, dans la journĂ©e du samedi, pour ĂȘtre Ă Reims le dimanche. Ces rames se composent de huit ou dix bateaux. La durĂ©e du trajet est de un jour en Ă©tĂ© et de un jour et demi en hiver. > CANAL DE L'AĂSNĂ A LA MARNE. 31 11 n'y a pas de fret spĂ©cial pour le transport des marchandises dans l'intĂ©rieur du canal. Quant aux transports Ă grande distance, le fret, pour les charbons, par exemple, de Charleroi Ă Reims, revient Ă 9f par tonne. On ne s'est pas encore occupĂ© de la question du tarif de droit de navi- gation. Les renseignements qui vont suivre mettent Ă mĂȘme d'apprĂ©cier les avantages qu'a dĂ©jĂ produits l'ouverture de la premiĂšre partie du canal et ceux qui rĂ©sulteraient encore de son achĂšvement. Le tonnage des marchandises qui ont empruntĂ© cette voie, depuis son ouverture, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants applicables au parcours total En 1848. ........ 30,000' En 1851 90,850' â 1849 65,940 â 1852 82,930 _ 1850 94,203 â 1833. . , . 167,340 Dans ce tonnage, le mouvement intermĂ©diaire ne figure que pour 5,772', en 1851; 1,865', en 1852; 1,150*, en 1853; et sur cette derniĂšre quantitĂ©, 560* ont Ă©tĂ© transportĂ©es en descente, et 5W en remonte. Le mouvement propre au port de Reims se compose, pour les trois der- niĂšres annĂ©es, des Ă©lĂ©ments suivants NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. des 1850. 185L 1852. 1853. MARCHANDISES. MĂźlOMB MSCEKTE &EMOXTE REMONTE DESCENTE UIIOMTt tonnes . onnes. tonnes . tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. Houille et coke 356 59,042 i 46,133 » 48,497 120 01,892 Bois de chauffage et de 10,445 187 8,944 218 10,801 âąn 8,270 138 Pierres de taille, mar- 1,923 12 4,041 270 m i> 2,956 » » 243 » » » 1,918 » 5,136 PlĂątre et ciment 1 1,818 » 2,533 50 1,474 » 3,129 Produits chimiques . . . 46 895 31 1,189 Wj 1,205 718 1,408 MatiĂšres tinctoriales. . 50 529 36 658 n 61 958 Bouteilles et verres. . . 274 4,371 n 4,403 » 3,224 9 4,427 148 846 128 ,751 » » 292 835 Vin, biĂšre et liqueurs. 1,351 312 886 258 912 » 945 469 Fers, fonte, zinc, plomb 4,906 169 3,024 152 078 356 1,283 208 16 1,444 20 1,906 80 849 >» 1,521 34 127 26 9\ » 57 62 19 9 374 614 163 826 » 410 61,965 CĂ©rĂ©ales et farines. 2,746 358 0,502 753 5,831 1,955 3,289 543 779 2,706 833 1,543 327 1,232 258 1,092 11,836 80,364 15,238 73,914 9,035 72,029 7,642 158,547 92,Ăź >00l 89,152* 8l,TBE IIS POINTS cpvrtccg. omis IES POINTS CUMULĂES , LIGNE 3 fii m Jonction du ranal et de la 2 Meuse. . . . 0 n V BeUwJ 1 67 fc9 Pont-a-Bar 4 l 2 Hannogoe â Saint-Aignan-sut-Bar. . . . 2 3 s 6 Xanteuil -sur- Aisne et Barby. TftJ/V-]p- VilMlT * a âą1 72 15 3 9 C h ;lLf>An-PnYiLsn 2 77 7» 84 90 1 10 18. » WfHf ⹠»...., .... liliinzv ot Bdlham 3 o & 5 18 Asteld-U-Fill* 5 8 26 Yieux-lĂšs-Asfeld 6 2 t 92 Le Chtae-le-Populeux. . . . Montgon. . 4 9 3» or 00 38 44 A vaux, ..»...,,,.. Jtvergntoourt Keufchdtei Jonction avec le canal latĂ©ral a l'Aisne. . . EMBRAKCB ÂŁ M E N r HE VOCZIEBS. 93 Semuy. ....... 3 3 5 96 EmbraDchemeut de Vouzler». 1 1 42 43 1 99 6 48 a 33 56 CondĂ©-lei-Vouziers .... 0 Ăč 2 2 2 3 2 4 s 3 59 Jonction arec le canol des h 2 fii 41 Il - . _ 4 La ligne principale offre ici un dĂ©veloppement de 6k plus grand qu'il n'est en rĂ©alitĂ©. Les chiffres donnĂ©s plus haut p. kl rĂ©sultent d'un me- surage rĂ©cent et peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme exacts. L'erreur existe principalement dans la partie comprise entre Semuy et NeufchĂątel, dont la longueur se trouve d'ailleurs aujourd'hui rĂ©duite par son raccordement avec le canal latĂ©ral Ă l'Aisne. Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Pont- Ă -Bar, au ChĂȘne-le-Populeux , Ă Rilly-aux-Oies , RĂ©lhel, Balham, Neuf- chĂątel et Vouziers; celui de RĂ©lhel fonctionne en mĂȘme temps comme bu- reau de jaugeage. Les produits du droit de navigation ont Ă©tĂ© En 1839, de . â 1840. . . â 1861 . . . ~ 1842. . . â 1863. . . â 1644. . . â 1845. . . â 1846. . . â 1847. , . 89,907 1 52,202 81,258 78,078 98,027 113,630 152,690 151,279 153,727 05 01 41 55 72 97 55 » 93 En 1848, de 114,861' 66 â 1840 146,679 51 â 1850. ...... 180,566 63 â 1851 200,337 18 â 1852 214,858 80 â 1853 ....... 228,791 54 y compris 5,339 1 89 non perças pour cĂ©rĂ©ales. Des circonstances exceptionnelles ont influĂ© en 1840 et 18/j2 sur la navi- gation du canal, et d'ailleurs Ă cette Ă©poque le rĂ©servoir de Bairon n'exis- tait pas encore. Mais quand l'alimentation a pu ĂȘtre assurĂ©e, le commerce 4 50 CANAL DES ARDEiNNES. D'Ă plus hĂ©sitĂ© Ă confier ses transports Ă la voie d'eau, dont les produits n'ont pas cessĂ©, sauf en 1848 et 1849, de s'accroĂźtre dans une proportion trĂšs-notable il serait donc Ă dĂ©sirer que , dĂšs Ă prĂ©sent , il fĂ»t procĂ©dĂ© Ă une rĂ©forme du tarif qui s'oppose Ă un plus grand dĂ©veloppement de la circulation. Le tonnage des marchandises qui forment l'Ă©lĂ©ment de cette circulation prĂ©sente les rĂ©sultats suivants dĂ©duits des documents publiĂ©s par l'admi- nistration des contributions indirectes. DĂSIGNATION DES MARCHANDISES.. Froment, orge, seigle, blĂ© de Turquie, en grains ou farine. Avoines et autres menus grains, betteraves, pommes de terre. Sel marin et autres substances de ce genre. . . . Vins, eaux-de-vie, vinaigres et autres boissons et liqueurs. Mine et minerai , Scories de mĂ©taux Fer et fonte ouvrĂ©s ou non ouvrĂ©s et autres mĂ©- taux, quincaillerie Cristaux ou porcelaines FaĂŻence, verres Ă vitres, verres blancs, bouteilles. Sucre, cafĂ©, huile et autres objets du mĂŽme arti- cle du tarif Clianvre et lin ouvrĂ©s Foin, paille et autres fourrages Tourbe, fumier, cendres, fossiles, cbiffons ou drilles * Houille M arbre, pierre de taille, plĂątre, briques, chaux, ardoises. Pierre m Ă»reuse, moellons, cailloux, verre cassĂ©, etc. Bois d'Ă©quarrissage, de sciage et autres de ce genre. Bois Ă brĂ»ler, fagots, charbonnettes Poinçons vides Total Soit pour le parcours total des lllk d'aprĂšs les- quels a eu lieu la perception sur le canal, y compris l'embranchement de Vouziers .... TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 1851. 1852. tonnes. 1,086,62a tonnes. 1,249,719 tonnes. 1,209,206 41,744 oo,ioy 39,064 ao,iuv 103,645 51,201 15,566 » 28,684 » loti, 347 17,527 » 321,432 3,126 1,421,815 44,867 » 1,587,160 n 4 96,619 » 13,901 384,111 11,273 479,994 » 7,524 285,635 690,695 319,546 595,555 424,063 552,108 2,033,593 987,810 387,411 328,666 403 2,271,045 1,495,934 488,852 341,506 404 2,288,534 1,674,308 720,318 .294,737 558 7,736,559 8,839,863 9,545,434 69,698 79,548 85,994 D'aprĂšs des renseignements produits par MM. les ingĂ©nieurs, le tonnage, en 1851, ne s'Ă©levait qu'Ă 81,924' ; savoir par bateaux. . . . 48,785* "i pl par trains 2,790 ' ' ° 30,349 D' rĂ©sulte que la circulation vers Paris dĂ©passe de 3/5 celle qui a eu lieu dans le sens opposĂ©. Transports vers Paria . . la Meuse . ĂRGUENON. 51 Les matĂ©riaux de construction de toute espĂšce et la pierre circulent dans les deux sens, mais principalement dans le sens de la Meuse ; les farines et grains proviennent de la vallĂ©e de l'Aisne et des plaines de la Champagne, et sont transportĂ©s soit vers Paris, soit vers la Belgique ; les ardoises sont dirigĂ©es vers l'intĂ©rieur; la houille provient de LiĂšge et de Gharleroi. ARGUENON. Cette riviĂšre est navigable Ă mer haute, et seulement dans les vives eaux, depuis PlancoĂ«t jusqu'Ă son embouchure dans la Manche. La longueur de la riviĂšre , comprise entre ces deux points , situĂ©s dans le dĂ©partement des CĂŽtes-du-Nord, est de 9,700m. La cote du fond du chenal, rapportĂ©e aux plus hautes mers d'Ă©quinoxe , est, Ă PlancoĂ«t, de km, et de 8n> au Guildo, prĂšs de l'embouchure. Les chasses produites par le courant de jusant suffisent pour maintenir le chenal Ă la profondeur nĂ©cessaire aux bĂątiments qui le parcourent. Ces bĂątiments, uniquement employĂ©s au transport des engrais de mer, ne peu- vent avoir qu'un faible tirant d'eau, parce qu'ils vont chercher la tangue dans des endroits peu profonds, et oĂč il leur est souvent commode d'Ă©- chouer, afin de rendre plus facile l'extraction des vases et leur charge- ment. D'un autre cĂŽtĂ©, aussitĂŽt qu'ils ont opĂ©rĂ© leur dĂ©chargement sur les quais de PlancoĂ«t, les bĂątiments sont toujours pressĂ©s de profiter de la marĂ©e descendante pour aller chercher de nouveaux engrais. Le halage n'a lieu que sur une distance de &k, entre le port de Plan- coĂ«t et PArgentaye. Au delĂ de ce dernier point, la navigation se fait Ă la voile ou Ă la rame. L'Arguenon n'est pas imposĂ© au droit de navigation. Les documents publiĂ©s par l'administration des douanes Ă©tablissent ainsi qu'il suit le mouvement des marchandises au port de PlancoĂ«t, qui reprĂ©- sente Ă©galement le mouvement de la navigation de l'Arguenon En 1847 Descente. 946* Remonte. 2,840l Total. 3,786' â 184$ â 1,336 â 797 â 2,313 â 1849 â â 510 â 2,352 â 1850 â 1,900 â 480 â 2,380 â 1851. .... â 1,458 â 854 â 2,312 â 1852 â 2,187 â 702 - 3,889 52 ARIĂGE. Il existe un projet de canalisation de la partie supĂ©rieure, comprise entre PlancoĂ«t et Jugon, sur un dĂ©veloppement de 24,680m. La chute de 13m, qui existe entre ces deux points, serait rachetĂ©e par 5 Ă©cluses de petite section ou des barrages mobiles. Le but de cette canalisation, dont la dĂ©- pense ne s'Ă©lĂšverait pas Ă moins de 800,00\ fr., serait de faire pĂ©nĂ©trer les tangues et vases de mer dans une partie du territoire dont l'agriculture est privĂ©e, d'ailleurs, de dĂ©bouchĂ©s. ARIĂGE. Celte riviĂšre est classĂ©e dans le tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme flottable en trains, depuis un point situĂ© Ă 100*" en amont de la limite des dĂ©partements de l'AriĂ©ge et de la Haute-Garonne, et comme navigable, Ă partir de Cintegabelle jus- qu'Ă son embouchure dans la Garonne; mais de fait, sur cette riviĂšre, le flottage n'existe plus dans la partie supĂ©rieure, et quant Ă la navigation , elle ne commence guĂšre qu'en aval du barrage d'Auterive , oĂč elle trouve d'assez grands obstacles. IndĂ©pendamment de ce barrage, il en existe trois autres sur la partie navigable. Les bateaux chargĂ©s ne franchissent pas les pertuis de ceux de la Ville et de la Madeleine ; ils suivent le canal d'ame- nĂ©e du premier, sont dĂ©chargĂ©s en un certain point de la rive gauche de ce canal, remontent ensuite pour passer Ă vide les deux pertuis , et vien- nent enDn reprendre leur charge. Cette manĆuvre compliquĂ©e est due Ă la prĂ©sence d'un banc de rocher considĂ©rable, situĂ© Ă l'aval du moulin de la Madeleine, et sur lequel des bateaux chargĂ©s ne pourraient passer sans danger. Les deux autres pertuis peuvent ĂȘtre franchis quoiqu'avec de graades difficultĂ©s. Mais on pourrait, sans trop de dĂ©penses, prolonger la navigation jusqu'Ă la limite du dĂ©par- tement, sur une longueur de 12,400'". Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'AriĂ©ge, comprise dans le dĂ©partement de la Haute-Garonne est, depuis Cintegabelle jusqu'Ă son em- bouchure, de 32,212m. Le tirant d'eau, qui se rĂ©duit Ă 0m 30 dans les hauts-fonds, est portĂ© Ă 0m 60 et 0"' 75 dans les passes qui y sont pratiquĂ©es. CANAL D'ARLES A BOUC. 53 La navigation n'a lieu qu'en eaux moyennes pendant environ la moitiĂ© de l'annĂ©e, et Ă la descente seulement, pour les bateaux chargĂ©s. La re- monte n'a lieu qu'Ă vide. Le prix du fret, n'est pas uniforme ; il peut ĂȘtrĂš reprĂ©sentĂ©, droit dĂ©duit, par 0f 07 par tonne et par kil. Dans le cas le plus gĂ©nĂ©ral, oĂč les bateaux ne s'arrĂȘtent pas en route pour prendre ou dĂ©po- ser des marchandises, le voyage de Gintegabelle Ă Toulouse dure de six Ă huit heures. L'AriĂ©ge est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le ta- rif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales qui servent de base au calcul des droits propor- tionnellement au trajet parcouru ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit De Cintegabellc Ă Auterive 8 k D'Auterive Ă la BruyĂšre 8 De li BruyĂšre Ă Venerquc * 3 De Venerque Ă Portet, embouchure dans la Garonne ... 12 Total 31 C'est une diffĂ©rence de lk 5 avec la distance qui existe rĂ©ellement, d'aprĂšs les renseignements donnĂ©s en dernier lieu Ă l'administration. Les droits sont payables aux bureaux de perception Ă©tablis sur la Ga- ronne ; ceux qui sont le plus rapprochĂ©s de i'AriĂ©ge sont ceux de Muret et de Toulouse. CJest a ce dernier que s'opĂšre le jaugeage des bateaux qui font la navigation de cette riviĂšre. Aucune perception n'a Ă©tĂ© faite jusqu'ici sur I'AriĂ©ge il est probable que l'on se soustrait Ă cette perception; car il rĂ©sulte, de renseignements qui paraissent certains, que les transports en descente seraient annuelle- ment de 2,000* environ, dont un tiers de bois de chauffage et le reste en autres produits agricoles. CANAL D'ARLES A BOUC. Ge canal a son origine dans le RhĂŽne, sous les murs d'Arles, et se termine au chenal du port de Bouc, situĂ© Ă l'embouchure de l'Ă©tang de Berre, dans la MĂ©diterranĂ©e. 54 CANAL D'ARLES A BOCC. L'embouchure du RhĂŽne est encombrĂ©e de bancs de sable, que les venls dĂ©placent frĂ©quemment et qui rendent la marche des bĂątiments aussi pĂ©- nible que pĂ©rilleuse. Le canal d'Arles Ă Bouc affranchit la navigation de ces obstacles et de ces dangers, en lui offrant une voie sĂ»re et indĂ©pen- dante du rĂ©gime et des accidents du fleuve il est destinĂ©, en outre, Ă donner aux eaux des marais qui l'environnent un moyen facile d'Ă©coule- ment, Ă assainir le pays et Ă agrandir le domaine de l'agriculture. Le canal d'Arles Ă Bouc a Ă©tĂ© entrepris en 1802, sans qu'il fĂ»t statuĂ© cependant sur la question du tracĂ© dĂ©finitif de sa partie infĂ©rieure. Les travaux, suspendus en 1813, ne furent repris qu'au moyen d'un emprunt de 5,500,000 fr., autorisĂ© par une des lois du 1/» aoĂ»t 1822, approbative du traitĂ© passĂ© Ă ce sujet entre le Gouvernement et la Compa- gnie financiĂšre. Voyez note B. L'Ătat s'engageait, entre autres condi- tions rappelĂ©es dans ladite note, Ă terminer les travaux dans un dĂ©lai de six ans ĂȘt trois mois. ContinuĂ© dĂšs l'annĂ©e suivante, Ă l'aide des fonds versĂ©s, conformĂ©ment aux dispositions de ce traitĂ©, le canal d'Arles Ă Bouc n'a Ă©tĂ© ouvert Ă la navigation, sur tout son dĂ©veloppement, que le 27 juin 183/ĂŻ la partie comprise entre le port de Bouc et le plan d'Aren avait Ă©tĂ© livrĂ©e au com- merce en 1829. Mais ce n'est guĂšre qu'en 1842 que les travaux de premier Ă©tablissement du canal ont Ă©tĂ© complĂštement terminĂ©s. Les dĂ©penses faites se sont Ă©levĂ©es, savoir AntĂ©rieurement Ă l'emprunt Ă . . 3,667,365f Le montant de l'emprunt Ă©tait de 5,500,000 Il a Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©, en outre, sur les fonds du TrĂ©sor, aprĂšs l'Ă©pui- sement du fonds d'emprunt, jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833 . . 1,668,600 Et sur les fonds créés par les lois du 27 juin 1833, 12 juillet 1837 et 9 aoĂ»t 1839 6i9,795 Total 11,485,740 Lorsqu'il fut question d'affermer nos principales voies navigables, on Ă©valuait Ă l,362,500f le montant des dĂ©penses de perfectionnement Ă mettre Ă la charge de la Compagnie, en ce qui concerne le canal d'Arles Ă Bouc. Les travaux Ă faire comprenaient notamment l'abaissement du bief et le prolongement de l'Ă©cluse d'Arles, estimĂ©s 700,000', l'empierrement du chemin de halage, le renforcement des chaussĂ©es de la rive gauche du RhĂŽne, etc. ; mais le conseil gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es avait exprimĂ© l'opinion que ces travaux pouvaient ĂȘtre ajournĂ©s sans inconvĂ©nient. Le dĂ©veloppement du canal d'Arles Ă Bouc, compris dans le dĂ©parte- ment des Bouches-du-RhĂŽne, est de 47,388 m. Lorsque le RhĂŽne est Ă moins de im45 au-dessus de l'Ă©tiage, le canal CANAL D'ARLES A BOUC. 55 fonctionne comme s'il Ă©tait Ă point de partage. La penle, sur le versant nord, varie alors de lm 45 Ă 0W, suivant l'Ă©lĂ©vation des eaux du fleuve. Si le RhĂŽne est au-dessus de la cote lm 45, le canal n'a qu'un seul versant Ă la mer. Dans le premier cas, la pente du versant sud est de 3'" 33 ; dans le secondai faut ajouter Ă ce chiffre la hauteur des eaux du RhĂŽne au-dessus de lw 45. La libre communication entre le canal et le fleuve cessant quand celui-ci atteint la cote 3m 50, il en rĂ©sulte que la pente maximum du canal est de 3m 33 -j- 3m 50 â lw 45 = 5m 38. Pour racheter ces pentes, il existe 4 Ă©cluses, dont l'une, celle d'Arles, a un double jeu de portes, suivant que le niveau des eaux du RhĂŽne en fait une Ă©cluse de descente ou de montĂ©e. Une autre Ă©cluse, celle de Bouc, fonctionne comme Ă©cluse de garde contre l'introduction des eaux de la mer. La pente de 3m 33 se trouve ainsi , par le fait , rĂ©partie entre les deux Ă©cluses intermĂ©diaires, dont l'une a une chute de 2m 33, et l'autre de lra seulement. Quant Ă l'Ă©cluse du RhĂŽne, elle suit les variations ci-dessus indiquĂ©es Ă l'Ă©gard de la pente ; seulement elle devient Ă©cluse de garde lorsque le fleuve est Ă plus de 3m 50 au-dessus de l'Ă©tiage, la com- munication Ă©tant alors interrompue entre les deux voies navigables. Le canal d'Arles Ă Bouc est ainsi divisĂ© en trois biefs dont la longueur est, Ă partir du RhĂŽne, de 2,436, 18,594 et 26,308m. La largeur des Ă©cluses est de 8m; leur longueur, d'un buse Ă l'autre du sas, est de 38 Ă 39m. Les ponts sont mobiles Le tirant d'eau est de 2"'. Le canal d'Arles Ă Bouc, destinĂ© Ă supplĂ©er la navigation du RhĂŽne, est accessible aux bĂątiments de mer qui remontent le fleuve jusqu'au pont d'Arles sur 46k de longueur. La durĂ©e du trajet du canal est de deux jours dans chaque sens pour les bateaux de riviĂšre qui sont halĂ©s par des ^ chevaux; quant aux bateaux sous voile, halĂ©s par des hommes, la durĂ©e Ă©prouve des variations Ă©normes, suivant l'intensitĂ© du vent ; elle peut aller de un Ă huit et mĂȘme Ă dix jours. Les bateaux de riviĂšre portent, Ă pleine charge, jusqu'Ă 300'. Les bĂątiments de mer ne portent, Ă pleine charge Ă©galement, que 110'. Les frais de traction peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s, par kilomĂštre, ainsi qu'il suit â ... par bateaux de riviĂšre O'Ol Houille et coke j . l par bateaux de mer O 04 Bois de sapin en radeaux . 0 02 Bois de chĂȘne 0 03 Pierres de taille, par bĂątiments do mer . 0 04 Froments et farines, par bĂ liments de mer 0 04 Sel marin et soudes, par bateaux de riviĂšre 0 02 5o CANAL D'ARLES A BOUC. Ce sont lĂ les prix moyens rĂ©cents, et tels qu'ils rĂ©sultent de la con- currence du chemin de fer d'Avignon Ă Marseille. Le canal d'Arles Ă Bouc est, ainsi que l'indiquent les conventions ci- dessus indiquĂ©es, imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, avec participation de la Compagnie d'emprunt dans le partage des produits nets, ce canal n'ayant pas Ă©tĂ© compris au nombre de ceux dont les actions de jouissance ont Ă©tĂ© rachetĂ©es par l'Ătat. La mise en perception du canal, sur toute son Ă©tendue, date du 1er sep- tembre 1838, conformĂ©ment Ă l'art. 1er de l'ordonnance du 31 juillet prĂ©cĂ©dent, laquelle rĂ©duit d'un tiers les droits Ă©tablis par le tarif annexĂ© Ă la loi du 14 aoĂ»t 1822. Mais une seconde ordonnance, en date du 19 no- vembre 1845, a dĂ©terminĂ© ainsi qu'il suit le tarif des droits Ă percevoir Ă partir du 1 "janvier 1846. La perception a lieu par myriamĂštre 1° Marchandises transportĂ©es en Bateaux. Froment, soit en grains, soit en farines, vin, eau-de-vie, vinaigres et 1'* classe } autres boissons ou liqueurs, cristaux et porcelaines, sucre, cafĂ©, huile, savon, coton ouvrĂ© ou non ouvrĂ©, chanvre et lin ouvrĂ©s, tabacs, bois de teinture et autres objets de ce genre par tonne, 0f 40 Orge, seigle, blĂ© de Turquie, soit en grains, soit en farines, avoines et autres menus grains, sel marin et autres substances de ce genre, cidre, V classe . biĂšre' P011"^ fer» fonte* 0UTrĂ©s et non ouvrĂ©3> et autres mĂ©taux, faĂŻen- ces, verres Ă vitres, verres blancs et bouteilles, chanvre et lin non ou- vrĂ©s, foin, paille et* autres fourrages, bois d'Ă©quarissage, sciage et \ autres de ce genre par tonne, 0' 30 3* classb. . Mine et minerais, scories de mĂ©taux, bois Ă brĂ»ler . . id. 0 20 h' classb \ Marbrei pierre de taille, plĂątre, tuiles, briques, ardoises, chaux, charbon de terre , par tonne, 0r 16 5* classe \ Tourbe, fumier et cendres fossiles, pierre mĂ»reuse, marne, argile, sable, class . gravier, fagots et charbonnettes par tonne, 0f 10 2° Trains et Radeaux. Par mĂštre cube du volume dans le canal 0f 05 Les marchandises quelconques, autres que les bois, qui seraient transportĂ©es en trains ou sur dis radeaux, paieront les mĂȘmes droits que si elles Ă©taient chargĂ©es sur des bateaux. 3" Bascules Ă Poisson. Par mĂštre cube âąâą 0e 20 Le mĂštre cube s'obtient en multipliant la surface du tillac par renfoncement, dĂ©duction faite de 6 centimĂštres pour le tirant d'eau Ă vide. 4° Bateaux vides. Pour chaque tonneau de plus fort chargement possible 0* 02 San* que toutefois le droit par bateau vide puisse jamais excĂ©der ....... 0 80 Tout bateau dont le chargement ne donnerait pas Heu Ă la perception d'uDe taxe au moins Ă©gale Ă celle qui savait due Ă vide sera imposĂ© comme bateau vide . Par poinçon vide de 228 litres 0' 01 CANAL D'ARLES A BOUC. 57 Les taxes ci-dessus indiquĂ©es sont passibles du dĂ©cime par franc, con- formĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Leur application a Ă©tĂ© successive- ment prorogĂ©e par diverses ordonnances ou dĂ©crets, et, en dernier lieu, jusqu'au Ie* janvier 1855, par dĂ©cret du 28 dĂ©cembre 1853. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles doit se calculer le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© fixĂ©es ainsi qu'il suit D'Arles au Mas-des-Votes 10" Du Mas-des- Votes au Mas-des-En torches. ..... 3 Du Mas-des-Eatorehes au Mas-Thiber 5 Du Mas-Thiber Ă Baisse-de-Ia-Salade 9 De Baisse-de-la-Salade Ă la pointe de Lausac .... 8 De la pointe de Lausac Ă Fos 8 De Fos au port de Bouc 4 Total Ă»7* Les bureaux Ă©tablis pour la perception du droit de navigation sont situĂ©s Ă Arles et Ă Bouc. Le premier fonctionne pour le RhĂŽne et comme bureau de jaugeage. Les produits du droit de navigation, depuis ie 1er janvier 1839, ont Ă©tĂ©, savoir 05 30 19 91 . . . . ' 128,339 33 â 1843. . . . . . . 163,099 5 â 1852. . . .... 169,330 11 64 .... 237,211 62 43 y compris 68,365r 55 non perçus sur U sur les cĂ©rĂ©ales, dont le transport est 10 considĂ©rable. Ce n'est qu'en 1843, ainsi qu'on l'a dit plus haut, que le canal d'Arles Ă Bouc a pu rĂ©ellement remplir sa destination de lĂ l'augmentation consi- dĂ©rable qu'on remarque dans le chiffre de ses produits, Ă partir de cette mĂȘme annĂ©e. Quant Ă la diminution sensible qui se fait remarquer de 1848 Ă 1852 inclusivement, c'est le rĂ©sultat de la concurrence du chemin de fer dont l'ouverture a eu lieu, d'Arles Ă Marseille, au mois de janvier 1848, et sur le reste de la ligne le 5 mars 1849. Mais, en 1853, la Compagnie ne pos- sĂ©dant pas des moyens suffisants pour effectuer la grande quantitĂ© de trans- ports, en cĂ©rĂ©ales surtout, que le commerce avait Ă expĂ©dier dans l'intĂ©- rieur, la navigation du canal a pu reprendre en partie son ancienne activitĂ©. Le tonnage des marchandises, pendant le cours des derniĂšres annĂ©es, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'admi- nistration des contributions indirectes. 58 âą ARROLX, NATURE DES MARCHANDISES. TONNAGE A i KILOMETRE. 1850. 1851. 1858. tenues. ion nĂ©s. tonnts. f Fiomeut, en graiDs ou en farines . 75,511 358,510 1,360,154 , Vins, caux-dc-vic, vinaigreetautres l boissons et liqueurs. ..... . 5,622 Mal 2,491 lr* Classe* / Sucres , cafĂ© , huile , savon , coton ouvrĂ© ou non ouvrĂ©, chanvre, lin ouvrĂ©s, tabacs , bois de teinture ^ et autres objets de ce genre. . . ' Orge, seigle, blĂ© de Turquie, en grains ou en farines M 103,485 100 lift » 191,703 1 32 {fil » 91,206 94 047 Avoine et autres menus grains . . 14.*'i8 20,757 Sel marin et autres substances de ce 338,177 447,236 565,999 i Cidre, biĂšre, poirĂ© * 611 1,034 18,847 2 Classe. ju 6,100 183454 192,629 204,814 AntĂ©rieurement, le tonnage annuel avait Ă©tĂ©, savoir En 1847, de 270,595' En 1843, de 234,488* â 1844, 255,453 â 1845 285,096 â 1846 269,749 â 1848. - 1849. 203,658 203,024 de ce dernier point Ă Dunkerque , de. . . . 3 Les produits du droit de navigation, perçus d'aprĂšs le nouveau tarif, ont Ă©t de longueur entre les buses. Sur les 234k formant le reste du dĂ©veloppement des trois branches jusqu'Ă l'entrĂ©e de la deuxiĂšme dans le Cher, les Ă©cluses n'ont que 2m 70 de largeur et 27m 75 entre le mur de chute et l'origine de l'enclave des portes d'aval I 88 CANAL DU BERRY. en sorte que les bateaux du canal du Berry sont susceptibles d'ĂȘtre reçus deux Ă deux dans les Ă©cluses du canal du Centre et du canal latĂ©ral Ă la Loire. Depuis l'entrĂ©e dans le Cher jusqu'Ă l'Ă©cluse d'embouchure en Loire du canal de jonction, les Ă©cluses ont uniformĂ©ment 5,n 20 de largeur et 35âą de longueur. Celles du Cher sont des Ă©cluses de barrages. Ces barrages sont Ă fermettes mobiles avec dĂ©versoir fixe en maçonnerie, sauf celui du pont de Saint- Aignan, qui esta poutrelles en bois celui-ci a un dĂ©versoir de 125m de longueur, qui est placĂ© en amont et Ă gauche du pont. La longueur des lGbarrages est gĂ©nĂ©ralement de 80m, dont la partie mobile occupe la moitiĂ©. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de 3U1, sur tout le dĂ©veloppement du canal la largeur de la passe est Ă©galement de 3m entre les culĂ©es. Le tirant d'eau dans les trois branches, non compris le Cher canalisĂ©, varie entre 0m 95 et lm 10, qui est le tirant d'eau ordinaire. Dans le Cher, le dessus des radiers des Ă©cluses est placĂ© Ă 1âą 25 en con- tre-bas de l'Ă©tiage; l'amplitude du remous produite par le barrage infĂ©rieur ajoute Ă cette hauteur 0m 20 Ă 0m 25, de telle sorte que le tirant d'eau mi- nimum sur le radier d'aval de chaque Ă©cluse est de 1M 45 ; mais entre deux barrages consĂ©cutifs, il y a, dans plusieurs biefs, notamment entre BlĂ©rĂ© et Tours, des reliefs sur lesquels les balcaux ne peuvent passer avec un tirant d'eau supĂ©rieur Ă 0W 70 ou 0m 75, en temps d Ă©tiage. Des essais rĂ©cents permettent d'espĂ©rer que l'emploi do hausses mobiles sur les fer- mettes mobiles des barrages et sur les dĂ©versoirs suffirait pour amĂ©- liorer, Ă peu de frais, cette partie de la riviĂšre. Le mouillage, dans le canal de jonction, diffĂšre suivant la hauteur des eaux de la Loire et du Cher ; il est, au minimum, de lm 25, et va quelque- fois jusqu'Ă 3m ; mais la navigation cesse gĂ©nĂ©ralement Ă 2m 50 de hauteur d'eau au-dessus de l'Ă©tiage. La charge ordinaire des bateaux varie de h0 Ă 55*. Au tirant d'eau de 0m 95 que Ton trouve au minimum dans le canal, les bateaux ne peuvent porter que de k0 Ă 45l. Mais Ă lm 10 leur charge peut aller de 50 Ă 55l. Tous les bateaux , dans le canal proprement dit, sont halĂ©s par deux hommes qui , marchant sur chaque rive, tirent en mĂȘme temps des deux cĂŽtĂ©s du canal. Mais il y a quelques bateaux qui vont Ă l'accĂ©lĂ©rĂ© et qui sont conduits par un plus grand nombre d'hommes organisĂ©s en relais. Les premiers parcourent moyennement 1,200 Ă l,500m par heure, et les autres, marchant jour et nuit, 30 Ă 35k par vingt-quatre heures. Dans le Cher, la navigation se fait Ă la voile, comme sur la Loire ; quand les vents ne sont pas trĂšs-favorables, les bateaux se tirent Ă la cordelle par un ou deux hommes, ou par un mulet ou par des Ăąnes. Lorsque le vent est bon, un bateau Ă voile suflit pour en remorquer deux ou trois. Dans CANAL DU BEHRY. 89 ces conditions, la navigation est Ă©conomique ; mais l'absence de chemins de halage, si ce n'est sur 2 ou 300" aux abords des Ă©cluses, ne permet pas, dans la circonstance contraire, une marche rĂ©guliĂšre. MM. les ingĂ©nieurs ont, a l'aide de renseignements qu'ils annoncent avoir recueillis aux lieux principaux d'embarquement et de dĂ©barquement , dressĂ© la nomenclature suivante, dans laquelle sont indiquĂ©s, avec les frais de chargement et de dĂ©chargement, des prix moyens qui s'appliquent au transport de l,000k Ă la distance de lk. Charbon de terre . . » chargem1 et dĂ©chargera1 0' 40 traction 0' 0125 Minerais de fer â 0 30 â 0 0109 Fontes et fers â O 60 â o 0103 Moellon calcaire. â 0 36 â 0 0103 Pierres de taille tendres dites quartiers de BourrĂ©. â o 36 â 0 0135 Sable siliceux du Cher â 0 35 â 0 0153 Ardoises. â 04» â 0 0119 Bois merrains â 0 80 â 0 6221 Vins â 0 60 â 0 0336 Les prix de transport de la pierre de taille tendre , du sable , des ardoises et des vins ne sont relatifs qu'Ă la navigation Ă la remonte, tandis que les prix relatifs aux autres marchandises s'appliquent indiffĂ©remment Ă la remonte et Ă la descente. Le canal du Berry est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception a Ă©tĂ© Ă©tablie, pour la premiĂšre fois, par ordonnance du 17 mars 18Z3, Ă partir du 1" mai suivant, sur les parties comprises 1° entre Montluçon et Saint- Amand ; 2° entre Bourges et Tours ; et sur le reste du canal, par une autre ordonnance du 29 septembre 18/5, Ă partir de l'expiration dn chĂŽmage de la mĂȘme annĂ©e. Le canal du Berry fait partie des lignes dans le produit desquelles Ă©tait intĂ©ressĂ©e la Compagnie des Quatre-Canaux, lesquelles lignes comprenaient, indĂ©pendamment de celle-ci, les canaux de Bretagne, le canal latĂ©ral Ă la Loire et le canal du Nivernais. Une des conditions de l'emprunt, dont le montant a Ă©tĂ© fourni par cette Compagnie, consistait dans l'obligation, de la part de l'Ătat, de ne modifier que du consentement mutuel des parties les tarifs rĂ©glĂ©s par les lois du lk aoĂ»t 1822. Nonobstant cette condition, le gouvernement, sur le refus de la Compagnie de consentir Ă des rĂ©duc- tions sans lesquelles il n'y avait pas, pour ainsi dire, de circulation possible sur ces lignes de navigation, prononça d'office pour chacune d'elles, au fur et Ă mesure de leur ouverture, une diminution de moitiĂ© des taxes lĂ©gales. C'est ce qui eut lieu en vertu d'une ordonnance du 10 fĂ©vrier 1860, Ă l'Ă©- gard du canal latĂ©ral Ă la Loire, dont le tarif, ainsi rĂ©duit, fut rendu appli- cable au canal du Berry par les ordonnances prĂ©citĂ©es. Plus lard, un dĂ©- cret en date du 19 novembre 18/j9 rĂ©duisit en outre, en ce qui concerne w CANAL BU BERRY. cçlui-ci , le droit sur la houille Ă 0f 10 par tonne et par ĂźnyriainĂštre, et le droit sur le coke Ă Qf 15. Telles sont encore aujourd'hui les bases de la perception, dans l'appli- cation de laquelle il faut tenir compte toutefois du dĂ©cime par franc, con- formĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817; mais, depuis le 1" octobre 1853, cette perception s'opĂšre au profit exclusif du TrĂ©sor. L'Ătat ayant depuis la mĂȘme Ă©poque recouvrĂ©, par suite de la loi du 3 mai 1853, la facultĂ© de modifiera son grĂ© les tarifs homologuĂ©s par les lois de 1822, il y a lieu d'espĂ©rer qu'il sera trĂšs-prochainement pris, Ă l'Ă©gard du canal du Berry comme des autres canaux du Centre, une mesure sem- blable Ă celle qui a Ă©tĂ© rĂ©cemment appliquĂ©e aux canaux de Bretagne et de Bourgogne. Ainsi qu'on Ta dit, p. 123, le gouvernement est en ce moment en nĂ©gociation avec les Compagnies concessionnaires des canaux de Briare et du Lolng pour concilier Ă cet Ă©gard les intĂ©rĂȘts engagĂ©s dans cette question. Les distances lĂ©gales, d'aprĂšs lesquelles se calcule, proportionnellement au trajet parcouru, le montant des droils Ă percevoir, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es, ainsi qu'il suit OKSIGNATION des i-iixomx points. i" BIUNUIE. dn KontMJsre ! 'iinrenJon . . 1 Salnl-AĂŻuoittl. I DrĂ©vaol . . . , Ainay -le- Vkil j Grçny . . . . , Meaulne . . . , Vallon .... .Nnssigny, . . Vaux Moutluçon. . . S* BIUXCHE. Bnssin oc Ponlbllsse . . . . Sontoins Groswuvre . . . La CuepeUe-tluROH .... La Guerclie. . L*> Chanta y l'iilinges Jouet I SoinWĂŻermain-siir-Aubois . Mm»larenĂźl . . ThĂ©sĂ©e. Jfontrichnnl S;tiU-Ci-'orÂŁi» . CIlflinDCCdllX. ....... La Crois et lilOrĂ». SninUJforltn-le-Beau. . . . Amy-sur-Clier . Vorelz Lorvoy. - . Saint-Averlio Embouchure la Loire, Ă Tours. DISTANCES ĂŻ\ hlLOJlfcTBĂb EXTRK l'iJINTS. i' .7 fi ' . i S ;> -7 7 2 7 1 11; 1 7 7 > 4 âą2 crsuĂis. 30 44 M ;o 04 7J 74 84 ta 9i ];, tes 410 118 420 i_- 85^ 102,343 3' BRANCHE. De Fonfbhsse Ă loyers. 26,158 j \ 23,470 30,140 i Minerais et castine . 28,883 30,093 8,042 6,646 10,080 13,090 17,064 20,008 3,1*3 0,021 0,320 4,312 77,270 82,329 84,493 107,923 Quant Ă la partie infĂ©rieure de la troisiĂšme branche , depuis Noyers jusqu'Ă l'entrĂ©e en Loire, les renseignements donnĂ©s se rapportent au ton- nage absolu des marchandises, dont le mouvement a Ă©tĂ© constatĂ© aux deux Ă©cluses du canal de jonction, prĂšs Tours. On a indiquĂ©, dans la premiĂšre colonne du tableau suivant relatif Ă ce tonnage, la distance approximative que franchissent gĂ©nĂ©ralement les diverses natures de marchandises pas- sant Ă ces Ă©cluses NATURE DES MARCHANDISES. Kilom. 1850. 1851. 1852. 1853. IOI1IV s. tonne*. tonnes. tonnes. 43 13,243 11,494 11,816 10,923 Piorro-j de taille dures 41 2,383 2,517 4,812 1,746 01 13,387 13,621 16,820 10,206 01 2,310 8,095 9,632 7,532 01 3,111 4,807 4,710 4,380 Cotrets et bois de chauffage 41 10,383 6,153 0 822 2,505 Bois de charpente et de marine. . . . 01 2,239 7,073 4,013 2,592 49 1,183 2,320 2,632 1,178 Marchandises dh erses, plĂątres, car- reaux, cercles, terres Ă porcelaine, ardoises, sel, blĂ©s, Ă©piceries. . . . 01 1,775 6,893 4,334 9,474 52,240 66,375 66,397 62,656 ; Dans le chiffre affĂ©rent Ă l'annĂ©e 1853, la descei Uefigurt ; pour33 ,000len- viron; les marchandises qui composent ce tonnage consistent principale- CANAL DU BERRY. 3 ment en pierres venant de BourrĂ©, au-dessus de Montrichard, et qui servent aux constructions de la ville de Tours et de ses environs, en bois de chauf- fage provenant de Montrichard, bois de toute espĂšce, fers, etc. La remonte se compose principalement d'ardoises d'Angers , qui figurerĂŻt pour 2,081*, de sels et. de terres Ă porcelaine. Le charbon de terre arrive Ă peu prĂšs en quantitĂ©s Ă©gales de la basse Loire et de Commentry. Des 7,532' de fers et fontes qui ont empruntĂ© le canal en 1853, 3,703' ont descendu le Cher, et 3,829' l'ont remontĂ© , mais sur une faible distance. Embranchement oe Tortkiion. â Cet embranchement, compris dans le dĂ©partement du Cher, a son origine au centre de l'Ă©tablissement des hauts fourneaux et fonderies de Torteron et de Feuillade, et se termine sur le ca- nal du Berry, Ă 6k de Marseilles-lĂšs-Aubigny, oĂč s'opĂšre la rĂ©union de ce canal avec le canal latĂ©ral Ă la Loire. 11 a Ă©tĂ© ouvert Ă la fin de 1841, aux frais et par les soins de la SociĂ©tĂ© des usines, Ă laquelle il appartient en propre; la dĂ©pense de premier Ă©tablissement s'est Ă©levĂ©e Ă 175,000f. La longueur de cet embranchement est de l,750m. Il n'existe d'autre ouvrage d'art que le pont-aqueduc en fonte qui sert Ă la traversĂ©e de la riviĂšre d'Aubois. Les matiĂšres qu'emploie et qu'expĂ©die annuellement rĂ©tablissement de Torteron et Feuillade, par la voie navigable, ne s'Ă©lĂšve guĂšre Ă moins de Ă0,000l, dont voici la dĂ©composition Cokes do Saint-Ătienne et de Blanzy 15,000 \ Houille â 1,500 J Fer de FoorcbambatiU , i,soo L Miserai de Peceaa 4,000 ! 4,6001 Castinc de Fourchambault et du GuĂ©tin. ....... l,80O \ MatĂ©riaux divers 1,000 ] Fontes brutes do Torteron, sur Fourchambault. . . . , 2,500 Fontes moulĂ©es, sur Paris, Lyon, oie 11,500 ^4>000 Total 38,600 On a donnĂ© Ă l'embranchement en question les mĂȘmes dimensions qu'au canal latĂ©ral Ă la Loire, dans l'espoir que l'on obtiendrait l'Ă©largissement du canal du Berry, sur les 6k qui sĂ©parent cet embranchement du point de jonction des deux canaux. Cette question est encore en voie d'instruc- tion. A l'appui de sa demande, la SociĂ©tĂ© des fonderies faisait remarquer les avantages qui rĂ©sulteraient de cet Ă©largissement, dont la dĂ©pense est estimĂ©e ne pas devoir dĂ©passer 165,000f. D'un cĂŽtĂ©, comme il n'y aurait plus de transbordement des bateaux du canal du Berry dans ceux du ca- nal latĂ©ral Ă la Loire, la SociĂ©tĂ© pourrait confier Ă la voie d'eau les ap- provisionnements qu'elle fait venir aujourd'hui par terre, Ă cause de leur friabilitĂ©, environ 4,000' de charbon de bois et une quantitĂ© Ă©gale de mines; 01 BIDASS0\. â BIDOUZE. d'un autre cĂŽtĂ©, l'Ătat trouverait l'avantage de percevoir des droits de na- \igation sur ces 8,000', qui auraient Ă parcourir non-seulement une partie des deux canaux dont il vient d'ĂȘtre question, mais encore une parue du * canal du Nivernais. BIDASSOA. La Bidassoa figure dans le tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche pluviale, comme navigable depuis Bordaruppia, com- mune de Biriatou, jusqu'Ă son embouchure dans l'OcĂ©an, au-dessous d'Hcndaye. Cette partie de la riviĂšre sĂ©pare la France et l'Espagne ; son dĂ©veloppe- ment est de 8,000m environ. Mais il n'en est fail ici mention que pour mĂ©moire ; car il n'existe pas, Ă proprement parler, de navigation sur la Bidassoa, et. cette riviĂšre n'est utilisĂ©e que pour quelques transports de peu l'importance entre les localitĂ©s situĂ©es sur la rive espagnole, et particuliĂš- rement entre Irun et Fontarabie. Les habitants de la rive française, appar- tenant au dĂ©partement des Basses-PyrĂ©nĂ©es, font leurs Ă©changes avec Saint- Jean-dc-Luz par la route de terre. BIDOUZE. Cette riviĂšre est navigable depuis le port de Came jusqu'Ă son embou- chure dans l'Ădour. Le dĂ©veloppement de cette partie, comprise dans le dĂ©parlement des Basses-PyrĂ©nĂ©es, est de . 16,901'" Sa pente n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e exactement. Le tirant d'eau Ă l'Ă©tiage est gĂ©nĂ©ralement de 2 Ă 3"\ si ce n'est prĂšs de Came, OĂč se sont accumulĂ©s des dĂ©bris de carriĂšres de Bidache ; sur ces amas la profondeur est insuffisante pour donner passage aux grands bateaux qui, chargĂ©s, calent environ lm. La charge des bateaux et le mode de navigation sont les mĂȘmes que sur BLAVET. l'Adour. Le prix du transport de Bidache Ă Bayonne est de 0f 15 par tonne et par kilomĂštre. La Bidouze n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. Les transports se composent principalement de pierres de taille prove- nant des carriĂšres de Bidache trois bateaux couverts, transportant, en outre, des voyageurs, des grains et d'autres marchandises, font chacun, deux fois par semaine, le service de Bayonne. BLAVET. Depuis Hennebont, jusqu'Ă son embouchure dans la mer, au delĂ des ports de Lorient et de Port-Louis, le Blavet est navigable Ă l'aide des marĂ©es. Jusqu'Ă l'Ă©poque oĂč cette riviĂšre fut canalisĂ©e, la navi- gation ne s'Ă©tendait pas au-dessus d'Hennebont les travaux qui la font remonter aujourd'hui jusqu'Ă la rencontre du canal do Nantes Ă Brest, Ă NapolĂ©on ville, ont *Ă©tĂ© ordonnĂ©s par un arrĂȘtĂ© consulaire du 30 fructidor an X 17 septembre 1802, prescrivant en mĂȘme temps la construction des sous-préïecture, mairie, tribunal civil, justice de paix, prison, de ce chef-lieu d'arrondissement, qui portait autrefois le nom de Pontivy. De NapolĂ©onville Ă Hennebont, la navigation est exclusivement fluviale; en aval d'Hennebont elle est exclusivement maritime. Les projets de canalisation du Blavet, dont les Ă©tudes avaient Ă©tĂ© antĂ©- rieurement prescrites par les Ă©tats de Bretagne en 1784, furent approuvĂ©s le 19 ventĂŽse anXU 20 mars 130/j. Les travaux Ă©taient dĂ©jĂ fort avancĂ©s lorsque la loi du \ k aoĂ»t 1822 affecta Ă l'achĂšvement des canaux de Bretagne le montant d'un emprunt de 3G,000,OOOf sur lequel devait ĂȘtre prĂ©levĂ© une somme de 8CO,000f, seulement applicable Ă cette canalisation. Le traitĂ© passĂ© avec la Compagnie soumissionnaire de cet emprunt plaçait ces canaux dans les mĂȘmes conditions, quaut Ă l'exĂ©cution et Ă l'exploitation. Voy. Canal de Nantes a Brest. En 1835, le h novembre, la navigation Ă©tait Ă©tablie entre NapolĂ©on- ville et Hennebont, mais elle n'eut lieu que trĂšs-irrĂ©guliĂšrement pendant plusieurs annĂ©es; et ce n'est qu'Ă partir de l'expiration du chĂŽmage de PC BLAVET. 1838, c'est-Ă -dire deux mois Ă peine avant la mise en perception, que la canalisation de coite partie de la riviĂšre, appelĂ©e Canal du Blavet, peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme complĂštement terminĂ©e. Les dĂ©penses de pi emier Ă©tablissement se sont Ă©levĂ©es, savoir AntĂ©rieurement Ă l'emprunt, Ă 8,413,306r Sur les fonds de l'emprunt. . 1,827,200 Sur les fonds du TrĂ©sor, en 1833 61,000 Sur les fonds créés par la loi du 27 juin 1838 522,025 Et sur les fonds des lois des 12 juillet 1837 et 9 aoĂ»t 1839. . . . 86,000 Total 5,410,431' Les travaux Ă faire pour le perfectionnement du canal du Blavet avaient Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s, Ă l'Ă©poque oĂč il fut question d'affermer nos principales voies navigables, Ă la somme totale de 600,000' environ. Parmi ces travaux figu- raient la construction de 2 dĂ©versoirs, en remplacement des chaussĂ©es des moulins de Saint-Nicolas et de Rimaison, et le redressement du canal dans la traverse de NapolĂ©onville. Le dĂ©veloppement de la partie navigable du Blavet, comprise dans le dĂ©partement du Morbihan, est, savoir Depuis l'Ă©cluse des ltĂ©collets, par laquelle le canal du Blavet communique avec celui de Nantes Ă Brest, Ă NapolĂ©onville, jusqu'Ă Hennebont. 59,568* DTIennebont Ă la mer, partie exclusivement frĂ©quentĂ©e par la navi- gation maritime 15,100 TOTU. ..... . 74,668"» La pente du canal est de 5km hh ; elle est rachetĂ©e par 28 Ă©cluses, celle des RĂ©collets comprise. Ces Ă©cluses ont knx 70 de largeur et 26n> 20 de longueur. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est de 4m, Ă l'exception tou- tefois de celui de Lochrist, qui ne prĂ©sente que 3m 50 Ă l'Ă©tiage sous l'ar- che mariniĂšre,* et qui d'ailleurs est trĂšs-mal situĂ© par rapport au chemin de halage. Ce passage, rĂ©ellement dangereux, doit ĂȘtre, au reste, bientĂŽt amĂ©liorĂ©. t Le tirant d'eau normal est de tm 10, dans la partie canalisĂ©e. En aval d'Hennebont, les navires trouvent 2mde tirant d'eau. La charge des bateaux qui frĂ©quentent le canal du Blavet et qui ne font que les transports Ă courte distance est, en moyenne, de 13l; mais, en gĂ©nĂ©ral, ceux qui font en mĂȘme temps la navigation du canal de Nantes Ă Brest ont un tonnage qui varie entre 25 et 78*, et dont la moyenne est de 52*. Le halage se fait uniquement par des hommes. Dans les longs jours, un bateau se rend de NapolĂ©onville Ă Hennebont, en une journĂ©e, lorsqu'il est Ă BLAVET. * 07 mi-charge; en hiver, il faut un jour et demi, deux jours au plus. A la re- monte, et dans les mĂȘmes circonstances, la durĂ©e du trajet est augmentĂ©e de moitiĂ©. Les frais de transport, dĂ©duction faite du droit, peuvent ĂȘtre reprĂ©sen- tĂ©s par un chiffre qui varie de 0r 0595 Ă 0f 062 par tonne et par kilomĂštre, suivant qu'il s'agit de transports faits par des bateaux dĂ© 50l et au-dessus, ou de bateaux au-dessous de 50l. Le Blavet n'est imposĂ© au droit de navigation que dans sa partie cana- lisĂ©e au-dessous d'Hennebont, la navigation est libre. La perception a Ă©tĂ© Ă©tablie sur le canal du Blavet, ainsi que sur celui d'Ille-et-Rance, Ă partir du 1" janvier 1839, par une ordonnance du 19 dĂ©- cembre prĂ©cĂ©dent , d'aprĂšs le tarif en vigueur sur le canal de Nantes Ă Brest c'Ă©tait, sauf la houille, taxĂ©e depuis Ă 0r 16 par tonne et par myria- mĂštre, le tarif annexĂ© Ă la loi du 14 aoĂ»t 1822, rĂ©duit de moitiĂ©. Voyez Note B. Cette base de la perception a Ă©tĂ© appliquĂ©e jusqu'au 1er octobre 1853, Ă©poque Ă laquelle a Ă©tĂ© mis Ă exĂ©cution le dĂ©cret du 29 juin prĂ©cĂ©dent, portant fixation, pour les trois canaux de Bretagne, d'un tarif nouveau, dont les dispositions sont reproduites Ă l'article concernant le canal de Nantes Ă Brest. Cette mesure a Ă©tĂ© prise en vertu de la loi du 3 mai de la mĂȘme annĂ©e, qui autorisait le rachat des droits de la Compagnie financiĂšre des Quatre-Canaux, droits que reprĂ©sentaient les actions de jouissance. Par suite de ce rachat, l'Ătat Ă©tant rentrĂ© dans la libre disposition, du droit de navigation, la perception s'opĂšre depuis le 1" octobre 1853 au profit exclusif du TrĂ©sor, sans intervention de la Compagnie dans le partage des produits. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant des droits Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru , ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSICNATION des piuxcipau points. NnpolĂ©onulle fjonclion o\w le onnal de Nantes Ă Brc-»t Saint-Michel Kr'.use doBiiunisoa . . . . Saint-Nieolo». Etluse de CrĂ©bBtet Saint-Adncu Pont-d'E\et DISTANTES EX MLOMLTBFS. HNTRĂ LES POINTS. n i 7 7 âąH 4 8 COU ILES. i a 18 26 30 38 DESIGNATION PMXCIPVIX POINTS. Ecluse de Rudcts. Locltrist Ecluse du nd-Barrage. . Ecluse de Golliuery Ablwye de la Joe Ilennebont f origine de In i ovigntion maritime I . . DISTANCES EN KIlONfTttES. MM TES POINTS. CIMCLĂES. 47 5i 55 56 Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă NapolĂ©onville et Ă Hennebont; le premier fonctionne comme bureau de jaugeage. 9 08 BLAVET. Les produits des droits de navigation ont Ă©tĂ© 94 83 10 6,346 07 87 . . 8,821 77 64 GO 96 y compris 168f 25 non perçus pour 07 cĂ©rĂ©ales. â 1847 . , . . . 71 Le tonnage des marchandises transportĂ©es par le canal du Blavet, dans le cours des derniĂšres annĂ©es, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants extraits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. NATURE DES MARCHANDISES. TOMVAGE A 1 1850. 1851. 1852. tonnes. tonnes tonnes. 33,428 45,202 45,498 3,923 21,921 28,568 Avoine et autres menus grains 8,104 5,860 10,739 5,003 2,069 2,396 Vin, cau-de-vie, vinaigre et autres boissons et liqueurs. . . 12,881 12,935 10,778 181 940 Ă21 » 18,410 53,760 » » » Fer, fonte, ouvrĂ©s et non ouvrĂ©s, et autres mĂ©taux 8,693 4,918 4,132 » 38 » FaĂŻences, verres Ă vitre, verre blanc et bouteilles 198 271 330 Sucre, cafĂ©, huile, coton ouvrĂ© et non ouviĂ©, chanvre et lin ouvrĂ©s, tabac, bois de teinture et autres objets de ce genre. 9,603 14,889 7,144 Chanvre et lin non ouvrĂ©s 271 177 130 2,662 1,767 1,705 25,601 36,707 25,916 46,282 89,843 102,587 » » » Marbre, pierre de taille, plĂątre, tuiles, briques, ardoises, 9,398 10,048 16,702 11,230 35,990 Bois d'Ă©quarrissage, de sciage et autres de ce genre .... 12,562 15,410 9,041 18,030 17,880 13,673 n 16 i> 70 323 144 22 100 lll Totaux 205, 205 318,772 369,071 Soit, pour le parcours total du canal 3,478 1 5,403 6,271 * Dans les trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, le tonnage moyen avait Ă©tĂ©, savoir en 1847, de 5,3Mli en 1828, de 4,802'; et en 18/9, de 5,161». CANAL DE BOUC A MARTIGUES. 09 MM. les ingĂ©nieurs, admettant pour moyenne des transports annuels du canal 400,000* de marchandises transportĂ©es Ă lk, font connaĂźtre que ces transports se subdivisent ainsi qu'il suit DESCENTE. De NapolĂ©onville Ă Henneborit. 56,000* Des forges de Salles Ă Hcnnebont. 82,000 Transports intermĂ©diaires . . . 62,000 REMONTE. D'Hennebont Ă NapolĂ©onville. . 71,000' â aux forges de Vaublanc. J 05,000 ' â aux forges de Salles . . 17,000 Transports intermĂ©diaires . . . 7,000 Quant Ă la navigation maritime , l'indication suivante des transports qu'elle opĂšre rĂ©sulte des renseignements donnĂ©s, pour le port d'Hennebont, dans les documents publiĂ©s par l'administration des douanes. En 1847 Descente. 1,743» Remonte. 4,230' Total. 5,979' â 1848 â 2,586 â 2,Y20 â 5,006 â 1849 â 1,899 â 2,566 - 4,465 â 1850 â 1,673 . â 4,S34 â 0,006 â 1851 â 5,420 â 3,824 â 9,244 â 1852 â -1,829 â 3,790 â 8,619 CANAL DE BOUC A MARTIGUES. Au sud du dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne, Ă quelques kilomĂštres de la mer, existe un vaste bassin dĂ©signĂ© sous le nom d'Ă©tang de Berre. Ce bassin communique par l'Ă©tang de Caronte avec le port de Bouc, et par lĂ , d'un cĂŽtĂ© avec la MĂ©diterranĂ©e, de l'autre, au moyen du canal d'Arles, avec le RhĂŽne et l'intĂ©rieur de la France. Sa superficie est de 15,000 hec- tares Ă 500,n de ses bords il offre un mouillage sĂ»r qui varie de 3 Ă 10n> de profondeur. Sur un dĂ©veloppement de plus de sept myriamĂšlres de cĂŽtes que prĂ©sente ce bassin, on rencontre* des populations indus- trieuses ; d'immenses salines y sont exploitĂ©es, de grands Ă©tablissements s'y sont formĂ©s ; la prospĂ©ritĂ© qu'y dĂ©veloppent ces industries ne peut que tirer un accroissement nouveau du voisinage du chemin de fer d'Avignon Ă Marseille qui longe ses bords sur un parcours de 31 k, et les houilles de la Grand'Combe, transportĂ©es Ă des prix rĂ©duits, doivent prochainement y trouver des marchĂ©s de consommation et d'expĂ©dition. Mais, pour tirer parti de cette situation, il faut que l'Ă©tang de Berre prĂ©sente un accĂšs facile. Or, le port de Bouc manque de profondeur; l'Ă©- tang de Caronte est, Ă ses deux extrĂ©mitĂ©s, resserrĂ© par des canaux disposĂ©s 100 BOULOGNE. pour la pĂȘche et que l'on nomme bourdigues. Le seul chenal que pratiquent les bĂątiments n'a pas plus de 1M de tirant d'eau et ne peut donner passage qu'Ă des navires de 30 Ă 40*. La loi du 3 juillet 1846 avait affectĂ© un crĂ©dit extraordinaire de 2,800, 000f Ă l'ouverture d'un canal maritime de 3,n de profondeur entre le port de Bouc et les Martigues. En arrĂȘtant le systĂšme des travaux, les chambres avaient dĂ©cidĂ© qu'ils seraient combinĂ©s de maniĂšre Ă rĂ©- server l'exĂ©cution ultĂ©rieure de ceux que pourraient nĂ©cessiter les besoins de la marine militaire. Dans cette prĂ©vision, on donnait au canal une lar- geur de 75m 50 Ă la flottaison, afin de pouvoir porter ultĂ©rieurement la hauteur d'eau Ă 6n\ Ces travaux Ă©taient Ă peine commencĂ©s, qu'ils durent ĂȘtre suspendus en 1848 par suite de l'insuffisance des ressources du TrĂ©sor. Ils sont repris en 185/», au moyen d'un crĂ©dit spĂ©cial dont le peu d'importance ne permet pas , quant Ă prĂ©sent , de faire autre chose que des dragages sur une lar- geur de 15 Ă 20m pour Ă©tablir une communication provisoire entre la mer et l'Ă©tang. Le dĂ©veloppement du canal de Bouc Ă Martigues, compris dans le dĂ©par- tement des Bouches-du-RhĂŽne, doit ĂȘtre de 5,500'". BOULOGNE. Cette riviĂšre est navigable, depuis le bourg de Forsin jusqu'Ă son em- bouchure dans le lac de Grand-Lieu, par lequel elle communique avec l'Acheneau. La longueur de celle partie navigable, comprise dans le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, e!l de . 7,000m. Celle de la traversĂ©e du lac de Grand-Lieu pour aller gagner l'entrĂ©e de l'Acheneau est, en outre, de 10k environ. Ce n'est toutefois que pendant les crues que la navigation peut avoir lieu depuis Forsin ; mais pendant l'Ă©tiage elle ne peut se faire qu'en aval de Saint-Philibert sur une longueur de 1,000'" seulement. La pente est presque nulle. Le tirant d'eau normal est de l" 38; mais l'Ă©tĂ©, pour traverser le lac, les bateaux sont obligĂ©s de rĂ©duire leur enfoncement Ă 0m 90. La charge ordinaire des bateaux est de 15 Ă 20\ Le mode de'navi- CANAL DE BOURBOURG. 101 gation el les frais de transport sont les mĂȘmes, Ă trĂšs-peu prĂšs, que sur l'Acheneau. La Boulogne n'est pas imposĂ©e au droit de navigation ; mais la com- mune de Saint-Philibert a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă percevoir un droit sur les ba- teaux qui entrent dans son port, lequel consiste en une grande cale en tablier soutenue par une murelte. Il rĂ©sulte des perceptions faites par cette commune que le nombre des bateaux ne s'Ă©lĂšve guĂšre qu'Ă 150 ou 160. En 1852, les importations se sont Ă©levĂ©es Ă 6,000', dont 2,500' de chaux, et le reste en engrais, tuiles el briques. Les exportations ont Ă©tĂ© de prĂšs de 5,000', composĂ©es princi- palement de vins, de bois et d'un peu de blĂ©. 11 existe un projet montant de 113,0F0f Ă 190,000' environ , suivant la profondeur d'eau Ă adopter, pour prolonger la navigation jusqu'au pont de Saint -James, Ă 6,000'" du pont de Saint-Philibert. On a proposĂ© de faire exĂ©cuter le projet au moyen d'une subvention et d'un pĂ©age. CANAL DE BOURBOURG. Ce canal a son origine dans la riviĂšre d'Aa, au sas du Guindal, et se termine Ă Dunkerque, Ă l'Ă©cluse du Jeu-du-Mail, sur le canal de Mardyek, qui est une des dĂ©pendances du port, il a Ă©tĂ© creusĂ© en 1760, aux frais des habitants de Bourbourget de Dunkerque. Les principales amĂ©liorations que nĂ©cessitait sa navigation ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es au moyen d'un crĂ©dit extraor- dinaire allouĂ© par la loi du 19 juillet 1837; mais il exige encore de nom- breux travaux ainsi qu'une rĂ©glementation spĂ©ciale, attendu que, concou- rant aux dessĂšchements et aux irrigations, l'abaissement produit dans le niveau des eaux par les tirages Ă la mer et par les prises d'eau fait Ă©prou- ver Ă la navigation des interruptions frĂ©quentes. Lorsque les bateaux venant de l'Aa ont Ă opĂ©rer des dĂ©chargements dans le bassin Ă flot Ă Dunkerque, il leur faut parcourir, dans l'intĂ©rieur de la ville, une partie du canal de Mardyek et du canal de Bergues. Quand les chargements ou dĂ©chargements se font dans l'avant-port, il arrive que la navigation a lieu par le nouveau canal de dĂ©rivation qui y dĂ©bouche au- dessous du fort Revers. Il n'y a aucune rĂšgle fixe Ă cet Ă©gard, vu l'Ă©tat incomplet des ouvrages ; mais on doit penser que, lorsque les Ă©cluses du 102 CANAL DE BOURBOURG. bassin Ă flot seront fermĂ©es, les bateaux se rendront dans l'avanl-porl par ce canal, tandis que ceux qui auront Ă charger ou Ă dĂ©charger dans les bassins passeront par l'Ă©cluse de Bergues. Le canal de dĂ©rivation dont il s'agit a Ă©tĂ© ouvert dans le but principal de faciliter l'Ă©coulement, vers la mer, des eaux du pays il a Ă©tĂ© entrepris sur le fonds de 8,000, 000r allouĂ© par la loi du 16 juillet 1845 pour l'amĂ©lioration du port de Dunkerquc. Les travaux, Ă©valuĂ©s Ă environ 2,411 ,627f 34, y compris ceux de la coupure destinĂ©e Ă former jonction avec les fossĂ©s de la place, ont Ă©tĂ© commencĂ©s en 1846 ; les ouvrages complĂ©mentaires, que nĂ©cessite dĂ©rivation, pourront ĂȘtre achevĂ©s en 1855; par suite de modifications introduites dans le projet, notamment en ce qui concerne le tracĂ©, la dĂ©pense ne paraĂźt pas devoir s'Ă©lever au delĂ de 1 ,200,000'. âą Le canal de Bourbourg, compris dans le dĂ©partement du Nord, a un dĂ©- veloppement de 21,032'". La distance qui reste Ă franchir, Ă partir de l'Ă©cluse du Jeu-du-Mail, pour se rendre dans le bassin Ă flot, est de l,120m, dont 480m sur le canal de Mardyck, 240m sur celui de Bergues jusqu'Ă l'Ă©cluse de ce nom, et 400'" dans l'arriĂšre-port. De l'Ă©cluse du Jeu-du-Mail Ă l'Ă©cluse de la dĂ©rivation du fort Revers, la distance est de 2,010ra,dont 200m sur le canal de Mardyck. L'Ă©cluse de Bergues et celle du fort Revers sont en dehors des eaux maritimes. La pente du canal de Bourbourg est de \m 93 ; elle est rachetĂ©e par 3 Ă©cluses de 5" 20 de largeur et 60 Ă 75'" de longueur. L'Ă©cluse du fort Revers, situĂ©e Ă l'extrĂ©mitĂ© aval de la dĂ©rivation, Ă 94'" en arriĂšre de la ligne des estacades du port, est Ă deux passages sĂ©parĂ©s par une pile l'un a 7W de largeur et l'autre 9ni; le premier est uniquement consacrĂ© Ă l'Ă©coulement des eaux du pays et aux chasses ; le second forme en mĂȘme temps un sas de navigation pour les bĂ©landres ou les bateaux de sable ce sas a 41 Ć de longueur utile. La hauteur du pont le moins Ă©levĂ© est de 3Ć 11 au-dessus du plan d'eau. Le tirant d'eau normal est de lm 70. La charge moyenne des bateaux est de 50\ et la charge maximum de 200*. La traction des bateaux s'opĂšre concurremment par des hommes et par des chevaux. La durĂ©e du parcours du canal est de deux jours. Le halage de Dunkerque Ă Bourbourg se paie de 15 Ă 18f pour un bateau de 1401, soit en moyenne 16f 50 ; ce qui, pour 17k, fait ressortir ce prix Ă 0f 0069 par tonne et par kilomĂštre. AppliquĂ© au parcours de Dunkerque CANAL DE BOURBOURG. 103 Ă Saint-Omer, ce prix ne revient plus, ainsi qu'il a Ă©tĂ© dit Ă l'occasion de l'Ăa, qu'Ă 0' 0062. On trouve, dans les renseignements qui font l'objet de la note D, le dĂ©- tail des prix du fret de Dunkerque vers la Deule et l'Escaut. Le canal de Bourbourg est imposĂ© au droit de navigation, au profit de l'Ătal. La perception cesse Ă l'Ă©cluse du Jeu-du-Mail, et la navigation, dans les dĂ©pendances du service maritime, est exempte de droits. Cette perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif fixĂ© par du /» septembre 1869. Voy p. 3. Les distances lĂ©gales qui servent de base au calcul des droits propor- tionnellement au trajet parcouru ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit Du sas du Guindal Ă Bourbourg 4k De Bourbourg Ă Copcnaxfort 9 De Copenaxfort Ă Petite-Synthc 7 De Petite-Synthc Ă l'Ă©cluse du Jeu-du-Mail 5 Total 21 * Le seul bureau de perception Ă©tabli sur le canal est situĂ© Ă Bourbourg. Les produits des droits de navigation, depuis l'application du tarif en vigueur, ont Ă©tĂ© En 1850, de 27,686' 42 â 1851 33,701 41 â 1852 ....... 30,600 80 Les droits perçus d'aprĂšs le tarif de l'an XIII avaient rapportĂ© En 1853, de ..... . 37,1*8' 34 y compris 6,196' 90 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. En 1838 13,867' 95 â 1839 ....... 17,274 34 â 1840 9,094 31 â 1841 ....... 12,236 39 â 1842 14,717 31 â 1843 13,935 63 En 1844 12,301' 70 â 1845 8,269 72 â 1846 8,057 5 â 1847 8,014 40 â 1848 7,887 22 â 1849 ....... 6,348 40 Le chemin de fer du Nord a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la circulation en 18^8, dans la partie qui fait concurrence Ă la ligne navigable aboutissante Ă Dunkerque. Celte concurrence a Ă©tĂ© telle, que le tonnage des transports par eau,, qui s'Ă©levait, en 1846, Ă 18^,000% s'est rĂ©duit, en 18/»9, Ă 135,000', et, en 1850, Ă 107,000*, en comprenant dans un mĂȘme chiffre les marchandises en circulation soit sur le canal de Bourbourg, soit sur la haute Colme ; car il faut considĂ©rer ces deux branches comme ne formant qu'une seule et mĂȘme ligne, attendu que quand, par exemple, le canal de Bourbourg est fermĂ© pour rĂ©parations, le canal de la Colme reste toujours ouvert, et rĂ©ci- proquement. C'est ce qui a eu lieu lors de l'exĂ©cution des travaux d'amĂ©- lioration entrepris au moyen des fonds allouĂ©s par la loi du 19 juillet 1836. De lĂ l'Ă©norme diffĂ©rence que l'on remarque dans les chiffres des produits annuels de chacun des deux canaux, comme dans les chiffres du tonnage; 104 CANAL DE BOURG1DOU. et pour obtenir un rĂ©sultat exact par la comparaison, il convient de ne pas procĂ©der sĂ©parĂ©ment Ă l'Ă©gard de ces deux branches. On a expliquĂ© page 82, dans l'article relatif au canal de Bei gues Ă Dun- kcrque, la cause des diffĂ©rences sensibles que l'on observe dans le chiffre des produits, tant de ce canal que de ceux de Bourbourg et de la Golme. TVIATTIRP 1\ J\ L V 11 E, âą TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. V ENTE ET REMONTE. DES MARCHANDISES. 1850 1851. 1852 lre CLASSE. tonnes. tonnes. tonnes. 1,615,628 1,860,439 2,269,019 17,796 15,596 7,982 283,938 195,969 202,048 259,061 257,115 84,477 1,428,188 319,148 1,087 » n 1,147,003 1,259,866 1,354,104 2 CLASSE. 185,653 151,130 119,439 » »> » 87,230 125,772 83,277 ! 25,857 15,184 11,104 ! » I» 202,263 352,857 178,574 11,003 3,652 963 ! Dois en trains tonnage approximatif. . . . 974 16,303 0,466 4,471,184 5,682,071 5,139,601 212,914 270,575 244,743 CANAL DE BOURGIDOU. Ce canal fait suite aux canaux de SilvĂ©rĂ©al et de Peccais, qu'il rĂ©unit, Ă Aigues-Mortes, Ă ceux de Beaucaire et de la Radelle. Sa construction pa- raĂźt remonter au rĂšgne de saint Louis. Dans le principe, les deux canaux de SilvĂ©rĂ©al et de Bourgidou n'en for- maient, Ă proprement parler, qu'un seul destinĂ© Ă relier le petit BhĂŽne avec Aigaes-Mortes. C'Ă©tait, avant l'ouverture du canal de Beaucaire, la seule CANAL DE BOURGOGNE. 105 grande voie navigable du pays. Mais aujourd'hui le canal de SilvĂ©rĂ©al est, pour ainsi dire, complĂštement abandonnĂ©, et celui de Bourgidou ne sert plus guĂšre qu'au transport des sels. L'un et l'autre font partie de la con- cession du canal de Beaucaire, qui doit expirer le 22 septembre 1939. La longueur du canal de Bourgidou, comprise dans le dĂ©partement du Gard, est de 9,710m. Ce canal, ouvert de niveau, ne prĂ©sente ni Ă©cluses, ni ponts. Son tirant d'eau normal est de lm 50. La charge ordinaire des bateaux est de 80l. Le halage a lieu Ă bras d'hommes et par chevaux. Le trajet se fait dans une journĂ©e. Le droit de navigation est perçu conformĂ©ment au tarif du canal du Midi, sauf les exceptions indiquĂ©es p. 78 Ă l'article qui concerne le canal de Beaucaire. Ce droit se paie, pour trois distances de 5k, d'aprĂšs le ta- bleau arrĂȘtĂ© par le prĂ©fet du Gard le 6 frimaire an IX 27 novembre 1805; mais il y a lieu de remarquer que ce tableau indique en mĂŽme temps, comme longueur rĂ©elle du canal, 11,232"', en sorte qu'il serait perçu, en trop, une distance de 5k . Les droits se perçoivent soit aux bureaux Ă©tablis sur le canal de Beau- caire, soit Ă celui de SilvĂ©rĂ©al, suivant la direction des transports. On ne peut, ainsi qu'on l'a dĂ©jĂ fait remarquer pour le canal de Beau- caire, indiquer les chiffres des produits du canal de Bourgidou. Quant au tonnage des marchandises, il peut ĂȘtre Ă©valuĂ©, annĂ©e moyenne, Ă 38,000', savoir Sels. 31,000» Bois en radoaux 1,500 Roseaux et denrĂ©es diverses provenant des marais. . . 5,000 Ă 6,000 CANAL DE BOURGOGNE. Le canal de Bourgogne a son embouchure, d'une part, dans la riviĂšre d'Yonne, au village de la Roche, Ă 23k au-dessus d'Auxerre; et, d'autre pari, dans la SaĂŽne, prĂšs de Saint-Jean-de-Losne. Il rĂ©unit ainsi les bas- sins de la Seine et du RhĂŽne, et traverse, Ă Pouilly, le faĂźte qui les sĂ©pare. 106 CANAL DE BOURGOGNE. Le bief de partage se compose de deux parties eu tranchĂ©es et d'un sou- terrain de 3,333m de longueur. Le canal est alimentĂ© au moyen de rĂ©servoirs et de prises d'eau natu- relles. Les rĂ©servoirs sont au nombre de 5 ce sont ceux de Grosbois, de Chazilly, de Cercey, de Panihiers et du Tillot. Leur capacitĂ© totale dĂ©- passe 22,000,000,OC. Les prises d'eau naturelles sont au nombre de 20, dont U sur le versant de la Seine et 6 sur le versant de la SaĂŽne. Elles peuvent fournir en moyenne, pendant les mois d'Ă©tĂ©, 131,450U1C par vingt-quatre heures. La longueur totale de ces rigoles et des rĂ©servoirs est de 6/i,182"'. - Le canal de Bourgogne est mis en communication directe avec le bassin houiller d'Ăpinac, par un chemin de fer qui aboutit sur le canal au port du PĂŽnt-d'Ouche, situĂ© sur le versant de la SaĂŽne, Ă 15k environ du bief de partage. L'idĂ©e de rĂ©unir la Seine Ă la SaĂŽne est une des plus anciennes que puisse offrir l'histoire de notre navigation intĂ©rieure ; elle occupait les esprits en 1515, sous le rĂšgne de François Ier, en mĂȘme temps que celle de la jonction de la Seine Ă la Loire elles prĂ©valurent chacune Ă leur tour. Quant Ă la rĂ©alisation , on commença par le canal du Centre c'Ă©tait en 1605. En 1676, le cĂ©lĂšbre auteur du canal du Midi fut chargĂ© par Colbert de visiter les riviĂšres par lesquelles pouvait s'opĂ©rer la jonction de la Seine Ă la SaĂŽne. Riquet jugea les obstacles insurmontables; mais heureusement ses craintes ne furent pas partagĂ©es. On procĂ©da, Ă divers intervalles, et pendantâprĂšs d'un siĂšcle, aune sĂ©rie d'Ă©tudes, Ă la suite desquelles on finit par adopter les dispositions gĂ©nĂ©rales des projets qui, vingt ans auparavant, avaient clĂ© prĂ©sentĂ©s de concert par Abeille, entrepreneur des ouvrages du port de Cette, et Gabriel, premier ingĂ©nieur des ponts et chaussĂ©es de France. Ces dispositions consistaient dans la rĂ©union des riviĂšres d'Ar- mançon et d'Ouche, et le passage du faĂźte, Ă Pouilly. Les travaux furent entrepris sur ces bases en 1775, en vertu de deux Ă©dits donnĂ©s, l'un, le 7 septembre 1773, par Louis XV, et l'autre» le 0 aoĂ»t 1774, par Louis XVI. Ils devaient ĂȘtre exĂ©cutĂ©s, depuis l'Yonne jus- qu'Ă la limite de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Paris, aux frais du gouvernement ; et, pour le reste, par les Ă©tats de Bourgogne, qui y Ă©taient particuliĂšrement intĂ©ressĂ©s. Dans la premiĂšre partie, les travaux, conduits avec activitĂ© jusqu'en 1777, furent totalement suspendus en 1793, aprĂšs avoir Ă©prouvĂ©, dans ces der- niers temps, un ralentissement qui provenait de l'insuffisance des res- sources. Dans la seconde partie , les ouvrages , entrepris quelques annĂ©es plus CANAL DE BOURGOGNE. 107 tard, furent vivement poussĂ©s par les Ă©tats de Bourgogne jusqu'Ă l'Ă©poque de la RĂ©volution, Ă©poque Ă laquelle ils furent Ă©galement suspendus. Mais dĂ©jĂ la partie comprise entre Pont-de-Pany, au-dessus de Dijon, et la SaĂŽne, Ă©tait entiĂšrement terminĂ©e et livrĂ©e Ă la navigation. Les dĂ©penses faites jusqu'alors, et Ă l'Ă©gard desquelles on n'a que des donnĂ©es fort incertaines, ont Ă©tĂ© estimĂ©es pouvoir monter Ă . la somme de 6,000, 000f pour les deux versants. La suspension des travaux dura jusqu'en 1808. ContinuĂ©e depuis, avec diverses alternatives, l'entreprise avait absorbĂ© plus de 9,663, 464f> lors- que fut rendue la loi du U aoĂ»t 1822, qui mettait Ă la disposition du gou- vernement le montant d'un emprunt de 25 millions, somme Ă laquelle Ă©taient Ă©valuĂ©es les dĂ©penses d'achĂšvement de cette ligne, destinĂ©e Ă opĂ©- rer une si grande rĂ©volution dans les marchĂ©s d'approvisionnement de la capitale. Voy. note B. Aux termes du traitĂ© approuvĂ© par la loi prĂ©citĂ©e, le canal de Bourgogne devait ĂȘtre terminĂ© complĂštement dans le dĂ©lai de dix ans et trois mois. Il fut, pour la premiĂšre fois, livrĂ© Ă la navigation, sur toute son Ă©tendue, au mois de dĂ©cembre 1832, Ă titre d'essai, et dans des conditions qui nĂ©ces- sitaient encore de trĂšs-grandes dĂ©penses, sous le rapport de l'alimentation surtout. Ce n'est que dans ces derniers temps que cette ligne a Ă©tĂ© mise en Ă©tat de remplir sa destination, bien que, cependant, de nouveaux per- fectionnements soient indispensables pour complĂ©ter notamment les res- sources alimentaires et assurer la permanence du mouillage normal. Ces perfectionnements ne sont pas Ă©valuĂ©s Ă moins de 6,325, 000f, dont 5,030,000f applicables Ă des travaux considĂ©rĂ©s comme urgents. Les dĂ©penses de premier Ă©tablissement se sont Ă©levĂ©es Ă une somme de 55,533,609f, ainsi rĂ©partie AntĂ©rieurement Ă l'emprunt . 15,063,464' Sur les fonds de l'emprunt 25,000,000 â du budget, jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833. . . . 5,050,028 â criĂ©s par la loi do 27 juin 1833 7,871,117 â créés par les lois des 12 juillet 1837 et 9 aoĂ»t 1839 1,849,000 Total 55,533,609' Le dĂ©veloppement total du canal de Bourgogne est, savoir Dans le dĂ©partement de l'Yonne, y compris une enclave de l,618ro, appar- tenant au dĂ©partement de l'Aube, de ... . Dans le dĂ©partement de la CĂŽte-d'Or, de ... . La longueur du Tenant de la Seine est de. Celle du bief de partage est de ...» . Et celle du versant du RhĂŽne, de. , . . . 9f,>W»"' 242,044» 151,100 154,044" 6,088 81,812 108 CANAL DE BOURGOGNE. Le versant de la Seine a une pente de 300âą 033, que rachĂštent 115 Ă©cluses; celle du versant du RhĂŽne est de 199m 086 elle est rachetĂ©e par 76 Ă©cluses. Ces Ă©cluses ont une largeur variable de 5W 17 Ă 5âą 23 ; leur longueur, mesurĂ©e entre la corde du mur de chute et l'angle amont des enclaves, varie entre 29âą 70 et 31m 3/» le plus grand nombre a 30m 50. La hauteur des ponts, Ă la clef ou Ă la partie infĂ©rieure, au-dessus du plan d'eau normal, varie entre 3m 30 et 3m 85; elle est gĂ©nĂ©ralement de 3m 60. Le tirant d'eau normal, sur les buses, est de lm 60; dans le souterrain du bief de partage, il est portĂ© Ă 2M 25 ; mais l'enfoncement des bateaux est limitĂ© Ă lm 30. La charge ordinaire des bateaux varie de 90 Ă 120', et la charge maxi- mum est de 150*. La traction des bateaux se fait par des chevaux et par des hommes ; mais, depuis que la batellerie subit la concurrence du chemin de fer, le halage par chevaux se substitue au halage Ă bras. LĂ traversĂ©e du canal est divisĂ©e en 16 relais, savoir 3 de la Roche Ă Tonnerre; 7 de Tonnerre Ă Pouilly, et 6 du bassin d'Escommes, Ă l'extrĂ©- mitĂ© du bief de partage, jusqu'Ă Saint-Jean-de-Losne. Les bateaux ne peuvent franchir qu'Ă des heures fixes les 3,333'" qui forment la longueur du souterrain de Pouilly. Aux termes du rĂšglement, les dĂ©parts, au bassin de Pouilly, ont lieu Ă midi et Ă minuit, et, au bassin de CrĂ©ancey, Ă six heures du matin et Ă six heures du soir. On accorde six heures de temps pour aller d'un bassin Ă l'autre. Chaque relayeur a des marchĂ©s Ă©crits avec les voituriers par eau et doit parcourir le relais dans un temps donnĂ©. La somme des heures accor- dĂ©es aux relayeurs est de 125, ou cinq jours cinq heures, sans compter le temps nĂ©cessaire pour traverser le bief de partage ; mais, avec le temps perdu et le passage d'un versant Ă l'autre, on doit compter sept Ă huit jours pour le trajet entier du canal. Le halage Ă bras d'hommes exige le double de ce temps; il revient Ă 0r 02/j8 par tonne et par kilomĂštre. Le halage par chevaux, en accĂ©lĂ©rĂ©, revient Ă 0f 0117, suivant les renseignements publiĂ©s rĂ©cemment par le syndicat de marine. Le fret, pour les vins, blĂ©s et marchandises qui exigent des bateaux couverts , une traction accĂ©lĂ©rĂ©e et des Ă©tablissements accessoires , est de 0f 03 par tonne et par kilomĂštre. Ainsi, l'on paie, au minimum, entre Montbard et Dijon, 8f pour le blĂ©, ou 2f 85, dĂ©duction faite des droits de navigation et d'assurances. Pour les charbons, minerais, etc., qui se transportent plus lentement et CANAL DE BOURGOGNE. 109 sur des bateaux dĂ©couverts, le fret est de moitiĂ© moindre que pour les mar- chandises de valeur. Ainsi, un bateau de 1201 de houille coĂ»te 64f pour le transport de Pont-d'Ouche Ă Dijon, y compris le retour Ă vide, ce qui fait 0f 013 par tonne et par kilomĂštre. On trouve, dans les renseignements qui font l'objet de la note D, le dĂ©- tail des frais de transport sur l'ensemble de la ligne navigable de la SaĂŽne . Ă Paris, par la Bourgogne. Le canal de Bourgogne a Ă©tĂ© imposĂ© au droit de navigation par un dĂ©- cret du 12 avril 1811, entre Dijon et la SaĂŽne ; et, par une ordonnance du 24 fĂ©vrier 1815, la perception a Ă©tĂ© Ă©tendue jusqu'Ă Pont-de-Pany. Elle avait Ă©tĂ© Ă©tablie, entre la Roche et Tonnerre, par une ordonnance du 18 janvier 1816. Le droit s'est perçu, d'aprĂšs le tarif fixĂ© par le dĂ©cret prĂ©citĂ©, dans ces diverses parties, au profit exclusif du TrĂ©sor jusqu'en 1833, Ă©poque Ă la- quelle, le canal Ă©tant livrĂ© Ă la navigation sur toute son Ă©tendue, la Com- pagnie adjudicataire de l'emprunt de 25 millions, destinĂ© Ă son achĂšve- ment, devait, aux termes de son traitĂ©, participer aux bĂ©nĂ©fices de cette ligne. A partir de cette Ă©poque jusqu'en 1860, la perception s'est faite d'aprĂšs le tarif annexĂ© Ă la loi du 14 aoĂ»t 1822 , rĂ©duit de moitiĂ©; et, de 1840 au 1er octobre 1853, d'aprĂšs un tarif consenti par la Compagnie, et sanctionnĂ© par une ordonnance du 19 janvier 1840. Ce tarif divisait les marchandises en quatre classes, taxĂ©es Ă 0f 40, 0f 30, 0' 20 et 0f 16 par tonne et par myriamĂštre. La lr classe- se composait des marchandises non comprises dans les trois autres ; la 2e comprenait les fourrages, bois, planches, plĂątres, chaux, ciment, cendres, tan et coke; la 3e ne comprenait que la houille ; la 4e comprenait les scories, mi- nerais de fer, marbres, pierres de taille, Ă©corces, futailles vides et lies sĂšches. Enfin, la loi du 3 mai 1853 ayant homologuĂ© la dĂ©cision des arbitres chargĂ©s de fixer l'indemnitĂ© Ă payer Ă la Compagnie par l'Ătat, d'aprĂšs la loi du 29 mai 1845, en retour de l'abrogation, Ă son profit, des droits re- prĂ©sentĂ©s par les actions de jouissance du canal, et l'Ătat ayant ainsi recouvrĂ© la libre disposition du droit de navigation, le gouvernement a pu opĂ©rer les rĂ©ductions que nĂ©cessitait impĂ©rieusement la situation de la batellerie, depuis quelque temps aux prises avec le chemin do fer de Lyon. Ces rĂ©ductions ont Ă©tĂ© prononcĂ©es par un dĂ©cret du 29 juin 1853, ainsi conçu Art. lfr. â A partir du 1" octobre prochain, les droits de naviga- tion Ă©tablis sur le canal de Bourgogne seront perçus conformĂ©ment au tarif ci-aprĂšs 110 CANAL DE BOIHGOGNK. Marchandises transportĂ©es en bateaux, par tonne. Par kilom. 1° Marchandises de toute espĂšce, autres que celles dĂ©nommĂ©es ci-dessous . . 0' 01 2° CĂ©rĂ©ales, farines et fĂ©cules, riz, menus grains et graines, betteraves, pom- mes de terre, fruits, lĂ©gumes frais ou secs, salaisons, vins, esprits, eaux- de-vic, vinaigres, cidres, biĂšres, poirĂ©s, hydromels, liqueurs. Fers et fontes ouvrĂ©s, autres mĂ©taux ouvrĂ©s ou non ouvrĂ©s ;â quincaille- ries, cristaux, glaces, porcelaines, faĂŻence, verres Ă vitres, verrerie, bou- teilles;âsucre, cafĂ©, tabacs, denrĂ©es coloniales, bois eiotiques, substan- ces tinctoriales, huiles, fruits olĂ©agineux, savons, beurre, miel, cire, suif, saindoux, mĂ©lasse, fruits secs et confits, droguerie. Soufre, potasse, soude, produits chimiques, liĂšges ouvrĂ©s. Ivoire, nacre, Ă©caille, corne façonnĂ©e;â soie, coton, laine, chanvre, lin, crin, ouvrĂ©s. Cuirs, peaux, livres, papiers de tenture, papiers Ă Ă©crire. Tissus, parfumerie, passementerie ; â marbres en caisse 0 02 3° Marne, argile, sable, cailloux, gravier, terre, cendres, engrais, fumier, pier- res Ă plĂątre et Ă chaux fagots, charbon nettes, tourbe; â futaille* vides; â verre cassĂ©, scories ; â pavĂ©s 0 005 Trains et Radeaux, par mĂštre d'assemblage, sans dĂ©duction de vide. Bois de construction ... 0 01 Bois de chauffage 0 005 Les trains ou radeaux chargĂ©s de marchandises seront imposĂ©s Ă un droit double de celui qui sera perçu sur les trains non chargĂ©s. Bateaux vides, par bateau » 0 10 Bascules Ă poisson, par mĂštre cube 0 01 Le mĂštre cube s'obtient en multipliant la surface du tillac par l'enfoncement, dĂ©duc- tion faite de 0' 06 par le tirant d'eau Ă vide. » Art. 2. â Tout bateau dont le chargement ne donnerait pas lieu Ă la perception d'un droit au moins Ă©gal Ă celui qui serait dĂ» Ă vide sera taxĂ© comme bateau Ă vide. » Art. 3. â Les bateaux chargĂ©s de marchandises diverses seront im- posĂ©s proportionnellement, suivant le poids et la nature de chaque partie du chargement. » Art. h> â Les marchandises pourront ĂȘtre transportĂ©es d'une classe supĂ©rieure dans une classe moins Ă©levĂ©e du tarif, par une dĂ©cision minis- tĂ©rielle. » Les tarifs, ainsi rĂ©duits, ne pourront pas ĂȘtre relevĂ©s avant un inter- valle de six mois. » Les taxes ci-dessus indiquĂ©es sont passibles du dĂ©cime par franc, con- formĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă la Roche, Tonnerre, RaviĂšres, Montbard, la Maison-Blanche, Pont-de-Pany, Dijon et Saint-Jean-de-Losne. Ce dernier fonctionne comme bureau de jaugeage. CANAL DE BOURGOGNE. 111 Les distances lĂ©gales, d'aprĂšs lesquelles s'opĂšre la perception, ont Ă©tĂ© fixĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION" rnmcipjkux points. LnRorhc m Brazey 9 237 1 138 SniiU-Jenn-dc-Losne emb. 2 140 5 242 Perçus d'aprĂšs le tarif de 1840, les droits de navigation ont produit Eu 1841 . . . â 1842 . . . â 1848 . . . â \m . . . â 1845 . . . â 1846 . . . â 1847 . . , 1848 . . . 1,255,303' 97 1,010,476 98 1,208,024 74 1,087,795 23 1,819,010 69 1,416,971 26 1,450,827 72 957,230 05 En 1840 1, 76 â 1830 ..... 1,342,198 88 â 1851 ..... 1,150,866 06 â 1852 ..... 8*61,406 67 â 1853 769,782 25 y compris 13,254' 27 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. En comparant entre eux les rĂ©sultats qui prĂ©cĂšdent, on reconnaĂźt coin- bien la concurrence du chemin de fer a Ă©tĂ© dĂ©jĂ fatale Ă Ia navigation. Entre la Roche et Dijon, on compte, par le chemin de fer, 160k ; on en compte 213 par le canal or, si, pour les marchandises chĂšres, telles que les vins, les cĂ©rĂ©ales, les Ă©pices, etc., il faut dĂ©jĂ payer U{ 26 pour droit de navigation, il est Ă©vident que le transport par le canal laisse Ă la voie rivale une grande latitude pour la concurrence, et qu'il y aurait dĂšs lors nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire encore le tarif fixĂ© par le dĂ©cret de 1853. Le tableau qui suit fait connaĂźtre, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, la quantitĂ© des marchandises transportĂ©es, par la voie du canal do Bourgogne, pendant les trois annĂ©es antĂ©rieures Ă l'application du tarif actuel. 112 CANAL DE BOURGOGNE. NATURE DES MARCHANDISES. Tarif de 1840. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes et fruits . . . Charbon de bois Vins et eaux-de-vie ...... i . \ MĂ©taux Ăpiceries et drogueries .... Poteries, verres et cjristaux. . . Autres marchandises decetteclasse Bois do toute espĂšce. ...... MatĂ©riaux de construction; plĂątre, 2* classe. » et substituĂšrent aux taxes primitives un simple droit de pĂ©age dont la fixation subsiste encore comme tarif lĂ©gal. Ce tarif, annexĂ© auxdites lettres patentes du mois de dĂ©cembre 1642, est divisĂ© en dix parties comprenant, chacune, les droits Ă percevoir sur au- tant de sections du canal. Mais alors on ignorait complĂštement quels seraient la nature, la valeur et le poids des marchandises dont se composeraient les transports de Loire en Seine, et rĂ©ciproquement. On ne comprit donc au tarif que celles qui Ă©taient alors connues, et dont le passage serait certain. C'est ainsi que sur vingt-deux articles relatifs Ă la traversĂ©e entiĂšre du canal, on en compte dix concernant les carpes et les brochets, que l'on divisait en cent suivant leur force. On taxa d'ailleurs Les vins Ă lr50 par piĂšce soit par tonne 6' » Les bois 2 10 la corde â 7 io Les lattes 2 75 les 40 bottes au millier . . â 6 88 Les ardoises carrĂ©es 2 » le millier ........ â 5 » Les ardoises noires. 4 50 â â - 9» Les autres marchandises furent divisĂ©es en encombran- tes et non encombrantes . Les premiĂšres furent imposĂ©es Ă 0* 50 le cent â 1 0 âą Et les secondes Ă 0' 40 le cent â » » Il fut dit que les bateaux ne pourraient porter plus de cent milliers ou 'CANAL DE BRIARE. 121 50', et l'on ajouta un article spĂ©cial pour les charbons de bois, qui avaient Ă©tĂ© omis, et que l'on taxa Ă 0f 85 par poinçon, soit par tonne Ă 17f. Telles sont encore aujourd'hui les bases du tarif lĂ©gal du canal de Briare. C'est en 1665 que les charbons de terre passĂšrent pour la premiĂšre fois sur ce canal, c'est-Ă -dire vingt-trois ans aprĂšs son achĂšvement; ils furent imposĂ©s Ă 50f par bateau. La Compagnie avait dĂ» bientĂŽt reconnaĂźtre que le tarif des marchan- dises au poids ne pouvait ĂȘtre Ă©quitablement appliquĂ©, et que les charbons de terre, les engrais, les pierres et autres matiĂšres ou denrĂ©es de peu de valeur ne pouvaient payer les mĂȘmes droits que les fers, les cotons et les Ă©piceries. Alors, et d'accord avec le commerce, s'Ă©tablirent de nouvelles perceptions suivant la valeur ; et comme on apprĂ©ciait dĂ©jĂ l'avantage de pouvoir transporter plus de 501 dans le mĂȘme bateau, il fut convenu qu'un droit spĂ©cial serait perçu pour le bateau chargĂ© Ă 0m 65 les 24 pouces d'autrefois reprĂ©sentant 50l, et qu'une surtaxe de 2f serait due par chaque centimĂštre d'enfoncement en plus. Cette mesure, qui fut Ă©galement adoptĂ©e Ă l'Ă©gard des canaux du Loing et d'OrlĂ©ans, et que sanctionna pour ceux-ci le tarif lĂ©gal du 27 nivĂŽse an V, devint plus tard l'objet des plus vives rĂ©clamations. L'ouverture de communications nouvelles, en offrant Ă des contrĂ©es qui n'Ă©taient pas en- core en rapport direct avec le marchĂ© de Paris un dĂ©bouchĂ© facile, Ă©tait venue crĂ©er une concurrence redoutable pour les contrĂ©es dont les pro- duits n'avaient d'autre moyen d'Ă©coulement que la ligne navigable de Briare Ă Saint-MammĂšs. Ainsi, les vins et les charbons d'Auvergne, par exemple, soumis pour le transport Ă des conditions dĂ©jĂ dĂ©favorables et Ă des droits de navigation comparativement trop Ă©levĂ©s, se voyaient exclus des marchĂ©s qu'ils approvisionnaient depuis si longtemps. Les rĂ©clamations Ă©taient donc fondĂ©es. Enfin, aprĂšs diverses rĂ©ductions successives qui dĂ©jĂ ne laissaient plus subsister de leurs anciens tarifs que quelques taxes en- core trop Ă©levĂ©es, ces Compagnies se sont dĂ©terminĂ©es, d'une part, Ă sup- primer complĂštement la surtaxe relative Ă l'enfoncement excĂ©dant l'an- cienne tenue de 0m 65 et, d'autre part, Ă appliquer un tarif nouveau, entiĂšrement basĂ©, comme pour ceux des voies navigables exploitĂ©es par l'Ătat, sur la charge rĂ©elle et la distance parcourue. Voici, en ce qui concerne le canal de Briare, quel est le tarif actuelle- ment en vigueur 1° Marchandises transportĂ©es en Bateaux^ par tonne. Par kilo l,e clisse. â Eaux-de-vic, esprifcs-de-vin, liqueurs, vins et vinaigres en fĂ»ts et en bouteilles; â eaux minĂ©rales naturelles ou factices, bouchons, liĂšge, brosserie, soies de porc et de sanglier, bourre, coton, crin, laine, duvet, 122 CANAL DE BRI A RE. Par Isiloin. Ă©dredon, plumes, chanvre, lin, cordages neufs, fils et mercerie, cornes façonnĂ©es, Ă©caille, ivoire, nacre, tabletterie, chapellerie, librairie et pape- terie, parfumerie, cuirs, peaux et fourrures, draperies, Ă©toffes, indiennes, tapis, toiles et tous les tissus en gĂ©nĂ©ral; cristaux, cylindres, cloches, verres blaucs et Ăą vitre 3 ; â glaces, meubles, voitures, harnais, bour- rĂšlerĂźe et sellerie en gĂ©nĂ©ral ; â machines, mĂ©tiers et mĂ©caniques, sta- tues, sculpture et autres ouvrages d'art 0* 085 2* classe. â Acier, cuivre, Ă©tain, fer-blanc, plomb, tĂŽle, zinc, fers, fontes; â bombes, canons, mortiers, boulets, obus, ancres, chaĂźnes, cĂąbles ; â gril- les, balcons, lits, roues, essieux, rails, coussinets, tuyaux, toile mĂ©talli- que, clouterie, taillanderie, quincaillerie, et en gĂ©nĂ©ral tous les mĂ©taux ouvragĂ©s et ouvrĂ©s ; â Ă©toupes, chiffons de linge et vieux cordages. Confiserie et Ă©picerie en gĂ©nĂ©ral, poissons marinĂ©s ou salĂ©s et toutes les salaisons en gĂ©nĂ©ral ;â dĂ©gras et graisses ; â ruches, miel, cire, bougies, suifs,, chandelles ; droguerie, produits chimiques, cirages, couleurs, col- les, vernis, alun, minium, noir de fumĂ©e et noir pulvĂ©risĂ©, bois de tein- ture, brai, goudron, poix, rĂ©sine, soufre, huile de bitume; â beurre, fromages, Ćufs, gibier, volailles ; â lĂ©gumes secs et graines en gĂ©nĂ©ral ; Ă©corecs, tan 0 072 3* classe. â Fonte brute, mĂ©taux vieux et hors de service destinĂ©s Ă ĂȘtre re- forgĂ©s ou refondus, mitraille, ferraille, minerai de cuivre, Ă©meri, tripoli , verre pilĂ© ; â meules de moulin, de coutelier, de gagne-petit ; pierres ponces, Ă faux, Ă fusil ; â carreaux, consoles, cheminĂ©es, dalles, tablet- tes de marbre ou de pierre ; â cendres gravelĂ©es de plomb, de romagne; boites, boucauts, caisses, futailles, harasses, malles et poinçons vides, Ă©quipage d'industrie et de marine ; â arbres et arbustes en gĂ©nĂ©ral ... 0 OĂŽj tf classe. â BiĂšre, cidre et autres boissons de mĂȘme nature, lie de vin, man- ganĂšse, limaille et minerai de fer 0 048 5e classe. â Charbon de bois et braise; â cercles, Ă©chalas, lattes, merrains, parquets, treillages, alluchons, chevilles, manches d'outils et de fouets; â ardoises, cendres neuves et de varech, glaces et verres blancs cassĂ©s, ter- res Ă glaces, et en gĂ©nĂ©ral terres pour verrerie et faĂŻence, sel et salpĂȘtre, marbres bruts, les grains en gĂ©nĂ©ral, farines, recoupes, remoulage, son ; â animaux vivants 0 036 6e classe. â Bois de charpente, de charronnage, de sciage, tels que poutres, solives, chevrons, membrures, plateaux, jantes, moyeux, planches, voli- ges de chĂȘne, orme, noyer et tous autres bois durs en gĂ©nĂ©ral, bouteilles ; â faĂŻence; â granit, pierre de Volvic, cailloux et pierres pulvĂ©risĂ©s ; â chĂątaignes, marrons, lĂ©gumes verts en gĂ©nĂ©ral, sabots, bois de fusil et des Ăźles pour Ă©bĂ©nisterie 0 033 7e classe. â Bois de chauffage en gĂ©nĂ©ral, perches, planches, voliges d'aune, de sapin, et tous autres bois blancs, bois en grume, traverses pour che- mins de fer, pommes, poires, raisins et autres fruits verts; â pierres de taille, poterie, cruchons, briques, carreaux, faĂźtiĂšres, tuiles, ciment de tuilcaux, carreaux et briques, ciment romain, de Vassy, hydraulique, pouzzolane, chaux vive, plĂątre cuit ; â ocre fabriquĂ©e et brute, blanc de Meudon et autres, bitume brut ou Ă©purĂ© 0 027 8e classe. â Osier blanc; â fourrages en gĂ©nĂ©ral; cendres lessivĂ©es; pou- drette, noir de raffinerie, marne, cornes, ergots et os bruts, chiffons de laine, et en gĂ©nĂ©ral tous les amendements, engrais et fumiers 0 024 9e classe. â Moellons, pavĂ©s, pierres Ă chaux hydraulique, silex, graviers, sables de mine et de riviĂšre, sablon, plĂątre en pierres, scories de mĂ©taux âą â osier brut, bourrĂ©es Ăą un lien, balais, brindilles, ramilles; â pommes de terre; â coket. , ⊠0 030 CANAL DE BRĂARE. 123 Par kilom. 10e classe. â Charbon de terre. 0f 018 2' Trains, par mĂštre cube. Traiu de charpente et planches de chĂȘne. ........ 002 â de sapin 0 02 â de planches de sapin 0 015 3' Bascules Ă poisson, par mĂštre carrĂ© de tillac . . . 0 04 4" Bateaux vides, par paire de portes , . 0 25 Les denrĂ©es et marchandises qui ne se trouvent pas Ă©noncĂ©es au prĂ©- sent tarif paient suivant les articles avec lesquels elles ont le plus de rapport. Le droit de navigation fixĂ© par kilomĂštre est dĂ», quelle qu'en soit la disLance parcourue. Les rĂ©ductions consenties par ce tarif, sur celui de 1642, pouvaient ĂȘtre suffisantes Ă l'Ă©poque oĂč elles ont Ă©tĂ© faites ; mais aujourd'hui la situation est analogue Ă celle qui avait motivĂ© prĂ©cĂ©demment les rĂ©clamations du commerce. Les droits de navigation sur le canal de Bourgogne ont Ă©tĂ© rĂ©- duits au plus bas taux possible ; et si l'on ne s'empressait pas de rĂ©duire Ă©galement ceux des canaux compris dans la ligne du Centre, qui met la capitale et le bassin de la Seine en communication avec le Lyonnais, le Maçonnais, le Charolais, les exploitations houillĂšres et mĂ©tallurgiques du Forez, de l'Auvergne, du Berry, du Nivernais, etc., cette ligne se trouve- rait de nouveau dans des conditions qui Ă©quivaudraient Ă une interdiction de circulation, du moins quant au transit. Mais le Gouvernement s'occupe en ce moment de rĂ©aliser, sous ce rap- port, les amĂ©liorations nĂ©cessaires. Il est en nĂ©gociation avec les Compa- gnies concessionnaires des canaux de Briare, du Loing et de Roanne Ă Di- goin, et bientĂŽt sans doute interviendra une mesure qui donnera satisfac- tion, dans une juste limite, aux divers intĂ©rĂȘts engagĂ©s dans la question. Les distances qui servent de base au calcul des droits Ă percevoir, pro- portionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© fixĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des DISTANCiS n KiLOMttnt?. DESIGNATION s UltVClPAlA POINTS. DISTANCES Et KltOMlTREf. feNTBB LES POIMS. Cl XILĂCS. uni LES HOIMS. CIMILĂES. Embouchure en I/Mre 0 0 2 i Donnemaric, Crot-du-Plessis 2 2H BelltMii ... 9 & ChrthlIoH-sur-Lomg . . . *i 32 i 6 4 âąm 2 8 3 39 2 li 2 41 2 12 2 a 1 18 GuĂ© d'Harang G 49 1 14 Saint-Hocli et les Betles-Mn- i nl rcs, borne a la jonction 4 22 a\ec le canal de Loing. . 7 sa 124 CANAL DE BRIARE. Aux termes d'une ordonnance royale du 3 mars 1825, la Compagnie du canal de Briare est autorisĂ©e Ă percevoir un droit Ă»xĂ© Ă 0f 25 par jour, pour chaque bateau chargĂ©, et Ă 0f 15 pour chaque bateau en vidange, sĂ©- journant au delĂ du laps de temps nĂ©cessaire pour faire Ăźa traversĂ©e de ce canal ou y prendre un chargement. Il ne doit rien ĂȘtre perçu pour les bateaux qui seraient retenus par suite d'avaries. Dans l'origine, le canal de Briare rapportait Ă peine de quoi subvenir aux frais de son entretien et aux dĂ©penses que nĂ©cessitait son alimentation ; ce n'est vĂ©ritablement qu'Ă partir de 1730 que, la navigation Ă©tant devenue rĂ©guliĂšre par suite de la canalisation du Loing, les produits du pĂ©age pu- rent s'Ă©lever Ă un chiffre rĂ©munĂ©ratoire. De 1730 Ă 1770, les recettes annuelles furent, en moyenne, de 300,000r ; puis, le commerce ayant pris un plus grand dĂ©veloppement, elles attei- gnirent 400,000f jusqu'au commencement de ce siĂšcle cela malgrĂ© les tourmentes rĂ©volutionnaires. De 1800 Ă 1810, les produits s'Ă©levĂšrent au chiffre moyen de 500,000f, tant par suite de l'augmentation des forces productrices du pays, que de l'Ă©tat de guerre qui s'opposait aux transports sur mer. De 1810 Ă 1820, le chiffre s'abaissa Ă 300,000r c'Ă©tait le rĂ©sul- tat inĂ©vitable des bouleversements politiques et de la famine de 1816. De 1820 Ă 1830, malgrĂ© la concurrence de la navigation maritime qui enleva Ă la navigation intĂ©rieure les provenances du Midi, telles que les Ă©piceries, les huiles et les vins, les produits dĂ©passĂšrent 480,000' ; mais, dans la pĂ©- riode dĂ©cennale qui suit, le canal de Bourgogne est ouvert dĂšs lors, on voit tomber Ă 360,000f le chiffre moyen des receltes, auxquelles cesse de contribuer une grande partie des anciennes provenances de la haute Loire et de l'Allier. Plus tard, c'est avec les chemins de fer que s'Ă©tablit une lutte nouvelle et plus redoutable encore pour la ligne navigable ; et Ton voit, Ă partir de 1848, les produits du canal de Briare diminuer dans une proportion considĂ©rable, par suite, moins du dĂ©tournement des transports, que des rĂ©ductions de pĂ©age auxquelles la Compagnie s'est trouvĂ©e forcĂ©e de con- sentir, pour conserver son transit. Voici quel a Ă©tĂ©, depuis le commencement de ce siĂšcle, le montant an- nuel des produits de ce pĂ©age CANAL DE BRIARE. 125 En 1834 de . . . . . . 330,530' . . . 264,516 . . . 304,544 1816 . . . 322,675 , . . 259,490 1818 . . . , . . . . 348,849 181 9 , . . 354,029 . . 434,878 1821 . . . . 401,271 â 1822 . . . 378,273 , . . 533,923 1824 . . . 524,752 â 1825 . . . . . . . . 513,227 â 1827 . . , , . . . . 429,330 . . . 293,996 , . . 230,842 Quant au tonnage des marchandises, on en trouve l'indication, pour plusieurs pĂ©riodes, dans divers ouvrages et notamment dans un recueil de renseignements publiĂ©s, en 1848, Ă l'occasion de la question de l'affer- mage des canaux; mais la Compagnie donne l'assurance qu'en ce qui con- cerne le canal de Briare les indications sont complĂštement en dĂ©saccord avec les faits, et qu'elle est dans l'impossibilitĂ© de donner Ă cet Ă©gard un relevĂ© exact, si ce n'est pour les derniĂšres annĂ©es. Les relevĂ©s relatifs aux annĂ©es 1850, 1851 et 1852 ont permis d'Ă©tablir ainsi qu'il suit le tonnage, par provenances, des transports qui empruntent ce canal PROVENANCES. 1850. 1851. 1852. tocnes. 7,308 i 4,880 11,732 37,165 5,228 3,468 tODn*8. 12,115 56,031 17,319 36,945 7,178 . 2,005 tonnes. ' 14,737 25,425 10,829 10,640 53,539 .6,880 2,807 "â"Hl 3 29,781 24,411 131,653 22,644 133,857 J 23,574 154,192 154,297 157,431 Le tonnage des marchandises en remonte est reprĂ©sentĂ© par les chiffres affĂ©rents au canal de Loing et en partie au canal d'OrlĂ©ans. Le tonnage en descente s'Ă©lĂšve, pour 1852, Ă 133,857', et se compose 120 BRIVĂ. particuliĂšrement de charbons, de fers, de bois, de cĂ©rĂ©ales, de baryte, etc. La houille forme le principal Ă©lĂ©ment du transit ; pour cette matiĂšre seule, le tonnage, non compris 1,049* de coke, s'Ă©lĂšve Ă 67,623', qui se rĂ©par- tissent ainsi par provenances Bassin de Saint-Ătienne . . 35,468' Bassin de Decize 4,059l â de Brassac 736 â de Commentry . . . 5,158 â de Blanzy 10,M5 â de Doyet 11,757 On trouve pour les charbons de bois, 9,700' ; pour la baryte, 2,200* ; et pour les fers et fontes, 4,667'. Dans cette derniĂšre quantitĂ©, les fers de la Haute-Loire entrent pour 6,826*, ceux du Berry pour 1,325*, et ceux de la NiĂšvre pour 516*. Les vins d'Auvergne, qui entraient autrefois pour une si large part dans le transit, ne flgurent que pour 376*. Quant aux trans- ports propres au canal, le chiffre absolu de 23,576', ramenĂ© au parcours total, peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© approximativement par 15,000'. BRIVĂ. Cette riviĂšre est navigable depuis Cahilo jusqu'Ă son embouchure dans la Loire, au port de MĂ©an, en amont de celui de PaimbĆuf, au moyen d'ou- vrages exĂ©cutĂ©s en partie par la SociĂ©tĂ© de dessĂšchement des marais de Donges. A partir de l'origine de sa navigation, le BrivĂ© se divise en deux par- lies l'une, en amont de Pont- ChĂąteau, est navigable en tout .temps, Ă l'aide de la retenue du moulin de celte ville ; l'autre, de Pont-ChĂąteau Ă la Loire, n'est gĂ©nĂ©ralement navigable que pendant neuf mois de l'annĂ©e. Le dĂ©veloppement de la partie navigable du BrivĂ©, comprise dans le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, est, savoir Pour le haut BrivĂ©, de 5,000» - le bas BrivĂ©, de. . . . 25,000 j ' Dans cette derniĂšre partie il existe une Ă©cluse, celle de Rozay. Sa lar- geur est de 2m 70. Le tirant d'eau Ă l'Ă©tiage varie de lni Ă l»1 10. Le BrivĂ© n'est pas imposĂ© au droit de navigation et ne figure pas au ta- bleau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale. Le CANAL ET CHENAL DE BROUAGE. m Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure a Ă©mis le vĆu que cette riviĂšre fĂ»t classĂ©e comme navigable. Il rĂ©sulte de renseignements donnĂ©s Ă l'appui de cette demande que le nombre des bateaux en circulation, annĂ©e commune, ne serait pas moindre de 4,500 Ă 5,000. En 1851, on aurait constatĂ© un mouvement de 4,701 bateaux jaugeant 28,256*. CANAL ET CHENAL DE BROUAGE. Le canal de Brouage joint la Charente, un peu au-dessus de Rochefort, au chenal qui. de Brouage, se rend Ă la mer. 11 a Ă©tĂ© entrepris en 1782, pour le dessĂšchement des marais de Rochefort; mais il n'a Ă©tĂ© rendu navigable qu'en 1307, par la construction, Ă ses deux extrĂ©mitĂ©s, de 2 Ă©cluses qui retiennent les eaux Ă la hauteur nĂ©cessaire Ă la navigation et s'opposent Ă l'invasion des marĂ©es. Ce canal va ĂȘtre bientĂŽt mis en communication directe avec la Seudre, par la ligne de navigation qu'on ouvre actuellement jusqu'au chenal mari- time de Marennes, et Ă laquelle on a donnĂ© le nom de canal de la Charente Ă la Seudre. Le dĂ©veloppement total du canal et du chenal de Brouage, compris dans le dĂ©partement de la Charente-InfĂ©rieure, est de » 22,055"'. La longueur du canal, de la Charente Ă Brouage, est de 14,055âą Celle du chenal maritime est, Ă basse mer, y compris 2,000âą sur la plage, au delĂ de la cĂŽte, de 8,000 Le canal est sensiblement de niveau; Ă mer basse, on le vide par ses deux extrĂ©mitĂ©s. Les Ă©cluses, dites de la Bridoire et de Brouage, Font Ă portes d'Ăšbe et de flot ; leur largeur entre les bajoyers est de 6m 50 la premiĂšre est situĂ©e Ă 450m de la Charente; l'autre est situĂ©e Ă Brouage mĂŽme; et c'est Ă 1,973"' de celle-ci que commence rĂ©ellement le canal en cours d'exĂ©cution de la Charente Ă la Seudre. Le tirant d'eau normal du canal est de 2M 60, en moyenne. Dans le chenal, la hauteur d'eau vis-Ă -vis Brouage est de 4"' dans les malines et 2m 25 dans les mortes marĂ©es. Le chargement moyen des bateaux qui frĂ©quentent le canal est de 90*, et le chargement maximum est de 120S 128 CANAL ET CHENAL DE BROU AGE. Le halage se fait Ă bras d'hommes et par chevaux. La durĂ©e du trajet d'une Ă©cluse Ă l'autre est de cinq heures. Il n'y a pas de fret Ă©tabli rĂ©gu- liĂšrement. Les prix sont calculĂ©s pour aller de la Charente Ă la mer et rĂ©ciproquement ; ils sont excessivement variables. Le canal et le chenal de Brouage sont imposĂ©s au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception, sur le canal, s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales, qui servent Ă©galement de base Ă la perception, sont De la Charente Ă Saint-Aignao, de. ... , 9* De Saint-Aignan Ă Brouage, de , 8 Les droits s'acquittent aux bureaux de Brouage, de Tonnay-Charente ou de Rochefort. La perception sur le chenal, exclusivement frĂ©quentĂ© par les bĂątiments Ă quille, a lieu conformĂ©ment au dĂ©cret du 14 dĂ©cembre 1810, maintenu par l'art. 23 de la loi du 9 juillet 1836. D'aprĂšs le tarif fixĂ© primitivement par le dĂ©cret prĂ©citĂ© et rĂ©duit par l'or- donnance du 30 mai s 1826, tout bĂątiment obligĂ© ou susceptible de prendre un passe-port paie au bureau des douanes de Brouage, par tonneau et quel que soit son chargement, complet ou incomplet, 0f 10. Les bĂątiments Ă vide paient le tiers du droit. Ce droit est passible du dĂ©cime par franc, conformĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Voici quel a Ă©tĂ© annuellement, depuis 1838, le montant des perceptions effectuĂ©es d'aprĂšs les deux tarifs qui prĂ©cĂšdent ANNĂES. NAVIGATION TOTAL. ANNĂES. NAVIGATION TOTAL. du Canal. du Chenal. du Canal. * du Chenal. 1838. . . . 602f 94 73*90 686f 84 1846. . . . l,012f15 160f29 1,162' 44I 1839. . , . 737 80 23 23 751 03 1847. . . . 739 70 212 06 995 96 1840. . . . C53 06 154 11 807 17 1843.. . . 056 93 246 03 802 96 1841. . . . 754 72 162 79 917 51 1840. . . . 601 22 212 06 813 28 1842. . . . 851 86 165 94 1,017 80 1850. . . . 709 51 205 73 915 24' 1843. . . . 789 47 208 21 997 66 1851., . . 653 17 210 68 863 851 1844. . . . 727 63 166 38 894 01 1852. . . . G13 4! 247 08 865 57 1845. . . . 670 55 185 90 856 45j 1853. . . . 741 05 185 26 926 31 Le tonnage des marchandises transportĂ©es par le canal prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. CANAL ET CHENAL DE BROUAGE. 129 NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. des 1850. 1851. 1S52. M AUL HA MISK>. DESCENTE. HEMOXTE. DFSCBKTK. BEMOSTK . DESCENTE . RSMOXTE. lr CLASSE. tonnes. tonnes. tonnes . tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 460 1,550 239 2,967 113 136 72 1,605 » 207 36 1,361 Vins pt pa ux-flp-vi*^ 108 » » » » MĂ©taux. . 30 260 âą - » » Ăpiceries et droerueries. » » M » 63 Poteries verresetr ristaux » >âą> h Ăiitrps marriiandisps 4WHW IUIU Vyilf'itkIJOL'OB ⹠» » » » » k 2* classĂ©. Houille et coke 182 » 990 107 711 364 » n » 21 » f Bois de toute espĂšce. . . 507 2,287 982 1,304 820 1,058 6,651 1,490 6,633 904 14,966 » » » » » » » » » » 807 » M Autres marchandises, . . 720 241,791 5,687 226,100 5,629 226,775 » » » M i» r. Total. . . . 8,736 249,077 14,531 232,417 22,275 229,757 RamenĂ©s au parcours total, ce tonnage, ainsi que celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, donnent pour rĂ©sultat Descente. Eu 1847. â 1848. â 1849. â 1850. â 1851. â 1852. 358* Remonte. 17,645' Total. 18,003* 350 â 12,428 â 12,958 452 â 12,345 - 12,797 57,3 â 14,651 â 15,104 855 â 13,071 â 14,526 1,310 â 13,515 â 14,825 Quant Ă la navigation maritime, qui a lieu en aval du port de Brouage, voici, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des douanes, quel a Ă©tĂ©, pendant les derniĂšres annĂ©es, le tonnage possible des navires qui ont effectuĂ© des chargements ou dĂ©chargements dans ce port. En 1847. â 1848. â 1849, â 1850. â 1851. â 1852.* Descente. 7,093* Remonte. 105* â 5,987 â 327 ~ 7,876 â 762 â 6,994 â 60 â 5,154 â 614 â 5,940 â 201 Total. 7,198* 0,314 8,638 7,054 5,768 0,141 9 130 CANAL DE LA BRL'SCHE. CANAL DE LA BRUSGHE. Ce canal a son origine dans le Mossig, prĂšs de son confluent avec la Brusche, Ă Soultz-les-Bains, et, aprĂšs avoir suivi plus ou moins parallĂšle- ment cette derniĂšre riviĂšre, il dĂ©bouche dans 1*111, Ă 3k au-dessus de Stras- bourg, prĂšs de l'embouchure du canal du RhĂŽne au Rhin. Le canal de la Brusche a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© en 1682, d'aprĂšs les projets de Vauban. Entretenu primitivement par le gĂ©nie militaire, il passa, en 1775, Ă la charge de la ville de Strasbourg. Il fut rendu ensuite, en 1793, au gĂ©nie militaire, et de nouveau remis Ă la ville par un arrĂȘtĂ© du gouvernement du 3 brumaire an XI 25 octobre 1802, qui ordonna que les travaux en se- raient dirigĂ©s par les ingĂ©nieurs des ponts et chaussĂ©es, sauf la surveil- lance du gĂ©nie militaire, en ce qui concerne la place. * La longueur de ce canal, compris dans le dĂ©parlement du Bas-Rhin, est de. 19,780m La pente totale est de 28^217; elle est rachetĂ©e par 12 Ă©cluses, dont une de prise d'eau, de lm 20 de chute, qui doit ĂȘtre remplacĂ©e par une Ă©cluse Ă sas. Ces Ă©cluses ont une largeur de 8m aux extrĂ©mitĂ©s et 11"' au milieu; leur longueur est de 48m 90 en moyenne. Le peu de hauteur des ponts est une cause de gĂȘne pour la navigation ; cette hauteur varie de lw 93 a 2m 50 au-dessus du plan d'eau. Le tirant d'eau normal, que l'on cherche Ă obtenir au moyen de curages, est de lm 30 ; souvent il ne dĂ©passe pas 0m 90 Ă *lm. La charge des bateaux est de 45 Ă 50* en moyenne. Lehalagese fait Ă bras d'hommes. La durĂ©e du trajet du canal est d'un jour et les frais de transport reviennent Ă 0f 25 environ par tonne et par kilomĂštre. Le canal de la Brusche n'est pas imposĂ© au droit de navigation. Le tonnage, constatĂ© en 1851, Ă l'Ă©cluse de prise d'eau, est de 30,018*. La moyenne de celui des dix annĂ©es prĂ©cĂ©dentes Ă©tait de 42,618'. En 1852, le poids des transports s'est Ă©levĂ© Ă 56,953*; ces transports se composent presque exclusivement de bois de chauffage pour Strasbourg et de matĂ©- riaux extraits des carriĂšres de Wolxheira pour cette ville ou pour le Rhin. Bien qu'en concurrence aujourd'hui avec le canal de la Marne au Rhin, qui pourvoit aux approvisionnements de mĂȘme nature, le canal de la Brus- CANAL DE CAEN A LA MER. ,31 che n'en continuera pas moins d'avoir une grande importance en raison des nombreuses usines qu'il dessert et des services qu'il peut rendre Ă l'agriculture par les irrigations. CANAL DE CAEN A LA MER. Ce canal, exclusivement destinĂ© Ă la navigation maritime, a son origine Ă Caen, au milieu de la partie du port connue sous le nom de canal Saint- Pierre ; il suit la rive gauche de l'Orne et dĂ©bouche dans la mer Ă travers les dunes basses d'Oyestreham, en face de la grande passe du large. Le canal Saint-Pierre, converti en bassin rĂ©gulier, avec murs de quai, communique, d'une part, avec le canal maritime, par une Ă©cluse Ă portes d'Ăšbe et de flot, et d'autre part, avec la riviĂšre d'Orne, "au moyen d'une Ă©cluse Ă sas. Le bassin et le canal sont alimentĂ©s par les eaux de i'Odon et par celles de l'Orne, que l'on a dĂ©rivĂ©es au moyen de l'ancien canal Ro- bert. La largeur du canal maritime de Caen Ă la mer est de 27"' Ă la ligne d'eau et de 12m au plafond. Il est ouvert, sur ce profil, depuis le bassin de Caen jusqu'Ă la rencontre de l'ancien lit de l'Orne, prĂšs de la chaussĂ©e de BĂ©nouville; il empruntera ensuite, sur 2,170"» de longueur, cet ancien lit, qui sera creusĂ© convenablement et rĂ©gularisĂ© sur sa largeur actuelle ; il doit le quitter au Maresquier, et se diriger sur la passe dĂ©jĂ ouverte entre les jetĂ©es Ă la mer, devant le village d'Oyestreham. Dans la deuxiĂšme partie, la largeur Ă la ligne d'eau est de 76m. Cet Ă©largissement forme, avec l'ancien lit occupĂ© par le canal, un rĂ©servoir destinĂ© Ă faire des chasses par l'Ă©cluse Ă sas Ă portes d'Ăšbe et de flot qui le termine. Telles sont les dispositions dĂ©finitivement et tout rĂ©cemment adoptĂ©es par l'ad- ministration, en modification aux projets primitifs. La nĂ©cessitĂ© d'amĂ©liorer le port de Caen et la navigation de l'Orne avait depuis longtemps attirĂ© l'attention du Gouvernement. De 1786 Ă Ă 1792, des travaux importants avaient Ă©tĂ© entrepris dans ce but. En 1811, l'empereur NapolĂ©on, aprĂšs une visite qu'il fit dans le Calvados, rendit, Ă la date du 25 mai, un dĂ©cret par lequel il ordonnait la construc- tion d'un canal maritime entre Caen et la mer. Mais les dĂ©sastres des der- niĂšres annĂ©es de l'empire empĂȘchĂšrent l'exĂ©cution des projets qui avaient Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s. 132 CANAL DE CAEN A LA MER. La loi du 19 juillet 1837 a eu pour but de rĂ©aliser enfin les promesses fai- tes depuis si longtemps et toujours restĂ©es sans effet. Cette loi mit Ă la dis- position du Gouvernement un crĂ©dit extraordinaire de. . . 3,100,000' Le Conseil municipal de Caen vota une subvention de. , 700,000 Et le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement du Calvados offrit. . 240,000 M/,0,000 Les travaux, entrepris dĂšs 1837, ne tardĂšrent pas Ă donner lieu Ă de graves mĂ©comptes, et le Gouvernement se vit dans la nĂ©cessitĂ© de rĂ©clamer du pouvoir lĂ©gislatif un supplĂ©ment de crĂ©dit. Une loi , en date du 19 juillet 1845 , accorda une nouvelle allocation de 1,200,000 et l'annĂ©e suivante une nouvelle loi, en date du 5 mai, al- loua le complĂ©ment jugĂ© nĂ©cessaire Ă l'achĂšvement des tra- vaux. . . 3,800,000 Ce qui porte le montant tolal des estimations Ă 9,040,000f L'ensemble des crĂ©dits ouverts au 3 dĂ©cembre 1853, sur l'allocation gĂ©nĂ©rale de 8,100, 000f fournie par le TrĂ©sor, s'Ă©lĂšve Ă 6,6/»O,00Of, indĂ©- pendamment des fonds de concours. Les travaux Ă faire et Ă imputer sur les fonds restant disponibles ne pourront ĂȘtre terminĂ©s avant quelques annĂ©es. Le dĂ©veloppement total du canal, depuis son origine au bassin Saint- Pierre jusqu'Ă l'extrĂ©mitĂ© de la jetĂ©e ouest d'Oyestreham, estde. . U,780m. Ce dĂ©veloppement, compris dans le dĂ©partement du Calvados, se com- pose des parties suivantes Gare d'attente et Ă©cluse de communication avec le bassin . . 77" 60 De la tetc d'aval de l'Ă©cluse au point oĂč le canal emprunte le lit de l'Orne 9,497 â Ut de l'Orne 2,170 » De la sortie de ce lit Ă l'extrĂ©mitĂ© de la tĂȘte d'aval de l'Ă©cluse d'Oyestreham 2,315 60 Avant-port 330- et chenal jusqu'Ă l'extrĂ©mitĂ© de la jetĂ©e de l'ouest 390" 720 » Total 14,780'° » Le dĂ©veloppement de la riviĂšre excĂšde de 3,509" celui du canal. La pente, Ă l'Ă©tiage, est de Zr. Les Ă©cluses de Caen laissent 12m30 de passage, et le sas de celle qui Ă©tablit la communication du bassin avec l'Orne a 41'» 90 de longueur utile. Le grand sas ou bassin d'attente de l'Ă©cluse d'Oyestreham a 16M 50 de argeur et 1 00» de longueur. Le tirant d'eau du canal doit ĂȘtre maintenu Ă /»M. CANAL DE CALAIS. 133 CANAL DE CALAIS. Le canal de Calais a son origine sur la riviĂšre d'Aa, au lieu dit le Weest ; il se termine Ă l'Ă©cluse du Crucifix, situĂ©e Ă l'entrĂ©e des fortifications de Calais et qui fait partie des dĂ©pendances du port. Les villes de Guines et d'Ardres sont mises, au moyen de deux embran- chements, en communication directe avec le canal de Calais, qui reçoit en outre les petits canaux navigables de Mardyck et des Watteringues. La ligne que suit aujourd'hui la grande navigation remplace une an- cienne voie qui avait Ă©tĂ© ouverte cntce Calais et Saint-Omer, presque aussi- tĂŽt aprĂšs la conquĂȘte de cette derniĂšre ville, en 1680, suivant l'historien Lefebvre, et antĂ©rieurement Ă 1635, si l'on en croit les indications d'un plan de Vanlangren voy. p. 80. Elle empruntait la riviĂšre d'Aa jusqu'aux Hauts- Arbres, remontait le canal du Mardyck jusqu'Ă Hennuin, oĂč se trou- vait un barrage Ă©cluse, et de lĂ se dirigeait sur Calais, Ă peu prĂšs dans la direction actuelle ; mais ce canal nĂ©cessitant un trop long dĂ©tour dans une partie de son cours, et se trouvant, sur le reste de son. Ă©tendue, Ă peu prĂšs comblĂ© faute d'entretien , on prit la rĂ©solution d'en ouvrir un nouveau c'est celui qui existe aujourd'hui. L'exĂ©cution de l'embranchement de Guines remonte Ă 1680, c'est-Ă -dire Ă l'Ă©poque oĂč fut primitivement ouverte la ligne principale. L'embranchement d'Ardres a Ă©tĂ© construit en exĂ©cution d'arrĂȘts du Conseil des 6 octobre 1714, mai 1716 et 16 novembre 1717; il fut terminĂ© en 1730. D'importantes amĂ©liorations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sur le canal de Calais et ses deux embranchements au moyen d'une dĂ©pense de 700,000' prĂ©levĂ©e sur les fonds allouĂ©s par la loi du 16 juillet 1837. Les travaux faits ont eu pour objet principal d'assurer, en toute saison, un tirant d'eau de lm 65 et de faciliter le dessĂšchement des Watteringues. D'un autre cĂŽtĂ©, la loi du 3 juillet 1846 a affectĂ© un crĂ©dit del,000,000f Ă la construction du nouveau quai de marĂ©e et Ă l'amĂ©lioration de la com- munication des canaux intĂ©rieurs [avec le port. La dĂ©pense relative Ă ce dernier objet s'Ă©lĂšve Ă 320,000f environ, y compris les travaux militaires. L'ancienne Ă©cluse du Crucifix, qui n'avait que 3m 95 de largeur, a Ă©tĂ© re- construite dans un autre emplacement, avec des dimensions plus grandes et Ă 0m 64 en contre-bas de l'ancien radier. Ces travaux sont Ă trĂšs-peu 134 CANAL DE CALAIS. prĂšs terminĂ©s et ne tarderont pas Ă permettre l'Ă©vacuation plus facile, Ă la mer, des eaux des crues du canal de navigation. Le dĂ©veloppement du canal de Calais et de ses embranchements, en en- tier compris dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais, est de 41,027âą, savoir Ligne principale 30,O50m Embranchement j d'ArdreS âą ' ^lna \ 10,977 de Guines. 6,200 Total 41,027» La pente entre l'Aa et l'Ă©cluse du Crucifix est de lm 80 ; elle est rachetĂ©e par l'Ă©cluse d'Hennuin, dont la largeur est de 5m 20 et la longueur &2m. Les canaux d'Ardres et de Guines sont de niveau ; mais sur ce dernier et Ă 2k de sa jonction avec le canal de Calais, il existe une Ă©cluse carrĂ©e qui fut construite en 1787 pour donner passage aux eaux du pays. Cette Ă©cluse, Ă©largie en 1850, prĂ©sente actuellement une largeur de 5m 20 pour le passage des bateaux. Par suite de la construction, dans la mĂȘme annĂ©e, d'un aqueduc-siphon, l'Ă©cluse de Guines ne doit plus servir qu'Ă retenir les eaux d'Ă©gout des Watteringues, au moyen de poutrelles, de maniĂšre Ă empĂȘcher, pendant les grandes crues, l'inondation des terres basses des environs de Guines. La largeur actuelle de l'Ă©cluse du Crucifix est de 7U\ Au point d'intersection des canaux d'Ardres et de Calais, on remarque un pont Ă©levĂ© par l'ingĂ©nieur Barbier et auquel on a donnĂ© le nom de pont Ă -quatre-branches ou de pont Sans-Pareil. Ce pont, dĂ©crit par BĂ©lidor, est construit Ă voĂ»te sphĂ©rique pĂ©nĂ©trĂ©e de quatre lunettes et s'appuie sur quatre culĂ©es ; il donne Ă la fois un octuple passage Ă la navigation et Ă la route de terre, suivant les quatre directions diffĂ©rentes qu'elles sont chacune susceptibles de prendre sur ce point. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est au minimum de 3m 5h, depuis l'abaissement du plafond du canal sous le pont Thierry, oĂč l'on ne trouvait que 2m 66 de hauteur disponible pour les chargements. L'intrados des voĂ»tes du pont Ă quatre branches a 6W 58. Le tirant d'eau normal est, entre le Weest et l'Ă©cluse d'Hennuin, de im 90 ; entre cette Ă©cluse et l'embranchement de Guines, de lm 65, en moyenne; entre ce point et Calais, de 1âą 9fr,en moyenne. La charge ordinaire des bateaux varie de 35* Ă 50l; elle est, au maximum, de 180*. Comme sur l'Aa, les bateaux du port de 20 Ă 40\ chargĂ©s de pavĂ©s, cailloux, fumier, etc. , ainsi que les grands bateaux vides, sont halĂ©s, en temps calme, par les bateliers ; les autres bateaux sont halĂ©s par les che- vaux le trajet du canal se fait en un jour. CANAL DE CALAIS. 135 Dans les temps de sĂ©cheresse , la navigation est parfois interrompue, lorsque, par suite des tirages abusifs que font les Watteringues, pour les irrigations, le plan d'eau se trouve fortement abaissĂ© ; elle Ă©prouve aussi une gĂȘne assez notable entre la tournĂ©e d'Ardres et Saint-Pierre-lĂšs-Calais, au moment des tirages Ă la mer, qui se font Ă Calais. Des mesures doivent ĂȘtre prises pour concilier les exigences des intĂ©rĂȘts divers et rĂ©duire ces tirages. Les frais de transport sont gĂ©nĂ©ralement de 0f 06 Ă 0r 075 par tonne et par kilomĂštre pour les marchandises de l' et de 2e classes, et de 0f 054 pour les bois de construction; la traction entre dans ces prix pour 0f 005. Le canal de Calais et ses deux embranchements sont imposĂ©s au droit de navigation au profit du TrĂ©sor. âą Ce droit se perçoit d'aprĂšs le tarif fixĂ© par le dĂ©cret du U septembre 18/»9, applicable aux cours d'eau non concĂ©dĂ©s des bassins de l'Aa et de l'Escaut. Voy. p. 3. Les distances lĂ©gales, servant Ă©galement de base Ă la perception, sont fixĂ©es ainsi qu'il suit Du Weest Ă l'Ă©cluse d'Hcnnuin 7k Do l'Ă©cluse d'Hennuin au pont Sans-Pareil, embouchure de l'embranchement d'Ardres 11 \ 30* Du pont Sans-Pareil Ă l'embranchement de Guines ... 8 De ce point au pont Thierry, Ă Calais 4 Embranchement * d'Ardres j d'A { de i Les produits des droits de navigation perçus, depuis l'application du nou- veau tarif, sur l'ensemble du canal et de ses deux embranchements, ont Ă©tĂ© En 1850, de 18,983' 50 â 1851 20,798 54 â 1852 23,891 57 En 1853, de 25,245' 20 y compris 127' 10 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. Sous l'empire du tarif du 28 messidor an XIII, les recettes avaient Ă©tĂ©, depuis 1838, savoir En 1838, de 21,247' >» â 1839. ...... 21,007 85 â 1840. 23,705 15 â 1841 23,984 SI â 1843 27,613 95 â 1843 30,614 16 En 18/16, de 27,164' 26 â 1845. s 33,058 13 â 1846. 32,239 53 â 1847 46,235 34 â 1848. 21,999 97 â 1846 24,713 40 Le tonnage des marchandises, depuis que la perception s'opĂšre d'aprĂšs la charge rĂ©elle et la distance parcourue, prĂ©sente, tant pour le canal prin- cipal que pour ses deux embranchements, les rĂ©sultats suivants, relevĂ©s d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indi- rectes. 136 CANCHE. s NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 1851. 1852. MARCHANDISES. DESCKNTI. RKXOME. UESCCATK. MEUOM*. lre CLASSE. tooaea. tonnes . tODDOS . tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 16 083 11,885 U,PJU DCJ , / Pi 1 009 10,200 2,299 1 QQO i ,yyj Vins et eaux-de-vie . . . 2,300 260 7RR /OU w MĂ©taux 49 1 ftft 12o,71J 35 730 Oh *7fi fil RItO oi , ouĂŻs Ăpiceries et drogueries. . 88 77,676 1» 73,827 » 64,494 Poteries, verres et cristaux 695 4,930 40 7,521 110 5,537 Autres marchandises. . . 2 CLASSE. 63,355 184,705 68,499 288,473 55,859 329,830 Houille et coke 68,976 118,955 44,474 94,091 23,314 98,466 dois. ⹠» » » » » » Bois de toute espĂšce. . . 78,472 1,321,140 38,260 1,451,211 54,161 1,846,006 1 MatĂ©riaux de construction 167,456 5,16 297,464 662 199,889 » 85,984 » M 42,027 1,060,838 57,168 1,228,685 60,643 1,398,759 Autres marchandises. . . 71,068 166,704 65,173 225,136 111,226 647,470 Bois en trains »ppr»itnal.. 31,787 » 41,513 » 70,590 » Total . , . 3,477,195 370,229 4,305,866 414,806 5,258,705 Soit pour le parcours total. 15,225 98,56^ 15,157 110,537 16,830 135,108 113,889 125,094 151,938 Dans ce tonnage, celui du canal d'Ardres, Ă l'Ă©gard duquel il a Ă©tĂ© donnĂ© des renseignements distincts, est entrĂ©, en 1852, pour 6,806l,dont 6,151l Ă la descente et 655* Ă la remonte. CANCHE. La Cancheest navigable, Ă l'aide de la marĂ©e, depuis Montreail jusqu'Ă son embouchure dans la Manche ; mais, en aval d'Ătaples, la navigation est exclusivement maritime. Les navires remontaient autrefois au delĂ de ce point ; ce qui ne peut plus avoir lieu depuis la construction du pont qui sert de passage au chemin de fer de Boulogne. nâ .â \ de Montreuil Ă Ătaples. O^OO"1 1 , â nnna On compte \ . ' 5 16,000" l d'Ătaples Ă la mer 6,500 Cette longueur de 16,000âą est comprise dans le dĂ©partement du Pas-de- Calais. CANAL DE CAPETTE. J37 Le tirant d'eau est de lm 30 dans la partie supĂ©rieure, et de 3m 50 dans la partie infĂ©rieure, en vive eau ; mais en morte eau , les navires du com- merce, les pĂȘcheurs eux-mĂȘmes, ne peuvent remonter la riviĂšre Ă cause de ses sinuositĂ©s et des bancs de sable qui la divisent. La charge moyenne des barques est de 20 Ă 25l. Elles remontent de la houille, du plĂątre et du sable, et redescendent Ă vide. Quand la marĂ©e ou le vent ne les sert pas, les mariniers font eux-mĂȘmes le halage. La charge des navires est de 150'. En aval d'Ătaples, la navigation se fait exclusivement Ă la voile. La Canche n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. Le tonnage annuel des matiĂšres transportĂ©es en amont d'Ătaples ne dĂ©- passe pas 800*. Le mouvement de la navigation maritime est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'administration des douanes, en ce qui concerne les bĂąiiments qui out effectuĂ© des chargements et des dĂ©chargements dans le port d'Ătaples. En 1847 Descente. 417' Remonte. 6,297' Total. 6,714' â 1848. .... â 141 â 2,484 â 2,625 â 184» â 130 â 3,485 â 3,615 â 1850 â » â 1,767 â 1,767 â 1851 â 409 â lf916 â 2,325 â 1852 â 138 â 1,775 â 1,018 CANAL DE CAPETTE. On voit figurer dans plusieurs statistiques, comme faisant partie des voies navigables, le canal de Capette, qui prend son origine sur celui de Beaucaire, Ă Gallician, et se termine sur le petit RhĂŽne, Ă Capette, aprĂšs un parcours de ll,300m, compris dans le dĂ©parlement du Gard. Mais ce canal ne peut servir et ne sert uniquement qu'Ă la Compagnie du canal de Beaucaire, pour le transport des roseaux provenant de ses vastes marais, dans lesquels il a pour objet d'amener des eaux douces il appartient en propre a cette Compagnie, qui l'a fait ouvrir, d'aprĂšs un projet approuvĂ© par l'administration, dans les premiers temps de la concession. Quoique Ă©tabli en grande section, il ne peut, en raison du peu d'importance des lo- calitĂ©s qu'il traverse, ĂȘtre utilisĂ© comme voie de transport. 138 CANAL DE LA CEINTURE DES HOLLANDAIS. CANAL DE LA CEINTURE-DES-HOLLANDAIS. On appelle ainsi un des principaux canaux ouverts pour le dessĂšche- ment des marais situĂ©s dans le bassin et sur la rive droite de la SĂšvre nior- taise, et qui, pour la plupart, sont, ainsi que les waterganks du Nord et du Pas-de-Calais, utilisĂ©s pour le transport. Celui-ci longe la digue dite Ceinture-des-Hollandais, dont l'origine est situĂ©e au lieu dit les Bouilles , Ă 3* sud du Langon, et qui dĂ©bouche dans le canal de Luçon, Ă 1,250" en- viron de la tĂȘte du bassin formant l'extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure de ce canal. 11 communique avec la VendĂ©e au moyen de deux autres canaux dits des Bouilles et de VouillĂ©, et qui ont leur embouchure, l'un Ă 3k au-dessous de Velluire et du PoirĂ©, l'autre Ă 1 ,600" en aval, au guĂ© de Velluire ; ainsi placĂ©s entre deux voles navigables qu'il rĂ©unit entre elles, les canaux de dessĂšchement dont il s'agit sont devenus, grĂące Ă leurs dimensions et Ă leur profondeur, le siĂšge d'une navigation qui rend Ă l'agriculture de trĂšs- utiles services. La communication avec le canal de Luçon a lieu par un barrage Ă pou- trelles, dit barrage de la Coupe, au moyen duquel, pendant l'Ă©tĂ© et l'au- tomne, on pratique un obstacle impermĂ©able afln de prĂ©server les eaux douces de l'infiltration des eaux salĂ©es du canal ; il en rĂ©sulte qu'il est impossible de remplacer ce barrage par une Ă©cluse. Pendant les sept ou huit mois que dure la fermeture du barrage de la Coupe, la. navigation se trouvait interrompue sur ce point, et le transport des denrĂ©es ne pouvait ĂȘtre rĂ©tabli qu'au moyen d'un transbordement. Mais, en 1847, deux propriĂ©taires riverains du canal de Luçon, MM. LabbĂ© et Philippon, ont créé, latĂ©ralement Ă ce canal, une nouvelle voie naviga- ble, en Ă©largissant et approfondissant un fossĂ© d'Ă©coulement qui traverse leurs propriĂ©tĂ©s, depuis un point situĂ© prĂšs et au delĂ du barrage de la Coupe jusqu'Ă des entrepĂŽts qu'ils avaient Ă©tablis prĂšs du port de Luçon. Le transbordement se trouve, par le fait, Ă©vitĂ©. Le commerce payait aux propriĂ©taires de ce canal un droit Ă©quivalent Ă celui qu'il aurait acquittĂ© sur le canal de Luçon. Le concessionnaire de cette ligne principale ne tarda pas Ă protester contre cette perception illĂ©gale, que l'administration fit cesser presque aussitĂŽt. Pour mettre fin Ă d'autres difficultĂ©s, celui-ci a fini par affermer le nouveau canal, et il l'exploite aujourd'hui dans les mĂȘ- mes conditions que le sien. Mais il s'est Ă©levĂ© Ă ce sujet, avec l'adminis- tration, une question qui n'est pas encore tranchĂ©e. CANAL DU CEITTRE. 139 Les divers canaux dont il vient d'ĂȘtre question ont un dĂ©veloppement total de 27,850m compris dans le dĂ©partement de la VendĂ©e et qui se rĂ©- partit de la maniĂšre suivante Canal ouvert latĂ©ralement Ă celui de Luçon, et commençant Ă 60" en deçà du barrage de la Coupe, et Ă 10» â 1828 582,111 » â 1820. 521,286 » â 1830 503,716 » â 1831. ...... 336,845 » ' â 1832 297,803 » â 1883 370,523 » â 1834 . 297,531 » â 1835 238,315 » â 1836 206,122 » â 1837. ...... 245,823 » â 1838 255,052 » â 1880. 246,711 » â 18i0 220,616 >yi 1/82 10 202 . 212 2 189 VM I* 124 m 4 - 4 Meules 725 m 828 SfĂź 747 » 431 4M 1, 388 388 2,961 "7 2,861 2689 14 II 14 7 u 7 452 tt 452 216 u 216 58 94 112 2n 4H 68 436 18,786 13,222 60 4U57 6,822 18,3 y 6,344 3,297 9,841 181 y 200' 21 . 2 23 26 n 26 5 lr 5 Charbons de bois 28 18,547 18*875 1 5,523 5,584 138 3,770 19 2,115 2,127 » 23 23 17 17 195 417 612 42 m 175 291 12,738 13,02» 99 9,402 U 7;-. ;,.- 'i 4fl Vin 311 739 1,050 182 114 290 47 42 20 20 3,329 » 3,329 1,039 » " 47 11 11 5,847 3,024 8,871 1,636 1,047 2,683 TĂŽt m. ..... 206,174 456,309 83,192 180,065 263 257 L'augmentation de tonnage que prĂ©sentent ces rĂ©sultats, comparative- ment Ă ceux de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, eĂ»t Ă©tĂ© plus considĂ©rable encore si l'exploitation de la houille avait pu suivre les demandes. Mais il y a eu, en 1853, pĂ©nurie d'ouvriers dans les usines du Centre, et c'est Ă peine si CANAL DE CETTE. 149 le transport a pu atteindre le chiffre de 1852, qui Ă©tait de 2/6,602l en ton- nage absolu. L'augmentation de transport a portĂ© principalement sur les fers, dont le tonnage n'avait Ă©tĂ© que de 36,366' l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. CANAL DE CETTE. Ce canal a Ă©tĂ© ouvert, entre le chenal du port de Cette et l'Ă©tang de Thau, dans le but de rattacher ce port Ă la grande ligne de navigation de la Garonne au RhĂŽne, et de le mettre en communication avec tes diffĂ©rents petits ports du littoral de cet Ă©tang. C'est un des ouvrages ordonnĂ©s par Louis XIV, et dont il confia les projets au maĂźtre de Vaubun, au chevalier de Clairville, commissaire gĂ©nĂ©ral des fortifications et premier ingĂ©nieur du royaume, et l'exĂ©cution, Ă titre d'entreprise en rĂ©gie, Ă l'auteur du canal du Midi. Hiquet obtint cette entreprise par un arrĂȘt du Conseil, du 6 juillet 1669; et l'on voit, Ă l'article concernant ce canal, que les travaux du port de Cette , ainsi que ceux de la jonction des deux mers, furent terminĂ©s en 1681; que les uns et les autres furent reçus dĂ©finitivement en 168/j, et que ceux du port, comprenant le canal de communication de l'Ă©- tang de Thau Ă la mer, avaient coĂ»tĂ© alors 1,080,000 livres. Cent ans plus tard, fut construit le canal de la Peyradepour affranchir de la traversĂ©e de l'Ă©tang de Thau la navigation entre Cette elBeaucaire. Ce canal, ainsi que le canal de Cette, furent restaurĂ©s et recreusĂ©s, en 1823, par la Compagnie Usquin, Ă laquelle ils avaient Ă©tĂ© temporairement con- cĂ©dĂ©s, en mĂŽme temps que celui des Ătangs, par la loi du 5 aoĂ»t 1821. En dernier lieu, la loi du 9 aoĂ»t 1836 a allouĂ© un crĂ©dit extraordinaire de 9,000,000f destinĂ© Ă rĂ©aliser les perfectionnements que nĂ©cessitaient l'importance et les besoins toujours croissants de la navigation maritime du port de Cette. Les travaux projetĂ©s comprenaient la construction d'un nouveau bassin, l'ouverture d'un canal maritime depuis ce bassin jusqu'au canal de la Pey- rade, l'Ă©largissement d'une partie du canal de la Peyrade, et la construc- tion de quais accostables dans tout le dĂ©veloppement de ces canaux, dont la profondeur, comme celle du nouveau bassin, Ă©tait portĂ©e Ă 5m. Enfin, on devait Ă©tablir deux barrages Ă©clusĂ©s, l'un sur le canal de Celte, Ă la Bordigue, et l'autre au Mas-Coulet, sur le canal de la Peyrade. 150 CANAL DE CETTE. Mais en fĂ©vrier I8Z18, l'administration dĂ©cida que le port de stationne- ment des navires ne s'Ă©tendrait pas au delĂ du pont Le Grand, dans le canal de Cette, ni au delĂ du pont de Montpellier, dans le nouveau canal maritime, et que l'on rĂ©duirait Ă 3n,50 la profondeur des autres parties affectĂ©es seulement Ă la circulation des barques et des allĂšges. Les travaux ainsi restreints ont Ă©tĂ© repris en 1853; ils ne doivent plus ĂȘtre discontinuĂ©s. Quant aux barrages Ă©clusĂ©s, celui du Mas-Goulet Ă©tait fort avancĂ© lorsque les travaux furent interrompus en 1868; celui de la Bor- digue n'Ă©tait pas commencĂ©. Une dĂ©cision ministĂ©rielle du 2h mai 1849 a ordonnĂ© l'ajournement de ces travaux. Les auteurs des projets voulaient, au moyen de ces barrages, racheter la diffĂ©rence de niveau qui existe entre la mer et l'Ă©tang, dans un lieu ou clans l'autre, suivant la direction des vents ; cette diffĂ©rence peut s'Ă©lever jusqu'Ă 0m 90. Ils espĂ©raient aussi diminuer les ensablements qu'apporte dans le port le courant vers l'Ă©tang, dĂ©viĂ© du courant du littoral. La ques- tion devra ĂȘtre reprise il est indispensable que sous les ponts des canaux de Cette on diminue la vitesse des courants , qui forment un vĂ©ritable obstacle Ă la navigation. Le canal de Cette a en totalitĂ©, depuis le pont Le Grand, qui limite au- jourd'hui le chenal du port, jusque dans l'olang de Thau, une longueur de l,598m C'est lĂ la partie fluviale; la longueur du chenal, jusqu'Ă l'ancien bassin fermĂ© par le mĂŽle Saint-Louis, est de ÂŁi50m. Le point de jonction des ca- naux de Cette et de la Peyrade est situĂ© Ă 450m Ă©galement du pont Le Grand. Les canaux de Cette et de la Peyrade Ă©tant en communication avec la mer, leur niveau varie de hauteur, comme celui de la mer et de l'Ă©tang. La hauteur sous clef des trois ponts tournants Ă©tablis sur le canal est de 2m 75 au-dessus des basses eaux. Le tirant d'eau, dans la partie fluviale, est de lm 65; quant Ă la partie maritime, la profondeur Ă laquelle les dragages annuels doivent porter le fond est de 3m 50 au lieu de 3n\ qui est la limite actuelle. La charge des bateaux et le mode de navigation dans la partie fluviale du canal de Cette sont les mĂȘmes que sur le canal du Midi. Le dĂ©tail des frais de transport de Cette vers Bordeaux, d'une part, et de l'autre versBeaucaire, et rĂ©ciproquement, fait partie des renseignements compris dans la note D. Il n'existe pas de droit de navigation sur le canal de Cette. Il n'en a Ă©tĂ© perçu qu'exceptionnellement par la Compagnie Usquin, trĂšs-peu de temps avant l'expiration de sa concession. Cette mesure fut altaquĂ©e par les nĂ©- CHALARONNE. 151 godants intĂ©ressĂ©s, et il y eut recours au Conseil d'Ătat, en interprĂ©tation du tarif fixĂ© par la loi du 5 aoĂ»t 1821. Celle interprĂ©tation fut favorable aux prĂ©tentions de la Compagnie ; mais l'administration avait, dans l'in- stance, Ă©mis l'avis qu'il n'avait jamais Ă©tĂ© dans les intentions du Gouverne- ment de concĂ©der, Ă l'Ă©gard du canal de Cette, un droit de navigation que âąlui-mĂȘme n'avait pas songĂ© Ă percevoir antĂ©rieurement aussi, lorsqu'en 1851 ce canal dut rentrer dans ses mains, ne fut-il insĂ©rĂ© dans le dĂ©cret qui a Ă©tabli un nouveau tarif pour la ligne des canaux des Ă©tangs aucune disposition relative Ă celui-ci. Le tonnage annuel des marchandises qui empruntent la partie fluviale du canal de Cette est Ă©valuĂ© Ă 200,000'. Ces marchandises sont celles qui proviennent des ports de l'Ă©tang de Thau, ainsi que du canal du Midi, ou que le commerce de Cette expĂ©die sur ces divers points. On trouve, Ă l'article spĂ©cial concernant cet Ă©tang, les renseignements relatifs aux transports qui lui sont propres, comme au transit qui s'y opĂšre, ainsi que l'indication du mode et des frais de navigation. Quant Ă la navigation maritime, il rĂ©sulte des documents publiĂ©s par l'administration des douanes, que le tonnage possible des bĂąliments Ă charge qui ont participĂ©, dans ces derniĂšres annĂ©es, au mouvement du port de Cette doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants En 1847. â 1848. â 1849. â 1850. â 1851. â 1852. Descente. 131,854*. â 142,4^3 â 1G6,052 â 148,737 â 177,605 â 217,722 Remonte. 157,467'. â 119,036 â 115,856 â 105,917 â 150,714 â 194,884 Total. 289,321*. â 261,489 â 281,908 â 254,654 â 328,319 â 412,600 CHALARONNE. La navigation n'a lieu, sur cette riviĂšre, que dans la partie infĂ©rieure de son cours, entre Thoissey et son embouchure dans la SaĂŽne, sur une lon- gueur de l,000in feulement, comprise dans le dĂ©partement de l'Ain. Cette navigation, qui se rĂ©duit Ă la circulation de quelques bateaux de la SaĂŽne, n'est assujettie Ă aucun droit. CHAREATE. CHARENTE. Le tableau" annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche flu- viale, indique cette riviĂšre comme Ă©tant navigable depuis Montignac jus- qu'Ă son embouchure dans la mer ; mais aujourd'hui la navigation ne re- monte plus au delĂ de l'Ă©cluse de Saint-Cybard, sous AngoulĂȘme. De ce point Ă Saintes, elle est exclusivement fluviale. Entre Saintes et Tonnay- Charente, les transports s'opĂšrent concurremment par cette navigation et parles bĂątiments Ă quille; de Tonnay-Charente Ă la mer, la navigation est exclusivement maritime. En amont de Montignac jusqu'Ă AmbĂ©rac , Ă 21 kilomĂštres au-dessus, le flottage en trains avait lieu autrefois pour l'exploitation de la forĂȘt de ĂŻusson il est depuis longtemps complĂštement abandonnĂ©. Les affluents navigables de la Charente sont la Boutonne, le canal de Brouage et celui de Charras. Originairement, la Charente n'Ă©tait navigable naturellement qu'Ă partir de Cognac; mais en 1776 on entreprit de prolonger la navigation au- dessus de cette ville. Cette utile opĂ©ration fut lentement continuĂ©e jusqu'en 1807, Ă©poque Ă laquelle on avait Ă©tabli 15 Ă©cluses entre Cognac et Angou- lĂȘme et 9 d'AngoulĂȘme Ă Montignac ; mais ces ouvrages, nĂ©gligĂ©s depuis leur construction, Ă©taient tombĂ©s dans un Ă©tat de dĂ©gradation qui en ren- dait l'usage impossible. Des rĂ©parations Ă©taient indispensables la loi du 19 juillet 1837 y a pourvu par l'allocation d'un fonds de 1,900, 000f appli- cable non-seulement aux travaux Ă faire en amont de Cognac, mais aussi aux diverses amĂ©liorations que rĂ©clamait l'Ă©tat du fleuve au-dessous de cette ville. Dans la partie comprise entre Montignac et AngoulĂȘme, dont la longueur est de 25k, on s'est bornĂ© Ă remplacer les portes des Ă©cluses qui tombaient en ruine et Ă rĂ©parer l'Ă©cluse de Chalonnes. Quoi qu'il en soit, la naviga- tion n'existe plus dans cette partie, et la voie de terre est prĂ©fĂ©rĂ©e pour les transports. C'est ce qui avait dĂ©jĂ lieu il y a prĂšs de vingt ans, ainsi que l'indique l'exposĂ© des motifs de la loi de 1837. Dans la partie infĂ©rieure, on a Ă©galement rĂ©parĂ© les anciens ouvrages, exĂ©cutĂ© des dragages, Ă©tabli des chemins de halage, amĂ©liorĂ© des ports de chargement et de dĂ©chargement, etc. On a exĂ©cutĂ© en outre un travail fort important pour la navigation ; ce travail, qui a Ă©tĂ© terminĂ© en 1842, con- siste dans la construction d'une Ă©cluse en dĂ©rivation et d'un barrage sub- mersible dans le lit de la riviĂšre, Ă l'Ă©tier de la Baine, pour augmenter le CHARENTE. 153 tirant d'eau sur le radier de l'Ă©cluse de Cognac. Aujourd'hui le tonds ac- cordĂ© par la loi du 19 juillet 1837 est complĂštement absorbĂ©, et cependant les dĂ©penses restant Ă faire pour complĂ©ter le perfectionnement de la Charente ne sont pas Ă©valuĂ©es Ă moins de l,800,000f. Parmi les travaux les plus essentiels Ă exĂ©cuter encore, figurent l'amĂ©lioration des chemins de halage, la construction d'un barrage avec Ă©cluse et dĂ©rivation Ă Bourg- Charente, et notamment celle d'une Ă©cluse Ă Sainl-Savinien, oĂč la pente de la riviĂšre est trop forte pour que de simples dragages la puissent faire disparaĂźtre. Le dĂ©veloppement toial du cours de la Charente, d'AngoulĂȘme Ă la mer, est de 167, 598"', savoir Dans le dĂ©partement do ]a Charente, de 67,500âą ĂŻ 16? 5ggw â de la Charente-InfĂ©rieure, de . . 100,098 ' Sous le rapport de la navigation, cette longueur se divise ainsi D'AngoulĂȘme Ă Saintes, oĂč commence la navigation ma- ritime 97,435-\ De ce dernier point Ă Tonnay-Charontc, oĂč cesse la na- f 5egia vigation fluviale 40,663 j ' De Tonnay-Charente Ă la mer. 29,500 La pente de la riviĂšre est, dans sa partie supĂ©rieure jusque sur le con- lluent du xNĂ©, de 0m ZiĂ» par kilomĂštre, Ă l'Ă©liage; elle est de 0'" 375 environ en aval de ce confluent. Cette pente, entre Montignac et Port l'Houmeau, est rachetĂ©e par 9 Ă©clu- ses, non compris celle de Saint-Cybard, et 17 autres rachĂštent celle qui existe depuis ce dernier point jusqu'Ă l'Ă©cluse rĂ©cemment construite en aval de Cognac. Ces Ă©cluses ont 6"' 50 de largeur et 35m de longueur. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, en amont du NĂ©, est de 1âą 25 au moins dans les biefs; sur les buses des Ă©cluses, il varie de lm 70 Ă 0m 80, et s'abaisse mĂȘme Ă 0m 70 dans les extrĂȘmes basses eaux, mais sur une seule Ă©cluse. En aval du NĂ©, le tirant d'eau est gĂ©nĂ©ralement de 1M 50, et il existe sur toute l'Ă©tendue de la riviĂšre, sauf aux abords et devant Saint-SavĂŻnien, oĂč il ne reste que 0m 50 Ă 0m C0 pendant les basses eaux. Cette hauteur d'eau suflit pour les gabares de 60 Ă 80l qui naviguent dans cette partie ; elles attendent la marĂ©e pour franchir le passage dont il s'agit. Les bĂątiments Ă quille destinĂ©s Ă la navigation maritime peuvent re- monter pendant la marĂ©e jusqu'Ă Taillebourg, avec un tirant d'eau de 3n\ et jusqu'Ă Saintes, avec un tirant d'eau de 2M 30. La marĂ©e se fait sentir jusqu'au port du Lys; mais il faut que les trois circonstances de l'Ă©liage, des marĂ©es d'Ă©quinoxe et des vents violents d'ouest se trouvent rĂ©unies ; la hauteur du flux y est alors de Oul 06 Ă 154 CHARENTE. Om 12. Elle n'agit d'une maniĂšre rĂ©guliĂšre et constante que jusqu'Ă Saintes, et elle s'y Ă©lĂšve Dans les mortes marĂ©es, de Om 40 Ă 0» 60 en Ă©tiage, et de 0" 00 dans les crues ordinaires. Dans les vives eaux . ... 0 00 1 20 â â o 60 Dans matines. . l 60 0 00 â â l 00 â Dans les grandes crues, la marĂ©e est insensible Ă Saintes. A mesure que l'on descend la riviĂšre, la hauteur des marĂ©es devient de plus en plus considĂ©rable dans chaque circonstance. Au port de Tonnay- Charente, cette hauteur atteint 5m 50 dans les malines, pendant l'Ă©tiage. La charge moyenne des bateaux affectĂ©s Ă la navigation fluviale est de 25 Ă 30* en amont de Cognac, et de 55* en aval de ce point ; leur charge maximum est de 80'. Les bĂątiments Ă quille, tirant de 1âą 66 d'eau, jaugent de 50 Ă 150*; ce sont ceux qui naviguent au-dessous de Taillebourg Ă l'aide de la marĂ©e. Ceux qui remontent jusqu'Ă Saintes jaugent 80l. Dans la partie de la riviĂšre qui s'Ă©tend en amont de Saintes, le halage se fait par des bĆufs, sauf entre les Ă©cluses de Vibrac et de Saintonges, oĂč l'usage prĂ©vaut de le faire Ă bras d'homme. Des femmes et des enfants, rĂ©unis en grand nombre, concourent au halage sur ce point de la riviĂšre. Au passage des bateaux, Ă Jarnac, on ferme, quand l'Ă©tat de la riviĂšre l'exige, les pertuis des vannes ouvriĂšres des moulins pour faire gonfler les eaux en amont. L'usage est de percevoir sur les gabariers une rĂ©tribution de 0r 10 par roue de moulin, au profit des meuniers. Le prix du fret tend Ă s'abaisser de plus en plus depuis quelques annĂ©es. Il revient actuellement en moyenne, dĂ©duction faito du droit, Ă 0f 05 par tonne et par kilomĂštre Ă la remonte, et Ă 0f 02/» Ă Ja descente. En aval de Saintes, le halage se fait gĂ©nĂ©ralement par des hommes ; on n'emploie des bĆufs que pour franchir le passage de Saint-Savinien, oĂč le courant est trĂšs-rapide. Le prix moyen des transporls est de 0f 065 par tonne et par kilomĂštre, droit dĂ©duit, pour les eaux-de-vie, et de 0f 055 pour les autres marchan- dises. La durĂ©e des voyages est gĂ©nĂ©ralement, entre AngoulĂȘme et Tonnay- Charente, de quatre Ă cinq jours ; on met un jour de plus pour la remonte. Le trajet, aller et retour, demande dix jours de Cognac Ă Charente ou Rochefort, six jours de Saintes Ă Cognac, cinq jours de Saintes Ă Charente ou Ă Rochefort, et quatre jours de Saint-Savinien Ă Rochefort. La Charente est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre, pour la navigation fluviale, conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral des riviĂšres voy. p. 8 ; CHARENTE. 155 et pour la navigation maritime, suivant les dispositions de l'arrĂȘtĂ© du gou- vernement du 27 vendĂ©miaire an XII 20 octobre 1803, portant rĂšgle- ment, pour h perception de l'octroi de navigation dans le bassin de la . Charente. Les distances lĂ©gales servant de base au calcul du montant des droits, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit par l'administration des contributions indirectes, poar l'exĂ©cution de la loi du 9 juillet 1836 V Do Montignac Ă Port-l'Houmeau, sous AngoulĂŽme 25" 2" De Port-rHoumcau Ă la mer Les 167k formant la partie rĂ©ellement navigable de la Charente se rĂ©- partissent de la maniĂšre suivante entre les principaux ports situĂ©s sur son cours DĂSIGNATION DISTANCES IN KILOMĂTRES DĂSIGNATION D1STA M Kitr NCGS METRES des principautĂ© poms. ENTRE LES POINTS. CtfHClBKS. ktm les points. CUMULEES. Port-lĂŻlouniwu 0 0 6 103 49 1S 1 410 413 2 41 3 l 2S 1 411 fc 5 119 8 43 it 13» 3 i'i Carillon mnbouchure de lo Bmirg-8iip-Chnr*nte .... 4 50 Boutonne 3 133 5 M i » 6 574 153 1,427, Autres marchandises. . . 203,884 1,303,228 188,658 1,342,293 136,585 1,277,833 3* CLASSE. 17,800 1,479,164 8,541 1,853,030 7,014 1,578,403! 13,286 2,445 6,481 980 22,431 2,588 Bois de toute espĂšce. . . 694,289 1,039,271 698,341 842,406 658,847 1,004,672 MatĂ©riaux de construction 723,388 174,424 647,888 98,561 707,038 97,131 » » » » » » Engrais. ........ 18,097 39,987 13,661 25 031 35,002 31,728, Autres marchandises. . . 167,808 93,533 115,134 80,855 144,578 62,887* 1 BOIS EN TRAiNS » » » M » » Total. . . . 6,450,902 3,893,050 6,728,427 4,774,287 5,825,553 > CHARENTE. 15? RamenĂ©s au parcours total deslft2k, du port d'AngoulĂȘme Ă Tonnay- Charente, sur lesquels a lieu la navigation fluviale, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultat En 1847 Descente. 30,231* Remonte. 29,270* Total. 59,501' ~ * t $tl$ âą âą âą âą , . â 28,481 â 33,119 â 61,000 â 32,496 â 60,641 â 73,137 , , â 30,136 â 65,429 â 75,565 â 27,415 â 47,383 â 74,798 â 41,025 - 74,647 Les chiffres suivants, produits par MM. les ingĂ©nieurs, font connaĂźtre le mouvement des marchandises, en 1852, Ă quatre points de la riviĂšre Au port d'AngoulĂȘme. . . Descente. 14,893* Remonte. 32,022' Total. 46,915» AVibrac â 17,802 - 34,986 â 52,378 r l amont du port. â 23,447 - 45,432 - 68,879 A cognac jaQportmĂŽme _ ft9 099 _ 42,565 - 91,664 Quant a la navigation maritime, on ne saurait indiquer le chiffre du tonnage des marchandises qu'elle transporte dans la partie du fleuve oĂč m cette navigation s'effectue concurremment avec les bateaux plats qui font le service de la partie exclusivement fluviale. Le port de Tonnay-Charente et les ports rĂ©unis de Rochefort et de la Cabane-CarrĂ©e ainsi que celui de Soubise sont les seuls qui figurent dans les tableaux de mouvement publiĂ©s par l'administration des douanes. Les rĂ©sultats indiquĂ©s pour le port de Tonnay-Charente comprennent une partie du tonnage des marchandises transportĂ©es en amont de ce port jusqu'Ă Saint-Savinien , Taillebourg et Saintes c'est cette quantitĂ© qu'il n'est pas possible de dĂ©terminer. Les chiffres portĂ©s dans le tableau suivant ne font donc connaĂźtre le mouve- ment de la navigation maritime qu'entre Tonnay-Charente et la mer. Ces chiffres reprĂ©sentent le tonnage possible des bĂątiments chargĂ©s. TON N AY - CHARENTE . ROCHEFORT. â â ^ DESCENTE. RCUONTK. TOT 4L. DESCENTE. MHONTI TONt. tonnes. tonnes tonnes. tonnes . tonnes. tonnes. 87,204 33,206 120,410 19,084 98,889 117,973 73,517 20,753 103,270 18,832 86,753 105,585 â 1849 7i,711 34,430 106,141 15,929 73,855 89,784 â 1850 73,651 34,221 107,872 17,449 75,708 93,247 68,235 33,942 104,177 19,884 63,774 74,817 32,935 107,752 20,419 70,920 01,339 En ce qui concerne le port de Soubise, les documents des douanes n'en font pas mention en 1852 ; et pour 1851, ces documents n'accusent qu'un tonnage de 177*, dont 112* Ă l'entrĂ©e et 65* Ă la sortie. 8 CANAL DE LA CHARENTE A LA SEUDRE. CANAL DE LA CHARENTE A LA SEUDRE. Cette ligne de navigation se compose de trois parties distinctes la pre- miĂšre emprunte le canal de Brouage, sur une longueur de 12,082°, entre la Charente et un point situĂ© Ă 3,836âą, au delĂ du pont de Saint-Aignan ; la deuxiĂšme se compose d'un canal de jonction du canal de Brouage au port de Marennes, et la troisiĂšme, d'un canal maritime de Marennes Ă la Seudre. De ces deux derniĂšres parties, formant en rĂ©alitĂ© la nouvelle ligne de navigation dont il s'agit ici, le canal maritime de Marennes est celle dont on s'est occupĂ© en premier lieu. Le projet en fut approuvĂ© en 1842 ; les. travaux furent commencĂ©s l'annĂ©e suivante et terminĂ©s en 1849; la dĂ©- pense s'est Ă©levĂ©e Ă 244,000r. Quant au canal de jonction, les Ă©tudes en furent autorisĂ©es par suite d'un vote Ă©mis, dans sa session de 1845, par le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©par- lement de la Charente-InfĂ©rieure. Il a Ă©tĂ© entrepris en 18^7, et, selon toute probabilitĂ©, il ne pourra ĂȘtre terminĂ© avant deux ou trois ans. On Ă©value Ă 370,000f le montant des dĂ©penses faites et Ă faire. Le dĂ©veloppement de cette ligne, qui emprunte sur 5,500M, d'autres canaux de dessĂšchement Ă rendre navigables, est de 14,654m savoir Du canal de Brouage Ă Marennes. . ......... 11,754" De Marennes Ă la Seudre 2,900 1^»65Ă»" Sur cette longueur, qui est comprise dans le dĂ©partement de la Cha- rente-InfĂ©rieure, la ligne de fond doit ĂȘtre horizontale et de niveau avec le radier de l'Ă©cluse de Brouage. Une Ă©cluse de 6" 50 de largeur, Ă portes d'Ăšbe et de flot, doit ĂȘtre Ă©ta- blie Ă la jonction du canal maritime. Une semblable Ă©cluse existe dĂ©jĂ Ă l'embouchure du canal de Brouage dans la Charente. Le pont Ă construire Ă la rencontre de la route dĂ©partementale n° 7 aura la clef de sa voĂ»te Ă 7m au-dessus du plan d'eau. Le canal est creusĂ© Ă lm 65 en contre-bas des marĂ©es de morte eau. Dans la partie dĂ©jĂ ouverte, le mouvement des marchandises, qui se corn - posent, Ă la descente, de sels en presque totalitĂ©, est reprĂ©sentĂ© par les CANAL DE CHARRAS. â CHER. 159 chiffres suivants, extraits, en ce qui concerne le port de Marennes, des do- cuments publiĂ©s par l'administration des douanes. 12,546l Remonte. 3,724» Total. 16,270' 9,846 2,563 â 15,409 10,678 3,035 - 13,718 10,443 2,324 â 12,767 â 1851. . . . âą 12,507 2,471 â 14,978 â 1852. . . . âą 11,493 2,927 - 14,420 CANAL DE CHARRAS. Le canal de Gharras, Ă©galement connu sous le nom de canal de SurgĂš- res, a son origine Ă Guitcharon, au sud d'ArdilliĂšres, canton de SurgĂšres, et dĂ©bouche dans la Charente, prĂšs Charras, Ă 13k en aval de Rochefort. Ce canal, ouvert dans l'intĂ©rĂȘt du dessĂšchement des marais de Roche- fort, n'est navigable que pour de petits batelcts qui font le transport des sels. Les projets primitifs comportaient l'Ă©tablissement d'un pont Ă©clusĂ© Ă portes d'Ăšbe et de flot, de 7m 30 d'ouverture, ce qui aurait rendu le canal accessible aux barques de 50 Ă 60; mais, dans un but d'Ă©conomie, on substitua Ă l'Ă©cluse deux arches de 2m chacune, avec une pile intermĂ©- diaire, et l'on remplaça les portes d'Ăšbe et de flot par deux vannes et deux portes battantes, qui ne font qu'imparfaitement l'office de ces portes. Le dĂ©veloppement de ce canal, compris dans le dĂ©partement de la Cha- rente-InfĂ©rieure, est de 19,87/i,a. 11 n'y existe aucun droit de navigation. CHER. Suivant les indications du tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, le Cher, affluent de la Loire, serait flottable 160 CHER. en trains depuis la limite du dĂ©partement de la Creuse, prĂšs Mazirac, au- dessus de Montluçon, jusqu'Ă Vierzon, sur un dĂ©veloppement de 139*, et navigable depuis Vierzon jusqu'Ă son embouchure, en aval de Villandry et en face du bourg de Cinq-Mars. Le tableau des distances, dressĂ© pour l'exĂ©- cution de la loi du 9 juillet 1836, relative Ă la perception du droit de navi- gation, place Ă©galement Ă Mazirac l'origine du flottage ; mais il indique que la navigation commence Ă Montluçon, tandis que de temps presque immĂ©morial on ne navigue plus au-dessus de Vierzon. Aujourd'hui, et depuis l'ouverture du canal du Berry, les trains seuls suivent le cours du Cher, en amont de Vierzon et mĂȘme en amont de l'Ă©- cluse de Noyers, prĂšs Saint-Aignan. Au-dessus de ce dernier point, il n'y a pas, sur cette riviĂšre, de navigation par bateaux. De l'Ă©cluse de Noyers au barrage de Boquepinard, le Cher fait partie du canal du Berry ainsi que le canal de jonction, qui, du barrage de Roquepinard, se rend directement Ă la Loire, prĂšs et en amont de Tours. Parvenus au barrage, les bateaux venant de Montluçon, Bourges, Vier- zon, etc., suivent gĂ©nĂ©ralement le canal de jonction pour entrer dans le fleuve; mais ce n'est que pendant les crues seulement, lorsqu'ils ont d'ailleurs un faible chargement, qu'ils peuvent naviguer sur la partie in- fĂ©rieure du Cher. Quant aux trains, ils suivent gĂ©nĂ©ralement cette derniĂšre voie, lorsque les eaux sont bonnes. Pendant toute la saison des basses eaux, elle est complĂštement abandonnĂ©e. Userait facile cependant, et il paraĂźtrait important de canaliser le Cher infĂ©rieur, comme complĂ©ment de la canalisation de la partie supĂ©rieure. On abrĂ©gerait ainsi de beaucoup le parcours des bateaux qui n'ont pas Ă s'arrĂȘter Ă Tours et qui, d'ailleurs, au besoin, dĂ©poseraient la partie de leur chargement Ă destination de cette ville, soit Ă l'entrĂ©e du canal de jonction, soit au port de Grammont, situĂ© sur la route impĂ©riale n° 10. On prĂ©sume que la dĂ©pense des travaux Ă faire dans cette hypothĂšse serait moins considĂ©rable que pour obtenir une bonne navigation entre Tours et Cinq-Mars, et qu'elle conduirait Ă un rĂ©sultat plus certain. Cette ca- nalisation serait d'un grand intĂ©rĂȘt pour tous les transports du Berry diri- gĂ©s vers Nantes, comme aussi pour les transports d'Ă©piceries et ardoises qui, de Nantes, Angers, etc., sont expĂ©diĂ©es sur Vierzon, Bourges, etc. La partie canalisĂ©e du Cher, de 1 Ă©cluse de Noyers Ă l'origine du canal de jonclion, a 59k de dĂ©veloppement, savoir Dans le dĂ©partement de Loir-et-Cher 26,500n â d'Indre-et-Loire 32,500 Les renseignements relatifs Ă cette partie du Cher ayant Ă©tĂ© donnĂ©s dans l'article qui concerne le canal du Berry voy. p. 83, il n'est ici question que de la partie infĂ©rieure de la riviĂšre. CHER. . ifiĂź La longueur de cette derniĂšre partie, comprise dans le dĂ©partement d'Indre-et-Loire, est de * . I8,000m. Il n'y existe d'autres ouvrages d'art que deux perluis de moulins que les bateaux franchissent sans difficultĂ©s, les meuniers Ă©tant tenus d'ailleurs de venir en aide aux mariniers, sans rĂ©tribution aucune ; ces pertuis ont km 80 Ă 6m de largeur. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©liage, ne dĂ©passe pas 0m 25 Ă 0W 30. La navigation se fait Ă la voile, et Ă l'aide d'hommes ou de mulets. Le Cher est , ainsi qu'il a Ă©tĂ© dit plus haut , imposĂ© au droit de naviga- tion, La perception s'opĂšre au profit de l'Ătat, suivant les dispositions de la loi du 9 juillet 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Suivant le tableau des distances lĂ©gales, servant Ă©galement de base Ă la perception, on compte De l'origine du canal de jonction Ă Savonnicres 10k De SavonniĂšrea Ă Villandry . 2 De Villandry Ă l'embouchure en Loire 3 C'est-Ă -dire 3k de moins qu'il n'y a rĂ©ellement. Les droits se perçoivent aux bureaux Ă©tablis sur le Cher canalisĂ© ou sur la Loire, Ă Saint-Ăvertin ou Ă Candes. La partie du canal du Berry, comprenant le Cher canalisĂ©, a Ă©tĂ© mise en perception, suivant le tarif de ce canal, Ă partir du 1" mai 18^3 ; jusque- lĂ , le tarif gĂ©nĂ©ral des riviĂšres Ă©tait appliquĂ© sur tout le cours du Cher; ce n'est donc que depuis l'annĂ©e suivante qu'il est possible de distinguer le chiffre des recettes relatives Ă la partie infĂ©rieure de la riviĂšre dont il s'a- git ici ; ces recettes ont Ă©tĂ© En 1844, de 646' 36 â 1845. . 662 14 â 1W 621 18 â 1847. 563 39 â âą 1848. 587 56 En 1849, de 657f 63 â 1850 655 96 â 1851 537 03 â 1852 480 66 â 1854 . 414 61 Dans ces chiffres se trouve compris, pour une faible somme toutefois, le montant des perceptions faites sur les trains qui parcourent le Cher non canalisĂ©, en amont de l'Ă©cluse de Noyers. Ces trains sont ceux qui sont formĂ©s des bois provenant des forĂȘts riveraines de la partie supĂ©rieure de la vallĂ©e. Le tonnage des marchandises en circulation sur le Cher infĂ©rieur prĂ©- sente les rĂ©sultats suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'adminis- tration des contributions indirectes. il 162 * CHER. NATURE des TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. Ăźa^o. 1851. 1852. DISCUTE BEMO>1W. DESCENTE. BIMONTS. DESCENTE . DEMONTE. lr* CLASSE. tonnes. lotir es. ton ces. '.. !..âąâą .. tonnes. fli^rt'fĂŻlp*? l/»cf nniP-2 fruits V>l»»A CCUWw^ UUiçS^ I & Ul lu âą > 1,091 3,664 » H* » » » 4,557 » Vinft ot paiiĂŻ-fĂźo»vĂźp 1,339 D » *S ^ ». Y , * v » 9 » * » » » » » 1 i jil LL-i ILS nt3 l Ul Ui, UC1 i vo ⹠» 2,464 3,1i88 1» 1,776 » » 1,084 » Autres marchandises 4***w* Vw ****** Wt*****UI /V*-' âą âą 15,070 n 4,166 » 3,463 1 » 2 CLASSE. » » 996 » 104 » » y, n 1 » 1 Bois de toute espĂšce . . . 05,609 » 140,917 29,362 » MatĂ©riaux de construction 33,386 6,12S i,250 8,030 o33 15,070 15,345 29,260 Engrais . 720 » » » » Autres marchandises . . 6,288 » 9,161 n 41,251 Bois en trains approiiaut.. 295,710 » 148,140 » 180,098 » Total . . . ,1 441,581 2,912 321,007 4,738 201, 795 j 2,671 RamenĂ©s au parcours total des 15k seulement, d'aprĂšs lesquels a eu lieu la perception entre le barrage de Roquepinard et la Loire, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultat En 1847 Descente. 26,871' Remonte. 258* Total. 27,124' â 1848 â 7,492 â 386 â 7,878 â 1849 â 30,205 â 202 â 30,407 1850 â 29,438 â 194 â 29,632 â 1851 â 21,407 â 316 â 21,783 â 1852 â 13,563 â 178 â 13,631 CHER. Ce cours d'eau est navigable depuis Cahau-la-Souchais, au-dessous du bourg de Fougeray, jusqu'Ă son embouchure dans la Vilaine, en face du village de Langon et Ă 23k en amont de Redon. La longueur de cette partie navigable, servant de limite aux dĂ©parte- ments de la Loire-InfĂ©rieure et d'Ille-et-Vilainc, est de .... 5,000,u. CHIERS. 163 La pente est de Om 20 par kilomĂštre. Le tirant d'eau, qui n'est en Ă©tĂ© que de 0m 40 Ă 0âą 60, s'Ă©lĂšve Ă 2m en hiver. La charge ordinaire des bateaux est de 30l. Le halage se fait Ă bras d'hommes. Le Cher ne figure pas au tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂšche fluviale, ni dans celui qui est annexĂ© Ă la loi du 9 juillet 1836. Il ne s'y perçoit donc pas de droit de navigation. La circulation est presque nulle elle ne dĂ©passe pas, annĂ©e moyenne, 450*. Le nombre des bateaux qui, en 1853, ont effectuĂ© des transports ne s'est pas Ă©levĂ© au delĂ de 12. Ces transports se composaient presque en- tiĂšrement d'ardoises provenant des carriĂšres riveraines. CHIERS. Cette riviĂšre est classĂ©e au tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme navigable sur tout son cours dans le dĂ©partement des Ardennes, c'est-Ă -dire depuis la FertĂ© jusqu'Ă son em- bouchure dans la Meuse, sur un dĂ©veloppement de 36k. Mais la navigation y est, de fait, interceptĂ©e, en amont de BrĂ©villj , par cinq usines dont les ventelleries ne contiennent aucun pertuis. La partie infĂ©rieure seulement est accessible aux bateaux ; sa longueur est de 9,500âą. La pente, dans cette partie, est de 0m 40 par kilomĂštre, Ă l'Ă©tiage. Le tirant d'eau n'excĂšde pas, Ă l'Ă©tiage Ă©galement, 0m 50. La traction des bateaux a lieu au moyen de chevaux. La distance de BrĂ©villy Ă la Meuse est ordinairement parcourue en une journĂ©e, aller et retour. Le fret est de Of 10 par tonne et par kilomĂštre. Le Chiers n'est point imposĂ© au droit de navigation. Le tonnage annuel des marchandises ne s'Ă©lĂšve pas Ă plus de 9,000». Ces marchandises se composent presque entiĂšrement de charbon de terre pour la consommation des forges de BrĂ©villy. Comme il est probable que le chemin de fer qui doit aboutir Ă Sedan ne 164 CHOISELLE. - CANAL DE LA COLME. s'Ă©tablira pas au delĂ , peut-ĂȘtre serait-il utile de prolonger la navigation jusqu'Ă la limite du duchĂ© de Luxembourg. L'importance des usines Ă©ta- blies sur cette riviĂšre motiverait cette mesure, Ă la condition d'exĂ©cuter les travaux suivant un systĂšme Ă©conomique. CHOISELLE. Ce cours d'eau est classĂ© par le tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme navigable, dans le dĂ©partement d'Indre-et-Loire, Ă partir du barrage existant Ă 60" en amont du pont de La Motte, jusqu'Ă son embouchure dans la Loire. Mais il ne s'y fait pas de navigation, et la partie infĂ©rieure de cette riviĂšre sert uniquement au garage des bateaux de la Loire, sur une Ă©tendue d'environ 500m. Il n'en est donc question que pour mĂ©moire. CANAL DE LA COLME. On comprend sous cette dĂ©nomination la communication ouverte, par Bergues, entre la riviĂšre d'Aa et la ville de Furnes, oĂč elle se rattache Ă celle de Dunkerque Ă Nieuport et Ostende. Voy. Canal de Dunkerque a Furnes. Cette communication se divise, Ă Bergues, en deux parties, dont l'une est gĂ©nĂ©ralement connue sous le nom de canal de la Haute-Colme, et l'autre se nomme indistinctement canal de la Basse-Colme ou de Bergues Ă Furnes. La Haute-Colme est une dĂ©rivation de l'Aa, prise ausas deWattendamme, prĂšs Watlen. L'Ă©poque de la construction de ce canal, dit de Rive, n'est pas bien connue ; mais la forme, ia nature et l'exĂ©cution des travaux d'art doivent faire prĂ©sumer qu'elle date du temps oĂč les Espagnols Ă©taient pos- sesseurs de la Flandre française. La partie depuis Linck jusqu'Ă Bergues CANAL DE LA COLME. 165 figurant sur la carte tracĂ©e par l'ingĂ©nieur Vanlengren voy. p. 80; , il est probable qu'elle a Ă©tĂ© creusĂ©e Ă cette Ă©poque ou tout au moins avant 1653, date du rapport de cet ingĂ©nieur au roi d'Espagne, auquel rapport cette carte est annexĂ©e. Sa construction eut pour but d'ouvrir une com- munication entre Saint-Omer, qui appartint aux Espagnols jusqu'en 1667, et Bergues, qui fut cĂ©dĂ©e Ă la France en 1659, par le traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es.» Cette partie supĂ©rieure de la voie navigable qu'emprunte la navigation de Dunkerque sur Lille et Cambrai, lorsque le canal de Bourbourg est in- terceptĂ©, a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e au moyen des fonds allouĂ©s par la loi du 19 juil- let 1837, pour le perfectionnement de ce canal, de celui de Calais et de la riviĂšre d'Aa. Les travaux faits ont consistĂ© dans le curage du fond et la reconstruction, sur de plus grandes dimensions, des Ă©cluses de Lynck et de Wattendamme. Le canal de la Basse-Colme a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© en 1662, sous le gouverne- ment deCastel Rodrigo. Un court embranchement, ouvert de niveau et que l'on nomme becque, met ce canal en communication avec la petite ville d'IIondschootte. La ligne navigable de la Ăolme n'a plus aujourd'hui grande importance, comme transit entre l'Aa et Bergues les bateaux ne peuvent s'y croiser que difficilement, et de Bergues Ă Fu mes, oĂč le canal sert particuliĂšrement au dessĂšchement, l'envasement s'oppose Ă une grande navigation ; ce ne serait que dans le cas oĂč la Belgique opĂ©rerait sur son territoire les travaux que rĂ©clament, lĂ plus qu'en France, les besoins de la navigation, qu'une mesure semblable pourrait ĂȘtre utilement mise Ă exĂ©cution dans cette par- tie infĂ©rieure de la Ăolme. L'utilitĂ© actuelle de cette seconde branche se bomedonc au commerce intĂ©rieurdes cantons de Bergues etd'Hondschootte. âą Le dĂ©veloppement total de la ligne navigable dont il est question, est de 49,M8D\ savoir Hautc-Colmc. De l'Aa Ă l'Ă©cluse de Furnes, dans Bergues . . . 24,715âą La longueur de la partie française est donc de 38,/81m ; cette longueur est comprise dans le dĂ©partement du Nord. La pente totale est de 2m 80 environ; celle de la Haute-Colme , qui est de 2,n13, est rachetĂ©e par 3 Ă©cluses, celles deWattenda'mme, deLyncketde Bergues, dont la largeur est de 5m 20 et dont la longueur varie de &0 Ă 80"\ Quant Ă la Basse-Colme, bien que le canal soit pour ainsi dire de niveau, 47,185» Embranchement ou becque d'Hondschootte . . . 2,263 Total 1C6 . . CANAL DE LA on y compte Ă©galement 3 Ă©cluses l'une Ă Bergues , appelĂ©e Ă©cluse de Fumes, de 5m 20 de largeur et 80m de longueur ; une autre de garde Ă la frontiĂšre, dite l'Ă©cluse des Trois-Rois, et une troisiĂšme Ă Houthem, en Belgique, de 3m 88 de largeur et 27m 50 de longueur ; cette derniĂšre a Ă©tĂ© construite dans le but de prĂ©venir les inondations qui pourraient avoir lieu, en temps de guerre , au moyen des eaux de la mer dĂ©versĂ©es par le sas de Bergues. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum sur la Haute-Golme, de 3ni08, et sur la Basse-Colme, de 3m 20. Le tirant d'eau normal est, sur la premiĂšre partie, de lm 70, et sur la seconde de lm65; mais il s'abaisse souvent Ă 0"' 80 entre Bergues et Furnes, par suite des envasements dont les causes sont signalĂ©es Ă l'article concernant le canal de Dunkerque Ă Furnes, envasements qui ne pourront, ĂȘtre dĂ©truits que par l'exĂ©cution des travaux compris dans le projet gĂ©nĂ©- ral de l'amĂ©lioration de l'Vser. Le maximum d'enfoncement autorisĂ© en Belgique est de lm 30. La charge moyenne des bateaux est de 2V sur la Haute-Colmc, et de 27 Ă 30l sur la Basse-Colme. Dans cette derniĂšre partie, les chargements peu- vent aller jusqu'Ă 80 Ă 1001 ; mais dans l'autre, la disposition des abords de l'Ă©cluse deWattendamme s'oppose au passage des bateaux d'un fort tonnage. Le halage s'opĂšre par hommes et par chevaux. La durĂ©e du parcours est de deux jours et demi de Bergues Ă l'Aa, et de un jour et demi de Ber- gues Ă Hondschootte , les bateaux ne se dirigeant guĂšre au delĂ de la fron- tiĂšre. Le prix du halage revient Ă 0f 0096 par tonne et par kilomĂštre , sur la Haute-Golme, et Ă 0f0U3 sur la Basse- Colme. L'Ă©lĂ©vation de ce dernier prix tient aux difficultĂ©s qui rĂ©sultent de l'envasement de la omette et des empiĂ©tements des riverains sur le chemin de halage dans la partie com- prise entre le pont du Cerf et la frontiĂšre. En France, comme en Belgique, la ligne navigable dont il s'agit est im- prise au droit de navigation. On croit devoir prĂ©senter sĂ©parĂ©ment, pour l'une ou l'autre partie, les renseignements relatifs Ă la perception de ce droit et au tonnage des mar- chandises. PARTIE FRANĂAISE. La perception s'opĂšre au profit du TrĂ©sor , conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ©, pour les cours d'eau non con- cĂ©dĂ©s des bassins de l'Aa et de l'Escaut, par le dĂ©cret du k septembre 1849. Voy. p. 8. CANAL DE LA COLME. 167 Les distances lĂ©gales, suivant lesquelles se calcule le trajet parcouru, sont indiquĂ©es dans le tableau suivant DĂSIGNATION DISTANCES EN KILOMĂTRES DĂSIGNATION DISTANCES EN KILOMĂTRES des A PARTIR DE des ENTRF A partir de MUXCirACX M1STS. les l'Ail. Bergucs. rftlNClPAPX les l'A*. l'DiMS. POINTS. Herbues. Ull'TK-mf ME MAL IL" LUI J1C IWSt-00 lit ». o A » 0 0 Ponl-l'Abbrsse . . . 6 fi i» Renlre-Meulen. . . . 2 '27 2 Lynck âą âą âą a 8 i? Pont de Fnukonswerr 5 32 7 3 11 J4 Pont de la Croix boc- Stalenibruglie. . . . 5 Jti 9 que d'IlODdschootie. 2 34 0 Grand-Millc-Brugge. 3 10 G F routiĂšre belge. . . i 38 il Petit-Mille- Brugge 3 '22 3 BKCQIE It'llOXDSCllOOTTE Sos do largues . . . 3 0 Pont de lu Croix. . . 0 0 0 ⊠HondHhoode . . . . 2 3i 44 Le seul bureau de navigation qui soit Ă©labli sur le parcours de cette li- gue est situĂ© Ă Bergues. Depuis l'application du tarit* actuel, le produit de la perception, basĂ©e sur la charge rĂ©elle et la dislance parcourue, a Ă©tĂ© pour l'ensemble de la partie française car il n'a pas Ă©tĂ© fait de distinction entre la Haute et la Basse- Colme dans les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, savoir ; En 1853, de 5,500' 20 y compris 208' 90 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. En 1850, de. ... . 6,650* 08 â 1651 5,516 24 â 1852 5,803 & Sous l'empire du tarif du 28 messidor an XIII, les recettes ont Ă©tĂ© En 1838, de 6,659* 10 â 1830. 5,480 10 â 1840 3,378 24 â 1841 12,888 77 â 1842 10,306 58 â 1843 10,716 97 En 1844, de 8,321f 76 â 1845 12,335 54 â 1846. ...... 11,781 29 â 1847 13,642 05 â 1848 9,574 94 â 1849 8,148 65 On a indiquĂ© p. 103 les causes probables des diffĂ©rences considĂ©rables que l'on remarque dans les chiffres de ces produits. Dans les relevĂ©s, publiĂ©s par l'administration des contributions indirec- tes,-du tonnage des marchandises transportĂ©es par les voies navigables, on trouve confondus dans les mĂȘmes chiffres les rĂ©sultats obtenus Ă l'Ă©gard de la Haute et de la Basse-Colme. Ces deux parties de la ligne de l'Aa vers Furnes prĂ©sentant entre elles des diffĂ©rences trop notables pour que la reproduction des chiffres fĂ»t ici de quelque intĂ©rĂȘt, il a paru nĂ©cessaire d'en rĂ©clamer la dĂ©composition. Le tableau qui va suivre indique dans quelle proportion a lieu le mouvement delĂ navigation sur chacune des deux parties. 168 CANAL DE LA COLME. âą IVATTIRF l'Ai unci des MARCHANDISES. TONNAGE A i 1 KILOMĂTRE. HACTE-COLMB. BASSE-COLME. 1851. 1 1852. 1853. 1851. 1852, 1853. 1" CLASSE. tonnes. fUIĂIU'S . f tonnes . 1 tonnes. tonnes. ri'r'n1os lĂ©c iimps et fruits 30,727 43,711 22,040 99,908 89,030 78,463 3,360 1,573 943 198 90 30 1,273 » 24 M » n » » M 36 » Ăpiceries et drogueries. . . 1,957 345 4,426 » Poteries,verres et cristaux » 4,543 1 a » Autres marchandises » » » » » 2* CLASSE. 22,792 15,415 13,773 13,175 10,908 9,517 » » n » » Bois de toute espfcce 10,568 17,314 19,523 12,740 14,726 29,177 MatĂ©riauxdc construction. 7,371 8,609 7,747 103,523 01,743 83,963 » » » » » » EiUgriiis, paves, uiuçiiuiia. . 536, OU 466,573 531,752, 48,373 44,555 39,569 13,326 3,620 15,959 64,803 90,219 93,430 Bois en thains Apprniinui. 1,487 1,432 l,830j 967 195 2,333 Soit pour le parcours total. 628,884 563,135 618,017 343,687 341,507 336,482 25,155 22,525 24,720 31,244 31,046 30,596 Le parcours total est rĂ©duit Ă llk seulement pour la Basse-Colme, c'est- Ă -dire de Bergues Ă Hondschootte , la navigation n'ayant pas lieu vers la frontiĂšre, au delĂ de l'origine de la becque. PARTIE BELGE. En Belgique, le canal de la Colme, qu'on appelle canal de Furnes, est ad- ministrĂ© par la province de la Flandre occidentale. Le tarif des droits de navigation qui se perçoivent au profit de cette province a Ă©tĂ© fixĂ© par une rĂ©solution du conseil provincial, en date du 19 juillet 1839, approuvĂ©e par arrĂȘtĂ© royal du 30 septembre suivant. La taxe se paie Ă l'Ă©cluse d'Houthem ; elle est rĂ©glĂ©e par tonneau de charge- ment. Pour les bateaux de 16 tonneaux et au-dessous, Ă o' 0275 â de 17 Ă 33 tonneaux 0 04 Mais le conseil provincial, ayant, par une rĂ©solution du 10 aoĂ»t 1850, admis, en ce qui concerne les voies navigables dont l'administration lui Ă©tait laissĂ©e, le principe consacrĂ© par la loi du 25 mai prĂ©cĂ©dent, contenant abolition de tout droit en faveur des engrais sur les riviĂšres et canaux ad- ministrĂ©s par l'Ătal, les arrĂȘtĂ©s royaux rendus en exĂ©cution de cette loi se trouvent ainsi rendus applicables au canal de Furnes Ă Bergues voy. Escaut. COUESNON. J 09 Les produits du droit de navigation, ainsi que le tonnage possible des marchandises qui circulent sur le canal, sont indiquĂ©s dans le tableau suivant ANNKFS. pbomuts. TONNAGE. ANNĂES. PRODUITS. TONNAGE. 36' 02 714* 354' 57 2,031' 1847. . . . . , 38 66 575 1651 166 82 2,229 1848 âą . . . . . 392 97 2,239 1 85* »âąâąâą 121 38 , 2,206 381 84 2,097 257 62 2,484 COUESNON. L'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, a classĂ© le Coues- non comme navigable depuis son confluent avec le ruisseau de IaLoysance, au pont de l'Angle, commune d'Antrain, jusqu'Ă son embouchure dans la baie du mont Saint-Michel, Ă la sortie du havre de La longueur de cette partie de la riviĂšre est, approximativement, de 20,800m. Sur cette longueur, 8k environ, compris dans la traversĂ©e des communes d'Antrain et de Pontorson, appartiennent au dĂ©partement de la Manche. Sur le reste de l'Ă©tendue, le Couesnon sert de limite Ă ce dĂ©parte- ment et a celui d'Ille-et-Vilaine. On compte du pont de l'Angle au pont de Pontorson 12,200"'. A peu de distance de cette derniĂšre ville jusqu'Ă la mer, la riviĂšre n'est plus encaissĂ©e et coule Ă travers une vaste Ă©lendue de grĂšves mobiles, oĂč la navigation, presque impossible sans le secours des marĂ©es, est devenue tellement dangereuse, qu'elle n'a plus lieu depuis longues annĂ©es. Autre- fois, on y recourait dans les vives eaux de pleine et nouvelle lune, pour transporter des bois, du cidre et principalement des tangues. Mais aujour- d'hui ce mode de transport paraĂźt dĂ©finitivement abandonnĂ©. Le Couesnon ne figure pas au nombre des riviĂšres imposĂ©es au droit de navigation, et il n'en est fait ici mention que pour mĂ©moire. 170 CANAL DE COUTAMES. CANAL DE COUTANCES. Une ordonnance du 19 juillet 1836 a autorisĂ© le Gouvernement Ă procĂ©- der Ă l'adjudication de la concession des travaux Ă faire pour canaliser la riviĂšre de Soulle, depuis Goutances jusqu'Ă son embouchure dans la Sienne, au port de la Roque. Cette adjudication, qui eut lieu le 2 dĂ©cembre suivant, fut tranchĂ©e au profit de MM. Polonceau et Colin et approuvĂ©e par dĂ©cision ministĂ©rielle du 10 avril 1837. Elle avait eu pour rĂ©sultat de limiter Ă quarante-neuf ans la durĂ©e de la concession. L'article 1er du cahier des charges dispose que les travaux devront Aire exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai de deux ans Ă partir de l'homologation de l'adjudication, et l'art. 13 porte que la jouissance comptera Ă partir de l'expiration de ce dĂ©lai le terme de la concession se trouve ainsi fixĂ© au 10 avril 1888. La dĂ©pense Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 303, 250f, sur laquelle somme il Ă©tait accordĂ© une subvention de 125,000f qui a Ă©tĂ© fournie par la ville de Coutances, le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la Manche et l'Ătat; cette dĂ©pense s'est Ă©levĂ©e en rĂ©alitĂ© Ă 638,000r; mais elle ne figure que pour 564,202f 40 seu- lement dans l'actif de la Compagnie. Les travaux ont Ă©tĂ© terminĂ©s en 1842. Toutefois, la rĂ©ception dĂ©finitive n'en a Ă©tĂ© prononcĂ©e qu'en 1 850, par une dĂ©cision ministĂ©rielle du 8 juin. Par une dĂ©cision antĂ©rieure, M. Mossel- man a Ă©tĂ© substituĂ© aux droits des concessionnaires. La tangue est le principal Ă©lĂ©ment du transport par le canal ; mais la navigation, Ă l'embouchure dans la Sienne, ne peut avoir lieu qu'Ă l'aide de la marĂ©e, par suite de l'ensablement continuel du chenal ; et comme la marĂ©e ne se fait sentir que pendant le tiers du temps, il s'ensuit que le canal reste inactif pendant les deux tiers de l'annĂ©e. Le dĂ©veloppement du canal de Coutances au pont de la Roque, compris dans le dĂ©partement de la Manche, est de 5,632'". La pente entre les deux points extrĂȘmes est de 9m 60 ; elle est rachetĂ©e par h Ă©cluses, non compris une demi-Ă©cluse, composĂ©e d'une paire de por- tes busquĂ©es et destinĂ©e Ă former, Ă l'aval de la derniĂšre des h autres, un bassin de retenue dans lequel on maintient Ă flot, pendant l'intervalle des marĂ©es, les bateaux qui transportent la tangue. Les Ă©cluses Ă sas ont l\m 20 de largeur et 21"' de longueur utile. Le tirant d'eau Ă l'Ă©liage est de \m 30, CANAL DE COUTANCES. 171 La charge moyenne des bateaux est de 15' et la charge maximum de 60l. La trĂąction se fait Ă bras d'hommes et par chevaux. La durĂ©e du trajet du canal est de deux heures et demie; le prix du fret est de 0r 70 par tonne pour ce mĂŽme trajet. m L'ordonnance prĂ©citĂ©e du 19 juillet 1836 a rĂ©glĂ© ainsi qu'il suit le tarif des droits Ă percevoir par le concessionnaire 1° Les droits seront perçus par tonneau de l,0OOk de chargement ef- fectif au passage de chaque Ă©cluse. 2° La perception sera faite Ă la remonte comme Ă la descente. 3° Tout bateau chargĂ© d'objets autres que la tangue paiera . . 0f 06 /»° Tout bateau uniquement chargĂ© de tangue ne paiera que . 0 03 5° Les bateaux vides paieront une taxe fixe de ..... . 0 25 6° Les barques non employĂ©es au transport des marchandises ou voyageurs, et jaugeant moins de h\ ou les bateaux servant aux rive- rains pour le transport de leurs produits agricoles et dans les limites seu- lement de leur exploitation, ne seront assujettis Ă aucun droit, tant qu'ils ne quitteront pas le mĂȘme bief; mais s'ils passent d'un bief dans un autre, ils paieront un droit fixe de 0f 60 . Les bureaux Ă©tablis pour la perception de ces droits sont situĂ©s au port de Coutances et Ă chacune des quatre Ă©cluses du Gruel, de la Sauvagerie, de la Ferme-des-Moulins et de la Roque. On ignore le chiffre des produits annuels. Quant aux transports, en voici le tonnage depuis la mise en perception du canal. Dans le tonnage de la derniĂšre annĂ©e, on voit figurer la tangue pour 2,1/13'; les charbons de terre, pour l,334l; les bois de construction, pour 322' ; les ardoises, pour 257'; le sable, pour 219', etc. Le mouve- ment n'a, pour ainsi dire, lieu qu'Ă la remonte. 172 CRAC'H. - CREUSE. CRAC H. La riviĂšre de Crac'h, qui se jette dans la mer entre Quiberon et la baie d'Auray, figure dans quelques statistiques comme navigable, Ă l'aide des marĂ©es, Ă partir du village de Crac'h jusqu'Ă son embouchure, sur une Ă©tendue de 6,600m compris dans le dĂ©partement du Morbihan. Mais la na- vigation, exclusivement maritime d'ailleurs, n'a lieu qu'Ă partir du pont de la TrinitĂ©, situĂ© Ă kk environ de la mer. Cette navigation est sans im- portance les navires qui frĂ©quentent cette partie infĂ©rieure de la riviĂšre ne dĂ©passent pas le nombre de 20 Ă 25 par an. Ce sont des navires de petit cabotage qui ne jaugent pas ensemble plus de 1,000*. Il n'en est donc fait ici mention que pour mĂ©moire. CREUSE. Suivant l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, cette ri- viĂšre serait flottable en trains depuis le confluent de la petite Creuse, Ă Fresselines , jusqu'au port de l'AuverniĂšre, oĂč elle commence Ă porter bateaux. Mais depuis longtemps il n'existe plus do flottage sur cette partie de la riviĂšre qui comprend un dĂ©veloppement de 132k ; et les pertuis, trĂšs- incomplets et trĂšs-irrĂ©guliers, situĂ©s sur son cours sont devenus sans ob- jet. Ces pertuis sont fermĂ©s Ă claire-voie pour la pĂȘche; les fermiers avaient autrefois Ă les dĂ©monter pour laisser passer les trains. Ces trains Ă©taient formĂ©s de bois de charpente en grande partie destinĂ©s Ă la marine, et le nombre de solives qui descendaient annuellement la riviĂšre ne s'Ă©le- vait pas Ă moins de /j5,000l. Aujourd'hui la marine s'approvisionne sur d'autres point*. La longueur de la partie navigable de la Creuse, depuis le pont de l'Au- verniĂšre jusqu'Ă son embouchure dans la Vienne, Ă Port-de-Piles, com- mune des Ormes, est de. 8,250m. Sur cette longueur, la riviĂšre sert de limite aux dĂ©pa rtements de la Vienne et d'Indre-et-Loire. La pente n'a pas Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, est de 0n' 30. âą CREUSE. 173 Le tonnage des bateaux et le mode de traction sont les mĂȘmes que sur la Vienne. » La navigation se fait Ă bon compte, parce que la marine est toujours assurĂ©e d'un chargement en retour. Nul doute qu'elle ne prĂźt beaucoup d'essor si le rĂ©gime de la riviĂšre Ă©tait amĂ©liorĂ© entre la Haye-Descarles et rembouchuro[enjVieime. La navigation une fois prolongĂ©e jusqu'Ă la Haye- Descarles, Ă 5k au dessus de l'AuverniĂšre, des entrepĂŽts considĂ©rables s'Ă©ta- bliraient nĂ©cessairement Ă Rive, siĂšge d'usines Ă blĂ© trĂšs-importantes, et les nombreux transports qui s'effectuent aujourd'hui par terre jusqu'Ă la station du chemin de fer, Ă Port-de-Piles, prendraient la voie de la ri- viĂšre. On estime qu'un simple tirant d'eau normal de 0m 70 procurerait, sur le prix de la culasse de farine 180 kilog., une Ă©conomie de 0f 50. On s'occupe des projets relatifs Ă cette amĂ©lioration. La Creuse est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre, conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836, et d'a- prĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour riviĂšres, par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. La distance lĂ©gale du port de l'AuverniĂšre Ă la Vienne est de 8k . 11 n'existe pas de bureau de perception sur la Creuse. Les droits se paient aux bureaux situĂ©s sur la Vienne ou sur la Loire f suivant le trajet Ă parcourir. Depuis l'application du tarif en vigueur, les recettes ont Ă©tĂ©, savoir 71 1 90 U 87 $8 . 59 85 59 53 96 97 64 Al 59 29 â 1845 *âąâą*âąÂ» . . 95 05 J S.' ...» ta* . 68 56 Pendant les derniĂšres annĂ©es, le tonnage des marchandises, relevĂ© d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants applicables au parcours total En 1847 Descente. l,232l Remonte. 467' Total. l,699l â 1848 â Ăź,593 â 646 â 3,239 â 1869 â 3,080 â 727 â 3,813 â 1850 â 3,342 â 601 â 3,943 â 1851 â 2, 55 â 310 â 3,165 â 1852 â 3,665 â 156 â 3,321 Ces rĂ©sultats sont au-dessous de la rĂ©alitĂ© ; et si l'on s'en rapporte aux renseignements recueillis par MM. les ingĂ©nieurs auprĂšs des nĂ©gociants des localitĂ©s, on devrait Ă©tablir approximativement, ainsi qu'il suit, le tonnage DAOULAS. â CAMAL DE LA DEL'LE, annuel des marchandises transportĂ©es par la navigation de la Creuse A la descente . *. Farine, blĂ©s, avoines, Ă©corccs 10,000* On prĂ©sume que la diffĂ©rence entre ce tonnage et celui qui est indiquĂ© plus haut provient de ce qu'une partie des chargements Ă©chappe Ă la per- ception entre le port de l'AuverniĂšre et celui de ChĂ tellerault sur la Vienne, oĂč se trouve le premier bureau de recette atteignant la navigation de la Creuse. Suivant divers Ă©tats statistiques, le Daoulas serait navigable sur une Ă©tendue de 7k, compris dans le dĂ©partement du FinistĂšre ; mais ce n'est, Ă proprement parler, qu'une des anses nombreuses qui existent Ă l'embou- chure de l'Aulne, dans la rade de Brest. Celle de Daoulas ne renferme au- cun port digne de remarque , et les tableaux des douanes n'en constatent aucune opĂ©ration. Cette riviĂšre ne figure donc ici que pour mĂ©moire. Ce canal commence au fort de Scarpe, sur la riviĂšre de Scarpe, Ă 3k au- dessous de Douai, et se termine Ă DeulĂ©mont, oĂč la Deule se jette dans la On appelle gĂ©nĂ©ralement Canal de la Haule-Deule, la partie supĂ©rieure comprise entre le fort de Scarpe et l'Ă©cluse de la Barre, prĂšs Wazemines, en amont de Lille ; Total. DAOULAS. CANAL DE LA DEULE. Lys. CANAL DE LA DEULE. 175 Moyenne- Deule, celle qui s'Ă©tend depuis ce dernier point jusqu'Ă l'Ă©- cluse de Saint-AndrĂ©, prĂšs et Ă l'aval de Lille ; Et canal de la Basse - Deule, la partie comprise entre cette Ă©cluse et la Lys. Celte derniĂšre partie est formĂ©e du Ht mĂȘme de la riviĂšre de Deule, qui fut canalisĂ©e au xu* siĂšcle et donnĂ©e, en 1267, en toute propriĂ©tĂ©, aux Lillois par Marguerite, comtesse de Flandre. Le canal de la Haute-DcĂčle fut commencĂ©, quatre annĂ©es plus tard, aux frais de la ville de Lille, qui avait confiĂ© Ă l'un de ses habitants, Jean ChĂą- telain, le soin d'ouvrir une communication avec la BassĂ©e. Il a Ă©tĂ© achevĂ©, en 1692, dans toute son Ă©tendue entre la Scarpeet Wazemmes. .. Enfin, en 1753, la ville de Lille, qui ne recula jamais devant les sacri- fices que rĂ©clamait le dĂ©veloppement de son commerce et de son industrie, fit exĂ©cuter, Ă©galement Ă ses frais, le canal de jonction qu'on appelle la Moyenne-Deule. Jusqu'en 1825, l'Ă©tat de cette ligne de navigation , devenue depuis si importante, Ă©tait tellement dĂ©fectueux, que la navigation ne s'y faisait que difficilement, mĂȘme Ă lm 20 ; elle avait lieu seulement deux fois par se- maine, et pendant la sĂ©cheresse elle Ă©tait entiĂšrement interrompue. Les Ă©cluses existantes nĂ©cessitaient une reconstruction complĂšte; il en fallait encore de nouvelles; enfin, le curement et l'approfondissement du canal ne pouvaient plus se retarder. Les travaux Ă faire Ă©taient Ă©valuĂ©s Ă 500 ,000f ; mais, en mĂȘme temps, une dĂ©pense Ă©gale Ă©tait reconnue nĂ©cessaire pour perfectionner, entre Merville et DeulĂ©mont, la navigation par laquelle s'o- pĂ©raient, en grande partie, les Ă©changes de l'arrondissement d'Hazebrouck et des ports de Calais, Gravelines et Dunkerque surtout, avec le chef-lieu du dĂ©parlement du Nord, alors que le canal d'Aire Ă la BassĂ©e n'Ă©tait pas encore ouvert. Ces travaux firent l'objet d'une concession de la ligne navigable com- prise entre Merville et le fort de Scarpe. Par suite de l'adjudication qui eut lieu en vertu de la loi du 2k mars 1825, une ordonnance du 16 sep- tembre suivant reconnut le sieur Honnorez pour concessionnaire pendant vingt - neuf ans , Ă partir de la date de cette ordonnance. La concession expire donc le 16 septembre 1854. Le dĂ©veloppement total du canal de la Deule , depuis le fort de Scarpe jusqu'Ă la Lys, Ă DeulĂ©mont, est de 65,652m , savoir i Haut Cette longueur se divise ainsi, par dĂ©partement 170 CANAL DE LA DEULE. DĂ©partement du Pas-de-Calais 18,000- â du Nord t7,52 La penle totale est do 9m 73 ; elle est rachetĂ©e par 6 Ă©cluses de 5" 20 de largeur et 40m de longueur utile. Ces Ă©cluses sont celles de Don, de la Barre, de Saint-AndrĂ©, de Wambrechies, du Quesnoy et de DeulĂ©mont. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de 3m 50. Le tirant d'eau normal est de lm 50 entre Douai et Lille, et de lĆ 60 sur la Basse-Deule ; il est, au minimum, de 1M 50 sur cette derniĂšre partie. La charge moyenne des bateaux est de 93l, et la charge maximum est de 225'. Le halage s'opĂšre au moyen de chevaux ; le service se fait bien et la navigation n'Ă©prouve pas d'entraves. Toutefois, il reste Ă faire quelques amĂ©liorations, et notamment Ă complĂ©ter l'empierrement du chemin de halage qui a Ă©tĂ© commencĂ© pendant la concession aux frais de l'Ătat , at- tendu que le cahier des charges n'obligeait pas la Compagnie Ă faire cette dĂ©pense. La distance de la Scarpe a la Lys peut ĂȘtre franchie en trois jours et demi. Le halage seul coĂ»te, en moyenne , pour on bateau de 1801, savoir entre Douai et Lille, 23f ; entre Lille et la Lys, 12f, ce qui fait revenir le prix, par tonne et par kilomĂštre, Ă 0f 0026 dans le premier cas, et Ă 0f 004 dans le second, soit, en moyenne, 0f 0033. Sur l'ensemble de la ligne de Mons Ă Lille, les frais de transport de 1 ,000k de charbon reviennent, moyennement, y compris le retour Ă vide, Ă 3f 60, savoir lf 58 pour droits de navigation , dont 0r 555 sur la Deule ; 0f 817 pour frais de halage et lf 20 pour salaire et bĂ©nĂ©fice du marinier, etc. Le chemin de fer fait ce transport Ă 3f 53. Le tarif annexĂ© Ă l'ordonnaoce du 16 septembre 1825, approbative de l'adjudication de la concession de la Deule et de la Lys, est ainsi conçu Les droits devront ĂȘtre perçus par dislance de 5k ; nĂ©anmoins, on aura Ă©gard aux fractions de distance. L'unitĂ© fractionnaire ne pourra ĂȘtre moindre de lk; ainsi, au-dessous de lk on comptera 1\ » La perception se fera sur la remonte comme sur la descente. » La Compagnie sera autorisĂ©e Ă percevoir par tonne Sur chaque bateau chargĂ© .* . 0*04 â vide 0 02 » Les bateaux chargĂ©s de cendres de bois, cendres de houille, cendres de tourbe, d'engrais, de sable, de pavĂ©s pour les routes seulement, ne paieront que le droit fixĂ© pour les bateaux vides. » CANAL DE LA DEULE. 177 La perception se fait Ă la charge possible et saos rĂ©ductions. Il est plus que probable que, lorsque l'Ătat sera rentrĂ© en possession du canal de la Deule et de la Lys, le tarif actuel fera place Ă celui qui est ac- tuellement en vigueur sur les cours d'eau non concĂ©dĂ©s du Nord, confor- mĂ©ment au dĂ©cret du k septembre 1849. Voy. p. 3. Les distances d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant du droit, propor- tionnellement au trajet parcouru, sont fixĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION raiWClPAUX POINTS. DISTANCES KH mLOlltTMiS DĂSIGNATION des PftlNCIPilX POINTS. \ DISTANCES en KiLOMferaiia *âą KM RE LUS POINTS CUMCLĂIS. WITRS LES POINTS ClMltĂE». TĂȘte amont de l'Ă©cluse du fort Bac de l'Allumette '1 37 6 0 S 40 2 2 / rivage de la rue Marais 2 a 2 4 Loos J â de la Planche Ă âą Rivage de Forest âą > âą âą âą 2 6 . Quesnoy . . . 1 43 4 10 Pont de Contcleu 2 45 Rivage de CourtiĂšres .... 6 5 Pont de DeulĂ©niont 5 63 Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Auby, Ă Lille et au Quesnoy. Les chiffres des produits annuels rĂ©sultant de la perception du droit de pĂ©age, ainsi que le tonnage absolu des marchandises sur l'ensemble de la voie navigable concĂ©dĂ©e, c'est-Ă -dire depuis le fort de Scarpe jusqu'Ă Merville, sont indiquĂ©s dans le tableau suivant ANNĂES. PRODUITS. CBAMOKS. MITRES MARCHANDISES. TOTAL tonnes. tonnes. tonnes. 342,102' 44 350,550 392,345 742,895 390,756 76 404,118 434,601 838,719 412,724 08 463,382 517,865 981,247 384,415 12 404,680 456,279 860,959 351,494 05 395,341 434,661 829,902 427,654 94 483,104 537,969 1,021,073 408,889 57 453,291 562,255 1,015,546 1847 *»âąâąâąâąâąÂ» 454,329 95 537,749 606,362 1,144,111 354,597 02 443,243 373,487 816,730 379,916 05 517,240 432,717 949,957 417*092 53 476,469 483,086 059,555 431,817 01 529,963 569,340 1,099,309 434,643 46 536,186 549,996 1,086,182 425,183 43 521,799 542,292 1,064,001 12 178 CANAL DE LA DIVE. Bien qu'aucune distinction n'ait Ă©tĂ© faite ici entre la Deule et la Lys, on peut obtenir cependant des rĂ©sultats approximatifs, pour chacun de ces cours d'eau, Ă l'aide des renseignements qui ont Ă©tĂ© pris, en 1852, Ă di- verses Ă©cluses. Voici, d'aprĂšs ces renseignements, quel aurait Ă©tĂ© le nombre des bateaux chargĂ©s qui ont traversĂ© les Ă©cluses de Don, de la Barre et de Wambre- chies, situĂ©es sur la haute, la moyenne et la basse Deule ĂCLCSES. âą DESCENTE. REMONTE. TOTAL. bnteoux. Le eaux. batenux. 6,249 638 4,887 3,281 650 3,931 1,153 1,110 2,269 L â On a constatĂ© Ă©galement, mais aux 2 premiĂšres Ă©cluses seulement, sans indication toutefois de lĂ descente et de la remonte, la nature des principales masses de marchandises transportĂ©es par ces bateaux, Ă chacun desquels on peut appliquer la charge moyenne de 93' ci-dessus indiquĂ©e. ! NATURE ĂCLUSE DE DON. ĂCLUSE DELA BARRE. DES MARCHANDISES. XOMBBE TONNAGK NOIIBHK TONNAGE DE RATUtTE. APPBOXIMAT. DE BATEAUX. APPROCHAT. ! Houilles . . . . ..ATLJr, Utb JlAKCHANDISES. OBOITS. &' » Bois de construction * de cbĂšne' 2r50 3 .',0 bois blanc. 1 90 h 80 1 60 1 10 1 95 1 20 3 14 2 » 2 10 1 70 4 50 2 10 A 50 2 50 Autres marchandises non dĂ©nom- 1 50 mĂ©es ci-dessus, en moyenne . . 3 20 Los produits des droits perçus, d'aprĂšs le tarif qui prĂ©cĂšde, ont Ă©tĂ©, dans les derniers temps, savoir En 1848, de 24,644*47 â 1849 35,069 68 â 1850 37,186 99 En 1851, de 31,210*30 â 1852 36,943 16 â 1858 20,548 86 Le tonnage des marchandises transportĂ©es, ramenĂ© au parcours total dePas-de-JeuĂ la Loire, prĂ©sente, pour les trois derniĂšres annĂ©es, les rĂ©sul- tats suivants NATURE 1851. 1852. 1853. DES MARCHANDISES. DKSrfMF. nCMOMC. DESCENTE. BEVOMC. DESCENTE - BEttONTE. tonnes . tODDfS. tonnes. tonne». tonnes. tonne». 5,150 3 9 4,759 262 1,318 205 5,849 » 5,231 81 2,540 164 10,362 b" 15,702 40 13,554 31 Moellons, chaux, briques, carreaux, 666 839 8 1,626 H 382 3J5 » 302 119 438 M D 152 » 82 » 175 211 A4 165 60 199 12 » 130 51? Ji 13 90 601 » 509 141 962 Houille et noir animal ..... 206 248 824 409 1,836 63 2,185 37 2,232 » 3,517 n 99 âą 8 266 289 130 25,163 M77 30,050 2,856 24,666 1,387 26,640' 32,906' 26, »53 -mi Dans loute la partie qui s'Ă©tend aĂč-desĂ«nĂ© de Soott*Ă c43tinĂȘme Ă©u^essBS i defBĂ«rgerao; c'Ă«st-^rĂ©^u^ les-dĂšUx tfttfs de 'oĂ & Ăšwws navigable, -la 184 DORDOGNE. Dordogne prĂ©sente tous les caractĂšres d'an torrent tantĂŽt elle coule au milieu de ses alluvions, qu'elle sillonne dans tous les sens; tantĂŽt elle est resserrĂ©e entre des rochers escarpĂ©s ; enfin, sur certains points, elle est adossĂ©e Ă une berge solide, tandis que la berge opposĂ©e est exposĂ©e aux ravages des crues. Au-dessous de Bergerac et jusqu'Ă Libourne, le lit et le rĂ©gime de la riviĂšre opposent moins d'obstacles Ă la navigation ; cepen- dant les maigres ou rapides, qu'on y rencontre en trĂšs-grand nombre, entravent souvent la marche des bateaux et interrompent presque totale- ment leur circulation pendant la saison des basses eaux, qui dure plusieurs mois. On peut Ă©valuer la longueur totale de ces maigres au quart du par- cours. La loi du 19 juillet 1837 avait allouĂ© un crĂ©dit extraordinaire de 2,Ăč00,000f, dans le but de faire disparaĂźtre les principaux obstacles exis- tant dans le dĂ©partement de la Dordogne. D'aprĂšs le projet qui servit de base Ă cette loi, l'amĂ©lioration devait consister dans l'ouverture de deux dĂ©rivations l'une dans la plaine, de TrĂ©molac, Ă 10k de l'embouchure de la VĂ©zĂšre ; l'autre entre Mauzac, Ă peu de distance de l'extrĂ©mitĂ© de la premiĂšre, et le moulin de TuillĂšre, au- dessus de Bergerac , en passant derriĂšre le bourg de la Linde cette der- niĂšre, Ă laquelle on a donnĂ© le nom de canal de la Linde, a seule Ă©tĂ© exĂ©- cutĂ©e. Elle a Ă©tĂ© livrĂ©e Ă la navigation au mois d'octobre 18/3. La dĂ©rivation de TrĂ©molac devait avoir un dĂ©veloppement de 6,000m. Elle comportait l'Ă©tablissement de 2 Ă©cluses. L'exĂ©cution de ce tra- vail complĂ©terait, avec le canal de la Linde, le perfectionnement de la na- vigation entre Limeuil et Bergerac, oĂč l'on construit en ce moment un barrage Ă©clusĂ©. Quant Ă la partie infĂ©rieure de la Dordogne sur laquelle rien n'a encore Ă©tĂ© entrepris, son amĂ©lioration pourrait s'obtenir au moyen de barrages avec Ă©cluses. Ces Ă©cluses seraient placĂ©es dans de petites dĂ©riva- tions latĂ©rales ou en lit de riviĂšre, mais, dans tous les cas, sĂ©parĂ©es du barrage par une distance de200m au moins, et se rattachant Ă cet ouvrage par une digue submersible. Suivant les projets dont on s'occupe, on Ă©ta- blirait soit 8 barrages mobiles, soit 5 barrages fixes. Dans le premier sys- tĂšme, les barrages occuperaient les positions suivantes Chouet, Russel, Saint-Pierre-d'Eyraud, Fleix, Fougas, Cugats, les Granges et Flaugeagues. Les dĂ©rivations dans lesquelles ils seraient placĂ©s auraient une longueur totale de 3,530m. Dans le second systĂšme, les barrages seraient situĂ©s Ă Russel, Saint-Pierre-d'Eyraud, la NogarĂšde, les Granges et Prat. La lon- gueur de leurs dĂ©rivations serait de 5,510âą. Le dĂ©veloppement total du cours naturel de la Dordogne, entre Saint- Projet et son embouchure, se divise, ainsi, quant au mode de navigation DORDOGNE. 185 Ă la descente seulement. \ 1 De Saint-Projet Ă Meyronne. . . 114,738* ĂŻ 1° Navigation fluviale, 7 7 2 207 Embouchure de la LuzĂ©ge . . 11 6 213 5 2S T n T inH» 5 218 Ol^nv tcomm. de STTiĂšres.. 14 ii 1 2^ n 42 5 230 3 45 S* 23* 4 49 s 9 SS 3 240 2 GO Laniouzle-Saint-Martin. . . . fl 219 Boucan 3 63 t fifiĂźit f - PiĂŻ* rfp- iV y v r'iiifl 7 VA 66 6 262 Extresse 3 89 5 267 I miri1rps 7 7> 6 273 Girac ewbouch. de la CĂšre .. 2 78 2 275 Gr/mou 'rornm dp P/mlLiTi 2 80 2 277 Tmirlnr» 1 X 81 ztn 2 as 4 aaĂź 2 80 Mothe-Monravel 3 288 Jlezels cornai, de Vnyrac . . 4 89 5 293 Glu ces t cornai de Mnrtf 11 8 97 Civrac . 4 297 Mont-TaJent. . . . 3 100 3 3fl0 Creysse .... 2 102 ^Ăźaint-Jean-de-Bi'i cru m a 303 Mevronric 'Cftum. de Saint- Visnonct 5 ' 810 Sozi 4 106 2 810 LaTeyssiĂšre e. de LscĂ»to] . . 5 111 Mouton 3 313 Pioac. . . , . 4 lift Gcnlssac 323 9 m 327 2 120 Llbourne emb deTIsle. . . 2 829 Mareuil comm. du Roc. . . 4 180 1 330 2 132 2 332 4 130 4 838 7 113 2 3% 9 152 9 847 Domine ........... 3 155 S 350 Caste! nau ... ....... 7 162 Cubzac et Saint-Vincent . . . 7 357 9 171 Saint-AndriMie-Cidjzac. . . . 3 360 7 178 3 303 4 182 \ .... 2 365 1 m 368 1 Cabans ........... C 189 Bourg. .......... . 1 369 Limeufl ;emb. de la YĂ©zcre.. 6 195 Embouchure dans la Gironde. 3 >7i Cette longueur totale de 372k, comparĂ©e Ă celle qui rĂ©sulte des indica- tions donnĂ©es plus haut, prĂ©sente une diffĂ©rence de 2,500'". Mais cette diffĂ©rence, minime d'ailleurs, est loin de se rĂ©partir proportionnellement entre les diffĂ©rents points compris au tableau qui prĂ©cĂšde ; il y a dans l'in- dication des distances de l'un Ă l'autre des erreurs assez graves pour qu'il paraisse utile de les signaler. Ainsi, d'aprĂšs des renseignements positifs, produits rĂ©cemment par MM. les ingĂ©nieurs, il faut compter 188 DORDOGNE. De Saint-Projet Ă Meyronne 115* au lieu de 106* De Meyronne il Souillac 16 â 18 De Souillac Ă Liraeuil 74 â 71 De Bergerac Ă Pessac 43 5 â 41 De Castillon Ă Saint-Jean-de-Blagnac 8 5â 10 De Libourne au bec d'AmbĂšs 38 3 â 43 Les chiffres des distances totales de Limeuil Ă Bergerac, de Pessac Ă Castillon et de Saint-Jean-de-Blagnac Ă Libourne ne prĂ©sentent pas de dif- fĂ©rences sensibles avec ceux des longueurs rĂ©elles ; nĂ©anmoins il y aurait lieu de procĂ©der Ă une rectification complĂšte du tableau qui sert de base Ă la perception. Le cana] de la Linde est Ă©galement imposĂ© au droit de navigation, en vertu d'une ordonnance du 2 mars 1845, dont l'article 1er a dĂ©cidĂ© en principe qu'il serait perçu provisoirement sur les canaux construits aux frais de l'Ătat, latĂ©ralement aux riviĂšres navigablesr les mĂȘmes droits de navigation que ceux qui sont Ă©tablis sur lesdites riviĂšres. » En ce qui concerne celui-ci, dont* la longueur est Ă©gale Ă celle de la partie corres- pondante de la riviĂšre, il est Ă©vident que la navigation a tout intĂ©rĂȘt Ă em- prunter la voie perfectionnĂ©e qui lui est offerte. Quant Ă la navigation maritime, le dĂ©cret du h mars 1808, portant rĂšgle- ment pour la perception de l'octroi de navigation dans le bassin de la Gi- ronde, dĂ©cret dont les dispositions ont Ă©tĂ© maintenues par l'art. 23 de la loi du 9 juillet 1836, n'assujettit les bĂątiments affectĂ©s Ă cette navigation qu'au paiement annuel de lf par tonne de chargement possible; et, moyennant cette faible taxe, ces bĂątiments peuvent naviguer librement âą sur toute la partie de la Garonne, de la Dordogne et de Plsle soumise Ă l'inscription maritime. Les bureaux Ă©tablis sur la Dordogne pour la perception de ces deux na- tures de droits sont situĂ©s Ă Limeuil , Bergerac , Castillon et Libourne. Ceux de Bergerac et de Libourne fonctionnent en mĂȘme temps comme bureaux de jaugeage. Les produits des droits perçus, depuis le tarif actuellement en vigueur pour la navigation fluviale, ont Ă©tĂ© â 1852 â 1853 18,616 10 y compris 321f 12 n w 1 286 16,613' 5,782 8,008 15,400 8,147 12,110 Dans les transports Ă la descente, les marchandises autres que les bois n'entrent pas, en 1852, pour plus de 70'. DOUVES. L'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, a classĂ© la Dou- ves comme navigable depuis Saint-Sauveur-le- Vicomte usqu'Ă son em- bouchure dans la Taute, au-dessous de Carentan , au lieu dit le Four-de- Taute. A peu de distance de ce dernier point se trouve le pont Ă©clusĂ© de la Barquette, composĂ© de 6 arches ayant 25m de dĂ©bouchĂ©, et qui n'a pour it>6 DRONNE. but que d'empĂȘcher l'introduction des marĂ©es trop Ă©levĂ©es pour les bas- fonds d'amont. Les marĂ©es ordinaires se font sentir jusqu'Ă 6k au-dessous de Saint-Sauveur. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de la Douves, comprise dans le dĂ©partement de la Manche, est de .....* 30,600m. La pente de la riviĂšre est de 1*' 51, Ă l'Ă©tiage, sur cette longueur. Le tirant d'eau ne dĂ©passe guĂšre 0m 50; la navigation des gabares tirant de 0m 60 Ă 0n' 90 y serait possible en tou!e saison, sans le secours des marĂ©es , si l'on n'y rencontrait cinq hauts-fonds rachetant ensemble une chute de 0'" 80. La navigation se fait Ă la voile ou Ă la rame, ou par le halage Ă bras d'hommes. Mais ce dernier procĂ©dĂ©, auquel on est obligĂ© d'avoir recours Ă chaque instant, Ă cause des sinuositĂ©s nombreuses de la riviĂšre, est d'une pratique difficile par suite de la nature des bords. On met trois jours, en moyenne, de Saint-Sauveur Ă la baie de Veys. Le prix du transport est de 0f 04 par tonne et par kilomĂštre. La Douves n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. On Ă©value Ă 30,000* le mouvement annuel des transports , qui se com- posent en trĂšs-grande partie de tangue. Les gabares affectĂ©es Ă ce service jaugent de 12 Ă 18'. DRONNE. Une ordonnance en date du 12 octobre 1828 avait fait concession, pour quatre-vingt-dix-neuf ans, aux sieurs VĂ©zin et Deranne, de la partie de la Dronne comprise entre la Roche-Chalais et son embouchure dans Plsle, Ă charge par eux de rendre celte partie navigable et d'effectuer .les trans- ports, avec assurance contre les avaries provenant du fait de leur entre- prise. Entre Goutras et la FourchĂ©e, oĂč est situĂ© le confluent des deux ri- viĂšres, la Dronne Ă©tait accessible aux bateaux sur une longueur de 1,500âą. Les travaux Ă faire n'Ă©taient donc relatifs qu'Ă la partie su- pĂ©rieure en amont de Goutras, sur une Ă©tendue d'environ 27,500in. Ils consistaient dans l'Ă©tablissement de plans inclinĂ©s sur lesquels on devait DROPT. 197 remorquer les bateaux pour franchir les moulins qui barrent le cours de la riviĂšre. Ces mĂ©canismes devaient ĂȘtre Ă©tablis dans des dĂ©rivations, dont quelques-unes Ă©taient ouvertes, lorsque bientĂŽt les concessionnaires se rĂ©- solurent Ă abandonner l'opĂ©ration. Leur dĂ©chĂ©ance fui prononcĂ©e par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 18 mai 1840, et confirmĂ©e par dĂ©cision ministĂ©- rielle du 27 juillet suivant. Dans la situation oĂč l'a trouvĂ©e l'Ătat, situation qui subsiste encore, la Dronne n'Ă©tait pas navigable au delĂ du passage de Saint-Aigulin, sur une longueur de 4,500âą. Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement de la Gironde. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©liage, atteint Ă peine 1"\ et encore rencontre-t-on des passages Ă guĂ©, en sorte que la navigation ne pourrait se Yaire que difficilement aussi ne consiste-t-elle guĂšre que dans la circulation de quelques batelets servant aux riverains. Elle ne doit donc figurer ici que pour mĂ©moire. Le chemin de fer de Paris Ă Bordeaux, qui longe la Dronne, de la Roche- Chalais Ă Coutras , ĂŽte aujourd'hui tout avenir Ă la navigation de cette ri- viĂšre. Cependant les habitants de Coutras demandent l'Ă©tablissement d'une Ă©cluse qui permettrait aux bateaux naviguant sur l'isle de franchir le barrage de cette ville, au pied duquel la marĂ©e se fait sentir. Ils joui- raient alors d'un port qui leur manque. La Dronne n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. DROPT. Le Dropt est actuellement navigable depuis Eymet jusqu'Ă son embou- chure dans la Garonne, prĂšs et au-dessous du village de Gironde ; il l'a toujours Ă©tĂ©, de son propre fond, entre cette embouchure et MorisĂšs ; mais au delĂ de ce point, la riviĂšre, quoique formant un canal naturel bien en- caissĂ© dans des berges de nature rĂ©sistante, et quoique offrant partout un mouillage convenable, n'Ă©tait pas accessible aux bateaux, en raison des chutes qu'ils avaient Ă franchir au passage des 20 usines situĂ©es sur cette partie supĂ©rieuie de son cours. Q^s 1719, les ducs de la Force et de Biron, qui possĂ©daient, dans la contrĂ©e, de vastes propriĂ©tĂ©s, avaient obtenu l'autorisation de rendre 198 DROPT. le Dropt navigable dans cette derniĂšre partie. Mais le Gouvernement, se ravisant presque aussitĂŽt, retira ce privilĂšge dĂšs l'annĂ©e suivante , et dĂ©clara qu'il prenait le soin d'exĂ©cuter lui-mĂȘme une entreprise qui tou- chait de si prĂšs Ă l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ra! ; il fit faire, en effet, mais en 1764 seu- lement, des reconnaissances et commencer des projets. En 1793, il fut dĂ©cidĂ© que des Ă©cluses seraient construites entre Eymet et la Garonne ; des Ă©tudes furent mĂȘme ordonnĂ©es pour la canalisation de la riviĂšre jusqu'Ă CastillonnĂšs et VillerĂ©al. Par les soins du reprĂ©sentant Lakanal, les travaux furent commencĂ©s ; plusieurs Ă©cluses furent fondĂ©es, on Ă©leva les bajoyers de quelques-unes, on approvisionna des matĂ©riaux; mais bientĂŽt l'opĂ©ration fut abandonnĂ©e. Plus tard, et notamment en 1807, quelques essais de navigation eurent lieu, au moyen d'un transbordement par-dessus les chaussĂ©es des moulins pour passer d'un bief dans un autre ; ces essais n'amenĂšrent aucun rĂ©- sultat. Enfin, en 1820, les sieurs DurassiĂ© et Trocard , inventeurs brevetĂ©s d'un mĂ©canisme propre Ă enlever les bateaux et Ă leur faire franchir les barrages, proposĂšrent d'en faire l'application sur le Dropt, moyennant la concession de cette riviĂšre entre Eymet et son embouchure. Cette con- cession leur fut accordĂ©e par une ordonnance du 11 avril 1821, pour tout le temps que dureraient leurs machines. L'article 3 de cette ordonnance leur imposait d'ailleurs l'obligation de se procurer Ă leurs frais tous les bateaux dont ils auraient besoin, et d'exĂ©cuter les travaux de curage et d'approfondissement nĂ©cessaires pour l'Ă©tablissement de la navigation. L'entreprise fut rĂ©alisĂ©e. Mais le procĂ©dĂ© employĂ© occasionnait une dĂ©pense considĂ©rable de force pour soulever les embarcations, les sortir de l'eau, les enlever Ă 2âą ou 3m de hauteur, leur faire parcourir en cet Ă©tat 8 Ă 10n\ et enfin les replacer dans le bief infĂ©rieur. D'un autre cĂŽtĂ©, les machines, Ă©tablies sur bois, ne tardĂšrent pas Ă se dĂ©tĂ©riorer. Enfin, le fret se maintenait toujours Ă un prix trĂšs-Ă©levĂ© ; il fallait, pour conduire un ba- teau de 5* au maximum, le mĂȘme nombre d'hommes que pour un bateau de 25l. Ces causes et d'autres encore amenĂšrent la ruine de l'opĂ©ration. Les produits, qui, dans les* premiĂšres annĂ©es, s'Ă©taient Ă©levĂ©s Ă 22 ou 23,000f, Ă©taient tombĂ©s Ă un chiffre insignifiant. L'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires qu'avaient rĂ©unis les conces- sionnaires, dĂ©cida, le 11 juillet 1833, la vente du matĂ©riel et du droit de pĂ©age; plusieurs d'entre eux s'en rendirent acquĂ©reurs ; mais quel- ques annĂ©es plus lard la Compagnie nouvelle, reconnaissant l'impuissance du systĂšme adoptĂ©, demanda l'autorisation d'y substituer des Ă©cluses Ă sas pour permettre une navigation continue et l'emploi de bateaux de 25 5 30l pouvant naviguer dans la Garonne. DROPT. 109 Par une ordonnance du 10 septembre 1839, la Compagnie fut autorisĂ©e Ă Ă©tablir les 20 Ă©cluses qui devaient racheter la pente entre Eymet et le dernier barrage d'aval, Ă la Barthe, et Ă exĂ©cuter d'autres travaux indis- pensables, tels que l'Ă©largissement, l'approfondissement de la riviĂšre, l'Ă©ta- blissement de chemins et passerelles de halage, etc. Ces travaux Ă©taient Ă©valuĂ©s Ă l,250,000f, sur laquelle somme l'Ătat s'engageait Ă allouer une sub- vention de A00,000f payable dans l'espace de huit annĂ©es. Mais l'article 3 de l'ordonnance prĂ©citĂ©e disposait que la concession, qui, d'aprĂšs l'ordonnance de 1821, n'Ă©tait pas limitĂ©e, n'excĂ©derait pas quatre-vingt-dix-neuf ans; et de la combinaison des articles 1 et ik du cahier des charges, il rĂ©sulte que cette concession, relative seulement Ă la partie de la riviĂšre comprise entre Eymet et la Barthe, devrait prendre fin le 10 septembre 19/j3. D'aprĂšs l'article lk, en effet, la jouissance date de l'expiration d'un dĂ©lai de cinq ans accordĂ© par l'article 1er pour l'achĂšvement des travaux, Ă partir du jour de l'Ă©mission de !a derniĂšre ordonnance. Mais aujourd'hui encore, ces travaux, bien que la riviĂšre ait Ă©fcĂ© livrĂ©e Ă la navigation depuis la fin de 18Z6, ne sont pas dans l'Ă©tat de rĂ©ception exigĂ© par le cahier des charges; et la situation est telle, que le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la Gironde, frappĂ© des inconvĂ©nients qui en rĂ©sultent pour une localitĂ© dont les richesses agricoles mĂ©ritent toute sa sollicitude, a rĂ©clamĂ© avec instance le rachat de la concession. Cette question est en voie d'examen. Le dĂ©veloppement de la partie navigable du cours du Dropt est, savoir Dans le dĂ©partement de la Dordognc, de 4,565" 1 â Lot-et-Garonne 23,480 > 63,600- â la Gironde. 35,645 On compte d'Eymet Ă la Barthe 58,190m, formant la longueur de la partie concĂ©dĂ©e, et 5,500°' de la Barthe Ă la Garonne. Diverses statistiques assignent au cours du Dropt, en aval d'Eymet, un dĂ©veloppement de 88k, dont 84k de cette ville Ă la Barthe. Cette indi- cation a Ă©tĂ© Ă©videmment reproduite d'aprĂšs les chiffres de distances con- tenus dans un tableau relatif au tarif qui Ă©tait annexĂ© Ă l'ordonnance prĂ©- citĂ©e du 11 avril 1821 ; mais elle est complĂštement erronĂ©e, et celle qui prĂ©cĂšde rĂ©sulte de renseignements rĂ©cents qui doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme exacts. Voy. p. 201. La pente de 27°» 30, qui existe entre Eymet et la Barthe, est rachetĂ©e par 20 Ă©cluses de /»m 80 de largeur et 22"- 10 de longueur entre la saillie des buses. Il existe, en outre, une derniĂšre Ă©cluse, de mĂȘmes dimensions, Ă Casseuil, prĂšs de l'embouchure du Dropt. Cet ouvrage fait partie des tra- vaux rĂ©cemment exĂ©cutĂ©s aux frais de l'Ătat. La hauteur minimum des ponts au-dessus de l'Ă©tiage est de 3m. Le tirant normal, Ă©galement Ă l'Ă©tiage, est de lm. 200 DROPT. La charge moyenne des bateaux est de 15l, et la charge maximum de 25'. Le halage se fait par des hommes et par des chevaux. Les transports s'effectuent avec lenteur. Les commissionnaires attendent quelquefois pendant trois semaines, un mois, des bateaux Ă Eymet, pour expĂ©dier des vins qui sont exposĂ©s, sur le port, Ă la fraude et aux intempĂ©ries. Aussi les expĂ©diteurs prĂ©fĂšrent-ils faire passer par Marmande et Bergerac les marchandises Ă destination de Bordeaux, ce qui occasionne une augmen- tation de prĂšs du double du prix actuel du fret qui, par la voie directe, est de 8f pour Bordeaux, le droit de pĂ©age entrant dans ce prix pour 2f 40. D'un autre cĂŽtĂ©, la navigation du Dropt est interrompue l'Ă©tĂ© dans la parjie concĂ©dĂ©e, oĂč les derniers biefs nĂ©cessitent d'ailleurs annuellement des dragages pour faire enlever les ensablements. La partie infĂ©rieure de la Barthe Ă la Garonne est toujours navigable ; mais les eaux du fleuve, en s'introduisant dans le Dropt, pendant les crues, crĂ©ent, Ă la derniĂšre Ă©cluse, un courant qui empĂȘche les bateaux de sortir. Ce n'est donc pas sans raisons sĂ©rieuses que les localitĂ©s RĂ©clament l'adoption de mesures propres Ă assurer leurs Ă©changes et l'Ă©coulement de leurs produits. Le tarif, dont la jouissance avait Ă©tĂ© concĂ©dĂ©e aux sieurs DurassiĂ© et Trocard par l'ordonnance du 11 avril 1821, portait Ă lf par 50k de mar- chandises, soit Ă 20r par tonne, le taux du pĂ©age d'Eymet Ă la Garonne. L'art. 14 du cahier des charges annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 septembre 1839 qui rĂ©git la concession actuelle, a rĂ©duit uniformĂ©ment Ă 0f 60, par distance de 5k et par tonne de chargement rĂ©el , le droit Ă percevoir. Il n'est perçu que moitiĂ© de ce droit pour les bateaux uniquement chargĂ©s d'engrais, de pierres, briques, tuiles, chaux, plĂątre et bois de chauffage. Les bateaux vides sont imposĂ©s Ă lf par distance. Le mĂȘme article dispose que le tarif pourra ĂȘtre revisĂ© aprĂšs trente ans, et, ensuite, aprĂšs chaque pĂ©riode de quinze ans, et rĂ©duit dans la pro- portion de l'excĂ©dant des recettes sur les dĂ©penses. Mais les exploitants n'ont pas attendu longtemps pour se convaincre qu'une taxe de 7f par tonne Ă©tait un des principaux obstacles au dĂ©veloppement de la naviga- tion, et, Ă partir du 1" juillet 1851, ils ont, d'eux-mĂȘmes, opĂ©rĂ© les rĂ©- formes nĂ©cessaires. Le coefficient, qui Ă©tait primitivement de 0f 12 par kilomĂštre, se trouve rĂ©duit aujourd'hui Ă environ 0e 09 pour les petites distances; il va en dĂ©croissant, et n'est plus que de 0f 065, Ă peu prĂšs vers Duras, c'est-Ă -dire au milieu du parcours. Enfin , pour le trajet entier, il est de 2f 40, c'est-Ă -dire qu'il n'excĂšde guĂšre 0f 04 par kilomĂštre. Le tableau suivant indique les longueurs exactes de chacun des biefs de la partie concĂ©dĂ©e du Dropt, longueurs suivant lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir proportionnellement au trajet parcouru DROPT. 201 DĂSIGNATION DES BIEFS. Pont d'Eymet Ecluse d'Agnac. ...... â de la RĂ©gie â de Sjuvetat â de Fnrgue» â d'Alienians, â du moulin du Dropt. â de Pomperat.. . â de Cocussolle. . . â de Baric â de Monsieur. . . . . L ONGl'El KS 3,140- 3,650 1 ,900 4 200 2 800 4,950 1,500 4,500 1,200 3,110- 5,790 7,690 0,140 17,110 âą2330 28,090 29,290 DĂSIGNATION DES HltFS. Ecluse de Galeau. . . â de Hontpoi»son â de Saint-Bati. â de l'Ătournenu. â de Roquebrune. â de Neuflbnf . . â de Metterrieu. . â detouben». . â de Bagas . . â de la Bartlie. . LONGUEURS r* r irif fri LIS'. llt> 3,950- 33,240- 4,850 38,090 8,250 3*0 8,850 47,440 2,150 49,500 2,100 3,050 53,740 2,700 56,440 1,750 58,100 Depuis la concession derniĂšre, la Compagnie a successivement exploitĂ© les diverses parties du Dropt oĂč elle pouvait assurer le passage. Elle avait organisĂ© un matĂ©riel avec marins Ă gages, trĂšs-peu intĂ©ressĂ©s, con- sĂ©quemraent, Ă donner au service l'ordre et la rĂ©gularitĂ© nĂ©cessaires ; et, d'un autre cĂŽlĂ©, elle n'exerçait pas suffisamment de surveillance sur ce service. L'entreprise a donc Ă©tĂ© bientĂŽt frappĂ©e de discrĂ©dit les action- naires n'ont obtenu aucun dividende. Dans cette situation, la Compagnie a pris le parti d'affermer la navigation, en laissant Ă la charge du fermier le salaire des Ă©clusiers et l'entretien des ouvrages. Si les renseignements donnĂ©s sont exacts, le prix de la ferme ne dĂ©passerait pas 400f. La partie infĂ©rieure du Dropt, dont l'entretien est Ă la charge de l'Ătat, reste exempte et franche de droits. Quant aux transports, on manque de renseignements exacts sur ceux qui s'effectuent, de port Ă port, dans la partie concĂ©dĂ©e. Quant Ă ceux qui sortent de l'Ă©cluse de la Barthe pour entrer en Garonne, ou qui de la Ga- ronne remontent dans le Dropt supĂ©rieur, voici le rĂ©sultat approximatif du tonnage pour les annĂ©es 1850 et 1852, pendant lesquelles la constatation en a Ă©tĂ© faite Ă l'Ă©cluse de Casseuil H~ ĂźSTI^lHâą ĂĂTH Les marchandises en descente se composent de bois de construction et chauffage, de vins, eaux-de-vie, blĂ©s et farines ; les marchandises en re- monte se composent de denrĂ©es coloniales, sels, merrains, pierres, tuiles, fer, charbon de terre, etc. En ce qui concerne la partie infĂ©rieure non concĂ©dĂ©e, les fabriques de tuiles, carreaux, briques, situĂ©es dans les environs, donnent une activitĂ© toute particuliĂšre Ă la circulation, qui est Ă©valuĂ©e par MM. les ingĂ©nieurs Ă plus de 22,000'. CANAL DE DUNKERQUE A FURNES. CANAL DE DUNKERQUE A FURNES. Ce canal fait partie de la communication ouverte presque latĂ©ralement au rivage maritime, entre les ports de Dunkerque, de Nieuport et d'Os- tende, et que l'on dĂ©signe en Belgique sous la dĂ©nomination gĂ©nĂ©rale de canal de Plasschendaele, du nom d'un lieu oĂč il se termine sur la ligne navigable de Gand Ă Ostende. Toutefois on applique le plus ordinairement cette dĂ©nomination Ă la partie comprise entre cette ligne et Nieuport, et l'on donne Ă l'autre partie le nom de canal de Nieuport Ă Dunkerque. Cette derniĂšre partie se raccorde, prĂšs et au-dessous de l'Ă©cluse du Pont- Rouge, avec le canal de Bergues Ă Dunkerque. Suivant les auteurs français qui ont Ă©crit l'histoire de notre navigation intĂ©rieure, ce canal n'aurait Ă©tĂ© ouvert qu'en 1635, 1639 ou 1640 ; mais il rĂ©sulte des dĂ©couvertes faites par De Rive, dans les archives de l'Ătat Ă Bruxelles, que Philippe IV, roi d'Espagne, statuant, par un arrĂȘtĂ© du 13 aoĂ»t 1638, sur la demande que lui avaient prĂ©sentĂ©e, trois ans aupara- vant, les villes de Dunkerque, Fumes et Bruges, leur aurait accordĂ© l'au- torisation de rouvrir et approfondir les canaux qui les rĂ©unissaient dĂ©jĂ ; d'un autre cĂŽtĂ©, ces canaux figuraient Ă©galement, comme exĂ©cutĂ©s, sur le plan du gĂ©ographe Vanlangren voy. Canal de Calais , plan qui porte la date de 1624. La communication navigable de Bruges Ă Dunkerque y est dĂ©signĂ©e sous le nom de canal de Bruges, et dans un autre plan, de 1639, elle est dĂ©signĂ©e sous celui de Ferdinanda. L'exĂ©cution des prĂ©liminaires de paix imposĂ©s en 1711 Ă la France et ratiûés par le traitĂ© d'Utrecht, le 11 avril 1713, priva Dunkerque de toute communication par eau avec la Belgique, par la construction, prĂšs de Zuyd- coole, d'une digue en pierre qui interceptait la navigation du canal de Farnes. En 1720, le 12 dĂ©cembre, une marĂ©e extraordinaire vint rompre cette digue, qui fut enOn dĂ©molie peu de temps aprĂšs le traitĂ© de Campo-Formio, du 17 octobre 1797, en vertu duquel la Belgique Ă©tait cĂ©dĂ©e Ă la France; mais, dit De Rive, l'envasement du canal, qu'on avait nĂ©gligĂ© de curer dans toutes ses parties depuis un grand nombre d'annĂ©es, rendait sa navigation difficile, lente et coĂ»teuse, et forçait les bateaux Ă allĂ©ger la plus grande partie de leur cargaison, lorsque, vers 1804, le gouvernement impĂ©rial rĂ©- solut d'amĂ©liorer la ligne de navigation qui existait entre Anvers et Dun- kerque, pour correspondre facilement, par ces deux villes, de la mer Ă la CANAL DE DUNKERQUE A FURNES. 203 mer. Des travaux considĂ©rables furent Ă cet effet entrepris sur toute cette ligne, et l'approfondissement du canal de Dunkerque Ă Fumes, commencĂ© vers l'an XII 1806 par les prisonniers espagnols, se trouva terminĂ© en 1808. » Ces travaux, exĂ©cutĂ©s Ă frais communs par l'Ătat et l'administra- tion des Watteringues, comprenaient en outre la construction, dans le port de Dunkerque, d'un sas octogonal donnant passage, vers la mer, aux eaux de navigation et aux eaux du pays. De nouvelles amĂ©liorations, et notamment la construction d'une Ă©cluse Ă Zuydcoote, ont motivĂ©, en 1828, la concession de la partie française, sur laquelle devaient s'exĂ©cuter les ouvrages, dont la dĂ©pense Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 122,000r. Cette concession, autorisĂ©e par ordonnance du 13 mars de cette mĂȘme annĂ©e, a Ă©tĂ© accordĂ©e au* sieur LardĂ©, pour une durĂ©e de soixante- huit ans, par suite d'une adjudication qui fut approuvĂ©e par une seconde ordonnance du 6. aoĂ»t suivant. La prise de possession a eu lieu, de la part du concessionnaire, le 1er janvier 1831, jour oĂč le canal a Ă©tĂ© dĂ©finitive- ment livrĂ© II la navigation, en sorte qu'aux termes du cahier des charges la concession expirera le 1er janvier 1899. La partie concĂ©dĂ©e du canal de Dunkerque Ă Fumes se termine, dans l'intĂ©rieur mĂȘme et prĂšs des fortifications de Dunkerque, Ă l'Ă©cluse dite Octogonale que traverse le canal des MoĂ«res, Ă©galement appelĂ© canal de la Cunette. C'est Ă ce point que s'arrĂȘte, pour le concessionnaire, l'exercice des droits que lui confĂšre son cahier des charges. La partie comprise en- tre l'Ă©cluse Octogonale et le canal de Bergues est administrĂ©e par l'Ătat et forme une des dĂ©pendances du port ; on la dĂ©signe ordinairement sous le nom de canal de Ceinture ou de Jonction. Le canal de la Cunette ne sert pas Ă la navigation intĂ©rieure, il porte seulement, de temps Ă autre, des bateaux destinĂ©s aux travaux, soit des ponts et chaussĂ©es, soit du gĂ©nie militaire. Mais il est spĂ©cialement affectĂ© Ă l'usage du dessĂšchement des MoĂ«res et de la k° section des Watterin- gues, et de rĂ©servoir ou retenue d'eau pour les chasses que Ton opĂšre par l'Ă©cluse de la Cunette, Ă l'issue du canal dans le chenal du port. En Belgique, le canal de Dunkerque Ă Fumes n'a reçu, depuis la sĂ©para- tion des deux pays, aucune amĂ©lioration sensible, et la navigation y de- vient de jour en jour plus difficile, par suite de l'envasement de la cuvette. Les travaux Ă faire pour remĂ©dier Ă cet Ă©tat de choses sont compris dans un projet gĂ©nĂ©ral Ă©valuĂ© Ă 1,500,000' et dont l'objet principal est de maĂź- triser, dans le double intĂ©rĂȘt de l'agriculture et de la navigation, les eaux de l'Yser, qui passe Ă Nieuport et se rĂ©pand en partie dans les canaux du littoral de la Flandre occidentale. Le conseil provincial et l'ambassadeur de France ont fait rĂ©cemment de nouvelles dĂ©marches prĂšs du gouvernement belge dans le but d'obtenir, sur le budget de l'Ătat, des allocations suffi- 204 CANAL DE DUNKERQUE A FURNES. santĂ©s pour assurer l'exĂ©cution, en quelques annĂ©es, de la partie de ce projet relative Ă l'approfondissement des canaux situĂ©s entre Nieuport, Dunkerque et Bergues. On a lieu d'espĂ©rer que ce travail indispensable sera bientĂŽt entrepris. Le dĂ©veloppement total de la ligne navigable de Dunkerque Ă Ostende et Gand, Ă partir de son point de jonction avec le canal de Bergues, prĂšs de l'Ă©cluse du Pont-Rouge, est, savoir De Dunkerque Ă Furnes, de 22,455* De Furnes Ă Nieuport 10,580 De Nieuport Ă Plasscbendaele 20,965 Total 54,00CondĂ© et la Scarpe, et en Belgique, le canal d'Antoing, celui de l'Espierres, la Lys, le canal de Gand Ă Ostende, celui de Gand Ă Teraeuse, laDendre, la Durme et le Rupel. De Cambrai Ă Gand, lanavigalion est fluviale; de Gand Ă Anvers, elle est en mĂȘme temps fluviale et maritime, bien que cependant les bateaux plats cessent gĂ©nĂ©ralement de naviguer au-dessous de Termonde ; mais Ă partir d'Anvers la navigation est exclusivement maritime. L'Escaut ne fut. longtemps navigable qu'Ă partir de Valenciennes, et la plus grande charge que pouvaient porter les bateaux, de cette ville Ă CondĂ©, n'excĂ©dait pas 150 milliers. Depuis CondĂ©, sur ce qu'on appelait alors le grand Escaut, cette charge pouvait ĂȘtre doublĂ©e ; encore les ba- teaux devaient4ls s'arrĂȘter Ă Tournay, oĂč une forte chuie interceptait leur passage. Cet obstacle ayant Ă©tĂ© levĂ© par la construction d'une Ă©cluse, aux frais de la gĂ©nĂ©ralitĂ©, la navigation putafatlve Ăcluse Notre-Dame, Ă du canal de Saint-Quentin 5 0 1 *l Ăcluse de Seltoi m i 1 V 2 4 4 41 4ĂŽ â de TUun-l'ĂvĂȘquf . . 4 K 4 2 M CondĂ« ,eanal de Mons . . . S 48 Ltrun faim! de la SensĂ©e . i It Pont de Snrtiau* 2 Ăcluse du pont Malin. . . . a 15 i i i 16 â l llergnl* s . ... i ikluse de Nruville 4 '21 S» Tort de l'Oiiche cl de DouHiy 4 21 Mortagne [embou hure de la â H » n » » » a M 1,898 1,898 MatĂ©iiaux de construction. . . . u 7,499 7,499 n 14,154 14,154! Terres et engrais 3,755 » 3,755 » Marchandises i 1" classe. . . ' s » 614 10,557 11,171 diverses de. . 2e â . . . . » 2,574 M 2,574 644,795 37,339 682,134 722,798 54,740 1777,538; 218 ESCAUT. D'un autre cĂŽtĂ©, les relevĂ©s faits sur les registres tenus par le conces- sionnaire des Ă©cluses de Fresnes et d'iwny ont permis de constater cer- tains faits qui ne sont pas sans intĂ©rĂȘt au point de vue de la direction que suivent les transports et notamment les charbons dont on a eu soin de dĂ©- signer les provenances. Voici quel a Ă©tĂ©, en 1853, le tonnage rĂ©el des bateaux qui ont franchi chacune de ces Ă©cluses l'une, celle de Fresnes, situĂ©e prĂšs de Mons ; l'autre, celle d'iwuy, situĂ©e au-dessus de l'embou- chure du canal de la SensĂ©e, que suivent les produits des exploitations du bassin de Valenciennes, dirigĂ©s vers Douai, Lille, etc. ĂCLUSB DB FRESNES. Ă©cuse p'iwuĂŻ. MNOXTE. tlU84".EXTE. BUHKCTt. [ de Vieux-CoudĂ© . . . Charbons ^ Valenciennes. . * de Couirieres. . . . BlĂ©s, farines, seigle, avoine. . . . Bois, briques, sable, cliaus , matO- loilTI! S. » 5,115 7,710 » » ii 3,582 3,908 3,847 SI, 518 tonnes. 530,423 7,812 » H \ n » 12,372 11,870 n 16,521 27,972 tonnes. i M H » M âąJ >t n w 33,448 20,490 152,368 tfltUKft 471,714 137,400 S»7,380 j 91,260 417 âąâą » 834 24,297 03,044 45,461 606,979 200,306 916,355 652,140 1,122,661 On trouve Ă l'article concernant le canal de Mons Ă CondĂ© l'indication des quantitĂ©s de charbon belge importĂ©es en France, tint par ce canal que par le chemin de fer. ESCAUT BELGE. La navigation fluviale de l'Escaut, en amont de Gand, a Ă©tĂ© facilitĂ©e par des travaux de curage exĂ©cutĂ©s en 1830, aux frais de l'Ătat et des pro- vinces du Hainant et de la Flandre occidentale. 11 n'existait alors que 5 Ă©cluses dont une seule Ă sas, celle delĂ PĂȘcherie, Ă Gand. Les projets prĂ©- sentĂ©s aux Chambres, en 1839, comportaient, indĂ©pendammentde diverses autres nmĂ©lioraiions, l'exĂ©cution de 5 nouvelles Ă©cluses de barrage. Deux seulement ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es jusqu'ici; ce sont celles d'HĂ©rinnes et U'Autrive, construites en 1841 et 18/12, sur fa partie de l'Escaut comprise dans le Hainaut et la Flandre occidentale, en amont de l'Espierre, et qui inlĂ©ressc le plus spĂ©cialement la navigation internationale. ESCALT. 210 C'est pur le canal de l'Espierne que doit s'opĂ©rer la jonction! de la DĂ©nie Ă l'Escaut, dont les travaux sont interrompus enlre la frontiĂšre de France et Roubaix. Voy. Canal de Roubaix. Les transports belges qui franchissent la frontiĂšre, Ă Mortagne, provien- nent, presque exclusivement, des environs de Tournay ; ce sont des pier- res et chaux qui s'expĂ©dient vers le dĂ©partement du Nord, comme il en fut expĂ©diĂ© en si grandes masses pour les fortifications de Paris. Quant au canal destinĂ© Ă remplacer la partie de l'Escaut qui traverse le territoire français, le canal d'Antoing, cette communication se trouvant, au point de vue des importations en France , former une dĂ©pendance du canal de Mons Ă CondĂ© , il en sera question Ă Farticle qui concerne ce der- nier canal. Le dĂ©veloppement de l'Escaut , depuis la frontiĂšre de France jusqu'Ă la frontiĂšre de Hollande, est, d'aprĂšs des renseignements rĂ©cents Ă©manĂ©s de l'administration des travaux publics de Belgique, savoir Dans la province du Hainaut.. . 44,294" \ â celle de la Flandre orientale, y compris 12*. environ, 540,132"' servant de limite commune aux deux provinces 195,838 Le dĂ©veloppement total de 240,132,1 se rĂ©partit ainsi, suivant les prin- cipaux points De la frontiĂšre de France Ă l'Ă©cluse d'Antoing. ..... 0,810 , De l'Ă©cluse d'Antoing Ă la grande Ă©cluse de Tournay. . . 5,375 1 Do cette derniĂšre Ă celle de Mer. .âą . . 2*029 / De l'Ă©cluse de Mer au barrage Ă©clusĂ© de l'Espierre. . . . 19,405 Du barrage de l'Espierre Ă celui d'Autrive limite in- fĂ©rieure du Hainaut et de la Flandre oriental*. . . . 7,675 ^ Du barrage d'Autrive Ă celui d'Audenarde 28,441 J Du barrage d'Audenarde Ă l'Ă©cluse de la PĂȘcherie, a Gand. 49,897 / De Gand Ă Termondc 49,300 \ De Termonde Ă Anvers, Ă l'embarcadĂšre du bateau Ă va- f pewrde l'Ătat, devant le quai do cette ville 43,000 >i 17,500 De ce dernier point Ă la f routiĂšre de Hollande, au-des- V sous de Sautvliet 25,000 Longueur totale de la partie comprise sur le territoire belge. . 240,132 De la frontiĂšre hollandaise Ă l'origine des bouches de l'Escaut, an fort Bath, on compte approximativement. ......... w,000 So t, pour dĂ©veloppement total du cours navigable de l'Escaut belge. 270,132" Entre la frontiĂšre de France et Gand, on compte 5 barrages Ă©clusĂ©s et 2 barrages Ă poutrelles, rachetant ensemble une pente de 1 lm 20. Les pre- miers sont situĂ©s dans la province du Hainaut ; ils offrent 5n' 20 Ă G'" 65 de passage ; les seconds sont situĂ©s dans la Flandre occidentale et ils laissent un passage de 5m 75 n 6*" 10. Le tirant d'eau est ordinairement de 2n\ Le maximum d'enfoncement 220 ESCAUT. autorisĂ© est de im80, du 1er juin au 30 octobre, et de 2âą 10 le reste de l'annĂ©e. L'Escaut est imposĂ©, en Belgique comme en France, au droit de navi- gation , mais jusqu'Ă Gand seulement; en aval de celte ville, la navigation est libre et franche de tout droit. Le gouvernement belge ayant repris, le 1" janvier 18/jO, en vertu d'une loi du 31 dĂ©cembre 1838, possession de l'administration de l'Escaut, qui Ă©tait auparavant laissĂ©e aux soins des provinces qu'il traverse, la percep- tion s'opĂšre au profit de l'Ătat. Elle a lieu, d'aprĂšs des tarifs diffĂ©rents, dans le Hainaut et dans les Flandres. Hakuut. â Les droits se perçoivent, dans cette province, aux bu- reaux situĂ©s Ă l'Ă©cluse d'Antoing, Ă lu grille du pont des Trous, Ă Tournay, et Ă HĂ©rinnes. Le tarif des droits Ă payer aux bureaux d'Antoing et de Tournay a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© par un rĂšglement arrĂȘtĂ© par les Ă©tals dt'pulĂ©s do la province, , le 13 avril 1822, et sanctionnĂ© par le roi le 16 aoĂ»t suivant. Ce rĂšglement porte 1° Que les droits de navigation seront perçus, Ă chacun de ces bureaux, sans avoir Ă©gard au point de dĂ©part des bateaux qui arrivent, ni Ă celui du dĂ©chargement de ceux qui parlent ; 2° Que les bateaux chargĂ©s de chaux, soit en remonte, soit en descente, sont exempts du droit au bureau d'Antoing ; 3° Que les bateaux sont divisĂ©s en neuf classes comprenant, savoir La lre les bateaux de 2001 et au-dessus payant pour 212' 1/2 l a 2 â 175 Ă 200 â 187 f/2 La 3 â 150 Ă 175 â 162 1/2 La 4e â 125 Ă 150 â 7 t/2 La 5e â 100 Ă 125 â 112 1/2 La 6 â 75 Ă 100 â 87 1/2 L \ 7?? ĂSCAtrr. applicable Ă toutes les voies navigable*, administrĂ©es par l'Ătal, devaient expirer le 31 dĂ©cembre 18 ĂrS ; tls ont tĂ© renouvelĂ©s .par ne loi du 30 dĂ©- cembre de la mĂȘme annĂ©e, puis par une autre loi du 31 dĂ©cembre 1851, en vertu de laquelle un arrĂȘtĂ© royal du mĂȘme jour a prorogĂ© jusqu'au 31 dĂ©cembre 1856, inclusivement, les rĂ©ductions de pĂ©age jusque-lĂ pro- noncĂ©es. Ces rĂ©ductions sont 1° De 75 0/0 sur les charbons belge* exportĂ©s en Hollande ou par mer ; 2° De 50 0/0 sur les produits du sol et de l'industrie du pays qui. sont exportĂ©s, savoir Fontes de fer eu gueuses ; fer en barres, en massiaux, verges ou caril- lons, rails, coussinets, et gĂ©nĂ©ralement tous les gros ouvrages en fer forgĂ© ou laminĂ©, et en fonte; pierres, marbres, chaux et ardoises. â Verreries ou cristalleries de toute espĂšce, faĂŻences et porcelaines, et gĂ©nĂ©ralement toutes les espĂšces d'ouvrages en terre. â Papiers de toute espĂšce. â Machines et mĂ©caniques de toute espĂšce. â Zinc, cuivre et plomb, bruts, ouvrĂ©s ou laminĂ©s. â Sel et sucre raffinĂ©s. â Produits chimiques de toute espĂšce. â Cuirs tannĂ©s et ouvrĂ©s. â Farines. â Tabacs. â Boissons distillĂ©es et biĂšres en cercles ou en bouteilles. â Huiles de graines olĂ©agineuses , en cercles ou en futailles. â Argiles rĂ©fractaires. â TerresĂ pipe, Ă faĂŻence, Ă porcelaine et Ă potier, et gĂ©nĂ©ralement toutes les terres plastiques. 3" De 50 0/0 sur les matiĂšres exotiques ci-aprĂšs Laines en masse. â Cotons en laine. â Bois de teinture en bĂ»ches. â Teintures de toute espĂšce non prĂ©parĂ©es. âąâ Tabac en feuilles. â Sucre brut de canne. â Chanvre. â Potasse et vĂ©dasse. â Sel brut. â Cuirs et peaux non apprĂȘtĂ©s. â Minerais de toute espĂšce. U° De 75 0/0 sur les miserais de cuivre importĂ©s dans Je pays. D'un autre cĂŽtĂ©, une loi, en date du 25 mai 1850, a affranchi de toute taxe, sur les voies navigables exploitĂ©es par l'Ătat, les engrais, fumiers, cendres pour l'agriculture et autres matiĂšres fertilisantes. IndĂ©pendamment des droits de navigation ci - dessus indiquĂ©s, 11 est perçu dans la traversĂ©e de la ville de Tournay, au profit de cette ville, deux taxes diffĂ©rentes. La premiĂšre a Ă©tĂ© concĂ©dĂ©e provisoirement, par arrĂȘtĂ© royal du ik aoĂ»t 1825, prorogĂ©, en dernier lieu, par arrĂȘtĂ© du 1*8 dĂ©cembre 1851, jusqu'Ă dĂ©cision contraire, Ă titre d'indemnitĂ© des dĂ©penses faites par la viHe pour l'Ă©tablissement et la rĂ©paration de k ponts tournants. Cette taxe est de 60 cents 1* 27 sur chaque bateau et pour la traversĂ©e de la ville. La seconde a Ă©tĂ© concĂ©dĂ©e Ă perpĂ©tuitĂ©, par un arrĂȘtĂ© royal du 27 juin CANAL DES tĂ«TAWĂS. 1833, pour frais d'entretien et de manĆuvre desdils ponts. Cette taxe est de 8 cents 0f 17 par chaque bateau et pont, soit 0f 68 pour 'la traversĂ©e de la ville. Voici les chiffres des produits du droit de navigation depuis dix ans, ainsi que, pour quelques-unes des mĂȘmes annĂ©es, le tonnage des bateaux Ă charge qui ont circulĂ© sur l'Escaut belge dans les provinces qu'il traverse o,.\ PRODUITS. TONNAGE POSSIBLE. Ll MIXAI-T. DANS I I t-LAMJRE OCCIlMtNTALK. â â V DANS ti FLANDBK OniiNTALF. tonne». tanne*. 65,884' 84 1,148,235 029,490 500,985 82,983 05 l,44t,T70 1,088,315 598,891 âą 1846 69,749 26 1,193,006 935,812 526,665 1847 07 1,439,700 1,022,203 588,362 73,524 52 1,250,285 930,693 530,78 ; 74,498 88 1,295,585 909,839 528,195 1850 76,353 93 1,314,707 968,514 541 ,004 121,133 81 » n 1 09,079 24 » 1853 74,429 25 » M Les Ă©cluses construites sur la partie de l'Escaut comprise dans la tra- versĂ©e de la Flandre occidentale ayant Ă©tĂ© affermĂ©es jusqu'en 1843, l'ad- ministration des domaines, qui opĂšre en Belgique la perception du droit de navigation, n'a pu donner les renseignements antĂ©rieurs Ă cette Ă©poque. Le barrage d'Aulrive, dans la Flandre orientale, a Ă©tĂ© construit en 1841 et 1842, et lajperception du droit n'a commencĂ© que le 1er mai 1843. La diminution notable que l'on remarque dans le chiffre des produits de 1852 rĂ©sulte de l'application de l'arrĂȘtĂ© prĂ©citĂ© du 13 mars de cette mĂȘme annĂ©e, qui a rĂ©duit de 50 0/0 les tarifs de l'Escaut, par applica- tion de la loi du 20 dĂ©cembre de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. CANAL DES ĂTANGS. On comprend aujourd'hui sous la dĂ©nomination de canal des Ătangs les parties ancienne et nouvelle de la communication de la Garonne au 224 CANAL DES KTANGS. RhĂŽne, qui se trouvent comprises entreTĂ©tang de Thau et l'extrĂ©mitĂ© ac- âą tuelle du canal de la Radelle. Originairement, la navigation se faisait par les Ă©tangs qui bordent le lit- toral. Des actes, qui remontent aux rois d'Aragon, tĂ©moignent de tout l'intĂ©rĂȘt que le commerce du Languedoc, de Montpellier notamment, atta- chait Ă cette navigation. Mais, peu Ă peu, malgrĂ© les efforts de la province pour maintenir les Ă©tangs dans>une situation convenable, ces Ă©tangs s'Ă©- taient ensablĂ©s par suite des dĂ©pĂŽts qu'y entraĂźnaient les cours d'eau qu'ils reçoivent, et par suite de l'Ă©tablissement de nombreuses pĂȘcheries; et alors que s'achevait le canal du Midi, on reconnaissait l'absolue nĂ©ces- sitĂ© de rejeter dans un lit artificiel la navigation des Ă©tangs de Fronti- gnan, de Palavas, de Villeneuve et Maguelonne et de PĂ©rols. Ce lit futcréé a travers ces Ă©tangs eux-mĂȘmes, et on le fĂźt dĂ©boucher dans celui de Mau- guio. La dĂ©pense de ce canal, qui forme le canal des Ătangs, proprement dit, dont les travaux furent terminĂ©s en 1725, fut supportĂ©e par les Ă©tats de Languedoc. Depuis cette Ă©poque jusqu'Ă nos jours , la navigation , aprĂšs avoir em- pruntĂ© le canal, s'engageait dans l'Ă©tang de Mauguio, dont la traversĂ©e est de 10k, et, Ă l'extrĂ©mitĂ© orientale de cet Ă©tang, pĂ©nĂ©trait dans le canal de la Kadelle par une ancienne branche actuellement abandonnĂ©e. En 1812, le Gouvernement prescrivit la rĂ©daction des projets des ou- vrages Ă exĂ©cuter pour donner au canal des Ătangs la mĂȘme profondeur qu'au canal du Midi. Plusieurs des ouvrages projetĂ©s, et dont l'ensemble Ă©tait Ă©valuĂ© Ă 800,000f, avaient Ă©tĂ© entrepris, lorsque, par un traitĂ© passĂ© en exĂ©cution de la loi du 5 aoĂ»t 1821, traitĂ© approuvĂ© par ordonnance du 30 juin 1822, la Compagnie Usquin s'engagea 1° A ouvrir un canal latĂ©ral Ă l'Ă©tang de Mauguio, depuis le grau de PĂ©rols jusqu'au canalet du Grec, qui unit cet Ă©tang Ă celui du Repausset. La dĂ©pense Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 800,000' ; elleĂ©tait rendue nĂ©cessaire par l'en- vasement de l'Ă©tang de Mauguio, qui, de jour en jour, prĂ©sentait de nou- veaux obstacles Ă la navigation ; 2° A rĂ©unir le nouveau canal Ă celui de Lsnel, par un embranchement partant du canal de la Radelle, et qui, avec le redressement du Vidourle, Ă©tait estimĂ© 250,000'. Cet embranchement comprenait une dĂ©viation du canal de la Radelle Ă exĂ©cuter aux frais de la Compagnie du canal de Beau- caire dont il dĂ©pend; 3° A curer et Ă restaurer les canaux qui se dirigent de l'Ă©tang de Mau- guio sur celui de Thau et sur le port de Cette, travaux Ă©valuĂ©s Ă 700,000* ; k* A entretenir, indĂ©pendamment de ces canaux, la robine de Vie, le grau du Lez ou de Palavas, le grau de PĂ©rols et le Canalet. En compensation des dĂ©penses Ă . faire, lesquelles Ă©taient estimĂ©es ne CANAL DES ĂTANGS. 225 pas devoir dĂ©passer 1,800,000', le Gouvernement concĂ©dait Ă la Compa- gnie, pour une durĂ©e de vingt-neuf ans et neuf mois, la jouissance de ces cmaux, avec droits de pĂ©age, seulement sur ceux de Cette, de la Pey- rade, des Ătangs, sur le canal latĂ©ral Ă l'Ă©tang de Mauguio, et sur l'em- branchement a ouvrir entre le canal de la Radelle rectifiĂ© et le canal de Lune. L'ensemble des canaux concĂ©dĂ©s, abstraction faite du grau de PĂ©rols et du Canalet, prĂ©sentait un dĂ©veloppement total de 51,326âą, dont 5,160âą Ă charge d'entretien et sans pĂ©age. Bien que les travaux imposĂ©s Ă la Compagnie Usquin n'aient pas Ă©tĂ© complĂštement terminĂ©s avant 1835, la navigation fut ouverte, sur toute l'Ă©tendue de la ligne principale, le 20 juin 1826. Depuis ce moment, la navigation, dĂ©gagĂ©e des obstacles et des dangers que prĂ©sentait la traver- sĂ©e de l'Ă©tang de Mauguio, suit le nouveau canal ouvert latĂ©ralement Ă cet Ă©tang et pĂ©nĂštre dans le canal de la Radelle, comme dans celui de Lunel, par la dĂ©viation Ă©tablie entre le Canalet et le nouvel embranchement. Les dĂ©penses faites par la Compagnie pour l'accomplissement des condi- tions que lui prescrivait son cahier des charges se sont Ă©levĂ©es, en rĂ©alitĂ©, Ă une somme bien supĂ©rieure au montant des estimations; mais le chiffre n'en est pas exactement connu, les frais d'amĂ©lioration et d'entretien ayant Ă©tĂ© confondus avec ceux de premier Ă©tablissement dans les comptes de la Compagnie. Dans ces comptes figure la dĂ©pense d'un canal ouvert entre le canal des Ătangs et Carnon, Ă la pointe d'un petit promontoire qui sĂ©pare les Ă©tangs de'MĂ©jean et de PĂ©rols. Le port et le canal de Carnon, auxquels on a donnĂ© Ă©galement le nom de digue du CarrĂ© , ont Ă©tĂ© créés, l'un et l'autre, par la Compagnie, en vue de ravir au canal du Lez une partie de son trafic; mais, aujourd'hui, ce canal ne sert plus guĂšre qu'au transport des vins et esprits que pro- duisent les vignobles considĂ©rables qui couvrent la plaine dont PĂ©rols est environnĂ© , et des nombreux engrais nĂ©cessaires Ă la culture de cette plaine. La concession accordĂ©e Ă la Compagnie Usquin Ă©tant expirĂ©e le 1" oc- tobre 1851, l'Ătat est rentrĂ©, le mĂȘme jour, dans la possession des canaux qu'il avait aliĂ©nĂ©s. Le dĂ©veloppement total du canal des Ătangs, depuis son embouchure extrĂȘme dans l'Ă©tang de Thau jusqu'au point oĂč il se raccorde avec le ca- nal de la Radelle, au Canalet, est de 38,186âą. Cette longueur, en entier comprise dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault, se divise ainsi 15 226 CANAL DES ĂTANGS. Canal des Ătang9 proprement dit Depuis l'Ă©tang de Thao jusqu'au canal de la Peyrade. . 1,780" \ Depuis le canal de la Peyrade jusqu'Ă l'origine du canal latĂ©ral Ă l'Ă©tang de Mauguio, prĂšs de la brĂšche ou i ' ouverture dite Grau de PĂ©rols 25,766 / Canal latĂ©ral Ă l'Ă©tang de Mauguio 10,640 38,186 Branche de Carnon 665 Total 38,851 La navigation du canal du Midi vers Beaucaire et rĂ©ciproquement em- prunte le canal des Ătangs sur toute la distance de 38,186m ci-dessus in- diquĂ©e. Quant Ă celle qui se dirige de Celte vers Beaucaire et rĂ©ciproque- ment, elle suit le canal de la Peyrade sur 2,&53ni , compris entre l'Ă©cluse du Mas-Coulet, oĂč se terminent les dĂ©pendances du port, et le canal des Ătangs, et elle emprunte ensuite ce canal sur 36,406ro, soit en totalitĂ© 38,859m ; d'oĂč rĂ©sulte une diffĂ©rence de 673Ć seulement de longueur en tre les deux lignes. Le canal des Ătangs, en communication avec la mer, est en entier de niveau. Cependant , sous l'influence des vents, principalement, et dans les parties qui communiquent immĂ©diatement avec la mer par les graux, il s'Ă©tablit des courants et, par suite, des pentes sur des dislances plus ou moins grandes. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est de 6" 30 pour ceux de la Peyrade et de Frontignan ; de 5m 80 pour celui du chemin de fer, et de 3m 80 pour celui qui vient d'ĂȘlre Ă©tabli au bassin du Lez. Le tirant d'eau normal est de 2m ; le maximum de calaison des barques admises sur le canal est, comme sur celui du Midi, de lm 65. La charge moyenne des barques est de 90 Ă 100*; elles. portent Ă charge complĂšte 120'; les sapines qui frĂ©quentent la ligne de Toulouse Ă Beau- caire portent jusqu'Ă 200*. Les moyens employĂ©s pour la traction sont les chevaux , les hommes et la voile. De Cette Ă Beaucaire, le trajet se fait en deux jours , par Jes accĂ©lĂ©- rĂ©s, non compris, pour le commerce, les jours de dĂ©part et d'arrivĂ©e. De Celte Ă Toulouse le trajet se fait en cinq jours ; l'administration prend deux jours en sus pour rendre les marchandises Ă destination. Les frais de transport varient, en moyenne, par tonne ou par kilomĂštre, de 0f 083 Ă 0f Okk suivant la nature des marchandises; les frais de voiture entrent dans le prix pour 0f 0252 et 0f 0222 ; on trouve le dĂ©tail de ces frais dans un des articles qui font l'objet de la note D. CANAL DES ETANGS. 237 Les Ă©tats de Languedoc n'exigeaient aucun pĂ©age sur le canal qu'ils avaient construit Ă travers les Ă©tangs. Le droit de navigation y fut Ă©tabli par une loi spĂ©ciale du 29 florĂ©al an X 19 mai 1802, d'aprĂšs le tarif fixĂ© pour le canal du Midi par la loi du 21 vendĂ©miaire an V, dont les disposi- tions gĂ©nĂ©rales sont encore en vigueur. D'aprĂšs le traitĂ© passĂ© avec la Compagnie Usquin, celte Compagnie Ă©tait autorisĂ©e Ă percevoir sur le canal des Ătangs, sur celui de Mauguio, sur ceux de Cette et de la Peyrade et sur l'embranchement vers Lunel les droits dĂ©jĂ Ă©tablis par la Joi du 29 florĂ©al an X. C'est, en effet suivant, ce tarif, sauf toutefois les rĂ©ductions commandĂ©es par la concurrence du che- min de fer, qu'ont Ă©tĂ© perçus les droits jusqu'Ă l'Ă©poque oĂč ces canaux sont rentrĂ©s dans les mains de l'Ătat ; et l'on peut voir, par la comparaison des produits annuels dont les chiffres sont indiquĂ©s plus loin, combien cette concurrence fut redoutable pour la Compagnie du canal des Ătangs et combien elle l'est encore aujourd'hui pour l'Ătat, comme pour la Compa- gnie du canal de Beaucaire. Le tarif actuel des droits de navigation Ă percevoir sur le canal des Ătangs a Ă©tĂ© fixĂ© par un dĂ©cret du 16 aoĂ»t 1851, ainsi conçu Art. 1". A partir du 1er novembre 1831, les droits de navigation Ă©ta- blis sur le canal des Ătangs seront perçus, en principal, conformĂ©ment au tarif ci-pprĂšs i* Marchandise* transportĂ©es en Bateaux. Par kilomĂštre. lr* classe J Vins, esprits, huile, drogueries et denrĂ©es coloniales; sels ma- \ rins, comestibles, verreries, faĂŻence, cristaux. . . par tonne. 0' 05 Grains et farines, draps et laines, charbons de bois, fers et fon- tes ouvrĂ©s et non ouvrĂ©s, douelles et futailles vides, planches et autres bois de construction â Sel dĂ©cret du 26 mai 1852}; » par tonne. 0 03 1 Houilles et cokes; briques, tuiles, ardoises, chaux, plĂątres, 3* classe fourrages et pailles, bois Ă brĂ»ler, sarments, clayages, sou- l ehes, ciments, moellons, sables, cailloux, gravier, engrais de f toute espĂšce, marbres et pierres de taille .... par tonne. 0 015 Service accĂ©lĂ©rĂ© du canal du Midi. par tonne. 0 03 Marchandises a destination de Montpellier et vice versd par le canal de Grave .par tonne. 0 005 2* Trains et Radeaux. Par mĂštre cube d'assemblage pour bois de toute espĂšce 3/4 de centime. ... 0 0075 s Civib par tĂšte. 0 02 3° Passagers. . j Militaires O 01 Bestiaux.. . O 005 Art. 2. Les marchandises non dĂ©nommĂ©es ci-dessus seront rangĂ©es par assimilation dans la classe avec laquelle elles auront le plus de rap- port. Art. 3. Les bateaux chargĂ©s de marchandises diverses seront impo- sĂ©s suivant le poids et la nature de chaque partie du chargement. 2 CUSSE . 228 CANAL DES ĂTANGS. Art. k- Sont exempts de droits 1° Les bateaux entiĂšrement vides ; 2° Les bateaux employĂ©s exclusivement au service et aux travaux de la navigation par les agents des ponts et chaussĂ©es ; * 3° Les bateaux pĂȘcheurs, lorsqu'ils porteront uniquement des objets relatifs Ă la pĂȘche ; h° Les bateaux appartenant aux propriĂ©taires ou fermiers et chargĂ©s d'engrais, de denrĂ©es, de rĂ©colte et de grains en gerbes pour le compte des- dits propriĂ©taires ou fermiers, lorsqu'ils auront obtenu l'autorisation de se servir de bateaux particuliers, dans l'intĂ©rĂȘt de leur exploitation. Art. 5. Les dispositions de l'ordonnance du 15 octobre 1836 sont applicables au canal des Ătangs, en ce qui touche les dĂ©clarations et la vĂ©rification des chargements passibles du droit de navigation. Ce droit est passible d'ailleurs de l'impĂŽt du dĂ©cime par franc, confor- mĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Les distances lĂ©gales, qui servent Ă©galement de base Ă la perception, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit , dans la double hypothĂšse du trajet direct de Cette Ă Beaucaire, ou bien par l'Ă©tang de Thau. DESIGNATION de» pftiMctPACi roms. ĂUtoi de Thau La Peyrode âą Frontignan , ....... Ouverture des Arasquiers. CroisĂ©e ou Gruu de du Lez. et Cainon DISTANCES KNTKP âąs o 9 4 9 4 3 4 in âą2 CCtttlLCJS. 0 2 6 13 19 22 2 36 3* DĂSIGNATION PHIKCIPAOI POINTS. Ăcluse du WaĂźcoulet . . . La Peyrade Frontignan. ....... Ouverture de* Arasquier*. Maguclonne Bassin du Lei Grau de PĂ©rols et Canon Lamotlc ......... Le Canalet. ....... DISTANCES EN KILOMETRES. CCMULiES 0 S y 4 3 i 40 âąi 0 2 T 10 ; 23 '27 sa Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă la Peyrade, Ă la croisĂ©e du Lez et au grau de PĂ©rols; celui du Lez fonctionne en mĂȘme temps comme bureau de jaugeage. La perception du droit de navigation, d'aprĂšs le tarif qui prĂ©cĂšde, a pro- duit en 1852 160,360' 63, et en 1853, 162,885r 76, y compris 3,725* hk non perçus sur les cĂ©rĂ©ales. Ces chiffres s'appliquent Ă l'ensemble de la ligne de l'Ă©tang de Thau au canal de la Radelle et au canal de la Peyrade. Pendant les dix derniĂšres annĂ©es de la concession, la moyenne des pro- duits perçus d'aprĂšs le tarif du canal du Midi, tant sur la ligne principale des Ă©tangs que sur les embranchements imposĂ©s de cette ligne, avait Ă©tĂ© de 188,531f 49. La plus faible recette a Ă©tĂ© de 181,996' 02 ; la plus forte, celle de 1850, de 205,601' 36. ĂTEL. 229 Le tonnage des marchandises qui ont circulĂ© en 1852 sur l'Ă©tendue de la ligne du canal des Ătangs, y compris, comme pour les produits, le canal de la Peyrade, est reprĂ©sentĂ© par les chiffres ci-dessous, extraits des docu- ments publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. NATURE DES TRANSPORTS. Marchandises il" class 2» â 3 - 1" classe tarif ci-dessus . . . AccĂ©lĂ©rĂ©s du canal du Midi Marchand"* Ă destination de Montpellier et vice versĂą . Trains et radeaux Total. Passagers. Bestiaux. . civils. . . militaires. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE DE VKBS CETTE . DE CETTE VEBS BEADCAIRE- tonne? . torwes. 515,463 1,044*562 649,919 686,171 585,366 14,345 186,137 211,575 185,137 242,359 » 152,348 2,122,022 2,351,360 6,579 Ă»,915 » » 1,740 279,754 RamenĂ©s au parcours total des 39k, suivant lesquels a eu lieu la per- ception, le tonnage des marchandises donne pour rĂ©sultat 116,701», dont 56,610* Ă la descente, et 60,291* Ă la remonte. Quant aux rĂ©sultats relatifs a l'annĂ©e 1853, les renseignements relevĂ©s dans les bureaux de navigation font connaĂźtre que le tonnage, Ă©galement ramenĂ© au parcours total, aurait Ă©tĂ© de 108,377», dont 48,168* Ă la descente et 60,229* Ă la remonte. Dans le chhtre total de 108,377* figurent pour 16,817* les accĂ©lĂ©rĂ©s du canal du Midi ; pour 8,778* les accĂ©lĂ©rĂ©s du Lez et marchandises Ă destination ou provenant de Montpellier. En ce qui concerne la branche de Carnon, sur laquelle aucun droit n'est perçu, le tonnage ne dĂ©passe guĂšre annuellement 2,700*, dont 1,350* en- viron de marchandises de la lre classe du tarif du canal des Ătangs. ETEL. L'Ătel se jette dans la mer, entre Port-Louis et Quiberon. Cette riviĂšre est indiquĂ©e dans quelques statistiques comme navigable Ă l'aide des ma- rĂ©es, depuis Nostang jusqu'Ă son embouchure, sur une Ă©tendue de 16,200" 230 CANAL D'EU AU TRĂPORT. comprise dans le dĂ©partement du Morbihan. Mais la navigation n'a lieu rĂ©ellement qu'Ă partir du petit port d'ĂtĂ©, situĂ© Ă 2k de la mer, et elle est de si peu d'importance qu'il n'en est fait ici mention que pour mĂ©moire. CANAL D'EU AU TRĂPORT. Ce canal traverse sept fois la Bresle, qui se jette dans la Manche au TrĂ©port. Il a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© sur les fonds de l'Ătat et livrĂ© au commerce le 2 aoĂ»t 1841. La dĂ©pense s'est Ă©levĂ©e Ă 32Ăč,000f. Il se faisait, sur la Bresle, antĂ©rieurement Ă l'Ă©tablissement de ce canal, une navigation qui n'avait d'ailleurs qu'une trĂšs-faible importance, car elle se bornait au transport des farines provenant des usines que le roi Louis- Philippe possĂ©dait Ă Eu. Cette navigation avait lieu Ă l'aide de la marĂ©e. Le dĂ©veloppement du canal maritime d'Eu au TrĂ©port, compris dans le dĂ©partement de la Seine-InfĂ©rieure, est de 3,375n\ Le dĂ©veloppement du lit, actuellement abandonnĂ©, de la riviĂšre, est de 5,509"'. La Bresle se termine'au TrĂ©port par un chenal de 530m environ, formĂ© de jetĂ©es en charpente. Le canal se compose d'un seul bief de niveau. L'Ă©cluse du TrĂ©port, Ă l'issue de laquelle commence le chenal, a 8m de largeur, 3m 85 de chute par rapport au niveau des basses mers. Le tirant d'eau rĂ©glementaire est de ka> 20. La charge moyenne des navires qui frĂ©quentent le canal est de 1001 et leur charge maximum de 1701. Le halage se fait par chevaux. La navigation est libre et franche de droits. Le tonnage possible des navires chargĂ©s qui traversent annuellement le canal d'Eu au TrĂ©port est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants, extraits, en ce qui concerne le port d'Eu, des documents publiĂ©s par l'administration des douanes. En 1847 ....... Descente. 2,755' Remonte. 8,496' Total. lt,251l â 1848 ....... 4,239 â 4,317 s,53G â 1840 â 4,615 â 6,847 11,462 1850 â 4,846 7,043 â 11,889 â 18M â 4,017 â 5,774 â 10,391 â 1852 â 3,083 - 7,593 â 10,676 EURE. Mi EURE. L'Eure est classĂ©e comme navigable depuis l'embouchure de l'Avre, Ă la limite des dĂ©partements de l'Eure et d'Eure-et-Loir, au - dessus de Saint-Georges, jusqu'Ă la Seine, prĂšs du village des Damps et de Pont-de- l'Arche. Mais, dans l'Ă©tat actuel des choses, les bateaux ne remontent qu'acci- dentellement au delĂ de Louviers, Ă cause du mauvais Ă©tat de la riviĂšre, dos hauts-fonds que l'on y rencontre, et particuliĂšrement des difficultĂ©s que l'on Ă©prouve au passage des pertuis qui l'encombrent. Ou a exĂ©cutĂ©, en 1808, sous les murs de Louviers, Ă travers les prai- ries de la Villette, un canal de dĂ©rivation ; et, dans ces derniers temps, il en a Ă©tĂ© ouvert deux autres, l'un au Hamet, commune d'Acquigny, et l'autre Ă Folleville , commune de Louviers. Ces trois dĂ©rivations, dont la longueur totale est de l,885m, remplacent une longueur Ă trĂšs-peu prĂšs Ă©gale de la riviĂšre, et sont munies d'Ă©cluses. Au moyen de nouveaux ou- vrages semblables, ou plus simplement , en faisant baisser les seuils des portes mariniĂšres, et en draguant de maniĂšre Ă rĂ©gulariser la pente d'une porte Ă l'autre, on pourrait obtenir, .entre Saint- Georges et Louviers, une bonne navigation qui servirait au transport d'une assez grande quan - tilĂ© de marchandises. Mais le bas prix du roulage, sur les routes parfaites qui sont ouvertes parallĂšlement Ă la riviĂšre, ne font pas une nĂ©cessitĂ© ab- solue des dĂ©penses qu'entraĂźnerait cette amĂ©lioration. LĂ© dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Eure, comprise dans le dĂ©partement auquel cette riviĂšre a donnĂ© son nom, est de. . . 86,000m Dans ce dĂ©veloppement figurent les longueurs des dĂ©rivations du Ha- met, de Folleville et de Louviers, lesquelles sont pour la premiĂšre, de 600m; pour la seconde, de Zi5m ; pour la troisiĂšme, de l,240m. La pente moyenne de la riviĂšre, Ă l'Ă©tiage, est de 0m 68 par kilomĂštre. Entre Saint-Georges et la Seine, on ne compte pas inoins de 79 usines, dont les chutes sont franchies, comme on vient de le dire, soit par des bras dĂ©rivĂ©s, soit par des portes mariniĂšres ou des Ă©cluses Ă sas. Les portes mariniĂšres sont au nombre de 20. On en compte 18 en amont de Louviers et 2 en aval ; ces deux derniĂšres ont 7TO 60 et 8m 07 de largeur; les autre* ont de 6^ 30 Ă 8M; la plupart ont 7m 20 Ă 7m 60. Les trois dĂ©rivations ont chacune une Ă©cluse 232 EURE. Celle de la dĂ©rivation du Hamet, rachetant une pente de 1m 10, a5m 20 d'ouverture entre les bajoyers, et une longueur de sas de 37m 80. Celle de la dĂ©rivation de Folleville rachĂšte une pente de lro 30 ; elle a la. mĂȘme largeur que la prĂ©cĂ©dente et 37M 90 de longueur. Celle de la dĂ©rivation de la Villette rachĂšte une pente de 2°' 72 ; sa largeur est, comme celle des- deux autres, de 5m 20 , et sa longueur de 37* 7ft. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, est de 0W 45. La charge moyenne des bateaux est de 40l, et la charge maximum de 80*. La traction se fait au moyen de chevaux. La durĂ©e des voyages est de trois Ă quatre jours pour la partie en amont de Louviers, et d'un jour seu- lement de Louviers Ă Rouen. Mais, ainsi qu'on l'a dit plus haut, la naviga- tion au-dessus de Louviers est tout Ă fait accidentelle, et encore ne re- monte-t-elle guĂšre au-delĂ de Pacy-sur-Eure. Le taux moyen du fret, droit dĂ©duit, est de 0f 07 par tonne et par kilo- mĂštre. Dans ce prix on comprend la rĂ©tribution qu'il est d'usage de payer aux usiniers au passage de chaque pertuis. Cette rĂ©tribution , qui d'ailleurs n'est pas obligatoire, est de lf 30 en amont de Louviers, et de 0f 60 en aval. L'Eure est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La per- ception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voye/ page 8. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le trajet parcouru ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des rniNcinu* points . DISTANCES M KIlONtTBM. DĂSIGNATION ,1» » » Vins et eaux-de-vie . . . » » ⹠» ⹠» » m m 70 » Epiceries et drogueries. . 26 41,537 » 44,622 » 560 Poteries, verres et cristaux » ⹠» 20,070 Autres marchandises. . . 8,969 24,696 8,862 21,608 5,230 43,360 2e CLASSE. Houille et coke » » 9,359 » m » » il » »» Bois de toute espĂšce. . . 8,925 3,270 11,744 6,464 7,980 i> MatĂ©riaux de construction » 6,234 » 15,036 780 1,570 n » âą 14,700 » 922 0 » * Autres marchandises. . -. » » » a » M Bois en trains 4>pr»iin>t.! 3,072 - M 8,236 n J» Total. . . . 42,615 76,659 44,884 92,289 27,S30 80,350 RamenĂ©s au parcours total des 13 kilomĂštres sur lesquels, seulement, a rĂ©ellement lieu la navigation, le tonnage qui prĂ©cĂšde ainsi que celui des trois annĂ©es antĂ©rieures donnent pour rĂ©sultat En 1847. . . . Descente. 2,514' Remonte. 7,107' â 1848. ... â 1,863 â 7,222 â 1849. ... â 2,109 â 8,862 â 1850. ... â 3,278 . â 5,896 â 1851 .... â 3,452 â 7,099 â 1852. ... â 2,140 â 6,180 Total. 9,621* â U,085 â 10,971 â 0,174 â 10,551 â 8,320 FAOU. â HRĂMUR. FAOU. Le Faou est» ainsi que le Daoulas, une des anses de la rade de Brest, et ne peut ĂȘtre rĂ©ellement compris au nombre des riviĂšres navigables. La navigation, ainsi que l'indiquent quelques-Ă©tats statistiques, est exclu- sivement maritime ; elle est difficile , parce que l'anse est trĂšs-ouverte et exposĂ©e ainsi Ă la violence des vents. Les navires remontent jusqu'au port du Faou,.sUuĂ© Ă 5k environ de la riviĂšre d'Aulne, avec un tirant d'eau de V" 20 en vive eau et tm 20 en morte eau. Bien que le Faou ne figure ici que pour mĂ©moire, on croit devoir indi- quer, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des douanes , Ăźa quantitĂ©; annuelle, en tonnage possible, des exportations et importations du port situĂ© Ă l'extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure de l'anse En 1847. .... Descente. 3,245» Remonte. 2,610 Total. 5,855 â 1848 â 2,443 â 4,051 â 6,494 âą â 1849 â 4,066 â 2,967 - â 1850 â > 4,067 â 9,428 â 13,495 â 1851 â 3,653 â 4*424 â 8,077 â 1852 â 3,756 - 3,501 â 7,257 FRĂMUR. Cette riviĂšre est Ă©galement indiquĂ©e, dans quelques documents, comme Ă©tant navigable , sur une Ă©tendue de 4,000"', dans le dĂ©parlement des CĂŽles-du-Nord, depuis Portrieux jusqu'Ă son embouchure dans la Manche. La navigation a lieu , en effet , Ă l'aide de la marĂ©e , par des barques de petit cabotage; mais, en raison de la nature et du peu d'importance de celte navigation, dont les tableaux" des douanes n'indiquent pas mĂȘme les opĂ©rations, le FrĂ©tnur ne figure ici que pour mĂ©moire. Garonne. GARONNE. La Garonne est flottable en trains depuis la frontiĂšre d'Espagne, au pont du Roi, jusqu'Ă son confluent avec le SalĂąt, Ă Roquefort, sur une Ă©tendue de 86,035m. Elle est navigable, mais Ă la descente seulement, depuis ce dernier point jusqu'Ă Toulouse; et, delĂ Ă son embouchure dans la mer, la navigation se fait Ă la remonte comme Ă la descente. La marĂ©e remonte dans la Garonne jusqu'Ă Mondiet, limite de l'inscription maritime, et mĂȘme jusqu'Ă Castets, oĂč le fleuve commence Ă ĂȘtre acces- sible aux bĂątiments Ă quille. A Langoiran, la navigation fluviale cesse d'ĂȘtre prĂ©dominante, et Ă partir de Bordeaux elle cesse complĂštement d'avoir lieu la navigation devient dĂšs lors exclusivement maritime. Du bec d'AmbĂšs, oĂč il reçoit la Dordogne, son principal affluent, jusqu'Ă la mer, le fleuve prend le nom de Gironde. Les autres affluents navigables de la Garonne sont sur la rive droite, le SalĂąt, l'AriĂ©ge, le canal Saint-Pierre, le canal du Midi, le Tarn, le Lot et le Dropt; sur la rive gauche, le Gers, la Bayseet le canal latĂ©ral au fleuve. Dans la partie supĂ©rieure de la Garonne, en amont de Toulouse, le rĂ©- gime de ses eaux, les nombreux permis qui y sont Ă©tablis, les hauts-fonds qu'on y rencontre s'opposent Ă une navigation rĂ©guliĂšre et Ă une amĂ©lio- ration complĂšte eu lit de riviĂšre. Une loi, en date du 31 mai 1846, avait affectĂ©, par son art. 11, une somme de 12,000,000f Ă l'Ă©tablissement d'un canal latĂ©ral, qui devait, en supplĂ©ant, sous le rapport de la navigation, Ă la partie de la Garonne comprise entre Saint-Martory et Toulouse, servir en outre Ă l'irrigation des vastes prairies qu'elle traverse. Ce canal devait avoir un dĂ©veloppement de 68k, et la pente, de 143m 24, qui existe entre les deux points extrĂȘmes, devait ĂȘtre rachetĂ©e par 55 Ă©cluses de 2m 60 de . chute. En 1848, les travaux Ă©taient Ă peine commencĂ©s, qu'ils furent sus- pendus, par suite des difficultĂ©s financiĂšres de l'Ă©poque, et leur ajourne- ment paraĂźt encore indĂ©fini. La loi du 31 mai 1846, art. 17, a, d'un autre cĂŽtĂ©, ouvert un crĂ©dit de 4 ,300,000' pour la construction, le long de l'Ăźle Tounis, Ă Toulouse, d'un quai de 810mde longueur, destinĂ© Ă complĂ©ter les communications intĂ©- rieures de la ville, ainsi que le chemin de halage, et Ă garantir l'Ăźle contre la violence des courants et les crues du fleuve. Ces travaux sont en cours d'exĂ©cution. Quant Ă la partie infĂ©rieure de la Garonne, en aval de Toulouse, son amĂ©lioration a Ă©tĂ© entreprise en 1836 et se poursuit encore au moyen 236 GARONNE. d'allocations annuelles et spĂ©ciales sur le budget ordinaire, en conformitĂ© de la loi du 30 juin 1835. Ces allocations se sont Ă©levĂ©es, pour chacune des deux annĂ©es 1836 et 1837, Ă 600,000', soit Ă 1,200,000' En 1838, Ă , , . De 1839 Ă 1848 inclusivement, Ă 1,100,000' annuellement, soit. 11,000,000 Pour chacune des deux annĂ©es 1849 et 1850, Ă 600,000', â 1,200,000 Et, pour chacune des trois annĂ©es suivantes, Ă 450,000*, â 1,350,000 Total au 31 dĂ©cembre 1853 15,750,000' La loi du 8 juillet 1838 ayant autorisĂ© l'ouverture du canal latĂ©ral Ă la Garonne, de Toulouse Ă Castets, on a dĂ» naturellement employer Ă l'amĂ©- lioration de la partie infĂ©rieure du fleuve les ressources .accordĂ©es depuis cette Ă©poque par la loi de 1835. On s'est donc bornĂ© Ă amĂ©liorer, dans la partie supĂ©rieure, les passes les plus difficiles et Ă faire quelques ouvrages indispensables Ă la navigation de la riviĂšre. C'est ainsi qu'on a construit, Ă Tcrulouse, Ă cĂŽtĂ© du barrage du moulin du ChĂąteau, une Ă©cluse de communication entre les biefs supĂ©rieur et infĂ©rieur, pour les bateaux et radeaux de la Garonne et pour les barques du canal du Midi. Dans les dĂ©partements de Lot-et-Garonne et de la Gironde, les disposi- tions heureuses que prĂ©sente le rĂ©gime de la riviĂšre permettent de modifier facilement son cours, de resserrer son lit en le rĂ©gularisant, de rĂ©partir la pente d'une maniĂšre plus uniforme, d'abaisser ainsi les points trop Ă©levĂ©s, d'amĂ©liorer les chemins de halage. C'est dans cet esprit qu'ont Ă©tĂ© entrepris les travaux en cours d'exĂ©cu- tion. Ceux qui ont pour objet de rectifier et de resserrer le cours du fleuve consistent en digues submersibles longitudinales et continues, reliĂ©es Ă l'ancienne rive par des. Ă©pis qui ont pour principal et presque pour unique but d'empĂȘcher les courants longitudinaux de s'Ă©tablir en arriĂšre de la . nouvelle ligne de digues, pendant les crues, et de dĂ©terminer la formation d'alluvions; des plantations viennent ensuite affermir les alluvions con- quises de cette maniĂšre sur le lit du fleuve et en favoriser l'exhaussement. Ces travaux, exĂ©cutĂ©s sur les points les plus difficiles, ont rĂ©alisĂ© et mĂȘme dĂ©passĂ© les rĂ©sultats qu'on avait lieu d'en attendre ; et lorsqu'ils seront complĂštement terminĂ©s, la navigation trouvera partout, en aval de Castets, le tirant d'eau de 2m que prĂ©sentent le canal latĂ©ral Ă la Garonne et le canal du Midi. Les dĂ©penses restant Ă faire, pour atteindre le but qu'on s'est proposĂ©, sont Ă©valuĂ©es Ă la somme d'environ 5,000,000'. GARONNE. âą 237 U dĂ©veloppement total du cours navigable de la Garonne est, savoir Dans le dĂ©partement de la Haute-Garonne, de 112,003" â de Tarn-et-Garonne 81,000 â de Lot-et-Garonne 107,750 â de la Gironde 107,430 Total 468,183- Cette longueur se divise ainsi par rapport au mode de navigation * 1° Navigation fluviale Ă la descente seulement. Du confluent du SalĂąt Ă Toulouse 78,705- 2 Navigation Ă la remonte comme Ă la descente. De Toulouse au confluent du Tarn 85,298" j Du confluent du Tarn Ă celui du Lot 84,140 / 458 Du confluent du Lot Ă l'embouchure du canal latĂ©ral, i ' Ă Castets 70,020 ] 3° Navigation fluviale et maritime. De Castets Ă Langoiran, oĂč le rĂ©gime maritime devient \ T 30,570 [ 52,550 De Langoiran Ă Bordeaux . 21,980 4° Navigation exclusivement maritime. De Bordeaux an bec d'AmbĂšs 24,440 97,4'JĂ Du bec d'AmbĂšs Ă la pointe de Grave 73,050 j Total 468,183" La pente du fleuve, Ă l'Ă©tiage, est, par kilomĂštre Du confluent du SalĂąt Ă celui de l'AriĂ©ge, de Ăź-oooo Du confluent de l'AriĂ©ge Ă Toulouse. 1 0000 De Toulouse au confluent du Tarn 0 7470 Du confluent du Tarn Ă Laspeyres 0 6290 De Laspeyres au confluent du Lot. . . 0 4310 Du confluent du Lot Ă la limite du dĂ©partement de la Gironde. . . 0 2746 De la limite du dĂ©partement de la Gironde Ă Castets. ...... 0 2067 De Castets Ă Langoiran. . 0 1510 De Langoiran Ă Bordeaux 0 0595 Le tirant d'eau, en amont de Toulouse, se rĂ©duit moyennement, Ă l'Ă©tiage, Ă 0m 75 ; mais sur les points oĂč la riviĂšre est mal encaissĂ©e, on trouve des hauts-fonds oĂč cette profondeur est moitiĂ© moindre c'est lĂ qu'ont lieu les dragages, pour rĂ©tablir les passes. En aval de Toulouse, le tirant d'eau gĂ©nĂ©ral est dans les dĂ©partements de la Haute-Garonne et de Tarn-et-Garonne, d'environ 0Ć /»0 Ă 0m 50; dans celui de Lot-et-Garonne, de 0°' 70 Ă 0M 80, et mĂȘme 0W 50 seulement ; mais on porte gĂ©nĂ©ralement la profondeur h 0" 80 ou 1- au moyen de dragages peu dispendieux sur les seuils. Dans le dĂ©partement de la Gironde, jusqu'Ă Castets, les plus maigres passes ont une profondeur de 0m 70 Ă 0m 90. 238 âą G ABONNE. Au-dessous de Gastels, il y a A Sa*ot4ȧerre-d*Aurillac . . . 1- W A Barsac, oĂč }'m n'a pas encore A Saint-Macaire 1 60 travaillĂ© 0" 70 A Preignac 1 04 A Cadillac 0 97 Ă Quinaac 0 90 Sur ce dernier point, situĂ© dans la partie de la riviĂšre oĂč prĂ©domine le rĂ©gime maritime, on se propose, si cette faible profondeur, Ă mer basse, est un obstacle trop gĂȘnant pour la navigation, d'ouvrir une passe avec une drague Ă vapeur. On s'occupe des projets des travaux Ă faire pour l'amĂ©lioration de la passe de Tarsac ; mais sur les autres points, on com- plĂšte le lit mineur, partout oĂč la profondeur de 2U n'est pas obtenue. Les basses eaux gĂȘnent la navigation, sans l'arrĂȘter jamais. 11 rĂ©sulte des hauteurs journaliĂšres des eaux, que, pendant neuf mois de l'annĂ©e, l'eau est moyennement Ă plus de im 20 et fournit une excellente naviga- tion. 11 y a deux mois neuf jours de basses eaux, durant lesquels l'eau n'est au-dessous de 0m 20 que pendant trois jours, et au-dessous de 0m 50 que pendant treize jours. Si donc il arrivait que les travaux en aval de Castets ne pussent donner plus de lm 50 au-dessous du plus bas Ă©tiage, il rĂ©sul- terait, au pis aller, que, pendant treize jours, les bateaux du canal ne pour- raient charger qu'aux deux tiers. Or, cet inconvĂ©nient ne sera jamais assez grave pour motiver, comme on l'a supposĂ©, la prolongation du canal jusqu'Ă Langoiran. Les radeaux ou trains de bois et les bateaux qui frĂ©quentent la Garonne au-dessous de Toulouse descendent Ă la rame. Ces derniers sont remor- quĂ©s Ă vide par les bateliers jusqu'Ă Saint-Martory. Les chemins de halage n'Ă©tant pas Ă©tablis dans des conditions telles qu'on puisse y employer des animaux de trait, la charge de ces bateaux est, n moyenne, de 10l et au maximum de 201. La durĂ©e des voyages varie selon l'Ă©tat des eaux une barque qui arrive en six ou sept heures, de l'embouchure du SalĂąt, Ă Toulouse, avec les eaux les plus favorables, met au moins douze heures aux Ă©poques de l'Ă©tiage. Le taux du fret est Ă©galement trĂšs- variable ; mais, dĂ©duction faite du droit de navigation, le prix peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par une moyenne de 0r 715 par tonne et par kilomĂštre. En aval de Toulouse, la charge moyenne des bateaux est de 31 1 Ă la des- cente et de 21l Ă la remonte. La charge maximum est de 120 Ă 150*. Les moyens de traction sont les bĆufs, les chevaux, le vent, la vapeur, et au-dessous de Langon, la marĂ©e. Le remorquage ou le transport direct Ă la vapeur s'applique, Ă un faible tonnage, aux marchandises dites messageries, entre Bordeaux et Agen, oĂč elles sont chargĂ©es sur le canal pour ĂȘtre transportĂ©es par le service ac- cĂ©lĂ©rĂ©. Un autre service spĂ©cial de remorquage est Ă©tabli entre Bordeaux GARONNE. et Langon, pour les besoins d'une Compagnie qui fait les transports jus- qu'Ă Agen. Il est donc Ă©vident que lorsque le canal sera achevĂ© jusqu'Ă Castets, toutes les marchandises venant de Bordeaux seront remorquĂ©es par un service rĂ©gulier. Le remorqueur fait deux voyages par semaine et fait le trajet en vingt heures. La riviĂšre est trĂšs-heureusement orientĂ©e vers le sud-ouest, en sorte que les vents d'ouest qui prĂ©dominent sont trĂšs-favorables Ă la remonte. Le prix des transports n'est rĂ©gulier que pour les trajets de grande lon- gueur. On paie pour transporter un tonneau d'Agen Ă Bordeaux, comme de Tonneins ou mĂȘme de Marmande, parce qu'il n'y a pas assez de marchan- dises dans ces ports pour le chargement complet d uo bateau. Avant l'ouverture du canal, le prix du fret Ă©tait, entre Bordeaux et Tou- louse, de 10f Ă la descente et 20f Ă la remonte. AprĂšs l'ouverture du ca- nal, le fret est descendu Ă V et mĂȘme Ă 6f Ă la descente et 15f Ă la re- monte, y compris le droit de navigation. Ces prix se sont augmentĂ©s de la diffĂ©rence qui existe entre l'ancien et le nouveau tarifs du canal, pour la partie ouverte entre Toulouse et la BaĂŻse. Voy. note D. La Garonne est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, tant pour la navigation fluviale que pour la navigation maritime. La perception s'opĂšre, en ce qui concerne la navigation fluviale, con- formĂ©ment aux dispositions de la loi du 9 juillet 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voyez p. 8. Les distances lĂ©gales servant de base au calcul du montant do droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru ou Ă parcourir, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION PRLSCtfiliX POIMS. Roquefort embouchure du Salak Boussen» CatĂšres . Suint-Julien Carbonoe Capen* KoĂ© ... Muret Portet enib. de l'Anna. . . Port Garo . . . . TuulousejPont Canal du Midi . . DISTANCES EN KILDMfeTJlES IMS 0 1 12 a lu * 4» il \\ l i 5 A IAHTIK I ftoqut fort o 1 41 A PARTIE UL Roque- Tou- fort. louse. w 45 m 25 410 28 4M 80 419 »7 105 43 60 m. 4M 58 1» Ti 168 80 m M m .103 GARONNE. DĂSIGNATION nncmci points. DISTANCES M KI10MĂTBE& DĂSIGNATION des PBijiuricx points. DISTANCES EN SlLOMĂrRSS ENTRf LU points. A Hit Roque- fort roi ni Tou- IXTBS LSS POINTS. A PAB ' '" Roque- fort. ri» m TOU- lClU 541. u MagistĂšre et Doniac. âą âą li 193 113 3 811 229 Port Bonneaa comm . de Embouchure du ]ropt . . . 4 315 233 âą 1 !»⹠114 3 318 236 4 300 118 320 238 Sti-RufflM et Lajrac { 6 3-26 244 boucbure du Gers . . * âą U 211 129 2 328 246 Capelette. . , 4 215 133 4 332 2Ă0 3 218 133 Embouchure du Ciron.. . . 1 334 252 8 220 144 Barsac. 2 33S 254 4 230 14' Cadillac 2 338 256 6 '36 154 3 341 259 6 242 160 8 8U MM 3 245 il 2 345 26 s Port-dc-Paseau 1 c-nibouch. 4 349 267 246 164 2 3M 269 Embouchure du Lot . . » » 4 250 168 4 355 273 t 251 169 6 .361 279 9 260 178 4 365 283 2 262 180 4 369 287 8 270 i^B Bordeau>! 3 872 290 u 276 194 1 373 291 T 2*3 201 3 376 294 1 290 208 St-Louis-de-MonUerrand . . H ĂOO 2 292 310 3 m 3*33 5 2U7 215 8 390 m 6 303 Kl Bec d'AmbĂšs erobourhure 5 303 226 1 391 m Les longueurs des principales sections du fleuve, entre l'origine de la navigation et le bec d'AmbĂšs, telles qu'elles sont indiquĂ©es dans ce ta- bleau, prĂ©sentent avec celles qui ont Ă©tĂ© donnĂ©es plus haut p. 237 quel- ques diffĂ©rences, dont le total est de 5k. Celles-ci, Ă©tant le rĂ©sultat d'opĂ©ra- tions rĂ©centes, doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme exactes, en ce qui con- cerne surtout la partie comprise entre Toulouse et Castets. Dans le tableau ci-dessus, l'erreur paraĂźt avoir Ă©tĂ© commise entre Prei- gnac et Gambes, et pour la rectifier il faudrait A Preignac, substituer le chiffre A & celui de 2. A Podensac, â 4 â S. A Langoirao, â 5 â li. A Cambes, â 5â4. On obtient ainsi pour longueur totale et rĂ©elle de Toulouse Ă Bordeaux 292k au lieu de 287k. IndĂ©pendamment des dispositions qui rĂ©gissent la perception sur les ba- teaux affectĂ©s Ă la navigation fluviale, il en existe d'autres qui sont spĂ©- ciales Ă la navigation maritime. La loi du 9 juillet 1836 a maintenu, Ă l'Ă©gard des bĂątiments Ă quille faisant le service de cabotage, la taxe annuelle et proportionnelle imposĂ©e GARONNE. 341 sur ces bĂątiments par le dĂ©cret du k mars 1808, portant rĂšglement de l'octroi de navigation dans le bassin de la Gironde. Les art. 15 et 26, relatifs Ă l'Ă©tablissement de cette taxe, sont ainsi conçus Art. 15. Tous les bĂątiments Ă quille, pontĂ©s ou non pontĂ©s, servant » aux cabotage et transport sur le fleuve de la Gironde, depuis son em- » bouchure jusqu'Ă Bordeaux ; » Sur la Dordogne, depuis le point oĂč ils peuvent naviguer, jusqu'Ă Bor- » deaux; » Et sur la Garonne, depuis le point oĂč ils peuvent naviguer, jusqu'à » Bordeaux, » Sont assujettis Ă une taxe proportionnelle et annuelle, et sont dis- a pensĂ©s, en consĂ©quence, d'acquitter tout autre droit de navigation aux » divers bureaux Ă©tablis sur le bassin de la Gironde. » Art. 2/j. La taxe ou droit annuel sera de lf par tonneau, payable par » trimestre et d'avance, dans le bureau qui aura reçu la dĂ©claration, soit » que, dans cet intervalle, le bateau ait ou n'ait point naviguĂ©.... » Les droits perçus en vertu de ce tarif sont passibles du dĂ©cime par franc, conformĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Bien que la riviĂšre d'Isle ne soit pas dĂ©signĂ©e dans l'art. 15, l'adminis- tration a Ă©tendu Ă cette riviĂšre le bĂ©nĂ©fice du dĂ©cret de 1808, en sorte que les bĂątiments pour lesquels on a acquittĂ© la taxe qui prĂ©cĂšde peuvent y naviguer librement, sans avoir d'autres droits Ă payer. Le dĂ©cret dispose que le droit est perçu pour toute la navigation qui peut avoir lieu au moyen des bĂątiments Ă quille ; cette disposition n'est cependant appliquĂ©e que pour la navigation qui s'opĂšre en aval du point oĂč cesse, sur les trois riviĂšres, l'inscription maritime. Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sur la Garonne sont si- tuĂ©s Ă GazĂšres, Ă Muret, aux deux ports de Toulouse, dits port Garo et port de l'embouchure, Ă Moissac, Ă la MagistĂšre, Ă Agen, Nicole , Marmande, Langon et Bordeaux. Sur ces onze bureaux, il y en a trois qui fonctionnent comme bureaux de jaugeage; ce sont ceux du port Garo, d'Agen et de Bordeaux. Depuis l'application du tarif basĂ© sur la charge rĂ©elle des bateaux et la distance parcourue, les produits du droit de navigation sur la Garonne, y compris les receltes effectuĂ©es sur les trains en amont de l'embouchure du SalĂąt, recettes dont le montant entre pour une part trĂšs-minime dans le chiffre de ces produits, ont Ă©tĂ©, savoir En 1838, de 129,927' 29 En 1842, de. ..... . 154,689' 39 â 1839 456,869 11 â 1848 152,872 34 â 1840 185,117 30 â 1844 165,240 71 â 1841 165,485 61 16 m GARONNE. L'annĂ©e suivante, le canal latĂ©ral a Ă©tĂ© mis en perception d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral de la riviĂšre. Les recettes effectuĂ©es sur l'une et l'autre voie, naturelle et artifi- cielle, sont indiquĂ©es dans le tableau suivant ANNĂES. G ABONNE. CANAL. TOTAL. 154,634? 25 6,068' 09 24 141,864 84 26,416 66 162,279 90 1847 130,520 G8 26,405 70 156,995 38 126,677 03 25,752 98 152,486 61 1849 142,868 90 35,768 88 178,637 87 140,415 71 59,279 03 199,694 74 1851 153,500 07 67,298 29 220,798 35 1852 160,292 25 164,185 62 268,477 87 En 1853, les produits de la riviĂšre se sont Ă©levĂ©s Ă 188,152f 55, y com- pris 7,970f 10 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. Ceux du canal, dont la remise partielle a eu lieu le 11 octobre de la mĂŽme annĂ©e, ont Ă©tĂ© de 66,180f 18. Si l'on veut comparer les rĂ©sultats qui prĂ©cĂšdent, il convient de ne pas envisager sĂ©parĂ©ment ceux qui s'appliquent Ă la riviĂšre et au canal, pour les annĂ©es antĂ©rieures Ă 1852 ; car, avant cette derniĂšre annĂ©e, le bureau de perception d'Agen ne distinguait pas les expĂ©ditions faites sur l'une ou l'autre voie, et tout ce qui Ă©tait enregistrĂ© dans ce bureau Ă©tait attribuĂ© Ă la riviĂšre. Mais en 1852, d'aprĂšs les observations des ingĂ©nieurs, on a tenu des Ă©critures spĂ©ciales pour chacune de ces deux voies, et l'on a obtenu ainsi des rĂ©sultats exacts tant pour les recettes que pour le tounage des marchandises. Quant Ă la taxe sur les bĂątiments Ă quille frĂ©quentant les parties de la Garonne, de la Dordogne et de l'Isle soumises Ă l'inscription maritime, elle a produit dans les mĂȘmes annĂ©es 40 37 36 71 â 1840 . . . . . . . . 21,519 57 . . . 25,617 98 31 03 73 94 .-3'2 . . . 18,838 90 . . . , 23,070 07 72 81 En ce qui concerne les transports, MM. les ingĂ©nieurs ont prĂ©sentĂ©, Ă l'Ă©gard de la navigation fluviale, les renseignements qui vont suivre et qu'ils ont obtenus soit de l'administration des contributions indirectes, soit au moyen des constatations qu'ils ont fait opĂ©rer eux-mĂȘmes Ă divers points de la riviĂšre et du canal. Entre Roquefort et Toulouse les transports, Ă la descente seulement, se GARONNE. 243 reprĂ©sentent par un tonnage absolu de 31,057* en 1850 ; 39,520* en 1851 et 42,7S&' en 1852. En voici le dĂ©tail NATURE DES MARCHANDISES. Bois de construction ; en trains . en bateaux. Bois de chauffage PlĂątre et chaux. Pierres de taille. Briques Sable Galets DenrĂ©es. .... Objets divers . . 1850. 1851. 1852. Total ternies . 4,650 803 4,106 4,930 2,400 1,400 1,480 14,046 1,7*2 150 35,707 tonnes. 6,644 4,020 5,427 2,645 1,542 1,630 15,483 785 166 39,520 6,855 1,205 3,380 7,155 2,635 1,557 2,169 10,805 770 201 42,732 La plus grande partie des transports, formĂ©e de sable et galets, provient des plages de la riviĂšre, peu en amont de Toulouse. Les autres marchan- dises proviennent des ports de Fos, Saint-BĂ©at, Montrejeau, Boussens, CazĂšres, Muret, Portet, sur la Garonne ; de Lacave, sur le SalĂąt, et de Cin- tegabelle, sur l'AriĂ©ge. RamenĂ©e au parcours total, la masse des objets transportĂ©s ne dĂ©passe guĂšre le tiers environ du tonnage absolu qui vient d'ĂȘtre indiquĂ©. Entre Toulouse et Bordeaux, le mouvement annuel des marchandises , ramenĂ© au parcours total, Ă©tait Ă©tabli comme il suit, avant l'ouverture du canal, d'aprĂšs une moyenne des relevĂ©s faits par MM. les ingĂ©nieurs pour les annĂ©es 1841, 1842 et 1843 Marchandises de 1" classe. . . 89,377 1 t \ j _ 2- - . . . 7,765 'U2 { z ?z"ÂŁj»r Depuis l'ouverture du canal, le tonnage de la vallĂ©e, riviĂšre et canal, s'est considĂ©rablement accru il s'est Ă©levĂ© en 1847 Ă 193,485*, dont 145,595' Ă la descente et 47,890' Ă la remonte.. La crise de 1848 a fait subitement tomber ces chiffres Ă 147,663', dont 104,542» Ă la descente, et 43,121' Ă la remonte. Mais le tonnage s'est relevĂ© successivement, et en 1850 il a atteint, Ă peu prĂšs, le point oĂč il Ă©tait arrivĂ© avant la rĂ©volution de 1848, savoir 189,739', dont 127,723' Ă la descente et 62,0 16' Ă la remonte. En 1851 et 1852, il s'est accru dans des proportions considĂ©rables. Ainsi, en 1851, il a Ă©tĂ© de 211,057', dont 140,628' Ă la descente et 70,429' Ă la remonte; et en 1852, de 252,000', dont voici la dĂ©composi- tion Descente. . Remonte. LA GARONNE. NATURE DES MARCHANDISES. /CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes et fruits. Fourrages 1" classe. 88 w fifi "Ăź8Q 4 173 RIO 0,010 iï», * âą* j- 5,288 41 5,329 40,792 34,004 74,796 1,686 4,825 6,511 15 3 18 4,573 6,807 11,380 2,598 3,900 6,498 686 5P 745 17/j 71 245 2,511 2,589 5,100 160,712 91,250 251,962 Quant Ă la navigation exercĂ©e par les bĂątiments Ă quille sur les parties de la Garonne, de la Dordogne et de l'Isle soumises Ă l'inscription maritime, il n'est pas possible de dĂ©duire soit des chiffres de la perception, soit des renseignements obtenus par l'administration des contributions indirectes, une Ă©valuation mĂȘme approximative des marchandises transportĂ©es par cette voie. MM. les ingĂ©nieurs ont calculĂ© d'aprĂšs le nombre des bateaux Ă quille qui ont acquittĂ© les droits d'abonnement, d'aprĂšs le nombre de voyages de chacun d'eux et d'aprĂšs leur tonnage moyen supposĂ© Ă chaque voyage, que la masse totale des transports sur la Garonne, en amont de Bordeaux, devait ĂȘtre d'environ 320,000 Ă 350,000*. L'importance de la navigation maritime en aval de Bordeaux peut s'apprĂ©- cier d'aprĂšs les renseignements publiĂ©s par l'administration des douanes. Le mouvement du port de Bordeaux est reprĂ©sentĂ© par les chiffres sui- vants, exprimant le tonnage possible des navires Ă charge. En 1847. . â 1848. . â 1849. . â 1850. . â 1851. . â 1852. . Descente. 355,032'. Remonte. 300,110* â 312,098 â 303,531 â 360,026 â 352,942 â 349,128 â 343,764 â 398,587 â 395,895 â 422,680 â 381,388 Total. 655,142*. â 615,629 â 712,968 â 692,892 â 794,482 â 804,068 IndĂ©pendamment de ce tonnage, la navigation maritime de la Gironde en 1852 comprend, Ă partir du bec d' Arabes 1» Pour la Dordogne, 9/4,368', dont 63,201* Ă la descente, et 31,167* Ă la remonte ; CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. 245 2° Pour les ports de Blaye, Bourg et Plagne, les plus importants de la Gironde, 78,470', dont 33,659* Ă la descente, et M, 811* Ă la remonte ; 3° Pour les ports secondaires de Royan, MĂ©chers, Mortagne, Maubert, Pauillac et la MarĂ©challe, 76,102», dont 30,978' Ă la descente, et 45,124* Ă la remonte. CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. Le canal latĂ©ral Ă la Garonne fait suite au canal du Midi et au canal Saint- Pierre, avec lesquels il se raccorde, sous les murs et en aval de Toulouse. Ce raccordement s'opĂšre Ă l'extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure du bassin du canal du Midi, appelĂ© port de l'Embouchure. AprĂšs avoir suivi la rive droite de la Garonne, le canal passe vis-Ă -vis d'Agen, sur la rive opposĂ©e, et dĂ©bouche dans le fleuve, Ă Castets, Ă 8k au-dessus de Langon. La ville de Montauban et la navigation du Tarn sont mises en communi- cation avec celte ligne principale par un embranchement qui aboutit Ă Montech. Un autre embranchement servant de prise d'eau dans la Garonne, Ă Agen, permet Ă©galement aux barques de passer du canal dans le fleuve et du fleuve dans le canal. La navigation du canal et celle de la BaĂŻse jouissent de la mĂȘme facilitĂ©, au moyen d'une branche de descente en riviĂšre. Le canal Saint- Pierre, qui faisait autrefois partie de la concession du canal du Midi, forme actuellement une des dĂ©pendances du canal latĂ©ral Ă la Garonne, comme nĂ©cessaire Ă son alimentation. La rĂ©trocession de ce canal Ă l'Ătat a eu lieu en vertu d'une convention passĂ©e, Ă la date- du 6 aoĂ»t 1842, avec la Compagnie du canal du Midi, et dont les dispositions principales sont rappelĂ©es Ă l'occasion des modifications survenues dans le tarif de ce dernier canal. Les premiers projets du canal latĂ©ral Ă la Garonne ont Ă©tĂ© dressĂ©s, en vertu d'une ordonnance du 17 dĂ©cembre 1828, par les soins et aux frais, risques et pĂ©rils d'une Compagnie que reprĂ©sentait le sieur Magendie, ca- pitaine de vaisseau, agissant en rĂ©alitĂ© pour le sieur Doin, ancien avouĂ© Ă Paris. Ce dernier fut plus tard reconnu concessionnaire de ce canal, par une loi du 22 avril 1832, et par une seconde loi du 9 juillet 1835, qui re- levait ce concessionnaire de la dĂ©chĂ©ance qu'il avait encourue. Mais le sieur Doin n'ayant pu parvenir encore Ă remplir les obligations qu'il avait contractĂ©es par son cahier des charges, le gouvernement proposa aux 2/i6 CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. Chambres lĂ©gislatives un projet de loi tendant Ă ĂȘtre autorisĂ© Ă exĂ©cuter le canal aux frais de l'Ătat. Une loi, en date du 3 juillet 1838, en approuvant cette proposition, affecta Ă l'exĂ©cution des travaux une allocation extraor- dinaire de 40,000,000', montant des estimations auxquelles avait servi de base le projet prĂ©sentĂ© par la Compagnie Doin. Les frais de ce projet furent remboursĂ©s Ă ses hĂ©ritiers sur le moutant de l'allocation, en exĂ©cution de l'art. 5 de la loi, au prix de 300,000 fr. De trĂšs-importantes modiĂ»cations furent apportĂ©es, dans l'exĂ©cution, au tracĂ© du canal, comme aux dimensions des ouvrages d'art, soit dans des vues d'avenir, soit dans le but de satisfaire les intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux des lo- calitĂ©s. D'un autre cĂŽtĂ©, le prix de la main-d'Ćuvre et des propriĂ©tĂ©s s'Ă©- tait Ă©levĂ©, depuis la rĂ©daction des projets primitifs , dans des proportions considĂ©rables , en sorte que, dĂšs l'annĂ©e 1844, les travaux ne pouvaient plus ĂȘtre continuĂ©s sans un supplĂ©ment de crĂ©dit. La demande faite Ă ce sujet aux Chambres souleva les discussions les plus vives ; on agita la question de savoir s'il y avait lieu de pourvoir Ă l'achĂšvement d'une ligne de navigation latĂ©rale, en mĂȘme temps qu'Ă un fleuve qu'on s'occupait d'a- mĂ©liorer et Ă un systĂšme de routes parfaitement disposĂ©es pour le trans- port, et qui, de plus, allait se trouver bientĂŽt en concurrence avec une voie de fer dans la mĂȘme vallĂ©e ; oivalla mĂȘme jusqu'Ă proposer de combler le canal et d'y substituer un chemin de fer en aval d'Agcn. Cette question fut plus tard l'objet d'une enquĂȘte dans les divers dĂ©parlements intĂ©ressĂ©s, et l'on vit un trĂšs-grand nombre de communes se prononcer pour l'affir- mative. En accordant un crĂ©dit provisoire de 6,000, 000f, destinĂ© exclusive- ment Ă terminer les travaux dĂ©jĂ fort avancĂ©s de la partie supĂ©rieure, la loi du 5 aoĂ»t 1844 art. 4 dĂ©cida que le canal ne serait pas terminĂ© dans la partie infĂ©rieure. La loi du budget des dĂ©penses , du 19 juillet 1845, sans modiĂ»er celte disposition, accorda un second supplĂ©ment de crĂ©dit de 3,552,361 fr. Enfin, aprĂšs une discussion approfondie, dans laquelle il fut reconnu qu'il n'existait aucun motif plausible de renoncer Ă la continua- tion du canal, la loi du 5 mai 1846 affecta 1 5,500, 000* Ă l'achĂšvement complet jusqu'Ă Castets de cette ligne importante. A la fin de l'annĂ©e 1844, le commerce Ă©tait dĂ©jĂ en possession de la partie supĂ©rieure du canal comprise entre Toulouse, Montech et Montau- ban. L'annĂ©e suivante, la navigation Ă©tait ouverte jusqu'Ă Moissac ; le 10 dĂ©- cembre 1849, elle Ă©tait ouverte officiellement jusqu'Ă Agen, et au commen- cement de 1852 jusqu'Ă la BaĂŻse. Tout fait espĂ©rer que dans les premiers mois de 1855 la ligne entiĂšre pourra ĂȘtre terminĂ©e, avec une Ă©conomie d'environ 3,000,0W sur l'ensemble des allocations. Le canal latĂ©ral Ă la Garonne fait actuellement partie de la concession des chemins de fer du Midi. CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. 247 Le cahier de charges annexĂ© Ă la loi du 8 juillet 1852, relative Ă cette concession, contient , en ce qui concerne le canal , les dispositions sui- vantes Titre h. Article 58. â L'Ătat livre Ă la Compagnie le canal latĂ©ral à » la Garonne en deux parties et Ă deux Ă©poques distinctes .âą 1° Dans le » dĂ©lai de trois mois , Ă dater de l'homologation des statuts de la Compa- i» gnie, la partie aujourd'hui terminĂ©e entre Toulouse et la BaĂŻse ; 2° aussi- » tĂŽt aprĂšs son achĂšvement, et âą au plus tard dans un dĂ©lai de trois ans, » Ă partir du 1er avril 1853, la partie en construction de la BaĂŻse Ă Castets. » La livraison du canal Ă la Compagnie entraĂźnera de plein droit rĂ©- »» ception dĂ©finitive , pourvu que , les ouvrages Ă©tant achevĂ©s, le tirant » d'eau normal, de2m de hauteur sur les buses des Ă©cluses, ait Ă©tĂ© main- » tenu depuis trois mois dans les biefs. » .... A dater de cette livraison, la Compagnie sera seule chargĂ©e » des travaux que l'entretien et la conservation du canal pourront exiger, » ainsi que des indemnitĂ©s qui seraient rĂ©clamĂ©es pour filtration ou autres » causes. » ... Article 60. â Le Gouvernement concĂšde Ă la Compagnie, sous la condition expresse qu'elle remplira exactement toutes les obligations » du prĂ©sent cahier des charges , la jouissance du canal latĂ©ral Ă la Ga- » ronne et de ses dĂ©pendances , pour un laps de quatre-vingt-dix-neuf » ans, Ă dater de l'Ă©poque fixĂ©e pour l'origine de la jouissance du chemin » de fer , de telle sorte que les deux concessions expirent Ă la fois. » Cette jouissance se composera de la perception des droits de pĂ©age, » conformĂ©ment au tarif ci-aprĂšs dĂ©terminĂ© ; de l'exercice du droit de » pĂȘche; de la facultĂ© de semer et de planter Ă son profit, mais avec l'ap- > probation prĂ©alable de l'administration , les talus , digues, levĂ©es et »» francs-bords du canal, et de celle de concĂ©der des eaux, moyennant re- » devances, pour l'Ă©tablissement de moulins et usines, et l'arro?ement des » terres, etc. , etc. » La remise Ă la Compagnie de la premiĂšre partie du canal comprise entre Toulouse et la BaĂŻse a eu lieu le 7 juin 1853 , et le mĂȘme jour cette Com- pagnie est entrĂ©e en possession des produits. Aux termes de l'article 60 du cahier des charges, § 1er, la concession du canal est faite pour quatre-vingt-dix-neuf ans Ă dater de l'Ă©poque fixĂ©e » pour l'origine de la jouissance du chemin de fer, de telle sorte que les » deux concessions expirent Ă la fois. » Or, de la combinaison des arti- cles 2 et 39, il rĂ©sulte que l'entrĂ©e en jouissance doit avoir lieu Ă l'expiration des six annĂ©es accordĂ©es pour l'achĂšvement de la ligne entiĂšre de Bor- deaux Ă Cette, Ă partir du dĂ©cret de concession, c'est-Ă -dire le 8 juillet 1858. La concession prendra donc fin en 1957. Mais, par l'art. 70, le Gou- 248 CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. veraement s'est rĂ©servĂ© la facultĂ© de racheter cette concession Ă toute Ă©poque , aprĂšs les quinze premiĂšres annĂ©es de jouissance. Le dĂ©veloppement total du canal latĂ©ral Ă la Garonne et de ses embran- chements navigables est de 208,901m, savoir Ligne principale de Toulouse Ă Castete. ...... 193,191- Embranchement de Montauban 10,Ă3Ă"\ Prise d'eau d'Agen /,,875 [ 15,710 Descente en Baise * 203 J 4 Total. ....... 208,901- D'un autre cotĂ©, la longueur du canal Saint-Pierre est de. . . . 1,634 Ce qui porte le dĂ©veloppement total des parties concĂ©dĂ©es & la Compagnie des chemins de fer du Midi, Ă 210,535- La ligne principale prĂ©sente Dans le dĂ©partement de la Haute-Garonne, une longueur de. 31,705" â de Tarn-et-Garonne 58,191 â de Lot-et-Garonne 87420 â de la Gironde 16,175 Total 193,191» L'embranchement de Montauban est compris dans le dĂ©partement de Tarn-et-Garonne ; la prise d'eau d'Agen et la descente en Baise appar- tiennent Ă celui de Lot-et-Garonne. Le dĂ©veloppement total des parties actuellement livrĂ©es Ă la navigation est, non compris le canal Saint-Pierre, de 150,576m; celle qui n'est pas encore terminĂ©e offre une longueur de 58,325"' entre la BaĂŻse et Castets. La pente totale de la ligne principale est de 128ra 07; elle est rachetĂ©e par 53 Ă©cluses, dont une, celle d'embouchure, "est Ă double sas. La pente de l'embranchement de Montauban est de 29Ć 50 ; elle est ra- chetĂ©e par 11 Ă©cluses, dont 2. celles d'embouchure sont accolĂ©es. Il y a en outre 1 Ă©cluse de 2ni 70 de chute, sur la prise d'eau d'Agen, pour racheter la chute du barrage de Beauregard, qui est de 1°' 30, et la pente de la Ga ronne, entre ce barrage et l'Ă©cluse de descente en Garonne, qui est de lm 40; 1 Ă©cluse rĂ©gulatrice, sans chute, dans la rigole de prise d'eau ; 2 Ă©cluses accolĂ©es, rachetant km 55 de hauteur d'eau, entre le canal et la BaĂŻse. Les Ă©cluses ont 6m de largeur, et la longueur de leur sas, entre la corde de l'arc du mur de chute et la chambre des portes d'aval, est de 30m 65. La hauteur des ponts en maçonnerie ou suspendus , au - dessus de la ligne d'eau, est de kmj celle des ponts sur les Ă©cluses n'est que de 3m 90. Le tirant d'eau normal est de 2m 20 dans les biefs, et de 2m sur le buse aval des Ă©cluses. CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. M La charge ordinaire des bateaux est de 75*, et la charge maximum de 150'. La traction a lieu Ă bras d'hommes et par chevaux. La durĂ©e du trajet d'Agen Ă Toulouse est de deux jours et demi, soit cinq jours pour aller el revenir, tandis que, prĂ©cĂ©demment, elle Ă©tait de dix jours. La durĂ©e du voyage de Toulouse Ă Bordeaux , et retour, sera de dix jours aprĂšs l'achĂšvement du canal, tandis qu'elle Ă©tait, prĂ©cĂ©dem- ment, de vingt jours. Le prix du fret, sur le canal, n'est pas encore rĂ©guliĂšrement Ă©tabli, attendu que la ligne artificielle est encore trop courte, et qu'il n'y a pas suffisam- ment de marchandises Ă Toulouse pour Agen , ou Ă Agen pour Toulouse. On trouve, tant Ă l'article qui prĂ©cĂšde qu'Ă la note D, les renseigne- ments relatifs aux frais de transport sur la ligne navigable de Bordeaux Ă Toulouse, Ă Cette et Ă Beaucaire. Le tarif des droits de navigation, dont la jouissance est abandonnĂ©e Ă la Compagnie , est rĂ©glĂ©, ainsi qu'il suit , par l'art. 60 de son cahier des charges La perception des droits de pĂ©age aura lieu par kilomĂštre, sans avoir Ă©gard aux fractions de distance ainsi, lk entamĂ© sera payĂ© comme s'il avait Ă©tĂ© parcouru. Le poids de la tonne est de l,000k; les fractions de poids ne seront comptĂ©es qne par dixiĂšme de tonne ; ainsi, un poids compris eutre 0 et 100* paiera comme 100» ; entre 100 et 200* , comme 200* ; entre 200 et 300\ comme 300*, et ainsi de suite. >> 1" Voyageurs et Bestiaux, par tĂšte et par kilomĂštre. i 1** classe. . Voyageurs. . j 2, ^ /BĆufs, vaches, taureaux, chevaux, mulets, y bĂȘte* de trait. ............. . .jVeauitpow8 \ Moutons, brebis, agneaux, chĂšvres V Marchandises, par tonne et par kilomĂštre. i" classe. â Vins, vinaigres, liqueurs, esprits, trois-six; â huiles, savons, suifs ; â froment, farines, fĂ©cules, riz;â beurre, miel, mĂ©lasse, fruits secs et confits; â drogue- ries, Ă©piceries, denrĂ©es coloniales, tabacs, salaisons, substances salines; â bois exotiques et de teinture, in- digo, garance, ivoire, nacre, Ă©caille, corne façonnĂ©e; â cotons, laines, soies, chanvres, lins, cuirs, peaux, crins ouvrĂ©s et non ouvrĂ©s; â objets manufacturĂ©s, quincail- leries, papeterie, glaces, cristaux, porcelaine, bois, mar- bres et pierres sculptĂ©s, fontes moulĂ©os, fer, plomb, cuivre et autres mĂ©taux; â biĂšre, cidre, poirĂ©, hydro- mel;â orge, seigle, maĂŻs, avoine, lĂ©gumes secs, menus grains et graines; â soufre, potasse, soude, alun, ocre, ' noir animal, charbon de bois, chaux et plĂątre cuit ; â fontes brutes, fer en barres et en feuilles, fil de fer, ââ â 1 DESCENTE. 00S 0*03 0 02 0 02 0 03 0 03 0 015 0 015 0 015 0 015 * 250 CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. plomb, cuivre et autres mĂ©taux non ouvrĂ©s; â boia de charpente, perches, chevrons, planches, madriers, bois en grume; â lĂ©gumes et fruits frais, pommes de terre, betteraves, arbres et arbustes; â bouteilles, verres, ver- reries, faĂŻence, poterie, terraille 2e classe. â Foin, paille, fourrages, son ; â chiffons, vieux cordages, Ă©quipages de marine;â marbre, granits, pier- res meuliĂšres et de taille, ardoises, briques; â bois Ă brĂ»ler, char bonnette, souches, Ă©corces, tan et tannin, sels, os, manganĂšse, ciment, bitume, goudron, blanc d'Espagne ; â moellons, cailloux, grĂšs, sable, gravier ; â scories de mĂ©taux, ferraille, vieille fonte;â pierres Ă chaux et Ă plĂątre ; â coke ; â houille ; â mines et mi- nerais-, â fumiers, engrais, cendres, fossiles. . .... 3* Trains, par mĂštre cube d'assemblage sans dĂ©duction du vide. Trains de bois de charpente â Ă brĂ»ler k* Bascules Ă poisson, par mĂštre carrĂ© de tillac 5* Poi-içons vides, par piĂšce , 6" Bateaux vides, par piĂšce. Grands bateaux. Demi-bateaux Bateaux dits bachots Les marchandises chargĂ©es sur des trains ou radeaux paieront les droits d'aprĂšs le tarif, en sus de ceux pour les trains. » Tout bateau portant des marchandises dont la taxe ne produirait pas le double du droit Ă payer pour le bateau vide sera taxĂ© 1° Comme bateau vide; 2° Pour la quantitĂ© de marchandises transportĂ©es. » Le parcoure de la dĂ©rivation comprise entre le barrage de Beauregard et l'Ă©cluse de descente eu riviĂšre devant Agen sera franc de pĂ©age pour les bateaux qui n'emprunte- ront pas l'usage du canal. » L'art. 39 bis du cahier des charges, rendu applicable au canal par l'art. 65, contient en outre les rĂ©serves et prescriptions suivantes Dans le cas oĂč la Compagnie jugerait convenable, soit pour le par- » cours total, soit pour les parcours partiels,... d'abaisser au-dessous des » limites dĂ©terminĂ©es parle tarif les taxes qu'elle est autorisĂ©e Ă percevoir, les taxes abaissĂ©es ne pourront ĂȘtre relevĂ©es qu'aprĂšs un dĂ©lai de trois » mois au moins pour les voyageurs, et d'un an pour les marchandises. » Tous changements apportĂ©s dans les tarifs seront annoncĂ©s un mois -> d'avance par des affiches. Ils devront, d'ailleurs, ĂȘtre homologuĂ©s par » dĂ©cisions de l'administration supĂ©rieure, prises sur la proposition de la » Compagnie, et rendues exĂ©cutoires, dans chaque dĂ©partement, par des » arrĂȘtĂ©s du prĂ©fet. » La perception des taxes devra se faire par la Compagnie indistincte- »> ment et sans aucune faveur. Dans le cas oĂč la Compagnie aurait ac- » cordĂ© Ă un ou plusieurs expĂ©diteurs une rĂ©duction s>ĂŻĂŻf l'un des prix DESCENTE. 0*03 IlEMONTE. 0*02 0 02 0 02 0 01 0 02 0 0025 0 10 0 075 0 050 0 01 0 01 u oui 0 01 0 02 0 04 0 03 0 025 CANAL LATĂRAL A LA GARONNE. 251 » portĂ©s aux tarifs, avant de le mettre Ă exĂ©cution, elle devra en donner » connaissance Ă l'administration, et celle-ci aura le droit de dĂ©clarer la » rĂ©duction, une fois consentie, obligatoire vis-Ă -vis de tous les expĂ©diteurs » et applicable Ă tous les articles d'une mĂȘme nature. La taxe ainsi rĂ©duite » ne pourra , comme pour les autres rĂ©ductions , ĂȘtre relevĂ©e avant un » dĂ©lai d'un an. » Les rĂ©ductions ou remises accordĂ©es Ă des indigents ne pourront , >j dans aucun cas, donner lieu Ă l'application de la disposition qui prĂ©cĂšde. » En cas d'abaissement des tarifs , la rĂ©duction portera proportionnel- » lement sur le pĂ©age et le transport. » Les dislances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles doit ĂȘtre fixĂ©, proportionnelle- ment au trajet, le montant du droit Ă percevoir, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es, aprĂšs approbation ministĂ©rielle du 10 septembre 1853, ainsi qu'il est indiquĂ© dans le tableau ci-dessous, pour la partie comprise entre Toulouse et la BaĂŻse. DĂSIGNATION DES PRINCIPAUX POINTS. mSTANCI'.S PKKK Tivts en didmĂštres ME CHAQIE VOIKT Ă celui qui le prĂ©cĂšde Ă partir de Toulouse 0 00 0 00 7 62 7 62 3 81 11 43 3 81 13 24 h il 19 40 3 13 22 53 3 97 26 50 4 80 31 30 9 76 41 06 i 52 42 58 U 13 1 53 71 16 91 49 26 7 24 56 50 7 38 63 88 0 19 64 07 7 63 71 32 2 46 73 7$ 7 72 81 50 5 28 86 78 il 10 96 88 10 M 107 52 0 65 107 97 4 91 112 86 2 91 115 G3 13 25 119 29 10 26 129 55 5 85 135 40 Toulouse . . . Fenouillet. . . Lespi nasse . , Saint-Jory. . . Castelnau. . . Grisolles . . . Dieupentale. . Distance du port en Morttecn- âą âą âą amont de Montech Mont au ban . . Ă St-Porquier, 6 68. Saint-Porquier. Castelsarrasiii. Distance de Moissac, ' . Ă©ciuse25,Ă Boudou,* JWo,8sac- âą 7 44 \ Boudou. . , . Malause. . . . Valence. . . . La MagistĂšre. . St-Christoplie . Distance du port d'A-i gen Ă SĂ©rignac ,] 11 32 Agen. SĂ©rignac . . Feugarolles . Biizefc . . port de l'embouchure. . . Ă©cluse 3 â 4 â 0 { = ÂŁ gare Ă©cluse 10 » . port en amont du pont . . descente dans le Tarn. . . pont suspendu . . . . . , gare I Ă©cluse 25 descente dans le Tarn. . . Ă©cluse 27 . pont tournant ...... ÂŁ3riv ......... Ă©cluse 31 â 33 /grande gare ....... I port d'Agcn ....... C'est donc le tarif gĂ©nĂ©ral, indiquĂ© p. 8, que celte ordonnance appliquait Ă la partie du canal latĂ©ral Ă la Garonne, alors en navigation entre Toulouse et Montauban. Ce tarif reçut aussi son application sur les autres parties successivement ouvertes jusqu'Ă Agen. De son cĂŽtĂ©, la Compagnie Ta pris pour base de perception jusqu'au 11 octobre 1853, Ă©poque Ă laquelle a Ă©tĂ© mis en vi- gueur en premier tarif rĂ©duit qui avait reçu, a la date du 10 septembre prĂ©cĂ©dent, la sanction de l'administration. D'aprĂšs ce tarif, dont il serait superflu de reproduire les dĂ©tails en raison des modifications qu'il paraĂźt devoir successivement subir, les marchan- dises sont divisĂ©es en cinq sĂ©ries taxĂ©es, par tonne et par kilomĂštre, de 0f 03 Ă 0f 005 Ă la remonte, et de 0f 02 Ă 0f 005 Ă la descente, sauf rĂ©duc- tions plus fortes et mĂȘme exemption de droit pour certaines provenances et destinations. Le pĂ©age des voyageurs est rĂ©duit, Ă la remonte comme Ă la descente, Ă 0f 02 par kilomĂštre. D'un autre cĂŽtĂ©, le pĂ©age sur les bestiaux a Ă©tĂ© rĂ©duit dans une propor- tion non moins considĂ©rable, savoir Ă 0f 01, 0f 005 et 0f 004 Ă la remonte, comme Ă la descente. On a indiquĂ© p. 242, dans un mĂȘme tableau, les chiffres des pro- duits du droit de navigation perçu par l'Ătat, pour la Garonne, d'une part, etd'aulre part, pour le canal. Mais, ainsi qu'on l'a fait remarquer Ă la suite de ce tableau, ces chiffres, envisagĂ©s isolĂ©ment, n'offrent d'exactitude qu'en ce qui concerne l'annĂ©e 1852, tant pour les recettes que pour le tonnage des marchandises qui ont donnĂ© lieu Ă la perception. C'rst pourquoi on ne prĂ©sente, ici, que pour celte annĂ©e seulement les rĂ©sultats indiquĂ©s dans GAVES-RĂUNIS. 253 les documents de l'administration des contributions indirectes, le dĂ©pouil- lement des Ă©tats relatifs Ă 1853 n'Ă©tant pas encore opĂ©rĂ©. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. NATURE DES MARCHANDISES. n ter r r n rirnvrv lie. jioaĂŻB. 1 r* ri Aft 766 80 » 248 » 104 » Vins et eaux-de-vie. . . . 1,672 840 1,240 856 7,108 1,032 » » » » Ăpiceries et drogueries 4,024 40 3,528 3,136 Poteries, verres, cristaux 176 i» 112 » 16 » 23,136 3,584 26,452 1,720 27,984 536 2* CLASSE. H B âą n M n » 880 » 1,320 il 920 Bois de toute espĂšce. . . 6,632 2,592 7,296 2,672 4,584 2,392 MatĂ©riaux de construction 192 3,544 2,392 1,536 1,312 5,808 » M ii n 1! » » B n M H » Autre* marchandises . . » Il » n » Bots EN TRAINS ipproiimat. . 1,196 » 704 » 422 » Total > 76,204 12,520 H8,492 10,424 105,134 11,424 GERS. Divers Ă©tats statistiques indiquent le Gers comme Ă©tant navigable depuis Layrac jusqu'Ă son embouchure dans la Garonne, sur une Ă©tendue de 2,100m ; mais par le fait il n'existe pas de navigation sur cette riviĂšre, et ce n'est qu'accidentellement que les bateaux du fleuve peuvent y re- monter sur lk Ă peine, alors que le tirant d'eau s'Ă©lĂšve Ă lm. La loi du 31 mai 1846* avait affectĂ©, par son article 12, une somme de 3,400,00Qr Ă la canalisation du Gers depuis son embouchure jusqu'Ă Auch, sur un dĂ©veloppement de 92,00 0m. 230 CANAL DE GIVORS. I,e peu de largeur du lit de cette riviĂšre, ses contours nombreux et quelquefois brusques et serrĂ©s, ne permettant d'y Ă©tablir qu'une petite navigation, les Ă©cluses ne devaient avoir que 3m de largeur et 25m de lon- gueur, de maniĂšre que le canal latĂ©ral Ă la Garonne, avec lequel elle devait communiquer, pĂ»t recevoir deux bateaux accouplĂ©s du Gers. La penle de la riviĂšre, qui est de 86m 32 dans cetle partie, devait ĂȘtre rachetĂ©e par 2k barrages dans lesquels devaient ĂȘtre placĂ©es ces Ă©cluses. La loi prĂ©citĂ©e n'a pas reçu d'exĂ©cution par suite des Ă©vĂ©nements de 18/8, et il parait peu probable, qu'en prĂ©sence de l'exĂ©cution prochaine des lignes de chemin de fer dont se compose le rĂ©seau pyrĂ©nĂ©en, on songe Ă rĂ©aliser le projet de la canalisation du Gers. CANAL DE GIVORS. Ce canal, auquel on a donnĂ© primitivement le nom de canal du Forez, prend son origine au centre du bassin houiller de Rive-de-Gier et dĂ©bou- che dans le RhĂŽne, Ă Givors. D'aprĂšs un projet prĂ©sentĂ©, dĂšs 1769, par AllĂ©on de Varcourt, il s'agis- sait d'opĂ©rer la jonction de la Loire au RhĂŽne, en passant parSaint-Ătienne. Telle fut Ă©galement la pensĂ©e de l'ingĂ©nieur qui exĂ©cuta la premiĂšre partie de cette communication ; c'Ă©tait un horloger de Lyon, nommĂ© François Zacharte. La concession de cette premiĂšre partie, comprise entre Rive- de-Gier et Givors, lui fut accordĂ©e pour quarante annĂ©es, par arrĂȘt du Conseil, du 28 octobre 1760, et par lettres patentes du 6 septembre 1761. Mais, en donnant Ă ce canal le nom pompeux de canal des Deux-Mers, le Gouvernement imposait au concessionnaire l'obligation , conforme d'ail- leurs Ă la soumission qu'il avait reçue de lui, de construire Ă Patroy, prĂšs de Saint-Ătienne, un rĂ©servoir d'eau pour l'alimenter. ArrĂȘt du parle- ment, du 13 mai 1763. Les travaux que Zacharie avait commencĂ©s dĂšs 1760 furent interrompus par sa mort, survenue le 22 mai 1768. 11 succombait aux obstacles de toute nature qu'il avait Ă©prouvĂ©s dans l'exĂ©cution d'une seule lieue de son ca- nal, qui avait absorbĂ© une somme de 500,000'. Guillaume, son fils aĂźnĂ©, obtint la prolongation de la concession, dont la durĂ©e fut portĂ©e Ă soixante ans, par lettres patentes du 30 septembre 1770. 11 forma alors avec les associĂ©s ou crĂ©anciers de son pĂšre une SociĂ©tĂ© particuliĂšre au CANAL DE GIVORS. 257 capital de 1 ,080,000 livres et continua l' somme devint bien- tĂŽt insuffisante, et la SociĂ©tĂ© menaçait d'abandonner les Iravaux, lorsque le Gouvernement consentit Ă accorder quatre vingt-dix-neuf ans de concession avec un tarif double de celui qui avait Ă©tĂ© fixĂ© primitivement. Cette faveur fut octroyĂ©e par lettres patentes du 22 aoĂ»t 1779, enregistrĂ©es le 15 dĂ©- cembre suivant. Le canal de Rive-de-Gier Ă Givors fut terminĂ© et ouvert dĂ©finitivement Ă la navigation en 1780 ; les dĂ©penses, Ă©valuĂ©es Ă 600,000', s'Ă©taient Ă©le- vĂ©es Ă 3,062,000 livres. Cependant les eaux du Gier servant Ă l'alimentalion de ce canal ne pou- vaient suffire aux besoins de la navigation ; un rĂ©servoir Ă©tait indispensa- ble ; mais avant de s'engager dans cette dĂ©pense, la Compagnie sollicita " du Gouvernement, par une soumission en date du 12 dĂ©cembre 1787, une concession perpĂ©tuelle, s'engageant Ă exĂ©cuter, indĂ©pendamment de ce rĂ©servoir, qui devait ĂȘtre Ă©tabli dans le petit vallon du Couzon, diverses rĂ©parations et amĂ©liorations ; le tout Ă©valuĂ© Ă 1,371,551 livres. Des lettres patentes du mois de dĂ©cembre 1788, enregistrĂ©es le 5 septembre 1789, firent droit Ă cette demande. Ces lettres patentes Ă©rigeaient le canal en plein fief relevant de la couronne, et accordaient au concessionnaire, avec l'exemption de tous impĂŽts pendant cinquante ans, divers autres pri- vilĂšges qui ne purent traverser la RĂ©volution. D'un autre cĂŽtĂ©, la jonction du RhĂŽne Ă la Loire cessait d'ĂȘtre obligatoire. Pendant la phase rĂ©volutionnaire, trois des administrateurs du canal furent suppliciĂ©s ; son directeur s'enfuit, et le canal, abandonnĂ© de ses propriĂ©taires, fut mis en sĂ©questre le 25 septembre 1793. Ainsi se passĂš- rent quatorze mois, pendant lesquels la navigation fut affranchie de tous droits. AprĂšs ce terme, la Compagnie^ rentra dans sa propriĂ©tĂ© et reprit ses travaux; ceux du rĂ©servoir de Couzon furent achevĂ©s en 1812; les autres ne l'ont Ă©tĂ© qu'en 1825. Le 2k novembre 1830, Ja Compagnie concessionnaire du canal de Gi- sors prĂ©senta une soumission par laquelle elle offrait, moyennant conces- sion Ă©galement perpĂ©tuelle, de prolonger ce canal jusqu'Ă la Grand'Croix, point oĂč se trouvent les derniĂšres exploitations du bassin de Rive-de-Gier. Cette offre fut acceptĂ©e par une ordonnance du 5 dĂ©cembre de l'annĂ©e suivante. En 18^3, le nouveau canal Ă©tait ouvert; mais dans des condi- tions telles, qu'il ne pouvait et qu'il ne peut encore remplir sa destina- tion dans les biefs supĂ©rieurs, au-dessus des forges de Lorette, situĂ©es Ă 2k en aval de la Grand'Croix. Les travaux n'ont donc pas Ă©tĂ© mis en Ă©tat de rĂ©ception. La Compagnie s'est pourvue aux fins d'obtenir la modification de l'ordonnance de 1831, en tant qu'il s'agirait de supprimer complĂšte- ment la partie supĂ©rieure, dont l'alimentation exigerait des dĂ©penses hors 17 258 CANAL DE GIVORS. de proportion avec les avantages que pourrait offrir l'achĂšvement de cette derniĂšre partie ; mais la' question n'est pas encore rĂ©solue. La dĂ©pense faite s'Ă©lĂšve Ă 5,200,000', et celle que nĂ©cessiteraient l'Ă©tablissement de la rigole alimentaire et les expropriations de la force motrice des usines ne s'Ă©lĂšverait pas Ă moins de 1,0 00,00 0f. D'un autre cĂŽtĂ©, la Compagnie avait, dans le but de ramener Ă la voie navigable les transports que lui enlevait le chemin de fer, organisĂ©, dĂšs 1834, un systĂšme de remorquage sur le RhĂŽne; elle avait, en outre, re- construit l'Ă©cluse d'embouchure dans le fleuve; enfin, elle avait Ă©tabli une gare Ă la GuillotiĂšre, Ă Lyon. Les revenus du canal Ă©tant insuffisants pour couvrir de si grandes dĂ©penses, la Compagnie se vit dans la nĂ©cessitĂ© de contracter un emprunt et de s'entendre avec celle du chemin de fer. En 18/5, Te canal a Ă©tĂ© donnĂ© en location Ă la Compagnie des mines rĂ©unies, qui, plus tard, a fait partie intĂ©grante de la Compagnie des mines de la Loire. Le bail a pris cours le lr janvier 18^6 pour finir le 13 aoĂ»t 1928. Le prix annuel a Ă©tĂ© fixĂ© Ă 150,000f pour les trois premiĂšres annĂ©es, 180,000' pour les trois annĂ©es suivantes, 210,000f pour les trois autres an- nĂ©eset ensuite Ă 2^0,000'. En outre, la Compagnie des mines rĂ©unies a pris Ă sa charge le remboursement du solde de l'emprunt contractĂ© par la Compagnie du canal de Givors, et qui s'Ă©levait, au 31 dĂ©cembre 1845, Ă 3,350,000f. La Compagnie 'du canal a rĂ©servĂ© Ă ses actionnaires le droit d'Ă©changer quatre actions du canal contre trois actions des mines, en versant 20' par action des mines dont ils deviendraient propriĂ©taires. Telles sont les conditions en vigueur aujourd'hui. Les obligations du canal ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par celles des mines de la Loire, dont la Compagnie s'est ainsi chargĂ©e de l'emprunt. En mĂȘme temps, elle paie annuellement le prix du bail aux actionnaires du canal; en outre, par suite de la conversion d'actions du canal en actions de la Compagnie des mines, cette derniĂšre Compagnie se trouvait porteur de plus des 2/3 des ac- tions, et, par consĂ©quent, elle est devenue elle-mĂȘme actionnaire principal. Mais, antĂ©rieurement, la Compagnie, renonçant Ă son contrat primitif et aux rĂšglements qu'elle s'Ă©tait successivement donnĂ©s, notamment en 1801, s'Ă©tait constituĂ©e en SociĂ©tĂ© anonyme, divisant son fonds en 6,000 parts ou actions au lieu de 60 ; et ses statuts, approuvĂ©s par ordonnance du 13 aoĂ»t 1838, sont devenus ainsi et sont encore actuellement l'acte consti- tutif de la SociĂ©tĂ©. Le dĂ©veloppement total du canal de Givors, des forges de Lorette Ă son embouchure dans le RhĂŽne, est, savoir Dans le dĂ©partement de la Loire, de. ........ 11,061» Q â du RhĂŽne. â 8,600 J * CANAL DE GIVORS. 2 o La longueur de l'ancien canal de Rive-de-Gier Ă Givbrs Ăšst de 16,240'". Quant au prolongement, dont la longueur devait ĂȘtre de 5,200m, il n'a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© que sur 3,421"\ savoir 1° de Rive-de-Gier au Sardon, partie de 2,421m, sur laquelle il est rĂ©guliĂšrement alimentĂ© par une rigole venant du rĂ©servoir de Couzon ; 2° du Sardon Ă Lorette, partie de 1 ,000w environ, sur laquelle la navigation est encore pratiquĂ©e, parce que celte section est aussi alimentĂ©e par une prise d'eau en aval des usines de Lorette. La pente du prolongement, tel qu'il devait ĂȘtre exĂ©cutĂ©, aurait Ă©tĂ© de 52m40, qu'auraient rachetĂ©e 17 Ă©cluses. Dans l'Ă©tat actuel elle se rĂ©duit Ă 24m. Celle du canal de Rive-de-Gier Ă Givors est de 82m 23. Les Ă©cluses sont au nombre de 12 sur la premiĂšre partie, savoir 8 en aval des forges de Lorette et h en amont. Elles sont au nombre de 28 sur la seconde partie; 10 de ces derniĂšres sont accouplĂ©es deux Ă deux. Celles qui ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es rĂ©cemment ont 5m 20 de largeur et 33m 70 de lon- gueur utile. Pour les autres, les dimensions varient de km 60 Ă ĂŽâą 50 et de 25m 32 Ă 35m 38. La hauteur minimum des ponts, au-dessus du plan d'eau, est rĂ©guliĂš- rement de 3m 30 ; mais certains ponts de l'ancien canal n'ont que 2m 80. Le tirant d'eau est de lm 75 dans la partie supĂ©rieure, et de lm 80 entre Rive-de-Gier et Givors. La traction a lieu Ă bras d'hommes. Deux hommes, tirant Ă la cordelle, mettent, Ă remorquer un bateau chargĂ© de 12 Ă 13,000 hectolitres de houille , prĂšs de vingt-quatre heures , dont trois sont employĂ©es au pas- sage des Ă©cluses. Sur le chemin de fer, le trajet s'effectue en moins d'une heure. Voici le tableau comparatif des frais de transport d'une tonne de houille par le chemin de fer et par le canal PAR LE CANAL. 116 RIVE-DE-GIEK A OIVOUS 5 j. de location de bateau, fi 1' 50 par j., 7'50 pour un bateau de 100", soit par tonne 0 0750 Halsge du bateau Ă vide, Ă la remonte. . 0 1400 â chargĂ©, Ă 1s descente. . 0 2'WO Transbordement n Civor*. , 9 2500 Droit de Canal I 2600 Petits droit* sur le balenn vide 0 1000 Total »'M ub ivĂŻ-be-cieh a irojf. De Rive-de-Gier n Givors, comme ci-dessus. 2' 6850 Remonte, par remorq', de Givors Ă Lyon, i 5000 Location du bateau. t 0750 Descente Ă vidĂ© 0 1000 Droits de gare 0 2000 DĂ©cliargem' dans le magasin de Pcrraclie. 0 5000 YClOlHi PAR LE CHER» DE F Eli. DR RVE-n-cisB A oivons 20 kilom. A O'OOB l'9600 Droit d'embranchement 0 4333 Ch argement dans les wagons 0 3333 DĂ©chet de route, i 0 0 0. 1000 DĂ©chargement Ă Givors 0 1666 Frais de gare Ă Givors. 0 .V0 Droit de union du wngon 0 0100 tardĂ©e! *Ht2ERROt Ck 0 0 La Motte-aux-Boi» canaux de la Nieppe et de PrĂ©aven 6 6 h » » » 2 » 3 D 4 » f 15 16 Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sur ces canaux sont situĂ©s Ă Hazebrouck, Ă Thiennes et Ă la Motte-aux-Bois. Les produits rĂ©sultants de l'application du tarif actuel ont Ă©tĂ© En 1850, de 1,733' 50 I Ki> 1852, de 1,752' 89 â 1851 1,628 08 â 1853 2,238 17 * DĂšs 18/»3, la perception avait cessĂ© d'ĂȘtre faite au profit du concession- naire, et dĂ©jĂ , Ă cette Ă©poque, elle avait Ă©tĂ© confiĂ©e aux agents des contri- butions indirectes ; les droits se sont perçus jusqu'au 25 septembre 1849, d'aprĂšs le tarif de la concession» et ils ont rapportĂ©, dans cet intervalle, de l,77&'MĂ 2,W 09. Le tonnage des marchandises transportĂ©es sur l'ensemble des canaux d'Hazebrouck Ă la Lys prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, extraits des docu- ments publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. 270 HfifUULT. TVT 4 TI1D 1' TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. DESCI 3NTF. ET lĂŻEMONTE. DES M A ['CHINOISES. iOQ J. 1851. 1852. 1» CLASSE. tonnes. tonne*. tannes. 17,061 27,749 28,868 120 510 34 y » n » Ăpiceries et drogueries. . , . , â » A,877 Poteries, terres et cristaux » » Autres marchandises H 2 CLASSE. ' 90 332 65,958 50,761 ^ ' i 1 '1 11, , i i~i lia.» » w 135 Bois de toute espĂšce. 84,079 » » » » » 100,156 119,774 102,180 » » » Bois en trains tonnage approximatif. . . . . 18,57a 15,650 18,971 303,a61 281,685 285,028 12,138 11,267 11,401 HĂRAULT. Cette riviĂšre est classĂ©e par l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘ- che fluviale, comme navigable depuis le pont de Bessan jusqu'Ă son em- bouchure dans la MĂ©diterranĂ©e; mais il n'existe pas de pont Ă Bessan, et Ă» a Ă©tĂ© reconnu par une dĂ©cision administrative qu'il s'agissait du port situĂ© Ă l'aval de la chaussĂ©e des moulins Ă©tablis en ce lieu. D'un autre cĂŽtĂ©, la navigation, au lieu d'ĂȘtre possible sur toute cette distance, se trouve in- terceptĂ©e, un peu en amont d'Agde, par d'autres moulins qui ne permettent de communication entre la partie supĂ©rieure et la partie infĂ©rieure qu'au moyen de deux branches du panai du Midi, dites canalet bas et canalet haut. Enfin, sur une courte distance, l'HĂ©rault est empruntĂ© par ce canal, dont il forme encore sur ce point une des dĂ©pendances ; mais cette partie HĂRAULT. ? 571 de la riviĂšre sera rendue Ă l'Ătat a'prĂšs l'ouverture de la branche de rac- cordement, dont la Compagnie va entreprendre l'Ă©tablissement dans le but d'affranchir la navigation de cette traversĂ©e difficile. En aval d'Agde, la navigation est exclusivement maritime. Le dĂ©veloppement de la partie de l'HĂ©rault, comprise entre Bessan et la mer, se divise ainsi 1* Du port de Bessan Ă l'entrĂ©e de la branche occidentale du canal du Midi, dite canalet de Prades 5,000" 2° De ce dernier point Ă la branche occidentale du mĂȘme canal, dite canalothaut, partie dĂ©pendante actuellement de ce canal. 975 3" De ce dernier point Ă la chaussĂ©e des moulins d'Agde, partie inaccessible aux bateaux 850" » 4° De la chaussĂ©e des moulins d'Agde au canalet bas, branche du canal du Midi met tact en communication la ligne principale avec le port d'Agde 330 6,305 Partie formant le port et le chenal maritime d'Agde 4,920 TOTAfc 11,225» Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault. La pente entre les moulins de Bessan et les moulins d'Agde est de 0'" 18 par kilomĂštre. Le tirant d'eau est en amont du canalet de Prades, de 0m 50 environ ; dans la partie en aval, de lm 65, comme sur le canal du Midi dont elle dĂ©- pend; enfin, dans la partie maritime, de 3m 50. L'HĂ©rault est imposĂ© au droit de navigation d'aprĂšs le tarif du canal du Midi, mais seulement dans la partie fluviale. La partie maritime n'est sou- mise Ă aucun droit. LĂ oĂč la riviĂšre est empruntĂ©e par le canal du Midi, la perception s'o- pĂšre au profit de la Compagnie. Sur les autres points, elle s'opĂšre au profit du TrĂ©sor. âą La navigation propre Ă la riviĂšre d'HĂ©rault peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme nulle. De 1838 Ă 1848, le chiffre des produits a variĂ© entre 27f 06 et 114f 40. En 1849, il Ă©tait de 67f 25, et pour les trois annĂ©es suivantes il n'a Ă©tĂ© que de 6' 99, lf 92 et 14f 60 ; c'est Ă peine 100' de marchandises en circu- lation moyenne. II n'en est pas de mĂȘme de la navigation maritime. Voici, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des douanes, le tonnage possible des bĂątiments Ă charge qui frĂ©quentent annuellement le port d'Agde 272 ILL. I En 1847 Descente. 23,813*. Remonte. 30,300* Total. 54,U3 â 1848 â M»80i â 30,840 â 59,641 . â 1849 â 43,053 â 37,689 - 80,742 â 1850 â 39,601 â 42,038 â 81,639 â 185Ă â 39,182 â 41,183 81,098 â 1852. .... â 44,759 â 40,529 â 85,288 ILL. La riviĂšre d!Hl est navigable depuis le Ladhof, prĂšs Golmar, jusqu'Ă son embouchure dans le Rhin. Entre ces deux points, 1*111 se divise en trois parties distinctes La premiĂšre est comprise entre l'origine de la navigation et l'embou- chure du canal du RhĂŽne au Rhin, Ă 91 9m en amont de 14 grande Ă©cluse des fortifications, Ă©tablie Ă l'entrĂ©e de la place de Strasbourg; La seconde est comprise entre l'embouchure du canal du RhĂŽne au Rhin et le point oĂč dĂ©bouche le canal de la Marne au Rhin et oĂč commence celui dĂ© riU au Rhin; La troisiĂšme est comprise entre ce point et le fleuve. La premiĂšre et la derniĂšre sections sont encore, sous le rapport de la navigation, dans leur Ă©tat primitif, pour ainsi dire. La section intermĂ©diaire a seule, Ă©tĂ© l'objet de travaux importants, qui, combinĂ©s avec l'exĂ©cution dn canal de jonction de 1*111 au Rhin, ont transformĂ© en vĂ©ritable canal cette partie de la riviĂšre destinĂ©e Ă rĂ©unir les deux lignes de Paris et de Lycn Ă Strasbourg, et leur a ouvert une issue facile et directe vers Je Rhin. Ces travaux ont Ă©tĂ© autorisĂ©s par la loi du 30 juin 1835, qui y a consacrĂ© un crĂ©dit de 1,^00, 000f. D'autres lois, en date des 6 juillet 1840, H et 25 juin 1841, ont complĂ©tĂ© la dĂ©pense, par une nouvelle allocation de 1,100,000'; ce qui porte l'ensemble des crĂ©dits Ă 2,500,000'. En ce qui concerne la riviĂšre d' abstraction faite du canal de jonc- tion, les amĂ©liorations prĂ©vues Ă©taient rĂ©alisĂ©es en 1840. Dans l'intĂ©rieur de Strasbourg, elles ont consistĂ© principalement dans la canalisation d'une dĂ©rivation ou bras de 1*111 , qu'on appelle canal des Faux -Remparts, et qui est compris entre l'Ă©cluse des fortifications et le pont National. Le cours principal de la riviĂšre, qui forme ainsi dans la traversĂ©e de la ville une seconde voie navigable, a Ă©tĂ© Ă©galement perfectionnĂ©. ILL. 273 Le dĂ©veloppement total de la partie navigable de 1*111 est de 97,165"', savoir Da Ladhof Ă l'embouchure du canal du RhĂŽne au Rhin . . 7i,500m De ce dernier point Ă l'embouchure du canal de jonction de l'Ill au Rhin, 3,636~ qui se divisent ainsi Depuis le canal du RhĂŽne au Rhin jusqu'Ă la grande Ă©cluse \ des fortifications Ă l'entrĂ©e de Strasbourg 919" j Canal des Faux-Remparts 1,917 > 3,636 De l'extrĂ©mitĂ© aval de ce canal Ă l'origine du canal de \ jonction. .1..,.. 1,800 ' De ce dernier point Ă l'embouchure de l'Ill dans le Rhin . . . 20,200 La longueur do la partie de la riviĂšre d'Ill correspondante au canal des Faux-Remparts, et qui forme avec celui-ci une double voie navigable" dans l'intĂ©rieur de Strasbourg, comme oh vient de le dire, est de 1,829 Ce qui donne pour dĂ©veloppement total des parties navigables de 1H1 97,165 Sur cette longueur, 8,100" appartiennent au dĂ©partement du Haut-Rhin. et 89,065 â au dĂ©partement du Bas-Rhin. La pente de l'Ill supĂ©rieure est de 0m 54 environ, par kilomĂštre ; dans cette partie, il existe 17 chutes d'usines ; les pertuis qui y sont Ă©tablis ont une largeur variable de 4m 80 Ă 5m. Le passage de ces pertuis offre de grandes difficultĂ©s les usiniers sont tenus d'entretenir, Ă chacun d'eux, un Ă©clusier chargĂ© de la manĆuvre des poutrelles au moyen desquelles s'opĂšre, la fermeture, en temps ordinaire; ils entretiennent un cabestan et doivent fournir, sans pĂ©age, les agrĂšs nĂ©cessaires pour la remonte des bateaux. La pente, depuis le canal du RhĂŽne au Rhin jusqu'Ă celui de l'Ill au Rhin, est de l1" 61 ; elle est rachetĂ©e, en suivant le canal des Faux-Rem- parts, par 3 Ă©cluses la premiĂšre, situĂ©e Ă 400mde l'entrĂ©e de Strasbourg, a les mĂȘmes dimensions que celles du canal du RhĂŽne au Rhin, 5m 20 de largeur et 31m de longueur ; les deux autres, l'une situĂ©e Ă l'extrĂ©mitĂ© aval des faux remparts , l'autre dite de la Robertsau , ont 6ra de largeur et 37m 60 de longueur. La pente de l'Ill infĂ©rieure est de 0m 40 par kilomĂštre, approximative- ment. Les trois usines qui existent dans cette partie de la riviĂšre sont Ă©ta- blies en dĂ©rivations. Le tirant d'eau n'est que de 0m 30 Ă l'Ă©tiage, entre le Ladhof et le canal du RhĂŽne au Rhin ; de ce point au canal de jonction, il est de lm 50, et, en aval de ce canal, de 0m 60. La traction des bateaux, sur l'Ill supĂ©rieure, se fait Ăź^bras d'hommes ; il n'y existe pas, Ă proprement parler, de chemin de halage, et les bords de la riviĂšre sont gĂ©nĂ©ralement couverts de plantations. Ce n'est qu'en quel- ques points que les bateliers peuvent descendre sur les berges pour haler 13 274 ILL. les bateaux ; partout ailleurs ils se servent de longues gaffes qu'ils ap- puient contre leur poitrine, en parcourant le bateau de l'avant Ă l'arriĂšre. Dans la partie perfectionnĂ©e, le halage a lieu Ă bras d'hommes et par chevaux, jusqu'Ă l'extrĂ©mitĂ© aval de Strasbourg. Au-dessous de cette ville, la traction a lieu de la mĂȘme maniĂšre et Ă la vapeur. Les frais de transport, sur l'Ill supĂ©rieure, sont excessivement variables, et il paraĂźt sans intĂ©rĂȘt de donner ici les renseignements relatifs Ă ce dĂ©tail d'une navigation purement locale et rĂ©ellement insignifiante, depuis, sur- tout, qu'elle est en prĂ©sence du canal et du chemin de fer Ă©tablis dans cette vallĂ©e. Des foins, des engrais et du bois de chauffage, voilĂ tout ce dont se composent les transports. Il en est de mĂȘme sur l'Ill infĂ©rieure, sauf le passage de quelques radeaux. Le tout Ă©tait reprĂ©sentĂ©, en 1850, par 8,100', et actuellement le tonnage n'est peut-ĂȘtre pas moitiĂ© de ce chiffre. On com- prend que le canal de jonction supplĂ©e trop avantageusement Ă cette partie de la riviĂšre pour que la navigation ne renonce pas Ă l'emprunter et pour que l'Ătat y entreprenne des perfectionnements qui exigeraient d'ailleurs de trop grandes dĂ©penses. La partie intermĂ©diaire est la seule qui soit frĂ©- quentĂ©e par la grande navigation ; mais, en fait de marchandises, aucun transport de quelque importance n'Ă©tant renfermĂ© exclusivement dans les limites de cette partie de la riviĂšre, on n'a pas Ă indiquer le prix du fret qui y est relatif. La riviĂšre d'Ill n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. Le mouvement des marchandises n'a Ă©tĂ© constatĂ© exactement que pour la voie navigable mixte qui s'Ă©tend entre les embouchures des canaux du RhĂŽne au Rhin et de la Marne au Rhin. Cette voie forme une sorte de car- refour auquel aboutissent la navigation de ces deux canaux, celle du canal et de la riviĂšre de la Brusche, celle de l'Ill, tant en amont qu'en aval, enfin celle du Rhin, qui communique avec cette derniĂšre riviĂšre par six branches diffĂ©rentes. Le mouvement qui a lieu autour de Strasbourg est donc trĂšs- complexe. En voici, d'aprĂšs les constatations faites par MM. les ingĂ©nieurs, le tableau rĂ©sumĂ© indiquant, pour 1853, le mouvement dĂ» Ă chacun des affluents qui convergent vers celte ville LIEUX DE CONSTATATION. BNTftĂ©E. SORTIE . TOTAL. 1° A l'Ă©cluse situĂ©e Ă l'entrĂ©e et Ă l'amont de 3* Au pont aux Anes, au delĂ de la ville. . . 4* De l'Ill au Rhin, par le nouveau canal . . 97,711 23,961 68,857 11,468 58,982 2,460 32,255 1,193 lonne*. 156,693 26,621 101,110 12,603 CANAL DE LMLL AD RHIN. 27Ă» CANAL DE L'ILL AU RHIN. Cette communication, destinĂ©e Ă prolonger jusqu'au Rhin les grandes lignes navigables de Paris et de Lyon Ă Strasbourg, a son origine dans la riviĂšre d'111, en face de l'embouchure du canal de la Marne au Rhin, et dĂ©bouche dans une dĂ©rivation de 600âą de longueur d'un bras du fleuve, dit bras Mabile, formant gare de stationnement. Le canal, complĂštement artificiel, de 1*111 au Rhin a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©, ainsi que le perfectionnement de la partie de la riviĂšre d'Ill comprise entre l'em- bouchure de ce canal et celui du RhĂŽne au Rhin en vertu de la loi du 30 juin 1835. Voy. p. 272. Il a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la navigation le 1" mai 1842. Le dĂ©veloppement de ce canal, compris dans le dĂ©partement du Bas- Rhin, est de 2,293m. Sa pente varie suivant la hauteur des eaux de 1*111 et du Rhin. Les Ă©cluses situĂ©es Ă ses deux extrĂ©mitĂ©s ont 12M de largeur et 3701 60 de longueur. Les ponts sont mobiles. Le tirant d'eau normal est de 2m 16. La traction des bateaux s'opĂšre Ă bras d'hommes, par chevaux et par la vapeur. Les bateaux Ă vapeur Ă voyageurs remontent du Rhin jusque dans Stras- bourg. Quant Ă ceux qui font le remorquage sur le Rhin, ils s'arrĂȘtent en dehors de l'Ă©cluse du canal, soit dans le grand Rhin, soit dans la dĂ©rivation du petit Rhin. Le canal de 1*111 au Rhin est particuliĂšrement frĂ©quentĂ© par les bateaux Ă vapeur affectĂ©s au transport des voyageurs sur le Rhin ; et, comme on vient de le voir par l'article qui prĂ©cĂšde, le poids des marchandises trans- portĂ©es par cette voie atteint Ă peine 13,000'. Avant l'ouverture du canal de la Marne au Rhin, le tonnage ne s'Ă©levait pas Ă plus de 1,500*. Ce canal n'est pas imposĂ© au droit de navigation. 276 CANAL D'ILLE-ET-RANCF. CANAL D'ILLE-ET-RANCE. Ce canal a son origine Ă Rennes, sur la Vilaine, dont il suit un des af- fluents, la riviĂšre d'Ille-, il traverse, Ă HĂ©dĂ©, le faĂźte qui sĂ©pare le bassin de la Vilaine de celui de la Rance ; entre, prĂšs d'Ăvran, dans le lit de cette riviĂšre, qui est canalisĂ©e jusqu'au ChĂ telier, oĂč il se termine, Ă 6k en aval de Dinan. 11 rĂ©unit ainsi la ville de Rennes au port de Saint-Malo, et fait communiquer, par une ligne directe de 230L environ, ce mĂȘme port et celui de Lorient, sĂ©parĂ©s jusque-lĂ l'un de l'autre par un trajet de plus de 9 l,000k, Ă travers une mer souvent orageuse, parcourue, pendant les guer- res, par les croisiĂšres ennemies. Le bief de partage est alimentĂ© par trois rigoles, celles du Chesnay, de HĂ©dĂ© et de Boulet, ayant ensemble un dĂ©veloppement de 20,500âą. La der- niĂšre, dont la longueur est de 17,500m, sert Ă Ă©couler les eaux du rĂ©ser- voir du Boulet, qui contient 5,440, 000mc d'eau. Les Ă©tudes premiĂšres du canal d'Ille-et-Rance figurent au nombre de celles qui avaient occupĂ© les Ă©tats de Bretagne en 1784 ; les projets dĂ©fi- nitifs furent approuvĂ©s au mois de dĂ©cembre 1803 et mis Ă exĂ©cution dĂšs TannĂ©e suivante. En 1822, les dĂ©penses faites s'Ă©levaient Ă 6,000,000f; celles qui res- taient Ă faire Ă©taient Ă©valuĂ©es Ă une somme Ă©gale. C'est alors qu'intervint la loi du 14 aoĂ»t 1822, qui mit Ă la disposition du Gouvernement le mon- tant d'un emprunt de 36,000,000f, destinĂ© Ă l'achĂšvement des trois ca- naux de Bretagne, de Nantes Ă Brest, d'Ille-et-Rance et du Blavet. Voyez note B. Le canal d'Ille-et-Rance a Ă©tĂ© terminĂ© et dĂ©finitivement ouvert Ă la na- vigation en 1837. Les dĂ©penses de premier Ă©tablissement se sont Ă©levĂ©es Ă la somme totale de 14,240,093 f., savoir AntĂ©rieurement Ă l'emprunt 6,000,900* Sur les fonds de l'emprunt . 0,0/i7,000 â du TrĂ©sor jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833 1,063,093 â créés par la loi du 27 juin 1833. ....... f, 095,100 crĂ©es par les lois des 12 juillet 1837 et9 aoĂ»t 1839 34,000 Total l/,,260,093f 4 - Les travaux de perfectionnement que nĂ©cessite encore cette ligne de navigation sont Ă©valuĂ©s Ă 733,000f environ ; et, parmi ces travaux, figure le bĂ©tonnage de la rigole du Boulet, pour 354,000r. CANAL D'ILLE-ET-RAMCE. Le dĂ©veloppement du canal d'Ille-et-Rance est, savoir Dans le dĂ©partement d'IUe-et-Vilaine, de 68,794" â des CĂŽtes-du-Nord 16,000 Cette longueur se rĂ©partit ainsi, par versant 84,794* Versant de la Vilaine . Bief de partage . . . . Versant de la Rance. . 34,503» 7,161 43,130 La pente du versant de la Vilaine, de Z»lm 96, est rachetĂ©e par 20 Ă©cluses ; celle du versant de la Rance, de 59ni 80, est rachetĂ©e par 27 Ă©cluses ce qui donne une pente totale de 101m 76 et un nombre de kl Ă©cluses. Leur largeur est de hm 70, et la longueur de 26m 30, Ă l'exception , toutefois , de celle du Chatelier qui met le canal en communication avec la mer. Cette Ă©cluse a ĂOâą de largeur, rĂ©duite Ă 8m au passage des portes, et30m 60 de longueur. La hauteur des ponts, au-dessus du plan d'eau , est de 4m, sauf pour les ponts en pierre, construits antĂ©rieurement Ă 1815, et pour lesquels la hau- teur n'est que de 3"'. Le tirant d'eau normal est de lm 60 ; mais, dans les annĂ©es de trĂšs- grande sĂ©cheresse, ce tirant d'eau est quelquefois rĂ©duit Ă lm 20 ou lm 30 pendant six semaines ou deux mois . La charge moyenne des bateaux est de 30 Ă 35l, et la charge maximum de 80' ; mais il passe, Ă l'Ă©cluse du ChĂ telier, un grand nombre de petits bateaux employĂ©s Ă l'extraction de la vase de mer et qui ne portent que de 5 Ă 6*. Le halage se fait , sur le canal proprement dit , avec un seul cheval ; mais, sur la partie canalisĂ©e de la Rance, il en faut deux lorsque les eaux sont fortes. L'Ă©quipage de chaque bateau se compose de deux hommes et quelquefois de trois, mais rarement. Les frais de transport , droit dĂ©duit, varient entre 3f 50 et /if, de Saint- Malo Ă Renues, et, gĂ©nĂ©ralement, de 3f entre Dinan et Rennes. Sur cette distance , la durĂ©e du trajet est de deux jours ; on en met quatre ou cinq de Saint-Malo Ă Rennes. Rien que le canal d'Ille-et-Rance ait Ă©tĂ© livrĂ© Ă la navigation en 1837, il n'a Ă©tĂ© mis en perception que le 1 janvier 1839, en vertu d'une ordon- nance du 19 dĂ©cembre prĂ©cĂ©dent. Ainsi que celui du Blavet, ce canal a Ă©tĂ© imposĂ©, dĂšs l'origine, et il se trouve encore imposĂ© suivant le tarif appliquĂ© au canal de Nantes Ă Brest. On trouve, Ă l'article concernant ce dernier canal, le dĂ©cret du 29 juin 1853, qui rĂ©git actuellement la perception. Par suite du rachat des actions de jouissance des Quatre-Canaux voy. 278 CANAL D'ĂLLE-ET-RANCE. p. 87, la perception s'opĂšre au profit exclusif du TrĂ©sor, depuis le lw oc- tobre 1853. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des PRINCIPAUX POINTS. Ă©cluse du Mail em- bouchure dans la Vilaine . Saint-GrĂ©goire Beltoo. , . . ⊠CkevalgnĂ©. ......... Saint-Germain Saint-MĂ©dard.. ....... Yiikroortn. HĂ©dĂ© pont de la Madeleine. TlntĂ©nis* QuĂ©briac Ă©cluse de la Grouil- lais DISTANCES EN KILOMĂTRES ESTftk LES POINTS 1 H i 0 7 H i crsin les 0 C 14 18 2i 28 DĂSIGNATION des pniifciPAtrx points. Ăcluse de â des Ilots. . . â d'Ăvran. . . â de la Roche â duMottay. . â de Boutron. â de Pont-Pemn â de Letton DinnB. âą âą âą . Le MĂ©narddis . . Ăcluse du Ckatclier embou- chure dans la Rance. . . . DISTANCES EN KILOMĂTRES KNTHK US POINTS 8 5 5 1 âą> 2 2 i 1 âą2 Cl'MClHSS 87 82 07 68 70 72 74 77 7* bO 84 Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă Rennes, Ă Dinan et au ChĂ telier ; les deux premiers fonctionnent comme bureaux de jaugeage. Les droits de navigation, perçus d'aprĂšs le tarif fixĂ© par l'ordonnance du 19 dĂ©cembre 1838, qui rĂ©duit de moitiĂ© le tarif lĂ©gal de 1822 , et par l'ordonnance du 3 mai 1839, relative aux houilles, ont rapportĂ© En 1839 23,476f 96 â 184©. 26,735 77 â 1841 19,779 02 â 1842 29,853 43 â 1843 31,833 53 â 1844. 31,185 80 â 1845 41,052 59 En 1846 44,071' 13 â 1847. 39,564 36 â 1848 34,367 52 â 1840. 46,985 39 â 1850 46,369 57 â 1851 53,598 76 â 1852. 60,679 14 En 1853, les produits du droit de navigation, perçus d'aprĂšs l'ancien et Je nouveau tarifs, ont Ă©tĂ© de 53,758f 20, y compris 2,413f 78 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. Les transports opĂ©rĂ©s sur le canal d'IUe-et-Rance se sont Ă©levĂ©3, pen- dant ces derniĂšres annĂ©es, Ă des quantitĂ©s que reprĂ©sentent les chiffres suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'administration des contri- butions indirectes. CANAL D'ILLE-ET-RANCE. 579 NATURE DES MARCHANDISES. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 1851. 1852. tODDCS . tODOBS . tonnes. 279 &70 m t if f ta i v 383 1 1 0 331 802 1 A 19 33 » 48 0 ^_ . _ * W. ~ 5 53 5 1 54 6 19 78 25 10 82 i5 18 101 53 10 111 G3 Roche-Brune embouchure de la Bouroe . . . 18 124 76 8 133 84 8 140 92 4 144 96 13 157 109 1 158 110 - - . , G 164 ne Il rĂ©sulte de ces chiffres, comparĂ©s avec celui de la longueur totale in- diquĂ©e plus haut, une diffĂ©rence de 6k ; mais on doit faire remarquer que le tableau qui prĂ©cĂšde a Ă©tĂ© dressĂ© antĂ©rieurement h la rĂ©daction des pro- jets qui ont permis d'obtenir plus exactement la longueur rĂ©elle du cours de la riviĂšre. Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă Grenoble et Ă Romans le pre- mier est en mĂȘme temps bureau de jaugeage. Les produits des droits de navigation ont Ă©tĂ© 50 70 67 26 72 01 â 1844- âą âą âą âą . . 8,632 76 â 1852. .... 19 . . 1,867 62 Le tonnage des marchandises transportĂ©es par la navigation de l'IsĂšre prĂ©sente les rĂ©sultats suivants extraits des documents publiĂ©s par l'admi- nistration des contributions indirectes. âą ISLE. *83 NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. » des HAUT If fcNhf^FĂ 1848. 1849. 1850. 1851. 1852. lre GLASSB* CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes et fruits. 8,796 2,322 5,886 1,386 1,782 » 1* » » » Villa til. tfoUXnltĂź-Vit-. » âą âą n » » 928 » âą /, 35,856 118,210 29,723 10,370 13,702 ni rprir**-; f»t Hrrir'iicri^s w » » » » » rUtLilt?», Vcrico rJL CIJoltlUA. la » » » » Autres UJart-naUUiaço âą âą âą 38,614 495 2,697 3,168 2* CLASSE. » » » n » Charbon dp boi de la Taste Ă le rĂ©tablir Ă ses frais et Ă faire dessĂ©- cher l'Ă©tendue des marais situĂ©s entre la riviĂšre et la terre ferme. Par un arrĂȘt du mĂȘme Conseil, en date du 13 juin 1752 , ladite dame de la Taste Ă©tait autorisĂ©e Ă percevoir un droit de pĂ©age sur tous les objets embar- quĂ©s ou dĂ©barquĂ©s dans le port, Ă charge par elle, notamment, d'entretenir une chaussĂ©e pavĂ©e qui y accĂšde. Cette perception s'est faite jusqu'au moment oĂč la concession a Ă©tĂ© rachetĂ©e par l'Ătat, en vertu d'une dĂ©ci- sion ministĂ©rielle du 16 mars 1853. La longueur de la partie navigable du Lay, comprise dans le dĂ©parte- ment de la VendĂ©e, est de 22, savoir De la levĂ©e de Claye au port de Moricq 12,400- Le Lay n'est point imposĂ© au droit de navigation. La navigation maritime du Lay, sans avoir une grande importance, tend Ă se dĂ©velopper, et mĂ©rite, seule, qu'il soit fait mention des trans- ports qui s'y opĂšrent. Le tableau suivant, dont les chiffres sont extraits des documents' publiĂ©s par l'administration des douanes, fait connaĂźtre quel est le tonnage possible des navires chargĂ©s frĂ©quentant le port de Moricq 2,753' Remonte. 839' Total. 3,592' 2,898 1,095 â 3,993 MOT 2,259 â 0,456 â 1850 . . . âą âą 5*202 3,078 â 8,275 7,545 2,641 â 10,186 4,843 2,230 â 7,079 De ce dernier point Ă la mer LAYON. 291 LAYON. L'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, a classĂ© le Layon comme navigable jusqu'Ă son embouchure dans la Loire, depuis le pont de Ooncourson, situĂ© sur la route dĂ©partementale de Saumur Ă NapolĂ©on ; mais la navigation n'est plus guĂšre possible aujourd'hui que sur une trĂšs- courte distance comprise entre cette embouchure et Chaudefouds, et, par le fait, il n'existe plus de navigation depuis quelques annĂ©es, mĂȘme sur cette partie de-la riviĂšre. Pendant quelque temps, les bateaux purent remonter jus- qu'aux exploitations houillĂšres de Saint-Georges-Ghatelaison. La Compa- gnie concessionnaire de ces mines avait obtenu, par arrĂȘt du Conseil, du 17 aoĂ»t 1774, l'autorisation d'exĂ©cuter les travaux nĂ©cessaires pour l'Ă©ta- blissement de cette navigation, avec le privilĂšge de l'exploiter pendant un laps de temps de quarante annĂ©es. Ces travaux consistaient notamment dans la construction de 28 Ă©cluses destinĂ©es Ă racheter la pente rapide de la riviĂšre $ mais, aprĂšs avoir dĂ©pensĂ© 1 ,313,000', la Compagnie dut renon- cer Ă sa concession et mĂȘme opĂ©rer la vente de ses mines; enfin, Ă la suite de circonstances qu'il serait inutile de rappeler, le canal de Layon Ă©tait en pleine navigation, lorsqu'en 1792 survint l'insurrection de la VendĂ©e. La destruction des ouvrages fut regardĂ©e comme une mesure de sĂ»retĂ© ; les ponts furent coupĂ©s, les portes des Ă©cluses furent enlevĂ©es ; tout devint la proie du pillage. Depuis cette Ă©poque , le Layon est restĂ© dans la situation oĂč l'avait laissĂ© la RĂ©volution; et les ayants droit de l'an- cienne Compagnie, aprĂšs avoir longtemps sollicitĂ© d'ĂȘtre remis en pos- session de leur concession, se sont dĂ©terminĂ©s Ă laisser sans suite un pro- jet dont les dĂ©penses ne paraissaient pas devoir ĂȘtre couvertes par les produits de l'entreprise. Le dĂ©veloppement de la partie supĂ©rieure du Layon, de Concourson Ă Chaudefonds, considĂ©rĂ©e comme navigable sans que cependant elle le soit, est de 52f8Mm La longueur de la seule partie rĂ©ellement navigable est, entre Chaude- fonds et la Loire, de 6,0 00m Le dĂ©veloppement total de 58,8Mm est, en entier, compris dans le dĂ©- partement de Maine-et-Loire. La pente moyenne du Layon est de 0ra 58 par kilomĂštre. Le tirant d'eau Ă l'Ă©tiage est de lm 20, dans la partie infĂ©rieure seu- lement. Dans cette partie mĂȘme, la navigation ne peut avoir lieu que de- 292 LAWE. puis le mois d'octobre jusqu'Ă la fin de mai ; car ce n'est que pendant cette pĂ©riode de temps que le Louet, bras de la Loire qui passe Ă Cha- lonnes, et dans lequel dĂ©bouche le Layon, est lui-mĂȘme navigable. Le Layon est imposĂ© au droit de navigation intĂ©rieure, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 juillet 1837. Voy. p. 8. De 1838 Ă 1848 inclusivement, la plus forte recette n'a pas dĂ©passĂ© 15f 34, et la plus fajble a Ă©tĂ© de 2f 29. Depuis 1848, il n'y a pas eu de navi- gation. Dans le cours de cette mĂȘme annĂ©e, le tonnage, multipliĂ© par les distances parcourues, n'a pas dĂ©passĂ© 1,383', soit 230', pour le parcours total de Concourson Ă la Loire. LAWE. Cette riviĂšre est navigable jusqu'Ă son embouchure dans la Lys, sous la Gorgue, Ă partir d'un point situĂ© sur le territoire de BĂ©thune et dĂ©si- gnĂ© sous le nom d'Ă©cluse de l'Argent-perdu, bien qu'on n'y voie aucune trace d'Ă©cluse. Un petit canal d'embranchement, de 2,400"' de longueur, creusĂ© de main d'homme, en 1500,* rĂ©unit ce point au canal d'Aire Ă la BassĂ©e, sur le rivage de BĂ©thune. C'est cet embranchement que l'on appelait canal de BĂ©lhune, dĂ©nomination que l'on a Ă©tendue Ă la partie de la Lawe rendue navigable Ă la mĂȘme Ă©poque. La canalisation de la Lawe se ressent encore de l'enfance de l'art. La navigation de celle riviĂšre est intermittente ; elle a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e, en 1780, par la construction , aux frais des Ă©tats d'Artois, de 2 Ă©cluses et d'un pont; mais pour perfectionner complĂštement celte riviĂšre, ou du moins pour la mellre en rapport avec les besoins du commerce, il reste de grands travaux Ă faire. L'avant-projet dont on s'est occupĂ© dans ce but ne porte pas Ă moins de 1,300,000* la dĂ©pense qu'ils nĂ©cessiteraient. Cetle dĂ©pense peut toutefois ĂȘtre rĂ©duite Ă 160,000r, si l'on veut se borner Ă porter le tirant d'eau Ă lm 65, et la largeur des ouvrages Ă 5m 20. La longueur totale de la Lawe, dĂ©puis BĂ©thune jusqu'Ă la Lys, est de 19,229m, savoir Partie comprise dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais. . 17,212M 1 â servant de limite Ă ce dĂ©partement et Ă celui du Nord 652 1 19,229"' â comprise dans le dĂ©partement du Nord. ..... 1,365 LAWE. 203 La pente, depuis l'extrĂ©mitĂ© du canal de BĂ©thune, qui est de niveau, jusqu'Ă la Lys, est de 7m20. Elle est rachetĂ©e par 5 Ă©cluses la premiĂšre, celle de Manchecourt, est accompagnĂ©e d'un sas en terre sa largeur est de 5m 10, et sa longueur de 96M; 3 autres sont de simples perluis for- mĂ©s par un seul vantail ou par des portes de km 70 Ă 5m 05 de largeur; la derniĂšre Ă©cluse, celle de la Gorgue, a 5m 30 de largeur et 55m de lon- gueur. La hauteur, au-dessus du niveau de l'eau, du seul pont fixe qui existe sur la Lawe est de 3"" 70 ; les autres sont des ponts tournants ou des ponts-levhs. Le tirant d'eau normal, Ă l'Ă©tiage, est de lm 20 ; le rĂšglement ne porte cependant que 1"' 08, hauteur Ă laquelle la navigation se fait quelquefois. Les bateaux portent en moyenne 27', et au maximum 92'. Le halage a lieu au moyen de chevaux. La durĂ©e du voyage est de douze heures. La navigation a lieu par convois, et trois jours seulement par semaine les mercredis, jeudis et samedis. Le fret varie de lf Ă lf 50, par tonneau, de BĂ©thune Ă la Gorgue, ce qui revient, dĂ©duction faite du droit, Ă 0f 0655 par kilomĂštre. La Lawe est , y compris le petit canal de BĂ©thune, imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif uniforme fixĂ©, pour les cours d'eau non concĂ©dĂ©s des bassins de l'Aa et de l'Escaut, par le dĂ©cret du k septembre 1849. Voy. p. 3. Les distances lĂ©gales servant Ă©galement de base Ă la perception, pro- portionnellement au trajet parcouru , ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit De BĂ©thune Ă Vieille-Chapelle 8k De Vieille-Chapelle au pont Riqueult, commune de Lestrem. . .... 6 Du pont Riqueult Ă la Lys 5 Le seul bureau de perception Ă©tabli sur la Lawe est situĂ© Ă la Gorgue. Les produits des droits de navigation, depuis l'application du tarif ac- tuel , ont Ă©tĂ©, savoir En 1850, de 1,308' 70 En 1852, de l,306f 46 â 1851 1,042 30 â 1853 1,843 72 AntĂ©rieurement, et sous l'empire du tarif du 28 messidor an XIII, les recettes avaient Ă©tĂ© En 1838, de l,716f 70 â 1839 2,326 89 â 1840 3,907 64 â 1841 ....... 2,809 25 â 1842 ....... 2,881 25 â 1843 2,383 01 En 1844, de .... . 3,425' 35 â 1845 3,246 37 â 1848 2,741 90 â 1847 2,076 53 â 1848 2,871 07 Le tonnage des marchandises prĂ©sente, depuis le moment oĂč la charge 294 CANAUX DE LESPARRE. rĂ©elle des bateaux a pu ĂȘtre constatĂ©e par les agents de la perception, les rĂ©sultats suivants relevĂ©s d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administra- tion des contributions indirectes, rĂ©sultais comprenant la descente et la remonte. Dbo MA KL H AINinr>iiĂŻ>. TONNAGE A 1 KILOMĂT. 1850. 1851. 1852. 1T* CLASSE. tonnes. tonnes. tonnes. 50,689 56,922 80,662 3,778 2,14a 24 » » » » 779 2,824 1,373 » » M 4,359 7,098 5,923 2* CLASSE. 20,597 18,288 19,106 » 712 779 11,224 14,586 » » » » *> 124,820 57,55- 64,051 » 975 405 429 217,006 158,803 188,274 11,421 8,358 9,009 Il n'y a pas, ou il y a trĂšs-peu de transports Ă la remonte, comme en gĂ©nĂ©ral sur les canaux munis d'Ă©cluses simples, oĂč, dans ce sens, la navi- gation est difficile ; celle de la Lawe l'est plus encore que d'ordinaire, en raison de ses intermittences ; et comme, sur cette riviĂšre, les transports en remonte ne pourraient consister qu'en marchandises de prix, le com- merce prĂ©fĂšre le transport par terre Ă la voie navigable. CANAUX DE LESPARRE. On dĂ©signe sous cette dĂ©nomination les trois canaux de l'Escarpont, de la RoumiguiĂšre et du Grand chenal du Guy, faisant partie des ouvrages CANAUX DE LESPARRE. 295 exĂ©cutĂ©s pour le dessĂšchement des marais situĂ©s sur la rive gauche et prĂšs de l'embouchure de la Gironde, dans l'arrondissement de Lesparre, dĂ©- partement de la Gironde. Ces canaux ont Ă©tĂ© rendus navigables par les soins et aux frais de la Commission syndicale des marais de Lesparre, Ă ce autorisĂ©e par une ordonnance du 30 janvier 1828. Les deux premiers appartiennent Ă cette SociĂ©tĂ© et le dernier appartient Ă la Compagnie du polder de Hollande, qui s'est bornĂ©e Ă donner son consentement Ă l'exĂ©cuiion des travaux propres Ă y Ă©tablir la navigation, et sous la rĂ©serve qu'elle ne prendra aucune part aux recettes ni aux dĂ©penses qui en rĂ©sulteront. Ces travaux ont Ă©tĂ© terminĂ©s et reçus dans le courant de l'annĂ©e 18.'i5. Le dĂ©veloppement total de ces canaux est de 16,330n\ savoir Canal de flĂźscarpont, du pont de ce nom au pont de la Verdote. . 3,280âą â de la RoumiguiĂšre, du pont de la Verdote au pont de la Bou- miguiĂšre. .,. 5,620 â dit Grand chenal du Guy, du pont de la Verdote au port de GoulĂ©e-sur-Gironde 7,430 Total 16,330°» A l'embouchure en Gironde, Ă GoulĂ©e, il existe une porte de flot d'une largeur de 4m. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, ne dĂ©passe pas sur le canal de l'Escarpont, 0m 40 ; sur celui de la RoumiguiĂšre, 0m 60, et sur le chenal du Guy, 0m 80. Le tonnage des barques qui frĂ©quentent ces canaux varie entre 3 et Z4 pour les deux premiers et entre 25 et 30l pour le dernier. La navigation est assujettie complĂštement Ă la marche des marĂ©es ; mais cette navigation n'a qu'une importance bien secondaire et bien minime, surtout sur les canaux de l'Escarpont et de la RoumiguiĂšre. Pour couvrir la Commission syndicale de ses dĂ©penses d'exĂ©cution et d'entretien, l'ordonnance du 30 janvier 1838 a instituĂ© Ă son profit des droits de pĂ©age Ă percevoir, d'aprĂšs le tarif ci-aprĂšs, pour la distance du pont de la Verdote et du pont de l'Escarpont au port de GoulĂ©e et rĂ©- ciproquement. Au lieu du pont de la Verdote l'ordonnance indique celui d'Hervault comme point de dĂ©part ; mais ce dernier n'est pas placĂ© sur le canal de la Rou- miguiĂšre, et la navigation ne part vĂ©ritablement que du pont de la Verdote. 29G LEUY. â LEZ. DĂSIGNATION DES AimCLKS. KESLUES ET TOIDS. Vms. Le tonneau de 4 barriques ou 9 hectolitres 12 Grains , . Carrasson, petit Ă©cUalas â grand â Latte* Faissomwts, ou fagots, . . Bois de tonneau rute marchandise en enisse, ballot, balle, mannequin ou panier . . . . LWo'itre Le millier, ou 20 fagots. . . KL Id.. . . La douzaine de faix ou fagots. Le cent. . . . M . . .Id.. . . I* tonneau ou stĂšre Le» 50 kilogrammes . Id. Les 25 Meubles et autres objets d'encombrement non dĂ©signe* au tarif. .id.. Barriques Tides Veine ou osier. ..... Pierre de Bourg â de Roquode-Taux . . . . Id. . La douzaine. La gerbe . . Le cent ... . .IL. . . . .id. Tuiles, briques, ou petits carreaux. Curreiiiix, grande dimension. . . . Le Le cent . .Id.. LEUY. Cette riviĂšre est navigable depuis la digue du moulin d'Oro jusqu'Ă son embouchure dans l'Adour, sur une longueur de .... , . 25,000n>. Cette longueur est comprise dans le dĂ©parlement des Landes. La pente n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, va- rie de 0m 70 Ă 1M, exceptĂ© Ă l'emplacement de trois guĂ©s et d'un haut-fond de roche oĂč il est nul. La navigation de cette riviĂšre est sans importance elle ne consiste que dans le transport de quelques bois de construction et de chauffage. 11 n'existe pas de droit de navigation. LEZ. Le Lez est navigable artificiellement depuis le pont de JuvĂ©nal, situĂ© Ă lk de Montpellier, jusqu'Ă son embouchure dans la MĂ©diterranĂ©e. LEZ. 297 On appelle canal du Lez ou canal de Grave la partie comprise eutre le pont de JuvĂ©nal et le lieu dit CroisĂ©e du Lez, sur le canal des Ătangs; on - appelle grau du Lez ou de Palavas, la partie infĂ©rieure. La longueur totale de ces deux parties, comprises dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault, est de 11,136"'. Eu Ă©gard aux conditions si diffĂ©rentes dans lesquelles elles sont placĂ©es, il paraĂźt nĂ©cessaire de prĂ©senter sĂ©parĂ©ment les renseignements qui y sont relatifs. LEZ SUPERIEUR DU CANAL DE GRAVE. Avant l'exĂ©cution des travaux de canalisation du Lez, les Ă©changes de Montpellier avec les ports de Cette et d'Aigues-Mortes et les ports des Ătangs alors navigables, qui s'Ă©tendent le long du littoral, s'effectuaient par une ancienne roubine, depuis l'Ă©tang de PĂ©rols, dans lequel elle dĂ©bouchait, jusqu'au territoire de Lattes. La navigation, fort peu facile d'ailleurs, se ter- minait lĂ par un port d'oĂč les marchandises Ă©taient expĂ©diĂ©es par terre vers Montpellier. Pour Ă©viter cet inconvĂ©nient, les habitants de cette ville conçurent, en 1661, l'idĂ©e de prolonger cette navigation jusqu'au pont de JuvĂ©nal. Dans ce but, les consuls de mer et nĂ©gociants passĂšrent, le 7 fĂ©- vrier 1666, avec les sieurs Ischer, receveur des gabelles, et Pastourel, receveur gĂ©nĂ©ral des tailles au diocĂšse de BĂ©ziers , un traitĂ© dans lequel ces derniers stipulaient en rĂ©alitĂ©, ainsi qu'il rĂ©sulte des actes postĂ©rieurs, pour le compte personnel du prĂ©sident de Solas. Ce traitĂ© fut approuvĂ© par lettres patentes du mois d'octobre suivant. Mais bientĂŽt ce plan primitif se modifia. De nouvelles lettres patentes, du mois de dĂ©cembre 1675, firent concession perpĂ©tuelle Ă M. de Solas de la riviĂšre du Lez, Ă charge par lui de rendre celle riviĂšre navigable, au moyen d'Ă©cluses, et sur les mĂȘmes capacitĂ©, largeur et profondeur que le canal des Deux-Mers, tandis que le traitĂ© de 1666 n'imposait d'autres dimensions que celles qui avaient Ă©tĂ© adoptĂ©es pour le canal de Briare. Ces mĂȘmes lettres palentes Ă©rigeaient en marquisat, avec haute, moyenne et basse justices, toutes les terres que le concessionnaire avait ac- quises dĂ©jĂ ou pouvait acquĂ©rir encore Ă proximitĂ© de son canal, depuis les Ă©tangs jusqu'au pont de JuvĂ©nal. M. de Solas mourut en 1679, laissant ses travaux inachevĂ©s. Un procĂšs- verbal de visite, ouvert le 2 juillet 1682 et clos le 8 mars 1683, constate que les dĂ©penses faites s'Ă©levaient Ă environ 70,000', et que celles qui restaient Ă faire Ă©taient Ă©valuĂ©es approximativement Ă la mĂȘme somme. M. de Solas n'avait laissĂ© qu'un fils, qui, crĂ©ancier de la succession de plus de 200, 0001, crut devoir continuer le canal pour la conservation de ses droits. Un arrĂȘt du Conseil, du 6 septembre 1695, dĂ©clare que la de- 298 LEZ. moiselle de Solas, alors veuve de M. de Grave, marquis de Villesarjaux, qu'elle avait Ă©pousĂ© peu de temps aprĂšs la mort de son pĂšre, avait rempli toutes les obligations de son auteur, et confirme en sa faveur, comme si - le tout eĂ»t Ă©tĂ© expĂ©diĂ© en son nom, les prĂ©cĂ©dents actes d'infĂ©odation et de crĂ©ation des titres. Cet arrĂȘt fut confirmĂ© par lettres patentes du mois d'octobre 1718, enregistrĂ©es au parlement de Toulouse le 10 mars de l'annĂ©e suivante. Depuis cette Ă©poque, le canal du Lez est restĂ© dans les mains de la fa- mille de Grave, dont on lui a donnĂ© le nom. Toutefois, par suite de diffi- cultĂ©s intervenues entre les hĂ©ritiers de M. de Grave , pair de France , le canal et ses dĂ©pendances furent vendus Ă la barre du tribunal de Mont- pellier, le 7 aoĂ»t 1826, moyennant 227,000'; ils furent adjugĂ©s Ă AI. le marquis de Grave, son neveu, colonel d'artillerie, qui en est encore propriĂ©taire exclusif. La canalisation du Lez, telle qu'elle Ă©tait prescrite par les lettres pa- tentes de dĂ©cembre 1675, s'arrĂȘtait Ă l'Ă©tang de Palavas. Lors de l'exĂ©cu- tion du canal des Ătangs, ce canal fut mis en communication directe avec la riviĂšre canalisĂ©e, aux frais du TrĂ©sor royal, et l'entretien de cette com- munication fut laissĂ© Ă la charge du concessionnaire du Lez, par une dis- position finale d'un arrĂȘt du ik aoĂ»t 1725, qui autorisait l'ouverture de ce prolongement. Le dĂ©veloppement du canal du Lez, entre le pont de JuvĂ©nal et sa ren- contre avec le canal des Ătangs, est de 9,576m. La pente est de 7m 80 ; elle est rachetĂ©e par 3 Ă©cluses dont la largeur âąest de 6m et la longueur de 40'". Le tirant d'eau normal est de 2'", et l'enfoncement des bateaux n'est pas moindre de lm 65. La traction des bateaux s'effectue Ă bras d'hommes et par chevaux. Le mode de navigation est le mĂȘme que sur les canaux des Ătangs. Les bar- ques chargent, en moyenne, 1001 et, au maximum, 120*. Les frais de batellerie reviennent Ă 0f 017 par tonne et par kilomĂštre. Les droits de pĂ©age sont rĂ©glĂ©s par le traitĂ© prĂ©citĂ© du 7 fĂ©vrier 1666. D'aprĂšs l'art. 17 de ce traitĂ©, le concessionnaire du canal devrait trans- porter toutes les marchandises, de quelles qualitĂ© et nature qu'elles fus- sent, » rendues et prises au domicile des marchands, au prix de 5 sols le quintal, soit, par tonne, 6f 02. L'art. il\ accorde un droit de pĂ©age de 2 sols par quintal, le cas arrivant que des marchands veuillent transporter leurs marchandises, ce qui fait, par tonne, 2r 42 au lieu de 2f 50 qu'a longtemps perçus le concessionnaire. La concurrence qu'il a Ă subir de la LKZ. 2$M part du chemin de fer l'a forcĂ© Ă descendre le prix des transports Ă des taux qui varient suivant les circonstances, les expĂ©diteurs et l'importance du tounage. Mais, de jour en jour, le commerce paraĂźt s'Ă©loigner davantage de la voie navigable du Lez. Le chemin de fer est toujours prĂ©fĂ©rĂ© Ă prix Ă©gal et, en gĂ©nĂ©ral, lors mĂȘme que les prix seraient de 0f 10 Ă 0f 20 plus Ă©levĂ©s. AntĂ©rieurement Ă la loi du 29 florĂ©al an X, le canal des Ătangs Ă©tait, comme l'Ă©tait auparavant la navigation des Ă©tangs, libre et franc de tout droit. Celte loi, en crĂ©ant une taxe sur ce canal, et la loi du 5 aoĂ»t 1821, en concĂ©dant cette taxe Ă la Compagnie qui devait substituer un canal imposĂ© Ă la navigation libre de l'Ă©tang de Mauguio , avaient aggravĂ© la si- tuation du concessionnaire du canal du Lez. La surtaxe qui en rĂ©sultait poul- ies marchandises Ă destination de Montpellier, ou en provenant, a Ă©tĂ©, de la part de M. de Grave, l'objet d'incessantes rĂ©clamations. L'instance^m'il avait introduite, Ă cette occasion, devant l'autoritĂ© administrative, ayant Ă©tĂ© rejetĂ©e par un arrĂȘt du Conseil d'Ătat, du 2 aoĂ»t 1838, il transigea avec la Compagnie Usquin. Mais lorsque, par suite de l'expiration du privilĂšge de cette Compagnie, l'Ătat prit possession des canaux des Ătangs, il eut Ă©gard Ă la situation du propriĂ©taire du canal du Lez, et il fut insĂ©rĂ© dans le tarif Ă»xĂ© par le dĂ©cret du 16 aoĂ»t 1851 voy. p. 227 une disposition portant que les marchandises dont il s'agit et empruntant la voie du Lez ne paieraient, sur ces canaux, que 0f 005 par tonne et par kilomĂštre. Le chiffre des perceptions ainsi que le mouvement de la navigation du canal du Lez sont tenus secrets par le concessionnaire. Mais il rĂ©sulte de renseignements qu'on peut considĂ©rer comme exacts , et qui se rappor- tent aux annĂ©es 1850 et 1851, que la circulation des marchandises ne dĂ©passe pas actuellement 23,000*. Cette circulation se rĂ©partit ainsi 1850 Batellerie libre *» J""1âą Ă Montpellier et rĂ©ciproquement. *,989 j g W5, de Montpellier Ă Cette id 3,206 Batellerie accĂ©lĂ©rĂ©e. . . . . id. id 12,169 Totai 20,364* Batellerie libre { ^e Bcaucaire * Montpellier et rĂ©ciproquement. 5,033* fi 031, j de Montpellier Ă Cette id 998 J ' Batellerie accĂ©lĂ©rĂ©e id id 17,073 Total 23,104* Les renseignements relatifs aux annĂ©es 1852 et 1853 n'ont pas Ă©tĂ© produits ; mais, des tableaux de perception qui concernent les canaux des Ătangs, on a pu dĂ©duire le tonnage du transit du canal du Lez, pour l'annĂ©e 1853. Ce tonnage aurait Ă©tĂ© de 15,790', dont 12,304l transportĂ©es par la batellerie accĂ©lĂ©rĂ©e. 300 LEYRE. GRAU DU LEZ OU DE PALAVAS. Cette partie infĂ©rieure du Lez est artificielle, comme la premiĂšre. La riviĂšre traversait autrefois les Ă©tangs et s'Ă©coulait ensuite vers la mer par un grau qui n'existe plus ; celui qui fait suite aujourd'hui au prolongement du canal de Grave jusqu'au canal des Ătangs, entre les Ă©tangs de Mague- lonne et du Grec, parait avoir Ă©tĂ© ouvert Ă la mĂȘme Ă©poque que ce der- nier ; il se termine dans la mer par deux mĂŽles, prĂšs du hameau de Ba- lestras. Sa longueur est de l,560ra. Il n'a ni Ă©cluse ni pont. Son tirant d'eau est de 2m. La navigation, qui d'ailleurs peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme nulle, en raison de la situation de cette partie de la voie navigable du Lez, n'est soumise Ă aucun droit. LEYRE. Flottable en trains, sur une longueur de 3ft*, entre la limite du dĂ©- partement des Landes et le pont du chemin de fer de Bordeaux Ă la Teste, la Leyre est navigable depuis ce pont jusqu'Ă son embouchure dans le bassin d'Arcachon. La longueur de cette partie navigable, comprise dans le dĂ©partement de la Gironde, est de 5,000m. La pente, Ă l'Ă©tiage, est de 0âą 45 par kilomĂštre. 11 n'existe pas encore de chemin de halage le long de cette riviĂšre et l'on n'y fait usage d'aucun moyen de traction ; la navigation s'effectue tan- tĂŽt en montant, tantĂŽt en descendant, avec le secours du flux et du reflux. A vrai dire, cette navigation se. rĂ©duit Ă la circulation de quelques bateaux et ne consiste guĂšre que dans le passage des trains, dont la longueur atteint quelquefois 50'". La Leyre, dont il n'est question que pour mĂ©moire , n'est pas imposĂ©e au droit de navigation. LĂZARDE. â CANAL DD LOING. 301 LĂZARDE. La navigation de la LĂ©zarde est exclusivement maritime ; les navires de 200* remontent cette riviĂšre depuis son embouchure dans la Seine, Ă la pointe du Hoc, jusqu'au port de Harfleur, oĂč ils Ă©chouent Ă basse mer. Le cours naturel de la LĂ©zarde, dans celte partie, Ă©tait primitivement de 2,600m ; mais, par suite de rectifications opĂ©rĂ©es en 1835, 18^0 et 1842, ce dĂ©veloppement, compris dans le dĂ©partement de la Seine-InfĂ©rieure, se trouve rĂ©duit Ă lt500m. La navigation est libre et franche de droits. Voici , d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des douanes, quel a Ă©tĂ© dans ces derniĂšres annĂ©es le tonnage possible des navires char- gĂ©s qui ont frĂ©quentĂ© le port d'Harfleur En 1847 Descente. 4/i62 Remonte. 9,384» Total. 13,846* â 1848 â 3,851 â 7,718 â 11,569 â 1849 â 4,338 â 9,561 â 13,919 â 1850 â 4,536 â 8,103 â 12,639 â 1851 â 3,931 â 7,536 â 11,465 â 1853 â 4,592 â 10,840 â 15,432 CANAL DU LOING. Le canal du Loing commence Ă Montargis, au pont du Loing, oĂč finit le canal de Briare; il reçoit, Ă Buges, le canal d'OrlĂ©ans et, un peu au-des- sous de Buges, un court embranchement partant du village de Puits-la- Lande, commune de Cepoy ; et, aprĂšs avoir suivi latĂ©ralement ou em- pruntĂ© le lit du Loing, il dĂ©bouche dans la Seine, Ă Saint-MammĂšs. Avant l'ouverture de ce canal, la navigation de Loire en Seine emprun- tait la riviĂšre du Loing, qui, par le mauvais Ă©tat de son lit, par ses crues subites et Ă©tendues, par le grand nombre des usines situĂ©es sur son cours, opposait des obstacles continuels au passage des bateaux. C'est en vain qu'on avait Ă©tabli des barrages et pertuis ; ces ouvrages avaisnt Ă©tĂ© mal construits, et, tout en maintenant les eaux, ils occasionnaient des ressacs 302 CANAL DD L01KG. qui entraĂźnaient la perte des transports. On ne pouvait remĂ©dier Ă cet Ă©tat de choses que par l'Ă©tablissement d'un canal latĂ©ral. Le duc d'OrlĂ©ans, rĂ©gent, fut autorisĂ© Ă entreprendre cette canalisation, par lettres patentes, en forme d'Ă©dit, du mois de novembre 1719, portant, en sa faveur, attri- bution de droits et concession de propriĂ©tĂ© incommutable et perpĂ©tuelle. DĂšs l'annĂ©e suivante, plusieurs rĂ©giments Ă©taient employĂ©s Ă l'exĂ©cution des travaux, qui furent terminĂ©s en 1 724. L'embranchement de Puits-la-Lande et le port d'embarquement oĂč il prend son origine, Ă ce village mĂȘme, furent ouverts en 1759, sur la demande du commerce de bois, pour faciliter l'exploitation de la forĂȘt de Montargis; mais, depuis assez longtemps, cet embranchement est devenu sans utilitĂ© et n'est plus frĂ©quentĂ© qu'accidentellement. Saisi en 1789, ainsi que le canal d'OrlĂ©ans, par les crĂ©anciers du con- cessionnaire, le canal du Loing fut administrĂ© par eux jusqu'en 1 791 . Ă©po- que Ă laquelle ces deux canaux furent confisquĂ©s au profit de la nation, en exĂ©cution des lois qui frappĂšrent le prince et sa famille. Un dĂ©cret de l'AssemblĂ©e constituante, en date du 19 aoĂ»t 1791, dispo- sait que dans la quinzaine de sa publication, les rĂ©gisseurs et agents de l'enregistrement, domaines et droits rĂ©unis, commenceraient la rĂ©gie qui leur avait Ă©tĂ© confiĂ©e par les dĂ©crets des 9 mars, 16 et 18 mai prĂ©cĂ©dents ; et au nombre des immeubles sur lesquels devait porter cette rĂ©gie, figu- raient les canaux du Loing et d'OrlĂ©ans. Vers la mĂȘme Ă©poque, en 1792, les hĂ©ritiers de l'auteur du canal du Midi, qui possĂ©daient encore la majeure partie de la propriĂ©tĂ© de ce canal, furent Ă©galement atteints par les lois rĂ©volutionnaires ; la part qui leur ap- partenait fut donc aussi confisquĂ©e et rĂ©gie suivant les mĂȘmes conditions que les canaux d'OrlĂ©ans et du Loing. L'administration de ces canaux fut placĂ©e dans les mains de l'agence des domaines nationaux de 1791 Ă 1798, et, de 1798 Ă 1807 inclusivement, elle fut confiĂ©e Ă une ferme-rĂ©gie dans laquelle le Gouvernement Ă©tait in- tĂ©ressĂ©. La mise en ferme de laquelle rĂ©sultait ce dernier mode d'admi- nistration avait Ă©tĂ© autorisĂ©e par deux lois des 21 vendĂ©miaire an V 12 octobre 1797, et 5 nivĂŽse de la mĂȘme annĂ©e 16 janvier 1797, por- tant en mĂȘme temps fixation d'un nouveau tarif la premiĂšre est relative au canal du Midi, et la seconde, aux canaux d'OrlĂ©ans et du Loing. A partir de 1807, survient une sĂ©rie de lois, de dĂ©crets, arrĂȘtĂ©s et rĂš- glements qui intĂ©ressent Ă la fois ces trois canaux, et dontil paraĂźt suffisant de donner ici la nomenclature, pour faire connaĂźtre d'une maniĂšre assez claire par quelles phases ils ont alternativement ou simultanĂ©ment passĂ© jusqu'au jour oĂč ils ont Ă©tĂ© rĂ©tablis en deux propriĂ©tĂ©s particuliĂšres in- dĂ©pendantes l'une de l'autre et telles qu'elles subsistent aujourd'hui. CANAL DU LOING. 303 DĂ©cret du 12 aoĂ»t 1807, qui rĂšgle l'administration du matĂ©riel et l'ad- ministration de la perception du canal du Midi et confie la premiĂšre au di- recteur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es, et la seconde Ă la rĂ©gie des droits rĂ©unis. DĂ©cret du l'r septembre 1807 , contenant les mĂȘmes dispositions Ă l'Ă©gard des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing. DĂ©cret nu 21 mars 1808, portant que la part appartenant Ă l'Ătat dans la propriĂ©tĂ© du canal du Midi, ainsi que les canaux d'OrlĂ©ans, du Loing, du Centre et de Saint-Quentin, seront vendus, et rĂ©glant les conditions gĂ©nĂ©- rales et la forme de la vente, ainsi que le mode d'administration de ces canaux, aprĂšs leur aliĂ©nation. DĂ©cret du 7 fĂ©vrier 1809, qui fixe Ă 10,000,000f le pritf de vente des parts du canal du Midi appartenant Ă l'Ătat. DĂ©cret du A mars 1809, qui constitue, dans l'administration de la caisse d'amortissement, une caisse de fonds extraordinaires confiĂ©e Ă un admi- nistrateur particulier, sous la surveillance du directeur de la caisse d'a- mortissement, et dispose que le prix du canal du Midi sera versĂ© dans la caisse extraordinaire et effacĂ© des ĂŽHats de la caisse d'amortissement. DĂ©cret du 10 mars 1809, qui fixe Ă 14,000,000' le prix des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing, et ordonne que cette somme servira de base, lors des dispositions Ă faire pour rĂ©aliser la vente, dispositions qui seraient les mĂŽmes que pour le canal du Midi. DĂ©cret du 7 mai 1809, qui prescrit que la vente ordonnĂ©e par le dĂ©cret du 21 mars 1808 sera faite par le ministre de l'intĂ©rieur au directeur gĂ©nĂ©ral de la caisse d'amortissement, Ă ce autorisĂ© par le ministre des fi- nances. Loi du 23 dĂ©cembre 1809, confirmative du dĂ©cret de 1808 et ainsi con- çue 1 Art. 1". Le Gouvernement est autorisĂ© Ă vendre les vingt et une por- tions, deux tiers appartenant Ă l'Ătat dans le canal du Midi. » Seront Ă©galement vendus les canaux d'OrlĂ©ans et du Loing , le canal du Centre et celui de Saint-Quentin 2. » Art. 2. Le produit de la vente de ces canaux sera versĂ© Ă la caisse d'amortissement; il sera employĂ©, d'abord, Ă terminer » 1° Le canal NapolĂ©on, qui joint le RhĂŽne Ă la SaĂŽne; » 2° Le canal de Bourgogne, qui joint la Seine Ă la SaĂŽne ; 1 Voyez, note G, la lettre adressĂ©e par l'Empereur au ministre de l'intĂ©rieur, Ă la date du 14 novembre 1807, et dans laquelle sont indiquĂ©es les pensĂ©es qui ont motivĂ© le dĂ©ciet du 21 mars suivant. 2 Ces deux derniers canaux ne furent pas vendus. 304 CANAL DU LOLXG. » 3° Le grand canal du Nord, qui joint l'Escaut au Rhin. m Le surplus des fonds sera destinĂ© Ă des travaux relatifs Ă la communi- cation du canal de l'Ourcq avec la Meuse, Ă l'amĂ©lioration de la Seine, de la Marne, et Ă l'accroissement des moyens de communication avec Paris, ainsi qu'Ă des travaux d'utilitĂ© publique. » Art. 3. L'Ă©valuation et l'estimation des canaux et portions de canaux dĂ©signĂ©s en l'art. 1er, les conditions gĂ©nĂ©rales et la forme de vente, le mode de transmission de la propriĂ©tĂ© aux acquĂ©reurs, le mode de jouis- sance par les actionnaires, le rĂ©gime de leur association et le mode d'ad- ministration des canaux aliĂ©nĂ©s , seront fixĂ©s par des rĂšglements d'admi- nistration publique. » Acte de vente du 21 juillet 1809, dans les conditions des dĂ©- crets prĂ©citĂ©s, des parts du canal du Midi appartenant Ă l'Ătat. DĂ©cret du 28 janvier 1810, qui dispose que les canaux du Midi et du Loing seront la propriĂ©tĂ© de la caisse de l'extraordinaire et que les reve- nus seront versĂ©s dans ladite caisse par l'enregistrement. SĂ©natus-consulte du 30 janvier 1810, relatif Ă la dotation de la cou- ronne et portant titre II, art. 20, que la caisse extraordinaire, organisĂ©e par le dĂ©cret du h mars 1810, se confondra dans l'administration du do- maine extraordinaire créé par ledit sĂ©natus-consulte. Acte de vente du 28 fĂ©vrier 1810 , des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing; ladite vente faite par le ministre de PinlĂ©rieur Ă l'intendant gĂ©- nĂ©ral du domaine extraordinaire, en vertu du sĂ©natus-consulte du 30 jan- vier. AprĂšs la prise de possession du canal du Midi par la caisse d'amortisse- ment, les actions créées pour reprĂ©senter la propriĂ©tĂ© de ce canal furent vendues, et l'Empereur en acquit la plus grande partie pour les distri- buer, dans l'esprit du sĂ©natus-consulte qu'il venait de rendre, Ă titre de pensions, Ă sa famille, Ă -l'armĂ©e, Ă la LĂ©gion d'honneur. L'Empereur donna la mĂȘme destination aux parts reprĂ©sentant la propriĂ©tĂ© des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing, que la vente du 28 fĂ©vrier avait mise dans les mains du domaine extraordinaire. Voulant assurer Ă ceux qui avaient Ă©tĂ© l'objet de ses libĂ©ralitĂ©s, comme aux autres propriĂ©taires d'actions, la jouissance de leur propriĂ©tĂ©, l'Em- pereur rendit, Ă la date des 10 et 16 mars 1810, deux dĂ©crets constitutifs l'un, de la Compagnie du canal du Midi ; l'autre, de la Compagnie des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing. En ce qui concerne ces deux derniers canaux, le dĂ©cret du 16 mars qui y est relatif porte, entre autres dispositions, que la propriĂ©tĂ© sera divisĂ©e en l,Zi00 actions de 10,000f chacune; que la Compagnie entera en jouissance Ă compter du 10 janvier de la mĂȘme annĂ©e; que l'universalitĂ© CANAL DU L01NG. 305 des actionnaires sera reprĂ©sentĂ©e par les trente d'entre eux qui rĂ©uniront le plus d'actions, ou parleurs fondĂ©s de pouvoirs; que l'administration gĂ©nĂ©rale sera confiĂ©e Ă un administrateur nommĂ© sur la prĂ©sentation du grand chancelier de la LĂ©gion d'honneur , etc. En 18H, une ordonnance du 20 novembre, conçue dans l'esprit qui devait bientĂŽt dicter la loi du 5 dĂ©cembre suivant, relative aux biens non vendus des Ă©migrĂ©s, plaça ces canaux, ainsi que le canal du Midi, sous l'action du ministre de l'intĂ©rieur. Sous ce rĂ©gime, comme sous celui du domaine extraordinaire, la surveillance fut confiĂ©e Ă un mĂȘme adminis- trateur. Enfin, se reportant Ă la lettre de concession primordiale de ces trois canaux, et considĂ©rant que, par l'effet de la loi du 5 dĂ©cembre 1814, qui avait remis les anciens propriĂ©taires en possession de leurs biens disponi- bles, le Gouvernement avait cessĂ© d'avoir des droits Ă cette propriĂ©tĂ© , une ordonnance du 25 avril 1823 dĂ©cida que la Compagnie du canal du Midi, ainsi que la Compagnie des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing, nomme- raient chacune aux places d'administrateurs, et qu'elles exerceraient, par elles-mĂȘmes ou par leurs dĂ©lĂ©guĂ©s, tous les droits que les art. 2h des deux dĂ©crets des 10 et 16 mars 1810 rĂ©servaient Ă l'intendant du domaine extraordinaire ; que, dans les deux Compagnies, le droit de faire partie de l'aSsemblĂ©e gĂ©nĂ©rale appartiendrait pour moitiĂ© aux donataires et pour moitiĂ© aux propriĂ©taires Ă tout autre titre dĂ©finitif ou provisoire, etc. Cette ordonnance disposait, en outre, par son art. 5, que les dĂ©crets prĂ©citĂ©s continueraient Ă ĂȘtre exĂ©cutĂ©s en tout ce qui n'est pas contraire Ă ces dispositions, et que les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales auraient la facultĂ© de proposer au Gouvernement les modifications ultĂ©rieures dont ces dĂ©crets pourraient ĂȘtre susceptibles. En ce qui concerne les canaux d'OrlĂ©ans et du Loing, les dispositions qui prĂ©cĂšdent rĂ©gissent encore la Compagnie. Par un dĂ©cret du 16 janvier 1819, l'empereur disposa de la maniĂšre sui- vante des 1,400 actions reprĂ©sentant la valeur des deux canaux d'OrlĂ©ans et du Loing 600 actions, dĂ©jĂ distribuĂ©es pour dotations de sixiĂšme classe, conformĂ©- ment aux dispositions d'un dĂ©cret du 31 dĂ©cembre prĂ©cĂ©dent, furent maintenues suivant cette destination. 500 actions furent Ă nouveau attribuĂ©es, en majeure partie, aux gĂ©nĂ©- raux, officiers et soldats qui s'Ă©taient distinguĂ©s dans la campagne d'Alle- magne de 1809. 300 actions furent affectĂ©es Ă l'achĂšvement du Louvre. Les 300 actions dont la valeur devait ĂȘtre employĂ©e aux travaux du Lou- vre avaient Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es nĂ©gociables par un dĂ©cret du 30 aoĂ»t 1811 il 20 30 CANAL DU L0IN6. n'en fut vendu que 120 par le ministre du TrĂ©sor; les 180 autres furent rendues aux anciens propriĂ©taires des deux canaux, Ă la famille d'OrlĂ©ans, en exĂ©cution de la loi du 5 dĂ©cembre 18U. Il en a Ă©tĂ© de mĂȘme, depuis, de 520 autres actions devenues libres par suite de l'extinction des mnjorats qui y Ă©taient attachĂ©s; en sorte que sur les 1,100 actions qui avaient Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es par l'empereur, Ă titre de dotations, il n'en reste plus que 580 entre les mains des donataires. Quant aux 520 parts, dans la propriĂ©tĂ© desquelles Ă©tait rentrĂ©e la famille d'OrlĂ©ans, la moitiĂ© seulement appartient actuellement Ă celte famille, du chef de la princesse AdĂ©laĂŻde, l'autre moitiĂ©, dont le roi Louis-Philippe avait disposĂ© au moment de son avĂšnement au trĂŽne, ayant Ă©tĂ© reprise par l'Ătat, en exĂ©cution du dĂ©cret impĂ©rial du l/i janvier 1852. Le canal du Loing, depuis qu'il est sorti des mains de l'Ătat, a reçu de trĂšs-grandes amĂ©liorations. On a signalĂ©, Ă l'occasion du canal de Driare, les inconvĂ©nients qui rĂ©- sultaient de l'insuffisance des dimensions primitives des ouvrages et de la profondeur d'eau de la ligne artificielle de BrĂźare Ă SaĂźnt-MarumĂšs. Les Ă©cluses n'avaient que 4m 60 de largeur et 27M de longueur; le tirant d'eau ne dĂ©passait pas 0"' 65. La Compagnie n'a pas hĂ©sitĂ© Ă mettre, autant qu'il dĂ©pendait d'elle, le canal du Loing en Ă©tat de recevoir les bateaux qui pou- vaient trouver passage dans les autres canaux avec lesquels il est en rapport, et aujourd'hui ce perfectionnement se trouve presque entiĂšrement rĂ©alisĂ©. Le dĂ©veloppement du canal du Loing est, suivant un rĂ©cent mesurage, savoir Dans le dĂ©partement du Loiret, de 22,270" 50 8Wâ â de Seine-et-Marne, de 34,62Ă» i La longueur de l'embranchement de Puits-la-Lande, est de . . . 060 Total 57,854" Les parties du cours de la riviĂšre qu'emprunte le canal du Loing dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne,, et qui portent le nom de racles dans le pays, ont une longueur de 12,867m. La pente, de Monlargis Ă la Seine, est de 30m 19; elle est rachetĂ©e par 22 Ă©cluses, dont une double, plus 6 portes de garde ; 2 de ces portes ont une faible chute et h autres n'en ont pas. Ces derniĂšres ne se ferment que dans des temps de crue. De ces 22 Ă©cluses, l\ sont faites pour un seul bateau ; les sas des 18 au- â trĂšs peuvent en contenir h- Les dimensions de ces Ă©cluses sont actuelle- ment portĂ©es Ă 5m 20 de largeur et 32'" 50 de longueur. Des 21 ponts existants sur le canal, 5 n'ont que de 2m 90 Ă 3m 20 de hauteur au-dessus du plan d'eau ; les autres ont des hauteurs supĂ©rieures qui vont de 3m 75 Ă hm- On s'occupe du relĂšvement des plus bas. - CANAL DU LOIN G. 307 La Compagnie ne garantit au commerce, comme celle du canal de Briare, qu'un tirant d'eau de lm seulement ; mais le plus souvent l'enfon- cement peut aller Ă lm 50. La charge des bateaux est la mĂȘme que sur le canal de Briare, c'est-Ă - dire de 70l en moyenne, et, au maximum, de 120lde la Loire vers lĂ Seine, et de 80l seulement dans le sens inverse, par suite de la rapiditĂ© du courant dans les rĂ cles du Loing. La traction se fait ordinairement par deux hommes, quelquefois par quatre. Dans le premier cas, la traversĂ©e du canal a lieu en cinq jours, et dans le second, en quatre jours, comme pour le canal de Briare. Le halage se fait gĂ©nĂ©ralement Ă bras d'hommes; cependant il y a un service rĂ©gulier et accĂ©lĂ©rĂ© entre Montargis et Saint-MammĂšs, fait au moyen de chevaux. Les frais de traction reviennent, comme sur le canal de Briare, Ă 0f 0083 par tonne et par kilomĂštre. Les frais de toute nature sur la ligne de navigation dans laquelle se trouve comprise la ligne de Briare Ă Saint-MammĂšs sont indiquĂ©s dans un des articles qui font l'objet de la note D. Les lettres patentes de 1719 avaient Ă©tabli que les droits de navigation Ă percevoir sur le canal du Loing seraient les mĂȘmes que pour la traver- sĂ©e du canal de Briare. Ces droits furent, en effet, perçus depuis l'ouver- ture du canal jusqu'Ă l'Ă©poque oĂč la loi du 27 nivĂŽse an V 16 janvier 1797 y substitua un nouveau tarif, qui Ă©tait encore en vigueur lorsque in- tervint le dĂ©cret du 16 mars 1810, maintenu dans presque toutes ses dis- positions par l'ordonnance du 25 avril 1823 et notamment dans celles qui concernent la perception. Ce dĂ©cret porte art. 8 Les actionnaires feront percevoir Ă leur » proĂ»t le droit de navigation, conformĂ©ment aux tarifs actuellement Ă©ta- » blis. 11 ne sera rien changĂ© Ă ces tarifs avant l'expiration de trente an- » nĂ©es, Ă©poque Ă laquelle ils pourront ĂȘtre revisĂ©s et augmentĂ©s, s'il y a » lieu, Ă raison des diffĂ©rences survenues dans les rapports de la valeur » de l'argent avec le prix du travail et des denrĂ©es; le tout sera rĂ©glĂ© ad- » ministralivement. » Le tarif de l'an V n'a pas, jusqu'ici, subi dans ses bases de modifications lĂ©gales; mais des rĂ©clamations s'Ă©tant Ă©levĂ©es 1° sur la question desavoir comment devait ĂȘtre entendue la disposition relative au paiement des distances de 5k qui ne seraient franchies qu'en partie , 2 sur la disposi- tion finale du tarif, qui dĂ©cidait que les marchandises et denrĂ©es non ta- rifĂ©es paieraient les droits suivant les articles avec lesquels elles avaient le plus de rapport , une ordonnance, rendue le 27 novembre 1823, statua 308 CANAL DU LOĂNG. sur ces deux points. Cette ordonnance dĂ©clarait, en premier lieu, que toute distance entamĂ©e serait payĂ©e comme distance entiĂšre en second lieu, elle portait approbation, suivant l'avis de la Chambre de commerce d'Or- lĂ©ans, d'un tableau d'assimilation des marchandises dĂ©nommĂ©es au tarif, de celles qui n'y figuraient pas. Il serait inutile de reproduire ici les nombreux articles de ce tableau et les longues dispositions d'un tarif qui depuis trĂšs-longtemps a cessĂ© de recevoir son application, et pour lesquels d'ailleurs on peut recourir au Bulletin des Lois. Le mode de perception, ainsi que le taux du pĂ©age, ont subi successive- ment, en ce qui concerne le canal du Loing,des modifications, sinon abso- lument semblables, du moins analogues Ă celles qui ont eu lieu pour le canal de Briare ; mais depuis quelques annĂ©es il y a, Ă cet Ă©gard, simili- tude complĂšte pour l'un et pour l'autre. On ne peut donc que renvoyer au tarif indiquĂ© page 121, ainsi qu'aux observations qui le prĂ©cĂšdent et qui le suivent. . Quant aux distances d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant des droits, proportionnellement au trajet parcouru , elles ont Ă©tĂ© fixĂ©es ainsi qu'il suit DtSlONĂTIOX lUMtruA roiNTs. 1MSTANCES ftt klLOH. IT HtCTON DtSlOSAllON D18TAKCK8 EN SIIOM M CNfW LES POINTS. SOUCI tes FRI\OIAD\ POIM». fMM LES FOlMS. Cl MILLES. Montargis canal Ăąv Bnaref. hugcs [canal d'OrlĂ©ans. . . NĂ©roDville tannl do ChA- 0 0 $5 SO 85 5 r, 4 0 00 3 5 5 5 14 0 19 5 23» a 5 r, i 35 95 3 5 2 r, 3 -, 300 35 0 3S5 0 M 5 540 57 0 St-Mammfcs emb. en Sciue. L'ordonnance du 3 mars 1825, commune au canal de Briare voir p. 12& , autorise d'ailleurs la Compagnie des canaux d'OrlĂ©ans et du Loing Ă percevoir, par jour de stationnement, 0f 25 sur chaque bateau chargĂ©, et 0f 15 sur chaque bateau vide, sĂ©journant dans ces canaux au delĂ du temps nĂ©cessaire pour en faire la traversĂ©e ou y prendre des chargements. On ne possĂšde pas de renseignements complets Ă l'Ă©gard des produits du droit de navigation sur les deux canaux d'OrlĂ©ans et du Loing ; toute- fois on sait que, pour les quatre annĂ©es 18Ă9 Ă 1852 inclusivement, les recolles totales, pour ces deux canaux, ont Ă©tĂ©, savoir En 1849, de. . . . 657,767* 05 En 1851, de. . . . 650,40Sr 83 â 1856. . ... 736,299 93 â 1852. . .... . 739,561 24 Quant au mouvement de la navigation, on a obtenu des donnĂ©es prĂ©- cieuses qui se trouvent rĂ©sumĂ©es dans le tableau suivant, relatif au transit de Loire en Seine, et vice versĂą. CANAL DU LOING. 309 ANNĂES. LIGNE TOTAL. 1 AllAĂES. LIG NE TOTAL. de MONTAIS IS. u'orliUns. de MOMAIICIS. D'ORLEANS. tonnes tonnes. tonnet. tonnes. tonne*. tonnes. An VII... 148,931 55,828 199,759 259,001 96,163 355,164 An VIII. . 129 422 41,233 170,655 1827 249,294 96,051 342,345 Ail IX... 198,524 65,071 263,595 220,397 81,206 301,603 An X. . . . 172,223 58,793 231,016 208,820 68,162 276,982 An XI . . , 191,035 42,141 233,176 217,983 69,224 287,207 a» m.. 237,128 58,167 295,295 1831 204,219 53,919 258,138 \n xin.. 207,847 69,738 277,585 182,301 47,724 230,025 An XIV.. 206,199 65,696 271,895 194,535 76,094 270,629 172,544 67,396 239,940 159,659 73,682 233,341 1808 186,086 88,227 274,313 1835..... 175,081 60,068 235,149 192,238 107,710 299,948 198,293 75,569 273,862 188,018 110,544 298,557 201,479 83,264 284,743 149,805 98,508 248,308 250,600 87,083 338,583 1812 129 522 136,584 266,106 276,037 65,892 341,929 149,977 138,875 288,852 203,579 44,509 248,148 128,973 43,608 172,581 272,075 64,494 336,569 176,033 39,144 215,177 208,831 61,901 270,732 237,698 49,968 287,666 1843..... 208,475 68,387 276,862 1817 /il 'ĂŻ'ĂŻO 198,654 1844..... 192,918 38,497 231,415 219,692 41444 261,136 227,621 55,637 283,258 1319 208,058 73,309 1846 188,075 242,385 1820 222,331 68,105 290,436 1847*. ... 193,981 43,609 237,590 201,452 69,666 271,118 1848 121,228 23,955 145,183 234,769 65,104 299,873 1849..... 124,934 39,834 164,768 1823..... 255,918 72,813 328,731 148,042 39,939 187,981 1824 294,597 93,934 388,531 138,103 38,140 176,243 1825...., 215,545 78,726 294,271 161,906 57,669 219,575 Le chemin de fer de Paris Ă OrlĂ©ans a Ă©tĂ© ouvert en mai 1843 ; les sec- tions principales de la ligne d'OrlĂ©ans Ă Nantes ont Ă©tĂ© livrĂ©es aux Ă©po- ques suivantes d'OrlĂ©ans Ă Tours, le 2 avril 1866 ; de Tours Ă Saumur, le 20 dĂ©cembre 1848 ; de Saumur Ă Angers, le 1er aoĂ»t 1849; enfin, d'An- gers Ă Nantes, le 2i aoĂ»t 1851. On peut apprĂ©cier ainsi les causes de la diminution successive que l'on âą remarque, depuis 1843, dans le mouvement de la navigation, sauf en ce qui concerne l'annĂ©e exceptionnelle de 1852 ; l'influence du chemin de fer s'est fait particuliĂšrement sentir sur le transit provenant de la basse Loire, que suit cette lignĂ© rivale; et, sans entrer dans plus de dĂ©tails, il suffit, pour reconnaĂźtre, d'un autre cĂŽtĂ©, quelle a Ă©tĂ© rinfluence des rĂ©ductionsde tarifs auxquelles a dĂ» se rĂ©soudre la Compagnie, de faire remarquer qu'en 1814, par exemple, 44,000l de passage, sur le canal d'OrlĂ©ans seul, produi- saient 340, 000r; qu'en 1831, 54, 0001 produisaient 357,000'; qu'en 1844, produisaient 275,000r, tandis qu'aujourd'hui cette Compagnie ne reçoit pas au delĂ de 254,674' pour un mouvement de prĂšs de 58,000*. 310 LOIR. Le tonnage total des marchandises, ramenĂ© au parcours entier des ca- naux du Loing et d'OrlĂ©ans, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants NATURE DES M ABC H ANDISES. Spiritueux, vins, vinaigres, eaux minĂ©rales. . . Grains, graines, farines, sels, Ă©piceries, fruits, llgumes Bois Ă brĂ»ler, charbon de bois, bouille, coke . . Cuivre, acier, fer, fonte, etc Bois de travail, pierre, plĂątre, ardoises, briques. Asphalte, baryte, manganĂšse, tripoli, terres di- verses Marchandises diverses Engrais et fumiers . âą . Total 1850. tonnes . 48,516 19,319 141,426 6,754 40,489 10,988 3,449 1,434 266,375 1851. } 1852. tonnes. tonne». 43,347 45,206 13,700 136,203 6,508 38,493 8,657 4,314 1,695 32,496 140,550 7,211 40,639 13,683 5,744 1,294 252,927 292,833 j. Les renseignements qui prĂ©cĂšdent ne font pas connaĂźtre dans quelles proportions la navigation de Montargis et d'OrlĂ©ans vers Saint-MammĂšs ainsi que la navigation en retour de Saint-MammĂšs vers Montargis et Or- lĂ©ans participent chacune au mouvement total ; mais on peut s'en rendre compte approximativement d'aprĂšs les donnĂ©es indiquĂ©es aux articles qui concernent les canaux de Briare et d'OrlĂ©ans. Le tonnage relatif au canal du Loing, envisagĂ© isolĂ©ment, prĂ©sente, pour les dix derniĂšres annĂ©es, le rĂ©sultat suivant, Ă©galement applicable au parcours total. En 1843 241,241' â 1844 . . , 227,406 â 1845 168,182 â 1846 227,831 â 1647 245,551 En 1848 ........ 135,797* â 1849 152,824 â 1850 180,952 â 1851 171,703 â 1852 ' . 193,573 LOIR. Flottable en trains sur une Ă©tendue de 16k, depuis le moulin de la Pointe, au-dessous de la ChĂątre, jusqu'au pont de CoĂ«mont, situĂ© prĂšs ChĂ teau- du-Loir, sur la roule impĂ©riale n° 158, le Loir est navigable Ă partir de ce dernier point jusqu'Ă son embouchure dans la Sarthe-, Ă l'Ă©cluse de ChĂȘnes. Divers renseignements tendraient a faire considĂ©rer comme origine de la navigation, le port Gautier, situĂ© Ă 6k au-dessus de CoĂ«mont ; mais LOIR. 311 depuis longtemps lĂ©s bateaux chargĂ©s ne franchissent jjlds ce passage, et d'un autre cĂŽlĂ© le flottage n'a plus lieu qu'accidentellement. La navigation est lente, difficile et coĂ»teuse, en raison du grand nombre de pertuis qui existent sur le cours de la riviĂšre. On n'eu compte pas moins de 35, dont le remplacement par des Ă©cluses Ă sas exigerait des dĂ©- penses hors de proportion avec le peu d'importance des transports, qui, dans l'Ă©tat actuel, suivent en grande partie les routes impĂ©riales et dĂ©- partementales ouvertes dans la vallĂ©e. En 1842, tin projet, Ă©valuĂ© Ă 2,000,000', fut soumis Ă l'administration pour l'amĂ©lioration de la navigation du Loir, entre la FlĂšche et Angers. Ce projet comprenait la construction de 10 Ă©cluses rachetant une pente de 12m 89 et permettant de conserver 13 usines, sur 19 qui existent aujourd'hui. Depuis cette Ă©poque, on a terminĂ© un autre projet montant Ă 1,700,0 00f et relatif Ă la partie supĂ©rieure comprise entre la FlĂšche et Vaas. La chute totale, de 13m 62, serait rachetĂ©e par 8 Ă©cluses qui permettraient de con- server 11 barrages sur 13. La longueur actuelle de la riviĂšre se trouverait rĂ©duite, par les dĂ©rivations, Ă 37,41 0m. 11 n'a Ă©tĂ© donnĂ© jusqu'ici aucune suite Ă ces projets. La longueur de la partie navigable du Loir est de 113,985'", savoir Dans le dĂ©partement de la Sarthe . . . 69,092" J 1J3 m5a â de Maine-et-Loire ........ 43,993 ' La pente, Ă l'Ă©tiĂąge, est de 0m 326 par kilomĂštre, dans la traversĂ©e du dĂ©partement de la Sarthe, et de 0m 22 dans celui de Maine-et-Loire. Les pertuis, au nombre de 22, dans le dĂ©partement de la Sarthe, et de 13 dans le second, ont km 70 Ă 6m 60 de largeur. .âą Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiĂąge Ă©galement, est de lm entre CoĂ«mont et le Lude, del"' 60 du Lude Ă Durtal, et de lm 80 Ă 2m en aval de ce point. Le halage des bateaux se fait par les hommes de l'Ă©quipage, qui font Ă©galement la manĆuvre au passage des pertuis, en fixant la corde du treuil, dont les bateaux sont munis, Ă une piĂšce de liage situĂ©e dans l'axe de la porte mariniĂšre. La charge moyenne des bateaux est de 35l et la charge maximum de 120'. La durĂ©e du trajet exige Entre CoĂ«mont et le Lude, 3 jours Ă la descente, et 6 jours Ă la remonte. â le Lude et la FlĂšche, 1 jour 1/2 â 3 â âą â la FlĂšche et Angers, 5 jours â 7 â Les frais de transport, droit dĂ©duit, reviennent, par tonne et par kilo- mĂštre Eutre CoOmont et le Lude, Ă ĂŽr 03750 Ă la descente, et Of 08490 Ă la remonte. â le Lude et la FlĂšche, Ă 0 00964 â 0 03214 â â la FlĂšche et Angers, Ă 0 01010 â O 02Ă»00 â 312 LOIR. Le Loir est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales servant Ă©galement de base Ă la perception, propor- tionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© fixĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des FBMCIPILX TOISTS. DISTANCES EN KILOMĂTRES DĂSIGNATION des WUKCIPAtr* POINT». DISTANCES ES SIlOMtTBIS . UTHÂŁ US POINTS. CDHCLĂBS. EN-TM 5 POiMS. CIMClilS. Pont de Coemont, a V aval La FlĂšche .... .... 1-2 M du port Gautier, indiquĂ©. 9 59 lors de la fixation des dis- Chat-Loup. 5 tances, comme origine de 4 69 0 0 2 Ti 2 2 18 83 3 5 1 tri 7 12 3 3 4 18 VillevCque 2 H", La ChapeUc-oux-Cuoux. . . 6 ii Briollar * 0 101 6 37 Embouchure dans lu Snr- II 38 3 IIM Il rĂ©sulte des indications de ce tableau une diffĂ©rence de 10k, compara- tivement Ă la longueur de 1 13,993", indiquĂ©e plus haut ; ce dernier chiffre est exact et se trouve confirmĂ© par des renseignements tout rĂ©cents. Cette diffĂ©rence est assez sensible pour nĂ©cessiter une rectification des distances d'aprĂšs laquelle s'opĂšre la perception. On compte, en effet, d'aprĂšs les mesurages effectuĂ©s lors des opĂ©rations qui ont servi de base. aux projets de perfectionnement De CoĂ«mont au Lude 30,500" Du Lude Ă 1» FlĂšche 2i,Ă»00 De la FlĂšche Ă Durtal 20,995 De Durtal Ă la porto de Pont 31,690 De ce dernier point Ă la Sarthe. , e,400 Les bureaux de recettes Ă©tablis sur le Loir sont situĂ©s Ă la FlĂšche et Ă VillevĂȘque. Les produits du droit de navigation ont Ă©tĂ©, depuis l'application du tarif actuel, savoir 09 En 18Ă 7, de. . 1839. âą âą âą * âą . 3»4tJ 14 . . . . 2,563 79 87 01 â 1850. . . . 78 29 21 â 1833 . . . âą âą âą âą 3725 16 99 y compris 110f 06 non perçus pour 7'.» cĂ©rĂ©ales. LOIRE. 313 Pendant ces derniĂšres annĂ©es , le tonnage des marchandises, relevĂ© d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions in- directes, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants NATURE" IN A 1 Uftb TONNAGE A 1 KILOMETRE. d. s. 1850. 1851. 1852. MARCHANDISES. * DtSCRVlB. RElfQt» . DCSCEVK. REXovre. DESCKVre. tonnes . tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 08,669 18,889 122,441 9,841 153,788 58,118 M 870 » 506 1,434 Vins et eaux-de-vie . . . 16 194 M 1,215 » 6,648 » 7,435 M 0,218 T. r . Ăź v> i no /l vt \ tr 1 1 Ăč T' ĂŻ oc cjpjreiic-! ci uiygutiiics. . 193,569 t» 190,152 U 204,118 Poteries, verres et cristaux » 3,399 » 880 » 2,518 Autres marchandises. . . *>© f*1 L CCD 8,960 5,045 1,632 12,474 512 13,778 ^ CLASSE. Houille et coke » 28,578 » ' 66,703 » 89,468 Charbon de bois o 604 » » n » Bois de touto espĂšce. . . 206,453 13,523 222,528 15,730 163,077 14482 MatĂ©riaux de construction 967,697 108,993 965,034 112,111 967,022 131,536 325 M » » » » 23,373 13,303 22,341 8,101 28,997 8,270 Autres marchandises. . . » » 375 » » » Bois en tiuiNS approtinut.. 17,296 » 1,447 » 6,144 » Total. . . . 1,292,573 413,615 1,335,798 423,933 1,320,974 527,421 RamenĂ©s au parcours total de 110k, d'aprĂšs lesquels a eu lieu la per- ception, ce tonnage et celui des trois annĂ©es qui prĂ©cĂšdent donnent pour rĂ©sultat En 1847. â 1848. â 1849. â 1850. â 1851. â 1852. Descente. 10,367* 8,048 14,669 11,751 12,144 12,009 Remonte. 3,728l 3,055 3,514 3,760 3,854 4,886 Total. 14,095* 11,103 18,183 15,511 15,998 16,895 LOIRE. La Loire traverse la France dans la presque totalitĂ© de sa largeur ; elle est classĂ©e comme flottable en trains, Ă partir de Retournac Haute-Loire, sur un dĂ©veloppement de 68k, et comme navigable depuis le port de la 314 LOIRR. Noirie Loire jusqu'Ă son embouchure dans h mer, au-dessous de SĂ int- Naaaire. De la Noirie, et mĂȘme de Saint-Just Ă Digoin, la navigation ne peut avoir lieu qu'Ă la descente et par intermittences, pendant trois Ă quatre mois de l'annĂ©e. On construit aux dofIs de Retournac et d'Aurec une partie des bateaux qui font cette navigation ; ils descendent Ă vide ou chargĂ©s seule- ment d'un peu de bois, et complĂštent en partie leur chargement dans les ports de la Noirie, de Saint-Just, Saint-Rambert et autres ports d'aval. Entre Digoin et Nantes, la Loire est navigable Ă la remonte comme Ă la descente. Mais la navigation en descente, au-dessus de Roanne, est depuis longtemps absorbĂ©e, en majeure partie, par le chemin de fer qui relie ce port important de la Loire Ă celui d'Andrezieux, oĂč s'embarquent, Ă 17k en aval de la Noirie, les produits du bassin houiller de Saint-Ătienne. Les canaux latĂ©raux Ă la Loire , de Roanne Ă Digoin et de Digoin Ă Briare, ont amenĂ© les mĂȘmes rĂ©sultats en ce qui concerne les transports Ă la remonte, dont le tonnage, au port de GhĂątillon, n'atteint plus aujour- d'hui 2,000*. De Nantes Ă la mer, la navigation est maritime, c'est-Ă -dire que les navires du commerce, aprĂšs avoir dĂ©chargĂ©, Ă Saint-Nazaire et Ă Paim- bĆuf, une partie de leur cargaison , remontent le fleuve jusqu'Ă Nantes avec un chargement en rapport avec la profondeur des passes. L'art. 2 de la loi du 30 juin 1835, en ouvrant, pour l'annĂ©e suivante, un crĂ©dit spĂ©cial applicable Ă l'amĂ©lioration de la navigation de la Loire, dis- posait que les budgets annuels ultĂ©rieurs comprendraient un fonds suffi- sant pour permettre d'atteindre ce but. 11 fut allouĂ© en 1836 et 1837, 1 ,400,000'; de 1838 Ă 18/»8, une somme annuelle de l,150,000f; en 1850, 600,000f, et 550,000f pour chacune des trois annĂ©es suivantes; soit en to- talitĂ©, 47,050,000'. Les dĂ©penses faites jusqu'Ă concurrence de cette somme ont dĂ©jĂ pro- duit de trĂšs-grands rĂ©sultats. Voici quelle Ă©tait, dans chaque partie principale du fleuve, la situation des choses avant l'exĂ©cution des travaux entrepris, et en quoi consistent ces travaux Entre la Noirie et Roanne, les roches en saillie sur le fond, les maigres et les rapides formaient autant d'Ă©cueils pour les bateaux ; le lit, resserrĂ© sur plusieurs points, entre les rochers Ă pic, n'avait pas de chemin de halage. On en a Ă©tabli un sur une trĂšs-grande Ă©tendue; on a ouvert un chenal dans les passages rapides; on a exĂ©cutĂ© des travaux dĂ©fensifs sur les rives, et construit, Ă Roanne, un barrage mobile qui permet de maintenir les eaux Ă lm 50 au-dessus de l'Ă©tiage. Ge barrage facilite la communication entre le bassin du canal, qui est sur la rive gauche, et les magasins du chemin LOIRE. 315 de fer d'Andrezieux, qui sont sur la rive droite. Il facilite Ă©galement le stationnement des bateaux aux abords du pont. De Roanne Ă Briare, et mĂŽme jusqu'Ă OrlĂ©ans, le thalweg changeait a toutes les crues, et des sables mouvants,, sur lesquels les chevaux et mĂȘme les hommes ne pouvaient trouver d'appui pour lehalage, couvraient, aprĂšs l'inondation, toutes les parties abandonnĂ©es par les eaux du fleuve. Les travaux exĂ©cutĂ©s dans cette partie comprennent la dĂ©fense de divers chantiers; la crĂ©ation d'un lit mineur, protĂ©gĂ© par des plantations, afin de fixer les sables, de maniĂšre Ă ne laisser de libre que le chenal dĂ©- terminĂ© ; la construction de 2 barrages, l'un dans le bras de l'Ăźle Beau- frand SaĂŽne-et- Loire , et l'autre dans celui de l'Ile de la Saulaie, a Decize ; l'Ă©tablissement de quelques ports ; l'amĂ©lioration de quelques passages, etc. , et en outre, le baiisage, qui a pour but de signaler, par des balises, les chemins que doivent suivre les bateaux ; le chevclage, qui consiste Ă ou- vrir et Ă entretenir, Ă l'Ă©tiage , des passes dans les hauts -fonds; le nettoyage, qui consiste dans l'enlĂšvement des corps et dĂ©bris formant ob- stacle Ă la navigation. Ces travaux n'ont remĂ©diĂ© qu'en partie aux inconvĂ©nients qui rĂ©sultent de la nature des fonds et du rĂ©gime du fleuve; mais, entre Roanne et Briare, la voie artificielle ouverte aux bateaux les affranchit, sinon com- plĂštement, du moins en grande partie, des obstacles qui existent encore. De Briare Ă l'embouchure de la Vienne, la navigation cessait de fait, en Ă©tĂ©, pour les bateaux dont le tirant d'eau Ă©tait supĂ©rieur Ă 0m 60 ; De l'embouchure de la Vienne Ă Nantes, elle cessait pour les bateaux * dont l'enfoncement excĂ©dait 0m 60. Dans ces deux parties on a exĂ©cutĂ© des travaux de balisage, de cheve- lage et de nettoyage, comme en amont de Briare; on a construit des ou- vrages de dĂ©fense plus considĂ©rables encore et on a amĂ©liorĂ©, en outre, un trĂšs-grand nombre de passages difficiles. Le travail le plus important est celui qui a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© pour couvrir la plaine fertile qui s'Ă©tend entre les coteaux de la Divatte et ceux de Saint-SĂ©bastien, et qui n'Ă©tait pro- tĂ©gĂ©e par aucune levĂ©e contre les dĂ©bordements. Au moyen de la fermeture des bras secondaires du fleuve et de l'Ă©tablis- sement de digues submersibles et insubmersibles, on est parvenu Ă obte- nir habituellement un tirant d'eau supĂ©rieur de 0m 15 Ă 0*" 20 Ă celui qui existait prĂ©cĂ©demment. Lue loi, en date du 17 juin 1836, avait fait concession Ă M. LaisnĂ© de VillevĂŽque, ancien dĂ©putĂ©, d'un canal Ă Ă©tablir latĂ©ralement Ă la Loire, de puis un point pris en face de Combleux, Ă l'aval d'OrlĂ©ans, jusqu'Ă l'embou- chure de la Vienne mais cette loi n'a pas reçu de commencement d'exĂ©- cution. 3tfl LOIRE. En aval de. Nantes, les navires ne trouvaient dans les passes qu'une profondeur de 2m 70. Le but des opĂ©rations entreprises dans cette partie du fleuve Ă©tait d'y maintenir une profondeur suffisante pour que les bĂątiments du commerce pussent y circuler sans s'allĂ©ger, ou du moins en ne s'allĂ©geant que faible- ment. Ces digues submersibles et surtout des dragages sont les seuls moyens qu'on ait employĂ©s pour atteindre ce but. Les navires viennent aujourd'hui mouiller devant les quais de Nantes avec un tirant d'eau de 3m 50 et mĂŽme 3m 80. Le dĂ©veloppement total du cours navigable de la Loire, depuis le port de la Noirie jusqu'Ă la mer, se rĂ©partit ainsi dans chacun des dĂ©partements qu'elle arrose Loire 136,Ă84- Saon/Ăź-et-Loire. 10,350 SaĂŽne-et-Lohe et Allier. . 80,240 NiĂšvre âą 54,420 NiĂšvre et Cher 79,636 Loiret 129,704 Loir-et-Cher. *......* 51,800 Indre-et-Loire 85,760 Maine-et-Loire. 89,000 Maine-et-Loire et Loire-InfĂ©rieure 36,500 Loire-InfĂ©rieure 72,500 Total 835,394* Cette longueur totale, rĂ©sultant de renseignements rĂ©cents, se divise de la maniĂšre suivante, par rapport aux principales sections du fleuve !âą Navigation Ă la descente seulement. De la Noirie Ă Digoin 178,338» V Navigation fluviale, Ă la remonte et Ă la descente. De Digoin Ă Decize canal du Nivernais 78,400 De Dacize au bec d'Allier 38,200 Du bec d'Allier Ă Briare can. latĂ©ral Ă la Loire et can. de Briare. 89,456 De Briare Ă Combleux 76,000 De Combleux Ă OrlĂ©ans 6,000 D'OrlĂ©ans Ă Tours canal du Berry 116,000 De Tours a Can des, embouchure de la Vienne 5/i,ooo De Candes Ă l'embouchure de la Mayenne 62,000 De ce dernier point Ă Nantes. 84,000 3° Navigation maritime. De Nantes Ă la mer. 53,000 TOTAL 835,394 Les pentes du fleuve sont trĂšs-variables. Elles atteignent, dans cer- LOIRE. 8J7 laines parties en amont de la Noirie, 0,u 03 par mĂštre ; et, dans la plaine, elles varient au-dessous de 0,n 003 , sauf dans les rapides , oĂč elles sont encore de 0m 01. La pente moyenne est, par kilomĂštre, savoir De lu Noirie Ă Roanne, de j- â Do lĂźoanne Ă Digoin, â 0 65 De Digoin Ă Briare, â O 50 De Briare Ă Combleux, â oâą 40 Ă O 45 De Combleux Ă la limite du dĂ©partement de Loir-et-Cher, de . . 0 40 Dans la traversĂ©e du dĂ©partement d'Indre-et-Loire.. . . â . . 0 27 â â de Maine-et-Loire. . . â . . 0 185 â â de la Loire-InfĂ©rieure, en amont de Nantes, de 0 10 Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage Ă©galement, se rĂ©duit, dans la partie supĂ©- rieure du fleuve, au-dessus de Digoin, Ă 0m 15 et 0m 20 sur les rapides ou jarres ; mais, dans les mouilles, il est souvent de 0m 80. Entre Digoin et Briare, le tirant d'eau est De Digoin Ă Dccize, de 0" 20 De Decize au bec l'Allier, â O 25 Du bec d'Allier Ă Briare, â 0 30 De Briare Ă Nantes, le mouillage naturel, pendant la saison des basses eaux, est rĂ©duit, en raison des bancs de sable mobiles, de telle sorte que, quel que soit le tirant d'eau n'es bateaux, leur marche est impossible. On ouvre des passes Ă travers les grĂšves, de maniĂšre Ă permettre de navi- guer avec une immersion proportionnelle aux mouillages artificiels que l'on crĂ©e. Leur profondeur est De Briare Ă Amboise, de 0" 50 D'Amboise Ă Tours, â 0 55 De Tours Ă l'embouchure de la Vienne, . â . . » 0 60 De cette embouchure Ă celle de la Maine, â 0 65 De ce point Ă Nantes â ......... 0 75 La charge des bateaux varie suivant telle ou telle partie du fleuve. En amont de Digoin, la charge moyenne est de 40'. On a constatĂ©, Ă Decize, que les bateaux passant Ă ce point avaient, en moyenne, une charge de 63*, et au maximum de 851. A ChĂ tillon, on a trouvĂ©, pour charge moyenne Ă la remonte, 25* et pour charge maximum, 73', les chargements en descente Ă©tant d'ailleurs Ă peu prĂšs les mĂȘmes qu'Ă Decize. Entre OrlĂ©ans et Nantes, les barques Ă voile portent de 50 Ă 60l. Les bĂ©landres portent de 90 Ă 120'. La charge des bateaux Ă vapeur porteurs, pouvant au besoin remorquer 100', est de 120 Ă 150'. Quant Ă la partie maritime, les navires ne peuvent la remonter jusqu'Ă 318 LOIRE. Nantes, dans les marĂ©es de vives eaux, qu'avec un tirant d'eau de 2" 30 en morte eau , et 3m 50 en vive eau , le seul que puissent admettre les passes ou hauts-fonds qui existent en aval, sur une Ă©tendue de 16k, sauf dans les belles marĂ©es de syzygies , oĂč l'on franchit ces passes avec un tirant d'eau de 3- 80 Ă ftm. La traction des bateaux a lieu, sur la Loire, Ă bras d'hommes, par che- vaux, Ă la vapeur et Ă la voile, suivant l'Ă©tat des eaux. Entre la Noirie et Roanne, la descente se fait Ă la rame. Les transports, consistant principalement en charbons de terre, se font, en concurrence avec le chemin de fer d'Andrezieux Ă Roanne , au moyen de bateaux nommĂ©s loues et sapines, que l'ou vend, au terme de leur voyage, pour ĂȘtre dĂ©chirĂ©s. On rĂ©unit ces bateaux en couplages de deux, et les cou- plages en Ă©quipe. Une Ă©quipe se compose de dix bateaux, dont la charge totale est de 152 voies de 2. 400k chacune, soit 36Z. Pour conduire une Ă©quipe, il faut dix mariniers et untoulier ; et l'on met trois Ă quatre jours pour franchir la distance de la Noirie el d'Andrezieux Ă Roanne. A Roanne, on prend soit la voie artificielle créée latĂ©ralement au fleuve, soit le fleuve lui mĂȘme, quand les eaux sont bonnes. Dans ce dernier cas, la charge des dix bateaux se rĂ©partit sur huit, sept ou six bateaux mĂȘme, suivant le tirant d'eau, et cette rĂ©partition se fait Ă divers points du par- cours, de telle sorte qu'Ă Briare cinq bateaux suffisent pour porter le char- gement de 36il que portait l'Ă©quipe Ă son point de dĂ©part. La durĂ©e du trajet de Roanne Ă Briare est gĂ©nĂ©ralement de six jours, et peut se rĂ©duire Ă cinq quand la crue est trĂšs-favorable. La remonte de Briare Ă Roanne se fait gĂ©nĂ©ralement par les canaux ; mais quelquefois, en bonnes eaux, elle se fait eu riviĂšre jusqu'Ă Digoin, et ne dure pas moins de quatorze jours. Entre Briare et Nantes, le courant est, pour ainsi dire, le seul mode de propulsion des bateaux, Ă la descente. A la remonte, c'est le vent qu'on utilise presque exclusivement. Il existe, toutefois, des entreprises de re- morqueurs Ă vapeur ; mais ce service a, quant Ă prĂ©sent, trop peu d'im- portance. Le halage Ă bras d'hommes, ainsi que le halage ou remorquage au cabestan, ne sont employĂ©s que dans des cas exceptionnels. La marine Ă voile est dite accĂ©lĂ©rĂ©e quand il s'agit d'un seul bateau poussĂ© parle vent, Ă la remonte. Elle est dite ordinaire quand il s'agit de plusieurs bateaux attachĂ©s les uns au bout des autres, marchant dans le mĂȘme sillage et poussĂ©s par le vent qui agit sur les voiles d'un ou de plu- sieurs de ces bateaux. La navigation Ă voile est soumise Ă toutes les incertitudes du vent; celle de la Loire, livrĂ©e Ă ses propres forces, ne paraĂźt pas pouvoir lutter dĂ©- sormais contre le chemin de fer, si elle persiste Ă n'utiliser, Ă la remonte, LOIRE. 519 qu'un moleur aussi inconslant et capricieux que le vent, et si elle ne re- court pas Ă l'emploi presque exclusif de la vapeur, qui, seule, permettrait de faire des transports rĂ©guliers. ConsidĂ©rĂ©s isolĂ©ment, les frais de traction entre Digoin et Briare, par exemple, ne s'Ă©lĂšvent, en moyenne, qu'Ă 0f 007 par tonne et par kilo- mĂštre ; mais ils s'augmentent de faux frais de balisage, de factage, de pas- sage aux ponls, et de perte sur les agrĂšs et sur le matĂ©riel du bateau. En tenant compte de ces divers Ă©lĂ©ments, le prix moyen de la descente, entre les mĂȘmes points, est pour la houille, de 0f 0111 ; pour le coke, de 0f 0127; pour le charbon de bois, de 0f 0241 ; pour les vins, de 0f 0191 ; pour le fer, de 0f 0185; pour les bouteilles, de 0f 0137. Ces prix, dans le montant desquels ne sont compris ni les frais de chargement et de dĂ©- chargement, ni les bĂ©nĂ©fices des entrepreneurs de transport, ne reprĂ©sen- tent que les dĂ©penses effectives. Un des articles compris dans la note D fait connaĂźtre le dĂ©tail des frais de transport par les chemins de fer, tant par la riviĂšre qiie par les canaux. Quanta la basse Loire, voici quels sont actuellement, par tonne, les prix normaux du fret que la concurrence du chemin de fer fait varier plus que toutes les autres causes rĂ©unies. A la descente, on paie, d'OrlĂ©ans Ă Nantes, de 8 Ă 10r par bateaux Ă va- peur, suivant la quantitĂ© chargĂ©e. Au moment oĂč les eaux sont favorables, Ă la suite des arrivages du bas de la riviĂšre, la marine ordinaire charge pour 5 Ă 6f ; d'OrlĂ©ans Ă Tours, Saumur, Angers, on paie le mĂȘme prix, Ă moins que le bateau ne soit incomplĂštement chargĂ©, et alors il y a souvent rĂ©duction de 1 Ă 2'. A la remonte, le fret se paie de Nantes Ă OrlĂ©ans et points intermĂ©- diaires, par fractions de chargements, 12 Ă Uf par vapeur et 10 Ă 12f par marine ordinaire ; de Nantes Ă Angers, k Ă 5f ; de Nantes Ă Saurnur, 5 Ă 6f et de Nanles Ă Tours, 6 Ă 8f par bateaux Ă vapeur et marine ordinaire, avec chargements complets. La Loire est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. Ce droit s'exerce tant sur la navigation fluviale que sur la navigation maritime. Lape»ception s'opĂšre, en ce qui concerne la navigation fluviale, confor- mĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales servant de base au calcul du montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au parcours , ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi Voy. p. 316, pour la rectification de ces distances. .1 20 LOIRE. DĂSIGNATION des FRlNCIPAri POINTS. DISTANCES tf KILONĂTBtS FNTBF s IDIMS. ci mi Lie^ DĂSIGNATION des PBINCIPAIX l'OISTS. DISTANCES KILOUKtBK-S EXTRC LES POINTS. Port de la Noirie . Saint-Just. . . . Saint-Rajnbcrt. . Moiilrond. Feurt . . Port de Saint-Priest . . Le Verdier Saint-Maurice ... Roanne. ....... Vongy PcAully-sous-CliarliĂšre âą * ⊠⹠⹠Ariaix , . ChambiUy Avrilly. . Digoin canal du Centre , . La Kotte-Saint'Jeon . . . . Port des Loges Saint-Aignan La Bourse corn, de PĂ©rigny Bec de lOdde Dion Saint-Aubin Jommesson Le Fourneau Vitry-»ur-Loire. .... Gonnat-sur-Loire Thuraux Decize canal du Nivernais. Teinte Arril-sur-Loire BĂ©ard Uxeloup. . . ⊠Port des Bois Impby. ..... Saint-Ăloi ......... Nevers lemb. de la NiĂšvre;. Bec d'Allier l'Ailier Les BouillCiiux . , Clvry Le Poieis-de-Fer Aubigay . ....... Delorme. La CharitĂ© Mesvres PouQly. Les Loges . . Trocy . . ftannay. âą ......... Cosne . . Mienne» Nouvy ........... Bonny et Beauli'H Ousson CuĂąlillon. Briare icanul de Briare; . . . tiien IJou-en-Sulios a 13 10 23 35 Ak 4 A 18 75 4 81 a \i 87 go II 1*0 âą 1H 7 * 121 j 128 *J 133 u H ils V 145 10 lf>> 1 7 102 a - 101 1 174 a i 173 1 177 o 180 A 0 m * m n 103 * 198 s J 20Ă lu 213 21 G lo 231 f l> 210 âąS 843 3 24/> o 9 2ii âą3 * » 0 2r>5 4 269 ti H 277 âąJ 9 280 Ăź % âą> H 302 5 307 9 310 6 322 i 326 9 m 7 4 340 4 m* 10 351 0 36J » 3J 347 b 372 10 382 42 m OUIODST .......... Orne . . Sully Port Saint-Benoit Chateauneuf . . Jargeatt . La Pointe eomra. de Bon . Bob Combleux port Morand. Ca- nal d'OrlĂ©ans} OrlĂ©ans Embouchure du Loiret. Saint-Ay. * . Meunjf , Lestiou Avaray Le Cavereuu, Saint-DiĂš SuĂšvres . Le y ivier. La Boullie Blois ChaiUes Chouzy CandĂ© . . . VeuTes. .... ...... Le Haut-Chantier Amboise .......... Bregroa. ......... Mont-Louis . . Rocbeeorbon comm. de You- Trayl La YUle-aux-Dames Canal en ainwt de Tours. . TOQK Bros du Cher en aval de Tours La GuigniĂšro Lu j nĂ©s. . Bcrthcnay . Cinq-Mars nec du Cher . . Langeais. ..." UssĂ©et les Trois Volets. . . Lu Cliupi lie-Blanche enib. de llndre t e Port- Boulet. ...... CliouzĂ©. Candes cmb. de la Tienne . Montsotvau Vamines. Suuinur ...»⹠Embouchure du Thouet. . . Tufleaux comm. de CbĂšne- Hutte Sainl-Cb mes» Les nosiers. ........ S;imt-Mflur . . Suint-Mathurin. ...... La DagueniĂšre. ...... Ponts-de-CĂ© Embouchure de la SavonniĂšres . . . 5 o y 10 10 9 fi âą2 fl > H i tt 8 7 i 3 7 2 2 9 i 5 5 h 5 i S 2 11 4 2 i 2 2 2 7 3 5 7 12 5 li i 5 1 1 il 4 3 \ âą 4 a 7 7 \ LOIRE. 321 DĂSIGNATION des DISTANCES EN KILOMĂTRES Ll/rOMIS. l DĂSIGNATION dri PRINCIPACX POINTS. DISTANCES EN KILOMLĂŻRtS WsEw*» COMCLĂSS. Chalonnes etnb. du Layon. 707 Trentemou et CUantenay. . 3 778 Montjean. ......... 715 Bouguenais, ........ 3 781 5 7Ăźt 2 783 4 724 Basse-Indre et Indret. . . . 2 765 Saint- Florent 5 72» 5 799 12 741 i 791 7 748 Embouchure de l'Achencau. 5 796 2 750 9 805 6 7ĂŻ* 5 810 4 760 5 815 ThounrĂ© et . . S 765 ;i 818 Saint-SĂ©bastien 7 772 -, 823 Nantes emb. de la SĂšvve. Saint-Nazaire embouchure Canal de Nantes Ă Brest.. 3 TĂźj 4 827 La perception relative Ă la navigation maritime est rĂ©glĂ©e , quant au tarif, par l'arrĂȘtĂ© du Gouvernement du 1er florĂ©al an XII 21 avril 1804. Ce tarif est ainsi conçu De Nantes Ă la mer, les chasse-marĂ©e, chaloupes, barques, gabares, et eu gĂ©nĂ©ral tous les bĂątiments, quelle que soit la nature de leur chargement, paieront, par tonne de char- gement possible 0r 07 Les bĂątiments Ă©trangers paieront 0f 14 Les bĂątiments Ă vide paieront le tiers du droit. Les bureaux Ă©tablis pour la perception sur la Loire sont situĂ©s Ă Saint- Just, Roanne, Digoin, Decize, Nevers, Cosne, Briare, OrlĂ©ans, Blois, Tours, Candes, Saumur, aux Ponts-de-CĂ©, Ă Ancenis et Nantes ; ceux de Roanne, Nevers, Briare, OrlĂ©ans, Tours et Nantes fonctionnent en mĂȘme temps comme bureaux de jaugeage. Les produits du droit perçu, depuis l'application du nouveau mode de perception jusqu'Ă ce jour, sont indiquĂ©s dans le tableau suivant ANNĂES. NAVIGATION TOTAL. FLUVIAL!. MARITIME. 265,357' 04 19,677' 84 285,044' 88 1839. ........... 251,725 91 21,561 50 273,287 41 10 21,565 10 245,985 20 314,922 20 21,876 83 336,799 03 284,451 81 24,000 18 308,451 81 312,404 Il G 23,751 28 336,155 68 275,117 67 22,337 13 297,454 70 381,262 69 26,826 58 408,489 27 318,029 55 32,068 29 350,097 84 295,458 93 24,103 03 319,591 96 Ci 21,532 50 260,762 14 260,326 53 27,539 95 287,866 48 204,213 70 27,767 04 291,980 85 257,927 23 33,359 67 291,287 90 31,896 52 302,672 52 209,688 78 21,761 94 241,450 72 ! 322 LOIRE. Les derniers chiffres comprennent ÂŁi,320f 10 non perçus pour cĂ©rĂ©ales, savoir 3,765f 37 sur la navigation fluviale et 5W 6^ sur la navigation maritime. Le tonnage des marchandises, relevĂ© d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, prĂ©sente les rĂ©sultats sui- vants NATURE des MARCHANDISES. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. DESCEMK. 1" CLASSE. CĂ©rĂ©ales, lĂ©g., fruits Fourrages, Vins et eaux-de-vie. MĂ©taux Ăpiceries et drog. . Poter., verr., crist. Autres marchand. . 2e CLASSE. Houille et coke. .'. . Gharbou de bois. . . Bois de toute espĂšce MatĂ©riaux de const. Minerais Engrais Autres marchand.. Bois entrains tppr. Total... tonne*. 8,759,024 102,081 3,259,031 6,363,556 482,363 2,608,149 4,625,965 22,298,737 372,997 9,607,494 12,515,935 12,672 1,716,598 985,266 2,349,715 USIONTE. 18ol. DESCENTE. 75,864,583 tonnes. 786,979 88,989 4,994,785 436,710 7,265,370 62,513 2,975,073 3,933,890 5,707 1,065,828 4,328,259 1,580 1,412,240 282,317 tonnes. 9,741,037 296,303 3,087,322 7,511,228 192,270 2,329,080 3,755,294 18,624,407 333,416 9,289,619 Ăź 1,656,030 15,254 2,410,033 959,469 2,262,354 28,670,255 REMONTE. 72,463,836 tonnes. 1,249,384 h,2ki 4,350,065 745,571 7,580,254 64,868 2,169,311 3,631,922 5,919 4,151,848 70,887 1,006,080 151,081 1852. DESCENTE. tonnes. 8,523,357 133,176 1,772,075 7,326,201. 114,77ĂŽ[ 3,214,179 2,987,240 25,086,775 321,650 9,974,48 14,304*001 22,661 2,780,363 1,517,123 2,675,659 26,747,805 80,849,554 tonnes. 1,801,686 190,573 5,792,823 453,421 7,047,623 74,703 1,925,782 3,873,825 13,271 067,11* 4,.'i63t73S 31,652 1,628,621 222,118 30,561,949 RamenĂ©s au parcours total de 775k, pour la descente, de la Noirie Ă Nantes, et de 613k pour la remonte de Nantes Ă Digoin, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultat approximatif En 1847. â 1848. â 1849. â 1850. â 1851. â 1852. Descente. 115,140' â 92 829 â 94,069 â 97,877 â 93,502 â 104,323 Remonte. 62,908' â 40,259 â 48,032 â 40,770 â 43,634 â 40,693 Total. 178,048' 133,088 142,151 144,747 137,136 154,016 Les renseignements qui prĂ©cĂšdent ne permettent pas d'indiquer dans quelle proportion les diverses parties du fleuve participent Ă ce mouvement gĂ©nĂ©ral de la navigation. Ce n'est qu'Ă l'aide des constatations faites par les soins de MM. les ingĂ©- nieurs qu'il est possible de supplĂ©er, sous ce rapport, Ă l'insuffisance des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. Tel est l'objet des indications qui vont suivre. LOIRE. 323 Entre l'origine de la navigalion et Briare, la circulation a Ă©tĂ© constatĂ©e, en 1852, Ă Digoin, Ă Decize et Ă Briare. Au port d'observation de Digoin, on a reconnu un tonnage de 51,787', Ă la descente seulement. La remonte a Ă©tĂ© nulle. Ce tonnage se divise ainsi par nature de marchandises HbmJles et cokes. 42,179* Vins 3,592 Verres a vitres, bouteilles et poteries 1,578 Fer 2,Ă37 MatĂ©riaux divers . 1,452 Bois 61 Articles divers. 688 Total 51,787 * Ă Decize, on a comptĂ© 112,789', Ă la descente Ă©galement ; quant Ă la re- monte, elle n'a consistĂ© qu'en bateaux vides. A ChĂątillon, on a constatĂ© 170,884', dont 1,331' seulement Ă la re- monte. Ce dernier chiffre se compose de 265' d'ardoises, 92* de fer, fonte, cuivre, grains et farines, et 1,07^' d'autres marchandises. Quant Ă la descente, le tonnage se dĂ©compose ainsi Houille. . 70,083* Coke 972 Charbon de bois 3,459 Bois de chauffage 2,503 PlĂątre et asphalte 738 Sablon et terres diverses 3,213 Bois de charpente 4 24,461 MatĂ©riaux de construction 6,320 Fer, fonte, tĂŽle et cuivre 23,158 Meules, poteries, verreries » Graines et farines 2,675 Vins et liqueurs 4,035 Autres marchandises 27,936 Total. ....... 169,553 Ces chiffres, comparĂ©s Ă ceux de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, accusent un ac- croissement de moins de 1/6 pour Digoin ; moins de 1/5 pour Decize ; presque la moitiĂ© pour ChĂątillon accroissement qui porte principalement sur les charbons de terre et de bois. Entre Briare et Nantes, la circulation sur la Loire a Ă©tĂ© constatĂ©e, par MM. les ingĂ©nieurs , Ă neuf points principaux du fleuve. Mais on doit dire que les agents prĂ©posĂ©s aux observations n'Ă©tant que de simples ou- vriers, manquant quelquefois ou d'intelligence, ou d'autoritĂ©, ou de ca- ractĂšre, ces observations n'offrent pas le degrĂ© d'exactitude suffisant pour le but qu'on s'Ă©tait proposĂ©. C'est donc sous rĂ©serve qu'on reproduit ci- 324 LOIRE. dessous le rĂ©sultat comparatif de leurs constatations pendant les quatre derniĂšres annĂ©es. LIEUX TONNAGE ABSOLU. ANNEES. TOTAL. DE CONSTATATION. &KSOETTE. REMONTE. tonnes. tonnes. tonnes ' En 1 810 103,21$ 0,351 1ĂQ ^fifi r 1 â 1851 4 nA non âą r\\A 4,929 114,918 â 1852 MCA ff AA 152,720 2,716 155,426 v - 1853. * * 4 4 ÂŁt 4 AA 116,190 m mm 1 1,774 117,964 f â 1850. 130,124 52,025 _ 1851. M M FT ÂŁ IL JE 117,bio 46,894 164,539 /amont du port. ' â 18''} âą * M II m n A O 157,223 64,364 221,587 \ 1 , â 1853. âą * 142,640 43,710 186,359 OrlĂ©ans . s. 74,820 ' â âą 1 finit âą * 65,218 liU,vOO \ aval au port . . 1 âą âą 63,570 58,020 123,590 84,141 75,314 159,455 ! â 1853. âą * 80,006 49,993 129,999 ' » 1850 72,769 60,552 \ â 1851. 61,999 60,125 122,124 J. Oc/*- âą âą * 04 99/. 160,193 , â 1853. 74,386 r. non 5d,9o2 130,077 ' â 1850 * âą 106,378 66,310 â 1851 92,500 156,858 110,487 1S6,820 k â 1853. 106,297 160,077 ' _ 1850. 147,199 103,380 / 174,074 1006 * âą 145,055 83,507 228,562 1 â 1853. âą âą 123,608 6,9j2 187,560 â 1850. 207,807 72,673 280 5/i 0 â 1851. 182,069 66,255 248,324 â 1852. 228,626 77,707 306 333 ! â 1853. * * 191,774 59,572 251,346. > â 1850. 253,661 106,678 360,339 - 1851. âą 243,176 100,365 352,541 â 1852. âą âą 244,607 86,982 331,589 â 1853. 155,287 70,308 225,595 âą â 1850. * * 217,587 122,223 339,820 â 1851. âą âą 211,900 105,503 317,493 â 1852. 208,545 90,297 298,842 â 1853. m âą 177,045 82,430 259,475 Pour les trois ports d'OrlĂ©ans, de Tours et de Nantes, le tonnage de 1853 se dĂ©compose ainsi qu'il suit, par nature de marchandises LOIRE. 325 NATURE ORLĂANSaiil. TOURS. NANTES. DFS MARCHANDISES. DESCKXTE. neMOMTe. DESCENTE. DEMOXTE. DESCEXTB. REMONTE. lotines. tonnes . 120 33,640 30 7,051 Fer, fonte, mĂ©taux bruts et ouvrĂ©s 12,145 283 13,068 7,815 2 M 8 Verreries, poterie, faĂŻence. . . . 5,815 n 4,361 17 2,410 279 Sel, Ă©piceries, drogueries, den- ĂȘ 2,876 7,251 3,222 9,542 861 1fi 2AR Vins, esprits, vinaigre, biĂšre . . 20 26 421 135 8,892 2,159 Grains, farines, lĂ©gumes, fruits . 301 894 1*410 2,886 30,600 6,925 Merrains, planches, bois de char- pente et de chauffage lD,UO 4 RIO 00,0/j! 7,200 Pierres, chaux, tuiles, ardoises, 8,167 6,857 13,923 71,215 5,481 Foins, paille, engrais 2,129 » 5,180 » 9 ,35*5 2,772 Chanvres, corderie, toiles, meu- 10 » h 3 1,377 142 4,458 5,218 17,ft70 16,555 20,332 28,572 80,006 49,993 106,297 53,780 177,045 82,430 329,999' 100,077* 259,475» On trouve dans les documents publiĂ©s par l'administration des douanes des indications suffisantes pour Ă©tablir le mouvement de la navigation maritime, exprimĂ© par le tonnage possible des navires chargĂ©s qui frĂ©- quentent les ports de cabotage situĂ©s entre Nantes et Saint-Nazaire. Le tonnage des marchandises embarquĂ©es et dĂ©barquĂ©es au port de Nantes a Ă©tĂ© En 1847. . . . Descente. 121,701» Remonte. 245,057* Total. 366,758» â 1848. ... â 281,535 â 169,953 â 451,488 â 1840. ... â 213,346 â 213,515 â â 1850. ... â 214,186 â 204,003 â 419,179 â 1851. ... â 259,071 â 234,008 â 493,079 â 1852. ... â 239,522 â 244,804 â 484,326 Dans cette derniĂšre annĂ©e, les autres ports ont expĂ©diĂ© ou reçu, savoir Chantenay. . . Descente. 9,292» Remonte. 10,251» Total. 19,543' . Rasse-Indbe. . . â 17,781 â 17,946 â 35,727 Le Pellemn . . â 6,899 â 10,092 â 16,991 PAlMDCeilF ... â 4,306 â 56,877 â 01,183 MĂA*S â 10,900 â 12,735 â 23,635 Saint-Nazaire . â 30,375 â 14,836 â 45,211 MultipliĂ© par les distances indiquĂ©es plus haut et ramenĂ© au parcours total de Nantes Ă Saint-Nazaire, le tonnage affĂ©rent aux cinq premiers ports donne pour rĂ©sultat moyen 137,828% dont 34,372* Ă la descente et 103,456' Ă la remonte. En y ajoutant le tonnage du port de Nantes, on obtient pour circulation moyenne 622,154', dont 273,894' Ă la descente et 348,260' Ă la remonte. 3g CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. Le canal latĂ©ral Ă la Loire fait suite au canal de Roanne Ă Digoin. Comme celui-ci, il est tracĂ© sur la rive gauche du fleuve, qu'il suit jusqu'Ă ChĂč- tillon, aprĂšs avoir, dans ce parcours, traversĂ© l'Allier, prĂšs de son embou- chure, au GuĂ©tin, au moyen d'un grand pont-aqueduc, et reçu, Ă peu de distance de ce point, une branche du canal du Berry. A ChĂ tillon, le canal emprunte le lit mĂȘme du fleuve et, aprĂšs avoir passĂ© sur la rive opposĂ©e, en aval d'Ousson, il se rĂ©unit ensuite Ă celui de Briare. Cette ligne principale se raccorde, en outre, avec le canal du Centre, Ă l'Ă©cluse des Bessons, Ă 5k et Ă l'est de Digoin, par un embranchement qui franchit la Loire sur un pont-aqueduc et se termine au point de jonction avec le canal de Roanne Ă Digoin. Le canal latĂ©ral Ă la Loire est alimentĂ© par le canal du Centre, par le canal de Roanne Ă Digoin, par la BĂšbre, l'Abron, la CotĂątre, l'Allier, par le canal de Briare, etc. Les rigoles qui amĂšnent les eaux de la BĂšbre et de l'Allier ont Ă©tĂ© ou- vertes sur des dimensions qui en permettent l'accĂšs Ă la navigation la premiĂšre, depuis Dampierre seulement, et la seconde, depuis son origine mĂȘme, Ă Apremont. IndĂ©pendamment de ces rigoles et de la branche de raccordement avec le canal du Centre, le canal latĂ©ral Ă la Loire reçoit deux embranchements par lesquels il communique avec la ville de Decize et les Ă©tablissements mĂ©tallurgiques de Fourchambault ; il doit en recevoir deux autres , au droit de Nevers et de Saint-Thibault ce dernier est en cours d'exĂ©cution il a son origine au milieu de la gare de Saint-Satur et aboutit immĂ©diate- ment Ă l'aval du village; quant Ă l'embranchement de Nevers, le projet n'est encore approuvĂ© qu'en principe. La pensĂ©e qui a donnĂ© naissance Ă cette grande ligne de navigation est contemporaine de l'exĂ©cution du canal du Centre. Rattacher ce dernier canal Ă celui de Briare par une communication de mĂȘme valeur et de mĂȘme puissance, affranchir le commerce des difficultĂ©s et des inter- mittences de la navigation de la Loire tel est, en effet, le but dans lequel la construction du canal latĂ©ral a Ă©tĂ© primitivement proposĂ©e et qui lui assigne un rĂŽle important dans l'ensemble du systĂšme de nos voies naviga- bles. Cette construction a Ă©tĂ© entreprise en vertu de la loi du ik aoĂ»t 1822, qui y affectait le montant d'un emprunt de 12,000,00Ă»f, somme Ă©galeau chiffre des dĂ©penses prĂ©sumĂ©es, non compris celle des embranchements. CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. 327 Par le traitĂ© passĂ© Ă ce sujet avec la Compagnie Hagermann, Odier, An- drĂ©, Cottier, etc., le Gouvernement s'engageait Ă terminer les travaux dans le dĂ©lai de huit ans et trois mois. Voy. note B. Le canal latĂ©ral Ă la Loire n'a Ă©tĂ© ouvert Ă la navigation qu'au mois de dĂ©cembre 1837, en amont du passage de l'Allier, et seulement au mois de juillet de l'annĂ©e suivante, dans la partie infĂ©rieure. Quant aux embranchements exĂ©cutĂ©s en dehors des conditions de l'em- prunt, celui de Fourchambauk a Ă©tĂ© entrepris en 18/»1. et celui de Decize l'annĂ©e suivante. Ils ont Ă©tĂ© terminĂ©s, l'un et l'autre, au commencement de 18Z5. On prĂ©sume que celui de Saint-Thibault, entrepris en 185&, pourra ĂȘtre exĂ©cutĂ© dans le cours de deux campagnes. Les dĂ©penses de premier Ă©tablissement de la ligne principale se sont Ă©levĂ©es Ă 32,602,000', savoir Sur les fonds de l'emprunt 12,000,000' Sur les fonds du TrĂ©sor, aprĂšs l'Ă©puisement de l'emprunt jus- qu'au 31 dĂ©cembre 1833 7,227,086 Sur les fonds de la loi du 27 juin 1833 8,567,334 Et sur le* ionds des lois des 12 juillet 1837 et 9 ;oĂ»t 1839, 4,807,580 Total 32,602,000' . Les dĂ©penses faites sur les fonds du TrĂ©sor, pour l'Ă©tablissement des deux embranchements de Decize et de Fourchambault exclusivement, se sont Ă©levĂ©es Pour le premier, Ă , 397,004' Et pour le second, Ă 648,996 Les dĂ©penses Ă faire pour celui de Saint-Thibault sont Ă©valuĂ©es Ă 400,000 Total 1,446,000* Ce qui porte l'ensemble des frais de premier Ă©tablissement du canal Ă 34,048,000'. Le canal latĂ©ral Ă la Loire remplit convenablement sa destination, et les dĂ©penses qu'il nĂ©cessite encore ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es que comme se rapportant au perfectionnement de cette voie navigable. Ces dĂ©penses Ă©taient Ă©valuĂ©es, lors de la question de l'affermage, Ă une somme totale de 3,079,372'. Au nombre des entreprises les plus utiles auxquelles se rapporte cette estimation, figurent, en premiĂšre ligne pour une somme de 700,000f, l'Ă©tablissement d'une rigole destinĂ©e Ă amener les eaux de la riviĂšre d'Arroux dans le bief du pont-canal de Digoin; pour prĂšs de 1,500, 000f, la reconstruction d'un grand nombre de ponts avec banquettes dehalage, etc. D'autres amĂ©liorations ont Ă©tĂ© l'objet de projets dont l'ensemble s'Ă©lĂšve Ăč prĂšs de 2,000,000' non compris dans le chiffre ci-dessus indiquĂ©. Ces amĂ©liorations comprennent les travaux complĂ©mentaires du passage en 328 CAN\L LATĂRAL A LA LOIRE. Loire, dont les inconvĂ©nients sont exposĂ©s plus loin p. 331, et l'exĂ©cution, Ă©valuĂ©e Ă . 650,000r, de l'embranchement destinĂ© Ă mettre la ville de Ne- vers en relation directe avec le canal. Cet embranchement, dont la lon- gueur serait de 2,900'", avec 3 Ă©cluses pour racheter une pente de 8m 72, aurait pour rĂ©sultat immĂ©diat de dispenser le commerce des transborde- ments onĂ©reux qu'il est obligĂ© de faire au port de Plagny, pour toutes les marchandises arrivant Ă Nevers ou partant de cette ville, et de l'affranchir des frais de roulage qu'elles lui occasionnent, sur 10k de longueur, aller et retour. L'exĂ©cution d'un autre embranchement a encore Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, en principe, pour faire communiquer le canal avec la Loire, aux abords du port de la ville delĂ CharitĂ©; mais cette amĂ©lioration, estimĂ©e 400,000f, peut ĂȘtre ajournĂ©e Ă un avenir plus Ă©loignĂ©. Cet embranchement aurait l,166m de longueur et 1 Ă©cluse rachetant une pente de 2m 28. Le dĂ©veloppement total du canal latĂ©ral Ă la Loire et de ses embranche- ments et rigoles navigables est, y compris la traversĂ©e en Loire, de 208,178m. Mais non compris la longueur de ce passage, qui formerait double emploi avec celle qui figure Ă l'article relatif au fleuve, le dĂ©ve- loppement du canal est de 207,1 58"', savoir Branche de raccordement avec le canai du Centre, / entre l'Ă©cluse des Bessons, sur ce canal, et la jonc- tion de celui-ci avec le canal de Roanne Ă Digoin . 5,171" i Du canal de Roanne Ă Digoin, Ă la rigole de la BĂšbre. 23,829 1 De cette rigole Ă l'embranchement de Decize .... 39,400 j De cet embranchement Ă l'origine de celui qui est 3,952 l VDe Saint-Thibault Cher . . 650 Total 207,158- Le dĂ©veloppement de la ligne principale se divise ainsi, par dĂ©par- tement DĂ©partement de SaĂŽne-et-Loire 5,335" â de l'Allier 47,545 â de la NiĂšvre. 57,690 â du Cher. 70,536 â du Loiret. . . . 15,908 CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. 329 En y comprenant la traversĂ©e en Loire, la longueur du trajet est, pour les bateaux venant du canal du Centre, de 198k, et pour ceux qui sortent du canal de Roanne Ă Digoin, de 193k. N La pente totale de la ligne principale, mesurĂ©e entre les points extrĂȘmes, ou la diffĂ©rence de niveau des plafonds des biefs du canal du Centre et du canal de Briare, est de 105m 10. MesurĂ©e seulement jusqu'Ă l'Ă©tiage de la Loire, au point oĂč s'opĂšre la descente ou la sortie de l'Ă©cluse de ChĂątillon, la pente totale est de 105m 83. La pente de la partie du fleuve qu'em- prunte le canal est de 0m 47. Enfin , le plafond du bief ouvert sur la rive droite, lequel a Ă©tĂ© dressĂ© exactement au mĂȘme niveau que le plafond du bief du canal de Briare, auquel il aboutit, est Ă 0ra 40 en contre-bas de l'Ă©- tiage de la Loire Ă l'Ă©cluse d'entrĂ©e, en sorte que le plan d'eau normal de ce bief est Ă©levĂ© Ă lm 20 au-dessus de l'Ă©tiage du fleuve. La pente totale de 105m 10 et les Ă©cluses qui la rachĂštent, au nombre de 42, se rĂ©partissent ainsi Du canal du Centre Ă l'Ă©cluse de descente du pont du GuĂ©tin. 62âą 83 23 Ă©cHisos. Du pont du GuĂ©tin au passage de la Loire 43 00 18 â Branche de la rive droite. 120 1 â Quant aux embranchements, il existe Sur celui de Decize une pente de. ....... 5"* 90 2 Ă©cluses. â de Fourchambault ; â 5 16 2 â â de Saint-Thibault â 3 35 1 â Sur la rigole de la BĂšbre â » » » â â de l'Allier â 0 26 1 â Ces Ă©cluses ont uniformĂ©ment 5m 20 de largeur; mais cette largeur se trouve, par le fait, rĂ©duite ou augmentĂ©e, en certains endroits, entre 5m 15 et 5m 23 ; elles prĂ©sentent, entre les tĂȘtes, une longueur qui varie de 44m Ă 45m 30 au maximum, mĂȘme pour les Ă©cluses avec ponts, sauf pour celles d'embouchure dans le fleuve, oĂč elle est portĂ©e Ă 56m 40. La largeur de 5m 20 a Ă©tĂ© Ă©galement adoptĂ©e pour le plafond de la cu- vette des divers ponts -canaux, sauf pour ceux de Digoin et du GuĂ©tin, oĂč elle a Ă©tĂ© portĂ©e Ă 5m 40. Le pont de Digoin se compose de 11 arches en maçonnerie, de 16m d'ouverture, et celui du GuĂ©tin de 18 arches ayant aussi 18âą d'ouverture. Le premier a 217m et le second 347m de longueur. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de 4m sous les poutres des tabliers en charpente ou sous la clef des voĂ»tes. Le tirant d'eau normal du canal est de lm 60 ; cependant, le bief supĂ©- rieur, qui forme la branche de raccordement avec le canal du Centre, ne donne en rĂ©alitĂ© qu'un tirant d'eau de lm 45, lorsque ce dernier canal est lui-mĂȘme Ă sa tenue normale de lm 60, attendu que le plafond du pont-ca- nal de Digoin a Ă©tĂ© relevĂ© de 0m 15 au-dessus du niveau du buse d'aval de la 26e Ă©cluse du canal du Centre, Ă©cluse des Bessons, pour gagner quelque peu sur la hauteur qui manque Ă ce passage de la Loire. 330 CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. Quant Ă la traversĂ©e en Loire, de ChĂątillon Ă Ousson, au-dessus de Briare, elle prĂ©sente un trĂšs-fĂącheux obstacle Ă la continuitĂ© et Ă l'unifor- mitĂ© de la navigation. IndĂ©pendamment des difficultĂ©s habituelles qui la rendent toujours fort onĂ©reuse pour le commerce, le tirant d'eau du che- nal y descend encore jusqu'Ă lm, en temps de basses eaux, malgrĂ© l'al- longement qu'a dĂ©jĂ subi l'Ă©pi d'Ousson, qu'on ne saurait Ă©tendre davan- tage sans crĂ©er de graves dangers pour la manĆuvre des bateaux. Il rĂ©sulte de lĂ que, Ă certains jours de l'annĂ©e, les bateaux de houille de Blanzy et de Saint-Ătienne, dont cependant on limite, au dĂ©part, l'enfon- cement Ă lm 10, sont encore obligĂ©s de s'allĂ©ger par un dĂ©chargement partiel, ce qui leur occasionne d'inĂ©vitables dĂ©chets ou des avaries. La charge des bateaux est de 50', en moyenne, pour les bateaux accĂ©- lĂ©rĂ©s, et de 70* au maximum. Elle est,pour les bateaux ordinaires, de 100» en moyenne et de 125lau maximum. Voy. Canal de Roanne a Digoin. La traction a lieu, snr le canal, Ă bras d'hommes et par chevaux. 11 n'existe plus qu'une seule entreprise de bateaux accĂ©lĂ©rĂ©s, circulant seulement sur la partie supĂ©rieure du canal, pour le service de la corres- pondance qui s'est Ă©tablie entre les chemins de fer du Centre et de Roanne Ă Lyon, et qui expĂ©die et reçoit, chaque jour, un bateau aux stations extrĂȘ- mes. Ces bateaux particuliers sont halĂ©s chacun par deux chevaux au pas, et avec relais disposĂ©s de maniĂšre Ă leur assurer une marche continue de jour et de nuit, sans aucune interruption. Pour tout le reste des transports effectuĂ©s sur le canal latĂ©ral, le halage est opĂ©rĂ©, pour chaque bateau vide ou chargĂ©, par deux hommes marchant, l'un sur le chemin de halage, l'autre sur le marchepied, du cĂŽtĂ© opposĂ© delĂ cuvette et formant Ă eux seuls tout l'Ă©quipage de traction du bateau. La durĂ©e du voyage des accĂ©lĂ©rĂ©s, entre Roanne et la gare du Pavillon, est de quarante - huit heures ; elle est de quinze jours pour la navigation . ordinaire de Roanne au pont du GuĂ©tin, et de sept jours du pont du GuĂ©tin Ă Briare. La journĂ©e du haleur se paie gĂ©nĂ©ralement 3f. Les frais de navigation , dĂ©duction faite du droit, reviennent Ă 0f 025, par tonne et par kilomĂštre, pour les bateaux accĂ©lĂ©rĂ©s, et Ă 0f 015 pour les bateaux ordinaires. Voy. note D. La navigation Ă©prouve , sur certains points, d'assez grandes difficultĂ©s, malgrĂ© les soins apportĂ©s Ă la conservation et Ă l'entretien du canal. Ainsi, le passage sous les ponts, rĂ©duit en gĂ©nĂ©ral Ă une seule voie de bateaux, est aggravĂ© par une interruption complĂšte des chemins et banquettes de halage, et plusieurs d'entre eux ne prĂ©sentent pas mĂȘme la largeur nor- male de 5m 20. Il en rĂ©sulte que le batelier est obligĂ© de dĂ©biller, ce qui est une perte de temps, et que, s'il marche en remonte, il ne peut que trĂšs-difficilement franchir le courant dĂ©terminĂ© par les tirements d'eau CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. 331 pour l'alimentation des biefs. Des inconvĂ©nients analogues se font sentir au passage des ponts-aqueducs, et notamment Ă celui du GuĂ©tin, dont le dĂ©filĂ© est le plus long. Mais la traversĂ©e de la Loire, de ChĂ tillon Ă Ousson, est de tous les obstacles celui qui est le plus gĂȘnant pour la navigation du canal, et le plus coĂ»teux Ă franchir. En voulant prolonger cette navigation au travers du fleuve , dont le mouillage est insuffisant, et le courant ra- pide et souvent dangereux, on a, par le fait, Ă©tabli sur ce point un vĂ©ri- table nĆud qui interrompt la communication canalisĂ©e entre Roanne, Chalon-sur-SaĂŽne et Paris. Les manĆuvres nĂ©cessaires pour la traversĂ©e de la Loire, entre les Ă©cluses de ChĂ tillon et des Combles, grĂšvent la navigation d'une charge qui, pour chaque bateau chargĂ©, ne s'Ă©lĂšve pas Ă moins de 7f Ă la des- cente et de 21f, en moyenne, Ă la remonte, pour le temps oĂč les eaux du fleuve sont navigables, c'est-Ă -dire pour le temps oĂč elles ne s'Ă©lĂšvent pas Ă plus de 2m 80 au-dessus de PĂ©tiage, ce passage devenant dangereux et restant en gĂ©nĂ©ral interrompu lorsqu'elles dĂ©passent cette limite. Les travaux Ă faire pour perfectionner ce passage sont Ă©valuĂ©s Ă 400,000f. Ils consisteraient dans le prolongement du canal, sur l.,500n\ entre l'Ă©cluse des Combles et celle d'Ousson , et l'Ă©tablissement, en ce dernier point, d'une nouvelle Ă©cluse qui servirait en mĂȘme temps Ă alimenter cette branche et Ă la rendre ainsi moins dĂ©pendante de l'alimentation du canal de Briare. âą Le canal latĂ©ral Ă la Loire a Ă©tĂ© mis en perception, sur toute l'Ă©tendue de sa ligne principale, le 1er mars 1840, en conformitĂ© d'une ordonnance du 10 fĂ©vrier prĂ©cĂ©dent, suivant le tarif annexĂ© Ă la loi du 14 aoĂ»t 1822 voy. note B, rĂ©duit de moitiĂ©. Une ordonnance du 18 mai 1841 tixa, toutefois, le droit sur la houille Ă 0f 24 par tonne et par myriamĂštre, et ce droit fut abaissĂ©, comme pour le coke, Ă 0f 20, par une autre ordonnance du 19 octobre de l'annĂ©e suivante. Ces bases de perception ont Ă©tĂ© appliquĂ©es aux embranchements de Decize et Ăąe Fourchambault, par une ordonnance du 10 juillet 1845, Ă partir du 1er aoĂ»t suivant. Quant aux dĂ©rivations de la BĂŽbre et de l'Allier, il n'a pas Ă©tĂ© statuĂ©, jusqu'Ă ce jour, Ă l'Ă©gard du droit Ă y percevoir. La Compagnie anonyme des Trois-Canaux Ă©tait intĂ©ressĂ©e dans les pro- duits de la branche principale du canal latĂ©ral Ă la Loire. Mais, par suite du rachat, en vertu de la loi du ,3 mai 1853, des droits attribuĂ©s Ă cette Compa- gnie et que reprĂ©sentaient ses actions de jouissance, l'Ătat est devenu, Ă partir du 1er octobre suivant, seul bĂ©nĂ©ficiaire de ces produits et libre de disposer Ă son grĂ© du tarif. Les modifications que nĂ©cessite impĂ©- rieusement celui du canal latĂ©ral devant ĂȘtre coordonnĂ©es avec les rĂ©duc- 332 LATĂRAL A LA LOIRE. tioos Ă faire sur l'ensemble de la ligne des canaux du Centre, le Gouverne- ment a dĂ» entamer des nĂ©gociations avec les Compagnies concessionnaires voy. p. 123 ; mais il y a lieu de penser qu'il sera bientĂŽt en mesure de prendre une dĂ©termination. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant des droits Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des IHINCtP»r* l'OINTS. UGMĂź I-HITCII'ILE. Gare de Pouilly jonction a^ec le canal du Centre .... Digoin Le PĂ©age .......... Le Pont-Neuf .... Pont de la Chapelle - Won» - Linard ....... â de ChandiUon Gare d'Herrjr ........ Pont de Champallais Ăcluse delĂ Grange Pont de Saint-Bouise .... â de MĂ©nĂ©trĂ©ol â de Saint-Sotur â de Benufroid Ăcluse ?e Rannay. ..... â de Pezrai» â de* tlouards .... Pont de LĂ©rĂ© Ăcluse de Bellevifte â de Mimbret Beaulieu Ăcluse de l'Ătang â de la Polie. ..... â de Chetillon â des Combles ..... Briare ijonct on arec la Loire et le canal de Briare . . . canal l>e wusb d'eau dans l'ahieh. Ăcluse de prise d'eau dans l'Aliter, prĂš* Apremont . . Jonction arec le cinal latĂ©ral Ă la Loire au bec d'Allier . HIBH. DE FOCRCH AMBACLT . DISTANT l'S r\ EllOMErBES CI"Ml LĂES, LES COIMS 2 2 4 2 1 5 4 4 âą2 5 3 âą2 1 2 I 3 i 4 2 4 3 '2 2 2 2 1 118 120 424 126 m 433 137 414 443 418 151 137 15» 463 466 170 174 476 w 483 186 187 489 401 192 4ĂT7 _ Depuis sa mise en perception, la ligne principale du canal latĂ©ral Ă la Loire a produit, savoir En 1841 456,842' â 1842 403,909 â 1843. ...... 428,128 â 18441 $38,531 â 1845. â 1846. â 1847. â 1848. 590,342 469,119 782,327 491,662 52 08 29 35 08 05 54 30 En 1849 411,545' â 1850 495,616 â 1851 â 1852 652^419 â 1853. ...... 708,557 y compris 10,006' non perçus pour cĂ©rĂ©ales. 15 54 78 S 83 Les recettes effectuĂ©es sur les embranchements donnent les chiffres suivant» CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. 333 EMBRANCHEMENTS. ANNĂES. TOTAL. M DBCUB. E fOOMBMIB MFU âą 1845. .... » 999' 14 » 2,915 64 » n 5,868 54 1,328' 41 2,927' 04 4,255 45 960 65 1,848 72 2,809 37 1,0» 65 3,195 85 3,225 50 789 76 1,032 26 2,722 » 971 82 2,638 58 2,610 40 Le mouvement des marchandises qui ont circulĂ© sur le canal, entre celui du Centre et celui de Briare, pendant les cinq derniĂšres annĂ©es, est reprĂ©sentĂ©, d'aprĂšs les relevĂ©s publiĂ©s par l'administration des contribu- tions indirectes, par le tonnage indiquĂ© dans le tableau suivant , NATURE DES MARCHANDISES. 1850. 1851. 1853. tonnes. tonnes. Froment, soit en grains, soit en farines. . . . 230,756 160,944 714,575 24,385 75,225 314,158 Avoine et autres menus grains 368,409 3311,329 265,482 Sel marin et autres substances de ce genre. . 142,641 106,053 111,536 Vins, eaux-de-vie, vinaigre et autres boissons 479,495 156,213 143,743 20 » 45 3,258,732 4,492,046 4,439,979 827 » 771 Fer et fonte, ouvrĂ©s ou non ouvrĂ©s, et autres 2,141,809 1,691,942 2,420,517 13,446 n » FaĂŻence, verres Ă vitreB, verres blancs et bou- 48,540 62,212 78,529 Sucre, cafĂ©, huile, savon, coton ouvrĂ© ou non ouvrĂ©, chanvre et lin ouvrĂ©s, tabacs , bois de teinture et autres articles de ce genre . . 941,382 1,316,648 2,190,969 102,293 70,695 52,304 Tourbe, fumier, cendres fossiles 2,030 4,269 17,660 Foin, paille et autres fourrages ....... 90,278 110,211 160,324 9,613,333. 12,240,049 13,653,747 Coke et charbon de bois 5,240,750 2,476,099 3,028,724 Marbre, pierre de taille, plĂątre, tuiles, bri- 821,371 792,029 1,205,341 Pierre mureuse, marne, argile, sable, gravier . 3,364,3 'i 9 3,231,089 3,779,658 Bois d'Ă©quarrissage, sciageet autres de ce genre. 147,102 205,384 131,450 173,723 313,147 119,805 âą n 154 2,289 1,636 2,993 100,959 82,298 10,601 Total, . . . . . 27,308,919 27,923,102 1 37,842,920 33i CANAL LATĂRAL A LA LOIRE. / En 1848. ....... 103,665' RamenĂ©s au parcours moyen de 197k, ce \ â 1849 113,417 tonnage et celui des deux annĂ©es qui } â 1850 138,624 prĂ©cĂšdent donnent pour rĂ©sultat. . . . i â 1851 141,741 V â 1852 192,096 Les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes ne font pas connaĂźtre quelle est, dans ce mouvement, la participation des transports Ă la descente et de ceux Ă la remonte. Mais il rĂ©sulte des renseignements donnĂ©s par MM. les ingĂ©nieurs que la remonte entre pour un quart, Ă trĂšs-peu prĂšs, dans le chiffre de la circulation totale. La partie la plus frĂ©quentĂ©e est comprise entre l'embouchure du canal de Roanne Ă Digoin, et celle de la rigole de la BĂšbre, sur 23k de longueur. La circulation observĂ©e par MM. les ingĂ©nieurs a Ă©tĂ©, en 1852, de 250,129l, dont 160,777' Ă la descente et 89,352* Ă la remonte. La partie la moins frĂ©quentĂ©e est la branche de raccordement du canal de Briare, de 6k. On y a comptĂ©, en 1852 Ă©galement, 109,6W, dont 99,599l Ă la descente et 10,0&5f Ă la remonte. Voici maintenant quelle a Ă©tĂ©, pendant les mĂȘmes annĂ©es que ci-dessus, l'importance des transports sur les deux embranchements exĂ©cutĂ©s NATURE DES MARCHANDISES. 1848. 1849. 1850. 1851. 1850. EMIilUNCUEMEM D1. DECIZC. tonnes. tonnes tonnes. tonnes. tonnes 12,165 17,223 16,606 21,265 39,190 6,213 3,199 » 844 1,002 Fers et fontes ........... 15,986 5,219 7,844 1,261 1,375 Pierres, sable, plĂątre, chaux, briques. 5,471 7,801 11,561 2,178 13,799 6,903 4,425 5,390 4,723 3,426 1,350 1,002 2,493 1,895 2,564 EMBRA N'CIIEM I* XT DC FOURCH A M IUULT. 48,088 38,869 43,894 32,161 61,356 47,557 43,638 58,544 60,131 87,183 3,733 525 701 100 2,122 17,972 29,609 24,051 26,981 Pierres, sable, plĂątre, chaux, briques. 9,494 8,502 10,224 9,756 21,975 2,750 5,439 4,555 661 793 1,113 1,493 1,598 12,219 » 104,368 77,189 105,126 99,478 151,141 1 Ce tonnage, ramenĂ© au parcours entier de chacun des deux embranche- ments, rĂ©sulte des renseignements publiĂ©s par l'administration des contri- butions indirectes. Quant aux rigoles de la BĂšbre et de l'Allier, sur lesquelles il n'est pas perçu de droits, le tonnage des marchandises qui les ont empruntĂ©es prĂ©- LOIRET. 335 sente, pour l'annĂ©e 1852, les rĂ©sultats suivants, constatĂ©s par les soins de MM. les ingĂ©nieurs. Sur la BĂšbre, ce tonnage a Ă©tĂ© A la descente, de 12,536» dont 10,167 j d A la remonte, de 8,65/i dont 237 Et sur la prise d'eau de l'Allier A la descente, de 2,723* dont 777* de charbons de terre. A la remonte, de 1,515 dont 29 j Les houilles et les cokes, qui forment ainsi plus de la moitiĂ© du tonnage total des marchandises transportĂ©es par le canal latĂ©ral Ă la Loire et ses embranchements, proviennent de diffĂ©rents groupes. En chiffres absolus et non plus rapportĂ©s Ă la longueur totale, les di- verses exploitations houillĂšres ont participĂ© Ă ce mouvement dans la pro- portion suivante Celles de Saint-Ătiennc ou de la Loire, proprement dites .... 36,363l â dufierry 99,739 â de Decize 10,731 â de Brassac 2,142 Le tonnage moyen de la frĂ©quentation en 1852 a dĂ©passĂ©, dans de trĂšs- fortes proportions, celui des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, sauf l'annĂ©e exception- nelle de 1867. Ce rĂ©sultat tient Ă l'extrĂȘme dĂ©veloppement du service de correspondance qui s'est créé entre les chemins de fer du Centre et de Roanne Ă Lyon, par suite de l'Ă©tablissement de la gare du Pavillon. LOIRET. Ce cours d'eau figure au tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme navigable dans le dĂ©partement auquel il a donnĂ© son nom, depuis un point situĂ© Ă 6ĂjOm au-dessus du pont de Saint-Mesmin, jusqu'Ă son embouchure dans la Loire. La distance entre ces deux points est de 3,750Ć; mais il ne s'y fait pas de navigation, et le Loiret sert uniquement de gare pour les bateaux de la Loire, Ă l'Ă©poque des glaces et des crues du fleuve. LOT. LOT. Le Lot est navigable, mais Ă la descente seulement et par intermittences, Ă partir d'Entraygues ; il est navigable, Ă la remonte comme Ă la descente, Ă l'aide des crues, depuis BouquiĂšs, en amont et Ă peu de distance de LĂ©vi- gnac, jusqu'Ă son embouchure dans la Garonne, Ă Aiguillon. L'exĂ©cution des premiers ouvrages destinĂ©s ; Ă faciliter cette navigation remonte Ă un temps bien Ă©loignĂ© ; car la statistique du dĂ©partement con- state qu'en 1282, l'Ă©vĂȘque de Cahors, les consuls de la ville et le sĂ©nĂ©chal qui gouvernait le Quercy pour le roi d'Angleterre se concertĂšrent sur les moyens d'amĂ©liorer la riviĂšre par laquelle cette partie de la Guienne Ă©coulait ses produits. ExĂ©cutĂ©s soit avant, soit peu aprĂšs celte Ă©poque, les premiers ouvrages destinĂ©s Ă atteindre ce but ne consistaient que dans l'Ă©tablissement de passelis Ă travers les barrages des moulins. Ces passelis prĂ©sentaient, par leur nature mĂȘme, de grands obstacles Ă la circulation et souvent de trĂšs-graves dangers aussi, Ă peine les Ă©cluses Ă©taient-elles inventĂ©es, que, sous le rĂšgne de François Ir, en l'an 1527. les Ă©tats dĂ©ci- dĂšrent qu'on substituerait des ouvrages de cette nature aux pertuis les plus dangereux. Les guerres de religion qui dĂ©solĂšrent les rĂšgnes suivants ' ne permirent pas la rĂ©alisation de cette idĂ©e ; mais elle fut reprise Ă l'Ă©poque de Louis XIV. Par les soins de Colbert, on Ă©tablit, en effet, depuis Cahors jusqu'Ă la Garonne, 1k Ă©cluses qui furent accolĂ©es aux barrages des moulins et qui remplacĂšrent un nombre Ă©gal de pertuis. Une 25e Ă©cluse fut construite Ă Cahors mĂȘme, en 1808, sur le barrage de ValentrĂ©. Ni Ă l'Ă©poque de Louis XIV, ni depuis, jusqu'Ă nos jours, on n'avait rien fait pour l'amĂ©lioration de la navigation du Lot, en amont de Cahors. Les seuls ouvrages existants sur cette partie de la riviĂšre Ă©taient 16 barrages de moulins, percĂ©s de mauvais pertuis, qui ajoutaient notablement aux difficultĂ©s naturelles du cours d'eau. Dans cette situation, la navigation Ă la descente ne pouvait s'effectuer, du moins avec un chargement suffisant pour payer les frais du voyage, que lorsque les eaux s'Ă©levaient Ă 1M 20 au-dessus de l'Ă©tiage, et, d'un autre cĂŽtĂ©, lorsque la crue ne dĂ©passait pas 2m 70 de hauteur. Le niveau de la riviĂšre ne se maintenait entre ces deux limites que soixante-quinzĂ© jours environ par an telle Ă©tait la durĂ©e possible de la navigation Ă la descente ; mais, en rĂ©alitĂ©, on ne circulait pas pendant plus LOT. . 337 de quarante jours, attendu que les crues ne se soutiennent pas toujours et qu'elles surviennent Ă des Ă©ppques incertaines. Lorsque les circonstances Ă©taient favorables, le trajet de LĂ©vignac Ă Ai- guillon s'opĂ©rait en quatre ou cinq jours ; mais si les eaux s'abaissaient brusquement, comme cela arrive si frĂ©quemment sur le Lot, la marche des convois Ă©tait arrĂȘtĂ©e et souvent des bateaux stationnaient plusieurs mois sans pouvoir reprendre leur route. La navigation, Ă la remonte, ne pĂ©nĂ©trait pas en amont de Villeneuve- d'Agen ; tous les bateaux qui avaient descendu le Lot supĂ©rieur Ă©taient vendus Ă vil prix, pour ĂȘtre dĂ©pecĂ©s, quand ils Ă©taient parvenus Ă leur destination. Aussi, lorsque l'existence du bassin houiller de PAveyron eut Ă©tĂ©, en quelque sorte, rĂ©vĂ©lĂ©e au pays par l'Ă©tablissement des forges de Decaze- ville, fut-il admis par le Gouvernement qu'Ă ce nouveau centre industriel il fallait une voie de communication perfectionnĂ©e. Il fut donc dĂ©cidĂ© qu'il y avait lieu d'exĂ©cuter sur le Lot, depuis LĂ©vignac jusqu'Ă son embou- chure, les travaux nĂ©cessaires pour y crĂ©er et y maintenir lm au moins de tirant d'eau, pendant la saison d'Ă©tiage. L'art. 2 de la loi du 30 juin 1835 disposait que chaque annĂ©e il serait portĂ© au budget un crĂ©dit spĂ©cial pour l'exĂ©cution de ces travaux, qui Ă©taient Ă©valuĂ©s Ă 6,000, 000f. On ne procĂ©da d'abord que par crĂ©dits an- nuels de 600,000f ; mais une des ibis du 19 juillet 1837 ayant affectĂ© Ă cette mĂȘme destination, non plus une dotation annuelle, mais un capital de 4,800,000' pour complĂ©ter le montant de l'Ă©valuation primitive, on a cessĂ© d'opĂ©rer depuis la fin de cette mĂȘme annĂ©e avec le fonds créé par âą la loi de 1835. Par deux nouvelles lois, en date des 11 et 25 juin 1841, il a Ă©tĂ© ouvert deux crĂ©dits supplĂ©mentaires, l'un de l,000,000f, l'autre de 5,000,000f, en sorte que l'ensemble des allocations relatives au perfectionnement du Lot s'est trouvĂ© portĂ© Ă 12, 000, 000 f. Suivant les projets qui ont motivĂ© les lois prĂ©citĂ©es et qui n'ont Ă©tĂ© que peu modifiĂ©s depuis, quant Ă l'ensemble, ce perfectionnement se rĂ©alise, au moyen d'une sĂ©rie d'ouvrages consistant principalement en barrages Ă©clusĂ©s et dĂ©rivations, Ă partir non pas de LĂ©vignac, ainsi qu'il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le principe, mais du port de BouquiĂšs, situĂ© Ă quel- ques kilomĂštres plus en amont. Dans la partie qui s'Ă©tend de BouquiĂšs Ă Cahors, l'opĂ©ration entreprise comprend l'exĂ©cution de 33 grands ouvrages d'art destinĂ©s Ă racheter en entier la pente du courant et Ă assurer, sur les maigres, en Ă©tiage, le tirant d'eau de lm 18 de ces ouvrages ont pour objet principal de crĂ©er des biefs 22 338 LOT. entiĂšrement nouveaux ; les autres doivent ĂȘtre substituĂ©s aux 16 pertuis anciens. * Dans la partie infĂ©rieure, en aval de il existait dĂ©jĂ 25 Ă©clu- ses, l'opĂ©ration consistait Ă remplacer par des portes les poutrelles qui servaient Ă les manĆuvrer, Ă reconstruire la plupart des barrages y atte- nants, Ă construire en outre 13 Ă©cluses nouvelles avec autant de barrages et Ă ouvrir plusieurs dĂ©rivations. En 1849, le crĂ©dit lĂ©gislatif de 12,000, 000f se trouvant presque entiĂšre- ment absorbĂ©, les travaux ont Ă©tĂ© suspendus. Il avait Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©. . j eo amont de Cahors . . Mil,778 85 ao 43 LOT. 361 DĂSIGNATION DES OUVRAGES. 30. Ăcluse do Saint-GĂ©ry, en dĂ©rivation . . 31. Barrage Ă©clusĂ© de Plamoles. . . . . * 32. â de Ver» * 33. Ăclusc de Galessie, en deriration.. . . 31. â d'Arcauibal, â . . 35. Barrage Ă©cluse de La Combe. . . * 2* ENTRE CAHORS ET LA GARONNE. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 41. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. Ă©clusĂ© de Coty, Ă Cahors. de SalBt-Georges. de YalentrĂ©. . . . de la BĂ©raudic. . . de llercuĂšs . . . . de Ce*uc de Douelle de Liingle. . . . - de Bourru t . . . . I 2 Ă©cluses dans la dĂ©rivation de I Luzerh Barrage Ă©clusĂ© de Saint -Marc. . . . â d'.Uba» â de Castelfranc. . . . â de Floirao â dTscambons â de; Me nies Cllt IL. 1 = W t 30 50 jo 50 10 1U âą' a m 97 » 13 a 47 DĂSIGNATION DES OUVRAGES. 53. M. 55. 56. 57. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 5. 66- 67. 68. 6». 70. 71. r>. 7J. 74. 75. 7tt. 77. 78. Barrage Ă©clusĂ© de CompasliĂ©. . . . â de Puy-rĂvĂŽque. . â de Grima rd â de la Croie .... â de Touzac. â d'Orgueil â de Fo&sal â de Garrigues. , . . â de Fumel â de Suint-Vitle . . â de la Rougelte. . . â de Lustrac â de RigauhĂšres . . . â d'Escoute. â du port de Penne.. â de Lameyrade . . . â de Ronias â de Villeneuve.. . . â de Madame â du Temple â de Caslelmoron. . . . â do Murailles ...... â de Clairuc , âą2 Ă©cluses dons la dĂ©rivation d'AĂŻ. gadlM . . . CUITE 2-03 2 69 02 98 15 20 a* m G 01 22 03 82 27 4G 50 12 41 02 29 82 30 1 98 2 3i Nota. â Les ouvrages accompagnĂ©s de cet astĂ©risque * avaient pour but la crĂ©ation de biefs nouveaux; les autres ouvrages sont les 16 barrages anciens dont les pertuis devaient, suivant les projets, ĂȘtre remplacĂ©s par des Ă©cluses. Les ouvrages auxquels se rapportent les n0' 1, 3, 6, 7, 13, 16, 17, 18, 20, 24, 30, 40, i8, 50, 53, 55, 58, 62, 09, 76, 77 et 78 sont ceux dont les dĂ©penses d'exĂ©cution ou d'a- chĂšvement figurent dans l'Ă©valuation montant Ă la somme de 4,000,000', dĂ©jĂ indiquĂ©e. Les 78 Ă©cluses construites ou en construction, soit en lit de riviĂšre, soit en dĂ©rivation, entre BouquiĂšs et la Garonne, ont toutes 5m 20 de largeur et 33m de longueur utile. En amont de BouquiĂšs, il n'existe que deux barrages Ă pertuis, offrant 8m de passage. Dans cette partie supĂ©rieure de la riviĂšre, les bateaux ne peuvent trou- ver de tirant d'eau, en Ă©tiage, que lorsqu'il se manifeste des crues. Au-dessous de BouquiĂšs, la remonte, mais Ă faible charge, ne commence que lorsqu'il y a 0m 60 de crue. Entre BouquiĂšs et Albas la descente ne peut s'effectuer, Ă charge en- tiĂšre, qu'avec lm 20 de crue; c'est comme autrefois, et il en sera de mĂŽme tout le temps qu'il restera des pertuis. Au-dessous d'Albas,une hauteur d'eau de 0m 80, au dessus de l'Ă©tiage, est suffisante pour des chargements complets. Les dimensions et le tonnage des bateaux sont trĂšs-variables sur le Lot. La longueur varie de 15 Ă 25'", elle est en moyenne de 19m. Les bateaux de 15 Ă 16w sont nombreux dans le haut de la riviĂšre, mais on ne les utilise que pour des transports Ă faibles distances ; ils portent 1 8l; LOT. âą ceux de 19m portent 3V; ceux de 22 Ă 25âą naviguent tous en aval de Ville- neuve , ils portent 88'. Mais pour les longs voyages, c'est le bateau de 19m qu'on emploie gĂ©nĂ©ralement. En moyenne, le chargement des bateaux est de 23* Ă la descente ; il est de 8l entre LĂ©vignac et Puy-l'ĂvĂȘque , et de 11* entre LĂ©vignac et la Garonne. Voici le tableau comparatif des frais actuels de transport, droit dĂ©duit, entre les principaux points d'expĂ©dition et de destination LIEUX D'EXPĂDITION ET DE DESTINATION. DESCENTE. REMONTE. 2' 63 3' 66 3 W k 91 h 77 7 67 10 97 16 37 10 46 24 4* â Cahors et Bordeaux 14 75 20 75 12 91 18 91 9 96 13 96 9 03 14 03 6 16 7 11 En ajoutant Ă ces prix 0f 55, pour frais accessoires de chargement et de dĂ©chargement, ainsi que le montant du droit de navigation, on trouve, en moyenne, par tonne et par kilomĂštre, 0f 06 Ă la descente et 0f 10 Ă la re- monte. Le prix moyen du roulage est prĂšs du double, mais l'irrĂ©gularitĂ© de la navigation du Lot engage le commerce Ă renoncer souvent Ă cette derniĂšre voie. La descente se fait, lorsque les eaux sont favorables et qu'il n'y a pas terruption dans le voyage De LĂ©vignac Ă Cahors, avec les eaux navigables, en U jours. â avec les eaux de 2* hauteur, en 2 â De Cahors Ă Aiguillon, avec les eaux navigables, en 6 â â avec les eaux de 2 hauteur, en .... . U â La remonte exige D'Aiguillon Ă Cahors 9 Ă 10 jours. De Cahors Ă LĂ©vignac 5 Ă 7 â La durĂ©e totale du voyage est donc de quatorze Ă dix-sept jours. Les basses eaux et les hautes eaux augmentent le temps nĂ©cessaire pour la remonte. Les moyennes eaux conviennent principalement, parce que leur courant n'est pas trĂšs-fort et que les bateaux ne touchent pas sur les maigres. âą Le Lot est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment aux dispositions de la loi du 9 juil- LOT. 313 let 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales suivant lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION PMSCIPABI POINTS. Entraygue» St SuipicoctVieUerie Saint-Projet. . . . . Grand- Vabres. . . . Laspeltes Port d'AgTM.. . . La Garoussie BouquiĂšs ...... LĂ©vigoae Port d'embarquern* . du bassin houi!ler. Bouillnc Capdenac Merle La Madelaine. . . . Gaillot. . . Dalaguier Mootbrun Cnjara. GrillaĂŽ Calvignac La Toubtanie Corn*. de Saint-Martin . Salnt-Girq. . . . . . BnuziĂšs Haut-. . . Saint-Gory Van Ln Roque- des- Arcs. Cahots DISTANCES EN KILOMĂTRES t KiftTIB DI les TO MfS. 0 18 8 B 1 11 2 1 i i il 2 i i 0 9 4 7 H 4 8 r. h 5 13 16 19 20 ai 37 38 40 43 4i en 63 65 68 72 80 86 95 99 106 148 126 131 112 147 Tiviers. 0 8 17 20 21 25 ' 29 37 43 52 56 63 H 75. 83 88 90 101 DĂSIGNATION MUXCIWUt FOIXtS. HercueĂŻ. . âą . ⹠⊠Douelle Sels* âąâąâąâąâąâąâą Tn»rh i Am0ĂŻlt- Luzedi' Utrt. . Albas. . . . . . Casfclfranc . . . . Juillac, . . . . . Jfeymes Puy-l'ĂvĂ©que . . . Tourac Liboi. ...... Saini-Vilte-de-Dur. Ledifrnac Treinl Saint- Hart si. . . . Port-de-Penne. . . Villeneuve-d'Agcn . Campagnac .... Casseneuil nauterive Sainle-Livrade. . . Caslelinoron. . . . Grange» Clairao Aiguillon lErabtuc" dans la Garonne DISTANCES EN. KILOMETRES ENTRE les POINTS. A PABTIB DE Tiviers. 11 156 11$ S 163 120 5 125 7 175 138 5 1S0 187 tu 18J 142 1 188 146 i 193 150 8 196 153 13 166 11 220 m 10 230 187 2 232 189 1 m 190 4 237 194 4 241 198 4 245 202 2 247 204 257 214 r. 262 219 6 268 225 3 271 228 3 27r, 231 8 2H2 239 3 2S5 242 8 293 Jusque dans ces derniers lemps, le canal de Lunel avait Ă©galement son embouchure dans le mĂȘme Ă©tang, Ă l'extrĂ©mitĂ© duquel la navigation em- pruntait l'ancien canal des Ătangs pour communiquer avec le port de Cette. Il avait Ă©tĂ© ouvert, dans ces conditions, par les soins et aux frais d'une Compagnie formĂ©e de nĂ©gociants de la ville et reprĂ©sentĂ©e par l'un CANAL DE LUNEL. 3*9 d'eux, Henri Colomb, qui en fut dĂ©clarĂ© concessionnaire Ă titre perpĂ©tuel, par suite d'une adjudication passĂ©e le 25 janvier 1718. Cette adjudica- tion, approuvĂ©e par arrĂȘt du Conseil d'Ătat du 5 mars suivant, avait Ă©tĂ© autorisĂ©e par un prĂ©cĂ©dent arrĂȘt du 11 juin 1715. Ce dernier arrĂȘt rappelle que dĂ©jĂ des lettres patentes du 18 septembre 1695 avaient permis aux habitants de Lunel, de l'avis de l'intendant du Languedoc, Lamoignon de Basville, de continuer jusqu'Ă leur ville la robine qui venait depuis les Ă©tangs jusqu'Ă la moitiĂ© du chemin de ladite ville. Depuis longtemps le commerce des localitĂ©s, en vue de procurer Ă la navigation du canal de Lunel un plus grand dĂ©veloppement , rĂ©clamait l'Ă©largissement et le perfectionnement de ce canal, lorsque, le 5 mars 1821, intervint, dans ce but, une transaction qui fut passĂ©e entre la Com- pagnie concessionnaire, les nĂ©gociants et le Conseil municipal de Lunel. Par cette transaction, approuvĂ©e par ordonnance du 15 aoĂ»t suivant, les propriĂ©taires du canal s'engagĂšrent, moyennant la perception d'un nou- veau droit de pĂ©age, Ă exĂ©cuter tous les ouvrages reconnus nĂ©cessaires. Ces travaux Ă©taient Ă©valuĂ©s Ă 132,000f. A la mĂȘme Ă©poque, la Compagnie Usquin, devenue concessionnaire du canal des Ătangs, avait consenti par son traitĂ©, entre autres obligations voyez page ÂŁ24, celle de dĂ©vier la partie du canal de Lunel qui, par un brusque dĂ©tour, se rendait dans l'Ă©tang de Mauguio. Cette dĂ©viation, destinĂ©e Ă rattacher le canal au systĂšme de navigation du Midi, Ă©tait Ă©va- luĂ©e Ă 300,000f. La Compagnie Usquin Ă©tait d'ailleurs autorisĂ©e, en com- pensation de cette dĂ©pense, Ă percevoir, sur l'embranchement qu'elle allait ouvrir, le mĂȘme droit de navigation que sur les canaux dĂ©pendants de sa concession. Cette concession ayant pris terme le 31 octobre 1851 , l'Ătat est devenu, Ă son tour, propriĂ©taire de cette partie infĂ©rieure du canal de Lunel. Quant Ă la partie supĂ©rieure, les ayants droit de l'ancienne Compagnie Colomb en jouissent Ă titre de concession perpĂ©tuelle, comme de la bran- che Ă laquelle supplĂ©e le raccordement exĂ©cutĂ© par la Compagnie Usquin. Une dĂ©cision administrative du 12 avril 182/» porte que cette branche continuera d'ĂȘtre entretenue par la Compagnie, afin que la communica- tion avec le port de Cette ne soit pas interrompue pendant les chĂŽmages du canal latĂ©ral Ă l'Ă©tang de Mauguio. Le dĂ©veloppement du canal de Lunel, compris dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault, est de 11,218°\ savoir Partie supĂ©rieure concĂ©dĂ©e en 1718, abstraction faite de la branche qui dĂ©buuche dans l'Ă©tang de Mauguio et qui est actuellement abandonnĂ©e comme \ oie navigable 8,730* Partie infĂ©rieure administrĂ©e par l'Ătat ............ 2,488 Total 11,218" 356 CANAL DE LUNEL. Le canal de Lunel, en communication avec l'Ă©tang de Mauguio, qui l'ali- mente, et avec le canal des Ătangs, qui de son cĂŽtĂ© communique avec la mer, est en entier de niveau. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de hm 30. Le tirant d'eau normal est, sur la partie supĂ©rieure, de lm 50, et de lm 65 sur la branche de raccordement. Mais les propriĂ©taires de la premiĂšre par- tie, intĂ©ressĂ©s Ă faire arriver jusqu'Ă Lunel les barques de Cette et de Beau- caire, descendent dĂ©jĂ le plafond de leur canal Ă lm 80 au moins et bientĂŽt ils l'auront portĂ© Ă 2m. La charge des barques qui frĂ©quentent le canal de Lunel est en moyenne de 100*, et au maximum de 120*, comme sur le canal des Ătangs. Le halage des bateaux s'effectue Ă©galement Ă la voile, par des hommes ou au moyen de chevaux. Le mode de navigation et les frais de trans- port, droit dĂ©duit, sont les mĂȘmes que sur le canal des Ătangs. Le canal de Lunel est, en entier, imposĂ© au droit de navigation. Sur la partie concĂ©dĂ©e, le pĂ©age a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©, en dernier lieu, par une ordonnance du 15 aoĂ»t 1821, qui substitue de nouvelles taxes Ă celles qu'avait fixĂ©es l'arrĂȘt du Conseil du 5 mars 1718. Sur la partie non concĂ©dĂ©e, le droit se perçoit au profit du TrĂ©sor, sui- vant le tarif en vigueur pour le canal des Ătangs. Voy. p. 227. Le tarif annexĂ© Ă l'ordonnance prĂ©citĂ©e du 15 aoĂ»t 1821 est ainsi conçu Pour tout le trajet du canal, quelle que soit la distance parcourue Pour un minot 50 kilogrammes de sel 0* 115 â un baril de sardines ou anchois 0 060 â un demi-bar» . . . . id O 030 â un tonneau de harengades, soit sardines pressĂ©es O 565 â 100 kilogrammes d'eau-dc-vie O 275 â un muid 684 litres de vin ... 2 250 â 100 kilogrammes de, fer O 275 â un hectolitre de blĂ© O 170 â â de seigle ou mixture. O 145 â â de gros ou petit millet 0 145 â â de billon, vesces ou h esses 0 225 â 100 kilogrammes de fĂšves ou lĂ©gumes de toute espĂšce O 275 â chaque cuir en poil O 115 â 100 kilogrammes de savon O 275 â â de sucre, cassonade, droguerie ou Ă©picerie O 275 â â de draperie, laine ou mercerie .......... 0 275 â â de foin 0 275 â â de roseaux rĂ©duits Ă moitiĂ© du nouveau tarif, devant payer, comme le foin, d'aprĂšs l'ancien tarif ... O 140 â un majonriĂ© » 1 850 ! une bĂątarde 0 675 unefllate. O 340 une tailladoine O 170 un bigon ou coublet 0 085 chaque grosse 12 douzaines d'ais ou planches. 1 690 CANAL DE LUNEL. 351 Pour chaque muid 684 litres, tonneaux vides, vieux ou neufs 0' 340 â chaque charge 124 kilogrammes de cercles ou osiers 0 340 â 100 kilogrammes de charbon de bois ou de pierre 0 275, â une charge 124 kilogrammes, de terraille 0 40 â 100 kilogrammes de bois de chauffage 0 140 â â de pierres de taille 0 140 â â de cuir tannĂ© et de toute autre espĂšce de marchandi- ses non mentionnĂ©es au prĂ©sent tarif. 0 275 â une grande barque dite pĂ©nelle de fumier 0 500 â une petite barque dite savoyarde de fumier 0 250 Les propriĂ©taires du canal de Lunel ne perçoivent guĂšre que la moitiĂ© des taxes fixĂ©es au tarif qui prĂ©cĂšde ; mais ce taux est encore trop consi- dĂ©rable pour permettre Ă la voie d'eau de soutenir la concurrence du che- min de fer; ils ont donc demandĂ© que l'Ătat consente Ă abaisser Ă 0f 005, par tonne et par kilomĂštre, le tarif du canal des Ătangs pour les marchan- dises Ă destination de Lunel. Cette demande est en voie d'instruction; mais il paraĂźt peu probable qu'elle soit accueillie sans que, de leur cĂŽtĂ©, les concessionnaires consentent dĂ©finitivement la rĂ©duction de leur tarif au taux uniforme de 0f 05 Ă percevoir par tonne et par kilomĂštre, c'est-Ă -dire proportionnellement au trajet parcouru, tandis qu'actuellement on paie sans Ă©gard Ă la distance. Voici le tonnage des marchandises qui ont empruntĂ©, en 1853, le canal de Lunel sur toute son Ă©tendue NATURE DES MARCHANDISES. DESCENTE. REMONTE. TOTAL. Marchandises \ ÂŁ d' du ^ du Canal d6S ĂUngS* deia... y _ _ tonnes . 3,438 652 1,944 1 n tonnes. 887 6,082 124 572 477 tonnes. 4,325 6,684 2,068 573 677 6,035 8,092 14,127 LYS. LYS. La Lys est navigable Ă partir d'un bassin creusĂ© sous les murs d'Aire ; c'est Ă l'extrĂ©mitĂ© de ce bassin que commencent les canaux de Neuf-FossĂ© et d'Aire Ă la BassĂ©e elle reçoit Ă Thiennes et Ă Merville les canaux de la Rieppe et de la Bourre, qui la rattachent Ă la ville d'Hazebrouck, et, prĂšs de la frontiĂšre de Belgique, elle reçoit la Deule ; ce sont ses seuls affluents navigables. Depuis un point situĂ© Ă 1,650°' en aval d'ArmentiĂšres jusqu'au pont sur l'Ă©cluse de Menin, la Lys sert de limite Ă la France et Ă la Belgique. La partie comprise entre l'origine de cette limite et l'embouchure de la Deule est exclusivement dans les attributions de la France. Pour la partie infĂ©- rieure, c'est la Belgique qui entretient les Ă©cluses, et les ponts sont entre- tenus Ă frais communs entre les deux pays; mais la Belgique y perçoit le droit de navigation, et consĂ©quemment cette partie de la riviĂšre doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e ici comme en dehors du territoire français. Au delĂ de l'Ă©cluse de Menin, la Lys coule entiĂšrement sur le territoire belge, jusqu'Ă son embouchure dans l'Escaut, dans l'intĂ©rieur de la ville de Gand. Dans un manuscrit de la BibliothĂšque de Bourgogne, Ă Bruxelles {Rap- port de Franquet, brigadier-ingĂ©nieur Ă la suite de l'armĂ©e française, com- mandĂ©e par Louis X!V, on remarque, dit de Rivç, que les bateaux lillois, ayant 72 pieds de longueur sur 14 pieds un quart de largeur, et 6 pieds un quart de hauteur cette derniĂšre dimension prise dans le milieu, depuis le travers de l'assemblage du fond de cale jusqu'au sommet du bord extĂ©- rieur, et qui prenaient un chargement de 240 milliers, pouvaient naviguer Ă pleine charge, depuis ArmentiĂšres jusqu'Ă Gand; mais ils se trouvaient dans l'obligation d'allĂ©ger jusqu'Ă ce que leur enfoncement fĂ»t rĂ©duit Ă 2 pieds 0âą 65 pour naviguer d'ArmentiĂšres Ă Aire. Le prix du transport, d'Aire Ă Gand, Ă©tait alors de 8 sols k deniers tournois pour un sac de grains du poids de 200 livres, ce qui portait le fret du bateau lillois Ă 500 livres tournois. » Les grains et les sels formaient la majeure partie des transports ; le ha- lage se payait, Ă cette Ă©poque, d'Aire Ă Gand, 10 Ă©cus ou 30 livres pour les deux hommes nĂ©cessaires pour traĂźner le bateau Ă la descente, soit en- viron 0f 90 par kilomĂštre. â On ne comptait alors que 8 Ă©cluses sur le cours entier de la riviĂšre il y en avait 5 d'Aire Ă Commines, y compris LYS. 3^3 celle de cette ville, et 3 autres dans la partie infĂ©rieure Ă Menin, Ă Cour- tray et Ă Haerlebecke. Le dĂ©veloppement total de la partie navigable de la Lys, d'Aire Ă Gand, est de 159,680ro LYS FRANĂAISE. Dans la partie comprise entre Aire et l'embouchure de la Deule, le cours de la Lys est trĂšs-rapide et trĂšs-sinueux, nonobstant les redressements qui furent opĂ©rĂ©s, tant en 1780 que depuis cette Ă©poque, et particuliĂšrement dans ces derniers temps. En aval de Merville, jusqu'Ă DeuslĂ©mont, la riviĂšre a Ă©tĂ© fort amĂ©liorĂ©e, de 1825 Ă 1828, au moyen de travaux qui ont permis de substituer une navigation continue Ă la navigation par rames, qui ne pouvait se faire auparavant qu'irrĂ©guliĂšrement et sans jours dĂ©terminĂ©s. Ces travaux, Ă©va- luĂ©s Ă 500,000r, et combinĂ©s avec ceux que nĂ©cessitait la Deule, ont donnĂ© lieu Ă une concession commune qui va expirer le 16 septembre 1856- Voy. p. 175. Le dĂ©veloppement du cours navigable de la Lys française se divise ainsi par dĂ©partement, savoir DĂ©partemeat du Pas-de-Calais /j,O0Om , â du Pas-de-Calais et du Nord 8,000 53,030- â du Nord 41,030 La partie non concĂ©dĂ©e d'Aire au sas de Merville a une longueur de 19,1 70M, dont 650, d'Aire Ă l'Ă©cluse de Saint-François, sont placĂ©s dans les attributions du gĂ©nie militaire. La longueur de la partie concĂ©dĂ©e , de Merville Ă l'embouchure de la Deule, est de33,860m. La pente de la premiĂšre partie est de 3m21; elle est rachetĂ©e par 2 Ă©cluses simples, celles de Saint-François, de la Cense-Ă -Witz, et par l'Ă©- cluse Ă sas situĂ©e a Saint- Venant. Ces Ă©cluses ont 5m de largeur ; la lon- gueur du sas de Saint-Venant a 39,n 20. La substitution d'Ă©cluses Ă sas aux Ă©cluses simples est une des nombreuses amĂ©liorations que nĂ©cessite la navigation dans celte partie de la Lys. La pente de la seconde partie eit de Um 18 ; elle est rachetĂ©e Ă©galement par 3 Ă©cluses celles de Merville, de Sailly et d'Houplines; elles ont la mĂȘme largeur que les prĂ©cĂ©dentes, m\is leur longueur utile varie de 38 Ă &0ra. Le tirant d'eau est actuellement de lm 50 sur tout de la Lys française. La charge des 49 Ă 50l entre Aire et Mer- 33 354 LYS. ville, et de 69* entre Merville et la Deuie. Le maximum des chargements est de 225', comme sur la Deule. Le ha'nge s»opĂšre concurremment Ă bras d'hommes et par chevaux ; il a l'inconvĂ©nient, dans la partie supĂ©rieure, d'ĂȘtre discontinu et de changer frĂ©quemment de rives; il est, en outre, souvent impossible par suite des dĂ©bordements, en sorte que la voie de la Lys n'est guĂšre suivie que pour les destinations de la riviĂšre elle-mĂȘme ; trĂšs-rarement on remprunte pour le transit, depuis que le canal d'Aire Ă la Deule procure aux bateaux venant de l'Escaut et de la Scarpc une navigation plus sĂ»re et moins coĂ»teuse. Seule des grandes lignes navigables du Nord, la haut'! Lys n'admet qu'une navigation intermittente, comme autrefois en aval de Merville. Les bateaux ne peuvent ainsi parcourir celle partie de la riviĂšre que deux fois par semaine et par rames. Le prix du halage y est donc Ă©!c\Ă©, en raison Ă©galement des envasements qu'on rencontre >Uf une assez g lande longueur. On paie, pour 19L et pour un bateau du 1 8Ql, 27f Ă la remonie et 6f seule- ment Ă la descente. Ce qui fait revenir le prix, par tonne et par kilomĂštre, Ă 0r 0079 dans le premier cas et 0f 0018 dans le second. Sur la Lys infĂ©rieure et pour Zkk on paie, pour le halage d'un bateau de . mĂȘme charge, 45f Ă la remonte et 16r Ă la descente ; soit 0f 0073 et 0f 0026. Le prix moyen du fret est, Ă larcmonlc, de 0f 031, dont 0r 023 pour frais de navigation, et 0f 008 pour le droit; Ă la descente, le prix se rĂ©duit proportionnellement Ă celui de la traction. Sur l'ensemble de la ligne de Dunkerque Ă LilĂźe, les frais de transport, retour Ă vide, reviennent Ă 3f 498 par tonne; savoir lf 085 pour droits de navigation, dont 0f 60 pour la Lys et la Deule, et lf 214 pour frais de halage. La diffĂ©rence, qui est de lf 199, reprĂ©sente les salaire et bĂ©nĂ©fice du marinier. D'Aire Ă Merville , la Lys est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© par le dĂ©cret du 4 septembre 1849, pour les cours d'eau non concĂ©dĂ©s des bassins de l'Aa et de t* Escaut. Voy. p. 3. Quant Ă la partie comprise entre Merville et la Deule, Ă laquelle vont s'appliquer bientĂŽt la loi et le dĂ©cret prĂ©citĂ©s, la perception a lieu encore aujourd'hui d'aprĂšs la charge possible des bateaux et d'aprĂšs le tarif fixĂ© par l'ordonnance du 15 septembre 1825, tant pour cette partie de la riviĂšre que pour la Deule. Voy. p. 176. Le tableau suivant indique les distances lĂ©gales, d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru. LYS. 355 DĂSIGNATION des DISTANCES ex KiiojifeTne* DĂSIGNATION des DISTANCES ÂŁ* KILOMĂTRES ENTUE IK l'OlXIS. CCMlLĂtS. POINTS. CUMULĂES, ft Il ln Meuse. 4 2fi 4 4 1 27 1 5 2 29 Chnntlers dus bois dwimont. 4 » â du moulin Hudainu - ti ou de Sn'lly.. . . i 30 RĂźvagc tic Suint- Venant. . . M â d,-» la Censc Ă Lapin». 81 Rivnge du enfc du Nord. â â da Imc de St-Maur. . 3> 2 15 â du Fort-Rompu . . . 2 3S 1 10 â d'Erquingliem. . . . 4 33 UriqueLcrics Arnould. . . . 1 17 â du pont deNitppe. . \ 42 â DervĂźde. . . . 4 {8 IntĂ©rieur d'AnuentUn». . . âąi 40 2 20 1 17 âą â de la UmVt-Los*. . 3 23 â d'Houptliin*. . . , . âą i 2 â de Freimthem. . . . 2 51 Rivages d'Es'.aircs port de Embouchure de la Deulc. . 2 * 1 Le? bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Aire, Merville, Sailly et DeuslĂ©mont. Ces trois derniers, qui fonctionnent actuel- lement pour le compte de la Compagnie , seront probablement maintenus aprĂšs l'expiration de la concession. Les produits de la Lys supĂ©rieure, sur laquelle la perception se fait pour le compte de l'Etat, ont Ă©tĂ© depuis l'application du dĂ©cret du h sep- tembre 18^9 En 1850, de 7,853r 55 â 1831 . 6,518 51 En 1852, de 8,0GGf 83 â 1853 *7,916 46 On comprend dans ce dernier chiffre, &/3f 65 non perçus pour cĂ©- rĂ©ales. Perçus d'aprĂšs le tarif du 28 messidor an XIII, les droits de navigation avaient rapportĂ© En 1838 6,326f 13 â 1839 8,002 88 â 1840 8,902 04 â 1841 8,283 85 â 1842 8,278 81 â 1848. 7,539 90 EQ1844 6,046f 96 â 1845 6,110 98 â 1846 7*,634 09 â 1847 7,310 28 â 1848 6,333 85 â 1840 14,184 02 Quant Ă la partie infĂ©rieure concĂ©dĂ©e, le montant des perceptions faites par la Compagnie concessionnaire se trouve compris dans le chiffre des produits indiquĂ©s Ă l'article de la Deule. Le tableau suivant indique, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'admi- nistration des contributions indirectes , le tonnage des marchandises qui ont circulĂ© sur la Lys supĂ©rieure depuis que la perception s'opĂšre d'aprĂšs la charge rĂ©elle et la distance parcourue. 356 LYS. 1 NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 51 1853. SIAIiCHA\DISES. DSSCCSTS. 1M CLASSE. tonnes. ITOS. lonnr». OtilCS. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 134,063 58,580 128,046 14,066 175,408 11,536 Fourrages 8,205 1,112 800 3 4 S » Vius et eaux-de-vie . . . 34,460 » 23,520 » 36,460 10,160 » 13,141 » 6,500 » Ăpiceries et drogueries. . 15,675 700 67,718 Poteries, verres et cristaux 5,200 » » » » » Autres marchandises. . . 14u,oj 8,202 12,100 100,8iÂŁ 3,213 2* eusse. 326,386 18,265 175,336 1,065 182,101 585 dmrhnn H » » >» » Engrais, pavĂ©s, grĂšs, etc. 398,064 20,840 447,702 4,874 627,988 2,S68 Autres marchandises. . . 537,055 32,600 022,948 8,547 760,903 3,439 Bois en trains pproĂŻiinal.. 18,552 » » 17,730 âą TOTAt. . . . 1,690,595 150,059 1,601,027 42,674 2,051,781 25,136 Soitpourle parcours total. 21,133 1,871 20,024 033 41,157 2,404 1 23,004 20,557 43,561 En ce qui concerne la partie de la Lys de Mervillc Ă DeuslĂ©roont, les rĂ©- sultats obtenus Ă l'Ă©gard du tonnage des marchandises sont compris, ainsi que les produits, dans ceux qui ont Ă©tĂ© indiquĂ©s Ă la pa^e 177; mais il rĂ©- sulte des comptages effectuĂ©s en 1852, Ă l'Ă©cluse de Sailly, qu'il serait passĂ©, sur ce point 1,611 bateaux chargĂ©s, dont 1,209 Ă la descente et 402 Ă la remonte. Les marchandises transportĂ©es sont de natures trĂšs-variĂ©es elles consistent principalement, comme l'indique du reste le tableau qui prĂ©cĂšde, en houilles, matĂ©riaux de construction, perches pour les usines, etc. Mais il n'a pas Ă©tĂ© donnĂ© de renseignements sur les quantitĂ©s. Les passages Ă l'Ă©cluse de Sailly reprĂ©sentant assez exactement le mou- vement moyen delĂ navigation de la parlie de la Lys dont il s'agit ici , on peut donc dire, en appliquant, Ă chacun des bateaux dont on vient d'indi- quer le nombre, une charge moyenne de 69\ que le tonnage moyen aurait Ă©lĂ©,enl852,delll,159\donl83,Ă»21tĂ ladescente, et 27,7S6Ă la remonte. LYS BELGE. La navigation de la Lys, en Belgique, est encore intermittente et prĂ©- caire, et prĂ©sente, Ă la remonte surtout, de trĂšs-grandes difficultĂ©s. La seule amĂ©lioration notable qu'elle ait reçue depuis longues annĂ©es con- siste, abstraction faile de l'ouverture du canal de dĂ©rivation de Deynze au LYS. »7 canal de Gand Ă Bruges et h Oslcnde, dans la construction, enl8M,d*iin barrage Ă©clusĂ©, Ă Vive -Saint-Ălot, afin de donner un tirant d'eau convenable dans l'ancien bief de Mcnin Ă Haerlebeckc. Le dĂ©veloppement de la partie belge do la Lys est, savoir De l'embouchure de la Don le au pont de Waruoton 2,95Cm Du pout do Warncton Ă l'Ă©cluse do Commincs . âą 5,010 De l'Ă©cluse do Commincs au pont do Wcrvicq 4,050 Du pont de Wcrvicq au pont sur l'Ă©cluse de Mcnin 8,060 20,070 De POclusc de Monin au pont de Cotirtray 10,894 Du pont de Courlray h PĂ©clute d'Haci lebecko 4,643 De rĂ©elesc d'Haerlcbecke au banyge do Vive-Saint-Ălof 12,398 De CC bat rage Ă Deynze 22,465 De Deynze a l'Ă©cluse de la PĂȘcherie, Ă Gand 36,240 Total 106,650- De l'embouchure de la Dcule Ă l'Ă©cluse de Menin, sur les 20,010m ci-des- sus indiquĂ©s, la Lys sert de limite commune Ă la France et Ă la Belgique. Sur les 8i3,640m formant le reste du dĂ©veloppement, on compte Dans la province de la Flandre occidentale 27,935" 'â de la Flandre orientale. . 58,705 La pente que rachĂštent les 5 Ă©cluses ci-dessus indiquĂ©es est de km 83. Ces Ă©cluses ont les dimensions suivantes, savoir /de Commincs .... largeur, Sâą 00. Longueur du sas, 110" i de Monin â 5 53 â 87 Ăcluses. . Rt OCCIUSXTlLS ba*s u rusant OIM3TtU fonces. 46,857*23 431,138 260,344 88 454,151 375,450 47 455,725 341,053 00,803 01 h 3,081 878,735 45,779 57 387,076 205,500 50,058 30 403,131 250,988 51,084 2 440,331 . 292,088 00,723 28 » 56,709 27 » âą1 son et oreene. 61,119 70,644 79,738 Sel marin et autres substances de ce genre. . . 74,806 81,834 96,481 Vins, eaux-de-vie, vinaigres et autres boissons 7,248 17,973 14,Ă45 O,0 /U Cl A Scories de mĂ©taux 1,320 » Fer, fonte et autres mĂ©iaux ouvrĂ©s et non 117,140 106,403 14,820 » » » FaĂźonce, verres Ă vitres, verres blancs et boa- 01,265 70,190 8,700 Sucre, cafĂ©, huile, savou, coton, tabac, etc. . 71,403 187,200 13,004 3,500 4,070 717 Foin, paille et autres fourrages. 14,340 30,985 4,060 46,455 38,000 6,523 3,277,541 3,546,387 Marbre, pierres de taille, plĂątre, tuiles, chaux. 146,091 183,292 Pierre, mureuse, marne, argile, sable, gravier. 93,897 124,613 114,054 Bois d'equarrissage, de sciage et autres de ce 36,382 42,488 73,677 8,718 6,608 4,718 178,975 7G,0S7 53,815 Charbon de bois seulement . 45,251 30,911 26,779 Bois Ă brĂ»ler, fagots et charbonnettes 39,295 33,267 31,834 7,849 15,701 12,474 4,371,727 4,6 Jl, 17 3 4,565,703 874,345 922,233 913,140 Pendant les trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes , le tonnage avait Ă©tĂ©, savoir en 1847, de 959,981» ; en 1848, de 702,745», et en 1849, de 610,451*. MARDYCK. 303 Ces renseignements ne font pas connaĂźtre dans quelle proportion ont lieu la descente et la remonte; mais on peut s'en rendre compte, d'un cĂŽtĂ©, par la nature des marchandises transportĂ©es , et, d'un autre cĂŽtĂ©, par la comparaison de ces renseignements avec ceux qui sont donnĂ©s Ă l'article concernant le canal de Saint-Quentin. On trouvera, d'ailleurs, dans celui qui est relatif Ă la riviĂšre d'Oise, des donnĂ©es qui s'appliquent Ă©gale- ment au canal de Manicamp. MARDYCK. C'est le lit naturel endiguĂ© par lequel, Ă partir d'Hennuin, la riviĂšre dite Robecq et Molstroom porte ses eaux Ă celle de l'Aa, a 1,500" en aval du canal de Bourbourg. C'est le plus important des waterganks qui com- muniquent avec cette riviĂšre, et qui, pour la plupart, servent au trans- port des engrais et des produits agricoles du pays. Le Mardyck faisait partie de l'ancienne voie navigable qui fut ouverte aprĂšs la conquĂȘte de Saint-Omer, entre celte ville et Calais voy. p. 133. 11 est depuis longtemps remplacĂ©, pour la grande navigation, par la por- tion du canal de Calais comprise entre l'Aa et Hennuin, et n'est plus em- pruntĂ© que par de petits batelels qui, seuls, peuvent naviguer dans un nanal dont la largeur est rĂ©duite Ă 2m, et oĂč, par consĂ©quent, de plus grands bateaux ne pourraient se croiser. Vers 18^0, il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ©, aux frais de l'Ătat, en mĂȘme temps que pour le canal de Calais, au curage Ă vif fond du Mardyck, dans le but de f aciliter l'Ă©vacuation des eaux des crues. Mais une dĂ©cision rĂ©cente laisse dĂ©finitivement aux propriĂ©taires riverains la charge de l'entretien de ce cours d'eau, sur lequel l'administration des Watteringues avait Ă©levĂ© des prĂ©tentions. La longueur du Mardyck, comprise dans le dĂ©partement du Pas-de- Calais, est de. , 7,11 0°\ Sa pente, Ă l'Ă©liage, est de 0m 11. La hauteur minimum des ponts, au-dessus du plan d'eau, est de ln' 8/». Le tirant d'eau ordinaire est de lm 60. La charge des bateaux qui frĂ©quentent le Mardyck est de 301. Ces ba- m CANAL DE MARDYCK. teaux sont halĂ©s par les bateliers eux-mĂȘmes, et ce n'est que bien rare- ment qu'on emploie des chevaux. Le taux du fret est le mĂȘme que pour l'Aa, et les bateliers ne prennent cette voie qu'afin de gagner 7 Ă 8k sur le parcours de la ligne de Calais Ă Gravelines et Dunkerque. Il n'a jamais existĂ© de droit de navigation sur le Mardyck. Les transports ne consistent guĂšre qu'en matĂ©riaux de construction et engrais. Ils s'Ă©lĂšvent Ă une quantitĂ© peu importante. CANAL DE MARDYCK. Parle traitĂ© de paix conclu Ă Utrecht le 11 avril 1713, il fat stipulĂ©, entre autres conditions humiliantes pour la France, que le port de Dunkerque serait comblĂ©, et que les fortifications de cette ville se- raient rasĂ©es. Louis XIV, aprĂšs avoir cĂ©dĂ© Ă la nĂ©cessitĂ© , songea aux moyens d'Ă©luder les effets de cette stipulation, en faisant approfondir et agrandir le porl de Mardyck , dont on avait omis d'exiger la dĂ©molition. Adoptant les projets de l'ingĂ©nieur Le Blanc, projets qui, suivant de Rive, auraient Ă©tĂ© proposĂ©s Ă un autre point de vue» par l'ingĂ©nieur belge M. F. Wanlangren,. soixante-quinze ans auparavant, dans un rapport fait, en 1653, au roi d'Espagne, Louis XIV fil entreprendre* en mars 171 4, les travaux d'un canal, de 3,5QQm de longueur, destinĂ© Ă mettre le port de Mardyck en communication avec le port de Dunkerque, et Ă ouvrir Ă ce- lui-ci le dĂ©bouchĂ© qui lui manquait sur la mer. Ces travaux, comprenant l'Ă©largissement et l'approfondissement de la partie infĂ©rieure du canal de Bergues, furent terminĂ©s en 1716. Ils Ă©taient assez avancĂ©s, du moins pour qu'un vaisseau de trente-deux canons dĂ©bouchant, en avril de celte mĂȘme annĂ©e, dans le chenal de Mardyck, ait fait son entrĂ©e dans l'arriĂšrc- porl de Dunkerque. Mais, quelques annĂ©es aprĂšs, Philippe d'OrlĂ©ans, rĂ©- gent, donna l'ordre, par dĂ©fĂ©rence pour les Anglais, de raser Mardyck. ainsi que les ouvrages d'art du canal, qui devint bientĂŽt impraticable. Actuel- lement, ce canal ne sert plus, dans son ensemble, qu'Ă retenir les eaux nĂ©cessaires Ă alimenter les chasses qui se font dans le port de Dunkerque; mais , dans l'intĂ©rieur de cette ville , il a Ă©tĂ© maintenu navigable comme lien indispensable entre les canaux qui la traversent. MARNE. M» La longueur de cette partie demeurĂ©e navigable est, savoir De Poriginc du canal de dĂ©rivation Ă l'embouchure du canal de Bourbourg, par l'Ă©cluse du Jen-du-Mail 200" f 680- Et de ce dernier point au canal de Bcrgucs et au canal f de ceinture voyez p. 203 480 Cette partie du canal de Mardyck est en dehors des eaux maritimes. Il n'y existe pas d'Ă©cluse, et on n'y perçoit pas de droit de navigation. MARNE. La Marne est navigable depuis le port situĂ© Ă 150m en aval du pont de Saint-Dizier jusqu'Ă son embouchure dans la Seine, prĂšs Paris. Entre Saint-Dizier et l'origine du canal latĂ©ral, Ă 3k environ au-dessous de Vitry-Ie-François, la navigation ne peut avoir lieu Ă la remonte-, celle qui se fait en descente est encore difficile et prĂ©caire, nonobstant l'exĂ©cu- tion des barrages de la Valolte et de la Neuville. Le premier a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© en 1868, et le second en 1853. Avant l'Ă©tablissement de ces barrages, les mariniers Ă©taient obligĂ©s, pendant la durĂ©e des basses eaux, d'aller rĂ©cla- mer, des usiniers supĂ©rieurs, des flots ou lĂąchures qui ne leur Ă©taient ac- cordĂ©s qu'Ă grand' peine et a un prix fort Ă©levĂ© un grand flot ne coĂ»tait pas moins de 600r, et il s'en livrait moyennement huit ou dix par an. Entre l'extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure du canal latĂ©ral et la Seine, la Marne fait partie de la grande ligne navigable de Paris Ă Strasbourg. MalgrĂ© sa position gĂ©ographique, et quelque important que soit le rĂŽle commercial qu'elle est destinĂ©e Ă remplir, cette partie de la Marne n'a- vait reçu, jusque dans ces derniers temps, que d'insignifiantes amĂ©liora- tions ; les plus importantes consistaient clans l'ouverture de trois dĂ©ri- vations ou coupures, pour Ă©viter les passages les plus dangereux de la riviĂšre. Ces dĂ©rivations, comprenant un nombre Ă©gal d'Ă©cluses construites % sur des dimensions diffĂ©rentes, sont celles de ChĂąlons. de Cornillon, dans les fossĂ©s de Meanx, et de Saint-Maur. Le c mal de Saint-Maur n'exclut pas la navigation en riviĂšre. Quant Ă la dĂ©rivation de ChĂąlons et Ă celle de Cornillon. elles ont dĂ©finitivement remplacĂ© la partie correspondante de la Marne Ă laquelle elles avaient pour but de supplĂ©er. Cette derniĂšre seule abrĂ©gĂ© sensiblement le trajet qui se faisait autrefois dans l'intĂ©rieur de la ville de Meaux, oĂč la naviga- tion Ă©tait hĂ©rissĂ©e d'obstacles. Mais actuellement l'utilitĂ© de ces deux 366 MARNE. canaux est singuliĂšrement attĂ©nuĂ©e. Ils ne sont plus guĂšre frĂ©quentĂ©s, depuis l'ouverture des canaux plu? importants de Vitry Ă Dizy et de Meaux Ă Chalifert, que par les trains, qui prĂ©fĂšrent, en gĂ©nĂ©ral, un trajet plus long en riviĂšre, oĂč le cornant les transporte, Ă un trajet plus court en canal, oĂč le halage serait indispensable. C'est ainsi que plus de 40,000lde bois empruntent encore annuellement le canal de Cornillon. Le canal latĂ©ral Ă la Marne, de Vitry Ă Dizy, et celui de Meaux Ă Cha- lifert, ont Ă©tĂ© entrepris en vertu de la loi dn 19 juillet 1837, qui avait ou- vert dans ce but un crĂ©dit extraordinaire de ll,700,000f. Ces canaux sont livrĂ©s depuis plusieurs annĂ©es au commerce; en sorte qu'aujourd'hui la ligne navigable de Paris Ă Strasbourg se trouve ouverte, dans un Ă©tat de perfection complĂšte, depuis Dizy jusqu'Ă son extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure vers le Rhin, c'est -Ă -dire sur prĂšs des quatre cinquiĂšmes de son dĂ©veloppement. Mais entre Dizy et !a Seine, la Marne se trouve encore dans une situa- tion dĂ©plorable. Elle n'offre en effet aux bateaux qu'une profondeur d'eau insuffisante, et, en dehors des canaux de Meaux Ă Chalifert et de Saint- Maur, on ne rencontre pas moins de 16 pertuis, dont le passage prĂ©sente do trĂšs - grandes diflicul tĂ©s et mĂȘme des dangers rĂ©els. Pour mettre celto partie de la riviĂšre en harmonie avec le reste de la ligne, pour permettre enfin l'Ă©lablissement d'une grande navigation entre Paris et Strasbourg, on a reconnu que les amĂ©liorations dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©es devaient ĂȘtre complĂ©tĂ©es par un systĂšme mixte d'ouvrages en riviĂšre et de dĂ©rivations. Une partie de ces ouvrages est entreprise. Lorsque, en 1848, on voulut donner aux ateliers nationaux des Ă©lĂ©ments de travail, la Marne fut comprise au nombre des voies navigables sur les- quelles devaient se porter les ressources mises Ă la disposition du Gou - vernement. Un dĂ©cret du 10 juin alloua Pour l'amĂ©lioration de cette riviĂšre une somme de 1,000,000' 11 fut accordĂ© depuis, savoir Par un second dĂ©cret du G octobre de la mĂŽme annĂ©e. . . . 1,000,000 Par un autre dĂ©cret du 28 novembre 18Ă»9, une somme de. . . 1, 400,000 Enfin par un quatriĂšme dĂ©cret du 5 aoĂ»t 1850. ....... 205,000 Ce qui porte l'ensemble des allocations extraordinaires Ă . . . . 3,663,000 Cette somme est dĂ©pensĂ©e depuis 1850, et, depuis la mĂȘme Ă©poque, l'ensemble des travaux entrepris reste frappĂ© d'ajournement. Ces travaux comprennent notamment l'ouverture de quatre dĂ©rivations Ă CumiĂšres, Damery, Chelles et Charenton - Saint - Maurice. Ce dernier canal s'embranche sur le canal de Saint-Maur, et ne fera qu'un seul avec lui. La dĂ©rivation de CumiĂšres est celle qui est la plus avancĂ©e il est MARNE. 367 pourvu, sur les fonds de l'exercice 185/*, Ă la continuation de cet ouvrage, que l'on suppose pouvoir ĂȘtre terminĂ© en 1855. Les travaux prĂ©vus au projet gĂ©nĂ©ral de perfectionnement de la Marne, et qui ne sont pas encore entrepris, se composent de la construction de \U barrages accompagnĂ©s d'Ă©cluses, qui seraient placĂ©es soit en lit de ri- viĂšre, soit Ă l'extrĂ©mitĂ© de dĂ©rivations. Ces barrages seraient situĂ©s Ă RuĂŽil, Try, Sauvigny, Mont-Saint-PĂšre, Essommcs, Azy, Nanteuil, Luzancy, la FertĂ©-sous-Jouarre, Saint-Jcan-les-Deux-Jumeaux, Jaignes, Isles-les-Mel- deuses, Gcrmigny et FubĂźaines. On a, de plus, Ă©tudiĂ©, comme variante, le projet d'un canal analogue Ă celui de Sainl-Maur, et qui, partant de Saint-Jean-les-Deux-Jumeanx, vien- drait retomber dans la Marne, un peu au-dessous de Trilport. Co canal abrĂ©gerait de 22,&17,u le trajet en riviĂšre ; il aurait 6k de longueur, dont 3 en souterrain, et 2 Ă©cluses, et rendrait inutile la construction des quatre derniers barrages. Mais il est probable que l'excĂ©dant de dĂ©pense dans lequel entraĂźnerait ce projet fera renoncer Ă son exĂ©cution. Ces divers travaux Ă entreprendre, et l'achĂšvement de ceux qui ont Ă©tĂ© entrepris depuis 1848, sont Ă©valuĂ©s Ă une somme de 12,000,00Ă»f, ce qui porte Ă 16,00 0,000r environ l'ensemble des dĂ©penses faites ou Ă faire pour le perfectionnement complet de la navigation de la Marne, en dehors du canal latĂ©ral de Vilry Ă Dizy, du canal de Meaux Ă Chalifcrt, et de ceux de Saint-Maur et de Cornillon, qui font l'objet d'articles spĂ©ciaux. Le dĂ©veloppement du cours naturel de la Marne, dans sa partie navi- gable, en empruntant les dĂ©rivations de ChĂ lons et de Cornillon, qui ont dĂ©flnilivement remplacĂ© les parties correspondantes de la riviĂšre, est de 363,800'", se divisant ainsi par dĂ©partement DĂ©partement de la Haute-Marne , 12,400" â de la Marne. 173,600 â de l'Aisne 42,300 â de Seinc-ct-Maruc 105,800 â de Seinc-ct-Oise 5,900 â de la Seine 23,800 Total 3G3,800m La distance de Saint-Dizier Ă l'origine du canal latĂ©ral , au-dessous de Vitry-le-François, est de 5a,200"\ d'oĂč il rĂ©sulte que le dĂ©veloppement de la partie comprise entre ce dernier point et la Seine, partie dĂ©pendante de la grande communication de Paris Ă Strasbourg, est de. . . 309,600âą. Le tableau ci-aprĂšs indique, avec les longueurs partielles de cette seconde partie de la Marne, les distances Ă parcourir par les bateaux, dans la triple hypothĂšse du trajet par le cours naturel, par le cours actuelle- ment rectifiĂ© et par le cours complĂštement perfectionnĂ© de la riviĂšre MARNE. DĂSIGNATION ' DES CANAUX ET DĂRIVATIONS e' des parties mii>tnu_iĂźm res de In Mann- LON V4B Lt COI RS naturel siulem1 DE U RlMtRF. GIEIR Dt> TBJ HR LK imiERC IT riKRI dans l'Ăąlatartuol. JET ET LES U\kZl âą aprĂšs Pciwut*» c>,nip!Ăčt>' dts lrn\RU.\. DĂ©rivation de CumiĂšres. Partie imermi'diaire de la Marne DĂ©rivation de Damery . Partie intermĂ©diaire de la Marne ..... Canal de Meaux Ă Chalifert Canal Saint-Msur 99,000» 2,528 1,372 3,388 3,405 126,834 29,500 9,030 10,650 8,510 13,000 3,700 63,100'» 2,528 1,372 3,188 3,605 126,83a 12,538 9,930 .10,650 8,510 3,500 63,100» 2,528 , 825 3,188 1,830 124,834 12,538 9,930 9,046 8,510 4,789 309,617» 246,670" 241,118» Si l'on exĂ©cutait le canal de Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux, le dĂ©velop- pement total de la ligne navigable, compris entre l'origine du canal la- tĂ©ral Ă la Marne et la Seine, se trouverait rĂ©duit de 2M,118"' Ă 218,700m. La pente de la Marne, Ă partir de Saint-Dizier, est de 108m 533 et se rĂ©- partit ainsi PVR KIK WĂTRE. al" 258 0» 761 28 081 0 283 De Dizy Ă l'origine du canal de Meaux Ă Chalifert. . . . 22 722 . 0 168 i 828 0 m De l'embouchure du xnĂčmc canal Ă l'origine du canal 5 5ao 0 191 i 820 0 298 2 230 0 585 108» 533 fi- 298 Dans l'Ă©tat actuel , il n'existe sur le cours mĂȘme de la Marne d'autres Ă©cluses que celles de ChĂąlons et de Cornillon. La premiĂšre a 7âą 80 de largeur et 51M de buse en buse, sur hkm 90 de longueur utile ; elle est si- tuĂ©e dans la dĂ©rivation ouverte latĂ©ralement Ă la riviĂšre sur un dĂ©velop- pement de 4,360m ; la seconde a 95m de 'longueur et une largeur de sas de 16ni, qui se rĂ©duit Ă 7ra 10 au droit des porles cette Ă©cluse partage en deux le canal de Cornillon, dont la longueur est de k°25m ; celle du con- tour qu'il Ă©vite est del,CĂ»O'\ On compte, en outre, de Saint-Dizier Ă Vitry 1 pertuis et les 2 bar- rages de la Valotte et de la Neuville, qui offrent 9m de passage ; de Vitry Ă la Seine, 22 pertuis ; leur longueur varie de 8 Ă 12âą. MARNE. 369 On suppose ici que la riviĂšre est parcourue d'une extrĂ©mitĂ© Ă l'autre, en empruntant seulement la dĂ©rivation de ChĂ lonset la coupure de Cornil- lon ; mais aujourd'hui les bateaux suivent naturellement les canaux latĂ©- raux qui abrĂšgent le trojet et sur lesquels ils trouvent une navigation plus facile, de mĂȘme qu'ils suivront plus tard les dĂ©rivations et canaux en cours d'exĂ©cution ou projetĂ©s; ils ne rencontrent plus ainsi sur leur route que 30 usines et n'ont Ă franchir que 16 pertuis; mais quand la Marne sera complĂštement perfectionnĂ©e, les pertuis seront remplacĂ©s par des Ă©cluses Ă sas dans toutes les parties oĂč la navigation sera maintenue en riviĂšre. Ces Ă©cluses, qui auront pour dimensions uniformes 7m 80 de largeur et 65âą de longueur utile, seront au nombre de 14, non comprises celles de CumiĂšres et Damery ; elles seront construites ou Ă l'une des extrĂ©mitĂ©s des barrages indiquĂ©s plus haut, ou Ă l'extrĂ©mitĂ© des dĂ©rivations qui ac- compagnent quelques-uns d'entre eux. Le tirant d'eau, Ă l'Ă© liage, c'est-Ă -dire la hauteur minimum de l'eau au- dessus des plus hauts fonds est, savoir De Saint-DiĂŻier Ă Vitry 0" 10 De Vitry Ă Dizy. 0 15 De Dizy Ă la limito des dĂ©partements de la Marne et de l'Aisne . . 0 20 De ce dernier point Ă Meaux 0 40 De Meaux Ă la limite du dĂ©partement de Seine-et-Oise 0 54 De ce point Ă l'entrĂ©e du canal Saint-Maur 0 62 De la sortie do Canal Sain t-Maur Ă la Seine.. ......... 0 56 En gĂ©nĂ©ral, les bateaux trouvent, pendant neuf mois de l'annĂ©e, lm de tirant d'eau dans la partie de la Marne situĂ©e en aval de Dizy. La navigation, au-dessus de Vitry, est sans importance aucune. Les seuls bateaux qui parcourent la partie supĂ©rieure de la riviĂšre sont des bateaux neufs construits Ă Saint-Dizier ; ils quittent leur port de construc- tion en emportant, comme lest, 15 Ă 20* de fonte, suivant la hauteur des eaux, et ils n'y reviennent jamais. En aval de Vitry, les bateaux portent moyennement de charge 40 Ă 50*; leur charge possible est de 200*. Les moyens de traction employĂ©s sur la Marne sont les chevaux et les boeufs au-dessus de Vitry, et les chevaux seulement sur tout le reste de la riviĂšre ; cependant des essais de transports accĂ©lĂ©rĂ©s, au mbyen de bateaux mus par la vapeur, ont donnĂ© des rĂ©sultats assez satisfaisants pour enga- ger des entrepreneurs Ă organiser dĂ©finitivement un service de bateaux semblables. Le taux moyen du fret d'un tonneau de marchandises transportĂ©es par bateau de divers points de la Marne jusqu'Ă Paris est, savoir A partir de Saint-Dizier. . . . de 15' 50, soit par kilomĂštre. 0'0423 â de Vitry. â 12 50 â 0 0389 â de Cumitres ou Damery â 9 » â 0 411 â de la FertĂ©^sous-Jouarre â 5 25 â o 423 34 370 MARNE. DĂ©duction faite du droit de navigation, ces prix reviennent en moyenne Ă 0f 0388. Les prix Ă la remonte Ă©taient, avant l'Ă©tablissement du chemin de fer notamment, plus forts qu'Ă la descente; mais depuis ils ont Ă©tĂ© ramenĂ©s au mĂȘme taux. La durĂ©e moyenne d'un voyage Ă Paris est A partir de Saint-Dizier. .... de 11 jours Ă la descente. â de Vitry â 8 â et 12 jours Ă la remonte. â de CorniĂšres Eu hautes eaux â 5 â 11 â En moyennes eaux â 6 â 8 â A partir de la FertĂ©-sous-Jouarre. â 3 â 6 â La Marne est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836, et d'a- prĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales suivant lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DESIGNATION des principaux points. Saint-Didier. ChĂąteau-Renard VakmiH La Neuville AmbriĂšres lĂŻcollemont . Larsicourt. %. , . . . . \itry-le-Fr»nçoii Embouchure de la SauU. Mutigny-la-CbeussĂ©e . . . HT Saint-Martin-sur-le-PrĂ© . . . Recy Maiougues AĂźgB7.. Epemay . . . I Port-Ă -Binson ,C Mareuil. ViDcelles. Dormons. . TrĂ©loup Reuilty-Sauvigny Bnrry Méïy-Moulins ChĂąteau-Thierry Axy NĂčgcat. Choir Crouttes. . Nenteuil Suaey Luxaney . DISTANCES EN ULOMĂTHM BXTRE LĂS POINTS, t> 1 ."- 4 3 > 2 21 2 ie 12 12 2 4 S 10 27 » 14 11 2 J 7 3 5 12 i» 1 3 6 âą> 2 a m lies. 0 i iĂč 1» 22 21 43 *7 63 73 K7 80 93 101 111 13H 150 m m m 175 182 183 m 202 215 218 224 220 Ă2* 232 n; su, vu ion PHINCIPAIX POINTS , Caumont C de Ste-Auld*;. Cbamijfny La FiTtĂ©-sous-Jouarre,. . . SameroD Ussy . . . . St-Jean-Ies-deux- Jumeaux . Changy Juigne-s. Mtrj . . . Germigoy-l'ĂvĂȘque Trilport . . Meaux canal de CornUlooj. M ij t eu i . . , . , CondĂ© . . . âą Erabouch. du Crand-Morin. TrUbardou» ... Prier Amct Ugny Vnires Ncisiel Gournay. ......... Nnully-sur-Marne Brie-sur-Marne. ...... Canal Sainl-Maur. Saint-jlaur Champigny. Saint-HUaite Cretett Canal Saint-Maur Aifbrt. . . . Embouchure dans la Seine. DISTANCES EX EILOMĂTHIES sirrRE IES POINTS. i 9 3 4 i 4 7 3 10 3 > 2 4 4 .". tu 2 5 3 3 4 3 ri i 3 3 4 2 3 I Cl-MllLĂKS. ?36 239 242 24H 247 251 252 250 262 272 277 284 286 293 295 29fi 303 308 318 320 325 328 331 335 338 343 314 347 350 354 350 35» 3150 MARNE. 371 Le chiffre total de 360k ne prĂ©sente avec celui qui a Ă©tĂ© donnĂ© plus haut pour le dĂ©veloppement du cours de la Marne qu'une diffĂ©rence de 4k; mais pour la partie supĂ©rieure de Saint Dizier Ă Vitry, en trouve une diffĂ©rence de 9k dont se ressentent les distances partielles de la parlie infĂ©rieure. Les indications prĂ©cĂ©dentes p. 367, rĂ©sultant de comptages faits d'a- prĂšs des plans dĂ©taillĂ©s ou sur le terrain mĂȘme, doivent ĂȘtre seules con- sidĂ©rĂ©es comme exactes, Ă tout autre point de vue que celui de la percep- tion; mais elles dĂ©montrent la nĂ©cessitĂ© de rectifier le tableau qui y sert de base. Les bureaux de recette des droits de navigation sont Ă©tablis Ă Vitry-le- François, ChĂąlons, ChĂąteau-Thierry, la FertĂ©-sous-Jouarre, Meaux, CondĂ© et Alfort. Ceux de ChĂąlons et de Meaux fonctionnent eu mĂȘme temps comme bureaux de jaugeage. Une ordonnance, en date du 2 mars 1845, a dĂ©cidĂ© en principe, par son art. 1er, qu'il serait perçu provisoirement sur les canaux construits aux » frais de l'Ătat, latĂ©ralement aux riviĂšres navigables, les mĂȘmes droits » de navigation que ceux qui sont Ă©tablis sur les mĂȘmes riviĂšres. » Ce principe a Ă©tĂ© appliquĂ© au canal latĂ©ral Ă la Marne,- de Vitry Ă Dizy, par l'art. 2 de cette ordonnance et postĂ©rieurement au canal de Meaux Ă Cha- lifert. Par suite de cette disposition, il n'a pas Ă©tĂ© fait de distinction dans le montant des recettes, entre les perceptions effectuĂ©es sur la riviĂšre et celles qui sont relatives Ă ces deux canaux ; et, d'ailleurs, pour mieux comparer entre eux les chiffres des produits du droit de navigation sur la Marne, il y aurait toujours lieu de cumuler ici les rĂ©sultats obtenus pour l'une et l'autre voie. Voici quels ont Ă©tĂ© ces rĂ©sultats depuis l'application du tarif encore en vigueur 95 â 1889 . . . . . . 60,673 30 75 19 â 18$2 . . . . . . 44,120 69 â 1843 . . . . . . 58,741 06 12 64 y compris 768f 72 non perçus pour » cĂ©rĂ©ales. Les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes rĂ©sument comme il suit le tonnage des marchandises transportĂ©es, pendant ces derniĂšres annĂ©es, par la Marne et par les canaux et dĂ©rivations dont il a Ă©tĂ© question. âą 37J MARK t. TONNAGE A 1 KILOMĂ1 TtE. 1 1853. 1851. 1852. j MARCHANDISES. DESCENTE. BCVOML DESCKME. DESCENTE. ntSONTE. . > 1T* CLASSE. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©g., fruits » 210,uoJ 1,202,433. fi un 21, VIS ßß Vias et eaux-de-vic. 62,993 27,003 51,71 1 3,557,434 123,924 2,463,848 107,438 2,904,849 33,012 Ăpiceries et drog. . 265,913 275,940 53,250 308,435 53,262 386,504 Poter., verr.,erist. R Tin o, ou J Autres marchand. . 2,738 596,724 17,423 779,262 14,293 1,032,694 2* CLASSE. MOmJJe tt COKr. . . » 981,779 a , CAA I,i39,l 14 Charbon de bois. . 652,99/j 580,235 » 50J,971 » i 515,11»lj 1,499,493 Bois de toute esp. 2,333,139 280,775 3,701,113 419,580 4,296,390 MatĂ©r. de constr. . 1,819,461 1,426,347 1,507,433 971,459 1,498,982 » 884 » » » » Engr., pavĂ©s, grĂšs, moellons, etc. . . 3,854 » 5,213 224 » n Autres marchand. . 35,659 34,803 720 27,204 » Bois en trains. . . 8,970,01 1 » 8,509,407 » 14,482,869 » Total. . . 3,726,282 20,962,601 5,030,534 24,092,103 6,281,838 1 1 Le tonnage ci -dessus indiquĂ©, ainsi que celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©- dentes, ramenĂ©s au parcours total de 360 kilomĂštres, pour la descente, et de 315 kilomĂštres, pour la remonte, donnent, comme rĂ©sultais applicables aux transports qui ont empruntĂ© soit la riviĂšre, soit les canaux qui en sont dĂ©rivĂ©s En 1847 Descente. 75,575' Remonte. 10,689' Total. 86,264' â 1848 - 49,380 â 8,962 â 58,342 â 1849 â 59,459 â 10,676 â 70,135 â 1850 â 61,611 â 11,829 â 73,440 â 1851 â 58,229 â 15,998 â 74,227 â 1852 - 66,922 â 19,942 â 86,864 Les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes ne permettent pas d'arriver Ă un rĂ©sultat plus approximatif; mais, en re- courant aux Ă©tats qui ont servi Ă Ă©tablir ces documents, MM. les ingĂ©nieurs sont parvenus Ă dĂ©terminer d une maniĂšre exacte la part qui revient, dans la masse gĂ©nĂ©rale des transports, Ă la partie supĂ©rieure de la Marne, au-dessus de Vitry, ainsi qu'Ă la partie infĂ©rieure en aval de celte ville. 11 a Ă©tĂ© constatĂ© qu'il Ă©tait descendu Ă Vitry 34,957 stĂšres de bois de toute espĂšce en 1852, 43,723 stĂšres en 1853, et un seul bateau chargĂ© de 2 tonneaux de fonte. Quant Ă la navigation Ă la remonte, elle a toujours Ă©tĂ© nulle. MARNE. 371 Sur les quantitĂ©s de bois ci-dessus indiquĂ©es, 15,123 stĂšres en 1852, et 40,572 en 1853, sont venus passer Ă l'Ă©cluse du Jard, Ă la dĂ©rivation du barrage de ChĂąlons; le surplus est entrĂ© dans le canal latĂ©ral par l'Ă©cluse de LouviĂšres, Ă©cluse d'embouchure supĂ©rieure ; aucun bateau n'a d'ailleurs, comme on vient de le dire, remontĂ© celte partie de la riviĂšre. En calculant les unitĂ©s de traOc correspondantes 1° Ă la partie de la Marne supĂ©rieure au canal latĂ©ral ; 2° Ă celle qui est parallĂšle Ă ce canal ; 3° Ă ce canal lui-mĂȘme; en retranchant le montant du nombre total de ces unitĂ©s donnĂ© par les Ă©tats de perception et en divisant le reste par la dis- tance de 218k de Dizy Ă la Seine, on trouve que le tonnage rĂ©parti sur cette distance a Ă©tĂ© de En 1853 \ A 1» descente, de. ...... 108,110* j En 1852. . . . j Alarcmonte> de . 15,941 j "a>uaĂŻ fcllw f A la descente, de 128,790 j âą En 1853. - âą - AĂŻa remonte, de 16,270 ia°' Ce tonnage se partage ainsi par nature de marchandise NATURE 1852. 1853. DES MARCHANDISES. DESCtSIl. RKJIOXTt. DESCENTE. REMOtITĂ. 1" CLASSE. tonnes. tonne». tonnes . tonnes. 959 3,045 633 911 17 » » » 103 191 609 49 10,346 80 6,818 » 206 972 414 1,074 3/i D 122 » 34 2,614 365 2,424 2 CLASSE. 17 3,906 10 3,986 3,940 » M19 » 87,006 1,307 114,034 602 5,345 3,826 4,018 7,142 103 » 148 82 * 108,110 15,941 128,790 16,270 124,151 145,000 ;57.', CANAL LATĂRAL A LA MARNE. CANAL LATĂRAL A LA MARNE. Ce canal a son origine Ă 3k en aval de Vilry-le-François ; il reçoit le canal de la Marne au Rhin, immĂ©diatement au-dessous de son Ă©cluse de prise d'eau et vient retomber dans la Marne Ă Dizy, sous Ăpernay. Il a pour objet de supplĂ©er Ă la navigation du cours naturel de la Marne, qui, dans la partie correspondante, dont la longueur est 99k, n'offrait aux ba- teaux qu'un mouillage de 0,u 15, Ă l'Ă©tiage, sur les nombreux hauts-fonds qu'on y rencontre. Cette importante amĂ©lioration a Ă©tĂ© obtenue au moyen des fonds prĂ©le- vĂ©s sur le crĂ©dit de ll,700,000f, affectĂ©s parla loi du 19 juillet 1837, tant Ă l'ouverture de ce canal qu'Ă l'ouverture d'un autre canal, de Meaux Ă Chalifert, dans la partie infĂ©rieure de la riviĂšre. Celui dont il s'agit ici a coĂ»tĂ© 8,000,000f il a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la navigation en 18/j5, bien que les ouvrages de premiĂšre construction ne fussent pas complĂštement terminĂ©s. PrĂšs de ChĂąlons se trouve un barrage construit pour soulever les eaux de la Marne et les jeter dans les deux bras qui traversent la ville. Les bateaux en franchissaient la chute au moyen d'une Ă©cluse placĂ©e dans l'ancien ca- nal de dĂ©rivation, qui, aprĂšs avoir contournĂ© une partie de la ville, allait retomber dans la Marne, prĂšs du petit village de Saint-Martin-sur-le-PrĂ©, situĂ© Ă 2k au-dessous. Le canal latĂ©ral Ă la Marne emprunte une partie de cette dĂ©rivation et l'Ă©cluse qui en fait partie. La longueur du canal latĂ©ral Ă la Marne, compris dans le dĂ©partement de la Marne, est de. .... 63,100m Sa pente est de 28nl 07, rachetĂ©e par U Ă©cluses, dont la largeur est de 5m 20 et la longueur, de buse en buse, de 38m 50. Ces dimensions sont su- pĂ©rieures Ă celles des Ă©cluses du canal de Meaux Ă Chalifert, les uns de- vant recevoir les bateaux du canal de la Marne au Rhin, et les autres, les grands bateaux de la Marne et ceux de la Seine. La hauteur des ponts au-dessus du jlan d'eau est de /r &0. Le tirant d'eau normal, infĂ©rieur presque toujours au tirant d'eau effec- tif, est de ' lm60. La charge moyenne des bateaux est de 80\ et la charge maximum, de 100*; mais on doit faire ici la mĂŽme observation qu'Ă l'article de la Marne. La charge maximum d'un bateau du canal pourrait ĂȘtre de 180 Ă 2001, si' l'Ă©tat de la riviĂšre n'Ă©tait pas un obstacle Ă ce qu'un bateau ainsi chargĂ© pĂ»t continuer sa route. * CANAL DE LA MARNE AU RHIN. 375 * Les bateaux sont tirĂ©s au moyen de chevaux ; la durĂ©e du parcours varie de deux Ă trois jours. âą Ce canal ne remplira complĂštement sa destination que lorsque la Marne sera perfectionnĂ©e sur toute son Ă©tendue, et lorsque les canaux qui doivent la joindre au Rhin et aux lignes navigables du Nord seront terminĂ©s. Il n'y a donc pas, quant Ă prĂ©sent, de fret spĂ©cial pour le parcours de Vitry Ă Dizy; les frais actuels de transport, dans cette partie, sont indiquĂ©s aux articles qui concernent la Marne et le canal de la Marne au Rhin. Le canal latĂ©ral Ă la Marne est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, en vertu d'une ordonnance du 2 mars 1845, conformĂ©ment au tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ©, pour les riviĂšres, par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Ce droit est perçu, quant Ă la distance parcourue, d'aprĂšs la longueur du trajet en riviĂšre, c'est-Ă -di» pour le trajet du canal, d'aprĂšs une dis- tance de 99k. Les produits sont confondus dans ceux de la Marne. Voy. p. 371. Dans les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indi âą rectes, le tonnage des transports qui empruntent le canal se trouve Ă©gale- ment compris dans celui de la riviĂšre ; mais, d'aprĂšs les relevĂ©s faits par ordre de MM. les ingĂ©nieurs, ce tonnage prĂ©senterait les rĂ©sultats suivants DĂSIGNATION DES TRANSPORTS. 1851. 1852. 1853. A la descente tonnes. tonnes. 29,615 1,055 13,984 26,780 1,560 45^68 32,243 56,681 A la remonte Marchandises transportĂ©es par bateaux 28,425 29,520 23,214 73,079 103,029 112,138 CANAL DE LA MARNE AU RHIN. Cette vaste ligne de navigation joint ensemble les six grandes vallĂ©es de la Marne, de la Meuse, de la Moselle, de la Meurthe, de la Sarre et du Rhin, c'est-Ă -dire les trois bassins principaux de la Seine, de la Meuse et du Rhin. Elle prend son origine prĂšs de* Vitry-le-François, sur le canal latĂ©ral 376 CANAL DE LA MARNE AD RHIN. Ă la Marne, immĂ©diatement au-dessous de son Ă©cluse de prise d'eau, et dĂ©- bouche dans la riviĂšre d'Ill, au-dessous de Strasbourg, en face du canal de PI11 au Rhin. Entre ces deux points extrĂȘmes, le canal de la Marne au Rhin, aprĂšs avoir quittĂ© la vallĂ©e de la Marne, remonte celle de l'Omain ; franchit, par un souterrain de prĂšs de 5k, le faĂźle sĂ©paratif des bassins de la Seine et de la Meuse; traverse la Meuse sur un pont-canal, et dĂ©bouche, en sou- terrain, sur le versant de la Moselle, au-dessous de Toul. Descendant ainsi continuellement depuis le bief de partage, le canal ne prĂ©sente, dans cette partie, qu'un seul versant; il continue de descendre au niveau de Nancy pour remonter ensuite la vallĂ©e de la Meurthe et le vallon du Sanon, jus- qu'au bief de partage des Vosges qui passe par-dessus la Sarre. C'est Ă l'extrĂ©mitĂ© de ce long bief que le canal coupe, entre Arschwiller et Hom- marting, par deux autres souterrains et une grande tranchĂ©e, le faĂźte sĂ©pa- ratif du versant de la Sarre et du versant du Rhin. Enfin, il descend vers l'IU par la vallĂ©e de la Zorn. Il y a, de plus, trois embranchements navigables, de peu d'importance, il est vrai, quant Ă leur dĂ©veloppement, mais d'un grand intĂ©rĂȘt quant aux rĂ©sultats qu'ils permettent d'obtenir l'un, ouvert dans la vallĂ©e de l'Or- nain, Ă peu de distance du souterrain de Mauvage, entre Houdelaincourt et la ligne principale, rattache cette ligne au groupe mĂ©tallurgique de la haute Marne ; le second la fait communiquer directement avec la Moselle, Ă Toul ; et le troisiĂšme permet de descendre dans la mĂȘme riviĂšre, Ă Frouard, pour remonter Ă Metz. L'alimentation a lieu entre Vitry et Void, par la Saulx, l'Ornain et le Vacon ; entre Toul et Nancy, par la rigole dĂ©rivĂ©e de la Moselle ; entre Nancy et les Vosges, par la rigole de la Meurthe et par les Ă©tangs de Paroy et de RĂ©chicourt ; au bief de partage des Vosges, par l'Ă©tang de Gon- drexange et par la rigole flottable de la Sarre, etc. Celte grande communication rĂ©pond Ă une situation toute spĂ©ciale. Les belles riviĂšres qui coulent sur le versant septentrional des Vosges arrosent des vallĂ©es d'une admirable fertilitĂ©, oĂč l'industrie a pris depuis longtemps dĂ©jĂ une activitĂ© et un dĂ©veloppement remarquables; mais, par la pente gĂ©nĂ©rale du sol et par la direction de leurs cours d'eau, c'est vers la Belgique, la Prusse et la BaviĂšre rhĂ©nane que tendraient les relations commerciales de ces vallĂ©es. Du cĂŽtĂ© de l'Ă©tranger, la frontiĂšre et les en- traves qu'elle impose ; du cĂŽtĂ© de la France, le massif des Vosges et les faĂźtes interposĂ©s entre les riviĂšres de la Lorraine tels Ă©taient les obstacles que les populations de ces industrieuses contrĂ©es avaient Ă franchir pour rĂ©pandre au dehors leurs produits, pour participer, dans la mesure de leur intelligence et des ressources de leur sol, au progrĂšs gĂ©nĂ©ral delĂ richesse publique. » CANAL DE LA MARNE AU RHIN. Cette situation avait depuis longtemps frappĂ© les regards, et c'est en 1827 qu'un ingĂ©nieur Ă©minent du corps des ponls et chaussĂ©es, M. Brisson, proposa de rĂ©unir les riviĂšres de la Lorraine par un grand canal qui les couperait Ă angle droit et qui joindrait directement la Seine au Rhin. On reproduisait ainsi, sur le territoire français, restreint par les traitĂ©s, la pensĂ©e du grand canal du Nord, dont l'empereur NapolĂ©on avait ordonne l'exĂ©cution voy. p. 303, loi du 23 dĂ©cembre 1809, pour joindre, d'Anvers Ă Dusseldorf, l'Escaut, la Meuse et le Rhin, et dont les travaux, commencĂ©s peu de temps aprĂšs, furent abandonnĂ©s en 181/». M. Brisson avait fait pour le compte d'une Compagnie les avant-projets du canal de la Marne au Rhin. Ce sont ses estimations qui, sauf une. aug- mentation de 5,000,000r, servirent de base Ă la loi du 3 juillet 1838, par laquelle fut autorisĂ©e l'exĂ©cution de ce canal. Le crĂ©dit extraordinaire al- louĂ© par cette loi s'Ă©levait Ă 65,000,000'. Entrepris presque aussitĂŽt, les travaux furent poussĂ©s avec activitĂ© jus- qu'Ă l'Ă©poque oĂč se produisirent, pour le canal de la Marne au Rhin, comme pour le canal latĂ©ral Ă la Garonne, les circonstances qui ont Ă©tĂ© indiquĂ©es Ă l'occasion de cette derniĂšre ligne voy. p. 246. Lorsque, en 184/i, les Chambres furent saisies de la demande d'un crĂ©dit supplĂ©mentaire, les dĂ©- penses faites s'Ă©levaient dĂ©jĂ Ă 38,125, 000f, et l'on Ă©valuait Ă 36\885,000f celles qui restaient Ă faire. En allouant, par son art. 4, un crĂ©dit provi- soire pour la continuation de l'entreprise entre Vilry et Nancy, la loi du 5 aoĂ»t de cette mĂȘme annĂ©e dĂ©cida que les travaux seraient suspendus entre Nancy et Strasbourg. Par cette loi et par celle du 19 juillet de l'an- nĂ©e suivante, le crĂ©dit gĂ©nĂ©ral fut augmentĂ© de 6,000,000f. Enfin, Ă la suite de longues et vives discussions auxquelles M. l'ingĂ©nieur en chef Collignon, alors dĂ©putĂ© de la Meurthe, et chargĂ© Ă cette Ă©poque, comme il le fut encore depuis, de la direction du canal, avait pris la plus grande part, une derniĂšre loi en date du 5 mai 1846, rapportant dĂ©finitivement la dĂ©cision qui avait prononcĂ© l'ajournement des travaux au delĂ de Nancy, accorda une nouvelle allocation de 24,000,000f; ce qui porte Ă la somme de 75,000,000f l'ensemble des crĂ©dits relatifs au canal de la Marne au Rhin. Aujourd'hui, cette granJe ligne de navigation est ouverte sur tout son dĂ©veloppement; l'ouverture officielle a eu lieu le 1er novembre 1851, pour la premiĂšre partie comprise entre Vitry et Nancy, et, le 10 octobre 1853, le canal Ă©tait dĂ©finitivement ouvert entre Nancy et Strasbourg. Le dĂ©veloppement du canal de la Marne au Rhin est, savoir Ligne principale S^OSSâą1} Branche d'Houdelaincourt â de Toul .... 378 CANAL DE LA MARNE AU RHIN. La longueur de la ligne principale se divise ainsi par dĂ©partement [ delĂ delĂ Marne 29,462» Meuse 92,990 delaMeurthe, 142,703 Dans le dĂ©partement. ' du Bas-Rhin 49,900 La branche d'Houdelaincourt est situĂ©e dans le dĂ©partement de la Meuse, et celle de Toul, dans le dĂ©partement de la Meurthe. Le dĂ©veloppement de la ligne principale, sa pente et le nombre des Ă©cluses qui la rachĂštent, se distribuent ainsi qu'il suit, par versant 1 DĂSIGNATION DES SECTIONS. LOXGtJEtHS. PESTE. NOMBRE it'Ă©ci rsts 88,487» 187" 21 73 Bief de partage, comprenant le souterrain de 9,212 » » 54,772 80 77 29 17,586 2 60 1 56,098 66 55 26 Bief de partage des Vosges, comprenant les sou- terrains d'Arschwiller, ayant l'un 475metrau- 29,520 » » 59,380 132 95 51 Total pour la ligne principale. .... 315,055 470 08 180 L'embranchement d'Houdelaincourt n'a pas d'Ă©cluse ; sa pente est Ă peu prĂšs nulle. Mais, sur celui de Toul, il en existe une qui est destinĂ©e Ă as- surer la communication avec la partie de la haute Moselle navigable pour les petits bateaux. Les Ă©cluses ont toutes uniformĂ©ment 5m de largeur et 38m 10 de buse en buse. La hauteur minimum des ponts, au-dessus du plan d'eau, est de 3m 50 ; cette hauteur n'existe toutefois que pour deux ponts ; les autres offrent 3m 70, et mĂȘme plus, pour le passage. Le tirant d'eau normal actuel est de l*w 50. La charge moyenne des bateaux est de 91* dans le sens de la Marne vers le Rhin, et de 1301 dans le sens opposĂ© ; la charge maximum est de 150*. Le halage a lieu Ă bras d'hommes et par chevaux ; cependant il y a eu quelques essais de transport Ă la vapeur. Les frais de transport, relatifs Ă la presque totalitĂ© des marchandises qui suivent actuellement la voie navigable de la Marne au Rhin, mais seulement en deçà de Nancy, car au delĂ de celte ville le fret n'est pas encore Ă©tabli, se rĂ©sument ainsi qu'il suit, par tonne et par kilomĂštre CANAL DE LA MARNE AU RHIN. 379 1° Transports accĂ©lĂ©rĂ©s par les grandes entreprises. Sucres en vrac, cafĂ©, meubles, bouchons, acides en bon- bonne, quincaillerie, verrerie, bimbeloterie, horloges, glaces en caisse, balances Ă bascules, fer battu en vrac. 0r 065 Ă 0* 126 Cotons en balles pressĂ©es, laines, bonneterie, crin vĂ©gĂ©- tal, racines 0 053 â 0 092 Marchandises en gĂ©nĂ©ral 0 047 â 0 142 BlĂ©s, fers et fontes brutes, soufre brut, chiffons, cornes. . 0 036 â 0 119 2° Transports par la batellerie ordinaire. Houille O'OlĂŽ â 0'025 Coke 0 025 â 0 03 Planches et bois de construction, par bateaux 0 019 â 0 037 Fers, fils de fer et fonte 0 015 â 0 026 BlĂ©s, farines, sons et cĂ©rĂ©ales 0 021 â 0 03 PlĂątre pour engrais 0 02 â 0 025 Pierre de taille 0 028 â 0 035 Chaux 0 OS â 0 036 Snbleet cailloux 0 02 â 0 022 Tuiles, meules Ă aiguiser '. 0 024 â 0 026 SeL 0 02 â 0 025 Coton 0 025 â 0 044 Ăpiceries o 032 â 0 0i7 ChĂȘne. 3° Flottage des bois et planches en trains. ! Planches. 0f022 Grosses piĂšces 0 031 CĂŻ nifl Planches 0 018 Sapin. . . J Grosses piĂšces 0 022 Ces prix comprennent le chargement et le dĂ©chargement pour les trans- ports accĂ©lĂ©rĂ©s ; ils ne comprennent ni le chargement ni le dĂ©chargement pour la batellerie ordinaire; pour le flottage, la mise en train est au compte du flotteur, et la sortie de l'eau au compte de l'acheteur. Les prix ci-dessus de la batellerie ordinaire correspondent seulement Ă des parcours compris entre Ăpernay et Nancy, c'est-Ă -dire sur le canal latĂ©ral Ă la Marne et sur le canal de la Marne au Rhin, en deçà de Nancy Ils ne se ressentent ainsi aucunement ni des difficultĂ©s de la navigation de la Marne, ni des irrĂ©gularitĂ©s et des pertes de temps rĂ©sultantes des interrup- tions de la navigation sur le canal de la Marne au Rhin, entre Nancy et Strasbourg. Pour les parcours qui comprennent la navigation de la Marne, mĂȘme Ă la descente, les prix de la petite batellerie sont beaucoup plus Ă©levĂ©s. Ainsi, le prix du fret des fers et fontes, de Nancy Ă Houdelaincourt, est de lf 50 pour 81k, c'est-Ă -dire de 0f 019 par kilomĂštre ; de Houde- laincourt Ă Paris, il est de 13' 50 par 3611, c'est-Ă -dire de 0f 039 par kilo- mĂštre, Ă cause de la navigation de la Marne. Le fret, par kilomĂštre, des transports accĂ©lĂ©rĂ©s rĂ©sulte des prix de- mandĂ©s par les entreprises de transport pour toutes les parties de la ligne 380 CANAL DE LA MARNE AC RHIN. de Paris Ă Strasbourg; et comme ces entreprises Ă©tablissent ces prix en rĂ©- partissant Ă peu prĂšs uniformĂ©ment sur tout3S les parties de la ligne la totalitĂ© des frais que leur cause le parcours entre Paris et Strasbourg , on tient compte ainsi des difficultĂ©s de la navigation de la Marne et de l'imperfection de la navigation entre Nancy et Strasbourg. C'est Ă ces causes, en mĂȘme temps qu'aux frais nĂ©cessitĂ©s par une plus grande vitesse, mais surtout aux difficultĂ©s de la navigation de la Marne, qu'est due la grande Ă©lĂ©vation do ces prix relativement Ă ceux de la batellerie ordi- naire. Les prix du flottage sont dĂ©duits des prix payĂ©s pour ces transports de- puis diffĂ©rents points compris depuis Nancy et Vitry jusqu'Ă Paris, par les canaux et par la Marne. Ces prix comprennent les droits de navigation perçus sur la Marne et le canal latĂ©ral Ă la Marne. Le prix du fret, par kilomĂštre, pour les transports accĂ©lĂ©rĂ©s et pour la batellerie ordinaire, augmente .quand la distance Ă parcourir diminue, sur- tout pour les transports accĂ©lĂ©rĂ©s, dont les prix comprennent les frais de chargement et de dĂ©chargement. Ainsi, les prix les plus Ă©levĂ©s indiquĂ©s ci-dessus Ă l'article de ces transports correspondent aux distances les plus courtes, et pour ces distances le chargement et le dĂ©chargement forment une trĂšs-grande partie des prix. C'est ce qui explique la trĂšs-grande diffĂ©- rence existante entre les prix minimum et maximum indiquĂ©s ci-dessus pour cette nature de transports. Le canal de la Marne au Rhin n'est pas encore soumis au droit de navi- gation. On donne ici, Ă titre de renseignement, l'indication approximative des distances entre les principaux points de la ligne. DĂSIGNATION PHiicirtri points. Vitry Sermoif* Bar-lc-Duc Ligny D'Ăźmon,' brandi»- d'IIuudelfl Dcourl VtM PuOH Toul Li verdun Frou,ird, branche de descente mi Missile. ....... DISTANCES U\ MLOUkTHtS LES POINTS 22 20 14 14 17 Cl Ml LIE» 0 20 51 98,697 Ă la Loire, dont 8,302" d'Angers Ă la Loire. 17,981 1 Total , . . 133,719" Cetle longueur se divise ainsi par dĂ©partement, savoir Dans celui de la Mayenne 85,1 09" â de Maine-et-Loire 48,610 La longueur de la partie connue sous le nom de Maine est de 9,745m. La pente de la riviĂšre est moyennement de 0" 96 par kilomĂštre, en amont de Laval, et de 0"' 45 en aval. Cette pente doit ĂȘtre rachetĂ©e, comme on l'a dit plus haut, par /8 Ă©cluses, dont 22 au-dessus de Laval, et 26 au-dessous de cette ville. Ces Ă©cluses auront uniformĂ©ment 5m 20 de largeur et 33m de longueur. Dans l'Ă©tat actuel, la navigation artificielle de la partie infĂ©rieure de la Mayenne, qui s'Ă©tend entre Laval et Montreuil-Belfroi, a lieu au moyen 384 XAYEXNE. des 6 Ă©cluses ci-dessus dĂ©signĂ©es, et de 34 portes mariniĂšres, fermĂ©es au moyen d'aiguilles et de petites vannes ou appareils superposĂ©s, les aiguilles reposant, en bas, sur une semelle et en haut, sur un barreau. La largeur de ces portes varie entre 3m 70 et km 60. La charge moyenne des bateaux est de 60l; la charge maximum est de 129' Ă la remonte, et de 1351 Ă la descente, dans la partie infĂ©rieure de la riviĂšre. La traction des bateaux a lieu Ă bras d'hommes, par chevaux, et, en aval de la Sarlhe, Ă la vapeur. Le passage des pcrtuis est un des plus graves inconvĂ©nients de la navi- gation de la Mayenne. Les chutes de ces pertuis varient de 0m 50 Ă lm 20; elles sont, moyennement, de 0"' 80. C'est Ă l'aide de deux gros cĂąbles, qui, d'une part, s'enroulent sur des treuils adaptĂ©s au bateau, et qui, d'un autre cĂŽlĂ©, sont fixĂ©s Ă des pieux de liage Ă©tablis w la riva, que les ma- riniers parviennent 5 franchir ces chutes, Ă la remonte. La manĆuvre est longue, difficile et souvent dangereuse. La descente elle-mĂȘme, qui se fait librement, n'est pas sans pĂ©ril. Pendant les crues, lorsque les eaux re- couvrent de 0m 65 le dessus des bajoyers, ce qui arrive pendant un mois environ chaque annĂ©e, la manĆuvre des portes devient d'ailleurs impos- sible. Le temps employĂ© Ă cette manĆuvre est, moyennement, de trois heures Ă la remonte et d'une heure Ă la descente. Dans de telles conditions, la navigation ne peut qu'ĂȘtre lente et coĂ»- teuse. Aussi les bateaux ne mettent-ils pas moins de quinze Ă vingt jours pour remonter d'Angers Ă La\al, et de six Ă huit jours pour descendre de Laval Ă Angeis. Le prix du fret s'Ă©lĂšve, par tonne et par kilomĂštre, droit dĂ©duit, de 0f 028 Ă 0f 046 Ă la descente, et de 0r 087 Ă 0f 107 Ă la re- monte. C'Ă©tait, en se reportant Ă l'exposĂ© des motifs de la loi de 1866, le prix du fret Ă cette Ă©poque. Mais on comprend que la situation actuelle des travaux et les difficultĂ©s que leur exĂ©cution doit offrir sur certains points Ă la navigation ne permettent pas encore d'opĂ©rer dans le prix des transports les rĂ©ductions qui auront indubitablement lieu aprĂšs leur achĂšvement. Les prix qui prĂ©cĂšdent ne sont exacts que pour la distance totale entre Angers et Laval ; car, pour les points intermĂ©diaires, le fret est presque aussi cher . La Mayenne est imposĂ©e au droit de navigation, au proĂ»t du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'a- prĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales servant Ă©galement de base Ă la perception, propor- tionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es aiasi qu'il suit ; MAYENNK. DĂSIGNATION des l'RIKCIPAUX VOINT&. Lu\ol {origine ntCuelle de lu navigation \a% Porl-Riogeard» . . . . . Lu RoufĂšro . CliĂąteou-Gontior IlĂ©nil la JaUJe-Yvoii Cuambellny Montreuil-Belfroi DISTANCES KH KILOMĂTRES. DESIGNATION des PRINCIPAL! 1 OINTS. DISTANCES KILOMĂTRES. ENTRE .ES POtSTS. cc»t lCes. + m LkTRE LES Embouchure de l'Oudon . . 4 01 0 " 2 m 9 Ă Ll 60 13 '11 1 73 10 *2 Embouchure de la Sarthe. . 0 82 a 40 3 >b 8 48 Pointe embouchure dans S 53 la Loirej . . H 83 4 W Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă ChĂąteau- Gontier, Grez-Neuville et Angers. Ce dernier fonctionne comme bureau de jaugeage. Les produits du droit de navigation ont Ă©tĂ© En 1838, de. â 1830. . . â 180. . . â 1841. . . 8,343' 90 9,338 15 7,635 9,578 â 1842 10,039 â 1843 10,038 â 1844 8,531 â 1845 12,513 â 1846 10,246 07 37 72 63 15 65 15 En 1847, de 7,771' 59 â 1848 8,494 64 â 1849 10,110 09 â 1850 0,071 99 â 1851 12,127 57 â 1852 12,631 84 â 1853 11,560 23 y compris 832' 42 non perçus pour cĂ©rĂ©ales. Le tonnage des marchandises transportĂ©es prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, dĂ©duits des tableaux publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes NATURE TONNAGE A 1 KILOMi ;tre. des 1850. 1851. 152. MARCHANDISES. REMONTE ocscr\TE. IHSSCENTK. REMONTE . DESCENTE. REMONTE. 1" CLASSE. tonne» . tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 938,620 21,307 1,417,204 22,876 1,451,669 69,154 2,039 2,188 2,123 2,386 3,588 2,926 Vins et caux-de-vie . . . 9,734 03,417 2,658 95,333 1,108 27,836 40,095 12,537 65,253 1,866 43,914 Ăpiceries et drogueries. . 8,310 240,273 8,982 223,159 3,528 174,688 Poterie», verres et cristaux 7,662 27,820 6,024 25,969 4,664 42,006 Autres marchandises. . . 82,778 32,958 100,840 38,243 32,040 17,150 2e CLASSE. Houille et coke 20,264 385,501 542,301 1,360 623,756 Charbon de bois. .... » » » » i" Bois de toute espĂšce. . . 227,516 143,700 247,394 139,599 255,035 103,380 MatĂ©riaux de construction 194,024 1,083,039 190,853 1,100,648 245,058 1,297,033 704 M 688 248 2,592 M 0,448 419,757 5,423 369,501 0,552 650,162 Autres marchandises. . . » 752 » 1,792 » » Bois en trains a^roiinat.. 10,392 » 30,771 » 20,203 Total. . . . 1,536,327 2,461,097 2,035,329 2,607,3982,029,3533,069,044 25 38i CANAL DE MKAUX A CHALIFERT. RamenĂ©s au parcours total des 93k, d'aprĂšs lesquels a eu lieu la per- ception, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultat En 1847 . . . Descente. 11,297» Remonte. 29,288* Total. 40,585' â 1848 . . 18,561 - 28,307 40,868 â 1849 . . 16,402 â 37,532 43,934 â 1850 . . 16,519 â 26,464 42,983 â 1891 . . 21,864 â 28,037 49,901 â 1852 . . 21,821 33,000 54,821 CANAL DE M EAUX A CHALIFERT. Ce canal, de la Marne Ă la Marne, a son origine au-dessus de Meaux et son extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure au pied du coteau de Chalifert, qu'il traverse en souterrain sur une longueur de 290"'; il abrĂšge de 17k le trajet qui se ferait en riviĂšre. Il est alimentĂ© par les eaux dĂ©rivĂ©es de la riviĂšre du Grand- Morin, qu'une rigole va recueillir Ă Esbly, en amont du pont de Couilly ; la navigation Ă©tant interceptĂ©e sur cette derniĂšre riviĂšre, prĂšs de son em- bouchure, par un grand pont aqueduc, sur lequel passe le canal, on l'a rĂ©tablie en rendant navigable cette rigole alimentaire, qui forme ainsi un petit canal secondaire. La loi du 19 juillet 1837 a donnĂ© les moyens de rĂ©aliser cette partie des amĂ©liorations que nĂ©cessitait la navigation de la Marne. Sur le fonds de ll,700,000f, affectĂ© par cette loi Ă l'Ă©tablissement du canal latĂ©ral de Vi- try Ă Dizy et de celui de Meaux Ă Chalifert, ce dernier a absorbĂ©, en frais de premier Ă©tablissement, une somme de 3,700,000'. Il a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la navigation dans le mois de septembre 18&6. Le canal de Meaux Ă Chalifert n'est, pour ainsi dire, formĂ© que d'un seul bief, dont le plan d'eau est supĂ©rieur aux eaux ordinaires de la Marne, Ă ses deux extrĂ©mitĂ©s ; il en rĂ©sulte que. quoique construit latĂ©ralement Ă cette riviĂšre, co canal fonctionne comme canal Ă point de partage pendant dix mois de l'annĂ©e, et ne devient canal latĂ©ral, dans l'acception du mot, que pendant celles des crues de la Marne qui dĂ©passent, en amont, son plan d'eau normal. Le dĂ©veloppement du canal de Meaux Ă Chalifert est de 15,936m, savoir Canal principal 12,538- { ^ ^ Rigole navigable dĂ©rivĂ©e du Grand-Morin 3,398 ' CANAL DE MEAUX A CHALIFERT. 387 Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne. Lorsque la Marne est Ă l'Ă©tiage, la pente pour descendre du bief princi- pal du canal dans la riviĂšre est de lm 66 Ă l'amont, et de 6m 48 Ă l'aval , ce qui donne 4m 82 pour la pente de la riviĂšre entre les deux extrĂ©mitĂ©s du canal. Cette pente est rachetĂ©e par 3 Ă©cluses, dont 1 Ă l'extrĂ©mitĂ© d'amont et 2 Ă celle d'aval; elles ont 7m 80 de largeur, 51w de longueur de buse en buse, et 45m 10 de longueur utile. Quant Ă la branche alimentaire, la diffĂ©rence de niveau entre son lit et celui du Grand-Morin est rachetĂ©e par 1 Ă©cluse placĂ©e Ă l'extrĂ©mitĂ© supĂ©- rieure; cette Ă©cluse a 5"' 20 de largeur, 38m 65 entre les buses, et 33m 85 de longueur utile. La hauteur minimum des ponts au-dessus du plan d'eau est de 4m 72. Le tirant d'eau normal est de lm 60. La traction des bateaux s'opĂšre par chevaux ; la durĂ©e du parcours varie de quatre Ă cinq heures. Dans son Ă©tat actuel, le canal de Meaux Ă Chalifert n'a pas de navigation qui lui soit propre; il n'est, Ă proprement parler, qu'une bonne dĂ©rivation d'une mauvaise partie de riviĂšre et n'est parcouru que par les bateaux que n'arrĂȘtent pas les Ă©cueils de la basse Marne. Sa longueur est trop petite pour que des prix spĂ©ciaux de transport soient Ă©tablis pour son par- cours seul. Le canal de Meaux Ă Chalifert est imposĂ© au droit de navigation, au pro- fit du TrĂ©sor. 11 est placĂ©, quant Ă la perception, dans les mĂȘmes conditions que le canal latĂ©ral Ă la Marne, sauf que le droit est perçu, pour le par- cours du canal, suivant la distance Ă parcourir en riviĂšre, c'est-Ă -dire pour 29k. Les distances rĂ©elles sont De Meaux Ă Mareuil, de 3* v De Mareuil Ă CondĂ© & J De CondĂ© Ă Esbly.. .....âą.».........* 2 \ 13* D'Esbly Ă Coupvray 1 i De Coupvray Ă Chalifert 3 J Les produits du droit de navigation se trouvent compris dans le chiffre des recettes de la Marne. 11 en est de mĂȘme quant au tonnage des marchandises ; mais il rĂ©sulte des renseignements produits par MM. les ingĂ©nieurs que, d'aprĂšs les rele- vĂ©s faits Ă l'Ă©cluse de Chalifert, le tonnage affĂ©rent au canal aurait Ă©tĂ©, savoir 88 MERDKRET. â MED. DĂSIGNATION DES TRANSPORTS. 1851. 1852. 1853. A la descente Marchandises transportĂ©es batoaux A la remonte tonnes. 6,105 tonnes. * 37,093 5,546 36,382 10,923 48,304 2,776 42,639 4,998 47,305 3,822 51,080 47,637 51,127 MERDERET. D'aprĂšs l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, le Merde- ret serait navigable, dans le dĂ©partement de la Manche, depuis la chaussĂ©e de la FiĂšre, chemin vicinal de grande communication de Bricquebec Ă Sainte-MĂšre-Eglise, jusqu'Ă son embouchure dans la Douves ; mais, placĂ©e dans les mĂȘmes conditions que la SĂšves et la Madeleine, qui dĂ©bouchent dans la mĂŽme riviĂšre, celle-ci n'est praticable, sur 5,050m de longueur, que pour de petits bateaux plats de 3 Ă h1 ; encore le nombre de ces ba- teaux est-il fort restreint. -ette navigation, tout Ă fait nominale, n'est pas imposĂ©e. MEU. Ce cours d'eau est navigable depuis le moulin de Bury, prĂšs du bourg de Chavagne, jusqu'Ă son embouchure dans la Vilaine, Ă 14L en aval de Rennes. La longueur de la riviĂšre, entre ces deux points, est de. . . . 3,350m Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine. La pente est de 0,u 38 par kilomĂštre, d'aprĂšs la chute des moulins. Le tirant d'eau est de lm 60 en hiver c'est dans cette saison seulement MEURTHE. 389 que le Mea peut ĂȘtre navigable Ă partir du moulin de Bury ; dans l'Ă©tĂ©, le tirant d'eau n'Ă©tant que de 0m 50, la navigation ne peut remonter au delĂ de l,600m de l'embouchure. La charge ordinaire des bateaux est de 30l, mais il y en a qui portent jusqu'Ă 70' en bonnes eaux. Comme il n'y a pas de chemins de halage. la navigation se fait Ă la perche. Le Meu n'est pas imposĂ© au droit de navigation. La quantitĂ© des matiĂšres transportĂ©es annuellement est fort minime ; elle ne peut ĂȘtre Ă©valuĂ©e Ă plus de 650 Ă 500'. Ce sont de la chaux pour engrais, du noir animal, des pierres de construction et des ardoises. MEURTHE. La Meurthe est flottable en trains, depuis Sainte-Marguerite Vosges, au confluent de la Favet jusqu'Ă Nancy, sur une Ă©tendue* de 112k; elle est classĂ©e navigable depuis le port de cette ville, dit port de Crosne, jusqu'Ă son embouchure dans la Moselle, Ă 2k en aval de Frouard. Le rĂ©gime de cette seconde partie de la Meurthe serait Ă trĂšs-peu prĂšs le mĂȘme que celui de la Moselle, si la retenue des grands moulins de Nancy ne le modifiait, quant Ă l'Ă©coulement des eaux, en temps d'Ă©tiage, alors que les usines ne marchent plus que par intermittences aussi le parcours de la riviĂšre offre-l-il de trĂšs-grands obstacles Ă la navigation, par suite des hauts-fonds, oĂč l'on trouve Ă peine 0m 25 Ă 0m 30 de tirant d'eau. Les coudes que Ton rencontre et le vieux pont de BouxiĂšres, si dĂ©savantageu- sement Ă©tabli, s'ajoutent Ă ces obstacles GĂ©nĂ©ralement suspendue pendant dix mois sur douze, par suite des basses eaux, comme en 1852, la navigation de la Meurthe est pour ainsi dire nominale ; il n'en est pas de mĂȘme du flottage, qui, malgrĂ© les diffi- cultĂ©s que prĂ©sentent certains passages, et notamment les usines situĂ©es sur le cours supĂ©rieur de la riviĂšre, entretient, pendant la courte saison des bonnes eaux, une circulation assez active. IndĂ©pendamment des bois provenant des forĂȘts situĂ©es sur son cours, la Meurthe reçoit un grand nombre de trains que lui versent plusieurs de ses affluents, la Fave, la La- veline, le TaintrouĂ©, le Rabodeau, la Plaine et la Vezouze, qui tous pren- nent leurs sources dans les montagnes des Vosges. 390 MEUSE. Le dĂ©veloppement de la partie de la Meurthe classĂ©e navigable est de . 12,150m. Cette longueur est comprise dans le dĂ©partement auquel cette riviĂšre a donnĂ© son nom. Depuis Nancy jusqu'au delĂ de Champigneules, le chemin de fer de Paris Ă Strasbourg est latĂ©ral Ă la Meurthe, et se trouve dans des condi- tions telles, que la navigation de cette riviĂšre se trouverait complĂštement absorbĂ©e, lors mĂȘme qu'elle eĂ»t Ă©tĂ© plus facile. La Meurthe est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1737. Voy. p. 8. . â , . De Nancy Ă Champigneules 4* Le* distances ecales sont ! { w » , , . , â â â ..c. uumu.^ ..0axâ_ ui j De champigneules Ă la Moselle .... 8 Il existe sur la Meurthe deux bureaux de recettes, l'un Ă Raon-l'Ătape, sur la partie flottable, et l'autre a Nancy. Les droits perçus sur l'une et l'autre partie de la riviĂšre ont Ă©tĂ©, savoir En 1838, de ... . 2,433f 54 â 1830. ....... 2,033 02 â 1840. 1,886 52 â 1841 2,053 72 â 1842 2,281 61 â 1843 2,659 39 â 18A4 2,198 87 â 184$ 2,813 48 En 1846, de ... . 2,820' 19 â 1847 2,802 31 â 1848 1,030 32 â 1840 2,513 30 â 1850. ...... 2,381 88 â 1851 2,409 52 â 1852 2,575 65 â 1853 2,888 26 Il rĂ©sulte des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes que les transports effectuĂ©s par la navigation de la Meurthe, depuis 18/i7, ne se sont pas Ă©levĂ©s Ă plus de 2,500* par an. Quant aux bois flottĂ©s, le poids de ceux qui ont franchi la partie navigable de la ri- viĂšre a variĂ© entre 4,000len 1852, et 16,500* en 1867. MEUSE. La navigation de la Meuse commence au pont de Verdun ; mais elle n'a lieu qu'Ă la descente, pour ainsi dire, jusqu'Ă Sedan ; en aval de Givet, ce fleuve quitte le territoire français; il traverse ensuite la Belgique, entre en MEUSE. 391 Hollande prĂšs de Stevensweert, au-dessous de Maseyk et se jette dans la mer du Nord par plusieurs embouchures qui se confondent avec celles du Rhin. C'est Ă Venloo que s'arrĂȘte la remonte des grands bĂątiments affectĂ©s Ă la navigation de la partie maritime des deux fleuves. La Meuse, par une erreur populaire, que des gĂ©ographes ont accrĂ©di- tĂ©e, dit de Rive, est en possession, depuis plusieurs siĂšcles, d'usurper le nom de fleuve, qui ne lui est dĂ» Ă aucun titre, puisque, au lieu de recevoir le Waall, branche occidentale du Rhin, dont la largeur et la profondeur sont beaucoup plus considĂ©rables que celles de la Meuse, le fleuve s'y jette vis-Ă -vis de Gorcom. Par une cause qu'il serait difficile d'apprĂ©cier, le nom de Rhin n'a Ă©tĂ© conservĂ© qu'au moindre de ces deux bras, qui perd ses eaux dans les sables prĂšs de Leyde. » D'aprĂšs une carte dressĂ©e en 1584 par le savant Abraham Orteil ou OErtel, Ortelivs, surnommĂ© le PtolĂ©mĂ©e de son siĂšcle, et qui se trouve dans son ouvrage intitulĂ© Theatri orbis terrarum Parergon, sive vcteris yeographiĆtabulĆ, imprimĂ© Ă Anvers en 1595, l'embouchure de la Meuse, indiquĂ©e par Claude PtolĂ©mĂ©e, se trouvait, de l'an 125 Ă l'an 135 de notre Ăšre, lĂ oĂč l'on place actuellement l'embouchure de la branche orientale de l'Escaut ; et ce qu'on appelle de nos jours les bouches de la Meuse Ă©tait alors dĂ©signĂ© par le nom de Rheni Ostium occidentale, ou embouchure occidentale du Rhin. » Le dĂ©veloppement du cours naturel de la Meuse, depuis Verdun jusqu'Ă la mer, oĂč il est admis que ce fleuve a son embouchure, est de. . 57Zik* Les affluents navigables de ce fleuve sont en France, le canal des Ar- dennes, la Chiers et la Semoy; en Belgique, la Sambre et l'Ourthe; et en Hollande, le canal de Maestricht Ă Bois-le-Duc, indĂ©pendamment du canal latĂ©ral Ă la Meuse, de LiĂšge Ă Maestricht. MEUSE FRANĂAISE. Autrefois, ainsi que le constate le marĂ©chal Vauban dans ses mĂ©moires, la Meuse portait naturellement bateaux, en 1659, jusqu'Ă Saint-Mihiel, et, quand les eaux Ă©taient bonnes, la remontaient jusqu'Ă Commercy ; » mais, tant Ă cause de la nature du terrain sur lequel la riviĂšre coule dans cette partie, que par suite des empiĂ©tements des riverains, et surtout des retenues faites pour alimenter les usines, la navigation s'est vue successive- ment repoussĂ©e de ces lieux et forcĂ©e en dĂ©finitive de ne plus dĂ©passer le port de Verdun. * Entre ce point et Sedan, la navigation est encore dans l'enfance. Cette partie de la riviĂšre ne peut ĂȘtre franchie qu'avec les plus grandes difficul- tĂ©s, souvent mĂȘme avec danger, principalement au passage des permis. On s'occupe de l'Ă©tude d'un projet d'amĂ©lioration qui consisterait particu- 392 MEUSE. liĂšrement Ă substituer Ă ces pertuis des Ă©cluses Ă sas suivant le systĂšme le plus Ă©conomique, attendu l'impossibilitĂ© de consacrer de grandes dĂ©penses Ă une navigation qui ne peut ĂȘtre que fort restreinte, et qui paraĂźt d'ail- leurs devoir ĂȘtre, dans un avenir peu Ă©loignĂ©, combattue par une voie de fer. De Sedan Ă la frontiĂšre, la Meuse a reçu de trĂšs-grandes amĂ©liorations. En premier lieu, le passage de Sedan, qui s'effectuait autrefois en lit de riviĂšre, s'opĂšre au moyen d'une dĂ©rivation ouverte dans les fossĂ©s de la place. Cette dĂ©rivation, projetĂ©e en 1788, commencĂ©e l'annĂ©e suivante, suspendue en 1792, reprise en 1806, en exĂ©cution d'un arrĂȘtĂ© du Gouver- nement du 21 thermidor an XI 9 aoĂ»t 1803, n'a pu ĂȘtre terminĂ©e qu'Ă la fin de 1810. En aval de la dĂ©rivation de Sedan, la Meuse, qui forme le prolongement du canal des Ardennes, et dont la partie infĂ©rieure prĂ©sente une si grande importance pour nos relations avec la Belgique, ne pouvait rester plus longtemps dans l'Ă©tat fĂącheux oĂč elle se trouvait aprĂšs l'achĂšvement de ce canal ; les chemins de halage Ă©taient Ă peu prĂšs impraticables ; des roches nombreuses embarrassaient le lit de la riviĂšre ; un grand nombre de guĂ©s ou de hauts-fonds n'offraient, en Ă©tiage, qu'un tirant d'eau de 0m 50 Ă 0m 60; enfin, la navigation Ă©tait retardĂ©e par de nombreux dĂ©tours. Pour amĂ©liorer cet Ă©tat de choses, la loi du 19 juillet 1837 a affectĂ© une somme de 7,000,000f Ă l'exĂ©cution d'un systĂšme de travaux consistant Ă Ă©viter les passages les plus difficiles au moyen de dĂ©rivations latĂ©rales gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ©es de barrages, et pour le surplus, Ă obtenir une hauteur d'eau de lm Ă l'Ă©tiage, par des rĂ©trĂ©cissements du lit, combinĂ©s avec des dra- gages. Le crĂ©dit lĂ©gislatif Ă©tait Ă©puisĂ© en I8/16 ; Ă cette Ă©poque, douze dĂ©riva- tions Ă©taient livrĂ©es Ă la navigation, et le fret de LiĂšge Ă Sedan, qui s'Ă©le- vait autrefois de 19 Ă 20f par tonne, n'Ă©tait plus que de 14r 50, toutes dĂ©- penses accessoires comprises, mĂȘme celles de douane. Depuis 1846, il n'a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© aucun autre travail extraordinaire; les dĂ©penses restant Ă faire pour complĂ©ter le perfectionnement commencĂ© sont Ă©valuĂ©es, d'aprĂšs les projets approuvĂ©s en principe, Ă 3,400,000f ; et les ouvrages auxquels ils se rapportent comprennent l'ouverture de six nouvelles dĂ©rivations, qui auraient pour objet de faire disparaĂźtre les plus graves des difficultĂ©s qui s'opposent encore Ă la circulation. Le dĂ©veloppement total du cours naturel de la Meuse, y compris celui de la dĂ©rivation de Sedan, qui remplace, depuis 1810, une partie Ă peu prĂšs Ă©gale de la riviĂšre, est, savoir Dans le dĂ©partement de la Meuse, de 84,840» j â des Ardennes, de 176,794 -61'63^m MEUSE. 393 La partie comprise entre Verdon et Sedan est de 119,840"* La partie infĂ©rieure a une longueur de . .......... l/jl,79&. Mais, par suite des dĂ©rivations actuellement ouvertes, le dĂ©veloppement de cette seconde partie se trouve rĂ©duit Ă H2,M0m Le tableau suivant indique les longueurs de ces dĂ©rivations et de celles qui restent Ă ouvrir,, les longueurs des parties correspondantes de la ri- viĂšre ainsi que la diminution de trajet qu'offre chacune d'elles. Ăź DESluNAllON DES DERIVATIONS. DIMINUTION des parties fie de; corrfĂŻs- dĂ©rivations. pondnnttts TBAJCT. Ă la .Meuse. V DĂRIVATIONS OUVBRTBS. mĂštres . mĂštres. mĂštres. De Sedan , 577 v 9 9 "577 i> 1,640 7,961 6 191 867 867 w 341 1 51 1DO 1,635 1,985 330 637 10,037 9,400 2,110 2,180 70 477 5,142 4,665 325 325 » 250 285 33 2,002 2,002 » /j30 480 50 2,387 10,697 8,310 13,678 43,032 29,354 2° DĂRIVATIONS A OUVRIR. 202 202 v. 398 398 Il 742 742 » 360 360 725 725 II 2,065 2,066 H 4,493 4 ,403 » De Verdun Ă la limite du dĂ©partement des Ardennes, la pente est de 0m 411 par kilomĂštre ; de ce dernier point Ă l'embouchure de la Semoy, elle est de 0m 25 ; Ă partir de la Semoy jusqu'Ă la frontiĂšre, la pente aug- mente considĂ©rablement et s'Ă©lĂšve Ă 0m 52. Entre Verdun et Sedan, il exisle 6 pertuis dont la longueur varie de 3* 33 Ă 3» 40. En aval de Sedan, on compte 13 Ă©cluses, y compris l'Ă©cluse de garde et l'Ă©cluse Ă sas de la dĂ©rivation de ce nom. Celte derniĂšre a 6'm 80 de lar- âą geur et 51m de longueur utile. Les autres, placĂ©es dans les dĂ©rivations ci- 394 MEUSE. dessus indiquĂ©es , sauf celle de Vrigne-Meuse, oĂč il n'en existe pas, ont 5m 70 de largeur et 46m de longueur utile. Le tirant d'eau, entre Verdun et SĂšdan, n'est que de 0m 35 Ă 0âą 40, sur les plus hauts fonds ou guĂ©s. Dans la basse Meuse, le tirant d'eau ne dĂ©passe pas actuellement 0m 55 Ă 0m 60. Lorsque les travaux d'amĂ©lioration seront complĂštement termi- nĂ©s, les bateaux pourront prendre en tout temps un Ă©nfoncement de lm en riviĂšre et 1M 30 dans les dĂ©rivations. Le nalage s'opĂšre par chevaux sur tout le cours navigable de la riviĂšre, mĂȘme au passage des pertuis, Ă l'exception de celui de Dun, oĂč le tirage des bateaux s'effectue au moyen d'un cabestan. Ce passage des pertuis exige de la part des mariniers beaucoup d'expĂ©rience et d'habiletĂ© ; on ne fran- chit celui dĂšMouzon qu'en doublant les Ă©quipages et en se servant de che- vaux de renfort, de poulies et mĂȘme de moufles. On est Ă©galement forcĂ© de doubler les Ă©quipages au moulin de CharlevĂźlle, et c'est pour Ă©viter cet inconvĂ©nient que doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©e une des dĂ©rivations en projet. La charge moyenne des bateaux est de 35 Ă 40* de Verdun Ă Sedan et de 100 Ă 1201 dans la partie infĂ©rieure. La charge maximum est de /»5l au-dessus de Sedan, et de 150 Ă 1601 en aval. Les frais de batellerie s'Ă©lĂšvent, pour la haute Meuse, Ă 0f 061 Ă la des- cente, par tonne et par kilomĂštre; sur la basse Meuse, ils reviennent Ă 0r 055 moyennement. On paie llr 48 de LiĂšge Ă Sedan pour une tonne de houille et pour un trajet de 228k, et 13f 50, y compris les droits de douane. C'est un prix qui ne soutiendrait pas la concurrence d'un chemin de fer dans la vallĂ©e; il est Ă remarquer, du reste, que le transport de la houille se fait exclusivement en remonte, et que les bateaux descendent presque toujours Ă vide. La Meuse est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales suivant lesquelles le montant du droit Ă percevoir se calcule, proportionnellement au trajet parcouru soit en riviĂšre, soit par les dĂ©rivations, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit MEUSE. 395 DĂSIGNATION rmxciPicx points. Verdun» ....» Belleville. Charny-sur-Meuse. . . . Reçnevillc Brabant.. ....... Consemoye* Vilo&nes ........ BrieullM. ....... Dao VUlefranche Slcnay loor VouiUy Mouron . . Rerailly.. ....... Glaire Donchery Canal des Ardcnnes.. . Uom-lc-Memt Nouvion DISTANCES EN K I LONtTHKS . KNTRC LES POINTS. ccsulkbs. o 0 V $ s G 9 12 âąjl 6 27 3 30 9 39 4 43 10 S 57 10 07 9 19 5 81 14 95 13 107 8 5 2 m U 4 434 2 136 1 137 DĂSIGNATION pftl*ciPiix ron rs. Lum* Romery amom. . . . MĂ©ziĂšres . i avflj Charlevillc Nouion Braui Embouchure de la Sotnoy. McntherniĂŽ. . » Laifoufli Bevfn __ amont F^pra. .......... Vlrwx AuberiTe. ........ Han CIlOOC ... ..... Givct . . . . Charlcmont FrontiĂšre de France. . . . r.\ mnr. LES rillMS, 8 3 i H » 12 7 7 i 10 n s S 5 8 5 2 8 4 2 i m 148 m 160 163 176 182 1S9 19U 200 m 221 224 229 237 242 244 252 256 258 261 Bien que la perception ne s'opĂšre que d'aprĂšs les distances ci-dessus indiquĂ©es, dont l'ensemble ne porte qu'Ă 261k le dĂ©veloppement total du cours navigable de la Meuse, les indications de ce tableau n'infirment en rien celles qui ont Ă©tĂ© donnĂ©es plus haut. Celles-ci rĂ©sultent des opĂ©ra- tions faites lors de la rĂ©daction des projets d'amĂ©lioration en cours d'exĂ©- cution de ces projets, et doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme exactes. En rĂ©a- litĂ©, on compte DĂSIGNATION DES PRINCIPALES SECTIONS. De Verdun Ă l'Ă©cluse de Sedan. De l'Ă©cluse de Sedan Ă l'embouchure du canal des Ar- dennes Du canal des Ardennes Ă MĂ©ziĂšres De MĂ©ziĂšres au confluent de la Semoy . . Du confluent de la Semoy Ă la frontiĂšre Total . rtR LE COURS naturel de la riviĂšre. par les DĂHIVĂTIOHS. mĂštres. 110,840 mĂštres. 110,840 * 17,321 11,000 15,000 35,400 26,000 73,130 60,000 261,104 131,840 Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits de navigation sur la Meuse sont situĂ©s Ă Verdun , Stenay, Sedan, Cbarleville, Braux, Mon- thermĂ©, Revin, Fumay et Givet; ce dernier, ainsi que celui de Charleville, fonctionnent en mĂŽme temps comme bureaux de jaugeage. Les produits des droits de navigation, depuis l'application du tarif en vigueur, ont Ă©tĂ© MEUSE. En 1838, de ... . . . 19,814' . . , 27,998' 43 72 09 - 1840. . . . . . 30 . . . 28,471 08 47 29 . 21 â 1863 5 â 1852 30,909 62 65 Si â 1845 .08 y compris 685f 37 non perçus pour 77 cĂ©rĂ©ales. Il rĂ©sulte de ces chiffres que, depuis la mise Ă exĂ©cution des projets de perfectionnement de la Meuse, le mouvement de la navigation s'est accru dans la proportion de 100 Ă 150 environ. Le tonnage des marchandises transportĂ©es dans le cours de ces derniĂšres annĂ©es prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, dĂ©duits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes NATURE DES MARCHANDISES. TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 1851. 1852. DHSCCVTE. PfcJtOXfB. ItCSCENTC HEJIONTC USSCCMT.. 1" eusse. Ira nĂ©s. tonne». tonnts. loane->.' tonnes. tonne». 1 CĂ©rĂ©ales, lĂ©g., fruits 1,935,692 7,310 2,098,276 55,980 840,167 56,428 Fourrages. . . . . 21,913 6,743 1,244 2,920 1,377 Vins ei eaux-de-vie. 50,726 » 9,263 32 si; 1,136 MĂ©taux 428,794 402,251 592,836 483,171 552,752 441,024 Ăpiceries, droguer. 75,805 248 73,027 8,345 83,91 .> 5,973 Poter., verres, crist. 48 1,595 » 1 .'.!.; » RĂči Autres marchand.. 25531 102,573 267,66G 123,523 314,575 130,823 2* CL48SS. Houille et coko. . . 46,381 7,750,769 35,720 8,911,273 34,816 8,717,186 Charbon de bois. . . 20,990 61 ,739 206 116,752 57,418 34,781 Bois de toute espĂšce. 499,723 220,276 672,971 79,530 561,532 73,495 ; MatĂ©riaux de constr. 613,753 1,045,234 587,315 1,149,085 490,689 1,322,087, Minerais 380,384 2,165 187,155 54,710 287,195 45 Engrais. . . . . . 10,665 200 9,476 220 20,507 2,357 Autres marchand.. 287,025 509,450 255,643 904,100 175,122 997,677 J BOISENTRAINS»ppr0. 204,320 » 200,987 » 247,733 * i ij Total. . . . '1,831,070 10,107,186 5,007t284jll,889,G3» 3,67^,527 11,806,153 RamenĂ©s au parcours total de 261 k pour la descente et 1/6L pour la re- monte, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes donnent pour rĂ©sultat, savoir En 1847 Descente. 11,935' Remonte. 78,914' Total. 90,849' â 18*8 â 13,484 â 54,148 â 67,632 â *849 â 16,934 â 56,789 â 73,723 â 1850 â 17,513 â 60,227 â 86,740 â 1851. .... â 111,529 â 81,436 â 101,063 â 1852. ... â 14,094 â 80,864 â 94,958 MEUSE. 397 Ces rĂ©sultats ne sont ici qu'une indication de la nature des marchan- dises dont se composent les transports; car il n'est pas possible d'en dĂ©duire le mouvement de la navigation dans les deux parties supĂ©rieure et infĂ©rieure de la Meuse. La descente enlre Verdun et Sedan est sans im- portance et la remonte est nulle. D'un autre cĂŽtĂ©, on ne peut reconnaĂźtre quel est le mouvement qui s'opĂšre en aval de l'embouchure du canal des Ardennes oĂč la navigation est la plus active; mais voici, d'aprĂšs les ren- seignements produits par MM. les ingĂ©nieurs, le rĂ©sultat de la constatation faite par leurs soins Ă diverses Ă©cluses de la partie rĂ©cemment perfec- tionnĂ©e LIEUX DE CONSTATATION. ANNĂES. HOUILLES. JU'tRE* M ATI CM i H »l3ftS TOTAL. tonnes. tonnes. ' En 1850. . . 24,263 17,099 41,362 ! â1851. . . 34,623 18,138 52,761 â 1582. . . 34,827 10,567 45,394 k â 1853. . . 31,953 15,280 47,233 ' - 1850. . . 32,249 20,235 52,484 â 1851. . â 1852. . . 39,445 37,114 23,773 16,081 63,218 53,195 â 1853/ . . 33,321 21,659 54,960 â 1850. . . 43,082 51,662 93,744 - 1851. . . 47,773 60,125 107,898 â 1852. . . 44,638 56,590 101,228 â 1S53. . . 40,738 63,658 104,396 ' - 1850. . . 59,574 28,742 88,316 Revin i â 1851. . . G9,968 28,226 98,184 â 1852. . . 63,393 22,884 86,277 â 1853. . . 64,569 27,376 91,945 â 1850. . . 63,817 34,442 OS, .25Q â 1851 . . . 78,756 32,210 105,966 â 1852. . . 66,294 27,607 93,901 â 1853. . . 60,926 35,337 102,263 MEUSE BELGE. En Belgique, comme en France, la Meuse prĂ©sentait Ă la navigation de trĂšs-grands obstacles. D'aprĂšs les projets prĂ©sentĂ©s en 18&1, le perfectionnement complet de la partie du fleuve en amont de LiĂšge Ă©tait Ă©valuĂ© Ă 3,600,000f, dont 1,600,000' pour iehalage seulement, et 2,000,000' pour travaux en riviĂšre, suivant le systĂšme adoptĂ© pour ia partie française. Ces travaux avaient pour objet de porter le tirant d'eau Ă 1M 50 ; mais l'auteur des projets, M. Guillery, faisait remarquer qu'on pouvait opĂ©rer une notable Ă©conomie sur cette somme, sans que la navigation en souffrĂźt, en; rĂ©duisant le 398 MEUSE. tirant d'eau Ă 1'" au-dessous de Namur, tout en construisant les digues des passes artificielles pour lm50, et en laissant aux crues le soin de les appro. fondir. C'est Ă ce point de vue que l'exĂ©cution a Ă©tĂ© entreprise, et dĂ©jĂ le rĂ©sultat que l'on avait entrevu se trouve en grande partie rĂ©alisĂ© en amont de Chokier de ce point Ă LiĂšge, le fleuve doit ĂȘtre canalisĂ© sur une Ă©ten- due de 17k. En aval de LiĂšge, le lit de la Meuse ne pouvait ĂȘtre perfectionnĂ© sans d'Ă©normes dĂ©penses, et l'on s'est dĂ©terminĂ© Ă ouvrir un canal latĂ©ral qui prend son origine Ă la fonderie de canons de cette ville et se termine au bassin de Zuit-Willems-waast Ă Maestricht, oĂč il se rĂ©unit au grand canal de Bois-le-Duc. Il a Ă©tĂ© commencĂ© en 1822, inaugurĂ© en 1826, et dĂ©finiti- vement livrĂ© Ă la navigation en 1828. La longueur de cette branche latĂ©rale Ă la Meuse est de 25,319m, dont 4,869m sur le territoire hollandais ; sa pente totale est de 13"' 11 ; elle est rachetĂ©e par 6 Ă©cluses de 7B> de largeur et 50m de longueur. Le tirant d'eau y est ordinairement maintenu Ă 2m 10; mais le maximum d'enfon- cement autorisĂ© n'est que de lm 90. Le dĂ©veloppement du cours de la Meuse, depuis la frontiĂšre de France jusqu'Ă son embouchure, est, savoir 114,450» De la frontiĂšre au confluent de la Sambrc, Ă Namur. . 47,450m^ Do Namur Ă la limite de la province de ce nom et de celle de LiĂšge 21,500 De cette limite Ă LiĂšge 45,500 ; De LiĂšge Ă la limite de la province de ce nom et de celle du Limbourg 10,000 De cette limite Ă l'extrĂȘme frontiĂšre hollando-belge au- ÂŁ 68,276 dessous de Stevensweert, y compris 7 kilomĂštres pour la traversĂ©e du rayon stratĂ©gique de Maestricht. . . . 49,276 De la frontiĂšre hollandaise Ă la mer, environ . . âą 130,000 Total 312,726 La pente de la Meuse, dans sa partie supĂ©rieure, c'est-Ă -dire au-dessus de LiĂšge, considĂ©rĂ©e comme terme de la navigation qui se fait sur les deux territoires, français et belge, est d'environ 0m 211 par kilomĂštre; elle est de 0m 196 de Namur Ă LiĂšge, et un peu plus forte entre Namur et la frontiĂšre de France. Le tirant d'eau, dans la province de Namur, n'est encore, pour les par- ties non amĂ©liorĂ©es du fleuve, que de 0m 60 dans les basses eaux, et de 1"' dans les eaux moyennes il s'Ă©lĂšve Ă lm 50 dans les grandes eaux. Dans la province de LiĂšge, il est actuellement, en Ă©tiage, de lm 20, tandis qu'a- vant l'Ă©tablissement des passes artificielles il n'allait pas Ă plus de 0m 50 Ă l'Ă©tiage. Lorsque les travaux seront complĂštement terminĂ©s, les plus MEUSE. . 4 399 basses eaux accuseront un minimum de l'"en amont de Namur et de lm 50 entre Namur et LiĂšge. La prudence conseille de cesser de naviguer sur la Meuse lorsque les eaux sont Ă 2m 50 au-dessus de l'Ă©tiage ou du niveau des basses eaux ; d'ailleurs, lorsqu'elles dĂ©passent ce niveau, les grands bateaux du fleuve ne peuvent plus passer Ă vide que trĂšs-difficilement sous les ponts, si mĂȘme ce passage est possible. La Meuse est imposĂ©e, en Belgique comme en France, au droit de navi- gation ce droit est perçu au profit de l'Ătat, depuis le 1er janvier 1840, Ă©poque Ă laquelle il a repris l'administration de ce fleuve, qu'un arrĂȘtĂ© royal du 19 dĂ©cembre 1819 avait attribuĂ©e aux provinces. Le rĂšglement adoptĂ© par les Conseils provinciaux, et qui a reçu, le 30 oc- tobre 1820, la sanction royale, porte Art. 3. Il sera payĂ©, pour chaque bateau qui passera vis-Ă -vis des bureaux de pĂ©age, un droit de 3/100 de florin, Ă raison de chaque ton- neau ou aune cubique de la capacitĂ© du bateau. Les trains de bois paieront le mĂȘme droit pour chaque corde dont ils se composent. » Art. 5. Les bateaux Ă vide ne paieront que le tiers du droit fixĂ© par l'art 3. » Une convention intervenue le 20 mai 1843, en exĂ©cution des traitĂ©s des 19 avril 1839 et 5 novembre 1842, dispose, par son art. 1er, que les pĂ©ages sur la Meuse seront calculĂ©s suivant la capacitĂ© des bateaux, sur le pied de 4/5 de centime, argent de Belgique, par distance de 5k, et par mĂštre cube pour les trains. La taxe se trouve ainsi fixĂ©e Ă 0f 063. Un article additionnel Ă la convention prĂ©citĂ©e arrĂȘtĂ© royal du 7 aoĂ»t 1843 porte que les fontes de fer seront, au transit par la Meuse, Ă travers la Belgique, assujetties au droit spĂ©cial de 5f par 100\ tant que le systĂšme des zones sera maintenu en France pour l'importation de ce produit ; de plus, le transit par la Meuse des fils et tissus de lin et de chanvre reste prohibĂ©. Sont d'ailleurs applicables Ă la navigation de la Meuse, comme Ă tous les cours d'eau sur lesquels la perception est faite par l'Ătat, les arrĂȘtĂ©s et rĂš- glements gĂ©nĂ©raux rendus en exĂ©cution des lois des 30 juin 1842 et 25 mai 1850, et dont les dispositions ont Ă©tĂ© reproduites Ă l'article concernant l'Escaut. Voy. p. 221 et 222. Les bureaux de perception Ă©tablis sur la Meuse sont situĂ©s Ă HastiĂšres- Lavaux, Profondeville, Lives, Huy, LiĂšge et LiĂ tre. Voici quels ont Ă©tĂ©, depuis 1850, le montant des recettes du droit de navigation, et, pour plusieurs annĂ©es, le tonnage des marchandises trans- portĂ©es annuellement par la Meuse dans la traversĂ©e du territoire belge 400 CANAL DU MIDI. ANNĂES. * i*Wvl lut TONNAGE possible n Ăź\ A TONNAGE possible. 1840 65,800' »» M 81,608' 67 136,243' 76,300 » u 54,503 02 112,834 1842 85,900 62 n 66,271 33 182,066 101,251 63 a 71,912 93 225,590 62,188 95 154,152* 66,149 75 63,094 33 128,563 58,466 16 » 74,065 10 » 58,559 43 CANAL DU MIDI. Le canal du Midi, qu'on appelait autrefois canal du Languedoc et canal royal des Deux-Mers, prend son origine Ă Toulouse, sur la Garonne; re- monte la vallĂ©e du Lhers ; franchit, Ă Naurouse, la chaĂźne des monts Cor- biĂšres, qui joint les CĂ©vennes aux PyrĂ©nĂ©es ; descend, par les vallons du TrĂ©boul et. du Fresquel , dans la vallĂ©e de l'Aude, qu'il prend Ă Carcas- sonne ; quitte celte vallĂ©e au Somail, non loin de Ginestas ; se dirige sur BĂ©ziers, oĂč il traverse la riviĂšre d'Orb; traverse Ă©galement l'HĂ©rault, au- dessus et prĂšs d'Agde, et aboutit Ă l'Ă©tang de Thau, au lieu dit le port des- Onglous. LĂ , cesse le canal du Midi ; mais, aprĂšs avoir traversĂ© l'Ă©tang de Thau, la navigation se continue jusqu'au port de Cette, par le canal de ce nom ; et c'est ainsi que s'opĂšre le passage de l'OcĂ©an Ă la MĂ©diterranĂ©e. Une double communication est ouverte avec la MĂ©diterranĂ©e par un em- branchement qui se dĂ©tache de la ligne principale, au Somail, et se termine au port de la Nouvelle. Cet embranchement se compose du canal et de la robine de Narbonne. C'est une dĂ©pendance du canal du Midi. Ce canal avait Ă©galement pour dĂ©pendance une courte dĂ©rivation de la Garonne, appelĂ©e canal Saint-Pierre, qu'il reçoit Ă Toulouse, Ă l'extrĂ©mitĂ© amont de son bassin d'embouchure. Cette dĂ©rivation appartient aujourd'hui au canal latĂ©ral Ă la Garonne. Les rigoles qui conduisent au bief de partage de Naurouse les eaux des- tinĂ©es Ă alimenter le canal du Midi prĂ©sentent un dĂ©veloppement total de 86k. Ces eaux sont rĂ©unies dans deux rĂ©servoirs, dont l'un, celui de Saint-Ferriol, ne contient pas moins de ĂŽ,300,000mc. sur une superficie de 66 hectares; l'autre, le bassin de Lampy, en contient 1,760, 000mc. CANAL DU MIDI. m Sans remonter aux Romains, auxquels on attribue la premiĂšre pensĂ©e de la jonction de l'OcĂ©an Ă la MĂ©diterranĂ©e, et pour n'emprunter Ă notre , propre histoire que des dates et des faits qui se puissent vĂ©rifier, on peut dire que le premier projet de cette communication appartient au rĂšgne de François Ier ; on le reprit sous Henri IV, et l'on possĂšde encore le mĂ©moire qui fut adressĂ© Ă ce prince par le cardinal de Joyeuse. Le rĂšgne de Louis XIV, si fĂ©cond en hommes cĂ©lĂšbres, produisit enfin celui qui fut assez hardi pour mettre Ă exĂ©cution un dessein si souvent abandonnĂ©, assez habile pour surmonter les difficultĂ©s de l'entreprise et assez heureux pour la mener Ă bonne fln ce fut Pierre-Paul Riquet, sei- gneur des domaines de Bon-Repos, domaines situĂ©s au pied de la mon- tagne Noire, l'un des contre-forts des CorbiĂšres. C'est lĂ qu'il conçut et mĂ»rit ses idĂ©es, et l'on y voit encore les traces de ses essais, des conduites d'eau, des Ă©panchdirs, et mĂȘme un percement de la montagne. En raison de la grandeur de l'Ćuvre et des circonstances exception- nelles dans lesquelles s'est trouvĂ© placĂ© celui qui l'a créée, on a cru devoir entrer dans quelques dĂ©tails, propres Ă faire apprĂ©cier les difficultĂ©s qu'il a vaincues et les rĂ©sultats qu'il a prĂ©parĂ©s. C'est en 1662 seulement que Riquet prĂ©senta ses projets Ă Colbert. La forme d'administration Ă©tablie en Languedoc ne permettant pas qu'un aussi grand projet fĂ»t exĂ©cutĂ© sans la participation des Ă©tats, le roi or- donna, par un arrĂȘt rendu en Conseil le 18 janvier 1663, que l'examen en fĂ»t fait sur les lieux par ses commissaires auprĂšs des Ă©tats, et par ceux que la province choisirait elle-mĂȘme. Parmi ces commissaires, on voit figurer noble Hector de Boutheroue, homme Ă ce entendant, ainsi qu'il fut avec raison qualifiĂ©, puisque c'est lui qui venait d'exĂ©cuter le canal de Briare. Les devis et propositions des commissaires ne furent produits que deux ans aprĂšs, Ă l'appui d'un procĂšs-verbal qui porte la date du 17 jan- vier 1665. Le chevalier de Clairvillc, commissaire gĂ©nĂ©ral des fortifications de France et premier ingĂ©nieur du royaume, reçut, Ă son tour, l'ordre du roi de se transporter en Languedoc pour vĂ©rifier lui-mĂȘme la possibilitĂ© de l'entreprise, visiter et parcourir la ligne, en fixer le tracĂ© et les dimen- sions, et dresser de nouveau ou rectifier les devis des ouvrages qui Ă©taient Ă©valuĂ©s, par les experts, Ă 8,136,252' 18s. C'est Ă la suite de la vĂ©rification faite par le chevalier de Clairville que Riquet fut autorisĂ©, par lettres patentes du mois de mai 1665, Ă faire tra- vailler Ă une rigole d'essai; et le 22 dĂ©cembre suivant, le prince de Conli, gouverneur du Languedoc, proposa Ă l'assemblĂ©e des Ă©tats de contribuer aux frais du canal, dont les projets, qui dĂ©jĂ avaient donnĂ© lieu Ă tant de 26 'i02 CANAL DU MIDI. discussions, mais dont Riquet affirmait pouvoir surmonter toutes les diffi- cultĂ©s, Ă©taient enĂ»n approuvĂ©s en principe. L'annĂ©e suivante, fut rendu le mĂ©morable Ă©dit de crĂ©ation du canal du Midi. Dans le prĂ©ambule de cet Ă©dit, signĂ© par lui Ă Saint-Germain le 7 octobre 1666, Louis XIV s'exprime en des termes qu'on se plaĂźt Ă rappeler Bien que la proposition qui nous a Ă©tĂ© faite pour joindre la mer » OcĂ©ane Ă la MĂ©diterranĂ©e par un canal de transnavigation, et d'ouvrir » un nouveau port celui de Cette sur les cĂŽtes de notre province de » Languedoc, ait paru si extraordinaire aux siĂšcles passĂ©s, que les princes » les plus courageux et les nations qui ont laissĂ© les plus belles marques, à » la postĂ©ritĂ©, d'un infatigable travail, aient Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©s de la grandeur de » l'entreprise et n'en aient pu concevoir la possibilitĂ© ; nĂ©anmoins, comme » les desseins Ă©levĂ©s sont les plus dignes des courages magnanimes, et » qu'Ă©tant considĂ©rĂ©s avec prudence, ils sont ordinairement exĂ©cutĂ©s avec » succĂšs, aussi la rĂ©putation de l'entrepreneur, et les avantages infinis que » l'on nous a reprĂ©sentĂ© pouvoir rĂ©ussir au commerce de la jonction des » deux mers, nous ont persuadĂ© que c'Ă©tait un grand ouvrage de paix, » bien digne de notre application et de nos soins, capable de perpĂ©tuer » aux siĂšcles Ă venir la mĂ©moire de son auteur, et d'y marquer la gran- » deur, l'abondance et la fĂ©licitĂ© de notre rĂšgne. » En effet, nous avons connu que la communication des deux mers » donnait aux nations de toutes les parties du monde , ainsi qu'Ă nos » propres sujets, la facilitĂ© de faire, en peu de jours d'une navigation as- » surĂ©e par le trajet du canal, au travers des terres de notre obĂ©issance » et Ă peu de frais, ce que l'on ne peut entreprendre aujourd'hui qu'en » passant au dĂ©troit de Gibraltar, avec de trĂšs - grandes dĂ©penses , en » beaucoup de temps, et au hasard de la piraterie et des naufrages... » L'Ă©dit statue ensuite sur la question d'expropriation des terres, Ă©rige le canal et ses dĂ©pendances en fief, avec toutes justices ; Ă©tablit le pĂ©age Ă percevoir, et enfin ordonne les mesures financiĂšres propres Ă assurer l'exĂ©cution de l'entreprise. C'Ă©tait, ainsi que le faisait pressentir le prĂ©am- bule, le concours de la province, et, pour ne pas la trop charger d'impĂŽts, Oi\>A\CE he 4838 Art. h. Pour 5 myriagrammes soit 50 kilogrammes de marchandises, non ci-aprĂšs spĂ©cifiĂ©es, 2 centimes, Art. 5. Il ne sera perçu que les deux tiers dudil droit pour les tuiles, briques, ardoises, chaux et autres ma- Nota. â Mais, par dĂ©cret impĂ©rial du 15 aoĂ»t 1809 non insĂ©rĂ© au Bulletin des Lois, le droit sur le char- 0' /0 O 267 0* 30 0 20035 M2 CANAL DU MIDI. ARTICLES DU TARIF. rvves Ml li 101 M L'AN T. FIXĂES PUt l'OROONNAMZ DE I83S bon de terre, dĂ©jĂ rĂ©duit, par l'art. l*r d'un dĂ©cret du 13 septembre de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, d'un tiers de la taxe gĂ©nĂ©rale, a Ă©tĂ© rĂ©duit aux deux tiers, soit par tonne. 0' 1333 UOĂčO 0 0249 Et les plus longues et les plus courtes, Ă proportion. . M » » Les niĂšces de bois dites rasais ou bĂątardes, de 12 Ă 14" de longueur, les deux tiers du mĂȘme droit de 0r 05 0 0333 0 0249 0 025 0 0187 0 017 0 0127 Les piĂšces dites pttjalsy de 12 Ă H" de longueur, la 0 025 0 0187 » » » Les chevrons, de 8 Ă 10âą de longueur, le sixiĂšme, soit. 0 0083 0 00623 Le 100 de planches de sapin ou faces, prises Ă Toulouse. 0 08 0 06 â â â prises Ă Quillan . 0 0 03 Le 100 de planches de chĂȘne ou de noyer. ...... _ â . 0 16 0 12 » Art. 9. Les barques servant aux riverains pour le transport de leurs denrĂ©es, d'un bord Ă l'autre, dans l'Ă©tendue d'une mĂȘme commune, no seront sujettes Ă aucun droit; Ă la charge, par les propriĂ©taires, de tenir la main Ă ce que lesdites barques n'embarrassent pas la voie d'eau, et de se conformer aux rĂšglements de police et de navigation. » 11 est Ă remarquer que les bateaux vides, n'Ă©tant pas compris au tarif, sont exempts de droits, et qu'aucune taxe n'ayant Ă©tĂ© prĂ©vue pour les ba- teaux en gare et stationnement, la marchandise qui se meut est seule at- teinte par la perception. Bien qu'actuellement le canal latĂ©ral Ă la Garonne ne soit pas complĂšte- ment terminĂ©, la Compagnie du canal du Midi n'en a pas moins appelĂ© le commerce Ă jouir, pour certains produits, des modĂ©rations de taxes qui sont assurĂ©es pour tous par l'ordonnance du 30 juillet 1838. Elle a mĂȘme Ă©tĂ© plus loin par sa dĂ©libĂ©ration du 19 mai 1851, qui a Ă©tĂ© l'objet de vives rĂ©clamations, qu'il n'y a pas lieu de discuter ici, cette Compagnie a ac- cordĂ© aux marchandises de transit, passant de la MĂ©diterranĂ©e dans l'OcĂ©an, et des ports du RhĂŽne Ă Bordeaux, et rĂ©ciproquement, une rĂ©duction que CANAL DU MIDI. 413 l'arrĂȘtĂ© du 18 septembre suivant a fixĂ©e Ă Of 06, 0f 025 et Ă 0f 02 par tonne et par kilomĂštre. Elle a, de plus, Ă©tendu Ă un trĂšs-grand nombre de mar- chandises et denrĂ©es le tarif spĂ©cial qui rĂ©duit de 0f 07 Ă 0f 02 et 0f 04, par tonne et par kilomĂštre, le droit de navigation sur les matĂ©riaux, en- grais, fourrages, chaux, plĂątres, charbons, fers, bois et autres objets de consommation gĂ©nĂ©rale. Quant au transit, les produits taxĂ©s Ă 0f06 sont les laines peignĂ©es, co- tons non pressĂ©s, liĂšges, chardons, draperie, toilerie, tissus, objets mobi- liers, etc.; la taxe de 0f 025 est relative aux vins, alcools, mĂ©taux, denrĂ©es coloniales, grains, graines, sels, bois, verrerie, poterie, tabacs, machines, marbres, soufres, etc.; la 3e classe comprend les fourrages, engrais, char- bons de terre et de bois, ciments, asphaltes, bitumes, minerais et terres. Plus rĂ©cemment, et dans le but de faciliter la circulation des houilles sur le canal du Midi, par un nouvel abaissement de tarif, la Compagnie a dĂ©- cidĂ©, Ă la date du 1er aoĂ»t 1854, qu'Ă partir du 1er septembre suivant, et jusqu'au 31 dĂ©cembre 1856, le droit serait rĂ©duit Ă 12ÂŁpar 100f de droits sur les expĂ©ditions de houille et de coke qui parcourront, sur ce canal ou sur ses embranchements, plus de vingt-cinq distances ou au-delĂ de 125k. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le trajet, pour l'ap- plication du tarif, sont indiquĂ©es dans le tableau suivant, approuvĂ© par le directeur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es, le 2 janvier 1813. DĂSIGNATION INDICATION DĂSIGNATION INDICATION des des des. des PRINCIPADX POINTS. DISTANCES PRINCIPAUX POINTS. DISTANCES. Les bureau de recette, Ă©cluse et port de la L'aqueduc du Lhers, et l'Ă©cluse de Ren- Garonne; les ponts jumeaux, l'Ă©cluse du BĂ©arnais l'Ă©cluse, moulin et pont L'Ă©cluse d'Encassan, l'Ă©cluse d'Emborrel, des Minimes t de reau de recette et pont du port de ce 5* nom et moulin de Saint- L'Ă©cluse de Montgiscard, l'aqueduc de Rm-h, l'Ă©cluse de Gay et l'Ă©cluse de Nostreseigne, le pont de Baziege, l'Ă©- 14' cluse d'Aiguesvives et l'aqueduc de ce L'Ă©cluse de Gullherm m, l'Ă©cluse de Saiol- nom , l'emlwrcadĂšre de Luslandes et Cermn, l'Ă©cluse de Guerre, l'Ă©cluse de fi» la Peyruque, l'Ă©cluse de In Criminelle, L'aqueduc d'Encomps. le pont d'Enserny , l'aqueduc de TrĂ©boul et l'Ă©cluse de ce 15* l'Ă©cluse de >egra et l'aqueduc de la nom âą - * âą 7» Le pont de YiUepiMc, l'aqueduc de Me- Le pont de Vdlevignc et l'embarcadi** zeran, l'Ă©cluse de Villpptote et l'ecluse attenant, l'Ă©cluse de Laval, l'aqueduc de Gardigeol, et l'Ă©cluse de Gordoucu. 8 L'Ă©cluse de Bram, le pont et le port de ce CANAL DU MIDI. DĂSIGNATION DĂSIGNATION des des dos PRINCIPAUX POINTS. PRINCIPAUX POINTS. vin* i\»iĂŻb âą nom, et l'aqueduc deRebenty Le pont de Tentenac et l'aqueduc de ce Le pont du Diable, l'Ă©cluse de Be te il le nom , le pont de Saint-Nazaire et Va- 18» 33* Le pont de YillesĂšque, l'aqueduc d'Klfaix, Le pont neuf du Somail, le pont vieux l'Ă©cluse de VillesĂšque et le pont de et le port et bureau de recette de ce Sauzens. . H nom , le pont-aqueduc r'e Saisse, et L'aqueduc de Sauzens, le pont de Rocles, l'entrĂ©e du petit canal de jonction. . . 3i* l'Ă©cluse de Lalande et l'Ă©cluse d'Her- Le pont neuf d'ArgeLers, le pont vieux »⹠de ce nom. et l'aqueduc de Prenicoupe. » L'Ă©cluse de la Douce, l'aqueduc de Bau- L'aqueduc de BerriĂ©ges et le pont de ce mes, et le nouvel aqueduc de Lar- nom, le pont de Pigassc et l'aqueduc de nouse, sur l'embranchement du nou- 36* âąJl\ » Poteries, verres et cristaux » » » » i» » Autres marchandises 225,846 117,106 310,604 126,773 283,103 127,829 2* CLASSE. 3,924 » 12,341 » 21,384 > B » Bois de toute espĂšce 42,000 15,801 13,716 1 19,468 » MatĂ©riaux de construction. » 12,475 2,112 34,737 1,184 17,939 » 5,811 » 1,416 '> 1» Engrais, pavĂ©s, moellons. , » » » n ĂŻl 4,475 7,890 1,960 5,760 200 19,961 Bois en traixs Affroiimal. 5,888 » 7,197 » 3,942 » 714,397 196,342 756,941 261,142 711,924 272,451 RamenĂ©s au parcours total, ce tonnage, ainsi que celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, donnent pour rĂ©sultat 420 MIGNON. En 1847 Descente. 14,974' Remonte. 5,030' Total. 20,004' â 1848 â 13,574 â 4,122 - 17,696 â 1849 - 16,151 â 4,36e â J0,M7 â 1850 â 16,613 â 4,566 â 21,179 â 1851. ...... â 17,603 â 6,073 â 21,676 â 1852 - 16,556 â 6,359 â 22,915 MIGNON. Ce cours d'eau est classĂ© parmi les voies navigables, par l'ordonnance royale du 10 juillet 1835, depuis le Moulin-Neuf, Ă 1,635âą en aval de MauzĂ©, jusqu'Ă son embouchure dans la Vieille-SĂšvre, dite le Vieux-Bijou, Ă Virecourt. Cette riviĂšre a Ă©tĂ© recreusĂ©e et redressĂ©e presque complĂštement, de- puis le port des Gueux jusqu'Ă laSĂšvre, sur un dĂ©veloppement de 10,8/i8m, au moyen de fonds prĂ©levĂ©s sur les crĂ©dits spĂ©ciaux affectĂ©s Ă l'amĂ©lioration de la SĂšvre et de ses affluents et d'une contribution fournie par le syndicat des marais mouillĂ©s, conformĂ©ment aux dispositions d'une ordonnance du 2/j aoĂ»t 1833. Les travaux ont Ă©tĂ© commencĂ©s en 1837 et terminĂ©s en 18/»8, et ont donnĂ© lieu Ă une dĂ©pense dans laquelle les SociĂ©tĂ©s de propriĂ©taires sont inter- venues. 11 reste maintenant Ă prolonger les travaux jusqu'au Moulin-Neuf, selon les bases de la rĂ©partition qui sera dĂ©terminĂ©e ; de plus, il est probable que ce prolongement s'Ă©tendra jusque sous MauzĂ©, sur la longueur ci-dessus indiquĂ©e de l,635m, pour aboutir Ă ce chef-lieu de canton et surtout au chemin de fer, dont la position sera sans doute au nord de la ville, et des- servira ainsi, par son contact avec les voies navigables du bassin de la SĂšvre, non-seulement tous les intĂ©rĂȘts des marais mouillĂ©s et dessĂ©chĂ©s , mais encore ceux de la VendĂ©e, parmi lesquels il faut comprendre l'exploi- tation des mines de Faymoreau. Le dĂ©veloppement de la partie actuellement navigable du Mignon est de 16,H3. Sur ce parcours, la riviĂšre forme la limite des dĂ©partements des Deux- SĂšvres et de la Charente-InfĂ©rieure jusqu'au lieu dit la Cabane-de-Forge, ou au confluent du canal de Saint-Hilaire-la-Palud voy. SĂšvre niortaisr ; Ă MIGNON, 421 partir de ce point jusqu'au Vieux-Bijou, elle sĂ©pare les deux dĂ©partements de la VendĂ©e et de la Charente-InfĂ©rieure, sur une longueur d'environ 80 0m. La pente entre le Moulin-Neuf et la SevrĂ© est de km 80, Ă l'Ă©tiage absolu ; elle est de 3m 80 entre le Moulin-Neuf et l'extrĂ©mitĂ© de la partie suscep- tible de canalisation. Sur la premiĂšre partie, la pente est aujourd'hui Ă peu prĂšs rachetĂ©e par 2 Ă©clu?es provisoires en bois, dans le mĂŽme systĂšme que celles de la SĂšvre, l'une Ă 100mde l'embouchure du canal, ayant 0m 80 de chute, et l'autre Ă 7,850m en amont de la premiĂšre, et de mĂȘme chute Ă l'Ă©tiage. Elles conservent la navigation dans le canal, en toute saison, depuis la SĂšvre jusqu'au port des Gueux, et maintiennent l'eau, dans le marais, Ă une hauteur convenable pour l'espĂšce d'irrigation qui appartient Ă cette contrĂ©e, notamment dans les marais dessĂ©chĂ©s du dĂ©partement de la Cha- rente-InfĂ©rieure, entre la vallĂ©e du Mignon et la SĂšvre, en avaldeMarans. Le reste de la pente sera Ă racheter 1° pour aboutir au Moulin-Neuf par 2 autres Ă©cluses de lm 60 de chute chacune; 2° pour aboutir Ă MauzĂ© par 2 Ă©cluses de lm 99 de chute chacune, l'une, au Moulin-Neuf, et l'autre, au Moulin-Ă -Draps. Le tirant d'eau, dans la partie canalisĂ©e, est supĂ©rieur Ă lm 60, avec des bateaux de 2"* 59 de largeur, comme dans les canaux de petite section ; mais, sur l'autre partie, la navigation n'est possible que dans les crues qui couvrent le sol et emplissent la riviĂšre au-dessus de ses bords ; elle n'a rĂ©ellement d'importance qu'entre la SĂšvre et les ports de la GrĂšve et de la NĂ©voire. La traction des bateaux se fait, comme sur la SĂšvre, Ă la corde, Ă la voile et Ă la gaffe, et les frais de transport sont au mĂȘme taux que sur cette riviĂšre. Le Mignon est imposĂ© au droit de navigation, au proĂ»t du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres, par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales qui doivent servir de base au calcul des droits Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru , ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit Du Moulin-Neuf, commune de MauzĂ©, Ă la NĂ©voire I0k De la NĂ©voire Ă Montfaucon. . . . 3 De Moutfaucon Ă la SĂšvre 6 Total 18k Mais ces distances ne se rapportent mĂȘme pas au cours seul de l'ancienne riviĂšre ; elles comprennent encore des cours d'eau autrefois suivis par la 622 MODER. navigation et qui sont aujourd'hui tout Ă fait abandonnĂ©s. Les distances rĂ©ellement applicables aujourd'hui devraient ĂȘtre, savoir DISTANCES EN KILOMETRES. DĂSIGNATION DES PRINCIPAUX POINTS. LES l-OIATR. Cr MCLĂ©ES. De la SĂšvre Ă la tĂšte de BoĂ«re , k De la tĂ»tc de Bocrc au pont de la levĂ©e de la GrĂšve Ă la lt 8 A ces distances il faut ajouter lk pour aboutir au port de la GrevĂ© ou Ă celui de la Nevoire. 2 10 G 3 fi Les droits de navigation sur le Mignon se paient, avec ceux de la SĂšvre, soit Ă la Roussille, soit Ă Coulon, soit Ă Marans. Mais depuis 1838, il n'a Ă©tĂ© fait aucune recette pour le cours d'eau dont il s'agit ici. Dans cette annĂ©e-lĂ il avait Ă©tĂ© perçu 0f 64, et l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, 15f 6/. Les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, depuis 18^7 seulement, ne donnent donc aucune indication relative aux transports; cependant, il rĂ©sulte des renseignements pris sur les lieux, qu'il existe rĂ©ellement une navigation qui, sans ĂȘtre commerciale, ne laisse pas que d'avoir son importance locale. Il est donc Ă prĂ©sumer que l'absence de toute recette provient de ce qu'il n'est pas fait de dĂ©claration aux bureaux de la SĂšvre. Quant Ă la quantitĂ© des transports, on n'a obtenu Ă cet Ă©gard au- cun renseignement positif on sait seulement que les matiĂšres transportĂ©es consistent principalement en produits agricoles et matĂ©riaux de con- struction. MODER. Ce cours d'eau figure au tableau .annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, et, par suite, dans diverses statistiques, comme navigable, dans le dĂ©partement du Bas-Rhin, depuis le territoire de la commune de Slattmatten, jusqu'Ă son embouchure dans le Rhin, sur une Ă©tendue d'environ 17k. Mais la navigation ne consiste absolument que dans la circulation de quelques barques de pĂȘcheurs et de trĂšs-petits bateaux CANAL DE MONS A CONDĂ. 423 affectĂ©s au transport d'engrais ou produits agricoles, et qui ne remontent mĂȘme qu'Ă trĂšs-peu de distance du Rhin. La Moder ne peut donc ĂȘtre comprise au nombre des riviĂšres navigables. CANAL DE MONS A CONDĂ. Cette importante communication, sans issue navigable au delĂ de Mons, dĂ©bouche dans l'Escaut, sous les murs de CondĂ©. Elle est spĂ©cialement destinĂ©e Ă l'Ă©coulement des produits des exploitations du vaste bassin houiller dont elle traverse le centre. C'est vers la fin du xin* siĂšcle que la houille fut dĂ©couverte dans cette contrĂ©e. Cette dĂ©couverte eut lieu sur le territoire de Wasmes, et bientĂŽt aprĂšs au FlĂ©nu et Ă Boussu, au couchant de Mons. Le charbon Ă©tait alors portĂ© Ă dos, de Borains jusque sur les bords de la Haine ; on le jetait dans de petits bateaux construits en bois blanc, appelĂ©s querques, qui de lĂ se rendaient dans l'Escaut. La Haine n'Ă©tait alors qu'un gros ruisseau, tortueux et envasĂ©, sans barrages, ni usines. Mais bientĂŽt ce ruisseau, labourĂ©, nettoyĂ©, ainsi que le fait remarquer M. l'inspecteur des ponts et chaussĂ©es Vifquin, par la marche descendante des bateaux chargĂ©s devenus plus nombreux, par l'emploi de tombereaux, dits baroux, qui permirent d'amener de plus grandes quantitĂ©s de charbons, s'Ă©largit, s'approfondit sous les efforts du halage aidĂ© par le courant, et en peu d'annĂ©es on vit le nombre de ces bateaux s'Ă©lever Ă quelques centaines. Tels furent les premiers essais d'une navigation par laquelle s'Ă©coule aujourd'hui, vers le bas et le haut Escaut, une masse de plus de l^ de houille. En 1550, sous le rĂšgne de Charles-Quint, le transport des houilles qui s'extrayaient au couchant de Mons, dit encore M. Vifquin, prenait tous les jours plus d'importance sur la Haine, dont le lit allait toujours s'agrandissant sous les efforts des barques, qui, chargĂ©es et entraĂźnĂ©es par le courant des eaux et la traction du halage, en labouraient et net- toyaient incessamment le fond. BientĂŽt ces barques, prenant plus d'enfon- tek CANAL DE MONS A CONDĂ. cĂ©ment et des dimensions plus grandes en longueur et en largeur, aug- mentĂšrent leur charge et devinrent de vĂ©ritables bateaux, capables de marcher avec assurance, mĂȘme sur le bas Escaut. » Alors s'Ă©veilla l'attention de l'autoritĂ© sur l'importance publique de cette navigation qui attira toute sa sollicitude. On vit des Ă©cluses Ă pertuis et Ă vannes se construire Ă Jemmapes, Ă Saint-Ghislain et Ă Boussu, et l'on procĂ©da aux premiers essais de cette navigation par rames... » En 1665, CondĂ©, devenue la clef de cette navigation qui commençait Ă prendre de grandes proportions, fut cĂ©dĂ©e Ă la France. En 1775, la Haine Ă©tait dĂ©jĂ canalisĂ©e sur toute son Ă©tendue, au moyen de 7 Ă©cluses, dont k Ă©taient Ă poutrelles et les autres Ă vannes. Ces Ă©clu- ses, en grande partie construites aux frais des Ă©tats du Hainaut, permet- taient dĂ©jĂ le passage de bateaux chargeant 180*. DĂšs lors et pour la pre- miĂšre fois, on songea Ă l'Ă©tablissement d'un canal latĂ©ral, destinĂ© Ă remplacer cette navigation imparfaite. Alors que la Belgique Ă©tait rĂ©unie Ă la France, un dĂ©cret impĂ©rial du 18 septembre 1807 dĂ©cida la construction de ce canal, dont la dĂ©pense fut imputĂ©e sur les produits du droit Ă©tabli par le dĂ©cret du 13 messidor an XIII 2 juillet 1805 , et sur ceux de l'imposition extraordinaire perçue en vertu de la loi du 3 avril 1806. Les travaux furent solennellement commencĂ©s le 18 octobre de l'annĂ©e suivante par deux entrepreneurs, dont l'un Ă©tait le sieur Honnorez, qui, depuis, exĂ©cuta avec tant de bonheur dans le nord de la France de si nom- breuses entreprises de canalisation. Le 29 avril 1810, l'Empereur Napo- lĂ©on, accompagnĂ© de l'ImpĂ©ratrice, vint visiter ces travaux, et exprima le regret de ce que le canal, qu'on avait tenu Ă ouvrir en ligne droite en vue d'abrĂ©ger le dĂ©veloppement de la ligne alors projetĂ©e de l'Escaut vers la Sambre, eĂ»t Ă©tĂ© construit Ă une aussi grande distance des bures charbon- niĂšres. C'est un reproche qui paraĂźt fondĂ© ; mais aujourd'hui d'impor- tantes exploitations sont atteintes, indĂ©pendamment des voies de terre, par le canal de Caraman et le canal d'Antoing. Le canal de Mons Ă CondĂ©, quoique inachevĂ© dans la partie qui res- tait Ă la France en vertu des traitĂ©s, fut livrĂ© Ă la navigation le 27 no- vembre 181 4, sous Guillaume de Nassau, alors prince souverain des Pays- Bas. A cette Ă©poque, les dĂ©penses faites s'Ă©levaient Ă environ 3,000,000r. IndĂ©pendamment de divers travaux accessoires, 2 Ă©cluses restaient en- core Ă construire sur le territoire français, Ă Thivencelle et Ă GĆulzin prĂšs CondĂ©. Ces travaux, Ă©valuĂ©s Ă 570,000r, mais qui ont en rĂ©alitĂ© coĂ»tĂ© 630,000f, firent l'objet de deux concessions de pĂ©age accordĂ©es au sieur Honnorez, par ordonnance des 9 avril et 22 octobre 1817, et dont le terme CANAL DR MONS A CONDĂ. 425 est expirĂ©, savoir ; pour l'Ă©cluse de Thivencelle en 1822, et pour celle de GĆulzin en 1837. En ce qui concerne cette derniĂšre Ă©cluse, la conces- sion, qui ne devait avoir qu'une durĂ©e de cinq ans et six mois, a Ă©tĂ© pro- rogĂ©e une premiĂšre fois de sept annĂ©es, par une ordonnance du 20 fĂ©vrier 1822, en compensation de travaux exĂ©cutĂ©s sur l'Escaut, pour une somme de 206,920f, et une seconde fois d'un mĂȘme nombre d'annĂ©es, par une derniĂšre ordonnance du 7 mars 1831, comme indemnitĂ© des rĂ©ductions de pĂ©age qu'avait consenties le concessionnaire, pour permettre a la ligne de navigation française de soutenir la concurrence de la ligne belge qui venait d'ĂȘtre ouverte par Blaton et Antoing. Le canal de Mons Ă CondĂ©, dĂ©finitivement terminĂ© le 19 octobre 1818, prĂ©sente une longueur totale de 2/»,434m, savoir Sur le territoire belge, dans la province du Hainaut . . 19,376" > fm Et sur le territoire français, dans le dĂ©partem. du Nord. 5,058 2M3V" La pente totale est de 13m 64, dont 3m 20 sur cette derniĂšre partie. Les Ă©cluses sont au nombre de 5, en Belgique, et de 2, en France. Leur largeur est de 5'" 20, et leur longueur entre les buses, de hOnx 90 Ă h5m 25. La hauteur des pents au-dessus du plan d'eau est plus que suffisante pour le passage des bateaux chargĂ©s. Celui de la porte du Marais, le seul pont fixe qui existe sur la partie française, laisse une hauteur libre de 3m 80. Le tirant d'eau est constamment maintenu Ă 2m, ce qui permet aux ba- teaux de prendre un enfoncement de lm 80. Le tonnage moyen des bateaux est de 169' ; celui des bateaux de char- bon est de 1991 sur le haut Escaut, et de 220» pour ceux qui se dirigent sur Roubaix. Le tonnage maximum est de 250*. Le halage n'est pas organisĂ© sur la partie française. En Belgique, il se fait exclusivement Ă bras d'hommes. ArrivĂ©s Ă la frontiĂšre, les bateliers tirent eux-mĂȘmes leurs bateaux en s'aidant du courant et de la voile. Ils n'ont recours Ă des haleurs que lorsque le vent est contraire ; ils paient alors 3f pour un chargement complet. Le sĂ©jour qu'ils sont forcĂ©s de faire Ă CondĂ©, pour la visite de la douane, leur permet d'y arriver toujours en temps utile. La durĂ©e des voyages est trĂšs- variable ; cependant, le parcours de la frontiĂšre Ă CondĂ© se fait gĂ©nĂ©ralement en dix heures, en y comprenant quatre heures de temps perdu pour la visite de la douane et le passage des 2 Ă©cluses. Quant aux frais de transport, ils se trouvent indiquĂ©s dans un tableau spĂ©cial qui fait l'objet de la note D. 420 CANAL DE MONS A CONDĂ. Le canal de Mons Ă CondĂ© est imposĂ©, en France comme en Belgique, au droit de navigation. On croit devoir donner sĂ©parĂ©ment, pour l'une et l'autre partie, les ren- seignements relatifs Ă la perception de ce droit et au tonnage des mar- chandises. PARTIE FRANĂAISE. La perception du droit de navigation a lieu au profit du TrĂ©sor. Elle s'opĂšre actuellement, conformĂ©ment a la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif dĂ©terminĂ© par le dĂ©cret du h septembre 1849» dont la mise en vigueur a Ă©tĂ© prorogĂ©e. Voy. p. 3. Les distances lĂ©gales, servant Ă©galement de base Ă la perception, pro- portionnellement au trajet Ă parcourir, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit De la frontiĂšre Ă Thivencelle 2k. De Thivencelle Ă CondĂ© 3k. Le bureau de CondĂ© est chargĂ© de la recette pour le canal, comme pour l'Escaut, et fonctionne Ă©galement comme bureau de jaugeage. Perçus d'aprĂšs le tarif de 1849, les droits de navigation ont rapportĂ© En 1850 32,877e 52 j En 1852. ....... 34,617' 97 â 1851 33,288 78 â 1853. ....... 36,215 97 AntĂ©rieurement au 25 septembre 1849, la perception s'opĂ©rait confor- mĂ©ment au tarif fixĂ© par le dĂ©cret du 28 messidor an XII 17 juillet 1805, modifiĂ© par une dĂ©cision du ministre des finances du 22 mars 1827. Le droit se trouvait ainsi rĂ©duit Ă 0f 03 par tonne de chargement possible pour la traversĂ©e de la frontiĂšre Ă Mons, les bateaux vides Ă©tant assujettis au paiement du demi-droit. Le montant des perceptions faites d'aprĂšs cette base a Ă©tĂ© annuellement, depuis 1832, savoir ; En 1832, de. . . . . . 19,971' 17 88 00 â 1842 . . . 42,692 It 93 18 65 64 . . . 27,018 97 93 24 15 04 74 13 05 82 99 Dans le cours des quatre derniĂšres aunĂ©es, le tonnage des marchandises, relevĂ© d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants CANAL DE MONS A CONDĂ. 427 DĂSIGNATION DES SECTIONS. TC INNAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. xouw* Engrais, pavĂ©s, moellons, grĂšs, etc. MatĂ©riaux de construction .... Total Soit pour le parcours total .... tonnes. 5,297,416 96,832 3,070 » tonnes. 5,376,497 49,021 186 M » tonnes. 5,584,382 57,107 » 1,763 M tonnes. 5,873,210 81,397 6,397,318 5,425,704 5,6&3,242 5,954,607 1,079,463 1,085,141 1,128,648 1,190,921 Ce tonnage ne s'applique qu'Ă la descente, la remonte ne consistant qu'en bateaux vides. . Les renseignements qui vont suivre permettront de comparer D'une part, ce mouvement Ă celui des annĂ©es antĂ©rieures ; et, d'autre part, les quantitĂ©s de houille ou coke importĂ©es par le canal avec celles qui l'ont Ă©tĂ© par le chemin de fer, depuis l'Ă©tablissement de cette voie rivale. De 1821 Ă 1823, vers l'Ă©poque Ă laquelle le canal Ă©tait en pleine ex- ploitation, les importations annuelles ont Ă©tĂ© de 489,000*. En 1826, lors de l'ouverture du canal d'Antoing voy. p. /20, les im- portations se sont trouvĂ©es rĂ©duites Ă 191,000'. Mais quelques annĂ©es plus tard, en 1839, elles s'Ă©taient relevĂ©es, par suite du dĂ©veloppement de la consommation, au chiffre de. . 592,800*. Elles ont ensuite Ă©tĂ© En 1840, de 563,270' En 1843, de 724,820' _ 1841 712,367 â 1844. ....... 818,870 â 1842 853,740 â 1845 1,008,242 A partir de cette Ă©poque, les quantitĂ©s de houille et de coke, jusque-lĂ confondues, se rĂ©partissent ainsi ANNĂES. IMPORTATIONS PAR LE CANAL. PAR LE CHEMIN DE FER. HOtILLE. coju. TOTAL. 110'. . COKK. TOTAL. lutines. tonnes. tĂ»DĂCĂź . tonnes. toanes . 601,505 28,081 829,586 725 839 1,564 961,463 41,600 1,003,063 17,856 20,854 38,710 791,688 819,145 26,857 34,230 61,087 915,408 13,856 939,264 23,950 40,790 64,758 1,005,804 30,613 1,046,417 47,275 60,495 107,770 1,033,412 38,345 1,071,957 41,908 62,229 104,137 1,065,044 34,630 1,099,674 /j fi , 7 3 i 93,609 139,343 1,107,653 28,655 1436,308 116,476 154,511 270,987 li-is CANAL DE MCWS A CONDĂ. On voit que, nonobstant la concurrence du chemin de fer, les transports par eau se sont maintenus et au delĂ , en 1853, dans la limite du tonnage des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. PARTIE BELGE. En Belgique, le canal de Mons Ă GondĂ© est Ă©galement administrĂ© par l'Ătat, et les droits de navigation se perçoivent Ă son profit depuis le 1" janvier 1860, Ă©poque Ă laquelle l'exploitation de cette voie navigable a Ă©tĂ© reprise Ă la province du Hainault, en vertu de la loi du 31 dĂ©cembre 1838. Le tarif compris dans le rĂšglement adoptĂ© par le Conseil provincial le 20 juillet 1839, et approuvĂ© par arrĂȘtĂ© royal du 2 dĂ©cembre suivant, rĂ©git encore la perception. Le droit fixĂ© par ce tarif est de 0f 05 par tonne de chargement et se paie Ă chacun des quatre bureaux de recette Ă©tablis Ă Jemmapes, Saint-Ghislain, Hautrages et Malmaison. Le retour Ă vide, jusqu'au point de dĂ©part, s'opĂšre gratuitement, pourvu qu'il ait lieu dans le terme d'uue annĂ©e ; dans le cas contraire, il est frappĂ© d'un droit de 0f 16 par tonneau de capacitĂ© du bateau. Cette base de la perception a Ă©tĂ© modifiĂ©e en dĂ©grĂšvement par les arrĂȘ- tĂ©e royaux rendus en exĂ©cution 1 de la loi du 30 juin 1842, relative aux produits exportĂ©s du sol et de l'industrie du pays et aux matiĂšres exoti- ques importĂ©es pour l'industrie du pays ; 2° de la loi du 25 mai 1850, qui affranchit de toute taxe, dans l'intĂ©rĂȘt de l'agriculture, les engrais et autres matiĂšres fertilisantes. Les produits annuels du droit de navigation se sont Ă©levĂ©s depuis 1838, savoir 70 En 1846, Ă , . . . . 190,918* 42 34 â 1847 .... . . 228,484 05 01 69 87 86 01 11 16 02 â 1844 .... . . 164,053 98 â 185S .... . 239,897 34 1,2 â 1853 .... 254,666 64 Voici quel a Ă©tĂ©, de 18M Ă 1850,1e tonnage possible des bateaux chargĂ©s qui ont circulĂ© sur le canal En 1844 3,095,838' En 1848. ....... 3,677,065l â 1845. 6,077,009 â 1840. 3,990,918 â 1846 3,618,114 â 1850 4,402,517 â 1847. 4,279,200 Le canal de Mons Ă CondĂ© reçoit, dans la partie belge, d'une part, sur la rive droite, le canal d'Antoing qui se rend dans l'Escaut en aval de la CANAL DE MONS A CONDĂ. 429 frontiĂšre, et d'autre part, sur la rive opposĂ©e, l'embranchement qu'on ap- pelle canal de Caraman. Il paraĂźt utile, en raison des chargements de charbon qui s'opĂšrent sur les rivages de ces canaux, Ă destination de la France, de donner ici les renseignements relatifs Ă ces deux voies d'embranchement. Canal d'Antoing. â AussitĂŽt que la Belgique fut sĂ©parĂ©e de la France, un droit de transit fut Ă©tabli dans ce royaume sur tous les bateaux venant du canal de Mons et passant par CondĂ©, pour se diriger, par la partie française de l'Escaut, sur divers points de la Belgique; indĂ©pendamment de ce droit et de celui de navigation qui se payait sur la partie française du canal de Mons, le concessionnaire des Ă©cluses de Rodignies et de GĆulzin en percevait un autre assez Ă©levĂ© au passage de ces Ă©cluses. Sur la demande des chambres de commerce des villes de Mons et de Tournay, pour affranchir le commerce et la navigation belges de ces taxes onĂ©reuses, et mettre la batellerie belge Ă l'abri des entraves qu'elle Ă©prouvait en transitant par la France, le Gouvernement des Pays-Bas adopta le projet d'un canal qui, partant du canal de Mons, prĂšs Pomme- rĆul en Belgique, longerait, sans l'entamer, la frontiĂšre française pour aboutir Ă l'Escaut, prĂšs d'Antoing. Ce canal fut exĂ©cutĂ© par voie de concession, en vertu d'un arrĂȘtĂ© royal du 12 mars 1823. Cette concession, accordĂ©e pour une durĂ©e de vingt-neuf ans, fut cĂ©dĂ©e, par un arrangement conclu le 28 juin 1828 et approuvĂ© le 29 juin suivant, Ă l'administration des revenus particuliers du roi Guil- laume pour une somme de 73,453,000 florins 7,307,936f50 ; mais, par suite de la rĂ©volution belge du mois de septembre 1830, l'administration des domaines s'est emparĂ©e du canal, qui, depuis cette Ă©poque, fait partie du domaine de l'Ătat. Le canal d'Antoing, commencĂ© dĂšs l'annĂ©e mĂȘme de la concession, a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la navigation le 26 juin 1826- Mais les droits Ă©levĂ©s qui Ă©taient perçus au passage de ce canal n'avaient pas permis d'atteindre complĂštement le but qu'on s'Ă©tait proposĂ©; car, d'un autre cĂŽtĂ©, la France avait rĂ©duit des trois quarts les droits de transit, et le concessionnaire avait Ă©tĂ© amenĂ© Ă consentir une rĂ©duction analogue sur les droits de pĂ©age de l'Ă©cluse de GĆulzin. La batellerie belge empruntait donc encore l'Escaut français. Cet Ă©tat de choses subsista jusqu'Ă ce que le Gouvernement provisoire de Belgique, prenant en considĂ©ration les nom- breuses rĂ©clamations dont il Ă©tait saisi, rĂ©duisit de moitiĂ©, par un arrĂȘtĂ© du 9 janvier 1831, les droits de navigation sur le canal. L'avantage que trouvaient le commerce et l'industrie houillĂšre Ă emprunter les eaux fran- çaises n'existant plus, la navigation, favorisĂ©e d'ailleurs par de nouvelles 430 CANAL DE MONS A CONDĂ, mesures, prit dĂšs lors un dĂ©veloppement qui a fini par atteindre de trĂšs- grandes proportions. Le canal d'Antoing, envisagĂ© dans son ensemble, n'intĂ©resse rĂ©ellement que la navigation belge. Au point de vue de la batellerie française, ou du moins des transports qui franchissent la frontiĂšre , il ne s'agit guĂšre que d'une distance de 7k, comprise entre Blaton, limite nord des concessions houillĂšres, et le canal de Mons. Le dĂ©veloppement du canal d'Antoing , compris dans la province de Hainaut, est de . . . 25,050m. Cette longueur se distribue ainsi par versant Versant de Mons 5,350° Bief de partage 15,400 Versant d'Antoing 4,300 La pente totale est de 25m 50. Elle est, sur le versant de Mons, de 9m 00, rachetĂ©e par 5 Ă©cluses; et, sur le versant opposĂ©, elle est de 16m 50, et se trouve rachetĂ©e par 8 Ă©cluses. Les unes et les autres ont 5m 20 de lar- geur et /j3'" 25 de longueur de sas. Le tirant d'eau autorisĂ© est de 1M 80, comme sur le canal de Mons Ă CondĂ©. Le droit de navigation fixĂ© par l'arrĂȘtĂ© prĂ©citĂ© du Gouvernement pro- visoire, du 9 janvier 1831, a Ă©tĂ© modifiĂ© en dĂ©grĂšvement par divers lois et arrĂȘtĂ©s postĂ©rieurs. En principe, un arrĂȘtĂ© royal, du 15 avril 1834, dispose que ce droit sera de 0f 1481 par tonneau de capacitĂ© du bateau, et, en outre, de 0f hhhh par tonne de chargement. Mais, par une loi en date du 20 dĂ©cembre 1851, commune Ă l'Escaut, le Gouvernement ayant Ă©tĂ© autorisĂ© Ă rĂ©duire le pĂ©age sur le canal d'Antoing jusqu'Ă concurrence de 60 0/0, un arrĂȘtĂ© royal, du 13 mars suivant, prononça cette rĂ©duction complĂšte Ă partir du 1er avril. L'art. 2 de cet arrĂȘtĂ© porte que ladite rĂ©duction n'est pas applicable aux pĂ©ages sur les productions du sol ou de l'industrie du pays qui sont ex- portĂ©es, et sur les matiĂšres premiĂšres exotiques servant Ă l'industrie na- tionale. Celles-ci jouissent, suivant les circonstances et sur toutes les voies navigables exploitĂ©es par l'Ătat, d'une modĂ©ration de taxe qui varie de 50 Ă 75 0/0. D'un autre cĂŽtĂ©, les matiĂšres fertilisantes sont, dans l'intĂ©rĂȘt de l'agriculture, affranchies de tout droit. Voy. Escaut, p. 221. La perception s'opĂšre, en entier, au bureau principal Ă©tabli au pont de PĂ©ruwels; on ne perçoit que la moitiĂ© des droits pour tout bateau qui, d'un point quelconque du bief de partage, descend soit vers le canal de Mons Ă CondĂ©, soit vers l'Escaut, et vice versd. CANAL DE MONS A CONDĂ. 631 Voici quels ont Ă©tĂ© annuellement, depuis 1831, le montant des produits du droit de navigation et le tonnage possible des bateaux chargĂ©s ANNĂES. 1 PRODUITS. TONNAGE. ANNĂES. PRODUITS. TONNAGE. En 1831. , 328,962' 42 875,881* En 1843. . 370,334' 72 536,021' â 1833. . 329,153 18 410,115 â 1844. . 374,426 93 560,253 â 1833. . 369,117 48 461,407 â 1845. . 508,354 29 726,156 â 1834. . 341,104 18 433,090 â 1846. . 419,202 05 630,244 â 1835. . 328,529 69 418,137 â 1847. . 462,788 36 768,399 â 1836. . 436,733 90 570,287 â 1848. . 463,542 46 686,609 â 1837. . 522,076 82 672,572 - 1849. . 475,557 64 676,505 1838. . 443,749 88 556,025 â 1850. . 471,658 68 664,452 â 183». . 415,063 24 581,841 â 1851. âą 460,822 84 » â 1840. . 387,780 79 456,817 â 1852. . 267,887 '2 » â 1841. . 438,306 99 623,770 - 1853. . 206,233 27 â 1842. . 453,327 83 645,874 Canal de Caraman. â Les SociĂ©tĂ©s charbonniĂšres du midi et du nord du bois deBoussu, dont le produit des exploitations s'Ă©coulait par la riviĂšre de Haine, se virent, dĂšs la construction du canal de Mons, qui coupe cette riviĂšre sur plusieurs points, dans l'alternative d'abandonner les rivages ou magasins qu'ils avaient fait construire Ă grands frais sur le bord de la Haine, pour les reporter sur les rives du canal de Mons, ou de faire creuser un embranchement partant de la Haine, pnur dĂ©boucher dans ce canal, en amont ou en aval de l'Ă©cluse des HerbiĂšres, afin de faciliter l'entrĂ©e de la Haine aux bateaux destinĂ©s Ă prendre charge Ă Bous'stf et Ă Hainin. Ce dernier moyen paraissant le plus avantageux, les SociĂ©tĂ©s s'associĂšrent, le 17 novembre 1813, avec le prince de Caraman, et demandĂšrent l'autori- sation nĂ©cessaire pour construire cet embranchement. Elle leur fut accor- dĂ©e par l'arrĂȘtĂ© royal du 26 aoĂ»t 181/i, qui concĂ©da la jouissance de l'em- branchement connu sous le nom de canal de Caraman, pour le terme de cinquante annĂ©es, Ă partir du 1er janvier 1815, sous la condition dĂ©faire construire sur la digue gauche du canal de Mons, digue que cet embran- chement coupait, un pont de service nĂ©cessaire au halage, une Ă©cluse de U5m 20 de longueur sur 5m 20 de largeur, au point de jonction des deux canaux, pour maintenir les eaux de l'embranchement au niveau de celles de la riviĂšre, ainsi qu'un barrage Ă©clusĂ© sur le redressement de la Haine, qui devait ĂȘtre curĂ©e Ă vif fond. » De Rive. Les travaux furent poussĂ©s avec une activitĂ© telle, que cet embranche- ment fut livrĂ© Ă la navigation le 1er dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e. Sa longueur est de 800m, et son tirant d'eau est le mĂȘme que sur le canal de Mons. La concession du canal de Caraman devait expirer le 31 dĂ©cembre 186^ ; 43Ă MORIN GRMVD-. mais un arrĂȘtĂ© royal, du 24 novembre 1832, a accordĂ© aux concession- naires une prolongation de quatre-vingt-dix ans Ă partir du mĂȘme jour, c'est-Ă -dire jusqu'en 1922, et rĂ©duit Ă 0f 11 au tonneau le pĂ©age sur les bateaux chargĂ©s, qui Ă©tait fixĂ© primitivement Ă 6 cents 0f 027, les ba- teaux vides restant exemptĂ©s de tout droit. MORIN GRAND- . La partie navigable du Grand-Morin commence au port de Tigeaux et se termine Ă Saint-Germain-lĂšs-Couilly, oĂč les eaux de cette riviĂšre se dĂ©- versent actuellement dans la rigole qui les conduit au canal de Meaux Ă Cha- lifert. 11 en rĂ©sulte que, depuis l'ouverture de ce canal, la riviĂšre n'est plus praticable aux bateaux, depuis Couilly jusqu'Ă la Marne, sur une longueur de 2,839m. La partie supĂ©rieure de la navigation est essentiellement fac- tice ; elle est due aux retenues formĂ©es par les usines, et qui constituent ainsi 10 biefs Ă©chelonnĂ©s entre Tigeaux et l'origine de la rigole. Le dĂ©veloppement du Morin, compris, entre ces deux derniers points, dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, est de. ... ... 12,867m. Dans cette partie, le dĂ©bit de la riviĂšre, Ă l'Ă©tiage, est, en moyenne, de km par seconde, approximativement. Le tirant d'eau, Ă l'Ă©tiage, est de 0m 65 Ă 0m 70. La charge moyenne et la charge maximum sont, Ă trĂšs-peu prĂšs, les mĂȘmes que sur la Marne. La traction a lieu par chevaux, notamment Ă la remonte. Celle des trains se fait Ă bras d'hommes. Le passage aux usines se fait au moyen de portes Ă bateaux ; mais on se prĂ©occupe des moyens de substituer aux fermetures actuelles des moyens plus perfectionnĂ©s. Les frais de traction et autres frais de batellerie s'Ă©lĂšvent Ă 0' 15 par kilomĂštre et par tonne, Ă la descente. Ils augmentent de prĂšs du double Ă la remonte. Le Morin est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment aux dispositions de la loi du 9 juil- let 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. MORON. 433 La rigole de Couilly Ă la Marne n'est pas imposĂ©e nominativement, mais le droit est dĂ» comme si le trajet avait lieu en riviĂšre. Les distances lĂ©gales, qui servent Ă©galement de base Ă la perception, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit De Tigeaux Ă CrĂ©cy 5k I De ViUiers Ă Couilly et Saint-Germain. 4k De CrĂ©cy Ă Villiers-sur-Morin. . . 2 De ces deux derniers points Ă la Marne 5 Il n'y a pas de bureau de navigation sur le Morin. Les droits se paient aux bureaux de la Marne. Les produits du droit de navigation ont Ă©tĂ©, depuis l'application du tarif actuel, savoir En 1838, de 110' 85 â 1839 97 94 â 1869 98 79 â 1841 1 94 â 1843 120 81 â 1643 167 44 â 184* 124 84 â 1845 133 12 En 1846, de ..... . 123* » â 1847 ........ 257 20 â 1848 108 91 â 1849 109 51 â 1850 98 59 â 1851 154 30 â 1852 126 52 â 1853 138 97 Quant au tonnage des marchandises, il prĂ©sente, relativement au par- cours total des 16fc d'aprĂšs lesquels a eu lieu la perception, les rĂ©sultats suivants, dĂ©duits des documents publiĂ©s par l'administration des contri- butions indirectes En 1847 Descente. 10,684* Remonte. 4551 Total, 11,139' â 1846 â 5,975 â 719 â 6,694 â 1849 â 4,372 â 324 â 4,896 â 1850 â 4,230 â 70 â 4,300 â 1851 ..... â 6,285 â 129 â 6,414 â 1852 â 5,396 â 147 â 5,543 Les transports Ă la descente se composent uniquement de bois de chauf- fage et de charpente, soit en trains, soit chargĂ©s sur bateaux, et, Ă la re- monte, ils se composent presque entiĂšrement de matĂ©riaux de construction. MORON. Ce cours d'eau, indiquĂ© dans divers documents comme Ă©tant navigable depuis le port de Magrigne, sur la route impĂ©riale n° 137, jusqu'Ă son em- bouchure dans la Dordogne, non loin du bec d'AmbĂšsKne figure pas au ta- bleau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale. 28 kSk MOSELLE. 11 paraĂźt constant qu'autrefois le Moron pouvait porter des bateaux de 26 Ă 30'; aujourd'hui, il n'est plus praticable, par suite des ensablements, que pour de petits batelets. La distance du port de Magrigne Ă la Dordogne est de 6,381âą, compris dans le dĂ©partement de la Gironde. Un dĂ©cret du 11 septembre 1813 avait autorisĂ© l'exĂ©cution, aux frais des communes intĂ©ressĂ©es, des travaux nĂ©cessaires, pour perfectionner cette partie du Moron ; il n'a pas Ă©tĂ© donnĂ© suite Ă ce dĂ©cret. En 1840, l'admi- nistration avait donnĂ© son approbation Ă un projet nouveau, en dĂ©cidant qu'elle n'avait pas Ă se charger de celte entreprise d'intĂ©rĂȘt purement local, et qu'elle ne pouvait que se borner Ă accorder une subvention, dans le cas oĂč il se prĂ©senterait un concessionnaire. Les propositions qu'elle reçut quelques annĂ©es plus tard, en 1846, sont Ă©galement restĂ©es sans rĂ©sultat. Il s'agissait d'une dĂ©pense de 130,000f. Le Moron ne figure donc ici que pour mĂ©moire. MOSELLE. Flottable en trains depuis le village d'Arches Vosges, Ă llk en amont d'Ăpinal, la Moselle commence Ă porter bateaux au port de Frouard, un peu au-dessus de l'embouchure de la Meurthe, aprĂšs un parcours de 91,660m. Elle sort de France Ă 3k en aval de Sierck et sert de limite au Luxembourg et Ă la Prusse jusqu'Ă son confluent avec la Sure; elle reçoit, Ă peu de distance au-dessus de TrĂȘves, la Sarre, qui lui apporte les pro- duits du vaste bassin liouiller de Sarrebruck, et se jette dans le Rhin, Ă Coblentz. Depuis l'embouchure de la Sure jusqu'Ă ce dernier point, la Moselle ap- partient Ă la Prusse. Le dĂ©veloppement total du cours navigable de cette riviĂšre est environ de 356k. PARTIE FRANĂAISE. La navigation de la Moselle, dĂ©jĂ si utile par les communications qu'elle Ă©tablit en aval de Metz avec les provinces rhĂ©nanes, la Sarre et ses houil- lĂšres, est aujourd'hui complĂ©tĂ©e par le lien qui la rattache au canal de la Marne au Rhin. » MOSELLE. 435 En prĂ©vision du rĂŽle que cette navigation Ă©tait destinĂ©e Ă remplir, la loi du 30 juin 1835 avait ouvert un crĂ©dit extraordinaire de l,000,000f, dont l'objet principal consistait dans le perfectionnement des chemins de halage et l'exĂ©cution des travaux nĂ©cessaires pour augmenter le tirant d'eau, qui n'Ă©tait guĂšre que de 0"' 30, en amont de Metz, et de 0m 40, en aval, Ă l'Ă©tiage. Ces travaux sont terminĂ©s depuis 1842. Le crĂ©dit allouĂ© par la loi de 1835 a Ă©tĂ© employĂ© intĂ©gralement dans le dĂ©partement dp la Moselle. Les travaux d'amĂ©lioration restent Ă faire dans le dĂ©partement de la Meurthe; mais on vient de terminer, en 1854, dans ce dernier dĂ©par- tement, ^ur les fonds du canal de la Marne au Rhin, la jonction de la Mo- selle, Ă Frouard, au moyen de 3 Ă©cluses successives, dont celle d'aval est sĂ©parĂ©e des 2 Ă©cluses supĂ©rieures, accolĂ©es, par un bassin ou gare de stationnement des bateaux. Le dĂ©veloppement de la Moselle , entre Frouard et la frontiĂšre , est de 116,159âą, savoir Dans le dĂ©partement de la Meurthe, de 36,100" â de la Moselle, de 80,059 j116»159" La pente est trĂšs-variable elle s'Ă©lĂšve de 0m 40 Ă lm 10 par kilomĂštre, entre Frouard et la limite du dĂ©partement de la Moselle ; elle est moyen- nement, de ce dernier point Ă Metz, de 0'" 396 et de 0'" 354, en aval de cette ville. Ces pentes sont fort inĂ©galement rĂ©parties celles des hauts- fonds sont Ă peu prĂšs triples de la pente moyenne. A Metz, la riviĂšre est barrĂ©e et fait marcher un grand nombre d'usines appartenant Ă la poudrerie, au gĂ©nie militaire et Ă la ville. .La chute du barrage est de 2m97 ; elle est rachetĂ©e par une Ă©cluse Ă sas, dont la longueur est de 36"'; sa largeur, qui n'Ă©tait que de 5"1 60, a Ă©tĂ© portĂ©e Ă 6m lors de sa restauration, en 1851, pour donner passage aux grands bateaux de la Moselle, qui auparavant ne franchissaient pas ce point. Les Ă©cluses de Frouard, qui mettront la riviĂšre en communication avec le canal' de la Marne au Rhin, ont Ă©tĂ© construites avec les dimensions, en longueur et largeur, de celle de Metz. Le tirant d'eau obtenu dans le dĂ©partement de la Moselle, par suite de l'ouverture des chenaux artificiels Ă digues submersibles parallĂšles, est actuellement de 0m 70 en amont de Metz, et de 0m 80 en aval, Ă l'Ă©poque des plus basses eaux, ce qui, dans les moyennes eaux, assure, en amont de Metz, une profondeur de lm 40, et, en aval, de 4m 50. La charge moyenne des bateaux de houille est'de 60', et la charge maxi- mum, de 80'; la moyenne ne s'Ă©levait pas autrefois au delĂ de 2T; elle est donc plus que doublĂ©e. 436 MOSELLE. La traction se fait au moyen de chevaux on en attelle gĂ©nĂ©ralement de huit Ă onze par convoi de trois bateaux. Le trajet d'un convoi peut ĂȘtre Ă©valuĂ©, par jour, Ă 20k Ă la remonte et A0k Ă la descente ; car on met quatre ou cinq jours environ pour aller de Sierck Ă Pont-Ă -Mousson, et deux jours et demi dans le sens inverse. De Ponjt-Ă -Mousson Ă Sarrebruck, la durĂ©e du voyage est de quatorze jours et de douze seulement en retour, eu Ă©gard Ă la descente de la Sarre. Les frais de transport sur la Moselle ont suivi, depuis l'amĂ©lioration de la riviĂšre, une progression inverse de celle des chargements des bateaux. Le transport du foudre, mesure prussienne de l,5/»6k, que l'on payait, avant 18&2, 18f de Sarrebruck Ă Thionville ou Uckange, ne se paie plus que f c'est-Ă -dire que les chargements des bateaux ont augmentĂ© de 50 0/0, que les prix ont baissĂ© aussi de 50 0/0, y compris mĂȘme les droits des douanes et de navigation qui n'ont pas variĂ©. Le rĂ©sultat est aujourd'hui tel, que le taux du fret, par tonne et par kilo- mĂštre, est 1° Aux ports voisins de Thionville, sur 17/jk, dont i02k Ă la descente par la Sarre, de 0f026 2° Au port d'Ars. en amont de Metz, sur 212k, dont 102k Ă la descente par la Sarre, de 0f029 Et, en dĂ©finitive, le fret de remonte sur la Moselle française re- vient, par tonne et par kilomĂštre, Ă 6r 04 Ces divers prix ne comprennent aucun droit de douane, ni le droit de navigation. La Moselle est imposĂ©e au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment aux dispositions de la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres, par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales servant Ă©galement de base Ă la perception, propor- tionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION des PRIKCIPAGX POIYTS. Frouard. Tmboucliure de la Meurtbe. Autmille. Dieulouard Pont-Ă -Mousson Pugnr Atry Kortwt Art Moulins Longucville DISTANCES Btrm us roi s 0 2 4,739,177 4,480,882 3,975,127 M » » . * » Bois de toute espĂšce. . . 22,490 22,185 3,432 » 3,410 » MatĂ©riaux de construction 34,810 80,523 43,974 » 45,097 24,346 âą470 2,124 » » 3,882 3,704 » a » n n Autres marchandises . . 67,769 15,416 63,584 17,533 46,676 10,525 Bois en trains {jpproiioisl.. 828,298 » 824,933 » 742,802 i Total. . . 1,343,810 4,992,728 1,201,918 4,608,486 1,252,322 4,144,997 RamenĂ©s au parcours total, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©- dentes donnent pour rĂ©sultat En 1847. . . . descente. 14,802» Remonte. 42,835' Total. 57,637' â 1848. ... â 8,772 â 35,021 â 43,793 â 1849. ... â 11,114 â 36,909 â 48,023 â 1850. ... â 11,485 â 42,672 â 54,157 â 1851. ... â 10,272 â 30,388 â 9,660 â 1852. ... â 10,703 â 35,427 â 46,130 438 MOSELLE. D'oĂč il rĂ©sulte un tonnage annuel moyen d'environ 50,000% rĂ©parti sur tout le cours de la Moselle, depuis Frouard jusqu'Ă la frontiĂšre; mais la partie en amont de Metz est trĂšs-peu active, et le mouvement existe prin- cipalement en aval de Metz, surtout depuis la frontiĂšre jusqu'aux ports de t Thionville, de la Maison-Neuve et de BlĂ©tange, ports qui desservent les forges de la Moselle ; le tonnage le plus Ă©levĂ©, constatĂ© au bureau de Sierck, est celui de 1852; il est de 112,000'. La navigation de la Moselle est presque entiĂšrement ascendante; le mouvement descendant ne forme que 6 Ă 8 p. 0/0 du total, et les houilles et cokes entrent pour environ 90 p. 0/0 dans le mouvement de remonte. Le transport sur la Moselle se fait principalement par des bateliers Ă©trangers. Sur cent bateaux qui passent Ă la frontiĂšre, il y a douze bateaux français, six bateaux luxembourgeois, quatre-vingt-deux bateaux prussiens. Le chemin de fer a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la ciiculation sur tout ie dĂ©veloppement de Frouard Ă Sarrebruck, au mois de novembre 1852. L'effet de cette nou- velle voie de communication a Ă©tĂ© d'enlever Ă la Moselle un mouvement de prĂšs de 20,000* en amont de Metz. L'ouverture prochaine de rem- branchement de Thionville aura pour rĂ©sultat d'enlever Ă©galement Ă la Moselle les houilles et cokes destinĂ©s aux forges de Hayange et de Moyeu- vre, reliĂ©es au chemin de fer par des sous-embranchements. NĂ©anmoins la navigation se dispose, en raison de ses bas prix, Ă lutter avec le che- min de fer pour l'approvisionnement des forges de Herserange et autres, qui longent la route de Thionville Ă Longwy. PARTIE ĂTRANGĂRE. La longueur de la partie Ă©trangĂšre se subdivise ainsi qu'il suit i Partie mitoyenne entre le grand-duchĂ© de Luxembourg et la Prusse rhĂ©nane De Schengen Ă Wasserbillig sur la Sarre 36,0i9,B 2» Partie prussienne âą De Wasserbillig Ă TrĂȘves 12,904* i 2Q, -,0 De TrĂȘves Ă Coblentz 190,736 j 1 4 Total 239,659m La pente entre la frontiĂšre française et TrĂȘves est, comme entre Metz et la frontiĂšre, moyennement, par kilomĂštre, de 0m 35. En aval de TrĂȘves jusqu'Ă Trarbach, limite de la RĂ©gence, elle est de 0m 33. Le systĂšme des travaux, en Prusse, consiste Ă crĂ©er des chenaux artifi- ciels formĂ©s par les extrĂ©mitĂ©s d'une sĂ©rie de digue*s submersibles, trans- versales au courant, un peu inclinĂ©es vers l'amont. Ces chenaux sont beau- coup plus larges que ceux de la Moselle française 90 Ă HOâą au lieu de 30ra, et la navigation y trouve, Ă l'Ă©poque des plus basses eaux, un tirant d'eau moindre; il est cependant de 0m 60, suivant une direction bien as- MOSSON. 430 surĂ©e, quand avant les travaux cette profondeur n'Ă©tait que de 0m 45 Ă 0m 50 dans un thalweg incertain et sinueux. Ces travaux, fort complets en aval de TrĂȘves, ne sont encore exĂ©cutĂ©s que partiellement dans la partie mitoyenne avec le grand-duchĂ© de Luxem- bourg. La navigation a cessĂ© d'ĂȘtre imposĂ©e en Prusse, mais cette exemption n'existe que pour les bateliers prussiens et ceux des Ătats appartenant au Zollverein. Les bateliers français continuent Ă ĂȘtre soumis, dans la partie Ă©trangĂšre, aux droits du dĂ©cret de 1806 relatifs Ă toute la Moselle jusqu'Ă Coblentz, lors de sa promulgation; mais ils ont Ă©tĂ© modifiĂ©s en Prusse et sont appliquĂ©s d'une maniĂšre onĂ©reuse dans le grand-duchĂ© de Luxembourg pour les bateaux français. Les droits du dĂ©cret de 1806 sont Ă peu prĂšs six fois plus forts pour la houille que ceux de la loi de 1836, qui profile en France d'une maniĂšre uniforme tant Ă la batellerie Ă©trangĂšre qu'Ă la batellerie française. Cette inĂ©galitĂ© de traitement a donnĂ© lieu Ă un projet de rĂšglement in- ternational de la navigation de la Moselle, qui fait l'objet de confĂ©rences entre les commissaires nommĂ©s par les trois gouvernements intĂ©ressĂ©s, en vertu d'une stipulation de l'acte du congrĂšs de Vienne de 1815. MOSSON. Cette riviĂšre, dĂ©clarĂ©e navigable par l'ordonnance du 10 juillet 1835 sur la pĂȘche fluviale, depuis le Port-au-Vin, commune de Villeneuve-lĂšs- Maguelonne, jusqu'Ă son embouchure dans le Lez, ne permet plus aujour- d'hui d'effectuer les transports par bateaux; elle peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme abandonnĂ©e par le commerce et ne figure ici que pour mĂ©moire. Sa longueur, depuis le Port-au-Vin jusqu'Ă Lez, Ă l,500n> en amont du canal des Ătangs, est de 1,650'". Cette longueur est comprime dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault. 440 CANAL DR NANTES A BREST. CANAL DE NANTES A BREST. Cette ligne de navigation traverse la Bretagne dans sa plus grande due ; elle a son origine sur la Loire, dans l'intĂ©rieur de la ville de Nantes, et se termine, Ă l'Ă©cluse de ChĂ teaulin, sur la riviĂšre d'Aulne qui dĂ©bouche dans la rade de Brest. Elle passe successivement du bassin de la Loire dans celui de la Vilaine, du bassin de la Vilaine dans celui du Blavet, et du bas- sin du Blavet dans celui de l'Aulne; elle se compose ainsi de trois canaux Ă point de partage, dont les biefs culminants sont situĂ©s au Bout-du-Bois, Ă Bilvern et Ă Glomcl. Entre la Loire et la Vilaine, le canal est alimentĂ© par les sources et af- fluents naturels de ses divers biefs, par l'Isac notamment, et, le reste du temps, par les eaux de deux rĂ©servoirs Ă©chelonnĂ©s dans le vallon du Vio- reau. La masse totale des eaux contenues dans ces rĂ©servoirs n'est pas moindre de 8,160,000n,c. Ces eaux sont amenĂ©es au bief de partage du Bout-du-Bois par une rigole de 21,221m de dĂ©veloppement. La riviĂšre d'Oust, barrĂ©e prĂšs de sa source, forme le rĂ©servoir de Bara ou de BosmĂ©lĂ©ac, qui, en cas d'insuffisance des eaux que reçoivent natu- rellement les deux versants, dont le point culminant est situĂ© Ă Hilvern, fournit la rĂ©serve destinĂ©e Ă pourvoir aux besoins de la navigation. Cette rĂ©serve est dr. 2,000,000mc ; la rigole qui sert Ă l'Ă©couler offre un dĂ©velop- pement de 62,000m. Le Blavet supĂ©rieur et l'Aulne, ainsi que leurs affluents secondaires, le DorĂ©, le Kergoat, l'HyĂšres, etc., alimentent les deux branches qui se dĂ©ver- sent sur NapolĂ©onville et Brest. Le bief de partage de Glomel peut recevoir en outre les ressources alimentaires rĂ©unies au rĂ©servoir de Coron. Ce rĂ©- servoir contient 2,770, 000",c d'eau; mais il est rare qu'on ait besoin d'y recourir. Le canal de Nantes Ă Brest a pour objet principal d'assurer, en temps de guerre, l'approvisionnement du plus vaste et du plus important de nos arsenaux maritimes. Par les canaux d'Ille-et-Rance et du Blavet, il fait communiquer ensemble les ports de Brest, de Nantes et de la ville de Rennes, les ports de Redon, de Saint-Malo, d'Hennebont et de Lorient. Au commencement de l'annĂ©e 1784, les Ă©tats de Bretagne avaient pres- crit d'Ă©tudier les divers canaux qu'ils se proposaient d'Ă©tablir Ă travers cette province. Les Ă©tudes entreprises dĂšs cette Ă©poque, puis interrom- pues par la RĂ©volution, ne se continuĂšrent que lorsque le calme corn- CANAL DE NANTES A BREST. 441 mença Ă renaĂźtre. Les communications qu'on se dĂ©termina Ă ouvrir furent celles de Nantes a -Brest, du Blavet et d'Ille-et-Rance. Le canai de Nantes Ă Brest, Ă l'exĂ©cution duquel ne furent consacrĂ©es, dans le principe, que d'insuffisantes ressources, fut commencĂ© en 1806. En 1822, les dĂ©penses faites pour les trois canaux de Bretagne s'Ă©le- vaient Pour le canal de Nantes Ă Brest, Ă .... 1,500,000' â le canal d'IIle-ct-Rance, Ă 6,000,000 â le canal du Blavet, Ă . . . 3,413,306 Total. .... 10,913,306' On prĂ©sumait que les dĂ©penses Ă faire pour l'achĂšvement de ces voies navigables s'Ă©lĂšveraient Pour le canal de Nantes Ă Brest, Ă 20,200,000' â d'Ille-et-Rance, Ă 6,000,000 â du Blavet, Ă 800,000 Total 36,000,000' Une des lois du 1/j aoĂ»t 1822, sanctionnant le traitĂ© passĂ© avec la Com- pagnie Hagermann, Odier, AndrĂ©, Cottier, etc., autorisa le Gouvernement Ă contracter, dans ce but, un emprunt de pareille somme. . Voy. note B. Les travaux devaient ĂȘtre terminĂ©s dans le dĂ©lai de dix ans et trois mois ; mais, en ce qui concerne le canal de Nantes Ă Brest, la navigation n'a Ă©tĂ©, pour la premiĂšre fois, ouverte que sur la partie comprise entre la Loire et la Vilaine, le 28 dĂ©cembre 1833, et sur le reste de la ligne qu'Ă la fin de 1838, sans que toutefois elle fĂ»t bien assurĂ©e. A cette Ă©poque, les dĂ©pen- ses faites s'Ă©levaient- Ă 45,747,9/3f. En 18/2, la perception a Ă©tĂ© dĂ©finiti- vement Ă©tablie sur toute la ligne, et les dĂ©penses de premier Ă©tablissement su rĂ©sumaient dans un chiffre de 46,M9,26/»f, ainsi rĂ©parti DĂ©penses antĂ©rieures Ă l'emprunt 1,500, 000f â j>ur les fonds de l'emprunt. 28,625,800 â sur les fonds du TrĂ©sor jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833. 7,163,824 â sur les fonds de la loi du 27 juin 1833 7,622,640 Et sur les fonds des lois des 12 juillet 1837 et 9 aoĂ»t 1839. . . 1,537,000 Total. 46,449,264' Sur l'ensemble de l'opĂ©ration relative aux trois canaux de Bretagne, l'emprunt de 36,000, 000f avait Ă©tĂ© dĂ©passĂ© de 19,196,182f. Dans l'Ă©tat actuel, le canal de Nantes Ă Brest remplit sa destination; tou- tefois, pour assurer au commerce la rĂ©gularitĂ© et les facilitĂ©s que l'on rencontre sur les lignes complĂštement perfectionnĂ©es, il resterait encore Ă rĂ©aliser d'assez grandes amĂ©liorations. La dĂ©pense totale de celles que l'on avait portĂ©es comme indispensables figurait dans les estimations faites par ordre de l'administration, Ă l'Ă©poque oĂč le Gouvernement paraissait M CANAL DE NANTES A BREST. disposĂ© Ă affermer nos principales voies navigables administrĂ©es par l'Ătat, pour une somme approximative de 2,000,000f. Les travaux Ă faire com- prennent notamment l'Ă©tablissement de chemins de halage ; la construction de quais et cales sur certains points, particuliĂšrement Ă Nantes ; la con- struction d'un rĂ©servoir et d'une rigole pour complĂ©ter l'alimentation du canal de jonction de l'Oust au Blavet, la substitution de dĂ©versoirs Ă plu- sieurs chaussĂ©es, etc. Mais dĂ©jĂ le canal de Nantes Ă Brest avait reçu, dans sa partie la plus frĂ©quentĂ©e, un grand perfectionnement, au moyen des fonds allouĂ©s, pour le port de Redon, par les lois des 9 aoĂ»t 1839 et 3 juillet 1846. Ce perfec- tionnement consiste dans l'ouverture d'une dĂ©rivation, celle de l'Isac, qui, joinle Ă celle de l'Oust, eh cours d'exĂ©cution, aura pour rĂ©sultat de raeftre le bassin Ă flot, Ă©galement entrepris dans ce port, en communication di- recte avec ces deux branches du canal qui se dirigent delĂ Vilaine sur Nantes et sur Brest, et d'abrĂ©ger en mĂȘme temps le trajet de la grande ligne navigable par laquelle sont rĂ©unies ces deux villes. Mais comme, au point de vue de la navigation de cette ligne, les deux dĂ©rivations dont il .s'agit ne pourront atteindre l'une sans l'autre le but qu'on s'est proposĂ© , on croit devoir, pour plus de clartĂ©, donner sĂ©parĂ©- ment les renseignements relatifs au canal principal, et, en dernier lieu, ceux qui concernent les modifications que doit subir son tracĂ© dans le bassin de la Vilaine. Le dĂ©veloppement total du canal de Nantes Ă Brest, suivant sa direction primitive, abstraction faite ainsi des deux dĂ©rivations dont il vient d'ĂȘtre question, est, savoir Dans le dĂ©partement de la. Loire-InfĂ©rieure, de. . . . 90,907" ] â du Morbihan 130,260 f â des CĂŽfes-du-Nord 57,032 [ 359»116" â dn FinistĂšre 60,917 J Cette longueur ne comprend pas ia partie du cours de la Vilaine que les bateaux ont Ă suivre depuis l'Ă©cluse des Bellions jusqu'Ă l'embouchure de l'Oust. Cette partie est, ainsi qu'il vient d'ĂȘtre dit, de 6,550m ; ce qui donne pour le trajet total de Nantes Ă ChĂąteaulin. ..... 365,666m. De l'Ă©cluse de ChĂąteaulin Ă Port-Launay, oĂč se terminait le canal, avant la suppression de la derniĂšre Ă©cluse qui avait Ă©tĂ© conslruite dans la tra- versĂ©e de cette derniĂšre ville voy. p. 63, la distance est de l,970w. Le dĂ©veloppement de la ligne artificielle se divise ainsi par versants / Versant de la Loire 34,015- \ . . . x . . , J Bief dc Potage du Bout-du- / M _ I- De laVdaine a la Loire. ^ v ^ > 00,907- \ Versant oriental de la Vilaine. 48,511 j A reporter. . . . 90,go7" CANAL DE NANTES A BREST. 3 Report. . . . 90,907" Cours de la Vilaine, sur 6,550", pour mĂ©moire » / la Vilaine. 98,438" \ 2» De la Vilaine au Blavet. j Bief de partage d'Hilvern. . . Ă»,805 i 112,818 Versant oriental du Bl a vet. . 9,575 { Versant occidental du Blavct. 58,969 \ 3» Du Blavet Ă l'Aulne. . . ] Bief de partage de Glomel. . Ă»,ll/i > 155,391 Versant de l'Aulne 92,308 3 TOTAL 359,116» Sur les 90,907'" formant la jonction de la Vilaine Ă la Loire, la pente to- tale est de 37'" Cette pente est la diffĂ©rence de niveau entre l'Ă©tiage de navigation au, bief de partage et les hautes mers de morte eau Ă chaque embouchure. Sur le versant de la Vilaine, la pente est de 18m Ăč2, et se ra- chĂšte par 7 Ă©cluses. Elle est de 19âą 22 sur le versant oriental de la Vi- laine et se rachĂšte par 10 Ă©cluses. Sur les H2,818m formant la jonction de la Vilaine au Blavet, la pente totale est de 200m 59, savoir sur le versant occidental de la Vilaine, de 126m 98, rachetĂ©s par 57 Ă©cluses, et sur le versant oriental du Blavet, de 73m 61, rachetĂ©s par 29 Ă©cluses. Sur les 155,391"' formant la jonction du Blavet Ă l'Aulne, la pente totale est de 296m 81, savoir sur le versant occidental du Blavet, de HZjra U7, rachetĂ©e par 52 Ă©cluses, et sur le versant de l'Aulne, de 182m3/i, ra- chetĂ©e par 77 Ă©cluses. Ces 232 Ă©cluses n'ont pas de dimensions uniformes. Sur le canal de jonction de la Loire Ă la Vilaine, une seule Ă©cluse, celle de Nantes, a 32m kk de longueur, et 5Ć 36 de largeur, aĂ»n de donner passage aux grands bateaux de la Loire; il en rĂ©sulte que la navigation du fleuve se continue dans l'Erdre voy. p. 210 jusqu'Ă Nort sur 29k de longueur, et que cet affluent forme une gare immense, oĂč les bateaux de toutes di- mensions trouvent un refuge sĂ»r et commode contre les glaces et les dĂ©- bĂącles de la Loire. Les autres Ă©cluses n'ont que 26w30 de longueur utile, et hm 70 de largeur. Entre la Vilaine et ChĂ teaulin, les Ă©cluses ont une largeur commune de Un> 70, comme ci-dessus mais, en ce qui concerne la longueur des sas, elle est, dans les dĂ©partements du Morbihan et des CĂŽtes-du-Nord, de 26m 30 au minimum, entre le buse d'aval et le mur de chute, et de 25âą 70 seulement dans le dĂ©partement du FinistĂšre. La hauteur des ponts, au-dessus du plan d'eau, est gĂ©nĂ©ralement de 4Ć, et souvent mĂȘme elle est plus considĂ©rable. Le tirant d'eau normal est de lm 62. C'est dans la prĂ©vision de ce . on nĂ©s. l V / yOUl 92,4"0 91,24» no nets Ken DU, 853 1,413 489 81,250 88,254 1,973 4,437 4,340 17,083 664,601 303,808 228,983 » 347 » 281,356 341,265 442,077 n w » 9,817 8,245 7,420 30,570 19,017 16,215 882 D H 3,467 3,244 882,195 954,755 1,137,668 41,376 112,384 44,998 13,263 13,539 9,101 568,470 475,809 548,877 118,523 109,195 126,506 305,363 240,296 387,585 236,859 193,406 207,881 n » » 75,143 73,189 59,992 4,039 1,689 3,041,542 3,197,089 3,587,069 De ces indications et de celles qui ont Ă©tĂ© Ă©galement donnĂ©es dans la mĂȘme forme, pour les trois annĂ©es antĂ©rieures, il rĂ©sulte que le tonnage ramenĂ© au parcours total aurait Ă©tĂ© CANAL DE NANTES A BREST. En 1847, de â 1818 . . â 1849 . . 1 1 ,.'458 * 8,785 9,116 Eu 1850, de â 1851. . â 1852. . 8,310* 8,735 0,801 Mais le mouvement de la navigation est loin de se rĂ©partir Ă©galement âą sur les diverses parties de la ligne. Ainsi qu'on l'a fait observer plus haut, il n'y a pas, Ă vrai dire, de transit, et l'on n'a jamais songĂ© Ă donner au canal de Nantes Ă Brest cette destination, si ce n'est dans des cas exception- nels de guerre. Aucun bateau ne franchit la distance entiĂšre, ni mĂȘme la moitiĂ© de la distance, puisque, Ă quatre points au moins de cette ligne, les dĂ©partements qu'elle traverse trouvent dans les ports maritimes Ă proxi- mitĂ© des moyens plus faciles d'Ă©coulement et d'Ă©change. En gĂ©nĂ©ral, les transports se meuvent dans le mĂȘme bassin ; trĂšs-rarement ils franchissent deux biefs de partage. C'est entre Nantes et la Vilaine que la navigation a le plus d'activitĂ©, et cela dans des proportions bien supĂ©rieures Ă celle des autres parties de la ligne. En prenant la moyenne des passages aux diverses Ă©cluses, entre Nantes et Hedon, MM. les ingĂ©nieurs ont trouvĂ© que le tonnage des mar- chandises aurait Ă©tĂ©, en 1852, de 35,010'. Pour 1853, on trouvera dans le tableau qui va suivre des donnĂ©es plus certaines encore et plus com- plĂštes.» Le mouvement qui s'opĂšre sur le versant de l'Oust peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par 4,000* environ ; les produits et approvisionnements des forges de La- nouĂ©e, situĂ©es sur la riviĂšre d'Oust, entrent pour les trois quarts environ dans ce tonnage. Ces forges reçoivent leurs minerais en partie de Redon et Malestroit, ainsi que leurs charbons et cokes ; elles expĂ©dient sur ces points leurs fontes et les bois provenant de la forĂȘt voisine. Les cĂ©rĂ©ales, le noir animal, les ardoises, les pierres et le bois de construction forment le reste des transports. Les deux branches du canal qui descendent sur le Blavet ne reçoivent pas d'autres bateaux que ceux qui desservent les forges de Vaublanc, du cĂŽtĂ© de l'Oust, et celles des Salles, du cĂŽtĂ© opposĂ©. On voit Ă l'article con- cernant le canal de Blavet quelle est l'importance des expĂ©ditions et des approvisionnements de ces deux Ă©tablissements. Le versant de l'Aulne n'est frĂ©quentĂ© que par les bateaux du FinistĂšre, dont quelques-uns pĂ©nĂštrent dans les CĂŽtes-du-Nord pour y porter presque uniquement de l'engrais marin et de la charrĂ©e. La quantitĂ© de ces matiĂšres transportĂ©es annuellement ne dĂ©passe pas 4,500 Ă 5,000*. Dans le relevĂ© que vient de publier l'administration des contributions indirectes, pour 1853, le tonnage des marchandises, sur la ligne de Nantes Ă Brest, est prĂ©sentĂ© en deux parties distinctes et suivant les indications que rĂ©sume le tableau suivant CANAL DE NANTES A BREST. DĂSIGNATION DES MARCHANDISES. Froment, orge, seigle, blĂ© de Turquie, avoines et autres menus grains Sel marin et autres substances de ce genre Vins, eaux-de-vie, liqueurs, cidre, poirĂ©, biĂšre Mine et minerais, scories de mĂ©taux Fer et fonte ouvrĂ©s et non ouvrĂ©s, et autres mĂ©taux . . . Cristaux, porcelaines, faĂŻence, verres Ă vitre, verre blanc et bouteilles Sucre, cafĂ©, huile, savon, coton ouvrĂ© et non ouvrĂ©, chan- vre et lin ouvrĂ©s, bois de teinture et autres objets de ce genre , Chanvre et lin non ouvrĂ©s, foin, paille, etc Tourbe, fumier et cendres fossiles Charbon de terre Coke et charbon de bois âą. . Marbre, pierre de taille, tuiles, briques, ardoises, chaux, pierre mureuse, marne, argile, sable et gravier. . . . Bois d'Ă©quarrissage, de sciage et autres de ce genre . . . Bois Ă brĂ»ler par bateaux et trains, fagots et charbonnettes. Marchandises diverses Totaix. Soit, pour le parcours total de 91k, dan* le premier cas, et 275* dans le second TONNAGE A 1 RE NANTES Ă LA VILAINE. Ă NANTES. tonna. tonnes. 120,816 39,427 432 3,905 66,857 15,493 672 122,557 209,089 216,908 14,914 » 24,932 1,219,057 77,770 10,879 814,915 647,642 215,629 36,598 188 2,614 43 132,460 3,089 1,491 196,248 147,168 30,460 55,956 9GV819 3,508 II y a lieu d'espĂ©rer que les rĂ©ductions notables opĂ©rĂ©es par le dĂ©cret du 29 juin 1853 dans les taxes de navigation, qui, jusqu'alors, pouvaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme Ă©quivalant Ă une interdiction de circulation dans un pays agricole comme celui que traverse le canal de Nantes Ă Brest, attire- ront enfin sur cette ligne une partie des transports jusqu'ici conûés Ă la voie de terre. DĂRIVATIONS DE L'iSAC ET DE l/OCST. La branche du canal de Nantes Ă Brest, qui forme le versant oriental de la Vilaine, dĂ©bouche dans cette riviĂšre par l'Ă©cluse des Bellions, Ă 7,500m du pont Saint-Nicolas, Ă Redon. A partir de ce point, la navigation de Nan- tes sur NapolĂ©onville et Brest suit le cours de la Vilaine, sur 6,550m de longueur, et s'engage ensuite clans la riviĂšre d'Oust canalisĂ©e qui fait par- tie du versant occidental du canal. Les dĂ©rivations de l'Isac et de i'Oust, en Ă©vitant aux bateaux le parcours difficile de la Vilaine, en y substituant un parcours facile et commode, en appelant sur le port amĂ©liorĂ© de Redon la navigation du canal de Nantes Ă 29 4Ă»O CANAL DE NANTES A BREST. Brest, doivent avoir en outre pour avantage d'abrĂ©ger le trajet de plus de 5k. DĂ©rivation de l'Isac. â La dĂ©rivation de l'Isac a son origine Ă $10* en amont de l'embouchure actuelle du canal de Nantes Ă Brest dans la Vi- laine, prĂšs et au-dessus de l'Ă©cluse des Bellions, et se termine, dans la mĂȘme riviĂšre, prĂšs et au-dessous du pont Saint-Nicolas, aprĂšs avoir con- tournĂ© les marais de Quinsignac ; elle est alimentĂ©e par les eaux de l'Isac. Cette dĂ©rivation a Ă©tĂ© ouverte Ă la fin de l'annĂ©e 1845 ; les dĂ©penses se sont Ă©levĂ©es Ă environ 2,100,000f. Sa longueur, comprise dans le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, est de. . 6,110- Elle n'a pas de pente sensible et n'est munie que d'une seule Ă©cluse oĂč le passage n'a lieu qu'Ă mer haute. La largeur de cette Ă©cluse est de km 70, et sa longueur utile de 28n\ Les ponts ont km de hauteur au-dessus du plan d'eau. Le tirant d'eau normal est de lm 60. La dĂ©rivation de l'Isac a Ă©tĂ© mise en perception par une ordonnance du 18 dĂ©cembre 1847, Ă partir du 1*' janvier suivant, d'aprĂšs le tarif en vi- gueur pour le canal de Nantes Ă Brest. Avant le rachat des actions de jouissance de ce canal, la perception se faisait, comme elle se fait aujourd'hui, au profit du TrĂ©sor, attendu que la dĂ©rivation en question avait Ă©tĂ© ouverte sur les fonds de l'Ătat, en dehors des conditions de l'emprunt de 1822. Le tarif fixĂ© par le dĂ©cret du 29 juin 1853 pour les canaux de Bretagne est applicable Ă la dĂ©rivation de l'Isac. Les chiffres des produits des droits de navigation ainsi que ceux du tonnage des marchandises sont compris dans ceux de la ligne entiĂšre. Mais il rĂ©sulte des indications produites par MM. les ingĂ©nieurs que le ton- nage absolu des marchandises dirigĂ©es soit de Nantes sur Redon, soit de Redon sur Nantes, et qui ont franchi l'Ă©cluse de l'Isac, se serait Ă©levĂ©, en 1852, Ă 15,712', et, en 1853, Ă 21,899*. Ces marchandises consistent en bois, grains, pierres de taille, fers, fonte,* houille, vins, eaux-de-vie, en- grais, etc. Il ne s'agit ici que du mouvement propre au port de Redon, abstraction faite de celui de la ligne principale; car tant que les deux dĂ©rivations ne seront pas ouvertes au commerce, la navigation de Nantes sur NapolĂ©onville , peu importante d'ailleurs, n'aura pas Ă se dĂ©tourner de celte ligne, qui, Ă partir de l'Ă©cluse des Bellions, emprunte encore la Vilaine et l'Oust canalisĂ©. DĂ©rivation de l'Odst. â Cette dĂ©rivation a son origine en face le ha- meau de la Potinais, Ă 3,600m en aval de l'Ă©cluse de la Maclais, qui est la CANAL DE NARBONNE. 451 derniĂšre Ă©cluse du canal de jonction du Blavet et de la Vilaine. Elle dĂ©- bouche, comme celle de l'Isac, prĂšs et en aval du pont Saint-Nicolas, au moyen d'une Ă©cluse Ă sas, Ă portes d'Ăšbe et de flot, aprĂšs avoir traversĂ© la butte de Codilo et la ville de Redon. Les travaux ont Ă©tĂ© entrepris en 1840 ; ils ont Ă©tĂ© suspendus en 1848, par suite de l'Ă©puisement du crĂ©dit allouĂ© par les lois des 9 aoĂ»t 1839 et 3 juillet 1846, pour l'amĂ©lioration du port de Redon , et n'ont Ă©tĂ© repris que dans le cours delĂ campagne de 1854, au moyen d'un nouveau crĂ©dit inscrit au budget ; il y a lieu d'espĂ©rer que trĂšs-prochainement le com- merce pourra ĂȘtre mis en possession de la dĂ©rivation, sauf Ă pourvoir ultĂ©rieurement Ă son achĂšvement complet. L'ensemble des dĂ©penses faites et Ă faire s'Ă©lĂšve approximativement Ă l,830,000f. La longueur de cette dĂ©rivation, comprise dans le dĂ©partement d'Ille- et- Vilaine, est de. . . . 6,700m. La pente est insensible. L'Ă©cluse situĂ©e Ă son embouchure a les mĂȘmes dimensions que celles de l'Isac. La hauteur des ponts, le tirant d'eau, sont aussi dans les mĂȘmes conditions. Les dĂ©rivations de l'Isac et de l'Oust une fois terminĂ©es, la navigation du canal de Nantes Ă Brest n'aura plus lieu, dans la Vilaine, que pour la traversĂ©e de la riviĂšre ; elle n'aura plus lieu Ă©galement dans la partie in- fĂ©rieure de l'Oust ; en sorte que la longueur de la partie du canal comprise entre l'extrĂ©mitĂ© des biefs de partage du Bout-de-Bois et d'Hilvern se trouvera rĂ©partie ainsi qu'il suit Branche orientale du versant de la Vilaine. 54,251" 1 TraversĂ©e de la Vilaine, Ă Redon approximativement. 90 [ 148,129" Branche occidentale du versant de la Vilaine 93,788 En rĂ©sumĂ©, le dĂ©veloppement total du canal de Nantes Ă Brest, qui est, suivant le tracĂ© primitif, y compris le parcours de 6,550âą de la Vilaine, de v 365,66ĂŽm se trouvera rĂ©duit de 5, 370m, soit Ă CANAL DE NARBONNE. Le canal de Narbonne, Ă©galement appelĂ© canal de Jonction, la robine de Narbonne et le canal de Sainte- Lucie forment une seule et mĂȘme com- 452 CANAL DE NARBONNE. munication , partant du Somail , sur le canal du Midi , et aboutissant au port de la Nouvelle. La partie intermĂ©diaire de cette communication , la robine, est un an- cien canal par lequel les Romains avaient dĂ©rivĂ© et conduit les eaux de la riviĂšre d'Aude jusqu'au grau de la Vieille-Nouvelle, dans le but de relier Tune Ă l'autre la ville de Narbonne, chef-lieu de l'une de leurs provinces, et de lui procurer ainsi un dĂ©bouchĂ© vers la mer. Ce canal , rectifiĂ© et rĂ©gularisĂ© depuis dans plusieurs de ses parties , âą avait son embouchure dans l'Ă©tang de Sigean, qui communiquait directe- ment avec le chenal maritime de la Nouvelle. La traversĂ©e de cet Ă©tang prĂ©sentant Ă la navigation de trĂšs-grands obstacles, on se dĂ©termina, en l'an VI 1798, Ă prolonger la robine Ă tra- vers la plage, depuis la ferme de Sainte-Lucie jusqu'au port, par un canal artificiel. C'est ce prolongement qu'on nomme canal ou pli de Sainte- Lucie ; il n'a Ă©tĂ© terminĂ© qu'en 1810. La partie supĂ©rieure, le canal de Narbonne, joint la robine au canal du Midi. Suivant le premier projet de la communication entre les deux mers, cette communication devait ĂȘtre dirigĂ©e vers le port de la Nouvelle, en se servant de l'ancienne voie romaine. Cette pensĂ©e fut bieDlĂŽt Ă©cartĂ©e ; mais, pour donner satisfaction Ă la ville de Narbonne, cette ville et les Ă©tats furent autorisĂ©s, par un article du devis dressĂ© par le chevalier de Clair- ville voy. p. /jOl, Ă faire construire une Ă©cluse dans la chaussĂ©e de la riviĂšre de Cesse, pour entrer dans celle de l'Aude, et de lĂ passer dans la robine. Ce travail, commencĂ© en 1690, ne fut terminĂ© qu'un siĂšcle environ plus tard. Cette communication a Ă©tĂ© administrĂ©e jusqu'en 1789 par la province du Languedoc, puis ensuite par l'Ătat, suivant le mĂȘme mode et les mĂȘmes conditions que le canal du Midi, jusqu'Ă l'Ă©poque oĂč la concession en fut faite Ă la Compagnie de ce dernier canal, par le dĂ©cret du 10 mai 1810. Voy. p. 405. Cette concession est perpĂ©tuelle. Le dĂ©veloppement de cet embranchement du canal du Midi, compris dans le dĂ©partement de l'Aude, est de 36,922m. Cette longueur se divise ainsi Canal de Narbonne ou de jonction . . . . 4,871" Partie navigable du cours de l'Aude. . 389 Robine de Narbonne, comprenant le canal de Sainte-Lu- cie, de 5,845" de longueur 31,662 La longueur du chenal maritime de la Nouvelle, depuis l'extrĂ©mitĂ© du canal jusqu'Ă l'extrĂ©mitĂ© des jetĂ©es dans la mer, est, en outre, de. . . 2,350'". La pente du canal de Narbonne est de 22m, sauf les variations du niveau 36,922- CANAL DE NARBONNE. 453 de l'Aude; celle de la robine, Ă©galement variable suivant le niveau de l'Aude, Ă l'entrĂ©e, est de 7ni 21. Ces pentes sont rachetĂ©es, sur la premiĂšre partie, par 7 Ă©cluses, dont une Ă double sas et , sur la seconde partie , par 5 Ă©cluses simples. Les unes et les autres ont les mĂȘmes dimensions que celles du canal du Midi, 5Ć 20 de largeur et 27m de longueur. La hauteur des ponts, au-dessus du plan d'eau, est de 3m. Le tirant d'eau normal est de lm 10, ce qui ne permet pas aux bateaux de dĂ©passer un chargement de 80l. Le halage des bateaux , sur le canal comme sur la robine , se fait par des chevaux. On met gĂ©nĂ©ralement un jour pour aller du Somail Ă Narbonne, et huit heures de Narbonne Ă la Nouvelle. Les frais de transport, dĂ©duction faite du droit , peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s Ă 0f 01 par tonne et par kilomĂštre. Le tarif des droits de navigation est le mĂŽme pour l'embranchement que pour le canal principal. Voy. p. 611 Ă 615. La convention en vertu de laquelle le tarif de l'an V doit ĂȘtre rĂ©duit de 1/4 aprĂšs l'achĂšvement du canal latĂ©ral Ă la Garonne, lui est Ă©galement applicable. Le tableau dressĂ© par la Compagnie pour servir de base au calcul des distances, tableau approuvĂ© par le directeur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaus- sĂ©es, le 2 janvier 1813 , fixe ainsi qu'il suit les divers points compris dans chacune des huit distances de 5k dont se compose lĂ©galement, pour la perception, le dĂ©veloppement du canal et de la robine. DĂSIGNATION INDICATIOX DĂSIGNATION INDICATION des des des des PRINCirAOX POINTS. UI5T\1^Ct. PRINCIPAUX POINTS. DIĂT»>CES. Du canal principal, a l'aval de l'Ă©cluse de Le dĂ©versoir et l'Ă©cluse de Mandirar. . . 5» Gatllmisty, dans la courbe de ce nom, De lavai de l'Ă©cluse de Mundirac nu pli comprenant l'Ă©cluse de Truilhas, celles 6 d'Empjres, de Saint-Cyr, de Salleles et Du pli de raidillon au pli de Sainte-Lu- cie, [il n'y a d'autres ouvrages d'art La riviĂšre d'Aude, l'Ă©cluse do Moussou- dans cette partie que les maçonneries lens, le pont de ce nom et l'Ă©cluse de du canal de SiĂčnle-Lucie et le bdrrage 2 de l'ancien embranchement de la ro- L'Ă©cluse de Cua et le pont de lTseonle. . a* Le pont des Cormes, l'Ă©rlusc de Nar- Du pli de Sainte-Lucie au chenal du port bonne, le pont des Marchands, le port forrmĂź par In reste du canal de Saiute- et bureau de recette de Xerbonne, et le Lucie, jusqu'.i son embouchure dans la pont de Sainte-Cattteride 4l> 8» Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Narbonne et Ă la Nouvelle; le bureau du Somail, sur le canal du Midi, fonctionne Ă©galement pour l'embranchement de Narbonne. Voici quels ont Ă©tĂ©, depuis 1810 jusqu'Ă ce jour, les chiffres des produits annuels, qui prĂ©sentent entre eux des diffĂ©rences trĂšs-notables. CANAL DE NĂRBONNE.* ĂlfĂŻĂźĂES Ail il PRODUITS. PRODUITS. Ail »' EhL0 âą PRODUITS 1810. âą . . 63,173' 35 1 1825.. . . 38,401f 17 1840.. . . 59,135' 93 1811.. . . 35,817 98 ! 1826.. . . 47,957 50 1841.. . . 81,324 73 1512.. . . 32443 29 1827.. . . 13,718 19 J842.. . . 71,623 52 1813.. . . 27,891 77 1828.. . . 12,733 08 1843.. . . 68,826 67 1814*. . . 42,995 05 1829.. . . 81,640 59 1844.. . . 72,811 73 1815.. . . 26,045 55 J830.. . . 63,632 42 1843*. . . 59,927 66 783 79 1818.. . . 27,751 48 1831.. . . 35,484 27 1846.. . . 27 1817.. . . 30,957 74 1832.. . . 36,982 01 1847.. . . 57,177 12 1818.. . . 19,U5 69 1833.. . . 43,210 79 1848.. . . 75,092 83 1818.. . . 14,041 75 18S4.. . . 37,472 75 1849.. . . 92,086 04 1820.. . . 18,199 16 1835.. . . 35,543 94 1850 . . . 81,030 86 1821.. . . 28,308 18 1836.. . . 38,885 68 1851.. . . 88,256 46 1822.. . . 30,163 69 1837.. . . 42,387 26 1852.. . . 149,118 36 1833.. . . 47,059 85 1838.. . . 70,898 91 1853. ... 181,680 68 182A.. . . 33,927 78 1899.. . . 51,431 08 Quant au tonnage des marchandises, la Compagnie n'a fait faire de re- levĂ©s exacts que pour 1853. Les transports expĂ©diĂ©s des divers points du canal sur les deux bureaux extrĂȘmes reprĂ©sentent un tonnage absolu de 96,lv 1\ qui se dĂ©compose ainsi par nature de marchandises BlĂ© 17,326» Farines 5,436 Millet, avoine, orge, seigle 987 Haricots, pois chiclies, graines diverses 700 Vins 44,088 Esprits, eaux-de-vie, liqueurs 3,743 Huiles, savons et parfumeries 129 DenrĂ©es coloniales, tabacs et drogueries. . , . 336 Sels 4,364 Morues, sardines et poissons divers 14 Bouteilles et verreries . 12 Fers, fontes et autres mĂ©taux 813 FaĂŻences et poteries. 62 Bois divers et objets en bois 14,408 Marbre, pierre de taille, briques, etc 1,691 Cbaux, plĂątres, ciment. 11 Son, fourrages et fumiers . 2,063 Oranges, citrons et fruits divers 1,236 Charbons 1,250 Laines, draps et tissus de toute espĂšce.. ... 127 Objets divers 421 Total 9G,19G RamenĂ© au parcours total, ce tonnage, dans lequel ne figure pas le tran- sit, donne pour rĂ©sultat 59,830' \ ^ ^t Le transit donne en outre 39,321 âą CANAL DE NEUFFOSSĂ. 455 La barque de poste du canal de Narbonne a transportĂ©, dans la mĂȘme annĂ©e, 9,893 voyageurs. Quant au mouvement de la navigation entre le port de la Nouvelle et la mer, il est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants, extraits des documents pu- bliĂ©s par l'administration des douanes En 1847 . . . . Descente. 21,693' Remonte. 20,662' Total. 42,355' â 1848 . . 25,353 â 18,176 â 43,529 â 1840 . . 30,080 â 20,550 â 50,630 â 1850 . . 30,282 â 22,591 â 52,873 â 1851 . . 35,508 â 28,954 â 64,482 â 1852 . . âą âą 48,197 â 41,811» â 89,216 CANAL DE NEUFFOSSE. Ce canal opĂšre la jonction de la Lys Ă l'Aa il a son origine Ă Aire, au bassin presque circulaire connu sous le nom de Bassin-Rond oĂč com- mencent la navigation de la Lys et le canal d'Aire Ă la Deule, appelĂ© canal d'Aire Ă la BassĂ©e. il se termine lĂ oĂč commence la navigation de l'Aa, Ă la porte d'eau de Saint-Omer, dans les fortifications mĂȘmes de cette place. Le canal de NeuffossĂ© n'Ă©tait dans son origine qu'un large retranche- ment d'une Ă©tendue de 8 Ă 10k, ouvert en 1054 par Baudouin/comte de Flandre, pour s'opposer au passage de l'empereur Henri III, qui venait de s'emparer de Lille dont il avait fait le siĂšge. D'aprĂšs un rapport manuscrit de Franquet, brigadier ingĂ©nieur Ă la suite de l'armĂ©e française manuscrit datĂ© d'Aire le 4 mai 1 747, et conservĂ© dans la bibliothĂšque dĂ© Bourgogne, Ă Bruxelles], l'idĂ©e de profiter de ce retran- chement, pour ouvrir un canal de navigation de Saint-Omer Ă Aire, serait due Ă l'intendant de la province d'Artois, qui la soumit au marquis de Lou- vois. Ce qui paraĂźt positif, c'est que ce fut ce ministre qui ordonna, en 1686, l'exĂ©cution des plans dressĂ©s par Vauban dans l'intĂ©rĂȘt du commerce des Flandres. Les guerres qui suivirent cette Ă©poque firent suspendre les tra- vaux jusqu'en 1750. Un nouveau projet fut dressĂ© par l'ingĂ©nieur Filley et mis en adjudication le 17 dĂ©cembre 1753. Repris en 1754, les travaux furent de nouveau interrompus en 1758 , de nouveau repris en 1768, et enfin terminĂ©s en 1771, selon M. Huerne de Pommeuse, ou en 1774, d'aprĂšs MM. Ravinet et Dutens. Le gĂ©nie militaire, 456 CANAL DE .NEUFFOSSĂ. chargĂ© de la direction de ces travaux, les fit exĂ©cuter par l'armĂ©e vingt bataillons formant les garnisons de Saint-Venant, d'Aire et de Saint-Omer, fournirent tous les huit jours trente hommes par compagnie pour compo- ser trois cents ateliers de 2k Ă peu prĂšs d'Ă©tendue. La dĂ©pense fut supportĂ©e par les Ă©tats d'Artois, et s'Ă©leva Ă 4,000,000' environ. Jusque dans ces derniers temps, le canal de NeulĂźossĂ© est restĂ© dans les attributions du gĂ©nie militaire ; il a Ă©tĂ© remis, le 22 mars 18i7, pour le temps de paix, au service des ponts et chaussĂ©es, en exĂ©cution d'une dĂ©- libĂ©ration de la commission mixte des travaux publics en date du 15 fĂ©- vrier de la mĂȘme annĂ©e, approuvĂ©e par le ministre de la guerre et par le ministre des travaux publics les 3 et 8 mars suivant. MalgrĂ© quelques amĂ©liorations qui y ont Ă©tĂ© apportĂ©es depuis cette Ă©po- que, le canal de NeuffossĂ© e. 7,542 11,842 17,342 rotencs, verres et cristaux 04,283 36 58,785 / fi 54,388 1,088 A ntmc tyi n f*/*li 1 rl rĂź i AUll II UX roilAUUUCB» * ⹠» » n » » 2e CLASSE. 2,276,406 4,410 2,760,425 2,159 2,925,082 1,029 Charbon de bois 13,142 » 3,654 92 656 »' Bois de toute espĂšce . . . 89,451 12,404 %,492 17,409 105,274 18,327 MatĂ©riaux de construction 2,872 576 11,605 24,831 1,410 » 7,992 M 4,644 » » Engrais . . . 343,576 2,175 442,881 250,392 539,701 339,658 Autres marchandises . . 714,345 672,199 784,711 668,647 715,404 731,186 Bois en tbaiks. appru.. . 51,386 » 32,331 » 42,730 âą Total. . . . Soit pour le parcours total. 4,720,728 1,016,460 5,126,045 1,077,117 4,973,107 1,295,283 208,506 50,470 284,780 59,840 276,284 71,960 319,066 344,620 348,244 On entend par descente, le mouvement qui a lieu dans la direction de la mer, c'est-Ă -dire d'Aire vers Saint-Omer. En 1853, le tonnage, Ă©galement ramenĂ© au parcours total, a Ă©tĂ© de 414,969*, dont 332,994* Ă la descente et 81,975* Ă la remonte. Les houilles entrent dans le second chiffre pour 193,326*. ComparĂ©s Ă ceux de l'Aa, du canal d'Aire Ă la BassĂ©e et des canaux de Bourbourg et de la Colme, les rĂ©sultats qui prĂ©cĂšdent prĂ©sentent une dif- fĂ©rence trĂšs-notable au sujet de laquelle on croit devoir renvoyer aux observations contenues dans la note F. CANAL DE NIORT A LA ROCHELLE. La voie navigable dĂ©signĂ©e sous le nom de canal de Niort Ă la Kochelle n'est, Ă proprement parler, qu'un canal ouvert entre la Rochelle et la SĂšvre m CANAL DE NIORT A LA ROCHELLE. niortaise, prĂšs de Marans. Entre Marans et Niort la navigation emprunte le lit de cette riviĂšre. La premiĂšre pensĂ©e du canal de Niort Ă la Rochelle remonte a une Ă©poque dĂ©jĂ trĂšs reculĂ©e. DĂšs 1723, un privilĂšge Ă©tait accordĂ© Ă une so- ciĂ©tĂ© pour la crĂ©ation des canaux qui pouvaient ĂȘtre ouverts dans le Poi- tou, et au nombre desquels figurait le canal de la Rochelle. Cette associa- tion se sĂ©para sans produire aucun rĂ©sultat. » Quelques annĂ©es plus tard, en 17&0, le conseil municipal de la Ro- chelle fit Ă©tudier le projet d'un canal de cette ville Ă la SĂšvre. Ce projet fut rĂ©digĂ© en 1749, mais la guerre qui survint fit ajourner l'exĂ©cution des travaux. En 1775, la chambre de commerce de la Rochelle renouvela les efforts, et l'ingĂ©nieur de la gĂ©nĂ©ralitĂ© rĂ©digea un projet Ă©valuĂ© Ă /i,200,000f ; la guerre de 1778 vint encore arrĂȘter cette entreprise. » La question fut reprise en 1789; mais le canal ne fut commencĂ© que le 7 juin 1806, en vertu d'un dĂ©cret impĂ©rial du 17 juillet de l'annĂ©e prĂ©cĂ©- dente. Quelques ouvriers du pays, diffĂ©rents dĂ©tachements de pionniers, de condamnĂ©s napolitains, y furent employĂ©s jusqu'en 1810. A cette Ă©poque on congĂ©dia les Ă©trangers et on installa dĂ©finitivement, pour la construc- tion du canal, un atelier de condamnĂ©s militaires Ă©tabli Ă Bellecroix, et dont l'effectif s'Ă©leva quelquefois jusqu'Ă 800 hommes. Cette organisation s'est maintenue jusqu'au mois de juillet 18/ift, l'Ă©poque Ă laquelle l'atelier disciplinaire a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© en AlgĂ©rie. Ce n'est que depuis ce moment que l'entreprise du canal de Niort Ă la Rochelle est sortie de la situation exceptionnelle qui avait exercĂ© une si fĂącheuse influence sur la marche et sur les prix des travaux, et qu'elle est enfin rentrĂ©e dans des conditions normales. Cette entreprise, dont le chemin de fer de la Rochelle Ă Poitiers devra de beaucoup diminuer les avantages, est encore en cours d'exĂ©cution. Les dĂ©penses faites jusqu'Ă ce jour se rĂ©partissent ainsi De 1606 Ă 1812, avant l'emploi des dĂ©serteurs condamnĂ©s 1,323,757' 23 Du 1" juillet 1812 au /{juillet 1844, dĂ©penses relatives Ă l'emploi de ces condamnĂ©s 4,808,533 43 DĂ©penses faites depuis le 1" juillet 1812 jusqu'au 1er jan- vier 1854, par les ouvriers libres , et indemnitĂ©s de terrains. 3,893,778 9t 10,026,069 56 Les dĂ©penses restant Ă faire sont Ă©valuĂ©es Ă 2,749,908 07 Total 12,775,977 63 Ce qui porte Ă 13,000,000f environ, en nombre rond, le montant pro- bable des frais de premier Ă©tablissement. CANAL DE NIORT A LA ROCHELLE. 461 ComparĂ© au dĂ©veloppement du canal, cette Ă©valuation paraĂźtra consi- dĂ©rable, sans doute ; mais on ne doit pas perdre de vue que cette entre- prise ne peut ĂȘtre assimilĂ©e Ă des entreprises ordinaires de travaux pu- blics. Cet ouvrage, exĂ©cutĂ© lentement pendant une pĂ©riode de prĂšs de cinquante ans, Ă l'aide de faibles crĂ©dits annuels, dont une partie Ă©tait affectĂ©e Ă l'entretien de l'atelier de Bellecroix, Ă la nourriture, Ă l'habille- ment, au casernement des condamnĂ©s, aux frais de l'administration intĂ©- rieure, devait ĂȘtre considĂ©rĂ© bien moins comme une opĂ©ration ordinaire de navigation, que comme un moyen d'entretien permanent de l'atelier des condamnĂ©s militaires. Les dispositions mĂȘmes du projet ont Ă©tĂ© en partie subordonnĂ©es Ă ce mode d'exĂ©cution des travaux. C'est ainsi que pour faciliter l'emploi des ouvriers militaires, on a gĂ©nĂ©ralement adoptĂ© le systĂšme des tranchĂ©es profondes, en renonçant Ă l'Ă©conomie qu'aurait procurĂ©e la substitution d'un souterrain Ă ces Ă©normes dĂ©blais. On porte Ă 3,000,000f l'excĂ©dant de dĂ©penses qui est rĂ©sultĂ© de ce mode d'exĂ©cution. Le dĂ©veloppement du canal, entre la Rochelle et Marans, compris dans le dĂ©partement de la Charente-InfĂ©rieure, est de.. ..... 23,959m, Le coteau de Saint-LĂ©onard, situĂ© an milieu du parcours, est traversĂ© par un souterrain de 800m de longueur. On compte 12,053m de la Rochelle Ă l'entrĂ©e de ce souterrain, et de son extrĂ©mitĂ© opposĂ©e Ă l'em- bouchure en SĂšvre. Ce canal se compose d'un seul bief horizontal, terminĂ© Ă chaque extrĂ©- mitĂ© par une Ă©cluse Ă sas, et qui sera alimentĂ© principalement par les sources surabondantes des marais traversĂ©s et de celles qui seront mis Ă jour par les tranchĂ©es. Les deux Ă©cluses doivent avoir 5m 20 de largeur et 33"' 33 de longueur. Le tirant d'eau doit ĂȘtre de lm 60. Si, comme depuis plusieurs annĂ©es, il n'est pas consacrĂ© annuellement plus de 300,000f Ă la continuation des travaux, l'Ă©poque probable de leur achĂšvement ne parait guĂšre pouvoir ĂȘtre fixĂ©e avant neuf ou dix ans. Le mouvement du port de la Rochelle est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants extraits des documents publiĂ©s par l'administration des douanes, et relatifs au tonnage possible des navires chargĂ©s En 1847. . . . EntrĂ©e. 68,787' Sortie. 48,254* Total. 99,041* â 1848. ... â 52,077 â 41,697 â 93,774 â 1849. ... â 56,447 â 47,528 â â 1850. ... â 62,962 â 46,636 â 109,598 â 1851. ... â 62,128 â 47,999 â J10,121 â 1852. ... â 63,482 â 52,128 â 115,610 Le mouvement du port de Marans, dans lequel dĂ©bouche le canal dont i! s'agit, est indiquĂ© Ă l'article concernant la SĂšvre niortaise. MVE. NIVE. Cette riviĂšre a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e flottable en trains par l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, Ă partir du confluent du torrent de Laurribarre, Ă 2,500" en aval deSaint-Jean-Pied-de-Port,sur une longueur de 37k jusqu'au port de Cambo ; elle est navigable depuis ce dernier point jusqu'Ă son embouchure dans l'Adour. Dans cette partie, la Nive prĂ©sente une succession de biefs assez pro- fonds et des atterrissements Ă peine recouverts d'eau. La navigation, em- barrassĂ©e par ces obstacles, l'est plus encore par sept barrages de moulins qui ne donnent passage aux embarcations que par des parties Ă©troites et Ă pentes rapides Ă travers lesquelles les bateliers les font passer, Ă force de bras, Ă la remonte. Le dĂ©veloppement de la Nive, compris dans le dĂ©partement des Basses- PyrĂ©nĂ©es, entre Cambo et l'Adour, est de 22,000m. La pente est de 0m 60 par kilomĂštre ; elle est en partie rachetĂ©e par les barrages, dont le dernier est celui d'HaĂŻtze. La largeur des pertuis dont ils sont munis varie de h Ă 7m. Au barrage d'ArquiĂ©, les embarcations sui- vent, sur 580m de longueur, un chenal creusĂ© par le meunier et oĂč il per- çoit 0f 25 par chacune d'elles. Ces embarcations, longues et Ă©troites, spĂ©cialement adaptĂ©es au rĂ©gime de la Nive, ne calent que 0m 50 d'eau et portent tout au plus 5' de charge utile ; mais sous l'influence de la marĂ©e, qui se fait sentir jusqu'au pertuis d'HaĂŻtze, la riviĂšre devient praticable pour les bateaux de toute calaison, sauf certains points oĂč les atterrissements de graviers et de cailloux rĂ©- duisent Ă 0m 70 la profondeur d'eau Ă basse mer. Le halage se fait en ire Bayonne et le barrage d'HaĂŻtze seulement. Entre ces deux points, la durĂ©e du trajet est, avec les eaux ordinaires et l'aide de la marĂ©e, de 2h 15m. On met de Cambo Ă Bayonne 9h Ă la remonte et khb la descente. Le prix du fret est de 3 Ă 4f par tonne. La Nive est imposĂ©e au droit de navigation au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales qui servent Ă©galement de base Ă la perception, pro- portionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'ii suit nive. m De Carabo Ă Uztaritz 6k D'Uztaritz Ă Bayonne 14 j 20 Le bureau de Bayonne effectue les receltes du droit de navigation pour le parcours de la Nive. Les produits de ce droit ont Ă©tĂ©, depuis l'application du tarif en vigueur, savoir Le tonnage des marchandises prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, extraits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. NATURE des MARCHANDISES. TON NAGE A 1 KILOMĂTRE. 1850. 18 51. 1852. DESCENTE. HEllONTg. BEUOXTE. DBSCWSTK. BIHONTF. 1" CLASSE. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©g., fruits 34,354 33,418 30,873 29,581 5,699 5,163 Fourrages 2,393 », 1,46G » 1,824 » Vins et eaux-de-vie. » 411 20 151 80 230 » » » » » n Ăpiceries et drog. . 360 n 48 276 » Poter., verr., crist. 81 » » » Autres marchand. . » 0 âą M » » 2* CLASSE. âą Houille et coke.... i» 56 » » » n Charbon de bois. . . » n » D » n Bois de toute espĂšce 5,489 202 4,171 212 6,834 225 MatĂ©riaux de const. 3,110 11,589 2,198 610 2,160 937 2,604 150 698 1,718 n 225 a » » » » Autres marchand. . 4,998 7,883 5,837 4,879 3,969 4,057 Bois enthains jppr. 6,247 9,348 7 Le tirant d'eau normal du canal est de lm 50 ; les bateaux ne peuvent, toutefois, dans l'Ă©tat actuel des choses, prendre cet enfoncement, par suite de l'insuffisance des ressources alimentaires. Dans le dĂ©partement de l'Yonne, notamment, le canal se trouve, par suite de ses communica- tions frĂ©quentes avec la riviĂšre et par suite des rĂącles qui leur sont com- munes, subordonnĂ© Ă toutes les intermittences des Ă©clusĂ©es, c'est-Ă -dire que, de quarante Ă soixante jours par an, il voit, dans les biefs communs, son niveau s'abaisser jusqu'Ă 0"' 20, tandis que pendant les Ă©clusĂ©es, et en temps de crue, les eaux atteignent jusqu'Ă 2âą 24 d'Ă©lĂ©vation ; dans cette partie, le canal doit donc ĂȘtre considĂ©rĂ© rĂ©ellement comme inachevĂ©. SĂ©- parer ce canal de la riviĂšre, entre MĂ©ry et Gravant, confluent de la Cure, et de ce point Ă Auxerre ; supprimer les affameurs et attĂ©nuer les incon- vĂ©nients du rĂ©gime intermittent des Ă©clusĂ©es, au moyen de lĂ chures, con- duites Ă propos, d'eaux emmagasinĂ©es sur la Cure et ses affluents tels sont les moyens qui paraissent les plus propres Ă assurer la navigation. L'Ă©ta- blissement d'un rĂ©servoir aux Settons est le principal ouvrage du systĂšme proposĂ©. La charge des bateaux varie entre 50 et 1201, et la charge maximum, qui se trouve fort rarement atteinte, est de 135*. Ceux qui parcourent le canal en entier, ne pouvant guĂšre naviguer ordinairement qu'au tirant d'eau de lm 10, doivent subordonner leur chargement Ă cette limite. La traction a lieu Ă bras d'hommes et par chevaux. Les prix de transport sont trĂšs-variables, en raison de la situation delĂ batellerie, qui actuellement travaille souvent sans gain pour ne pas lais- ser dĂ©pĂ©rir son matĂ©riel et ne pas perdre sa clientĂšle et ses agents. Voici, entre plusieurs Ă©valuations, celles qui paraissent les plus exactes Un bateau chargĂ© de 65,000 bouteilles coĂ»te, pour se rendre de Saint- LĂ©ger Ă Auxerre 175k, 877f, y compris 396f 50 de droits de navigation et le retour Ă vide, ce qui a lieu neuf fois sur dix. Le prix moyen pour le transport des cĂ©rĂ©ales Ă©tait, dans ces derniers temps, de 0f 0&5 par tonne et par kilomĂštre ; et pour les fers et fontes, de 0* 034. Le transport d'un dĂ©castĂšre de bois de chauffage, droit dĂ©duit, revient, par kilomĂštre Ă©galement Par bateau, y compris la remonte Ă vide, Ă . ........ 0f 13 Par trains, a 015 Mais le droit est plus faible pour le transport par trains que par bateau, et il en rĂ©sulte que le premier mode se trouve ainsi favorisĂ©, bien qu'il soit si nuisible Ă tous les intĂ©rĂȘts Ă celui de l'Ătat, en premiĂšre ligne. Dans les conditions normales, un bateau halĂ© par un cheval met de sept Ă huit jours pour aller de Decize Ă Clamecy ; halĂ© par deux hommes, un 408 CANAL DU NIVERNAIS. bateau fait le mĂȘme trajet en dix Ă douze jours. La durĂ©e du parcours de tout le canal serait donc de douze jours dans le premier cas , et de dix- sept dans le second. Mais il faut tenir compte de bien des interruptions entre Clamecy et Auxerre, par suite des communications entre le canal et l'Yonne et du rĂ©gime intermittent des Ă©clusĂ©es. Les mesures prescrites pour le passage du bief de partage sont Ă©galement une cause de retard. Le peu de largeur du canal , en cet endroit, ne permettant pas le croise- ment de deux bateaux , le rĂšglement affecte rĂ©guliĂšrement et alternati vement quatre heures, de jour comme de nuit, Ă la marche dans un sens et Ă la marche dans le sens inverse. Les frais de transport se ressentent naturellement de la situation dĂ©fa- vorable dans laquelle se trouve encore placĂ© le canal du Nivernais; et l'on ne peut espĂ©rer quelque chose de fixe Ă cet Ă©gard que lorsque, par l'abais- sement du tarif actuel, on aura rendu Ă ce canal les marchandises qui lui appartiennent naturellement, et qu'on aura ainsi assurĂ© la rĂ©gularitĂ© des services de la batellerie. Quant Ă prĂ©sent, en effet, il n'existe pas, pour ainsi dire, de transit, de la Loire vers la Seine et moins encore de la Seine vers la Loire. Le mouvement se concentre Ă peu prĂšs entre Clamecy et Auxerre ; les transports n'ont, en outre, gĂ©nĂ©ralement lieu qu'Ă de trĂšs- courtes distances, et, ainsi qu'on le verra plus loin, par la comparaison du tonnage absolu avec le tonnage Ă 1\ la distance moyenne parcourue ne dĂ©passe pas 25k 4. Le canal du Nivernais, dĂ©jĂ livrĂ© Ă la navigation sur tout son dĂ©veloppe- ment, en 1842, n'a Ă©tĂ© mis en perception qu'aux Ă©poques suivantes, savoir Ă partir du 1er mai 18/»3, sur les parties comprises 1° entre Auxerre et ChĂątillon; 2° entre la Chaise et Decize, en vertu d'une ordonnance du 17 mars prĂ©cĂ©dent; Ă partir du 1" mai 18H6, sur le reste de son Ă©tendue, en vertu d'une ordonnance du 10 avril de la mĂȘme annĂ©e. La premiĂšre de ces deux ordonnances disposait que les droits seraient perçus suivant le tarif en vigueur sur le canal latĂ©ral Ă la Loire, c'est-Ă - dire suivant le tarif annexĂ© Ă la loi du ik aoĂ»t 1822 voy. note B, sauf rĂ©duction Ă moitiĂ© pour toutes les marchandises, Ă l'exception des houilles et des cokes, qui Ă©taient taxĂ©s Ă 0f 20 etOf 30 par tonne et par my- riamĂštre. Telle est encore la base de la perception ; mais, ainsi qu'on l'a fait ob- server Ă l'occasion des canaux deBriare, du Loing, etc. voy. p. 123, il est probable que de nouveaux tarifs ne tarderont pas Ă remplacer ceux qui sont actuellement en vigueur sur ces divers canaux du Centre. En ce qui concerne le canal du Nivernais, la mesure est non moins urgente que pour les autres lignes; car, dans l'Ă©tat actuel, les taxes sont, pour les principaux CANAL DU NIVERNAIS. Ă»O produits des localitĂ©s que traverse ce canal , un obstacle de plus Ă la cir- culation. Jusqu'Ă ce jour, il n'a guĂšre Ă©tĂ© possible au Gouvernement de sa- tisfaire aux rĂ©clamations qui lui Ă©taient adressĂ©es ; et bien que depuis le 1er octobre 1853 il soit rentrĂ© dans la libre disposition du tarif, par suite du rachat des actions de jouissance de la Compagnie des Quatre-Canaux, ses nĂ©gociations avec les Compagnies concessionnaires n'ont pas encore Ă©tĂ© suivies de rĂ©sultats. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION a. -s PB1NCIPAGX POINTS. !ein- bouchuiv en Loin- .... Port de TircHW â du Cltompvcrt ..... â de Sdlnt-Gi rvais. . . . â de Cen,j-k-TMir. . . . â du Moulin dlsenay . . Unre des HAtes do Sna iport de Vendcoesse. Port de Pannecean â d'Ăguilly. ....... â de ChAidlon â de Cliavane© â de Baye . â de Snrdjr â de la CliaiEP ...... Corhigny et gare de Bois-le- Port de Clutry. . â de Mangny. â de Dirol . Gare de Cusy port de Tanna} I Port de BrĂšves ....... â de Vitliprs-sur-Yonne. . â de Chevroche* ..... Clamcey l'ort de l'oussenu* UlSTASCtS hN HILOIĂTUFS IES POINTS a * 2 4 16 S !! 7 i 3 3 0 7 i 5 5 7 CCMIXLSS. n 3 U li Si 25 49' 45 ÂŁ0 59 c,u 73 77 M M M ÂŁ9 tt 102 104- 109 114 l-Jl DĂSIGNATION ,h'S pBmciPAux poists. Port de Coulanges â deCrmn â de Bize . . â de Lucy â de Stiint-MarUn . . . . â du ChAtel-Censoir . . . â do Gade â deMnguy â de Terres-Routes . . . â du Saussois . . . . . â de Ravereatt. . ⊠. . . â Ăźle Meilly-le-Chaleau. . â de Mailly-la-VUle. . . . â deSĂ©ry â dePrĂ©gilbert â de Sninlc-Palaye. . . . â de Crevant. ...... 1 port de Vincelottes. . . . S* â â . . . . Port de Bflilly â de la Bazin» Champs et port de la Cour- BflirĂ©Pi âąâąâąâąâą Port de Vaux , . . â d*Aufy â d*AuerM Embouchure dans l" Yonne. . DISTANCES EX K1LOHITOES LIS POINTS 1 1 1 i 2 J 1 1 2 2 1 2 4 2 3 ± 3 1 2 I 2 !rp » » » W \no at ttii r»ûi»oĂźo u 20,910 24,056 n w » FfiP fonfP nnvrptĂź rm nnn mivntSc et nntroc m. \*i y tuiitCf uuyics un uuu uiivios, ti mitres iiit;" tfiUX 1,549,893 122,331 62,582 Cristaux et rioiTĂ«laĂźnf»* 2 28 V niPnfP VPĂŻ*rft Ă VĂti*A vOfrr ot HAiitAillAo i ojcu^c, t viire» verre uitinc ci ooijiçijjçs* 3,229 26,498 7,218 ShpĂź'P Cttffi 'TllliĂP CfivPn r*r\t An aiiwt**j au nnn auviç* SuYUIl, OUVriJ OU IlUu OUVrĂ©. chanvrp pf lin nnvr/ÂŁ » » » 1" bois, Hp tpinillTA Pt aiitv*Aa Ahlptc Ha rn * v*v icaii niru cl* ixu ir*js U UJ cla Uu C© âą erĂ©rirp - 2,729 12 3,295 Chanvrp. fit lin non nntr^ 10 2 » Foin, nflillp Pt »iirrpK LA LOIRE 4 U seixg 1IC n SEINE A U tOlBK TOTAL. Foute ot for* * Vin ' tonnes. 1,381410 285,70A 979,706 589,301 407,366 272,497 135,448 55,039 130,558 1,853 110,633 123,848 01 7/i/i va, mu 92,966 84,783 » 15,751 21,884 tonnes. 12,742 53,551 14,097 162,601 243,128 18,969 43,966 112,393 3,923 130,819 19,124 2,310 OU, 493 296 6,753 19,034 209 31,374 tonnes. 1,393,852 339,255 993,803 751,902 650,494 291,466 170,414 167,432 134,481 132,672 129 757 126,158 93,262 91,536 19,034 15,760 53,258 4,780,191 905,743 5,685,934 27,315 5,176 32,491 ODET. L'Oclet, Ă©galement nommĂ© riviĂšre de Quimper, est navigable, Ă l'aide des marĂ©es, depuis Quimper jusqu'Ă son embouchure dans l'OcĂ©an, Ă l'anse de Ben-Odet. Le dĂ©veloppement de cette partie de l'Odet, comprise dans le dĂ©parte- ment du FinistĂšre, est de 17,000m. La profondeur d'eau dans le port de Quimper est de 2M 10 en morte eau, et 3'" 30 en vive eau. Les navires vont Ă la voile et ne sont halĂ©s que sur 1,500"' en arrivant dans ce port on a proposĂ© de prolonger le chemin de halage an delĂ des passages difficiles. L'Odet n'est pas imposĂ© au droit de navigation. Les documents publiĂ©s par l'administration des douanes indiquent les rĂ©- 472 OGNON. â OISE. sultats suivants comme reprĂ©sentant le tonnage possibledes navires Ă charge qui frĂ©quentent le port de Quimper En 1847 Descente. 8,057' Remonte. 7,103* Total. 15,220' â 1848 â 7,009 â 7,864 â 14,8âą â 1849 â 6,106 â 6,924 â 13,030 â 1850 â 6,923 â 8,952 â 15,875 â 1851 â 5,550 â 7,962 â 13,512 â 1853 â 5,997 â 7,333 â 13,330 OGNON. Ce cours d'eau est navigable depuis le bourg de Pont-Saint-Martin jus- qu'Ă son embouchure dans le lac de Grand-Lieu, par lequel il communique, ainsi que la Boulogne, avec la riviĂšre d'Acheneau, affluent de la Loire. Le dĂ©veloppement de cette partie de l'Ognon, comprise dans le dĂ©parle- ment de la Loire-InfĂ©rieure, est de. . . . . . 5,000m. La traversĂ©e du lac de Grand-Lieu est de Ck. La pente et le tirant d'eau de l'Ognon sont les mĂȘmes que sur la Bou- logne. Ainsi que cette riviĂšre, l'Ognon n'est pas imposĂ© au droit de navigation, et ne figure pas au tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale ; les transports qui s'y effectuent sont de mĂȘme nature que ceux que reçoit le port de Saint-Philibert ; mais ils ne s'Ă©lĂšvent guĂšre Ă plus de h Ă 5,000V OISE. L'ordonnance du 10- juillet 1835, relative Ă la pĂȘche fluviale, dĂ©clare la riviĂšre d'Oise flottable en trains depuis le pont de Beautor jusqu'Ă Chauny; mais, en fait, le flottage n'a plus lieu depuis longtemps dans cette partie, dont la longueur est de 14* . A partir de Chauny jusqu'Ă son embouchure dans la Seine, Ă Conflans- Sainte-Honorine, l'Oise est navigable, depuis plusieurs siĂšcles. Des lettres patentes du 27 juin 1613 avaient concĂ©dĂ© au sieur de Rusticy la partie OISE. 473 supĂ©rieure de la riviĂšre qui s'Ă©tend de Chauny Ă Erloy, et ce Ă la condition expresse d'exĂ©cuter, dans un dĂ©lai de quatre annĂ©es , Ă partir du l*r janvier suivant, les travaux de canalisation qu'il s'engageait Ă faire. Cette obliga- tion n'ayant pas Ă©tĂ© remplie, d'autres lettres patentes, du mois de juillet 1662, concĂ©dĂšrent Ă nouveau cette mĂȘme partie de l'Oise au duc de Guise, en y ajoutant celle qui se trouve comprise entre Nouvion et Sempigny, et en accordant d'ailleurs au duc droit de justice et de moulins. Cet acte fut enregistrĂ©, non sans opposition, de la part des anciens seigneurs. Les quelques travaux exĂ©cutĂ©s par suite de cette concession, qui, plus tard, fut comprise dans celle du canal de jonction de l'Oise Ă la Somme, longtemps appelĂ© canal Crozat, se ressentaient de l'enfance de l'art ; ils furent si mal entretenus ensuite, qu'en 1727 l'intendant de Soissons re- prĂ©sentait au Conseil la nĂ©cessitĂ© de travailler au rĂ©tablissement de la na- vigation, qui n'Ă©tait plus possible que pendant les hautes eaux. Peu d'an- nĂ©es aprĂšs, en 1738, le canal Crozat remplaçait, entre la FĂšre et Chauny, la partie supĂ©rieure et la plus dĂ©fectueuse de l'Oise. L'Ă©dit qui avait auto- risĂ© l'exĂ©cution de ce canal accordait en mĂȘme temps Ă la Compagnie conces- sionnaire la facultĂ© d'amĂ©liorer cette riviĂšre jusqu'Ă Sissy, prĂšs Ribemont, Ă 19k environ au-dessus de la FĂšre, de maniĂšre Ă prolonger la* navigation jusqu'Ă ce point ; mais ce projet ne reçut aucune suite. Le canal Saint-Quentin, en opĂ©rant la jonction de la Somme et de l'Oise Ă l'Escaut, avait ouvert, en 1810, un passage sur Paris au commerce dc9 ports du Nord et aux bateaux charbonniers des houillĂšres de cette contrĂ©e et du Hainaut. Mais l'Oise n'offrait encore Ă la navigation, Ă partir de Chauny, que des eaux variables et peu profondes, des rapides et des en- traves de toutes espĂšces qui la rendaient souvent dangereuse. Depuis cette Ă©poque jusqu'au jour oĂč le Gouvernement porta toute son attention sur les moyens de perfectionner et de complĂ©ter le systĂšme de notre navigation intĂ©rieure, l'Oise n'avait reçu, en aval de Chauny, d'autres amĂ©liorations que l'Ă©tablissement de quelques pertuis et, postĂ©rieurement, du barrage Ă©clusĂ© de Sempigny, destinĂ© Ă relever les eaux de la partie su- pĂ©rieure de la riviĂšre. Ce barrage, ouvrage remarquable d'ailleurs, n'ayant pas rempli d'une maniĂšre complĂšte le but qu'on s'Ă©tait proposĂ©, on dĂ©cida, en 1819, c'est-Ă -dire un an Ă peine aprĂšs son achĂšvement, qu'il serait Ă©tabli un canal latĂ©ral Ă l'Oise, entre la derniĂšre Ă©cluse du canal Saint- Quentin et un point situĂ© au-dessous du village de Manicamp. Ce canal fut terminĂ© et livrĂ© Ă la navigation le 21 octobre 1822. Voy. p. 359. La nĂ©cessitĂ© de pourvoir Ă l'achĂšvement du canal de la Somme avait donnĂ© lieu, l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, Ă une convention entre le Gouvernement et la Compagnie Sartoris ; cette convention, approuvĂ©e par la loi du 5 aoĂ»t 1821, portait ce qui suit klh OISE. Art. 18. Des projets seront incessamment rĂ©digĂ©s pour le perfection- » nement de la navigation de l'Oise, depuis le canal de Manicamp jusqu'à » la Seine. » Lorsque ces projets auront Ă©tĂ© dĂ©finitivement approuvĂ©s par le Gou- » vernement, et s'il est reconnu que la dĂ©pense est en rapport avec les » avantages qu'elle doit crĂ©er, la Compagnie sera admise Ă fournir les » fonds nĂ©cessaires^ l'exĂ©cution des travaux, aux clauses et conditions » Ă©noncĂ©es dans la prĂ©sente convention, pour les parties de navigation qui » y sont comprises » » Art. 22. Quant aux droits Ă percevoir sur les ouvrages qui pourront » ĂȘtre construits sur la riviĂšre d'Oise, en vertu de l'art. 18, le tarif en » sera rĂ©glĂ© de concert entre le Gouvernement et la Compagnie, Ă l'Ă©po- » que oĂč les projets pour leur exĂ©cution seront approuvĂ©s. » Ces projets furent terminĂ©s et approuvĂ©s en 1825. et la Compagnie Sar- toris ayant dĂ©clarĂ© consentir Ă avancer au Gouvernement la somme de 3,000,000f, Ă laquelle Ă©tait Ă©valuĂ©e la dĂ©pense, une ordonnance du 13 juil- let 1825 admit cette Compagnie Ă profiter du bĂ©néûce que lui rĂ©servait le traitĂ© approuvĂ© par la loi prĂ©citĂ©e du 5 aoĂ»t 1821. L'art. 2 de l'ordonnance fixait pour l'achĂšvement des travaux de per- fectionnement de la navigation de l'Oise un dĂ©lai de cinq ans et trois mois, Ă partir du 10 janvier 1826, et l'art. 3 dĂ©terminait le tarif des droits Ă percevoir. Quant aux autres engagements qui rĂ©sultaient, pour le Gouvernement, du traitĂ© de 1821, ils se trouvent rĂ©sumĂ©s dans la note B, relative aux lignes navigables exĂ©cutĂ©es au moyen des emprunts de l'Ă©poque. Les projets approuvĂ©s pour le perfectionnement de la navigation de l'Oise comprenaient 1° L'ouverture d'un canal latĂ©ral, faisant suite Ă celui de Manicamp, et qui devait se terminer Ă Port-Ă -Pintrelles, mais dont l'embouchure a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă Janville ; 2° L'exĂ©cution de barrages Ă©clusĂ©s, de dragages et autres travaux ac- cessoires entre ce dernier point et la Seine. Le canal a Ă©tĂ© dĂ©finitivement livrĂ© Ă la navigation le 1er novembre 1831. Les travaux d'amĂ©lioration de la partie infĂ©rieure de la riviĂšre ont Ă©tĂ© terminĂ©s en 1836, Ă©poque de l'achĂšvement du dernier barrage Ă©cluse Ă©tabli Ă lken aval de Pontoise; mais ce n'est que du 1" novembre 1838 que date la mise en perception dans le produit de laquelle est intĂ©ressĂ©e la Compagnie d'emprunt. Les dĂ©penses cumulĂ©es du canal et de la canalisation de la riviĂšre, qui, aux termes du traitĂ©, forment une seule et mĂŽme opĂ©ration, se sont Ă©le- vĂ©es Ă 5,677,959r, savoir OISE. 475 Sur les fonds de l'emprunt Sur les fonds du TrĂ©sor, jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833 Sur les fonds créés par la loi du 27 juin 1833 . . . Sur les fonds créés par la loi du 9 aoĂ»t 1839. . . . .âąi,000,00o' 1,528,997 1,066,902 82,000 Total 5,677,959' Ainsi qu'on vient de le voir, le cours navigable de l'Oise se divise, quant au rĂ©gime des eaux, au mode de navigation, Ă la perception des droits et Ă l'administration, en deux parties bien distinctes, savoir l'une, Ă laquelle supplĂ©ent les canaux de Manicamp et latĂ©ral Ă l'Oise , entre Chauny et l'embouchure de ce dernier canal, Ă Janville; l'autre, canalisĂ©e depuis ce dernier point jusqu'Ă la Seine. On va donc traiter sĂ©parĂ©ment ces deux parties, en renvoyant, pour les renseignements relatifs aux canaux latĂ©- raux Ă l'Oise supĂ©rieure, aux articles spĂ©ciaux qui les concernent. Le dĂ©veloppement de l'Oise non canalisĂ©e est , eu amont de l'Ă©cluse de Janville La pente est de 9m 90, ce qui donne 0m 18 par kilomĂštre. Il n'existe dans cette partie de l'Oise d'autre ouvrage important que le barrage de Sempigny, destinĂ© Ă faciliter la. navigation Ă l'amont. Ce barrage, situĂ© Ă une distance Ă peu prĂšs Ă©gale de Chauny et de Janville, consiste dans un pont avec radier, de trois arches ayant chacune 9m d'ouverture. Il est garni, dans ces trois arches, d'aiguilles que l'on enlĂšve pour faire passer les bateaux et donner un flot Ă ceux qui veulent marcher Ă charge dans les basses eaux il ne fonctionne donc guĂšre que pendant les mois d'Ă©tĂ©. La suppression de cet ouvrage avait Ă©tĂ© vivement rĂ©clamĂ©e par Jes pro- priĂ©taires des terrains situĂ©s en amont, tandis que le commerce et les pro- priĂ©taires de bois en demandaient instamment la conservation. Une dĂ©cision ministĂ©rielle, rendue le 11 octobre 1852, Ă la suite d'enquĂȘte, a prononcĂ© dĂ©finitivement le maintien de cet ouvrage. Le tirant d'eau n'est moyennement, Ă l'Ă©liage, que de 0m /jO Ă 0m 50. La charge moyenne des bateaux est de 45' Ă la descente et 80' Ă la re- monte elle est, au maximum, de 1501 en bonnes eaux. La traction a lieu au moyen de chevaux ; elle Ă©prouve d'assez grandes difficultĂ©s par suite du mauvais Ă©tat des chemins, de l'insuffisance du ti- rant d'eau, des Ă©cueils qui existent sur un assez grand nombre de points ,1a chute de Sempigny et le passage de plusieurs ponts ajoutent Ă ces diffi- cultĂ©s. OISE NON CANALISEE. Dans le dĂ©partement de l'Aisne, de â de l'Oise , de 10,500'" 44,500 55,000" 476 OISE. On facilite la navigation au moyen de lĂ chures Ă Chauny et Sempigny. Les lĂąchures faites Ă ce dernier point, pour le passage des trains, se paient 1 0f pour chacun d'eux. Moyennant cette redevance, le prĂ©posĂ© ouvre et ferme le barrage, fournit les cordages, remplace les aiguilles qui manquent et solde les aides qu'il emploie. Le service est rĂ©gi par un arrĂȘtĂ© du prĂ©fet de l'Oise, en date du 24 jan- vier 1853, rendu conformĂ©ment Ă une dĂ©cision, du 18 du mĂȘme mois, du ministre des travaux publics. Les difficultĂ©s qu'Ă©prouvent les bateaux Ă franchir certains ponts, tant dans la partie supĂ©rieure que dans la partie infĂ©rieure de l'Oise, ont nĂ©ces- sitĂ©, dĂšs 1672 voy. Aisne, p. 26, l'organisation d'un systĂšme de pilotage Ă chacun de ces ponts. Moyennant un salaire dĂ©terminĂ© par l'administra- tion, les agents du service du pilotage sont tenus d'effectuer, Ă leurs ris- ques et pĂ©rils, les manĆuvres nĂ©cessaires pour le passage des bateaux et des trains, et de fournir en outre les cordages et agrĂšs. Ce service a Ă©tĂ© rĂ©- glementĂ© en dernier lieu, en ce qui concerne la riviĂšre d'Oise, par un ar- rĂȘtĂ© du ministre des travaux publics, en date du 29 juin 1850, dont l'art. 30 fixe ainsi qu'il suit le tarif des rĂ©tributions Ă allouer aux agents du pilotage. Il sera perçu, par mĂštre linĂ©aire, sur chaque bateau chargĂ©, montant ou avalant, Ă chaque pont* O'OZ» » Le nombre de mĂštres assujettis Ă cette taxe sera formĂ© en ajoutant la longueur Ă la largeur du bateau, mesurĂ©es, d'une part, au milieu du bateau, et d'autre part, de la poupe Ă la proue, en ligne droite, et de dehors en dehors. » Pour chaque bateau vide, Ă©galement montant et avalant, mesurĂ© comme il a Ă©tĂ© in- diquĂ© ci-dessus, il sera perçu 0f 02 >» Pour chaque train de bois, de quelque nature qu'il soit, par chaque mĂštre de lon- gueur seulement 0f 02 » Les flettes, bachots et nacelles, pour le service de l'Ă©quipage ou pour les manĆu- vres du bateau et non chargĂ©s, ne paieront rien il en sera de mĂŽme lorsque ces bar- ques porteront momentanĂ©ment, comme allĂ©gea, une partie du chargement qu'aurait contenu le bateau chargĂ©. » Les bateaux autorisĂ©s Ă naviguer de nuit paieront le tiers en sus de la taxe, Ă par- tir d'une demi-beure aprĂšs le coucher jusqu'Ă une demi-heure avant le lever du soleil. » Les droits ci-dessus Ă©noncĂ©s seront versĂ©s, par les mariniers, entre les mains du chef du pont, qui est chargĂ© de les rĂ©partir entre lui et ses aides. Aucune autre taxe ne pourra ĂȘtre perçue, ni par les chefs de ponts, ni par les aides, Ă peine de rĂ©vocation et de toutes poursuites de droit. » Ce tarif ne s'applique, en ce qui concerne l'Oise supĂ©rieure, qu'au seul pont de Sempigny oĂč le service du pilotage est obligatoire pour les mari- niers c'est au chef de ce service qu'est confiĂ©e la manĆuvre du barrage. L'Oise non canalisĂ©e est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales qui servent de base au calcul des droits, propor- tionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© fixĂ©es de la maniĂšre suivante * OISE. 477 De Chauny Ă Manicamp 8 kil. De Manicamp Ă Quierzy. 2 De Quierzy Ă Bretigny. 3 De Bretigny au pont suspendu de Pontoise 9 De Pontoise Ă Sempigny 6 De Sempigny Ă Pimprez 1* De Pimprez Ă Bellerive 8 De Bellerivo Ă Thourotte 8 De Thourotte Ă l'Ă©cluse de Janville 3 Le tarif ci-dessus a Ă©tĂ© appliquĂ© sur le cours entier de la riviĂšre, jus- qu'au 1er novembre 1838, Ă©poque Ă laquelle a Ă©tĂ© mis en vigueur celui qui est spĂ©cial Ă la partie canalisĂ©e. Depuis cette Ă©poque, le produit des droits de navigation a Ă©tĂ©, pour la partie supĂ©rieure, en amont de Janville En 1839, de . . . . 1,779* 93 05 â 18&0 .... . . 1,074 45 45 â 1841 .... . . 813 37 49 â 1842 .... 905 66 49 â 1843 .... . . 1,333 02 82 â 1844 .... . . 995 06 432 83 â 1845 .... . . 1,362 17 â 1853 . » . âą ' . . 511 80 â 1846 .... . . 752 79 Le mouvement de la navigation, tel qu'il rĂ©sulte des Ă©tats publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, est rĂ©sumĂ© dans les chiffres suivants applicables au parcours total des 55k d'aprĂšs lesquels a eu lieu la perception. En 1847. . . . Descente. 12,405' Remonte. 252* Total. 12,657* â 1848. ... â 9,454 â 111 â 59,565 â 1840. ... â 7,671 â 85 â 7,756 â 1850. ... â 8,514 â 133 â 8,647 â 1851. ... â 8,084 â 99 â 8,183 â 1852. ... â 4,415 â 244 â 4,659 La descente consiste principalement en bois, charbons de bois, fourrages et matĂ©riaux de construction. OISE CANALISĂE. Les travaux exĂ©cutĂ©s pour la canalisation de l'Oise, en aval de l'embou- chure du canal latĂ©ral, Ă Janville, consistent, indĂ©pendamment des amĂ©lio- rations accessoires, dans la construction, en riviĂšre, de 7 barrages Ă©clu- sĂ©s destinĂ©s Ă relever la hauteur des eaux. Les hauts-fonds, oĂč l'eau ne s'Ă©levait autrefois que de 0'" 40 Ă 0*" 45 au-dessus de l'Ă©tiage, ont actuel- lement disparu, pour ainsi dire ; et depuis que quelques dragages nouveaux ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans le cours de la campagne de 1853, les bateaux peuvent naviguer avec un enfoncement de 1"' 80, qu'on a Ă©galement obtenu sur toute l'Ă©tendue des lignes navigables de Mons et Charleroi Ă Paris. Le dĂ©veloppement du cours de l'Oise, depuis Janville jusqu'Ă -la Seine, est de 105,200'", savoir '78 OISE. Dans le dĂ©partement de l'Oise 63,700m 1 â de Seinc-et-Oise 41,500 $lv*iÂŁW La pente, Ă l'Ă©tiage, est de 11"' 23 elle est rachetĂ©e par 7 Ă©cluses de bar- rage. Ces Ă©cluses ont 8"' de largeur et 51 m de longueur de buse en buse. Les ponts ont gĂ©nĂ©ralement 6°' de hauteur au-dessus de l'Ă©tiage, sauf celui de PrĂ©cy, dont l'Ă©lĂ©vation n'est pas tout Ă fait suffisante ; mais il doit ĂȘtre surĂ©levĂ© Ă la premiĂšre rĂ©paration importante. Le tirant d'eau normal est, ainsi qu'on vient de le dire, de 1°' 80. La charge des bateaux venant du Nord varie de 180 Ă 200' pour ceux qui portent des charbons; elle est de 125 Ă 140' pour ceux qui sont char- gĂ©s d'autres marchandises la charge maximum est de 250*. La traction a lieu au moyen de chevaux et Ă la vapeur. Les chevaux se paient, moyennement, par pĂ©niche 16f de Chauny Ă Janville, et 80r de Janville Ă Conflans; Ă la remonte, de Conflans Ă Janville, 15', et de Janville Ă Chauny, 65f. Ă Janville, les mariniers doivent prendre un pilote spĂ©cial, qui leur coĂ»te 40f. Le trajet se fait en deux jours, du ca- nal de Saint-Quentin Ă la Seine. Quant an fret, on indique dans la note D le dĂ©tail des Ă©lĂ©ments dont il se compose, pour le parcours de la ligne de Mons Ă CondĂ©, etc. Mais pour les petites distances, les prix varient du simple au triple. Ainsi, entre Chauny et CompiĂšgne, il y a des exemples de prix de 2 Ă 6f, et entre Com- piĂšgne et Pontoise, de 3 Ă 9*. Aux dĂ©penses de traction, ci-dessus indiquĂ©es, il faut ajouter les rĂ©tribu- tions Ă payer aux agents du pilotage, au passage de chacun des ponts de Com- piĂšgne, Sainte-Maxence,Saint-Leu, Creil, Beaumont, l'Isle-Adam et Pontoise. Le tarif de ces rĂ©tributions est conforme Ă celui qui vient d'ĂȘtre repro- duit plus haut p. /j76, pour le pont de Sempigny. Les mariniers ont la facultĂ© de passer eux-mĂȘmes leurs bateaux sous les ponts de CompiĂšgne, Sainte-Maxence, Creil, Saint-Leu. Peur les autres, le service est encore obligatoire ; mais il est probable que bientĂŽt il sera rendu facultatif, aprĂšs l'exĂ©cution de certains travaux d'amĂ©lioration approuvĂ©s en principe. Le tarif annexĂ© Ă l'ordonnance prĂ©citĂ©e du 13 juillet 1825 contient les dispositions suivantes, relatives tant Ă la riviĂšre qu'au canal latĂ©ral. Art. 1er. Le droit sera perça a raison du chargement des bateaux, Ă©valuĂ© en tonneaux de mer du poids de 1,000 kilogrammes, en ayant Ă©gard Ă ce qui est prescrit dans l'ar- ticle ci-aprĂšs. Art. 2. Les bateaux naviguant sur le canal et sur l'Oise seront jaugĂ©s 1" Ko supposant que le tirant d'eau soit de 1* 05 V id 1 10 3» Id 1 15 4» id 1 20 OISE. 479 Et ainsi de suite, en opĂ©rant par gradation de cinq en cinq centimĂštres jusqu'Ă un mĂštre cinquante centimĂštres, maximum de l'Ă©chelle du tirant d'eau. Tout bateau chargĂ© en tout ou partie et en ne prenant pas un tirant d'eau de plus d'un mĂštre cinq centimĂštres paiera le droit pour tout le chargement possible, dans la supposition d'un mĂštre cinq centimĂštres. Si le tirant d'eau pris par le bateau est de plus d'un mĂštre cinq centimĂštres, le droit sera perçu pour tout le chargement possible dans la supposition d'un tirant d'eau d'un mĂštre dix centimĂštres. Le droit sera perçu pour tous les autres cas d'aprĂšs les mĂȘmes bases, c'est-Ă -dire par gradation de cinq en cinq centimĂštres jusqu'au tirant d'eau le plus Ă©levĂ©, fixĂ© Ă un mĂš- tre cinquante centimĂštres. Art. k. Pour tout le trajet du canal latĂ©ral, de quelque nature que soit le charge- ment, il sera payĂ© par chaque tonneau.. 0* 375 Cette somme sera divisĂ©e en autant de parties Ă©gales qu'il y aura d'Ă©cluses dans cet intervalle, et la fraction sera due en passant Ă chaque Ă©cluse. Soit Ă chacune des Ă©cluses de Pont-l'ĂvĂ©que, Bellerive et Janville.. . 0 125 Pour tout le trajet de la partie canalisĂ©e de la riviĂšre, de quelque nature que soit le chargement, il sera payĂ© par tonneau. 0 35 Cette somme sera divisĂ©e en autant de parties Ă©gales qu'il y aura de barrages ou d'Ă©cluses Ă passer, et la fraction sera due Ă chaque barrage ou Ă©cluse. Soit Ă cltacun des bairages Ă©clusĂ©s de Venette, Verberie, Sarron, Creily Royaumont, l'Isle-Adam et Pontoise 0 05 Pour tout bateau vide passant Ă chaque Ă©cluse, ou Ă cĂŽtĂ© de chaque Ă©cluse, il sera payĂ© par tonneau 0 025 Si le bĂątiment est jaugĂ© pour plusieurs tirants d'eau, il paiera pour le moindre. Pour les trains de bois de charpente, sciage ou charronnage, passant Ă cha- que Ă©cluse ou Ă cĂŽtĂ© de chaque Ă©cluse, il sera payĂ©, par mĂštre de longueur. ..015 Pour les trains de bois Ă brĂ»ler on paiera, dans les mĂŽmes circonstances et par mĂštre de longueur 0 12 Art. 5. Cinq ans aprĂšs l'achĂšvement des travaux, le tarif pourra ĂȘtre vĂ©rifiĂ© et revisĂ©, et ensuite de dix en dix annĂ©es. Ce tarif a reçu pour la premiĂšre fois son application le 1er novembre 1831, sur le canal latĂ©ral, et le 1e' novembre 1838, sur la riviĂšre canalisĂ©e oĂč la perception s'opĂ©rait antĂ©rieurement d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral. Sa mise en vigueur a Ă©tĂ© prorogĂ©e successivement et il n'a reçu jusqu'Ă ce jour d'autres modifications que celles qui y ont Ă©tĂ© apportĂ©es par l'arrĂȘtĂ© sui- vant, rendu le 18 aoĂ»t 1848 par le Chef du Pouvoir exĂ©cutif Art. lCl. A partir du 16 septembre prochain, les bateaux chargĂ©s naviguant Ă la re- monte seront impisĂ©s, savoir ro» 70 et au-dessous, Ă raison de 0' 70 Par enfoncement de ] 0 70 Ă 0m 75 â .... 0 75 0 75 Ă 0 80 â .... 0 80 et ainsi de suite de cinq en cinq centimĂštres jusqu'au tirant d'eau le plus Ă©levĂ©, fixĂ© Ă l" 50 actuellement Ă lm 80. Art 2. Tout bateau dont le chargement ne donnerait pas lieu Ă la perception d'une taxe au moins Ă©gale Ă celle qui serait due Ă vide, sera imposĂ© comme bateau vide. Le canal latĂ©ral Ă l'Oise et l'Oise canalisĂ©e forment, avec le canal de Manicamp, une des lignes dont les actions de jouissance appartiennent Ă la Compagnie dite des Trois-Canaux. Ces actions n'ayant pas Ă©tĂ© rachetĂ©es et la Compagnie n'ayant pas consenti de rĂ©ductions, le tarif ci-dessus repro- 480 OISE. duit sert de base unique Ă la perception. La seule rĂ©duction dont le Gou- vernement ait pu faire profiter la batellerie, pour l'aider Ă lutter contre le chemin de fer du Nord , consiste dans l'abandon du dĂ©cime par franc qui se percevait au profit du TrĂ©sor. Cette suppression temporaire a Ă©tĂ© prononcĂ©e par le dĂ©cret du k septembre 1849, pour un terme de trois annĂ©es. Un autre dĂ©cret du 2h aoĂ»t 1854 a prorogĂ©, en dernier lieu, cette mesure jusqu'au 25 septembre 1855. Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă CompiĂšgne et Ă Pontoise ; ils sont en mĂȘme temps bureaux de jaugeage. Bien que la perception n'ait pas lieu d'aprĂšs le trajet parcouru, on croit devoir donner, Ă titre de renseignement, l'indication des distances entre les principaux points situĂ©s sur le cours de la riviĂšre. DESIGNATION vniNciPAi* points. Celuse Ue JauMlle ranul la- tĂ©ral A l'OiseĂŻ Bac a l'Aumdne. ...... Embouchure de l'Aisne. . . Compagne Venette barrage. iaa\ Rivccourt Verberie I barrage . . . . , Snrron â . . . . . Pont-Sainte-Maienco. . . . Creil barrage ....... Sainl-Leu-D'Esserent . . . DISTANCES IK KILOM. ET HECTOH ENTRE POIMS. 00 2 0 2 0 30 1 0 4 0 60 4 0 85 2 5 -T2 0 6 0 0 0 2 0 4 0 7 0 80 12 0 18 0 22 0 30 5 33 0 45 0 51 0 DESIGNATION des PRiNfll KC\ POIMS. PrĂ©cy Roy Ibarrage. BeauuiĂŽfit . ....... L'Ulc-Adam Amas. Pontoise barrage .... Ăragny OreT Vaureal Nemille ConfiĂąt» - Sainte - Honorine embouchure de la Seine DISTANCES EN KILOH HT HhCTOIH. Cl HlLf bS r. o i; -, 2 5 4 0 7 0 6 0 7 fl 3 0 3 0 A 0 2 \ > 56 0 62 5 lĂ o ti'J Ă 76 0 02 0 89 0 20 05 0 itt 0 100 âą> 405 0 Les perceptions effectuĂ©es depuis l'application du tarif ci-dessus ont produit, en ce qui concerne l'Oise canalisĂ©e En 1839 264,240' 50 â 1840 351,621 16 â 1841 326,128 97 â 1842. 322,749 14 â 1843 421,528 92 â 1844 886,508 0 â 1845 457,344 98 â 1846 431,072 60 â 1847. 534,248 40 En 1848 368,915' 99 â 1849 389,743 44 â 1850 439,860 88 â 1851 463,899 56 â 1852 472,478 20 â 1853 558,697 85 non compris 5,87 3r 34 de remises faites sur les cĂ©rĂ©ales. L'administration des contributions indirectes, dans le relevĂ© qu'elle pu- blie, indique, suivant l'Ă©lĂ©ment unique du tarif de l'Oise et du canal latĂ©ral, les rĂ©sultats relatifs au tonnage des marchandises transportĂ©es par cette voie, c'est-Ă -dire que ces relevĂ©s indiquent en masse, et sans distinction aucune d'articles et de marchandises, le tonnage possible des bateaux chargĂ©s qui ont franchi tel ou tel nombre d'Ă©cluses. La reproduction de ce renseignement serait donc sans utilitĂ©. oise. m Les constatations faites par les soins de MM. les ingĂ©nieurs permettent seules de donner des indications de na ture Ă offrir quelque intĂ©rĂȘt. Pour l'annĂ©e 1851, le tonnage, ramenĂ© au parcours total des marchan- dises qui ont empruntĂ© la navigation de l'Oise perfectionnĂ©e, c'est-Ă -dire la partie de la ligne comprise entre Chauny et Conflans-Sainte-Honorine, se trouve indiquĂ© dans le tableau suivant NATURE DES MARCHANDISES. TONNAGE EN 1951. DESCENTE. RCMCWtt. TOT**. tonnes. tonnes. tonne*. 9,803 32,646 42,449 » 4Ă080 4,080 PROMUS AGRICOLES .' » 1,642 1,642 1 Pommes de terre, lĂ©gumes, fruits . 332 5,250 6,582 ' Tourteaux, os, cendres, engrais. . 370 5,357 5,627 i Lin, laines et chiffons. » 437 437 719,941 40 719,981 24,670 » 24,670 Charbon de bois 7,303 7,303 60,186 42 60,228 342 » 342 10,570 188 10,758 lf602 n 1,602 M-\TLRIAUI »E CONSTRUCTION . . . ' 3,382 » 3,382 8,062 2,522 13,584 44 2,183 Moellons, pavĂ©s, cailloux, chaux, 1,122 27,204 28,336 2,330 128 2,458 tpicĆn», uqoiks, etc. Ăpiceries, denrĂ©es coloniales. . . 21,341 1,023 22,364 3,103 13,963 12 13,075 Couperose, manganĂšse, soufre, 2,916 1,351 1,565 304 626 930 i Verreries âą 11,969 302 12,271 âą 3,372 3,372 4,159 4,159 PRODUITS CHIMIQUES, , » 307 307 > ERRES, SIRTAUX . . .' 206 » 206 13,184 2,707 15,891 651 651 292 » 292 140 980 1,120 753 753 256 337 593 ACTRIS MARCHANDISES - âąâąâąâąâąâąâąâŠâąâąâąâąâąâąâą » » 9,037 » 9,037 938,464 137,316 1,075,780 1 31 482 CANAL LATĂRAL A L'OISE. MM. les ingĂ©nieurs font connaĂźtre d'ailleurs que le tonnage effectif et absolu de ces transports, soit qu'ils aient parcouru la totalitĂ© de la ligne, soit qu'ils n'en aient parcouru qu'une partie, s'Ă©levait Ă 1,583,285'. Pour les annĂ©es antĂ©rieures, le tonnage absolu avait Ă©tĂ© En 1845, de 900,000* â 1846 985,000 â 1847 1,220,000 En 1848, de 848,474* â 1849 1,904,415 â 1850 1,222,085 Il est Ă regretter qu'on n'ait pas continuĂ© d'adopter, postĂ©rieurement Ă 1851, le mode de constatation qui avait Ă©tĂ© suivi jusque-lĂ . Pour les annĂ©es 1852 et 1853, les relevĂ©s prĂ©sentĂ©s indiquent sĂ©parĂ©- ment, mais a\'une maniĂšre trop sommaire, le tonnage affĂ©rent Ă l'Oise ca- nalisĂ©e et au canal latĂ©ral, Ă l'issue de celui de Manicamp. En ce qui concerne l'Oise canalisĂ©e, voici quels sont les rĂ©sultats ANNEES. NATURE DES MARCHANDISES TONNAGE ABSOLU. Houille, coke et charbon de bois. . . Autres marchandises TONNAGE ABSOLU. DESCENTE. 1853 ! Houille' coke et charbon de bois. ' * * \ Autres marchandises 1852... 1853... TONNAGE RAMENĂ AD PARCOURS TOTAL. Houille, coke et charbon de bois. . . Autres marchandises Houille, coke et charbon de bois. . . Autres marchandises. lonne*. 906,830 261,222 929,240 371,618 814,797 216,272 813,300 301,522 REMONTE. I TOTAL. tonnes. tonnes. 1,385,910 217,864 n 152,505 128,595 J 1,183,574 1 1,243,417 Dans ces chiffres ne figure pas le poids des bois transportĂ©s en trains. GĂ©s bois forment un cube de 17,750 stĂšres, en 1852, et 32,007 stĂšres, en 1853, lesquels ont parcouru la riviĂšre dans presque toute son Ă©tendue. CANAL LATERAL A L'OISE. Ce canal fait suite, ainsi qu'on vient de le dire Ă l'article qui prĂ©cĂšde , au canal de Manicamp et dĂ©bouche dans l'Oise au-dessus du hameau de Janville, commune de Longueil. On a dit Ă©galement dans quelles circon- stances et suivant quelles conditions il a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©; ces conditions lui CANAL LATĂRAL A L'OISE. 483 sont communes avec la partie. infĂ©rieure de la riviĂšre qui a Ă©tĂ© canalisĂ©e. Le canal latĂ©ral Ă l'Oise, terminĂ© en 1831, abrĂšge de 18k le trajet par la riviĂšre dont le perfectionnement eut nĂ©cessitĂ© d'ailleurs des dĂ©penses trop considĂ©rables ; celles qui sont relatives au canal sont confondues dans le chiffre de 5,677,959' dĂ©jĂ indiquĂ©, Voy. p. 475. Le dĂ©veloppement du canal latĂ©ral Ă l'Oise est, savoir Dans le dĂ©partement de l'Aisne, de 2,125* â - de l'Oise, de 38,714 S ' La pente est de 10m 60, que rachĂštent 6 Ă©cluses de 6m 50 dĂ© largeur et 60 de longueur. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de 3m 75. Le tirant d'eau normal, qu'on se propose de porter incessamment Ă 2"', est actuellement de lm 80. La charge des bateaux est la mĂȘme que sur le canal de Manicamp. La traction des bateaux a lieu au moyen de chevaux. Il ne se fait pas de transport restreint dans les limites du canal. On trouvera dans un des articles qui font l'objet de la note D un dĂ©tail des frais de transport de Mons Ă Paris. Le tarif des droits de navigation a Ă©tĂ© fixĂ© par l'ordonnance du 13 juillet 1825, encore en vigueur, sauf les modifications homologuĂ©es par les dĂ©- crets des 18 aoĂ»t 1868 et 6 septembre 1869. Voy. p. 678. Les droits s'acquittent aux bureaux de Chauny et de GompiĂšgne. Les distances entre les principaux points situĂ©s sur le canal sont Du canal de Manicamp Ă l'Ă©cluse de Pont-FĂvĂȘque 13* 6 De l'Ă©cluse de Pont-l'fvveque Ă Piinprez 5 5 De Pimprez Ă l'Ă©cluse de Janville 9 9 Voici le relevĂ© du chiffre annuel des produits du droit de navigation, depuis la mise en perception 62 64 44 44 â 1838. . . . . . 136,806 92 47 86 .'38 â 1840. . . âș . . 177,554 53 â 18ftl. . . . , . . 240,382 48 â 1833. . . . . . 530,849 02 31 non compris 7,575f qui n'ont pas * â 1863. . . . . 292,636 22 Ă©tĂ© perçus pour cĂ©rĂ©ales. Le tableau de la page 681, conforme aux indications de MM. les in- gĂ©nieurs, fait connaĂźtre la nature et le tonnage des marchandises qui ont m ORB. Ă©tĂ© transportĂ©es en 1851, dans l'Ă©tendue delĂ partie de la ligne navigable comprenant le canal de Manicamp, le canal latĂ©ral Ă l'Oise et l'Oise cana- lisĂ©e, c'est-Ă -dire depuis le canal Saint-Quentin jusqu'Ă la Seine. Le ton- nage moyen ramenĂ© au parcours total de cette partie de la ligne est de 1,075,780*. dont 938,46V, Ă la descente, et 137,316* Ă la remonte. Pour les annĂ©es 1852 et 1853, les renseignements sont, ainsi qu'on l'a fait remarquer, prĂ©sentĂ©s sous une autre forme que prĂ©cĂ©demment et ainsi que l'indique le tableau suivant ANNĂES. NATURE DES MARCHANDISES. TONNAGE ABSOLU. DESCENTE. REMONTE. » TOTAL. TONNAGE ABSOLU. tonnes. tonnes. 1852... Houille, coke et charbon de bois. . . 905,343 116,543 » 172,132 1,194,018 1853... 1 ; Houille, coke et charbon de bois. . . TONNAGE RAMENĂ AD PARCOCBS TOTAL. 944,640 138,399 167,469 1,250,508 1852... i Houille, coke et charbon de bois. . . 900,996 111,031 165,625 ' 1,177,652 1853... i Houille, coke et charbon de bois. 937,026 134,650 162,859 1,234,535 ORB. La riviĂšre d'Orb, sous les murs de BĂ©ziers, fait partie du canal du Midi, sur une longueur de 750âą ; mais bientĂŽt cette traversĂ©e en riviĂšre sera supprimĂ©e, par suite de la construction du pont-aqueduc que la Compagnie concessionnaire de ce canal se propose d'entreprendre. En aval de BĂ©ziers et jusqu'Ă SĂ©rignan, l'Orb cesse d'ĂȘtre navigable ; il le devient de nouveau depuis le port de cette commune jusqu'Ă la mer, mais dans des condilions telles, qu'il ne peut rĂ©ellement s'y effectuer de transports d'importation ou d'exportation. Dans cette partie, en effet, l'Orb ne reçoit que de petits bateaux qui, bien qu'avec un trĂšs-faible tirant d'eau, ont peine Ă s'y introduire, pendant les basses eaux, Ă cause d'un banc de sable qui en gĂȘne l'entrĂ©e. Cette insignifiante navigation, dans l'intĂ©rĂȘt de laquelle il n'a Ă©tĂ© fait aucune dĂ©pense d'entretien, n'est soumise Ă aucun droit. - CANAL D'ORLĂANS. 485 La longueur de l'Orb depuis SĂ©rignan jusqu'Ă son embouchure est de 3,500âą, dans le dĂ©partement de l'HĂ©rault. Elle ne figure ici que pour mĂ©- moire, bien qu'elle ait Ă©tĂ© comprise an tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale. CANAL D'ORLĂANS. Ce canal commence Ă Corableux, sur la Loire, Ă 6k au-dessus d'OrlĂ©ans et 78k au-dessous de l'origine du canal de Briarc, et se termine, Ă Buges, sur le canal du Loing. Ainsi que le canal de Briare, il est Ă point de par- tage et opĂšre la jonction de la Loire Ă la Seine. L'alimentation a lieu, au bief de partage, par des Ă©tangs, aux ressources desquelles on ajoute, dans les biefs infĂ©rieurs des deux versants, les eaux des petites riviĂšres du Sem, du cĂŽtĂ© de la Loire, et de la Bezonde, du cĂŽtĂ© du Loing, et. en outre quelques ruisseaux peu importants. Les Ă©tangs sont au nombre de onze, contenant ensemble 3,810,000°'° d'eau ; de plus, la rigole du Courpalet verse, en temps ordinaire, dans la distribution, 5,400MC par vingt-quatre heures. Deux des Ă©tangs donnent en outre leurs basses eaux dans les biefs immĂ©diatement infĂ©rieurs au bief de partage, jusqu'Ă concurrence de 137,600roc. Enfin, deux autres Ă©tangs contenant /»77mc ver- sent, ainsi que les petites riviĂšres, leurs eaux dans ces biefs et dans ceux qui sont au-dessous. La surface totale des Ă©tangs est de 285 hectares. Le dĂ©veloppement de la rigole du Courpalet est de 32,000âą ; elle est devenue, en quelque sorte, classique parmi les ingĂ©nieurs, par l'habiletĂ© de son tracĂ©, la grande quantitĂ© de ses ouvrages d'art et la modicitĂ© de sa pente qui n'excĂšde pas lm 30. Cette communication a Ă©tĂ© ouverte en vertu d'un Ă©dit du mois de mars 1679 qui en avait fait concession au duc d'OrlĂ©ans, frĂšre de Louis XIII. En 1681, ce prince cĂ©da son privilĂšge Ă la Compagnie Lambert, qui fit com- mencer les travaux l'annĂ©e suivante; mais en 1686, cette Compagnie le rĂ©trocĂ©da, Ă son tour, au duc d'OrlĂ©ans, et c'est parles soins e' des deniers du prince que le canal fut terminĂ© en 1692. Depuis cette Ă©poque jusqu'Ă la rĂ©volution de 1789, 18 canal resta dans les mains de la famille d'OrlĂ©ans et fut exploitĂ© pour son compte. A partir de 1789, cette propriĂ©tĂ© et celle du canal du Loing ont subi le mĂȘme sort. Voy. p. 302 Ă 305. L'un et l'autre sont, en vertu d'un dĂ©cret du 16 mars 480 CANAL D'ORLfiAN'S. 1810 et d'une ordonnance du 25 avril 1823, concĂ©dĂ©s, Ă titre perpĂ©tuel, Ă une Compagnie qui les administre sous la surveillance du grand chance- lier de la LĂ©gion d'honneur. Le dĂ©veloppement total du canal d'OrlĂ©ans, compris dans le dĂ©partement du Loiret, est de 73,285âą. La longueur du versant de la Loire est de 26,453m \ La pente totale est de 71m60,dont 29m97 sur le versant de h Loire et ulm 63 sur le versant opposĂ©. Les Ă©cluses sont au nombre de 28, savoir 11 sur le versant de la Loire et 17 sur celui de la Seine. Les dimensions primitives de toutes ces Ă©cluses Ă©taient, Ă trĂšs-peu prĂšs, de 4m 60 en largeur et 27"' de longueur. La Compagnie, pour permettre aux bateaux de canaux Ă grande soction l'accĂšs de son canal, fait successivement agrandir et Ă©largir ces Ă©cluses ; 13 d'entre elles ont dĂ©jĂ subi cette transformation et prĂ©sentent une lar- geur de 5m 20 et une longueur dĂ© 32m 50. Les plus anciens ponts qui n'ont pas Ă©tĂ© refaits n'ont que 2'" 82 de hauteur au-dessus du plan d'eau; 3 seulement sont dans ce cas; les 38 autres ont de 3'» 10 Ă 4m d'Ă©lĂ©vation. Le tirant d'eau normal ne dĂ©passe guĂšre 1'"; l'enfoncement est, toute- fois en bonnes eaux, de lm 10 Ă lm 15; l'ancienne tenue lĂ©gale Ă©tait de 0'" 60, plus 0m 05 pour l'enfoncement du bateau Ă vide; au delĂ de cette fixation, il Ă©tait perçu un droit d'excĂ©dant auquel la Compagnie a depuis longtemps renoncĂ© comme pour le canal du Loing. La charge des bateaux, qui ne pouvait ĂȘtre dans le principe de plus de 50», est actuellement de 90»; la charge moyenne est de 59'. La traction a lieu Ă bras d'hommes. HalĂ© ainsi, un bateau met cinq jours Ă faire la traversĂ©e du canal quand on ne met que deux hommes, et de quatre Ă quatre jours et demi quand on en emploie quatre. Le halage par chevaux n'exigerait que trois jours. Au prix actuel du fret d'OrlĂ©ans sur Paris, qui est de 10 Ă 12f la tonne, par marine ordinaire, et de 8 Ă 10f en retour sur OrlĂ©ans, on peut Ă©valuer Ă 0f 025 les frais de transport, par tonne et par kilomĂštre, affĂ©rents au canal, dĂ©duction faite des droits de navigation. Le fret de Nantes sur Paris est de 23 Ă 25f par tonne, et de 18 Ă 20r dans la direction inverse. Les droits de pĂ©age ont Ă©tĂ© originairement fixĂ©s, par les actes de la con- cession primith e de 1679, au mĂȘme taux que pour la traversĂ©e du canal de Briare; telle est aussi la base du tarif appliquĂ© par l'Ă©dit de 1719 au canal du bief de partage. . du versant de la Seine CANAL D'ORLĂANS. 487 du Loing. Il Ă©tait dit pour celui-ci, comme pour le canal d'OrlĂ©ans, que le prix du montant du pĂ©age serait fractionnĂ© suivant le trajet qu'auraient Ă parcourir les bateaux sur l*un ou sur l'autre. De lĂ une diffĂ©rence entre les deux tarifs, quant au trajet partiel. On a indiquĂ©, Ă l'article relatif au canal du Loing voy. p. 307, jusqu'Ă quelle Ă©poque ont Ă©tĂ© perçus les droits originaires, et par suite de quelles circonstances le tarif fixĂ© par la loi du 27 nivĂŽse an Y 16 janvier 1797, qui forme encore le tarif lĂ©gal de la Compagnie, a subi de telles modifications, qu'il ne reste plus de trace, pour ainsi dire, des taxes qu'elle avait créées. Cette loi, tout en modifiant les taxes primitives, a toutefois maintenu la disposition qui prĂ©cĂšde, en sorte que le droit par distance sur les deux canaux d'OrlĂ©ans et du Loing prĂ©sente , l'un comparativement Ă l'au- tre, une disparitĂ© qui s'efface quand il s'agit du trajet entier des deux canaux. Celte disposition a Ă©tĂ© Ă©galement maintenue dans les modifica- tions que la Compagnie a depuis longtemps consenties sur son tarif lĂ©gal, modifications qui rendent, ainsi qu'on l'a dit p. 307, le tarif des droits rĂ©ellement perçus actuellement sur le canal d'OrlĂ©ans conforme, quant au trajet entier, a celui des canaux du Loing et de Briare. A l'Ă©gard du trajet partiel applicable au canal d'OrlĂ©ans, il suffit donc de diviser par 73k le droit applicable au trajet complet ; mais ces bases de la perception ne tarderont pas Ă faire place Ă un nouveau tarif, comme pour les autres ca- naux de la rĂ©gion centrale. Voy. p. 128. Est applicable, d'ailleurs, au canal d'OrlĂ©ans l'ordonnance du 3 mars 1825, relative aux droits de stationnement. Voy. p. 308. La perception, d'aprĂšs la distance, s'opĂšre de la maniĂšre suivante DĂSIGNATION des l'SINCirAtTĂ POINTS. DISTANCES en KitoM. et Hecroa DĂSIGNATION de» rniRCiPtci points DISTJI EX KliOV . uNCES ET HECTOM. E3TTRE LES POINTS. coaiiĂEs. ENT1R IBS POINTS. CDMDIBES. ComtXeux [emb. en Loire. . lui 14 44.* Poot-aux-Moines comm. de MardiĂ©, route imper . 152. 4 5 Chailly Vilr\-au*. 22. 0 Buges canaux de Brinre et s»,* 14.» On a indiquĂ© p. 308 Ă 310, Ă l'occasion du canal du Loing, les renseignements obtenus Ă l'Ă©gard des produits de ce canal et de celui d'OrlĂ©ans. On a Ă©galement indiquĂ© le tonnage du transit des marchandises trans- portĂ©es de Loire en Seine depuis l'an VII, ainsi que celui du mouvement total ramenĂ© au parcours entier des deux canaux. i88 ORNE. En ce qui concerne le canal d'OrlĂ©ans envisagĂ© isolĂ©ment, le tonnage, rĂ©parti sur les 73k 3 qui en forment le dĂ©veloppement, se rĂ©sume dans les chiffres suivants En 1843 ........ 143,909l â 1844 96,523 â 1845 114,026 â 1840 117,282 â 1847 115,037 En 1848 75,773» â 1840 82,353 â 1850 85,Ă»23 â 1851 81,224 â 1852 90,260 On a mis Ă mĂȘme d'apprĂ©cier, dans l'article relatif au canal du Loing, les effets de la concurrence du chemin de fer de Paris Ă Nantes, sur la ligne navigable de la basse Loire Ă Saint-MammĂšs. ORNE. L'Orne est navigable entre Caen et son embouchure dans la mer, prĂšs du village d'Oyestreham. Cette riviĂšre est soumise Ă l'influence des marĂ©es, et la navigation ne peut avoir lieu qu'au moment de la haute mer. Les difficultĂ©s que cette navigation, exclusivement maritime, rencontre dans tout son parcours sont d'une nature telle, qu'on n'a trouvĂ© d'autre moyen d'y remĂ©dier qu'en ouvrant un canal latĂ©ral Ă ce fleuve. Voy. Canal de Caen a la mer, p. 131. Les principaux obstacles que prĂ©sente la riviĂšre sont de deux sortes les bancs et les barres de l'embouchure et les envasements du port de Caen et des abords, sur 2 Ă 3k Ă l'amont, oĂč, pendant la saison des basses eaux, le relĂšvement du fond est souvent de lm; mais, nonob- stant ces obstacles, cette voie de transport ne cessera pas, aprĂšs l'achĂšve- ment du canal, d'avoir une grande importance elle servira aux bateaux Ă vapeur et Ă tous les petits caboteurs qui voudront se servir du flot ou du jusant, comme aide dans leur marche. Il y a donc nĂ©cessitĂ© de pourvoir Ă l'amĂ©lioration de l'Orne. C'est dans ce but que l'administration a fait Ă©tudier un projet qui est approuvĂ© en principe, et dont le montant s'Ă©lĂšve Ăą la somme de l,000,000f ; mais il n'a pas encore Ă©tĂ© statuĂ© Ă l'Ă©gard des voies et moyens. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Orne, compris dans le dĂ©- partement du Calvados, est de 18,289"', savoir Du rond-point du port de Caen Ă la pointe du SiĂšge, de 16,289"' De la pointe du SiĂšge Ă l'extrĂ©mitĂ© des jetĂ©es d'Oyestreham, de. . . 2,000 ORNE. 489 La pente, Ă l'Ă©tiage, est de km ou de 0m 25 par kilomĂštre ; elle est entre le pont deVaucelles et le commencement de la baie, sur 12,060Dl, de 0m 23, ou de 0ro 019 par kilomĂštre; de l'origine de la baie Ă la basse mer, de 3» 77 ou 0m kl par kilomĂštre. Aux abords du port de Caen, la durĂ©e de l'ascension de la marĂ©e est de lh W, i'Ă©tale, de 0h &5'; la descente, de 5h 30', et enfin le temps pendant lequel la riviĂšre est rĂ©duite Ă son simple produit est de kh 30'. Le tirant d'eau varie constamment avec la hauteur de la marĂ©e. II peut ĂȘtre Ă©valuĂ©, en vive eau ordinaire, dans les parties infĂ©rieures, Ă 3m 90, et dans la partie supĂ©rieure, Ă 3m 50. La traction se fait au moyen de chevaux ; quelquefois les navires se font remorquer par les bateaux Ă vapeur, particuliĂšrement dans la baie, et Ă l'embouchure. Le halage des hommes n'est employĂ© que pour les barques et les trĂšs-petits bĂątiments. 11 ne se fait pour ainsi dire pas de transports qui ne soient destinĂ©s Ă la mer ou qui n'en proviennent ; l'Ă©valuation du fret ne serait donc pas ap- prĂ©ciable exactement; elle ne pourrait ĂȘtre dĂ©duite que des transports ef- * fectuĂ©s par allĂšges ; mais ces prix, trĂšs-variables d'ailleurs, seraient ici sans intĂ©rĂȘt. L'Orne est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, suivant deux tarifs spĂ©ciaux, applicables, l'un Ă la navigation fluviale, l'autre Ă la navigation maritime. Le premier est le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837 voy. p. 8; mais jusqu'ici ce tarif n'a jamais reçu son application sur l'Orne, dont la navigation, ainsi qu'on l'a dĂ©jĂ fait remar- quer, est exclusivement maritime. Le tarif qui rĂšgle encore la perception sur les bĂątiments affectĂ©s Ă cette navigation a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© par le dĂ©cret du 8 vendĂ©miaire an XIV 30 sep- tembre 1805. Ce tarif est ainsi conçu Pour remonter la riviĂšre d'Orne, depuis son embouchure jusqu'Ă Caen » Tout navjre portant gouvernail ou mĂąture, venant des ports de la Manche, situĂ©s entre Granville et Dieppe inclusivement, paiera par tonneau . . 0' 05 » Tout navirevenant des ports au delĂ de Granville et de Dieppe, jusqu'Ă Ostende et Bayonne inclusivement, paiera. ...... 0 08 » Tous les bĂątiments venant de la MĂ©diterranĂ©e et de long cours paieront 0 15 âą Tous les navires Ă©trangers paieront . 0 20 » Les mĂȘmes droits seront payĂ©s, pour la descente de l'Orne, depuis Caen jusqu'Ă la mer. 490 OUDON. » Les mĂȘmes droits seront Ă©galement payĂ©s, quel que soit le chargement des navires, et quand bien mĂȘme ils seraient sur lest. » Voici quels ont Ă©tĂ©, depuis vingt ans, les produits annuels des percep- tions faites d'aprĂšs le tarif qui prĂ©cĂšde En 1834. . . . . 8,866' 57 13,075' 80 84 16 17 45 39 â 1847. . . . . . . 15,464 01 * 1838 ⊠⹠* âą . . 11,388 93 66 14 25 22 73 78 48 â 1842 . . 12,557 90 ~~ âą * . . . 14,540 22 71 65 Le tableau suivant fait connaĂźtre comparativement quel a Ă©tĂ© le tonnage des marchandises transportĂ©es par la voie de l'Orne, de Caen Ă la mer et rĂ©ciproquement 1° d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des » douanes ; et 2° d'aprĂšs ceux de l'administration des contributions indi- rectes, qui a effectuĂ© la perception suivant le tarif de l'an XIV ANNĂES. DOUANES. INDIRECTES. DSSCEXTX. BEMONTk. TOTAL. Descente et Remonte tonnes. tonnes. tonnes. 60,717 77,000 137,177 158,177 53,201 50,517 112,718 135,254 55,248 73,069 128,317 15f,342 26,908 71,084 97,992 135,802 58,782 .75,941 134,723 151,958 1852 63,347 80,611 l.'i3,958 155,809 On ne s'explique pas les diffĂ©rences qui existent dans ces chiffres, sur- tout en comparant ceux qui sont relatifs aux annĂ©es 18^8 et 1850. OUDON. L'Oudon est navigable depuis le Moulin-sous-la-Tour, en amont du pont de SegrĂ©, jusqu'Ă son embouchure dans la Mayenne. La navigation est artificielle; elle a lieu au moyen de deux portes mari- niĂšres et d'une Ă©cluse rĂ©cemment construite Ă la HimbaudiĂšre et livrĂ©e Ă la OURCQ. 491 navigation en 1852 2 autres Ă©cluses doivent ĂȘtre substituĂ©es aux portes mariniĂšres. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de l'Oudon, compris dans le dĂ©partement de Maine-et-Loire, est de 18,800m La pente n'a pas Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e; elle est Ă peu prĂšs nulle dans les biefs formĂ©s par les pertuis. Les portes mariniĂšres ont km 60 de largeur; celle de l'Ă©cluse est de 5m 20, et la longueur du sas est de 33m. A l'Ă©tiage, il n'y a pour ainsi dire pas d'eau dans la riviĂšre. Dans les moyennes eaux, le tirant d'eau varie de lm 80 Ă 2m, ce qui n'a lieu que pendant la moitiĂ© environ de l'annĂ©e. Le halage n'est fait qu'Ă bras d'hommes. De SegrĂ© Ă Angers, la descente se fait en un jour et coĂ»te 0f U par tonne et par kilomĂštre. La remonte se fait en deux jours et demi et coĂ»te le mĂȘme prix. Le fret augmente 'de 0f 05 quand on ne navigue qu'entre SegrĂ© et le Lion-d'Angers. L'Oudon n'est pas imposĂ© au droit de navigation. Le tonnage des marchandises qui circulent annuellement sur cette riviĂšre s'Ă©lĂšve Ă environ 30,000l en moyenne, dont 5,000' Ă la descente. La descente se compose de bois de charpente et de chauffage , de fers de PouancĂ©, de grains et d'ardoises; la remonte consiste en engrais, matĂ©riaux de construction, fers du Berry, houilles, vins et cidres. OURCQ. La riviĂšre d'Ourcq a Ă©tĂ© rendue navigable, en 1528 et en 1632, depuis le Port-aux-Perches jusqu'Ă son embouchure dans la Marne, Ă Lizy, sur une longueur de 36,500m. Les ouvrages successivement construits pour assurer ou perfectionner cette navigation, consistent en 10 Ă©cluses, 5 per- tuis et 3 portes de garde. La partie supĂ©rieure, comprise entre le Port-aux-Perches et Mareuil, est aujourd'hui rĂ©unie au canal de l'Ourcq, par suite des travaux de canalisa- lion qui y ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par la Compagnie ce canal, en conformitĂ© de conventions contenues dans son traitĂ© supplĂ©mentaire de concession. Voy. article suivant, p. 696. Quant Ă la partie infĂ©rieure, la navigation y est actuellement supprimĂ©e m OURCQ. en droit, comme elle Test depuis longtemps en fait. Cette suppression a Ă©tĂ© prononcĂ©e dans les circonstances suivantes La loi du 29 florĂ©al an X, en prescrivant l'ouverture d'un canal de dĂ©ri- vation destinĂ© Ă amener les eaux de l'Ourcq au bassin de la Villette, pour les besoins de la capitale, avait portĂ© atteinte aux anciens droits de la fa- mille d'OrlĂ©ans; et, lorsque fut intervenue la loi qui concĂ©dait ce canal Ă une Compagnie, des difficultĂ©s s'Ă©tant Ă©levĂ©es relativement Ă la distribution des eaux, une double transaction fut passĂ©e pour rĂ©gler les divers intĂ©rĂȘts engagĂ©s dans la question. Aux termes de la premiĂšre de ces transactions, le duc d'OrlĂ©ans, rentrĂ©, en vertu de l'ordonnance du 20 mai 1814, en possession de ses biens non vendus, cĂšde Ă la ville de Paris, propriĂ©taire du canal, moyennant une rente annuelle de 30,000r rachetable au denier 20 tous les droits et actions, sans exception ni rĂ©serves qu'il peut avoir, Ă quelque titre que ce soit, sur le lit de la riviĂšre d'Ourcq, sur ses eaux, son littoral et droit de halage, sa navigation et ses dĂ©pendances, tant dans la partie infĂ©rieure, depuis la prise d'eau du nouveau canal, Ă Mareuil, que dans la partie supĂ©- rieure, jusqu'au Port-aux-Perches. » La seconde transaction passĂ©e entre la ville de Paris et la Compagnie usufruitiĂšre du canal, porte Art. 5. La jouissance de la navigation sur la riviĂšre d'Ourcq est abandonnĂ©e Ă la Compagnie pour toute la durĂ©e de la concession du canal, suivant le traitĂ© du 19 avril 1818. » Et nĂ©anmoins, Ă l'Ă©gard delĂ partie infĂ©rieure, cette jouissance ces- sera, ainsi que les charges qui s'y rattachent, avant l'expiration de ladite concession, lorsque, sur la demande de la Compagnie, il aura Ă©tĂ© reconnu udministrativement que le service est suffisamment assurĂ© sur le nouveau canal. > Art. 6. A l'Ă©poque oĂč la navigation de la riviĂšre d'Ourcq sera sup- primĂ©e sur la partie infĂ©rieure, au pertuis de Mareuil, la ville de Paris rentrera immĂ©diatement en possession et jouissance de cette partie infĂ©- rieure de la riviĂšre, des ouvrages d'art, bĂątiments et autres dĂ©pendances qui s'y rattachent, pour, la ville, disposer Ă son grĂ© de cette partie, sous la seule condition de ne pouvoir y Ă©tablir une navigation en concurrence avec celle de la dĂ©rivation de l'Ourcq et sans que la Compagnie puisse rĂ©pĂ©ter ni indemnitĂ©, ni remboursement de dĂ©penses, Ă raison des travaux qu'elle aura pu y faire, pour y maintenir et entretenir transitoirement la navigation. » Art. 7. Pendant la durĂ©e de la jouissance sur la partie infĂ©rieure, la Compagnie ne sera tenue d'y faire que des travaux de conservation et d'en- tretien qu'elle exĂ©cutera Ă ses frais. » CANAL DE L'OURCQ. 493 Enfin, l'ordonnance du 23 juin 1824, qui homologue ces deux transac- tions, porte qu'il sera statuĂ© ultĂ©rieurement, d'aprĂšs les travaux du nou- veau canal, et eu Ă©gard aux intĂ©rĂȘts du commerce, sur l'Ă©poque oĂč l'an- cienne navigation pourra ĂȘtre supprimĂ©e. » Dix ans aprĂšs, le conseil municipal de Paris, se fondant sur un pro- cĂšs-verbal de rĂ©ception provisoire, en date du 20 juin 1833, qui constatait que la navigation Ă©tait dĂ©sormais assurĂ©e sur le canal de l'Ourcq, et sur ce qu'elle Ă©tait de fait interrompue sur la partie infĂ©rieure de la riviĂšre, rĂ©- clama, par une dĂ©libĂ©ration en date du 11 avril 1834, la suppression en droit de la navigation sur cette derniĂšre partie. Cette suppression, demandĂ©e depuis par la Compagnie du canal de l'Ourcq, dans le but d'ĂȘtre dĂ©chargĂ©e de l'entretien de la riviĂšre, n'a Ă©tĂ© dĂ©- finitivement prononcĂ©e qu'en 1852, par une dĂ©cision ministĂ©rielle du 30 juin. La riviĂšre d'Ourcq ne figure donc plus au nombre des cours d'eau na- vigables que pour la partie supĂ©rieure qui, du Port-aux-Perches Ă Mareuil, sur une longueur de 11,127"', forme une dĂ©pendance du canal dont il va ĂȘtre question. CANAL DE L'OURCQ. Dans son ouvrage intitulĂ© Histoire de la Navigation intĂ©rieure de la France, l'inspecteur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es Dutens s'exprime ainsi Depuis longtemps, Ă l'exemple de l'ancienne et de la nouvelle Rome, et ainsi que venait de le faire, en 1608, la ville de Londres, en amenant, des hauteurs du Hertsfordshire, une partie des eaux de la petite riviĂšre de Lea, pour ĂȘtre distribuĂ©e dans les divers quartiers de cette grande citĂ©, la ville de Paris cherchait les moyens de supplĂ©er par l'art aux ressources naturelles, mais pĂ©niblement achetĂ©es, que lui offrait la Seine pour ses besoins domestiques, lorsque M. Demanse, ayant obtenu des lettres patentes du roi, en juillet 1676, et, en mai 1677, de M. le duc d'OrlĂ©ans, propriĂ©- taire de la riviĂšre d'Ourcq, rendue navigable dĂšs 1528, tenta de dĂ©river, pour les conduire vers le faubourg de la Villette, les eaux de cette riviĂšre » DĂšs ce moment, on concevait que la dĂ©rivation de la riviĂšre d'Ourcq ne devait pas seulement avoir pour objet de fournir aux divers quartiers de Paris toutes les eaux nĂ©cessaires aux usages de la vie domestique et m CANAL DE L OURCQ. toutes celles que rĂ©clamaient la salubritĂ© et l'embellissement de cette capi- tale ; mais on voulait encore, en utilisant ce long cours d'eau, depuis son origine jusqu'au point oĂč il serait livrĂ© sans retour aux besoins des habi- tants de Paris , supplĂ©er par cette dĂ©rivation Ă la navigation sinueuse , pĂ©nible et souvent incertaine de la Marne, etc. » * C'est sous ce dernier rapport seulement qu'il y a lieu d'envisager ici le canal de l'Ourcq. Les travaux commencĂ©s par Demanse avaient Ă©tĂ© presque aussitĂŽt inter- rompus. AprĂšs un long intervalle de temps, pendant lequel l'idĂ©e premiĂšre avait Ă©tĂ© reprise par le sieur Crosnier, cette entreprise fut concĂ©dĂ©e par une loi du 30 janvier 1791, et suivant des dispositions de tracĂ© qui n'ont pas Ă©tĂ© sui- vies, Ă un sieur BrĂ»lĂ©, qui, de son cĂŽtĂ©, fut bientĂŽt forcĂ© de l'abandonner. Les ayants droit de ce concessionnaire, Bossu et Solages, n'ayant pu, Ă leur tour, munir les capitaux nĂ©cessaires, ni mĂȘme offrir des garanties suffisantes, il fut rendu, le 29 florĂ©al an X 19 mai 1802, un dĂ©cret portant qu'il serait ouvert un canal de dĂ©rivation destinĂ© Ă amener la riviĂšre d'Ourcq dans un bassin prĂšs de la Villette, et, en outre, un canal de navi- gation qui partirait de la Seine, au-dessous du bastion de l'Arsenal, se rendrait dans le bassin de partage de la Villette, et continuerait par Saint- Denis Ă Montmorency, pour aboutir Ă la riviĂšre d'Oise, prĂšs Pontoise. Un arrĂȘtĂ© du Gouvernement, du 25 thermidor suivant 13 aoĂ»t 1802, spĂ©cial au canal de l'Ourcq, dĂ©cida par l'art. 1er, que les travaux seraient commencĂ©s le \" vendĂ©miaire an XI 23 septembre de. la mĂȘme annĂ©e, et seraient dirigĂ©s de maniĂšre que les eaux fussent arrivĂ©es Ă la Villette Ă la fin de l'an XIII 1805; par les art. 2, 3 et A, que les fonds nĂ©- cessaires Ă l'exĂ©cution des travaux seraient prĂ©levĂ©s sur les produits d'un droit additionnel de lf 25 ; par l'art. 6, que le prĂ©fet de la Seine serait chargĂ© de l'administration gĂ©nĂ©rale de ces travaux, mĂȘme pour les parties situĂ©es en dehors de ce dĂ©partement; par l'art. 7, que l'exĂ©cution en serait confiĂ©e aux ingĂ©nieurs des ponts et chaussĂ©es. Il rĂ©sultait d'ailleurs des dispositions de cet arrĂȘtĂ©, et il fut parfaitement entendu, dans d'autres actes postĂ©rieurs, que la ville de Paris, dont les habitants devaient supporter la dĂ©pense du canal, en serait propriĂ©taire Ă perpĂ©tuitĂ©. L'ensemble de l'opĂ©ration avait Ă©tĂ© conduit avec activitĂ© jusqu'en 1814. Mais Ă la suite du ralentissement qu'avaient amenĂ© les Ă©vĂ©nements de l'Ă©po- que, la ville de Paris, considĂ©rant que les produits du droit additionnel créé par l'arrĂȘtĂ© de l'an X ne s'Ă©taient pas Ă©levĂ©s 3U delĂ de 1,0 00,00 0f, et qu'Ă ce taux il faudrait attendre encore vingt-cinq Ă trente ans pour arriver au lerme des travaux, jugea que leur achĂšvement pourrait devenir l'objet CANAL DE L'OURCQ. 495 d'une concession particuliĂšre, Ă l'exception des ouvrages relatifs a la dis- tribution des eaux, dont elle se rĂ©servait l'exĂ©cution ; et, dans ce but, elle demanda au directeur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es qu'une commission fĂ»t chargĂ©e d'Ă©tablir la situation de l'entreprise. Il rĂ©sulte du rapport de cette commission, qui fut formĂ©e d'inspecteurs gĂ©nĂ©raux et divisionnaires des ponts et chaussĂ©es, que les dĂ©penses faites, non compris une somme de 6,993, 100f 36 se rapportant au service des eaux de Paris, s'Ă©levaient, au 1" janvier 1816, savoir Canal de l'Ourcq, y compris le bassin de la Villette. . . . 14,353,128' 51 â de 1» Villette Ă Saint-Denis 445,688 13 â de la Villette Ă la gare de l'Arsenal 196,543 56 Gare de l'Arsenal 407,627 99 Totai 15,402,988 19 Les dĂ©penses restant Ă faire, pour complĂ©ter l'Ćuvre, Ă©taient Ă©valuĂ©es comme il suit par la commission Canal de l'Ourcq 9,973,150' » â de Saint-Denis . 2,992,000 » â de Saint-Martin 6,697,240 » Gare de l'Arsenal 3,154,070 06 Total 22,816,460 06 Deux annĂ©es aprĂšs, le 18 avril 1818, la ville de Paris passa avec MM. de Saint-Didier, Vassal et O, pour l'achĂšvement des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis seulement, un traitĂ© dont les dispositions furent homologuĂ©es par une loi du 20 mai suivant. Quant au canal Saint-Martin, il donna lieu Ă une convention ultĂ©rieure. Par ce traitĂ©, la Compagnie s'engageait Ă terminer, Ă ses risques et pĂ©- rils, pour le l'r janvier 1823, les travaux restant Ă faire pour livrera la na- vigation le canal Saint-Denis et le canal de l'Ourcq, depuis Mareuil jusques et y compris le bassin de la Villette, moyennant la concession, pendant quatre- vingt-dix-neuf ans, Ă partir de ladite Ă©poque, 1° des droits de navigation et de stationnement Ă percevoir sur ces deux canaux; 2° des eaux nĂ©ces- saires aux besoins des usines qu'elle voudrait Ă©tablir, sauf rĂ©serve d'une quantitĂ© spĂ©ciûée par le traitĂ©, pour ĂȘtre, par la ville, distribuĂ©e dans ses diffĂ©rents quartiers ; 3° du droit exclusif d'Ă©tablir sur les rives, des gares, et ports de stationnement pour l'entrepĂŽt des marchandises ; k° des pro- duits de la pĂȘche et des francs-bords. De son cĂŽtĂ© , la ville s'engageait Ă remettre Ă la Compagnie tous les terrains acquis et Ă acquĂ©rir Ă ses frais, tous ceux qui seraient nĂ©cessaires, et, en outre, Ă payer Ă ladite Compagnie, Ă titre de subvention, une somme de 7,500, 000f, applicable au canal de l'Ourcq. Un traitĂ© supplĂ©mentaire, en date du 13 mai 1818, Ă©galement approuvĂ© 1,96 CANAL DE L'OURCQ. par la loi prĂ©citĂ©e du 20 du mĂȘme mois, contenait, Ă l'Ă©gard de ce dernier canal, les dispositions suivantes 1° La ville de Paris aura la facultĂ© d'interdire ou de supprimer la na- vigation du canal de l'Ourcq, dans le cas oĂč elle le jugerait convenable. » 2° Cette suppression n'aura lieu qu'Ă la condition expresse que la na- vigation du canal de l'Ourcq sera interdite absolument, et ne pourra ĂȘtre exploitĂ©e, pendant la durĂ©e de la jouissance accordĂ©e Ă la Compagnie, ni par l'administration, ni par d'autres intĂ©rĂȘts quelconques. m 3° Pour indemniser la Compagnie, dans le cas oĂč la suppression de la- dite navigation serait ordonnĂ©e, la ville de Paris s'engage Ă lui payer une somme de60,000r par annĂ©e montant prĂ©sumĂ© du produit de cette naviga- tion d'aprĂšs la Commission des ponts et chaussĂ©es , pendant toute la durĂ©e de la concession, Ă partir du 1er janvier 1823, Ă la condition que la Compagnie restera chargĂ©e de l'entretien du canal, ainsi qu'il est stipulĂ© par le traitĂ©. » 4° L'administration se rĂ©serve aussi la facultĂ© de prendre les eaux des- tinĂ©es Ă la distribution dans Paris, au-dessus du point de l'embranchement du canal Saint-Denis. » Le canal de l'Ourcq, dont les travaux furent repris aussitĂŽt aprĂšs l'Ă©mis- sion de la loi de concession, a Ă©tĂ© terminĂ© et livrĂ© Ă la navigation, sa- voir la partie comprise entre Claye et Paris, en 1821, et la partie su- pĂ©rieure jusqu'Ă Mareuil, au mois de juin 1826. Toutefois la rĂ©ception dĂ©finitive n'a Ă©tĂ© prononcĂ©e qu'en 1839, par une dĂ©cision du 9 septembre, Ă©galement applicable au canal Saint-Denis. Mais bien que le canal de l'Ourcq remplĂźt sa double destination d'ame- ner les eaux Ă Paris et de servir Ă la navigation , on ne tarda pas Ă recon- naĂźtre qu'il Ă©tait indispensable de complĂ©ter l'ouvrage par divers travaux intĂ©ressant l'une et l'autre combinaison ; et, par suite, des conventions additionnelles au traitĂ© de concession furent consenties, le 1er fĂ©vrier 1841, entre la ville de Paris et la Compagnie. Ces conventions, approuvĂ©es par ordonnance du 14 mai suivant, avaient pour causes principales 1° La canalisation de la partie supĂ©rieure delĂ riviĂšre d'Ourcq, entre le Port-aux-Perches et Mareuil, au moyen de redressements, de la construction de 5 Ă©cluses Ă sas avec dĂ©versoir, de la reconstruction du pont de la FertĂ©- Milon, de l'Ă©tablissement de chemins de halage, etc.; 2° La construction de 8 Ă©cluses Ă sas sur le canal entre Lisy et Claye, pour racheter la pente trop rapide de cette partie intermĂ©diaire et aug- menter le tirant d'eau nĂ©cessaire Ă la navigation ; la construction de dĂ©ver- soirs et autres travaux ; 3» La construction d'un dĂ©versoir et d'une rigole Ă Pantin ; 4° La dĂ©rivation du Clignon dans le canal, pour remĂ©dier Ă l'insuffisance des eaux indispensables pour les besoins de la capitale et de la navigation; dĂ©rivation qui fut rendue navigable sur une courte partie de son dĂ©velop- CANAL DE L'OURCQ. Ă97 pement,en vertu d'une dĂ©cision du 9 fĂ©vrier 18&3, conforme Ă la demande de la Compagnie. * Cet ensemble de travaux Ă©tait Ă©valuĂ© Ă une somme totale de 1,238,500' . y compris M6,000f pour indemnitĂ©s de terrains et usines, Ă la charge de la ville de Paris. Ces travaux ont Ă©tĂ© reçus dĂ©finitivement par dĂ©cision du 26 septembre 18M, sauf en ce qui concerne la reconstruction du pont de la FertĂ©-Milon, qui doit ĂȘtre. trĂšs-prochainement entreprise, et le creuse- ment de la rigole de fuite du dĂ©versoir de Pantin dont l'exĂ©cution se trouve encore ajournĂ©e par suite de circonstances de force majeure. Ainsi qu'on l'a vu plus haut, les frais de premier Ă©tablissement des ca- naux de l'Ourcq, de Saint-Denis et de Saint-Martin avaient Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s, en 1816, Ă la somme totale de 25 ; on n'ignore pas que cette somme a Ă©tĂ© considĂ©rablement dĂ©passĂ©e, tant en ce qui concerne l'exĂ©cu- tion des ouvrages achevĂ©s par la Compagnie, que pour les indemnitĂ©s de terrain laissĂ©es Ă la charge de la ville de Paris. On n'a Ă cet Ă©gard aucune donnĂ©e certaine; mais on assure que la dĂ©pense totale ne s'est pas Ă©levĂ©e Ă moins de 50,000,000r. Aux termes du traitĂ© approuvĂ© par la loi du 20 mai 1818, et dont les dispositions ont Ă©tĂ© reproduites plus haut, la concession doit expirer le 1er janvier 1922. Le dĂ©veloppement total du canal de l'Ourcq se compose des parties suivantes 1° RiviĂšre d'Ourcq canalisĂ©e, du port aux Perches Ă Mareuil . . 11,127» 2* Caual de l'Ourcq, depuis Mareuil jusques et y compris le bas- sin de la Valette, dont la longueur est de 697° 96,736 107,863 3° DĂ©rivation navigable du Clignon dĂ©p* de Seine-et-Marne . , 1,200 TOTAl 109,063» La ligne principale se divise ainsi par dĂ©partements DĂ©partement de l'Aisne . 6,527» \ â de l'Oise 13,636 â de Seine-et-Marne 67,700 107,863» â de Seine-et-Oise 8,800 l â de la Seine 11,200 J La pente totale, depuis le port aux Perches jusqu'au bassin de la Villette, est de 15m 50, dont 6a' 62 sur la partie rĂ©cemment canalisĂ©e, et 8m 88 sur le canal proprement dit. La pente de 6m 62 est rachetĂ©e par 5 Ă©cluses de 5m de largeur et 63m de longueur ; celle de 8m 88 Ă©tait autrefois rĂ©partie, mais inĂ©galement, sur toute l'Ă©tendue du canal. Par suite d'une erreur dans le projet primitif, la pente de superficie se trouvait trop forte entre Lisy et Claye, ainsi qu'on l'a dit plus haut ; 5 Ă©cluses ont Ă©tĂ© construites dans cette partie inter- 31 i98 CANAL DE L'OURCQ. mĂ©diaire pour obtenir une rĂ©partition rĂ©guliĂšre. Ces Ă©cluses, Ă peu prĂšs Ă©galement espacĂ©es sur une longueur de 31,fl98m, se composent de deux sas juxtaposĂ©s, de 3m 20 de largeur sur 58m 80 de longueur. Deux bateaux Ă la file l'un de l'autre y passent toujours simultanĂ©ment. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de km. Le tirant d'eau normal est de lm 20, mais on ne navigue guĂšre qu'Ă l'enfoncement de 0m 90. La charge ordinaire des bateaux qui frĂ©quentent le canal de l'Ourcq est de 50*; celle des bateaux accĂ©lĂ©rĂ©s n'est que de 30 Ă 40*. Ces bateaux ont 3m de largeur sur 28m de longueur. Pour les bateaux ordinaires la traction a lieu Ă bras d'hommes ou au fil de l'eau, Ă la descente, et par chevaux, Ă la remonte. Les bateaux accĂ©lĂ©rĂ©s sont halĂ©s Ă la descente comme Ă la remonte. La durĂ©e du trajet du port aux Perches Ă la Villette est de trois jours ; on en met cinq Ă la remonte. Les frais de transport, dĂ©duction faite du pĂ©age, reviennent Ă 0f 02 par tonne et par kilomĂštre, pour les bois et les pierres de taille. Les bois de la forĂȘt de Villers-Cotterets sont amenĂ©s du port aux Perches au bassin de la Villette, aux prix de 0r 35 le dĂ©castĂšre, pour les bois durs, et de 0f 25 pour les bois blancs ; ces derniers prix comprennent les droits et tous frais. Les grains et farines, gĂ©nĂ©ralement transportĂ©s en accĂ©lĂ©rĂ© et Ă cou- vert, sont amenĂ©s de la FertĂ©-Milon Ă Paris et rendus Ă domicile Ă raison de 9 Ă 10f la tonne, et de Meaux Ă la Villette, Ă raison de 5f. Le tarif annexĂ© au traitĂ© approuvĂ© par la loi du 20 mai 1818 est ainsi conçu MAXIMUM DES DROITS A PERCEVOIR PAR TONNEAU ET PAR DISTANCE DE 5,00OĆ. » 1° Les pailles, fourrage», engrais, sable, moellons, plĂątre, pierre Ă plĂątre, pierre Ă chaux, seront assujettis Ă un droit qui ne pourra excĂ©der. . » ' 10 » 2° Le bois Ă brĂ»ler, la pierre de taille, le grĂšs ou pavĂ© » 20 » 3* Le charbon de terre, le charbon de bois, les lattes, Ă©chalas, bois ou- vrĂ©s, la chaux vive, la tuile, la brique, etc » 25 » 4° La farine, le blĂ©, le vin, les fruits, lĂ©gumes secs ou verts, le sel et les Ă©piceries, et gĂ©nĂ©ralement toutes les marchandises non portĂ©es dans les articles prĂ©cĂ©dents. a 50 Mais la Compagnie a consenti, sur ce tarif, les rĂ©ductions suivantes Navigation descendants par tonne gĂ©nĂ©ralement et par distance de 5,0ûûm. Bois Ă brĂ»ler, lattes, sciage dur et blanc, Ă©taux, Ă©chalas, voliges de bois blanc, voliges Ă ardoises »f 18 BourrĂ©es et souches. 09 Charpente » 00 Charbon de bois » 12 1 » » 25 » 10 » 06 » 05 CANAL DE L'OURCQ. 190 j au-dessous de Lisy »* U Briques et tuiles, embarquĂ©es 0 12 » 13 50 5000 quintaux et au-dessus. ... 15 Le tarif du droit de navigation C est fixĂ© ainsi qu'il suit, par quintal de50k INDICATION DES DISTANCES. Ă Brisach . De 1Ăź De Brisach Ă Strasbourg . De Strasbourg Ă Neubourg De Neubourg Ă Manheim De Manheim Ă Mayence DĂȘ Mayence a Caub De Caub Ă Coblcatz . De Coblentz Ă Andernach " D'Andernach Ă Linz De Linz Ă Cologne. De Cologne Ă Dusseldorf De Dusseldorf Ă Ruhrort De Ruhrort Ă Wcscl De Wesel Ă Emmeiich et Ă la frontiĂšre hollandaise. Total. DESCrNTE VV PĂAGE. BtMOMt. 0' 1390 0 1290 15lĂŽ 2252 1876 0895 1070 {'550 0 0310 0 1180 1160 0740 0730 1030 0 0 0 0 1 5989 0' 2090 0 1940 0 2280 0 3387 0 2821 0 1345 0 1609 0 0830 0 0830 0 1740 1740 1100 1100 0 0 0 0 1550 4362 Quant Ă la partie infĂ©rieure du Rhin, en aval de la frontiĂšre prussienne, prĂšs de Schenkenschanz , le Gouvernement hollandais a renoncĂ© depuis plusieurs annĂ©es Ă la perception des droits qui lui Ă©taient attribuĂ©s par la convention prĂ©citĂ©e. Le tarif qui prĂ©cĂšde est applicable aux marchandises qui font en gĂ©nĂ©- ral l'objet de la grande navigation. Les cĂ©rĂ©ales, comestibles, engrais, bois de chauffage, de charpente et de construction jouissent d'une rĂ©duction lĂ©gale qui varie de la moitiĂ© aux trois quarts des taxes. Ces taxes reviennent, pour les marchandises chĂšres, par tonne et par kilomĂštre, Ă 0f 0457, Ă la descente, et 0f 0696, Ă la remonte. D'un autre cĂŽtĂ©, par suite des concessions faites en 1851 par chaque Ătat de l'Allemagne, les marchandises provenant de l'un des Ătats compris dans le Zollverein, et accompagnĂ©es de certificats d'origine, ne paient que l'oc- troi de Cologne Ă Mayence le pavillon français n'est donc pas appelĂ© Ă jouir de ces rĂ©ductions. RHONE. 517 Le tonnage des marchandises transportĂ©es, dans le cours des deux der- niĂšres annĂ©es, par la voie du Rhin, en aval de Strasbourg, Ă destination de cette ville ou en provenant, se trouve rĂ©sumĂ© dans le tableau suivant 1852. 1853. DESCEMI. RCMOtH. m ru OCSCCMV. ncvorrrB. TOTAL tonnes. tonnes. tonnes . lonnes. tonnes. tonnes. Grande navigation. . 2,281 9,155 11,436 1,600 20,570 22,170 Navigation locale... 19,125 3,140 33,265 19,373 15,940 35,313 Mouvement constatĂ© Ă l'Ă©cluse 87 bis . . 1,002 2,001 3,003 1,450 1,053 22,408 14,296 36,704 21,475 37,960 59,435 Bien que le mouvement de la navigation soit Ă peu prĂšs nul sur le Rhin, au-dessus de Strasbourg, le flottage des bois de charpente ne laisse pas que d'avoir une certaine importance commerciale. Les trains proviennent de la Suisse; ils entrent dans le canal du RhĂŽne au Rhin, Ă l'Ă©cluse d'Huningue oĂč les bois sont chargĂ©s sur bateaux ou confectionnĂ©s en flottes plus con- sidĂ©rables. La charge du bateau est de 140' et le cube d'une flotte recon- fectionnĂ©e varie de 1A0 Ă 120m cubes. La plupart des bateaux qui naviguent entre Huningue et Strasbourg viennent des villages badois situĂ©s sur le bord du fleuve. Les chargements consistent presque entiĂšrement en bois de chauffage ; il faut y ajouter des matĂ©riaux de construction et quelques denrĂ©es alimentaires. Ce n'est donc que dans la partie au-dessous de Strasbourg que les transports des mar- chandises s'effectuent rĂ©guliĂšrement. RHONE. Le RhĂŽne est navigable, de son propre fonds et sans le secours d'aucun ouvrage d'art, depuis le hameau du Parc, commune de Sorgieu, dĂ©parte- ment de l'Ain, Ă 34k en aval de l'entrĂ©e du RhĂŽne en France, jusqu'Ă son embouchure dans la mer. Dans la partie supĂ©rieure , depuis la frontiĂšre suisse, entre Challex et Cartigny, jusqu'au fort l'Ăcluse, sur 12k d'Ă©tendue, le RhĂŽne pourrait por- ter bateaux, mais il ne sert qu'au flottage en trains. Du fort l'Ăcluse au 0 518 RHONE. Parc, sur 22k, le fleuve est coupĂ© par plusieurs chutes, notamment par celle qu'on nomme la Perte; mais on y flotte Ă bĂ»ches perdues. Dans toute cette partie , et jusqu'au pont de Gordon , le RhĂŽne sert de limite commune Ă la France et Ă la Suisse. Au-dessous d'Arles, la navigation peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme exclusi- vement maritime. En amont de Lyon, le fleuve reçoit, sur sa rive droite, au-dessus de Cor- don, deux riviĂšres flottables en trains , le SĂ©ran et le Furan ; et, au-des- sous de celles-ci, Ă Anthon, la riviĂšre navigable de l'Ain. Entre Lyon et Arles, les affluents navigables du RhĂŽne sont sur la rive droite, le canal de Givors etl'ArdĂšche; sur la rive gauche, l'IsĂšre, seule- ment la DrĂŽme, la CĂšze , la Durance et le Gardon ne sont que flottables en trains. Entre Fourques et Arles. le fleuve se divise en deux bras, dont l'un, le bras secondaire, porte le nom de petit RhĂŽne voy. p. 527 ; presque au mĂȘme point, mais sur la rive gauche , dĂ©bouche le canal d'Arles Ă Bouc , qui supplĂ©e Ă la navigation maritime de la partie infĂ©rieure du bras prin- cipal. Le RhĂŽne figure au nombre des riviĂšres pour l'amĂ©lioration desquelles un des articles de la loi du 30 juin 1835 avait autorisĂ© l'imputation an- nuelle de crĂ©dits spĂ©ciaux sur le budget ordinaire. Ainsi se trouvait tranchĂ©e dĂ©jĂ la question du canal projetĂ© latĂ©ralement au fleuve, depuis Lyon jusqu'Ă Arles. Le projet de ce canal avait long- temps occupĂ© les esprits. Il s'agissait d'une dĂ©pense qu'on jugeait ne pouvoir ĂȘtre moindre de 38,000,000f, et que quelques ingĂ©nieurs prĂ©su- maient pouvoir s'Ă©lever Ă 50,000,000f. Le dĂ©veloppement de la ligne arti- ficielle Ă crĂ©er, depuis Lyon jusqu'Ă son point de raccordement avec le canal d'Arles Ă Bouc, eĂ»t Ă©tĂ© de 285k, et le nombre des Ă©cluses, de 70. Les allocations accordĂ©es en vertu de la loi du 30 juin 1835 , pour le perfectionnement de la navigation du RhĂŽne, se sont Ă©levĂ©es, jusqu'au 31 dĂ©cembre 1853, y compris 600,000f allouĂ©s par la loi du 31 mai 1846, Ă la somme totale de 17,650,000f. Les travaux exĂ©cutĂ©s au moyen de ces allocations ont eu principalement pour objet l'amĂ©lioration des passages les plus difficiles et les plus dan- gereux du fleuve; la fermeture, au moyen de barrages , des bras secon- daires qui , en dispersant les eaux , appauvrissaient le bras principal ; l'Ă©tablissement de digues et perrĂ©s de dĂ©fense, pour fixer le chenal navi- gable, faciliter le halage, et mettre les propriĂ©tĂ©s Ă l'abri du ravage des eaux ; le relĂšvement de divers ponts qui gĂȘnaient la navigation ; la con- struction et l'amĂ©lioration d'un assez grand nombre de ports ; le perfec- tionnement des chemins de halage existants, etc. , etc. RHONE. 510 Ces trayaux ont produit dĂ©jĂ d'importants rĂ©sultats, car le prix du fret s'est abaissĂ© dans une proportion notable. Toutefois, les digues construites ont beaucoup perdu de leur importance, comme moyen de halage, depuis que la navigation Ă vapeur a pris plus de dĂ©veloppement c'est Ă peine si ces digues sont parcourues deux fois chaque mois ; elles ne servent plus, en rĂ©alitĂ©, qu'Ă contenir le lit mineur. C'est sous ce point de vue seule- ment que sont projetĂ©es aujourd'hui celles qui restent Ă exĂ©cuter ; on fait abstraction du halage , et cette simplification permet de remarquables Ă©conomies. Pour complĂ©ter le perfectionnement de la navigation du RhĂŽne dans les conditions qui prĂ©cĂšdent, on Ă©value Ă 10, 000, 000f environ la dĂ©pense Ă faire sur la partie qui s'Ă©tend au-dessus d'Arles. Les travaux projetĂ©s en aval de cette ville sont compris dans un projet gĂ©nĂ©ral d'amĂ©lioration des embouchures du fleuve, dont l'estimation est portĂ©e Ă l,500,000f. Une par- tie de ces travaux, relative Ă la fermeture des graux, vient d'ĂȘtre entre- prise. Les principaux obstacles qui s'opposent encore Ă la marche rĂ©guliĂšre des bateaux sont en amont de Lyon , les graviers de la Chantagne , de Lavours, de Chaffart ; les rochers du Sault, les bancs de Miribel ; en aval de Lyon, la roche piquĂ©e de Vienne, des hauts-fonds vis-Ă -vis Saint-Ro- main, prĂšs de SerriĂšres et de Tournon ; les roches de Saint -AndĂ©ol, de Pont-Saint-Esprit , et d'autres hauts-fonds sur le bras d'Avignon et sur divers points de la partie infĂ©rieure du fleuve. Le dĂ©veloppement du cours navigable du RhĂŽne est, savoir 1» Navigation fluviale. Du hameau du Parc Ă Lyon 155,000Ć De Lyon Ă Arles 297,000 2° Navigation maritime. D'Arles Ă la mer âą 45,000 697,000" Ce dĂ©veloppement se divise ainsi par dĂ©partement Ain 62,500* Ain et IsĂšre 85,000 Ain et RhĂŽne 6,600 RhĂŽne âą 12,900 RhĂŽne et IsĂšre 39,600 IsĂšre et 1 oire 10,400 IsĂšre et ArdĂšche 10,000 ArdĂšche et DrĂŽme 123,000 ArdĂšche et Vaucluse 7,000 Vaucluse et Gard 60,000 Gard et Bouches-du-RhĂŽne. ........ 35,000 Bouches-du-RhĂŽne 45,000 A97,000 520 RHONE. La pente du RhĂŽne est trĂšs- variable dans ses diverses parties; elle est, Ă l'Ă©tiage , par kilomĂštre De Seyssel Ă Cordon. . . .de 0- 954 De l'IsĂšre 0" 737 De Cordon Ă Lyon â 0 626 DePont-St-Esprit Ă Avignonâ 0 470 TraversĂ©e de Lyoo â 0 543 D'Avignon Ă Beaucaire. . .â 0 325 De Lyon Ă l'emb. de l'IsĂšre.â 0 564 De Beaucaire Ă Arles. . .â 0 150 Le tirant d'eau sur le haut RhĂŽne, en temps d'Ă©tiage, n'est souvent que de 0m au passage des hauts-fonds. En aval de Lyon, il existe aussi un - grand nombre de hauts-fonds oĂč la profondeur n'est que de 0m 50 ; mais le Heuve ne reste guĂšre longtemps Ă l'Ă©tat d'Ă©tiage, et la navigation peut avoir lieu, en bonnes eaux, pendant la plus grande partie de l'annĂ©e. La charge des bateaux est, sur le haut RhĂŽne, en amont de Lyon , en moyenne, de 59l Ă la descente, et 54* Ă la remonte ; et au maximum, de 1201 Ă la descente et 100' Ă la remonte. Sur le bas RhĂŽne, de Lyon Ă Avignon et Ă Arles, la charge moyenne des bateaux ordinaires est de 1201 Ă la descente, et de 76' Ă la remonte la charge maximum est de 25 0* dans le premier cas et de 2001 dans le second. Les bateaux Ă vapeur de premiĂšre grandeur peuvent porter jusqu'Ă 7001. Sur le haut RhĂŽne, la traction des bateaux a lieu au moyen de chevaux. Le trajet se fait, entre Ghanas et Lyon, en six heures et demie Ă la des- cente et douze heures et demie Ă la remonte, par les bateaux Ă vapeur. La navigation ordinaire met, pour faire le mĂȘme trajet, vingt heures Ă la des- cente et douze jours Ă la remonte ; les bateaux chargĂ©s ne mettent que sept jours. Les prix de transport, dĂ©duction faite du droit de navigation, sont, par tonne, de 6f Ă la descente, et de 70f Ă la remonte. Sur le bas RhĂŽne, la navigation se fait Ă la descente, Ă grĂ© d'eau, Ă la rame ou Ă la voile on y emploie Ă©galement, mais rarement, les chevaux et la vapeur, quand il s'agit du transport des marchandises ; la remonte se fait aujourd'hui presque exclusivement au moyen de bateaux ordinaires, remorquĂ©s par des bateaux Ă vapeur, et de bateaux Ă vapeur porteurs. Ces derniers ne remorquent aucun convoi ; ils portent tous leur chargement sur leur pont et dans leur cale ; ils ont en moyenne 6ni 30 de large et de 90 Ă 130âą de long ils calent, Ă vide, de 0m 52 Ă 0m 56; les plus grands pren- nent 6 Ă T pour chaque centimĂštre d'enfoncement en sus de la calaison Ă vide. Les remorqueurs sont mus chacun par une roue armĂ©e de grappins qui roulent sur le fond ils ont, en moyenne, 7m de large ; leur longueur varie de 75 Ă 90m ; ils calent de 1- k 0m 70. Le halage occupait autrefois, avant 1830, plus de 6,000 chevaux. DĂ©jĂ , en 1843, il ne comptait plus que douze Ă©quipages prĂ©sentant un effectif de RHONE. 521 huit cent quarante chevaux ; aujourd'hui il a'disparu sous la concurrence de la vapeur. La descente se fait, de Lyon Ă Avignon, en trois jours, et de Lyon Ă Arles, en quatre jours, par bateaux ordinaires. La remonte exigerait vingt-deux jours dans le premier cas, et vingt-cinq jours dans le second ; mais il ne se fait plus de remonte par la navigation ordinaire. Par bateaux Ă vapeur, la descente de Lyon Ă Arles se fait en un jour ou un jour et demi. La durĂ©e de la remonte des porteurs varie, suivant la charge et l'Ă©tat des eaux, entre trente et quarante-quatre heures de marche effective. Les temps perdus, pour chargements et dĂ©chargements, sont de un Ă deux jours, selon que l'on est plus ou moins pressĂ©. En somme, un voyage de Lyon Ă Arles, aller et retour et opĂ©ration de ports, comprend de cinq Ă sept jours ; pour les remorqueurs, il faut de huit Ă dix jours. Quant aux frais de transport, il est d'usage, sur le RhĂŽne, de tarifer aux mĂȘmes prix les quatre trajets diffĂ©rents qui ont pour extrĂ©mitĂ© Lyon, d'une part, et de l'autre, Roquemaure, Avignon, Beaucaire et Arles, bien qu'il y ait jusqu'Ă 58k de diffĂ©rence entre le moindre et le plus grand de ces tra- jets. Ces prix sont cotĂ©s, pour la descente et y compris l'assurance de la marchandise, de 17 Ă 32f par tonne, suivant les diverses classes d'assu- rances. Celui de la remonte, qui Ă©tait, en 1850, de environ, a variĂ©, en 1853, dans les mĂȘmes limites. Par la navigation ordinaire, on paie, en moyenne, de Lyon Ă Beaucaire, 15f Ă la descente seulement. Droit de navigation dĂ©duit, les prix ci-dessus indiquĂ©s reviennent, par tonne et par kilomĂštre, Ă 0f 53. Le RhĂŽne est imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, tant pour la navigation fluviale que pour la navigation maritime. En ce qui concerne la navigation fluviale, la perception s'opĂšre confor- mĂ©ment Ă la lui du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales suivant lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir, proportionnellement au trajet parcouru, ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit 522 ⊠RHONE. DĂSIGNATION D ISTANC ES DISTANCES EX EtlOUEl REB DĂSIGNATION EX MLOĂĂKT RES des A PABT1R des EJSTHE A PABTU PMNCIPtĂŻĂŻĂŻ POINTS. LES Ptt>TS . du Pnrc. uc Lyon. PRINCIPAUX POINTS. LES POISTS. ' du Parc. de Lyon. 0 0 T nnl li il 315 191 Thil 134 2 347 198 MiriKpl * 138 HaI lu* fĂ»mK jltt t Aa\ 9 356 202 Vnn \ r 5 143 8 364 210 m \ 141 Coderouss^ 1 371 917 Lyon, j âąw orand- âą âą âą * PontdelaMutotiĂšre. 2 149 5 376 222 130 La Traille de Sorgues em- Tr1 M nl-ff famhmirh .fol* 154 0 8 384 230 $ 390 236 'i i t 1 1 " âą 4 158 4 4 X'ĂŻ 1 â »- .- y\ 2 892 238 4 462 9 V i 291 5 236 82 11 456 302 91 10 466 312 9 245 La tour Saint-Louis. . . . 9 475 321 5 250 96 Embouchure dans la mer. . 5 160 326 Ces distances lĂ©gales prĂ©sentent, comparativement aux distances rĂ©elles, des diffĂ©rences trĂšs-notables et qui nĂ©cessitent une rĂ©vision du tableau dressĂ© en 1836. Dans l'un et dans l'autre cas, la longueur de la partie ma- ritime du fleuve, qui d'ailleurs ne donne pas lieu Ă l'application du tarif des riviĂšres, est de ii5k. Les diffĂ©rences n'existent donc que sur la partie flu- viale, et l'on croit devoir signaler ici, d'aprĂšs des vĂ©rifications rĂ©centes, celles qui s'appliquent aux sections principales du fleuve. Ainsi, on doit compter RHONE. . 533 Du Parc Ă An thon 119* au lieu de 12lk D'Authon Ă l'embouchure de la SaĂŽne, Ă Lyon. ... 36 â 33 De la SaĂŽne Ă Givors 23 â 20 De Givors Ă l'embouchure de l'IsĂšre. . , 88 â » 83 De l'IsĂšre a la Voulte 25 â 26 De la Voulto Ă Pont-Saint-Esprit 68 â 65 De Pont-Saint-Esprit Ă Avignon 50 â 45 D'Avignon Ă Beaucaire . . . ⊠27 pour mĂ©moire 27 De Beaucaire Ă Arles . . 16 au lieu de 14 D'Arles Ă la mer . . 65 â 40 Totaux 697 â 480 Les renseignements d'aprĂšs lesquels ces rectifications ont Ă©tĂ© faites, quoique beaucoup plus exacts que ceux qui ont servi Ă dresser le tableau des distances lĂ©gales, laissent cependant bien Ă dĂ©sirer ; mais, en ce mo- ment, MM. les ingĂ©nieurs s'oocupent de procĂ©der Ă un bornage sur tout le parcours du fleuve, et bientĂŽt il sera possible d'arriver Ă un rĂ©sultat cer- tain et dĂ©finitif. Bien qu'en principe le RhĂŽne soit imposĂ© Ă partir du hameau du Parc, la perception n'a cependant lieu, dans l'application, qu'Ă partir de Cordon, oĂč le fleuve entre sur le territoire français. On laisse franche et libre de droits la partie supĂ©rieure qui sĂ©pare lĂ France de la Suisse. La perception sur la navigation maritime s'effectue d'aprĂšs le tarif fixĂ© par l'arrĂȘtĂ© du Gouvernement, du l*r florĂ©al an XII 21 avril 1804, por- tant rĂšglement pour la perception de l'octroi de navigation dans le bassin du RhĂŽne, lequel a Ă©tĂ© maintenu par l'art. 23 de la loi du 9 juillet 1836. Voici les dispositions de ce tarif a Tous les bĂątiments de mer faisant la navigation du RhĂŽne, quel que soit leur chargement, paieront, par tonne de chargement possible » BĂątiments français 0r 09 » BĂątiments Ă©trangers 0f 18 » Les bĂątiments Ă vide ou sur lest ne paieront que, le tiers du droit. » Les droits perçus, en vertu de ce tarif sont passibles du dĂ©cime par franc, conformĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. Les bureaux Ă©tablis pour la perception sur le RhĂŽne sont situĂ©s Ă Anthon, au pont Morand Ă Lyon, Ă Givors, Gondrieu, Valence, Bourg-Saint-AndĂ©ol, Avignon, Beaucaire et Arles; ceux de Lyon, Givors, Avignon et Arles fonc- tionnent en mĂȘme temps comme bureaux de jaugeage. Les chiffres des produits rĂ©sultants de la perception du droit de navigation, depuis l'application du tarif basĂ©, en ce qui concerne la navigation fluviale, sur la charge rĂ©elle et la distance parcourue, sont indiquĂ©s dans le ta- bleau suivant, tant pour cette navigation que pour celle crai s'opĂšre par les bĂątiments Ă quille, savoir 52'i RHONE. ANNĂES. 1838 1839 1840 1842 1843 1844. ........ 1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 NAVIGATION FtrmiE. 278,112' 78 276,742 55 238,043 30 274,941 27 290,320 21 282,194 38 308,323 52 352,580 49 366,417 31 280,825 14 228,445 55 296,934 57 295,956 97 322,033 75 400,302 76 484,556 67 13,020f18 13,082 89 10,035 01 14,978 34 15,655 27 12,905 87 14,823 33 12,913 58 16,891 18 10,346 98 8,209 51 3,871 69 5,269 06 2,089 24 2,111 15 6,595 48 TOTAL. 291,1 32r 96 289,825 44 248,078 31 289,919 61 305,975 48 295,100 25 322,646 85 365,494 07 382,808 44 291,172 07 236,655 06 300,806 26 301,226 03 324,122 99 402,413 85 491,152 10 Dans les produits de 1853 ne figurent pas 41,269f 37 pour droits non perçus sur les cĂ©rĂ©ales, savoir ftOjW 81 pour la navigation fluviale et 322r 56 pour la navigation maritime. Le tonnage des marchandises transportĂ©es, pendant les derniĂšres an- nĂ©es, sur la partie fluviale du RhĂŽne, c'est-Ă -dire depuis l'origine de la na- vigation au hameau du Parc jusqu'Ă Arles, prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, dĂ©duits des documents publiĂ©s par l'administration des contributions in- directes En 1847 â 1848 â 1849 â 1850 â 1851 â 1852 Descente. 179,633 â 135,480 â 163,302 â 171,729 â 163,677 â 184,817 Remonte. 76,253* 62,686 82,649 80,860 119,022 136,228 Total. 255,886* 198,116 246 151 252,589 282,699 321,045 Ces chiffres expriment le tonnage ramenĂ© au parcours total. Il n'est pas possible, en l'absence des Ă©lĂ©ments qui ont servi de base aux documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, d'Ă©ta- blir autrement le tonnage moyen des marchandises transportĂ©es par la navigation du RhĂŽne ; ce rĂ©sultat est loin d'ĂȘtre l'expression exacte, de la rĂ©alitĂ©, en raison des diffĂ©rences notables qui existent, quant Ă l'activitĂ© de la circulation, entre les principales sections du fleuve. Ainsi, dans la partie supĂ©rieure, depuis le hameau du Parc jusqu'Ă Seys- sel, la navigation est presque nulle ; elle est mĂȘme fort peu active dans toute la partie qui sert de limite Ă la France et Ă la Savoie, en aval de Seyssel . Entre la limite infĂ©rieure de la Savoie et Lyon, la navigation va graduel- RHONE. 525 lement en augmentant, surtout Ă partir des carriĂšres de Villebois, parce que c'est par la voie du RhĂŽne que Lyon tire presque tous les matĂ©riaux nĂ©- cessaires Ă ses constructions. C'est entre Lyon et Arles, principalement entre Lyon et Givors, qu'elle est le plus active, et mĂȘme sans comparaison avec les autres parties du fleuve. D'Arles Ă la mer, la navigation maritime donne lieu Ă une bien moins grande quantitĂ© de transports; mais elle a nĂ©anmoins une grande impor- tance en raison des marchandises expĂ©diĂ©es pour Marseille et rĂ©ciproque- ment. Toutefois celte importance diminue de jour en jour, et l'on en voit la preuve par la comparaison des chiffres et des produits du^roit de na- vigation perçu en vertu du tarif de l'an XII et du tonnage des navires sur lesquels a frappĂ© la perception. Cette diminution provient non-seulement de ce que le canal d'Arles Ă Bouc supplĂ©e avantageusement aujourd'hui Ă la navigation du RhĂŽne, mais encore de la concurrence qu'elle subit de la part du chemin de fer. En ce qui concerne la navigation fluviale, MM. les ingĂ©nieurs du service spĂ©cial du RhĂŽne sont parvenus Ă Ă©tablir, pour 1852, le dĂ©tail de la circu- lation, des marchandises, dans chaque intervalle d'un port Ă un autre. Les rĂ©sultats obtenus sont rĂ©sumĂ©s dans le tableau suivant PORTS TONN VGE Dl iS BATEAUX. TONNAGE de DESCENTE. REMONTE. des TONNAGE CHARGEMENT. TAPECRS. RATEAUX ORDINAIRES VAPEIRS. BATEAIA TRAIN». TOTAL. OROINllRES tonnes. tonnes. Gordon » 8,152 1,422 7,175 1,811 18,560 Villebois, le Sault .... » 10,807 1,422 7,175 1,811 21,215 Villeneuve, HiĂšres .... 112 129,471 1,622 7,588 2,667 141,200 112 133,032 1,622 7,588 2,575 146,729 112 135,953 1,422 5,511 10,145 153,143 112 126,707 1,622 7,146 10,145 145,532 112 115,128 1,422 7,146 9,462 133,270 Tonnage moyen âą de Cordon Ă Lyon . . . 72 85,900 7,196 4,744 99,334 62,838 128,627 191,755 30,722 44,263 458,205 63,518 363,998 199,561 27,700 40,122 694,899 63,15/! 294,762 199,938 27,746 39,014 624,614 62,709 281,760 199,958 27,506 38,737 610,070 62,709 269,608 200,020 27,347 38,698 598,382 62,709 258,199 201,056 20,844 38,165 586,973 62,689 243,381 200,881 26,866 46,225 580,042 Tonnage moyen de Lyon Ă Valence . . . 62,881 267,278 200,40 2 27,992 40,624 578,977 526 RHONE. PORTS de CHARGEMENT. Valence La Voolte LePouzin. . . . . Theil. DonzĂšre Bourg-Sai nt-AndĂ©o! . Pont-SaintrEsprit. . Caderousse.* . . . . Roquemaure. . . . Tonnage moyen de Valence a Avignon. Avignon. . Aramon. . Bcaucaire. Arles. . . Tonnage moyen d'Avignon Ă Arles . TONNAGE UPS BATEAUX. tonnes. 61,173 51,159 60,134 60,134 60,065 60,070 60,059 60,059 60,059 60,224 45,522 45,522 19,788 35,946 tonnes. 212,277 173,708 153,611 165,311 157,204 152,148 152,007 147,148 148,114 100,701 96,323 119,347 114,710 106,377 200,974 191,134 175,095 175,135 173,452 173,325 171,314 171*t214 166,520 177,128 155,600 156,024 72,892 124,993 26,696 26,696 26,667 26,667 26,315 26,307 26,130 26,130 26,130 20,413 26,162 26,184 27,023 26,304 TONNAGE d TBAIKS. liĂŻimt'S. 46,444 46,099 45,701 45,157 45,026 42,167 41,571 41,310 40,631 43,709 35,578 35,624 24,901 31,625 TONNAGE TOUt. tonnes. 547,564 498,796 661,208 472,404. 462,162 454,017 450,981 445,870 441,454 408,175 359,185 382,701 259,314 325,245 Le tonnage dont l'indication prĂ©cĂšde, aprĂšs avoir Ă©tĂ© ramenĂ© au par- cours de se trouve reprĂ©sentĂ©, comme il suit, quant au parcours total de la partie comprise entre Lyon et Arles. Descente par bateaux Ă vapeur porteurs. . . 57,756' \ - ordinaires 186,942 j 2** 18,838 494,671 843,887 7,256 143,454 Bois en traihs. . . 253,100 n 5,771,957 5,233,450 n Total. . . Soit pour, le par- cours total.. . . 11,498,052 635,471 51,438,724 36,208,528 35,890,768 34,452,798 77,235 4,265 370,063 260,493 167,723 231,227 81,500* 630,556* 398,950* Quant Ă la quatriĂšme section, d'Arles Ă la mer, le tonnage, ramenĂ© au parcours total, a Ă©tĂ© de savoir 80,492' Ă la descente, et 3,821'Ă h remonte. Ce tonnage se compose presque exclusivement de matĂ©riaux de construction. En ce qui concerne la navigation maritime, voici quel a Ă©tĂ©, dans ces derniĂšres annĂ©es, le tonnage possible des navires Ă charge qui ont frĂ©- quentĂ© le port d'Arles En 1847. . . Descento. 106,423* Remonte. 147,477' Total. 253,900* âą 1848. . . âą 76,508 43,443 119,951 â 1849. . . 61,348 30,803 02,211 â 1850. . . . â *- 58,936 13,273 72,200 â 1851. . . 53,446 27,273 80,719 - 1852. . . 53,390 42,670 96,060 PETIT RHONE. Le bras secondaire qui se dĂ©tache du fleuve, Ă Fourques, se jette dans la 528 HHONK. mer prĂšs des Saintes-MariĂ©s et forme avec le bras principal la presqu'Ăźle de la Camargue. Dans son parcours, le petit RhĂŽnre reçoit le canal de SilvĂ©rĂ©al. C'est par cette voie ainsi que par le canal de Bourgidou que s'Ă©coulaient autrefois les transports de Cette vers le RhĂŽne, et rĂ©ciproquement, qui suivent actuel- lement le canal de Beaucaire. Depuis l'ouverture de cette nouvelle ligne, le petit RhĂŽne s'est tellement envasĂ©, faute d'entretien, qu'il est devenu tout Ă fait impossible d'y naviguer quand les eaux du fleuve n'ont pas at- teint une hauteur d'eau de 2m environ. 11 n'y passe plusaujourd'huiqueles trains, et, en trĂšs-petite quantitĂ©, des matĂ©riaux de construction et quel- ques denrĂ©es agricoles. Le dĂ©veloppement du petit RhĂŽne est de Sur une longueur de 39k comprise entre Fourques et le canal de SilvĂ©- rĂ©al, le cours d'eau forme la limite des dĂ©partements du Gard et des Bou- ches-du-RhĂŽne ; la partie infĂ©rieure, sur 16l, appartient Ă ce dernier dĂ©- partement. Le petit RhĂŽne est imposĂ©, comme le RhĂŽne, au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral des riviĂšres. Voy. p. 8. Le chiffre annuel des produits, qui s'Ă©levait, en 1838, Ă prĂšs de A00f, est nul aujourd'hui ; car, en 1853, il n'y a pas eu matiĂšre Ă perception. Les receltes des derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ©, savoir En 1847, de 75r 13 â 1848. 3 58 â 1849. Ci 27 â 1850. 26 02 En 1851, de -30' 01 â 1852 36 99 â 1853. * » DĂ©duit des documents publiĂ©s par l'administration des contributions in- directes et ramenĂ© au parcours total de la partie comprise entre Fourques et SilvĂ©rĂ©al, la seule qui fĂ»t frĂ©quentĂ©e avant 1853, le tonnage des mar- chandises prĂ©sente les rĂ©sultats suivants En 1847 ...... Descente. 838" Remonte. 209' Total. 1,047' â 1848 â 38 â 13 â 51 â 1849 â 1,390 â » â 1,390 â 1850 â 180 â 108 â 288 â 1851 â 382 â 96 â 478 â 1852 - 648 â 39 â 087 Les bois transportĂ©s par trains entrent dans ces quantitĂ©s pour plus de la moitiĂ© et les matĂ©riaux de construction pour un quart environ. Le reste se compose de vins, cĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes et fruits. CANAL DU RHONE AU RHIN. 529 CANAL DU RHONE AU RHIN. La communication navigable du RhĂŽne au Rhin s'opĂšre parla vallĂ©e du Doubs, affluent de la SaĂŽne, et par la vallĂ©e de FUI, affluent du Rhin ; le point de partage des versants de ces deux riviĂšres est situĂ© Ă Valdieu ; le canal dĂ©bouche, d'une part, dans la SaĂŽne, Ă Saint-Symphorien, et d'autre part, dans FUI, Ă 919m en amont de la grande Ă©cluse des fortifications, Ă l'entrĂ©e de Strasbourg. A kk au-dessous de Mulhouse, un embranchement se dirige de la ligne principale pour aboutir au Rhin, sous les murs et au sud d'Huningue, Ă 1,350"' de la frontiĂšre suisse, ou 3k Ă trĂšs-peu prĂšs du pont de BĂąle. Cet embranchement et la partie infĂ©rieure du canal, jusqu'Ă son embou- chure dans FUI, forment une branche latĂ©rale au Rhin, qui se trouve ainsi placĂ©e entre le fleuve et le chemin de fer de BĂąle Ă Strasbourg. Le canal du RhĂŽne au Rhin est alimentĂ©, Ă son bief de partage, par une rigole de 14,531m de dĂ©veloppement et par les ruisseaux de la Loutre et de la Suercine ; le versant du RhĂŽne s'alimente, en outre, par les eaux du Doubs, et celui du Rhin par les eaux de ce fleuve et de la Krafft, qui est un bras dĂ©rivĂ© de FUI. Les premiers projets relatifs Ă la jonction du RhĂŽne avec le Rhin sont dus au marĂ©chal de camp du gĂ©nie de la ClichĂ© ils remontent Ă ilhk- La dĂ©pense n'Ă©tait Ă©valuĂ©e qu'Ă 13,000,000'. Ce n'est qu'en 1783 qu'un arrĂȘt du Conseil, en date du 25 septembre, ordonna l'exĂ©cution de la premiĂšre partie du canal comprise entre la SaĂŽne et le Doubs, en renvoyanl toutefois Ă des temps plus favorables l'entre- » prise gĂ©nĂ©rale de la navigation du Doubs et sa jonction avec le Rhin. » Les travaux de cette premiĂšre partie Ă©taient presque entiĂšrement termi- nĂ©s, lorsque l'ouverture du reste de la ligne fut autorisĂ©e en principe par un dĂ©cret de l'AssemblĂ©e nationale du 6 septembre 1792. Les troubles rĂ©- volutionnaires ne permirent pas alors de donner suite Ă ce dĂ©cret, et les projets dĂ©finitifs ne purent ĂȘtre approuvĂ©s par le Gouvernement que le 15 florĂ©al an XII 5 mai 180/». Les travaux, conduits avec assez peu d'activitĂ© d'ailleurs, ne furent pas entrepris au delĂ de Besançon la partie comprise entre cette ville et DĂŽle ne fut livrĂ©e Ă la navigation que le 30 juillet 1820. A cette Ă©poque, les dĂ©penses faites s'Ă©levaient Ă ll,021,303f; les dĂ©- penses restant Ă faire Ă©taient Ă©valuĂ©es Ă 10,000,000f. Une des lois du 5 aoĂ»t 1821 autorisa le Gouvernement Ă contracter un 34 530 CANAL DU RHONE AU RHIN. emprunt de pareille somme. La Compagnie Hagermann s'Ă©tait engagĂ©e Ă fournir les fonds de cet emprunt, par une soumission spĂ©ciale, dont les dispositions, homologuĂ©es par la loi prĂ©citĂ©e, sont reproduites dans une note relative aux opĂ©rations financiĂšres de la mĂȘme Ă©poque. Voy. noteB. Le Gouvernement s'Ă©tait engagĂ© Ă terminer les travaux dans le dĂ©lai de ix ans; mais ils n'ont Ă©tĂ© reçus qu'Ă la tin de 183Z», bien que cepen- dant le canal eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©jĂ mis en perception sur toute son Ă©tendue depuis le 1er janvier de la mĂȘme annĂ©e. Les dĂ©penses de premier Ă©tablissement se sont Ă©levĂ©es Ă la somme totale de 28,2Zi9,562f, savoir AntĂ©rieurement Ă l'emprunt 11,021,303' Sur les Tonds do l'emprunt 10,000,000 â du TrĂ©sor, jusqu'au 31 dĂ©cembre 1833 4,707,888 â créés parla loi du 27 juin 1833.. . . 2,397,371 â de la loi du 9 aoĂ»t 1839 63,000 ĂOTAL 26,2./9,jG2' Les perfectionnements Ă apporter au canal du RhĂŽne au Rhin Ă©taient Ă©valuĂ©s, Ă l'Ă©poque oĂč s'agitait la question de l'affermage, Ă une somme d'environ 5,000,000r. Dans cette somme se trouvaient compris pour 800,000r, la reconstruction d'anciens ouvrages dĂ©tĂ©riorĂ©s et diverses rĂ©parations ; pour prĂšs de l,000,000f, l'Ă©tablissement de rigoles latĂ©rale- ment aux Ă©cluses, entre Huningue et Strasbourg; pour 1, 100, 000f envi- ron, l'amĂ©lioration et l'alimentation sur le versant du RhĂŽne, de maniĂšre Ă assurer un mouillage de l"1 50, elc, etc. Les travaux qui viennent d'ĂȘtre Ă©numĂ©rĂ©s restent encore Ă exĂ©cuter complĂštement, et pour les autres, il n'en a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© qu'une trĂšs-faible partie, en sorte que le montant des dĂ©penses Ă faire, pour complĂ©ter l'amĂ©lioration du canal , peut s'Ă©valuer encore au chiffre total qui vient d'ĂȘtre indiquĂ©. Le dĂ©veloppement total du canal du RhĂŽne au Rhin est de 350,025"', savoir Ligne principale 331,925° Brauclie d'Huningue 28,100 j J * " Ce dĂ©veloppement, non compris celui de la branche d'Huningue, dans le dĂ©partement du Haut-Rhin, se divise ainsi DĂ©partement de laCĂŽte-d'Or 5,408'" N â du Jura 39,641 J â duDoubs 184,885 > 321 ,925» â du Haut-Rhin 89,630 \ â du Bas-Rhin 52,361 / Les longueurs se rĂ©partissent comme il suit, par versant t Versant du RhĂŽne 192,625» \ Ligne principale. ] Bief de partage 2,908 /330025B Versant du Rhin. . . . 126,392 ~l i ' Branche d'Huningue â .... 28,100 j ' J CANAL DU RHONE AU RHIN. 531 Sur les 192,625'" du versant du RhĂŽne, on compte 86,377âą formant le dĂ©veloppement de la partie du cours du Doubsqui se trouve empruntĂ©e par Je canal. Le dĂ©veloppement de la branche latĂ©rale au Rhin, d'Huningue Ă Stras- bourg, est de 122,900m. La pente du versant du RhĂŽne est de 172m 90 ; elle est rachetĂ©e par 90 Ă©cluses. La pente du versant du Rhin est de 206m 25 ; elle est rachetĂ©e par 85 Ă©cluses, h autres Ă©cluses rachĂštent la chute de la branche d'Huningue qui, du Rhin, descend vers la ligne principale cette chute est de lm 67. Sur ces 179 Ă©cluses, on en compte 1Z de garde les sas ont une largeur variable de 5m 20 Ă 5M 30. Les 2 Ă©cluses 73 et 7/», situĂ©es dans la CĂŽte-d'Or et dont la construction remonte Ă l'Ă©poque* des premiers travaux du canal, prĂ©sentaient une largeur irrĂ©guliĂšre et qui n'Ă©tait que de 5m 05 en certains endroits. On a achevĂ© de les Ă©largir en 1853. La hauteur minimum des ponts au-dessus du plan d'eau est de 3ra 55 Ă 3m 70 ; mais, par exception, le pont de Choisey, dans le Jura, n'a que 2"' 63. Le tirant d'eau normal n'est pas encore rĂ©glĂ©. L'administration a prescrit d'adopter le chiffre de im 60 dans les projets d'amĂ©lioration du canal, et c'est Ă partir de cette cote que sont comptĂ©es les hauteurs des ponts ; mais dans l'Ă©tat actuel les bateaux peuvent prendre un enfoncement de lm 40, sur le versant du nord, et de lm 20, sur celui du sud, si ce n'est en aval de Besançon, oĂč, sur le Doubs, le tirant d'eau se rĂ©duit souvent Ă lm. La charge ordinaire des bateaux est de 90 Ă 1001; celle des bateaux de charbon de terre est de 1401 au maximum. La traction s'opĂšre Ă bras d'hommes et par chevaux le halage par hom- mes a lieu, Ă la descente du Doubs, pour les bateaux de toute espĂšce, et, sur le reste du canal, pour les radeaux et bateaux vides ou chargĂ©s de bois et de houille ; mais, pour les autres bateaux chargĂ©s, le halage s'effectue par chevaux. Le halage par chevaux se fait ainsi pour les bateaux de houille et de marchandises de peu de valeur, voyageant par convois de trois bateaux, l'attelage est de quatre, sauf sur le Doubs, oĂč il est de six; pour les ba- teaux accĂ©lĂ©rĂ©s, chargĂ©s de marchandises de prix et marchant isolĂ©ment, l'attelage est de deux Ă six chevaux par bateau. Voici quels sont les prix de revient du transport d'une tonne de mar- chandise de premiĂšre classe, par bateaux pontĂ©s appartenant Ă MM. Ma- this, Gerhart frĂšres et O, de Strasbourg. Ces bateaux portent, en moyenne, 85* Ă la remonte, vers le bief de par- tage; plus de la moitiĂ© revient Ă vide, d'autres reçoivent \jh ou 1/2 de chargement, soit 100' en moyenne, aller et retour. En admettant cette 532 CANAL DU RHONE AU RHIN. base, le prix, entre Strasbourg et Mulhouse, par exemple, est de 8f, savoir Frais de traction 3r50\ Droit {rembarquement perçu par la ville de Strasbourg . . 1 »J â do navigation l 10 T Assurance 0 70 DĂ©chargement Ă Mulhouse 0 50 1 Frais gĂ©nĂ©raux des maisons Ă Strasbourg et Ă Mulhouse. . 1 20 / Le prix pour BĂąlc peut ĂȘtre basĂ© sur celui de Mulhouse en y ajoulant 0r 70 pour traction entre le Carrefour et Huningue, et sauf les frais suivants Droits de ville Ă Huniuguc, outre le dĂ©barquement .... 0' 60 \ Camionnage de Huningue Ă BĂ le 1 50 ,r ^ DĂ©chargement obligatoire en douane 2 » Ă Commission Ă BĂ le » 70 J Prix de revient ci-dessus et supplĂ©ment de traction 8 70 Total 13f 50 Les prix de Strasbourg Ă Besançon. Saint-Symphorien et Lyon revien- nent Ă 25f 50, Stfet ĂčOf. Quant aux frais par transports ordinaires, ils reviennent un peu au-des- sous de ceux qui viennent d'ĂȘtre indiquĂ©s. Le canal du RhĂŽne au Rhin a Ă©tĂ© mis en perception, 1° par un dĂ©cret du 11 avril 1811, Ă partir du 1er janvier 1812, sur la partie formant jonc- tion du DoubsĂ la SaĂŽne; 2° par une ordonnance du 18 janvier 1826, Ă partir du 1er mars suivant, sur la partie comprise entre DĂŽle et Besançon ; 3" enfin, sur tout le reste de son Ă©tendue, Ă partir du 1er janvier 1834, en vertu d'une ordonnance d'une simple dĂ©cision ministĂ©rielle. La perception s'opĂšre au profit du TrĂ©sor, depuis le 1er octobre 1853, Ă©poque Ă laquelle l'Ătat , par suite du rachat des actions de jouissance du canal voy. note B et par application de la loi du 29 mai 1845, est rentrĂ© dans la libre disposition du tarif et des produits du droit de navigation. L'ordonnance du 19 avril 1826 avait appliquĂ© au canal du RhĂŽne au Rhin, avec rĂ©duction de moitiĂ©, le tarif dĂ©jĂ en vigueur en vertu du dĂ©cret de 1811. Cette base de la perception subsista, sauf quelques modifications relatives aux bois, minerais, fers et fontes, jusqu'au \" juin 18/3, Ă©poque Ă laquelle fut expĂ©rimentĂ© un nouveau tarif. Mais, l'annĂ©e suivante, une ordonnance du U avril rĂ©tablit les droits qui existaient auparavant. Enfin, par un dĂ©cret du 23 mai 1850, motivĂ© par la nĂ©cessitĂ© de soutenir la na- vigation contre le chemin de fer, un tarif spĂ©cial a Ă©tĂ© créé pour la partie du canal comprise entre Strasbourg, Mulhouse et Huningue, c'est-Ă -dire sur la branche latĂ©rale au Rhin, et ce mĂȘme tarif a modifiĂ©, en ce qui con- cerne les liquides, la taxe en vigueur sur le reste du canal. C'est ainsi que le canal du RhĂŽne au Rhin, presque abandonnĂ© parla batellerie, a reçu un accroissement de circulation pour ainsi dire inespĂ©rĂ© et qui tend encore CAXAL DU RHONE AU RHIN. 533 Ă se dĂ©velopper. Mais il y a nĂ©cessitĂ© d'adopter une mesure analogue pour la partie de la ligne navigable qui va bientĂŽt se trouver aux prises avec le chemin de fer de Dijon Ă Mulhouse. Voici la reproduction des deux tarifs qui rĂ©gissent actuellement la per- ception entre les trois embouchures du canal ⊠TARIF APPLICABLE A LA PAIIT1E DO CANAL COMPRISE ENTRE LA SAONE ET MILUOUSE. Ordonnant sdo I B\r 2 2 7 4 7 tl 3 11 4 S 4 2 _> i U i 10 17 JM i8 i* 54 w 05 m 93 VJ 99 m uo 117 123 127 l» 144 14Ă m m 130 159 101 103 m 178 DĂSIGNATION l uivcipitĂŻ poitnre. Rang Pompien» ClervĂąl Grund-Crodta Brame Fourlianne . . Les Ouçney-Douvot .......... Petit-Valre. ........ ChrtĂštt Cbaleteule i ÂŁ!ÂŁ. Moulin de CouUle. RaneeiiHy BottUe BaM âą. . . . Orrliamp». ......... Audelange Rochefart. Baverans ......... Dole . . . Choisey . , . . L'Abcrgeiiieat Suinl-Symphorien emb. du canal duns la SaĂŽne; . . . 2* *ĂA!âŹNE D'ilCSiXOCS. Carrefour, sous Mulhouse. . Grand-Kcmbc La Roseoau Huninguc D1STA." CN KILOMETRES cciriĂB. LES POINTS. 7 3 i m ĂŽ 5 3 > Ti 2 7 3 > a u b S 1 i 1B 148 492 202 207 21, 220 223 S34 âą236 âąm S» 25 2ĂU 272 m W. 2-J5 297 301 304 308 318 n 2 CANAL DU RHONE AU RHIN. 535 Les bureaux de perception sont situĂ©s Ă Saint-Syraphorien , DĂŽle , Be- sançon, Clerval, MontbĂ©liard, Bourogne, Mulhouse, KrafTt, Marckolsheim, Strasbourg et Huningue ; ceux de Besançon el Strasbourg fonctionnent en mĂȘme lemps comme bureaux de jaugeage. Les produits des droits de navigation, perçus depuis la mise en percep- tion du canal dans toute son Ă©tendue, ont Ă©tĂ©, savoir En 1834, de. . . . 293,586' 15 En 1844, de. . . . 763,117' 89 79 95 â 1836 . 717,958 67 â 1846 . 1,107,901 85 8! 56 91 93 51 74 â 1840 088,822 96 â 1850 982,159 75 69 80 » 41 21 56 Le chiffre du produit de l'annĂ©e 1853 ne comprend pas 64,7/»8f 35 de droits constatĂ©s mais non perçus sur les cĂ©rĂ©ales. Le chemin de fer de Mulhouse Ă BĂ le et Strasbourg a Ă©tĂ© livrĂ© Ă la circu- lation le 5 septembre 1841 ; mais ce n'est guĂšre qu'en 1847 qu'il a Ă©tĂ© rĂ©ellement exploitĂ© en vue de ravir Ă la navigation ses transports, soit par une meilleure organisation de son matĂ©riel, soit par des rĂ©ductions de tarif. On voit par le chiffre des produits du canal , comme par celui du tonnage, quelles ont Ă©tĂ© les consĂ©quences de cette mesure, et celles qu'a produites l'application du dĂ©cret du 23 mai 1850. Le tonnage des marchandises transportĂ©es par la voie du canal du RhĂŽne au Rhin est reprĂ©sentĂ© par les chiffres suivants, applicables au parcours total, y compris celui de l'embranchement d'Huningue . En 1847 237,491» En 1850 164,006» â 1848 93,711 â 1851 230,288 â 1849 125,006 â 1852 ........ 274,183 Les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes, pour les six annĂ©es qui prĂ©cĂšdent, ne permettent pas d'Ă©tablir autrement la circulation des transports; mais, pour 1853, l'administration a fait opĂ©rer, dans chaque bureau de recette, des constatations qui lui ont permis de prĂ©senter le mouvement qui s'opĂšre dans les deux sections principales de la ligne de la SaĂŽne Ă Strasbourg et dans la branche d'Huningue. Il est Ă regretter, toutefois, que, pour le canal du RhĂŽne au Rhin, comme pour la plupart des canaux, on n'ait pas prescrit de constater ce mouve- ment dans les deux sens. Les rĂ©sultats obtenus sont rĂ©sumĂ©s dans le tableau suivant 536 R1LLE. TONNAGE A 1 KILOM. EN 1853. NATURE DES MARCHANDISES. â â ^- *m â " PC LA SiOKE de uctnorsE BRANCHE A SHLHOCSE. * STIUSBOl'RG. tonnes. tonnes. tOUQL'S . K nos 977 si, au-' II Vins, eaux-de-vie, liqueurs et autres boissons. 4 9 9 \f\ * 9 ARA OA*» MĂ©taux ouvrĂ©s et non ouvrĂ©s 9 791 ARA 1 » 257 Poteries, verres, cristaux, faĂŻences, porcelaines. 1 11, 3JtlJ 77,615 Terres, marne, gravier, cendres lessivĂ©es et Bois de toute espĂšce, autres que les bois exoti- ques d'Ă©bĂ©nisteric ou de teinture 740,804 19,646,978 236,910 PlĂątre, moellons, chaux, briques, ardoises, tui- les, pierres, asphalte , Ăźnaibn;» et pierres 1,901,384 163,817 222,722 176,185 » Mine et minerais, scories de mĂ©taux, nianga- 15,796 1,454,107 21,828 147,237 953,788 30,090 229,169 3,604,11 1,852 5,663,888 86,487,140 8,104,670 Soit pour le parcours total 57,211 386,103 289,452 MLLE. La Rille, qui se jette dans la Seine, entre Quillebeuf et Honfleur, est classĂ©e par l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme navigable Ă partir de Montfort ; mais en rĂ©alitĂ© la navigation n'a plus lieu qu'Ă partir du port de Pont-Audemer ; cette navigation peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme exclusivement maritime. La navigation fluviale Ă©tait reprĂ©sentĂ©e, il y a quarante ans environ, par quelques bateaux plats de 30 Ă ftO\ appelĂ©s Ă©chaudes. Depuis l'Ă©tablisse- ment des roules et chemins de la vallĂ©e, ces bateaux ont disparu ou ne servent plus qu'Ă l'exploitation partielle des cantonnements de pĂȘche, et le RILLE. 537 bras navigable de la Rille supĂ©rieure, qui a conservĂ© le nom de riviĂšre aux Ă©chaudes, s'est presque entiĂšrement comblĂ©. Pour rĂ©tablir la navigation dans celte partie, il suffirait d'un curage gĂ©- nĂ©ral et de construire une Ă©cluse en remplacement de la porte mariniĂšre d'un moulin, toutes les autres usines Ă©tant situĂ©es sur des dĂ©rivations sans barrage dans le bras principal de la riviĂšre. De Monlfort Ă Pont-Autlemer, il existe h Ă©cluses, savoir celle du mou- lin Prieur, construite en 18 48,157 1,516 Rit 4,7 a J 0,201 1 R/.ft 1 OIU 23,273 1,199 24,472 2,700 9,094 11,794 * 36 266 1 Qk4 41,683 1,387 43,070 3,222 13,924 17,146 53,258 927 5'i,185 7,268 18,838 26,106 80,201 24,028 1,238 25,266 6,693 18,868 25,561 50,827 1814 36,227 3,883 40,112 7,910 26,861 34,771 74,883 84,442 7,219 41,661 9,077 29,703 38,780 80,441 1846* ⹠» * m Ă 27,590 8,957 36,547 7,750 18,918 25,668 63,215 67,169 . 15,108 82,277 8,524 18,834 27,358 109,635 18A8 39,567 ^828 45,395 7,803 14,260 22,063 67,458 184V 50,073 3,756 53,829 8,475 15,930 24,405 78,234 48,815 8,017 56,832 9,052 23,302 32,354 89,186 38,952 16,323 55,275 9,093 32,103 41,286 96,561 1852 46,998 22,397 69,395 14,207 39,913 54,120 123,515 44,363 27,405 71,768 15,375 40,861 56,236 128,004 Le tonnage total n'a Ă©tĂ© ramenĂ© au parcours entier du canal que pour les trois derniĂšres annĂ©es; il prĂ©sente les rĂ©sultats suivants, qui compren- nent les transports intermĂ©diaires En 1851 Descente. 52,716' Remontp. 31,761' Total. 84,477l â 1852 â 68,381 â 43,7*4 â 112,125 â 1858. ...... - 68,868 â 47,974 â 116,842 Les derniers chiffres se dĂ©composent ainsi qu'il suit NATURE ET PARCOURS DES MARCHANDISES. luMovr. TOTAĂ. tonnes. tonnes. tonnes . ayant parcouru le canal en entier. . . . 23,397 3,177 26,574 t n'ayant parcouru qu'une partie du canal. ', 6,969 7,009 Cokes. , . ayant parcouru le canal en entier . . . 20,966 »> 20,966 AoT.rs i ayant parcouru le canal en entier. . . . 18,515 20,317 47,832 miuimnw . J [ n'ayant parcouru qu'une partie du canal. 5,950 8,311 14,461 542 CANAL DE ROUBAIX. CANAL DE ROUBAIX. Ce canal est destinĂ© Ă opĂ©rer, suivant la pensĂ©e de Vauban, la jonction de la Deule a l'Escaut, par Roubaix ; il est Ă point de partage. Ce point de partage est situĂ© entre le village de Wasquebal et la ville de Roubaix. La branche du versant de la Deule est ouverte dans la vallĂ©e de la Marcq, et dĂ©bouche, Ă Marquette, dans le canal de la Basse-Deule, Ă 3k environ au- dessous de Lille; la branche opposĂ©e suit la vallĂ©e de l'Espierre et dĂ©- bouche dans l'Escaut, au confluent de cette petite riviĂšre, dont il porte le nom sur le territoire belge. La partie comprise entre Marquette et Roubaix a Ă©tĂ© entreprise en vertu de la loi du 8 juin 1825, qui avait autorisĂ© la confession Ă litre perpĂ©tuel d'un canal Ă ouvrir en petite section, sur 23,364"' de dĂ©veloppement, de la Deule Ă Pont-Ă -Tressin, latĂ©ralement Ă la Marcq, avec embranchement sur Roubaix. Cette concession, adjugĂ©e, le 7 septembre suivant, au sieur Brame, fut approuvĂ©e par ordonnance du 30 novembre de la mĂȘme annĂ©e. La loi prĂ©citĂ©e acceptait d'ailleurs les offres faites par le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©parlement du Nord et la ville de Roubaix d'une subvention de 850,000f, payables, savoir 250,000f par le dĂ©partement, en vingt-cinq annuitĂ©s, et 600,000f par la ville, en trente annuitĂ©s de 20,000f. Le concessionnaire ne tarda pas Ă comprendre qu'un canal qui n'aurait que 2m 50 d'ouverture ne pourrait satisfaire aux besoins de la navigation ; et, par dĂ©cision du 5 aoĂ»t 1826, il fut autorisĂ©, sur sa demande, Ă donner aux ouvrages des dimensions en rapport avec celles des bateaux en usage dans le Nord, et de remplacer par deux embranchements, l'un, sur Tour- coing, de 6,000m, l'autre, sur Lannoy, de 4,500m, la partie de 8,500"' envi- ron qui devait se diriger sur Pont-Ă -Tressin. Les travaux furent poussĂ©s avec activitĂ© jusqu en 1830 ; et, vers la fin de l'annĂ©e suivante, ils Ă©taient assez avancĂ©s sur le versant de la Deule, pour que la partie comprise entre Marquette et Croix fĂ»t livrĂ©e Ă la navigation. La perception fut autorisĂ©e par un arrĂȘtĂ© du prĂ©fet du Nord, du 12 dĂ©cem- bre 1831. Mais dĂ©jĂ , depuis plus de deux ans, le concessionnaire avait Ă©prouvĂ© des oppositions Ă l'exĂ©cution de ses travaux, et, dans le but d'y mettre fin, il adressa, le 25 dĂ©cembre 1834, une demande en autorisation de poursuivre le canal jusqu'Ă la frontiĂšre. Une enquĂȘte fut ouverte Ă ce sujet; cent soixante- trois communes, indĂ©pendamment des chambres de commerce de CANAL DE ROUBAIX. 543 Lille et de Dunkerque, des chambres consultatives de ces mĂȘmes villes et d'autres encore, s'inscrivirent en faveur du projet ; quarante communes furent d'un avis contraire. On invoqua la nĂ©cessitĂ© de la restauration de la Scarpe, que l'on considĂ©rait comme incompatible avec l'exĂ©cution du canal de Roubaix, et l'on objecta surtout que ce canal aurait pour rĂ©sultat non de dĂ©placer la navigation en France, mais de la ravir Ă la France pour la transfĂ©rer en Belgique. Le concessionnaire du canal de la SensĂ©e, fort de l'art. 11 de sa soumission, exposa que la foi publique Ă©tait engagĂ©e et que la concession de celui de Roubaix la violerait Ă son prĂ©judice. La commission d'enquĂȘte, aprĂšs avoir rĂ©futĂ© toutes ces objections, fit remarquer que la navigation se ferait avec plus de facilitĂ©, dans l'Escaut, en aval qu'en amont ; que le parcours de Mons Ă Lille serait raccourci et pourrait s'effectuer en huit jours au lieu de vingt-cinq ; que le prix du charbon baisserait, par hectolitre, de 0f 40 Ă Tourcoing et Roubaix, 0r 10 Ă Lille, 0f 15 a 0f 20 pour ArmentiĂšres et le cours de la Lys ; que les frais de transport seraient rĂ©duits en moyenne de 10 0/0, etc. Par ces considĂ©ra- tions, et une foule d'autres que la commission fit valoir dans son avis mo- tivĂ© du 30 mars 1836, elle reconnut que le prolongement du canal de Rou- baix jusqu'Ă la frontiĂšre belge devait ĂȘtre dĂ©clarĂ© d'utilitĂ© publique, et qu'il y avait lieu, aprĂšs avoir rĂ©glĂ© avec la Belgique les conditions de l'exĂ©- cution, d'en faire l'objet d'une concession nouvelle. Telle fut Ă©galement l'opinion du Gouvernement; et, sur sa proposition, une loi du 9 juillet 1836 l'autorisa Ă procĂ©der avec publicitĂ© et concurrence Ă l'adjudication de ce canal, en fixant pour bases de la concession 1° une durĂ©e de jouissance de quatre-vingt-dix-neuf ans ; 2° la rĂ©duction d'un quart du tarif dĂ©terminĂ© par la loi de 1835 ; 3° le remboursement au sieur Brame de la valeur, Ă dire d'experts, des ouvrages par lui exĂ©cutĂ©s et des terrains acquis ; k° l'indemnitĂ© envers l'Ătat en principal, intĂ©rĂȘts et frais de toutes condamnations qui pourraient ĂȘtre prononcĂ©es en vertu de l'art. 11 de l'acte de concession du canal de la SensĂ©e. Les dĂ©penses faites par le sieur Brame s'Ă©taient Ă©levĂ©es, ainsi qu'il rĂ©sulte d'un procĂšs-verbal d'expertise clos h h octobre 1836, Ă a somme totale de 1,687,000'. L'adjudication fut prescrite, d'aprĂšs ces bases, par une ordonnance du 21 mars 1837; elle eut lieu, le 1er juin 1837, au profit du sieur Messen, et fut homologuĂ©e par une dĂ©cision ministĂ©rielle du mĂȘme mois. Aux termes de l'art. 1er du cahier des charges, les travaux devaient ĂȘtre terminĂ©s, entre la Deule et la frontiĂšre de Belgique, dans un dĂ©lai de trois ans Ă partir de cette homologation. Quant au prolongement de ce canal, sur le territoire belge, jusqu'Ă l'Escaut, il intervint, Ă la date du 27 aoĂ»t 1839, une convention internatio- 3W CAXAL DE ROUBAIX. nale qui fut approuvĂ©e par le Roi, le 17 octobre suivant, et par laquelle le Gouvernement belge s'engageait Ă faire exĂ©cuter cette partie complĂ©- mentaire dont la concession lui avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ demandĂ©e en 1833. A la suite de celte convention, l'ouverture du canal de l'Espierre fut dĂ©- crĂ©tĂ©e par arrĂȘtĂ© royal du 11 octobre 1839 ; l'adjudication, fixĂ©e au 9 no- vembre suivant, fut tranchĂ©e au profit du sieur Messen et Cie et approuvĂ©e par arrĂȘtĂ© royal du ili du mĂȘme mois. Cette SociĂ©tĂ© a rempli ses engage- ments Ă cet Ă©gard, et depuis le /» octobre 18/»3 le canal est ouvert Ă la navigation sur le territoire belge. C'est Ă cette date que commence la con- cession, dont la durĂ©e est de quatre-vingt-dix ans. Depuis la mĂȘme Ă©poque la navigation se prolonge, en outre, sur le ter- ritoire français jusqu'Ă Roubaix. Mais quand on vint Ă s'occuper du souterrain Ă percer sous le faĂźte de sĂ©paration des riviĂšres de la Marcq et de l'Espierre, on rencontra des ter- rains glaiseux qui prĂ©sentĂšrent de telles difficultĂ©s, que l'on fut obligĂ© d'a- bandonner ce souterrain et les tranchĂ©es aux abords. Cependant les eaux devaient ĂȘtre fournies au point de partage et Ă la branche de descente vers l'Escaut, par la riviĂšre de Marcq, et il Ă©tait nĂ©- cessaire alors que les eaux pussent passer par le souterrain. L'abandon des travaux rendait donc inutile la partie comprise entre Roubaix et la frontiĂšre ; on fut forcĂ© , pour l'utiliser, de pourvoir Ă son alimentation au moyen de machines Ă vapeur qui font remonter les eaux de bief en bief. Le canal de Roubaix, prolongĂ© en Belgique, eĂ»t Ă©tabli entre Lille et les fossĂ©s de Mons une communication plus courte que celle qui existe actuel- lement. D'un autre cĂŽtĂ©, la Compagnie devait fournir Ă Roubaix 2,000nle d'eau en vingt-quatre heures. Ces deux avantages pour le pays ne furent pas obtenus, et le commerce de Lille et de Roubaix demanda en consĂ©- quence la complĂšte exĂ©cution des engagements imposĂ©s Ă la Compagnie. Par suite de ces rĂ©clamations intervint une dĂ©cision ministĂ©rielle du 29 avril 1848, qui prononçait la dĂ©chĂ©ance des concessionnaires et pres- crivait la rĂ©adjudicalion du canal. Mais alors des difficultĂ©s furent soule- vĂ©es par le sieur Messen sur l'interprĂ©tation des articles du cahier des charges ; et comme d'ailleurs il y avait impossibilitĂ©, d'une part, Ă ce que l'industrie privĂ©e se chargeĂąt de cette entreprise difficile et par suite fort dispendieuse ; comme, d'un autre cĂŽtĂ©, l'administration reconnaissait qu'il n'y avait pas lieu Ă ce que l'Ătat achevĂąt le canal Ă ses frais, qu'enfin elle dĂ©sirait concilier autant que possible avec les intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux des localitĂ©s ceux d'une Compagnie dont la situation exceptionnelle mĂ©ritait sa bien- veillance, il ne fut pas donnĂ© suite Ă la dĂ©chĂ©ance prononcĂ©e contre elle. On fit remarquer que les intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux de l'Ătat n'Ă©taient pas engagĂ©s dans la question d'achĂšvement du canal de Roubaix; que si, d'une part, CANAL DE ROUBAIX. y*, le commerce pouvait, par suite de cet achĂšvement, profiter d'une diminution de frais de transport, que l'on Ă©valuait Ă 530, 000r par an, d'un autre cĂŽtĂ© la France perdrait une somme considĂ©rable dont profiterait en partie la Belgi- que ; cette perte Ă©tait Ă©valuĂ©e annuellement Ă 275,000f, savoir 78,000f sur les droits de la Deule, 82,000r pour la concession de la Scarpe, et enfin, 115,000f sur l'industrie du halage. On ne se serait pas probablement arrĂȘtĂ© Ă ces chiffres, quelque con- cluants qu'ils fussent, si Roubaix, ce foyer si actif de l'industrie du dĂ©par- tement du Nord, manquait du charbon nĂ©cessaire Ă celte industrie ; mais il n'en est pas ainsi le canal est achevĂ©, la navigation est Ă©tablie jus- qu'Ă cette ville, et aujourd'hui le combustible y arrive au mĂȘme prix qu'Ă Lille. Toutefois, les engagements contractĂ©s par la Compagnie envers la ville, en compensation de sa subvention, n'Ă©taient pas remplis, notamment celui de lui fournir 2,000âą d'eau pour ses besoins. 11 restait donc Ă rĂ©soudre les difficultĂ©s relatives Ă l'exĂ©cution de cette clause du contrat. Enfin, Ă la suite de longues nĂ©gociations, dans lesquelles est intervenue l'administra- tion comme mĂ©diatrice, la question se trouve aujourd'hui sur le point d'ĂȘtre rĂ©solue par une transaction dont voici les bases principales 1° La Compagnie abandonnerait Ă la ville de Roubaix tous ses droits Ă la concession du canal, de quelque nature qu'ils puissent ĂȘtre, ensemble les constructions, machines, ustensiles et objets employĂ©s actuellement au service du canal, 2° La ville, de son cĂŽtĂ©, s'obligerait a payer Ă la Compagnie une rede- vance annuelle de 25,000f pendant tout le temps que la concession aura encore Ă courir. Les dĂ©penses faites et Ă faire pour rĂ©tablissement du canal de Roubaix, proprement dit, s'Ă©lĂšvent au chiflĂŻe tolal de 7,550,0/»5f Z5, savoir DĂ©penses faites entre la Deule et le souterrain 1,088,630' â entre le souterrain et la frontiĂšre belge. . 45 * 2,414,045 43 DĂ©penses restant Ă faire, y compris 796,000' pour frais 5,136,000 M 7,550,045' 45 La dĂ©pense qu'aurait Ă supporter la ville de Roubaix, dans l'hypothĂšse de l'adoption dĂ©finitive des conditions ci-dessus indiquĂ©es, s'Ă©lĂšverait donc aprĂšs de 5,200,000f. Mais, pendant le cours des nĂ©gociations, l'administration municipale de la ville de Tourcoing a demandĂ© l'Ă©lude d'une solution consistant Ă prolon- ger le versant de la Deule vers cette ville pour continuer ensuite le canal 35 CANAL DE ROUBAIX. sur Roubaix, Ă l'extrĂ©mitĂ© du versant de l'Escaut, de maniĂšre Ă Ă©viter la construction du souterrain. AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© sĂ©rieusement cette questiou, MM. les ingĂ©nieurs ont incliquĂ© trois combinaisons La premiĂšre suppose l'achĂšvement direct du canal par l'ouverture du tunnel de Croix, avec une dĂ©pense de 5,136,000f. La seconde aurait pour objet la dĂ©viation du canal vers Tourcoing; les travaux ne coĂ»teraient que 2,741 t000f, mais les frais d'alimeutation, d'en- tretien, etc., reprĂ©senteraient un capital de 2,353,000f, soit en totalitĂ© 5,094,000'. La troisiĂšme consisterait Ă Ă©tablir une rigole d'alimentation entre les deux parties actuelles du canal, avec embranchement sur Tourcoing. La dĂ©pense, y compris les frais d'amenĂ©e des eaux et d'entretien, serait rfe Le Conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement du Nord s'est occupĂ© de ces graves questions, dans sa session de 1854, et l'administration est en ce moment saisie de leur examen. La communication de la DeuleĂ l'Escaut, comprenant le canal de Roubaix et le canal de l'Espierre, offre un dĂ©veloppement total de 27,400'", savoir Partie française, dans le dĂ©partement du Nord. . . . I9,069m Partie belge, dans la province de Hainaut 8,331 ' Cette longueur se divise ainsi par versant Versant de la Deule S^Qâą Bief de partage, comprenant le souterrain de a^lG"' de longueur 7,520 Versant de l'Escaut 1,831 Ainsi qu'on l'a dit plus haut, les travaux sont suspendus dans la partie du bief de partage qui comprend le souterrain et 463m de tranchĂ©es aux abords, du cĂŽtĂ© de la Deule. Celte partie, dont la longueur totale est ainsi de 2,779m, est situĂ©e entre le pontd'Hem, au sud et sur le territoire de Croix, et le lieu dit la Barque-d'Or, Ă l'extrĂ©mitĂ© sud de Roubaix, oĂč se termine, de ce cĂŽtĂ©, le souterrain. 11 en rĂ©sulte que le dĂ©veloppement des deux parties du canal de Rou- baix, proprement dit, qui sont livrĂ©es Ă la navigation, est de 16,290âą, savoir Entre Marquette et le pont d'Hem 10,005» Entre la Barque-d'Or et la frontiĂšre ......... 6,235 1 °a En .d'autres termes, la ligne navigable de la Deule Ă l'Escaut se compose de deux parties ouvertes ayant La premiĂšre, Ă l'ouest de Roubaix 10,055" La seconde, \ l'est de Roubaix CANAL DE ROUBAIX. W7 La pente totale de la Deule Ă l'Escaut est de 121» 80, savoir 4m 90 sur le versant de la Deulc, et 7'" 90 sur le versant opposĂ©, dont im 20 sur la partie française. Cette pente est rachetĂ©e sur le versant de la Deule, par 3 Ă©cluses; sur le versant de l'Escaut, par 5 Ă©cluses, dont une seule est situĂ©e sur le territoire français. Leur largeur est de 5m 20, et leur longueur de 41âą de buse en buse. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est de 3* 90. Le tirant d'eau normal est de lu* 80. La charge ordinaire des bateaux est sur le versant de la Deule, de 156' pour les bateaux de houille, et de 50» pour ceux qui portent d'autres marchandises ; sur le versant de l'Escaut, de 2251 dans le premier cas, et de 136' dans le second. La traction se fait par des hommes et par des chevaux sur les deux branches. Les frais de transport, sur la branche de la Deule, reviennent Ă 64r 65 par bateau de houille de 225', savoir pour halage et pilotage, 6f ; pour sa- laire, llf 40, et pour droits, 47f 25 ; soit Ă 0f 287 par tonne, droit dĂ©duit. Les frais sur la branche de l'Escaut, de Roubaix Ă l'Espierre, sont, Ă©galement, pour un bateau de charbon de 2251, de 77f 84, savoir pour halage et pilotage, 8f ; pour salaire, 7* 60 , et pour droits, 62r 24 ; soit de 0f 068, dĂ©duction faite du droit. On paie par tonne, de Mons Ă Roubaix, lf 231, y compris 0f 671 pour droits de navigation. Le tarif des droits de pĂ©age, en ce qui concerne le canal de Roubaix, de la Deule Ă la frontiĂšre, a Ă©tĂ© fixĂ© ainsi qu'il suit, par la loi du 6 juil- let 1836 Les droits devront ĂȘtre perçus par distance parcourue ou Ă parcourir; chaque dis- » tance sera de cinq kilomĂštres. » La perception se fera, sur la remonte comme sur la descente, en kilomĂštres et en » kilogrammes, et comme il suit » 1° Par cinquante kilogrammes de tous produits ou marchandises quelconques au- » trĂšs que ceux ci-dessous dĂ©signĂ©s, 0r 015, soit par tonne O' 30 » Le sable, les pierres, les cendres de bois ou de bouille ne paieront que la » moitiĂ© du droit ci-dessus, soit. 0 15 » 3° Les bateaux vides ne paieront que moitiĂ© du droit qui serait perçu s'ils » Ă©taient chargĂ©s des objets dĂ©signĂ©s par l'art. 2 0 075 » 4» Le droit de station dans chaque port sera, par jour de vingt-quatre heu- » rcs et non compris les doux premiers jours d'arrivĂ©e et les deux derniers » avant le dĂ©part, de 10 centimes par tonneau de 1,000 kilogrammes pour les » bateaux charges O 10 » Et de 5 centimes par tonneau pour les bateaux vides 0 05 » Lorsqu'un bateau jaugera moins de 10 tonneaux, il paiera comme s'il avait ce ton- » nage, soit dans le trajet, soit en station dans les ports.» 5/,8 CANAL DE ROl'BAIX. Les distances qui servent Ă©galement de bases Ă la perception, propor- tionnellement au trajet parcouru, sont De la Deulc Ă Marcq 3" 7 De Marcq Ă Wasquehal .... 4 3 De Wasquelial Ă Croix 2 0 De Croix Ă Roubaix 0*0 De Roubaix Ă Leers 2 2 De Leers Ă la frontiĂšre 13 11 n'existe qu'un bureau de perception sur chacune des deux branches l'un Ă Marquette, l'autre h Lespieire, pour les parlies française et belge. Pour celte derniĂšre partie, le tarifa Ă©tĂ© fixĂ© ainsi qu'il suit, sauf rĂ©duc- tion de 1/6 rĂ©sultant de l'adjudication ! Marchandises diverses . ..... par tonne, 0r80 Fumiers, cendres, engrais. ... â 0 40 A vida â 0 20 â 0 10 â 0 05 Pour le trajet paitiel, par kilomĂštre, j * ^J80 La perception s'opĂšre suivant le chargement effectif, pour les bateaux chargĂ©s, et suivant le chargement possible, pour les bateaux vides. Le tableau suivant indique, pour chacune des deux branches françaises, les chiffres des produits et du tonnage des marchandises depuis 18Z*2. ANNĂES. PRODUITS. TONNAGE ABSOLU. IIOâą 4* Le sel, la farine, le blĂ© et autres grains et toutes espĂšces de fruits, les ardoises, fontes de fer. 0 15 » 5° Le vin, Feau-de-vie, le vinaigre, les Ă©piceries et gĂ©nĂ©ralement toutes les marchandises non portĂ©es dans les articles prĂ©cĂ©dents . 0 20 » 6° Le maximum du droit de stationnement est fixĂ© par mĂštre superficiel et par jour Ă 0 04 CANAL SAINT-DENIS. 551 Ces droits sont considĂ©rables ils reviennent, par kilomĂštre, Ă 0f 40 pour les marchandises chĂšres, telles que les vins, eaux-de-vie, Ă©piceries, fers, etc. ; Ă 0r 20 pour les houilles, les bois, etc. Aussi, dĂšs les premiers temps, ia Compagnie a-t-elle dĂ» consentir, pour le passage de Seine en Seine ou pour les destinations de l'entrepĂŽt de la placo des Marais, de trĂšs- fortes rĂ©ductions. Aujourd'hui ces rĂ©ductions sont plus considĂ©rables tn- core, par suite de la concurrence des chemins de 1er; et le droit sur les vins, par exemple, qui de 2' 40 avait Ă©tĂ© abaissĂ© Ă 1', pour toute ta tra- versĂ©e du canal, vient d'ĂȘtre abaissĂ© de nouveau Ă 0f 50. Le charbon de terre est taxĂ© par le tarif lĂ©gal Ă 0f 20 par Ă©cluse ; mais lors de l'expiration de la concession du canal Saint-Quentin, le Gouver- nement, dans le but de faciliter Ă la batellerie les moyens de lutter contre les chemins de fer, avait, avant de rĂ©duire les tarifs des cours d'eau Ă lui appartenant sur la ligne de Mons Ă CondĂ©, obtenu de la Compagnie du canal Saint-Denis que le droit sur la houille serait rĂ©duit de moitiĂ©. Le dĂ©cret du 4 septembre 1849, qui a homologuĂ© cette modification, ne devait avoir son effet que pendant trois annĂ©es consĂ©cutives, Ă partir du 25 du mĂȘme mois ; mais sa mise en vigueur a Ă©tĂ© prorogĂ©e, avec l'assentiment de la Compagnie, par un dernier dĂ©cret du 24 aoĂ»t 1854. Voici, au reste, le tarif des droits rĂ©ellement perçus pour navigation, stationnement et garage, en rĂ©duction du tarif lĂ©gal 1* DHOITS DE MYIGA1ION. Par tonneau et par Ă©cluse. Les moellons, meuliĂšres, sables, pailles, fourrages, engrais, tourbe brute, terre Ă faience, pierre de taille, pierre Ă chaux, pavĂ©s Or Oii La poudretĂźe, en descente . . âą o O'j Le bois Ă brĂ»ler O OS Le charbon de terre, le coke et la tourbe carbonisĂ©e O 05 Les charpente, sciage, grume, lattes, Ă©chalas, bois ouvrĂ©s, chaux, tuiles, briques O 06 Les faiines, blĂ©s et autres grains, fruits, fontes, fers, cuivre, plomb, Ă©piceries, sucres, marbres, verreries, faĂŻences, poteries, et les marchandises non tarifiĂ©es âą O 07 Les charbons de bois O 06 Marchandises venant de Rouen. Les marchandises venant de Rouen paieront Ă forfait pour foui le parcours du canal 1° Pour les liquides. O* 50 2° Pour les marchandises sĂšches O 50 Nota. Lorsqu'un chargement dĂ©passera 300 tonneaux, il ne sera point perçu de droits pour l'excĂ©dant, et dans ce cas, la franchise accordĂ©e Ă l'excĂ©dant portera sur la marchandise la moins taxĂ©e. Les marchandises provenant de l'Oise et de ses affluents exceptĂ© toutefois les verres et bouteilles, les bois et la tourbe carbonisĂ©e sont assimilĂ©es aux marchandises venant de Rouen. 552 CANAL SAINT-DENIS. Marchandises allant Ă VentreinU. Les marchandises allant Ă l'entrepĂŽt rĂ©el de la douane, i\ la place des Marais, paieront, pour le parcours du canal, un prix Ă forfait de Q» 375 Bateaux passant delĂ hante Ă ta basse Seine ou h la gare Saint-Denis et aux Vertus. Les bateaux passant de la haute Ă la basse Seine, quels que soient la nature et le poids de leur chargement, paieront Ă forfait, savoir Par bateaux de 200 tonneaux et au-dessus 45' » Id. de 150 Ă 200 tonneaux» . . 36 » Id. de 100 Ă 150 id , 27 Id. au-dessous de 100 id 18 » Tout bateau chargĂ© de n'importe quelle marchandise, passant de la haute Seine Ă la gare Saint-Denis et aux Vertus, paiera un tiers eu sus des droits ci-dessus, selon son tonnage possible. Bateaux vides. Tout bateau vide n'ayant pas traversĂ© ou ne devant pas traverser le canal Ă charge paiera Ă forfait Par bateau de 200 tonneaux et au-de»»uĂ« 45r * Id. de 150 Ă 200 tonneaux 30 » Id. de 100 Ă 150 id 27 » Id. au-dessous de 100 id. . 18 » Tout bateau dont le chargement, d'aprĂšs l'application du tarif, ne produira pas les prix ci-dessus paiera comme bateau vide. Trains. Les trains montant Ă la gare Saint-Denis paieront Ă forfait 1* Ceux de bois Ă brĂ»ler, par Ă©clusĂ©c 15f » 2° Ceux de sciage, quelle que soit la quantitĂ© 20 Los trains qui monteraient Ă la Villette paieront 1» Ceux de bois Ă brĂ»ler, par Ă©clusĂ©e 30 âą> 2° Ceux de sciage, quelle que soit la quantitĂ© 45 » 2° DUOITS Dli STATIONNEMENT. Bateaux venant de la basse Seine. Tous les bateaux venant de la basse Seine, exceptĂ© ceux chargĂ©s de charbon de terre, de bouteilles et verres Ă vitres, auroni dix jours de planche pour effectuer leur dĂ©char- gement. Ceux chargĂ©s de charbon de terre, de bouteilles et verres Ă vitres auront vingt jours. AprĂšs ce dĂ©lai, ils paieront par jour, quelles que soient leurs dimensions. . 1' 50 Bateaux venant du canal Saint-Martin. Les bateaux chargĂ©s de charbon de terre paieront par jour, quelles que soient leurs dimensions. 3' 50 Tous les autres bateaux paieront conformĂ©ment au tarif lĂ©gal, par mĂštre su- perficiel et par jour » 04 Les bateaux chargĂ©s de tuiles, briques et ardoises auront, huit jours de stationne- ment gratuit. AprĂšs ces huit jours ils paieront, par mĂštre superficiel et par jour ..... 0f 04 Les bateaux chargĂ©s de carreaux de meules paieront, pour les huit premiers jours, un prix Ă forfait de 10 » AprĂšs ces huit jours ils paieront par mĂštre superficiel et par jour 0 Oii Les Ă©clusĂ©es de bois Ă brĂ»ler, de sciage et de charpente auront trois jours pour effec- tuer leur tirage. AprĂšs ce dĂ©lai elles paieront par mĂštre superficiel et par jour 0f 04 CANAL SAINT-DENIS. 553 Les bois de charpente, sciage et grumes, arrivant soit en bateaux, soit en trains, ne paieront que la moitiĂ© des tarifs ci -dessus. FlĂ»tes de l'Ourcq. Les flĂ»tes venant du canal de l'Ourcq, chargĂ©es de bois provenant de la forĂȘt de Vil- lers-Cottercts, pourront stationner Ă la gare circulaire*, au canal Ă©largi et au bassin de la Villette, pendant les quinze jours qui suivront celui de leur arrivĂ©e, sans payer aucun droit de stationnement. PassĂ© ce dĂ©lai, elles paieront, par mĂštre superficiel et par jour ...... n' OU Toutes les autres flĂ»tes n'auront que huit jours de planche. Apres ce dĂ©lai elles paieront, par mĂštre superficiel et par jour * 05 3° DnOITS DE GARAGE. RĂąteaux venant du canal Salnt-Martui. Les toues, flĂ»tes ou barquettes de 130 mĂštres superficiels paieront, pour droits de ga- rage et par jour 1* » Les pĂ©niches, lavandiĂšres, marnois et autres grands bateaux paieront, par jour 2 âąÂ» FiĂątes de l'Ourcq. Les flĂ»tes venant de l'Ourcq paieront, pour droits de garage et par jour. . . 1' 50 Nota. Les bateaux ne sont admis eu garage que du jour oĂč les mariniers se sont fait inscrire pour ĂȘtre placĂ©s dans cette situation et sur les points qui leur seront indiquĂ©s par les agents de la Compagnie. h" DISPOSITIONS GĂNĂnAIJĂJi. Les bateaux venaut de la basse Seine, et destinĂ©s, soit pour le bassin de la Villette, soit pour le canal Saint-Martiu, auront franchise de droits pour les chargements en retours directs, en tant que ces bateaux effectueront leur retour dans le dĂ©lai d'un mois. La poudrette est exceptĂ©e de cette disposition. Port de la Kotoude. Tout bateau qui f»e mettra Ă quai au port delĂ Rotonde n'aura que troi> joui s de planche ; Ă compter du quatriĂšme jour, il paiera, par mĂštre superficiel et par jour. . 0' OĂč Les bateaux opĂ©rant leur dĂ©chargement Ă la place de la Rotonde, en se plaçant en deuxiĂšme et troisiĂšme ligne, resteront assimilĂ©s aux bateaux dĂ©chargeant sur tous les autres points du bassin. Les marchandises dĂ©posĂ©es dans la partie du port de la Rotonde servant aux mouvements journaliers ne pourront y sĂ©journer que trois jours au plus ; Ă partir du quatriĂšme jour, elles paieront, pour l'emplacement par elles occupĂ©, par mĂštre superficiel et par jour. 0' 04 La Compagnie ne fait connaĂźtre ni le chiffre de ses produits, ni rien de ce qui s'y rapporte. Le mouvement 3e la navigation sur le canal Saint-Denis, comme sur le canal Saint-Martin, pourrait ĂȘtre obtenu d'une maniĂšre exacte, d'aprĂšs les dĂ©tails des registres qui sont tenus dans les bureaux de l'inspection de la navigation dĂ©pendante de la prĂ©fecture de police; mais aucun rĂ©sumĂ© n'a Ă©tĂ© fait Ă ce sujet, si ce n'est pour les dĂ©barquements effectuĂ©s sur les divers ports situĂ©s dans la circonscription de ce service, et l'on se trouve ainsi dans l'impossibilitĂ© de donner, sur le tonnage des marchandises qui empruntent ces deux canaux, des indications semblables, ou mĂȘme 554 CANAL SAINT-MARI IN. analogues Ă celles que l'on a obtenues pour toutes les autres lignes navi- gables de la France. Tout ce que l'on peut dire, Ă l'Ă©gard du canal de Saint-Denis, c'est qu'il parait certain que le nombre des bateaux qui, en 1853, ont traversĂ© l'Ă©clu?e de la Briche pour entrer dans ce canal, s'est Ă©levĂ© Ă 4, 400. Si l'on applique Ă chacun de ces bateaux le tonnage moyen ci-dessus indiquĂ© de 260\ on obtient pour rĂ©sultat un tonnage absolu de prĂšs de 1,150, 000*. Quant Ă la descente de la Villette vers la Briche, on n'ignore pas qu'elle se compose en trĂšs-grande partie de ba- teaux vides ; mais on n'a aucune donnĂ©e sur le tonnage des expĂ©ditions. L'achĂšvement des travaux de canalisation de la Seine, dans la traversĂ©e de Paris, va modifier sensiblement et a dĂ©jĂ mĂȘme modifiĂ© le mouvement de la navigation de la voie artificielle, qui avait Ă©tĂ© créée dans le but de supplĂ©er Ă cette traversĂ©e. C'est en vue de ramener sur cette ligne les transports des vins que la Compagnie a rĂ©duit son tarif, dans d'aussi fortes proportions, sur cet Ă©lĂ©ment si important du trafic de sa ligne; mais, nonobstant cette rĂ©duction, le commerce paraĂźt trouver avantage a suivre la nouvelle voie qui lui est ouverte, et, dans certaines circonstances, Ă di- riger ses marchandises par le chemin de fer de ceinture. On vient de dire que le service de l'inspection de la navigation, dans le ressort de la prĂ©fecture de police, faisait Ă©tablir les relevĂ©s des dĂ©barque- ments et embarquements opĂ©rĂ©s, sur les divers ports situĂ©s dans sa cir- conscription. On trouvera, dans les tableaux qui font l'objet de la note H, un rĂ©sumĂ© de ces relevĂ©s, par nature de marchandises et par provenances. CANAL SAINT-MARTIN. Cette seconde branche de la communication de la Seine Ă la Seine tra- verse Paris; elle a son origine Ă l'extrĂ©mitĂ© sud du bassin qui termine le canal de l'Ourcq, Ă la Villette, et dĂ©bouche dans la Seine par le bassin de l'Arsenal, un peu en aval du pont d'Austerlitz. Les renseignements contenus dans les articles relatifs aux canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis indiquent dans quel but et dans quelles circon- stances a Ă©tĂ© entrepris le canal Saint-Martin, dont la direction fut dĂ©termi- nĂ©e par un dĂ©cret du 27 juillet 1808. En 1816, ce canal, que l'arrĂȘtĂ© du Gouvernement, du 25 thermidor an X, CANAL SAINT-MARTIN. 555 assurait en propriĂ©tĂ© Ă la ville de Paris, Ă©tait Ă peine commencĂ© les tra- vaux faits n'avaient pas absorbĂ© au delĂ de 604,1 71f 55; la dĂ©pense res- tant Ă faire Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 9,851,310r 06. Telle Ă©tait encore sa situation lorsque, par suite d'une dĂ©libĂ©ration du conseil municipal, en date du 7 juin 1821, la Ville fut autorisĂ©e, par une des lois du 5 aoĂ»t suivant, Ă pourvoir Ă l'achĂšvement de ce canal, par un emprunt ou par une concession dont la durĂ©e n'excĂ©derait pas quatre-vingt-dix-neuf ans. Ce dernier mode ayant Ă©tĂ© adoptĂ©, il fut procĂ©dĂ©, le 12 novembre de la mĂȘme annĂ©e, Ă l'adjudication de l'entreprise, sur un cahier de charges dont les conditions portaient en substance 1° Que la Compagnie exĂ©cuterait, pour le 1" janvier 1826, tous les tra- vaux nĂ©cessaires, Ă quelque somme que s'Ă©levĂąt la dĂ©pense; 2° Que les terrains seraient fournis par la ville de Paris et Ă ses frais ; 3° Que la jouissance du canal et des droits de navigation, de pĂȘche, de stationnement, etc., serait concĂ©dĂ©e pour une durĂ©e de quatre-vingt-dix- neuf ans, Ă partir du 1" janvier 1823; 6° Que, pour compenser l'excĂ©dant de dĂ©penses k la charge de la Com- pagnie, sur le" capital reprĂ©sentatif des revenus prĂ©sumĂ©s, la ville de Paris paierait Ă la Compagnie, Ă titre de forfait, la somme qui rĂ©sulterait de l'adjudication. L'adjudication fut tranchĂ©e au profit du sieur Vassal, agissant au nom de la Compagnie des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis, qui se chargeait de l'entreprise pour le prix de 5,/70,000f. Cette adjudication fut approuvĂ©e par une ordonnance du 11 dĂ©cembre suivant. Le canal Saint-Martin a Ă©tĂ© ouvert Ă la navigation le 23 dĂ©cembre 1825 une premiĂšre rĂ©ception provisoire eut lieu le 3 novembre 1837, et ce n'est qu'eu 1839 qu'eut lieu la rĂ©ception dĂ©finitive, qui fut approuvĂ©e par dĂ©ci- sion du l\ septembre. La concession prendra fin, aux termes d'une des conditions ci-dessus rela- tĂ©es, le 1er janvier 1922, Ă©poque de l'expiration de celle des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis. Le dĂ©veloppement du canal Saint-Martin est de i,228m. La pente est de 24m 68 ; elle est rachetĂ©e par 9 Ă©cluses, accouplĂ©es deux Ă deux, sauf la derniĂšre, du cĂŽtĂ© de la Bastille ces Ă©cluses, comme celles %du canal Saint-Denis, ont 7m 80 de largeur et 42"' de longueur. C'est sur le troisiĂšme bief d'amont qu'a Ă©tĂ© Ă©tablie la gare qui sert au dĂ©chargement pour l'entrepĂŽt des Marais. Dans le bief qui prĂ©cĂšde l'Ă©cluse de descente en Seine, dans la gare de l'Arsenal, on a construit, en 18ÂŁ8, un port sec dont les travaux, combinĂ©s avec ceux du boulevard de la Contrescarpe, ont donnĂ© lieu Ă une dĂ©pense 556 CANAL SAISĂT-MARTIN. de 760,000f qui a Ă©tĂ© supportĂ©e par la Ville, dans la proportion des deux tiers, et par l'Ătal, pour un tiers. Les ponts n'offrent aucun obstacle au passage des bateaux ; la plupart sont mobiles. Le tirant d'eau normal est le mĂȘme que sur le canal Saint-Denis. Le tonnage est Ă©galement le mĂȘme que sur ce canal. Le halage des bateaux a lieu Ă bras d'hommes. Un bateau besogne, de 300 Ă Z00C, doit ĂȘtre halĂ© par six hommes, qui doivent le prendre Ă la Villette pour le conduire en Seine. Chaque homme se paie 6r 60. Une pĂ©niche de 180 Ă 2201 doit ĂȘtre conduite par quatre hommes ; les toues et autres embarcations doivent en prendre deux ou trois, suivant l'importance du tonnage. Les flĂ»tes de l'Ourcq doivent avoir trois hommes par couplage. Les haleurs ne reçoivent que 5f. Cette diffĂ©rence de prix provient de ce que les bateaux se dĂ©couplent souvent et Ă©clusent, avec des pĂ©niches, toues ou margotas. Les hommes d'Ă©quipage sont compris dans le nombre de ceux qu'on exige pour la conduite d'un bateau ainsi , un chaland ou une barque a souvent trois hommes d'Ă©quipage, une pĂ©niche en a souvent deux. Les bateaux vides doivent avoir la moitiĂ© des hommes pour le halage et la conduite. La durĂ©e de la traversĂ©e du canal dĂ©pend de la nature du bateau ; une besogne chargĂ©e de vin, avec fr00\ met douze heures, et une pĂ©niche n'en met que six ; les flĂ»tes et margotas se croisent dans les Ă©cluses avec des pĂ©niches, des toues ou flĂ»tes de Bourgogne et de l'Ourcq ; leur marche ne dure pas plus de six Ă huit heures. Le tarif des droits de navigation et de stationnement sur le canal Saint- Denis a Ă©tĂ© rendu applicable au canal Saint-Martin par l'art, k de la loi du 5 aoĂ»t 1821, qui a autorisĂ© la concession de ce dernier canal. Pour le canal Saint-Martin, les droits fixĂ©s par ce tarif reviennent, par tonne et par kilomĂštre, Ă ,0f 347 pour les vins, eaux-de-vie, Ă©piceries, fers, etc. ; Ă 0f il h pour les bois, etc. Les causes qui ont Ă©tĂ© indiquĂ©es dans l'article prĂ©cĂ©dent ont donc excercĂ© la mĂȘme influence sur les rĂ©ductions que la Compagnie a successivement prononcĂ©es Ă l'Ă©gard du canal Saint-* Martin. Voici le tarif des droits rĂ©ellement perçus 1° Droits de navigation. Par tonneau et par Ă©cluse. La tourbe en nature, les fers et fontes, les failles et autres fourrages et engrais, lc sable, les moellons bruts, la meuliĂšre brute, la pierre Ă cliaux et Ă plĂątre, la terre Ă faĂŻence O1 03 CANAL SAINT-MARTIN. 557 âą Lo bois Ă brĂ»ler, les pierres de taille, le3 marbres, 'grĂšs ou pavĂ©s, meuliĂšres et moellons taillĂ©s. 0/ 075 Les paves de toute nature, descendant des bassins de la Ville ttc o 05 Les Ă©piceries, le sel, les farines, blĂ©s, grains et fruits de toutes espĂšces, le charbon de bois, le charbon de terre rĂ©duction d'un cinquiĂšme pour les bateaux de charbons de terre traversant le canal entier, la tourbe carbonisĂ©e, le bois de charpente, les lattes, Ă©chalas, gĂ©nĂ©ralement tous les bois ouvrĂ©s, la chaux vive, les ardoises, tuiles et briques, les glaces, verreries, faĂŻences et poteries . o io Les vins, eaux-de-vie et autres liquides 0 20 Les vins, eaux-de-vie et autres liquides , traversant au moins 6 Ă©cluses , paieront un prix Ă forfait de .... 1 » Pour tout ou partie de la traversĂ©e. Les droits sur les vins et liquides passant de la basse Ă la haute Seine sont fixĂ©s pour tout le parcours du canal, par tonne, Ă ..,, 0*50 Lorsqu'un chargement dĂ©passera 300', il ne sera pas perçu de droits pour l'excĂ©dant. Trains. Les trains de bois Ă brĂ»ler, de bois de charpente et de sciage, pour tout le bois qu'une Ă©clusĂ©e peut contenir, paieront, pour la traversĂ©e du canal y compris les droits du bassin de la Villette. . . 66 f » Pour ceux en destination aux 1", 2e et 3' biefs. 30 âą Dans le cas de passage aux Ă©cluses de coupons dĂ©tachĂ©s, ils paieront un quart en sus des prix ci-dessus, mais proportionnellement cependant Ă leur superficie relative Ă une Ă©clusĂ©e entiĂšre. Bateaux passant de la haute Ă la basse Seine ou Ă la gare Saint-Dents. Tout bateau chargĂ© de n'importe quelle marchandise, passant de la haute Ă la basse Seine, paiera, pour la traversĂ©e du canal, un prix Ă forfait, savoir 1° Par bateau d'un tonnage supĂ©rieur Ă 2001 45' » 2" â â de 150 Ă 200 ......... 30 » .y â â de 100 Ă 150 27 » O" â â iĂ»fĂ©rfcur Ă 100 18 » Tout bateau chargĂ© de n'importe quelle marchandise, passant de la haute Seine Ă la gare Saint-Denis, paiera un tiers en sus des prix ci-dessus, selon son tonnage maximum. Bateaux vides. Tout bateau vide, n'ayant pas traversĂ© ou no devant pas traverser le canal Ă charge. paiera un prix Ă forfait, savoir 1° Par bateau d'un tonnage supĂ©rieur Ă 200* 45' » S* â â de 150 Ă 200 36 » 3" â â de 100 Ă 150 ......... 27 » W â â âą infĂ©rieur Ă 100 18 » Sera considĂ©rĂ©e comme bateau vide et taxĂ©e comme telle, toute embarcation dont le tonnage imposĂ© d'aprĂšs les tarifs ne portera pa3 le droit de navigation Ă la somme que devrait payer la mĂȘme embarcation si elle Ă©tait vide. 2° Droits de stationnement. Tout bateau chargĂ© de n'importe quelle marchandise lo cliarbon de bois exceptĂ© paiera pour droits de stationnement et par jour, savoir 1° Par bateau d'une superficie au-dessus de 200âą ....... ' » S* â â de 150 Ă 200 3 » 3* â â de 100 Ă 150 ....... 2 » V â â au-dessous de 100 1 50 &58 CANAL SAINT- MARTIN. _ Les bateaux entiĂšrement chargĂ©s de bouteilles et verreries paieront les prix de sta- tionnement ci-dessus, mais seulement durant les huit premiers jours. Pendant le temps excĂ©daut, il» ne paieront plus que moitiĂ© desdits prix. Charbon de bols. Tout bateau chargĂ© de charbon de bois paiera, par mĂštre superficiel et par jour, quatre centimes , , 0f OA RĂ©duction d'un quart sur les bateaux chargĂ©s de charbon de bois, on veute sur l'eau, dans le bassin d'AngoulĂšme, trois centimes 0 03 Trains. Les trains de bois Ă brĂ»ler, de charpente ou de sciage, devront ĂȘtre dĂ©chirĂ©s dans le dĂ©lai de huit jours, Ă partir de leur entrĂ©e dans le canal ; au delĂ de ces huit jours, il sera perçu, par mĂštre superficiel et par jour, deux centimes Of 02 3° Droits de cabage. Il u'y aura de garage que dans la gare de l'Arsenal et le bassin de Pantin. 11 sera payĂ© pour droits de garage, par bateau chargĂ© ou vide et par jour, Ă partir du jour de son entrĂ©e dans les bassins de garage, savoir V Par bateau d'une superficie supĂ©rieure Ă 2Q0m lf 20 V â â de 150 Ă 200 0 90 3» â â de 100 Ă 150 ....... 0 60 V â â au-dessous de 100 0 30 a" Dispositions gĂ©nĂ©rales. 1° Tout bateau provenant de la haute ou de la basse Seine, ou descendant du bas- sin de la Villette, se plaçant on stationnement dans les diffĂ©rents biefs ou bassin % Ă l'exception des bassins du Combat, des Marais et Saint- Antoine, sera, pendant huit jours Ă dater de son entrĂ©e, exempt de tout droit do stationnement jusqu'Ă l'Ă©poque de son chargement ou de son dĂ©chargement. Soit aprĂšs le dĂ©lai do huit jours, soit Ă dater de l'instant de son dĂ©chargement ou de son chargement, les droits de stationnement seront perçus, jusqu'Ă sa sortie, conformĂ©- ment au tarif. 2" Les droits de stationnement seront perçus du moment de l'entrĂ©e des bateaux daus les bassins du Combat, des Marais et Saint-Antoine. Seront seuls exceptĂ©s de cette dispo ition les bateaux chargĂ©s de sel, en destination pour le bassin d.>s Marais, lesquels auront huit jours de stationnement en franchise. 3" Les bateaux chargĂ©s ou vides qui seront entrĂ©s dans la gare de l'Arsenal, et qui y auront acquittĂ© un mois de droits de garage, seront exempts, Ă leur sortie, des droits de navigation pour le passage de l'Ă©cluse en Seine. 4° Lorsqu'un chargement dĂ©passera trois cents tonneaux, il ne sera pas perçu de droits sur l'excĂ©dant, et, dans ce cas, la franchise accordĂ©e Ă l'excĂ©dant portera sur la marchandise la moins taxĂ©e. 5° Tout bateau en descente les flĂ»tes de l'Ourcq exceptĂ©es qui aura traversĂ©, avec la moitiĂ© de son tonnage possible, 6 Ă©cluses au moins du canal Saint-Martin, aura franchise de droits pour tout chargement pris soit dans ledit canal, soit dans les ports de la haute Seine, entre les ponts de la Tournelle et la Bosse-de-Marne, qu'il trans- portera en retour immĂ©diat dans un dĂ©lai qui, pour les bateaux sortant du canal Ă cet effet, ne pourra dĂ©passer un mois Ă dater du jour de cette sortie. Cette franchise de droits n'aura lieu, au surplus, que sur un nombre d'Ă©cluses Ă©gal Ă celui parcouru, en descente, par la marchandise. 6° Tout bateau vide venant soit de la basse Seine, soit du bassin de la Villette, tra- versant le canal Saint-Martin pour aller prendre un chargement dans la haute Seine , et franchissant de nouveau ledit canal avec son chargement, paiera les deux prix, Ă forfait, imposĂ©s aux bateaux vides et aux bateaux passant de la haute Ă la basse Seine. CANAL SAINT-MAUR. 559 7e Les pierres Ă plĂątre qui seront chargĂ©es dans In deuxiĂšme bief seront considĂ©ras comme si leur chargement avait eu lieu dans le troisiĂšme. Ainsi qu'on vient de le dire Ă l'article prĂ©cĂ©dent, la Compagnie des Ca- naux de Paris ne donne aucun renseignement ni sur le chiffre de ses pro- duits, ni sur le mouvement de la navigation qui emprunte ces canaux; d'un autre cĂŽtĂ©, le service de l'inspection dĂ©pendant de la prĂ©fecture de police, qui possĂšde tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour Ă©tablir ce mouvement, n'a fait aucun relevĂ© Ă cet Ă©gard, sauf en ce qui concerne les dĂ©chargements ou chargements opĂ©rĂ©s sur les ports du dĂ©partement de la Seine. On trouve dans la note H un tableau indicatif du tonnage, de la nature et de la provenance des marchandises qui forment la masse des arrivages et expĂ©ditions. Mais on doit rappeler ici l'observation dĂ©jĂ faite sur les changements que vont amener, dans la situation des canaux de Saint- Denis et de Saint-Martin, les facilitĂ©s qui rĂ©sultent aujourd'hui du perfectionnement de la navigation dans la traversĂ©e de Paris et de l'ouverture du chemin de fer de ceinture. CANAL SAINT-MAUR. Cette dĂ©rivation de la Marne prend son origine Ă l'est et Ă 2/j0u' au-des- sous du pont de Saint-Maur, traverse le coteau par un souterrain de 600'" de longueur et se termine Ă la sortie de ce souterrain par un vaste bassin de 31 6"' de longueur. Le canal Saint-Maur rachĂšte 13k de riviĂšre. Il a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© aux frais de l'Ătat, moyennant une dĂ©pense approximative de 3,000 ,000f. 11 a Ă©tĂ© livrĂ© a la navigation le 10 octobre 1825. La longueur du canal comprise dans le dĂ©partement de la Seine est, en- tre ses deux embouchures dans la Marne, de 1,115»". La pente est, en Ă©tiago, de km 30; elle est rachetĂ©e par une Ă©cluse d'un seul sas Ă talus perreyĂ©s, aux extrĂ©mitĂ©s duquei sont deux titres en ma- çonnerie contenant la chambre des portes. La longueur du sas est de 84'" 25, et la largeur, entre les bajoyers des portes, est de 7"' 80. Sa chute a 3m 75, ce qui donne 0'" 55 pour la pente que prennent les eaux dans leur trajet. Mais par suite des concessions de chute d'eau faites Ă l'industrie et de consommations abusives, cette vitesse est notablement dĂ©passĂ©e et portĂ©e presque constamment au double. 500 CANAL SAINT-PIERRE. Il n'y a pas de pont fixe. La clef de la voĂ»te du souterrain est Ă 8m 25 au-dessus du plan d'eau d'Ă©tiage. Le tirant d'eau minimum, dans ces derniers temps, a Ă©tĂ© de 1m 67 sur le buse de porte de garde, Ă l'entrĂ©e du souterrain, et de l,n 6J» sur le buse d'aval de l'Ă©cluse. La traction des bateaux s'opĂšre, comme sur la riviĂšre, au moyen de che- vaux. Il rĂ©sulte de l'abus des eaux, qui vient d'ĂȘtre signalĂ©, que les bateaux Ă©prouvent Ă la remonte du canal des difficultĂ©s excessives, tandis qu'Ă la descente ils sont emportĂ©s avec une rapiditĂ© qui n'est pas toujours sans danger. Mais il y a tout lien de croire que les choses rentreront bientĂŽl dans leur Ă©tat normal. Le canal Saint-Maur n'est pas nominativement imposĂ© au TrĂ©sor ; mais la taxe gĂ©nĂ©rale fixĂ©e par l'ordonnance du 27 octobre 1837 voy. p. 8 se perçoit comme si ce trajet avait lieu en riviĂšre. Les produits du droit de navigation se trouvent ainsi confondus avec ceux de la Marne. Il en est de mĂȘme quant aux rĂ©sultats donnĂ©s pour le tonnage dans les do- cuments publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. Mais il rĂ©sulte des renseignements produits par les ingĂ©nieurs que le tonnage des marchandises qui ont empruntĂ© le canal Saint-Maur, en 1851, 1852 et 1853, se rĂ©partit ainsi DĂSIGNATION DES TRANSPORTS. 1831. 1852. 1853. i A la detetnie â sur train-. A la remonte tMHK 55,784 1,765 46,174 tonne». 54,870 1,831 7 1,651 teaux, mei rains, etc 1,741 4,237 8,894 5,0/15 Fourrages et fumieis, bois Ă brĂ»ler, 15,590 13,037 13,097 14,787 14,190 Bois de sapin transportĂ©s par trains. 339 1,037 530 934 619 Pierre de taille non ouvrĂ©e 1,093 » 1,597 2,030 218 166 427 207 218 720 19,419 16,502 20,051 21,863 21,439 CANAL SAINT-QUENTIN. Le canal Saint-Quentin commence au pied des glacis des fortifications de Cambrai et se termine Ă Chauny, fur la riviĂšre d'Oise, oĂč il se rĂ©unit au canal de Manicamp; il reçoit, h Saint-Simon, le canal de la Somme, et de Fargniers il se dirige, par une ramification latĂ©rale Ă l'Oise, sur la ville de la FĂšre, oĂč il se joint au canal de la Sambre Ă l'Oise. CAiVAL SAL\T-QUBHTIN\ 363 Cette partie de la ligne navigable qui met la capitale en communication avec les dĂ©partements du Nord et la Belgique est la plus importante, sans nul doute, de toutes celles qui traversent notre territoire, une des mieux organisĂ©es pour le transport. Elle se forme de deux canaux Ă point de partage qui joignent ensemble les bassins de la Seine, de la Somme et de l'Escaut, et dont la premiĂšre idĂ©e ne remonte qu'Ă 1721. La montagne de Jussy forme le faĂźte de sĂ©paration des bassins de la Seine et de la Somme ; le canal traverse cette montagne par une tranchĂ©e pro- fonde de 2,000,n de dĂ©veloppement, et se dirige sur Saint-Simon, oĂč se trouve Ă©tabli un bassin qui fait office de bief de partage alimentaire, pour ce canal comme pour celui de la Somme. Les bassins de la Somme et de l'Escaut sont rĂ©unis par un bief de plus de 20k d'Ă©tendue, qui traverse le faĂźte, au moyen de deux souterrains, l'un, au Tronquoy, Ă 8L de Saint-Quentin, et l'autre, Ă la mĂȘme dislance Ă peu prĂšs du premier, entre le hameau delĂźiqueval, prĂšsBelIenglise, et le bourg du Catelet. Le canal Saint-Quentin est directement alimentĂ© par les sources et les riviĂšres dans lesquelles il est ouvert. 11 ne tire ses eaux d'aucun rĂ©servoir; mais, sur quelques points, il va les chercher Ă de grandes distances, au moyen de rigoles ; la principale est celle qui amĂšne dans le bief de partage les eaux du Noirricu, affluent de l'Oise elle prĂ©sente une longueur de 22, 09V, dont U,333m en souterrain. Les eaux sont introduites dans le canal par des aqueducs de prise d'eau, au nombre de 17 sur le versant de l'Escaut, et de 12 sur les versants de la Somme et de l'Oise. Ces aqueducs sont parfaitement rĂ©partis pour assurer Ă chaque partie du canal son alimentation propre, sans faire parcourir aux eaux une longue distance et sans produire un courant qui relarde la marche des bateaux en remonte. MĂŽme en temps d'Ă©tiage extrĂȘme, les ressources alimentaires procurent prĂšs de 462,000n,c d'eau par vingl-quatre heures, c'est-Ă -dire environ 5n,c par mĂštre courant. Or, dans les circonstances les plus dĂ©favorables, un mĂštre suffit pour maintenir la profondeur rĂ©glemen- taire du mouillage. La jonction de la Seine Ă la Somme fut autorisĂ©e par un Ă©dit du mois de septembre 172/j, enregistrĂ© en parlement le 7 septembre 1725, qui accep- tait l'offre faite par M. de Marcy, doyen des conseillers du bailliage de Saint-Quentin, et ses associĂ©s, d'Ă©tablir, moyennant concession, un canal de navigation de Saint-Quentin Ă la FĂšre, par Harly, Marcy, RĂ©gny et Sissy. Cet Ă©dit permettait en outre Ă cette SociĂ©tĂ© d'Ă©largir, curer et appro- fondir la riviĂšre d"Oise, depuis Sissy, prĂšs Ribemont, jusqu'Ă Chauny, comme aussi de rendre la Somme navigable, depuis Saint-Quentin jusqu'Ă Amiens. Mais, en ce qui concerne l'Oise, prĂ©cĂ©demment concĂ©dĂ©e au duc m âą CANAL SAINT-0UENTĂN. de Guise, une transaction Ă©tait intervenue entre M. de Marcy, le duc de Brunswick et le duc de Bourbon, ces derniers hĂ©ritiers, chacun pour moi- tiĂ©, de Marie de Lorraine, duchesse de Guise. Par un arrĂȘt du 27 septembre 1727, le Roi nomma M. de Regemorte, ingĂ©nieur en chef, directeur de ce canal, et M. de PrĂ©fontaine ingĂ©nieur en second. Ce sont eux qui rĂ©digĂšrent les projets dĂ©finitifs suivant lesquels, peu de temps aprĂšs, le concessionnaire fit commencer les travaux. Mais bientĂŽt la Compagnie qu'il avait formĂ©e Ă©prouva des embarras qui amenĂš- rent sa dissolution. Son privilĂšge lui fut retirĂ©, alors que les dĂ©penses s'Ă©levaient Ă 1,400, 0001 ; et, par de nouvelles lettres patentes du 4 juin 1732, M. deCrozat, commandeur des ordres du Roi, dont la fortune Ă©tait une des plus grandes du poys, fut substituĂ© Ă ses droits, pour en jouir, lui et ses hĂ©ritiers, Ă litre de concession perpĂ©tuelle et incommuable. En 1738. le canal de jonction de la Seine Ă la Somme, de Chauny Ă Saint-Quentin, fut livrĂ© Ă la navigation, et dĂšs cette Ă©poque il reçut le nom de canal Grozat, qu'il a conservĂ© jusque dans ces derniers temps. AprĂšs la mort du concessionnaire et celle de sa femme et de ses fils, ses biens passĂšrent au duc de Choiseul, du chef de sa femme; au comte de Biron, du chef de sa mĂšre, la duchesse de Gontaut, et au baron deThiers. La situation de la succession Ă©tant alors examinĂ©e et discutĂ©e, il fut re- connu que M. de Crozat, et aprĂšs lui sa veuve, avaient dĂ©pensĂ© des sommes considĂ©rables pour la construction et l'entretien de la ligne de navigation qui lui avait Ă©tĂ© concĂ©dĂ©e, mais que son achĂšvement nĂ©cessitait de nouvelles dĂ©penses auxquelles ses hĂ©ritiers n'Ă©taient pas en position de subvenir. Ils se dĂ©cidĂšrent alors Ă adresser au Roi un mĂ©moire dans lequel ils proposaient la cession de cette propriĂ©tĂ© ou la permission de dĂ©truire le canal et d'en vendre les matĂ©riaux, ainsi que l'emplacement, pour s'indemniser des sa- criĂ»cesde leur auteur. Le 17 avril 1767, le Roi, faisant droit Ă cette requĂȘte, ordonna que le canal de Picardie serait rachetĂ© au prix de 3,000,000', et que les travaux en seraient achevĂ©s aux frais de la couronne, sous la direc- tion du duc de Choiseul. Les dĂ©penses rĂ©ellement faites des deniers de M. de Crozat s'Ă©taient Ă©levĂ©es Ă environ 4,000,000'; on ignore le chiffre de celles qui avaient Ă©tĂ© faites prĂ©cĂ©demment. Mais suivant le devis relatif au tracĂ© primitif, qui fut modifiĂ© dans la seconde pĂ©riode de l'exĂ©cution, les frais d'Ă©tablissement Ă©taient Ă©valuĂ©s Ă 5,681,800'. Quant Ă la jonction de la Somme Ă l'Escaut, dont l'estimation primitive n'Ă©tait portĂ©e qu'Ă 4,000,000', elle a Ă©tĂ© entreprise, en 1769, aux frais du TrĂ©sor public, en vertu d'un arrĂȘt du Conseil, du 24 fĂ©vrier de la mĂȘme an- nĂ©e. Suspendus en 1773, les travaux ne furent repris qu'en l'an X, le 26 mes- pidor 16 juillet 1802, par ordre du premier consul, Ă la suite d'une visite CANAL SAINT-QUENTIN. 565 qu'il fil sur les lieux, pour mettre fin aux discussions qu'avait si longtemps occasionnĂ©es le choix des divers tracĂ©s proposĂ©s. L'arrĂȘtĂ© consulaire, qu'a- vait prĂ©cĂ©dĂ© la reprise des travaux, porte la date du 11 thermidor an X 30 juillet 1802 poussĂ©s avec une grande activitĂ©, ils furent terminĂ©s Ă la fin de 1810. Mais dĂ©jĂ l'Empereur, satisfait de la promptitude et de l'Ă©co- nomie apportĂ©es dans leur exĂ©cution, avait, par un dĂ©cret du 7 mai de la mĂȘme annĂ©e, accordĂ©, Ă titre de rĂ©compense nationale, une pension de 6, 000f Ă l'ingĂ©nieur auquel il en avait confiĂ© la direction. Cet ingĂ©nieur, qui depuis fut nommĂ© inspecteur gĂ©nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es, Ă©tait le pĂšre de M. Gavant, lui-mĂȘme inspecteur gĂ©nĂ©ral aujourd'hui. Les auteurs qui ont Ă©crit sur le canal Saint-Quentin ne s'accordent pas sur le chiffre des dĂ©penses faites. Suivant l'indication du dictionnaire hy- drographique de Ravinel, ces dĂ©penses n'auraient Ă©tĂ© que de ll,000,000f. M. Dutens, dans son Histoire de la navigation intĂ©rieure de la France, les porte Ă 12,000,000f. D'autres les Ă©valuent Ă 15,000,000f. M. Pichault de la MartiniĂšre, dans un mĂ©moire relatif Ă la lĂ©gislation des douanes et particuliĂšrement aux lois sur les houilles, tend Ă prouver que ces frais de construction, fussent-ils mĂȘme de 18,000,000f, Ă©taient dĂ©jĂ couverts en 1817. Ce nouveau canal Ă©tait le seul qui eĂ»t Ă©tĂ© jusque-lĂ ouvert avec parties souterraines. L'elTroi qu'inspirait aux bateliers le passage de ces souter- rains Ă©tait tel, que le Gouvernement rĂ©solut d'affranchir indĂ©finiment de tout droit de navigation le premier bateau qui fraierait la route aux autres. Cette exception fut accordĂ©e, par dĂ©cret impĂ©rial du 13 dĂ©cembre 1810, au bateau le Grand- Souterrain, appartenant Ă un nĂ©gociant de Saint- Quentin, M. Cordier. Ce bateau navigue encore. Quoique livrĂ© au commerce en 1810, le canal Saint-Quentin, malgrĂ© quelques amĂ©liorations qui y avaient Ă©tĂ© successivement apportĂ©es, Ă©tait loin d'offrir une navigation rĂ©guliĂšre. En 1826, les dĂ©penses Ă faire, pour permettre Ă cette voie navigable de remplir complĂštement sa destination, Ă©taient Ă©valuĂ©es Ă 6,000, 000f. Ces dĂ©penses, qui augmentent d'autant le montant des frais de premier Ă©tablissement du canal Saint-Quentin, con- sistaient 1° Ă acquĂ©rir l,200,000f d'usines pour le compte de l'Ătat, afin de faciliter l'alimentation ; 2° Ă rendre Ă©tanches, par un revĂȘtement en maçonnerie, les parties permĂ©ables du canal ; 3° Ă terminer diverses Ă©clu- ses pour que le tirant d'eau pĂ»t atteindre im 65. Le sieur Honnorez prit Ă forfait les dĂ©penses et les travaux Ă sa charge, moyennant la concession pendant vingt-deux ans des produits du canal Saint-Quentin et du canal Crozat. Le traitĂ© passĂ© Ă ce sujet, le 27 janvier 1827, fut homologuĂ© par la loi du 29 mai suivant. Ce traitĂ© a reçu son exĂ©cution, et, le 11 juillet 1849, l'Ătat est rentrĂ© dans la pleine et entiĂšre possession de la ligne qu'il avait concĂ©dĂ©e. Ă© 366 CANAL SAINT-QUENTIN. Le dĂ©veloppement total de cet le ligne, que Ton ne dĂ©signe plus, dans son ensemble, que sous la dĂ©nomination de canal Saint-Quentin, est, d'aprĂšs un mesurage fait avec beaucoup de soin aprĂšs l'expiration de la conces- sion, de 96,350m, dont Dans le dĂ©partement du Nord 20,049°' - de l'Aisne 70,301 f96,3l>u' * Cette longueur se divise ainsi Jonction de la Seine Ă la Somme ancien Cajsal Crozat. \ De Chauny au bassin de Saim-SimoD,for- Versant de la Seine. . 28,440" 00 J Embranchent sur la FĂšre . . 3,804 80 J Versant de la Somme.. De Saint-Simon Ă Saint-Quentin . . . . 1 6,1 92 » Total 44,632" 60 Jonction de la Somme Ă 'Escaut Cakal Saint-Qientik, proprement dit. Versant de la Somme. De Saint-Quentin au bief de partage. . . 6,568âą 80 / Parties Ă ciel ouvert. . . . 13,631âą 11 \ V Petit souterrain, dit du Trou- I Bief dĂ©partage.. . J quoy. 5,669 86\20,399 51 I Grand souterrain, dit de Ri- \ \ queval.. . 1,098 54/ Versant de l'Escaut. . Du bief de partage Ă Cambrai 24,749 80 Total. ...... 51,718» 20 La pente est, savoir Sur le versant de la Seine, de.. . . 25» 44 rachetĂ©s par 10 Ă©cluses. â de la Somme â ... J 6 99 â 8 â â de l'Escaut. . . 30 07 â 17 â "es Ă©cluses ont, savoir Dans la partie comprise entre Chauny et Saint-Quentin, 35'" 80 de lon- gueur utile et 6'" ÂŁ0 Ă 6»1 70 de largeur. Dans la partie comprise entre Saint-Quentin et Cambrai, 35m de lon- gueur utile et 5m 20 de largeur. La hauteur du chargement au-dessous des ponts est de Zm 25 sur le versant de l'Escaut et de la Somme, et de 3m 50 sur le versant de la Seine, exceptĂ© au pont de Mennessis, oĂč elle descend Ă 3'" 25. La profondeur d'eau est actuellement de 2*" ; elle permet aux bateaux de naviguer avec un enfoncement de lm 80. Cet enfoncement sera bien- tĂŽt de 2m. Le tonnage moyen des bateaux est gĂ©nĂ©ralement / frauçais, de 188' Pour les bateaux chargĂ©s de charbon j de Mons 199 deCharleroi 200 Pour les bateaux chargĂ©s de mai chandises diverses. ....... 133 CANAL SAINT-QUENTIN. 567 Le tonnage maximum a Ă©tĂ© de 250'; il atteindra 260' lorsque le tirant d'eau de 2m sera rĂ©alisĂ© sur toute l'Ă©tendue de la ligne. Le halage par chevaux est obligatoire pour les bateaux chargĂ©s; les ba- teaux ordinaires, qui marchent avec une vitesse de 2k Ă l'heure, Ă peu prĂšs, sont halĂ©s par deux chevaux ; les bateaux accĂ©lĂ©rĂ©s, qui marchent avec une vitesse de 3k Ă 4k Ă l'heure, prennent trois ou quatre chevaux, suivant leur tonnage. Les trĂšs-petits bateaux, qui marchent de cette maniĂšre et dont le chargement n'excĂšde pas 50 Ă 60l, n'en prennent que deux. Dans les souterrains, la traction s'opĂšre encore Ă bras d'hommes ; ce service particulier est rĂ©glementĂ© par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral en date du 20 janvier 1840. La navigation s'y effectue par rames ou convois dont le nombre de bateaux est d'ailleurs illimitĂ©. Ils sont traversĂ©s chaque jour par trois de ces rames, dont deux suivent la direction de Paris. L'admi- nistration est saisie d'un projet pour remplacer les haleurs Ă bras par des toueurs mus par la vapeur. L'application de ce systĂšme procurerait une Ă©conomie sensible de temps et d'argent. Les frais de batellerie, c'est-Ă -dire les frais de transport, dĂ©duction faite du droit de navigation, reviennent, par tonne et par kilomĂštre, Ă 0f 011. Un des tableaux qui font l'objet de la note D Ă la fin du volume in- dique le dĂ©tail du fret actuel sur diverses lignes dans lesquelles se trouve compris le canal Saint-Quentin, telles que les lignes de Dunkerque, de Mons, de Charleroi Ă Paris. Les frais de la traction seule reviennent, pour un bateau de 200* de Cambrai Ă l'entrĂ©e du grand souterrain Ă 22r; pour la traverse de ce sou- terrain Ă 1 7f 50 ; pour celle du petit souterrain Ă 5f ; de la jusqu'Ă Saint- Quentin Ă 12f, et de Saint-Quentin Ă Ghauny Ă 24f ; soit 0f 0043 en moyenne, par kilomĂštre, entre Cambrai et Chauny. A l'expiration de la concession faile en 1 827 Ă la Compagnie Honnorez, un dĂ©cret, en date du 4 septembre 1849, a fixĂ© ainsi qu'il suit le tarif des droits Ă percevoir sur le canal Saint-Quentin, conformĂ©ment d'ailleurs aux dispositions de la loi du 9 juillet 1836 Par myriamĂštre, 1° Bateaux chargĂ©s, par tonne de chargement rĂ©el 0f 10 2° Bateaux vides, par tonne de capacitĂ© possible 0 01 3° Trains et arbres flottĂ©s, par mĂštre cube d'assemblage. . . 0 10 Tout bateau dont le chargement ne donnerait pas lieu Ă la perception d'une taxe au moins Ă©gale Ă celle qui serait due Ă vide sera imposĂ© comme bateau vide. Aux droits ci-dessus, il faut ajouter le dĂ©cime par franc, conformĂ©ment Ă la loi du 25 mars 1817. 568 CANAL SAINT-QUENTIN. Aux termes du dĂ©cret prĂ©citĂ©, le tarif qui prĂ©cĂšde ne devait recevoir son application que pendant trois annĂ©es consĂ©cutives, Ă partir du 25 septem- bre 18^0 ; sa mise en vigueur a Ă©tĂ© prorogĂ©e en dernier lieu par un dĂ©cret du 2k aoĂ»t 1854. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le trajet parcouru sont ndiquĂ©es dans le tableau suivant DĂSIGNATION des mixcmcx rouas. DISTANCES KN KILOMĂTRES BSTRE LES POINTS. BRANCHE PtUSCIPllE. Cambrai [jonc, avec VEscaut Noyelles Pont de Noyelles Marcoing. , Mafnieres.. . CrĂšvecĆur, GrenouillĂšre.. ....... Uonoecourt Osax. ........... Yendhuile Xfacquincourt. ....... Riqaevat DellengUce * . . . LcĂądint Port de Suint-Quentin.. . . Rocoart Astres. Pont de ...... Fontaine-les-Clercs. . . . Pont duHnmet , 0 4 I s 2 i 5 4 2 2 2 G 3 7 7 i 2 2 1 3 CLMlLfiĂŻS. c 4 5 8 10 14 19 23 25 27 29 83 38 45 52 53 55 57 58 61 DĂSIGNATION des r-Riscmcx roisrs. DISTANCES E\ KILOUKII1KS rVIHE LES IDIXTS. Pont d'Artemps â deTugoy Jonction arec le canal de la Somme Port de Saint-Simon. . . . Port aux grĂšs de Clastres. . Jussy.. * CarriĂšres de Jussy Ports \ arendreS,,,UĂDld0,Ă©c,USe- e ACAVUKAI. M CAMBRAI ' A CHAV3V. OC CHAOSĂ A CAMBRAI. 11 CAMBRAI A CUACSV. M CltACNV A CAMBBU. tonnes. tonnes. tonnes, 2,306 1,907 223,881 4,459,133 68,862,38 ....;.'*âą 730,745 324,395 tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes et fruits. . , ViDS et c,s 73,465,506 1,021, 42193 6, 90,712 42,780 389J097 503,346 229,435 99,878 342 262,336 2,878,32* 4407,857 Bois de tou'.e espĂšce. ..... MatĂ©riaux de construction. . . 208,299 2,025557 499,900 1,334,543 2,339,930 » »Ă5,259 2,228,218 2,234,126 âą 1,847,093 01,072 3, » 110,303 3,870,946 » 72*76 2,777,848 TOTAVX. ..... 71,862 377 75,500,178 16,073,469 83,277,891 16,799,327 ToiAti dans !es deux directions . 67,127,178 91,579,647 100,077,220 Le tonnage absolu indiquĂ© dans le tableau qui prĂ©cĂšde se dĂ©compose d'ailleurs ainsi qu'il suit 570 CANAL S AINT-QCE N TIN. PROVENANCES ET DESTINATIONS DES MARCHANDISES. De Fiumx rori^ !âą TRANSIT. Charbons. De Mons De Charleroi De France Autres marchandises. De l'Escaut vers l'Oise De l'Oise vers l'Escaut ......... Provenances et destinations de la Somme et de la Sambrc 2" EXPĂDITIONS ET APPROVISIONNEMENTS DES PORTS RIVERAINS DU CANAL. Charbons. / les ports intermĂ©diaires de Cambrai Ă Saint-Quentin. . le port de Saint-Quentin . . . les ports intermĂ©diaires de Saint-Quentin Ă Chauny et Ă laFĂšre» les ports de Cambrai Ă Saint- Quentin ......... »c.. ^ le port de Saint-Quentin . . . f les ports de Saint-Quentin Ă lv Chauny et Ă la FĂšrc .... /le port de Saint-Quentin . . . les ports de Saint-Quentin Ă Chauny et Ă la FĂšre .... Autre* marchandise». le canal de la Somme â de la Sambre Ă l'Oise . â de Manicamp .... â de l'Escaut du canal de Saint-Quentin. . . â de la Somme .... r â de la Sambre Ă l'Oise. â de Manicamp .... â de l'Escaut S. DK ClIftRLENOt SI II... Totaux. 1850. ount-3. 370,270 342,304 182,993 26,131 68,088 67,843 1,057,631 29,007 48,316 38,719 37,218 35,482 16,793 5,712 12,658 5,441 7,498 4,694 30,296 21,037 1,631 7,246 8,049 16,559 1,373,987 1851. tonnes. 386,427 338,920 200,699 45,856 87,060 68,940 1,128,502 19,479 23,282 51,648 37,396 13,791 15,366 6,448 12,856 11,768 7,234 22,509 18,017 26,171 5,768 6,471 26,931 33,496 1,464,133 1852. 420,007 374,420 186,848 39,672 102,465 89,231 1,212,649 28,445 24,663 59,045 33,477 14,626 20,691 4,191 5,546 ' 13,798 5,900 22,366 28,637 57,080 173 27,850 21,727 1,590,103 1853. tOUDL'S. 456,077 401,970 203,635 45,575 75,103 4,491 1,277,751 24,036 23,188 68,149 37,526 18,903 22,861 5,386 9,407 '14,609 7, 4 05; 27,329 38,130 84,278' ll,353j 3,315, 43,063 29,802 1,748,396 SALAISON. - SALAT. 571 SALAISON. Cette riviĂšre avait Ă©tĂ© rendue navigable depuis le territoire de Mauguio jusqu'Ă son embouchure daus l'Ă©tang de ce nom, sur une longueur de 1 ,650"' dans le dĂ©parlement de l'HĂ©rault. La commune de Mauguio la fit recreuser au moyen d'une subvention sur les fonds dĂ©partementaux, et une ordonnance du 28 aoĂ»t 1827 avait autorisĂ© celte commune Ă perce- voir, comme indemnitĂ© des frais d'entretien dont elle prenait la charge, un droit de 0f 30 par tonne. Cet entretien ayant Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©, la riviĂšre de Salaison et la robine artificielle qui en formait le prolongement sont actuel- lement presque entiĂšrement comblĂ©es. La commune de Mauguio, pour sortir de cet Ă©tat de choses, avait offert Ă l'Ătat de reprendre la propriĂ©tĂ© de celte voie, Ă la condition qu'elle serait restaurĂ©e et prolongĂ©e jusqu'au canal des Ătangs. Il n'a pas Ă©tĂ© donnĂ© suite Ă cette proposition. La Salaison ne figure donc ici que pour mĂ©moire. SALAT. De Taurignan-Castel Ă Lacave, le SalĂąt est flottable en trains ; il est na- vigable depuis ce dernier point jusqu'Ă son embouchure dans la Garonne. Le rĂ©gime de cette riviĂšre est analogue Ă celui de la partie supĂ©rieure du fleuve. Les rochers dont est parsemĂ© son lit forment Ă©cueil, et sont mĂȘme presque partout apparents. Sa profondeur est minime ; les chemins de halage sont Ă peine tracĂ©s en sorte qu'il ne pourrait exister de navigation sĂ©rieuse et rĂ©guliĂšre pour le transport des marchandises. A vrai dire, la na- vigation actuelle ne consiste que dans la descente Ă vide de bateaux con- struits aux porls de Lacave et de Bon-Repos, et que l'on dirige, pour la vente, sur Montauban, Agen, Bordeaux. Les quelques barques qui descen- dent chargĂ©es peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă des barques vides ; car, sur les 8 pertuis qui existent sur le cours de la riviĂšre, elles ne pourraient, avec un chargement ordinaire, franchir sans danger ceux de Trouille et de Ma-, zĂšres, dont la hauteur est de 2m 50. Ă72 CANAL DES SALINES DE L'EST. La longueur du cours du SalĂąt, entre Lacave et la Garonne, est de 1 7,653'", savoir Partie commune aux dĂ©partements de l'AriĂ©ge et de la \ Haute-Garonne 4,400" [l 7,453" Partie comprise dans ce dernier dĂ©partement 13,053 j Sa pente moyenne est de jD,n 30 par kilomĂštre. Le tiraofcd'eau, Ă l'Ă©tiage, est de 0m 30 Ă 0,u 40 ; mais il se rĂ©duit sur quelques points Ă 0,H 15. Le SalĂąt a Ă©tĂ© imposĂ© au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor, par la loi du 9 juillet 1836, suivant le tarif gĂ©nĂ©ral des riviĂšres. Mais cette loi n'ayant frappĂ© d'aucun droit les bateaux vides, il n'a Ă©tĂ© constatĂ©, depuis la promulgation de cette loi, aucune perception sur le Salai. On porte au chiffre moyen de quarante le nombre des barques vides qui descendent cette riviĂšre. CANAL DES SALINES DE L'EST. Un dĂ©cret, en date du 15 avril 1806, relatif Ă l'amodiation des salines de l'Est, avait dĂ©cidĂ© que la navigation dĂ©jĂ existante sur la Sarre, depuis Sarrebruck jusqu'Ă l'embouchure de cette riviĂšre dans la Moselle, au-dessus de TrĂȘves, serait prolongĂ©e jusqu'Ă Harskirchen, et qu'un canal artificiel serait créé entre la Sarre et Metz, par Dieuze et ChĂąteau-Salins, en emprun- tant la vallĂ©e de la Seille. L'Ă©tablissement de cette communication avait pour objet de faciliter le transport vers les salines de cette contrĂ©e des produits du vaste bassin houiller qui de Sarrebruck s'Ă©tend jusqu'au Rhin, dans la direction de la vallĂ©e de la Nahe, et de faciliter en mĂȘme temps l'Ă©coulement des produits salins vers les dĂ©partements limitrophes. Le projet de la jonction de la Sarre Ă la Moselle par la Seille n'Ă©tait pas nouveau des Ă©ludes avaient Ă©tĂ© dĂ©jĂ faites Ă cet Ă©gard dĂšs 1776, Ă la de- mande des fermiers gĂ©nĂ©raux des salines, et des Ă©tudes plus complĂštes avaient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es Ă la commission des travaux publics de la Conven- tion, en messidor an III. C'est sur le rapport de cette commission que la Conveniion dĂ©crĂ©ta, en allouant des fonds pour commencer l'entreprise, que, d'abord, la Sarre serait rendue navigable Ă partir de Saar-Union ou Bouquenom, arrondissement de Saverne. Mais il ne paraĂźt pas que ces fonds aient reçu leur emploi. Les nouveaux projets rĂ©digĂ©s par suite du dĂ©cret de 1806 furent approuvĂ©s en 1809 ; ils s'appliquent Ă la partie de la communication corn- CANAL DES SALINES DE L'EST. 573 prise entre Sarrebruck et Dieuze. La Sarre devait ĂȘtre rendue navigable depuis Sarrebruck jusqu'Ă Sarralbe, et Ă ce dernier point commençait le canal artificiel qui devait aboutir Ă Dieuze. Les travaux commencĂ©s peu de temps aprĂšs, et conduits avec une activitĂ© convenable, dans le principe, furent complĂštement suspendus en 1 81/* , aprĂšs avoir absorbĂ© une somme de l,225,960f 14, sur lesquels la Compagnie des Salines avait fourni 620,000r. Les dĂ©penses restant Ă faire Ă©taient Ă©valuĂ©es Ă environ 2,000,000f. DĂ©jĂ , avant l'abandon des travaux, la Compagnie, qui, ainsi qu'il n'arrive que trop souvent, ne considĂ©rait que comme une charge la condition de concourir Ă la crĂ©ation d'un moyen de transport dont elle devait retirer les premiers avantages, avait Ă©levĂ© des rĂ©clamations tendantes Ă ĂȘtre exo- nĂ©rĂ©e de ses engagements; mais lorsque, par suite du morcellement du territoire, le bassin houiller de Sarrebruck rentra sous l'administration prussienne, celte Compagnie, prĂ©textant l'incertitude de pouvoir continuer Ă tirer des houilles de ces mines, Ă©leva de nouvelles objections, et refusa dĂ©finitivement de contribuer Ă la dĂ©pense des ouvrages Ă faire pour l'achĂšvement du canal. En 1817, il avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que la Compagnie devait exĂ©cuter son con- trat, mais que, de son cĂŽtĂ©, le Gouvernement s'assurerait, par une nĂ©go- ciation prĂšs du Gouvernement prussien, de la libre importation des houilles ; que, dans le cas oĂč cette Compagnie persisterait dans son refus, elle serait tenue Ă une indemnitĂ© Ă©quivalente Ă la moitiĂ© des travaux Ă faire, et que ces travaux deviendraient l'objet d'une concession particuliĂšre, au moyen d'un droit de pĂ©age/ Depuis 1820 il n'a Ă©tĂ© donnĂ© aucune suite Ă la dĂ©cision qui avait Ă©tĂ© prise dans ce sens. Le canal commencĂ© de Dieuze Ă Sarralbe a son bief de partage Ă Kut- ting, au point culminant des versants de la Seille et du Rode, affluent de la Sarre. Ce bief devait ĂȘtre alimentĂ© par les eaux de cette derniĂšre riviĂšre, au moyen d'une rigole de 48,800'" de longueur. Le dĂ©veloppement total devait ĂȘtre de 36,430'", savoir Versant de la Seille. 10,455m j Bief de partage 2,385 j 36,630âą Versant de la Sarre 23,600 j La pente du versant de la Seille, qui est de 25m 20, devait ĂȘtre rachetĂ©e par 8 Ă©cluses; celle du versant opposĂ©, qui est de 23m 35, devait ĂȘtre ra- hetĂ©e par 8 Ă©cluses Ă©galement. Le tirant d'eau projetĂ© Ă©tait de lm 20. Les travaux faits comprennent la presque totalitĂ© des terrassements, le bassin de Dieuze et le bief de partage, les Ă©cluses du versant de la Seille, et 4 autres sur le versant de la Sarre, 2 ponts, les dĂ©versoirs de Dieuze, 1 pont-canal, quelques buses, etc. Ces travaux sont plus ou moins dĂ©gradĂ©s. 57.', SAMBRE. Il en est de mĂȘme de 6 Ă©cluses construites sur la Sarre, entre Sarreins- ming et la frontiĂšre de Prusse. On en avait commencĂ© 2 autres Ă BĂ©- binget Ă Saint-Arnewald ; mais, aprĂšs 1825, les propriĂ©taires des terrains occupĂ©s ont dĂ©truit ces ouvrages. Les sas des Ă©cluses faites ont 20"' de longueur et hm 20 de largeur. On s'est beaucoup occupĂ© dans ces derniers temps des moyens de relier le canal de la Marne au Rhin avec le bassin houiller de Sarrebruck, au moyen d'un embranchement qui, partant de Gondrexange, irait gagner la SarreĂ Harskirchen, Ă 7, 5 OO"' environ au-dessus de l'embouchure du canal des Salines. D'Harskirchen Ă Sarreguemines cet embranchement serait Ă©tabli latĂ©ralement Ă la Sarre, el emprunterait ensuite la riviĂšre, sauf cinq dĂ©ri- vations Ă©clusĂ©es attenantes Ă autant de barrages. Sur 5 Ă©cluses, h seraient construites sur lĂ© territoire français, et la derniĂšre,, un peu en amont de Sarrebruck. serait construite sur le territoire prussien. On complĂ©terait ce canal par une branche de raccordement qui, parlant do Wittersheim, se rattacherait Ă la partie exĂ©cutĂ©e du canal des Salines. L'ensemble de la ligne offre un dĂ©veloppement total de 96k. La dĂ©pense est Ă©valuĂ©e Ă 12,500,000r, y compris celle de la branche de raccordement du canal des Salines, dont les Ă©cluses seraient refaites sur les mĂȘmes dimensions que celles du canal de la Marne au Rhin. Le projet de cette ligne a Ă©tĂ© soumis aux enquĂȘtes en 18M , et, depuis cette Ă©poque, diverses Compagnies ont proposĂ© de se charger de son exĂ©cu- tion; mais jusqu'ici ces Compagnies se sont dissoutes sans que rien, de leur part, fasse espĂ©rer une solution favorable Ă cefte entreprise. Le poids des marchandises qui pourraient ĂȘtre transportĂ©es par le canal projetĂ© est Ă©valuĂ© Ă environ 360,000', savoir Houille et coke 322,500' CĂ©rĂ©ales. 3,000* Ter, fonte, minerais . . 10,000 MatĂ©riaux de construction. 2,000 Bon» . 4 . i . . . . 6,000 Poteries, verreries, etc. . . 1,250 Sel 12,500 Autres marchandises . . . 1,000 SAMBRE. La Sambre est navigable depuis Landrecies, oĂč dĂ©bouche le canal qui la rĂ©unit actuellement Ă l'Oise ; elle eutre en Belgique, en aval de Jeumont; reçoit, Ă Charleroi, le canal qui lui verse une partie des produits du vaste bassin houiller de ce nom, et va se jeter dans la Meuse, Ă Namur. SAMBRE. 575 Le dĂ©veloppement total de la partie navigable de la Sambre, tant en France qu'en Belgique, est de 148,98ftm. Les premiers ouvrages destinĂ©s Ă faciliter la navigation de cette riviĂšre remontent Ă l'Ă©poque de la prise de Namur en 1692 c'Ă©taient des Ă©cluses et barrages en bois que firent construire Ă leurs frais les entrepreneurs du transport des grains et autres approvisionnements de l'armĂ©e française, commandĂ©e par Louis XIV. Les bateaux qui faisaient ces transports bor- naient leur charge Ă 15 ou 20'. De 1692 Ă 17/j7, d'autres Ă©cluses et barrages furent Ă©tablis sur la Sambre; ils n'Ă©taient destinĂ©s qu'Ă retenir les eaux des usines ; quelques-uns cepen- dant servaient de rĂ©servoirs pour effectuer les chasses Ă l'aide desquelles les bateaux, obligĂ©s de naviguer par rames, franchissaient les hauts-fonds. La largeur des pertuis ne dĂ©passait pas /ira l\6. Des 18 Ă©cluses et barrages qui existaient en 17^7, 9 se trouvaient sur la partie comprise entre Landrecies et la frontiĂšre actuelle de France, 5 entre la frontiĂšre et Charleroi, et h entre Charleroi et Namur. Il y a trente ans, tous ces ouvrages, abandonnĂ©s Ă l'action du temps et des crues, tombaient en ruine ; le fond de la riviĂšre s'Ă©tait rehaussĂ©, et, Ă chaque crue, les eaux envahissaient les prairies riveraines. De Landrecies Ă Char- leroi, la navigation n'Ă©tait possible, Ă la descente, que pour des bateaux de 25 Ă 30\ qui, Ă la remonte, rĂ©duisaient leur charge Ă 15 ou 20l. De Charleroi Ă Namur, ceux de 40 Ă 50' circulaient, il est vrai, avec quelque facilitĂ© Ă la descente ; mais ils ne pouvaient prendre que la moitiĂ© de celte charge en remontant. Les dimensions des bateaux de la Meuse les empĂȘ- chant de circuler sur la Sambre, ils prenaient charge Ă leur embouchure. Le trajet de Landrecies Ă Namur se faisait en bonne saison Ă la des- cente, en cinq jours ; Ă la remonte, en douze jours. Telle Ă©tait la navigation delĂ Sambre avant l'exĂ©cution des travaux cle ca- nalisation qui en font aujourd'hui une des meilleures voies navigables de la France et de la Belgique. Les Gouvernements des deux pays s'Ă©lant concer- tĂ©s, en 182Z», pour entreprendre simultanĂ©ment cette canalisation, il fut, dĂšs l'annĂ©e suivante,donnĂ© suite aux projets qui avaient Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s dans ce but. SAMBRE FRANĂAISE. Les travaux relatifs au perfectionnement de la partie de la Sambre com- prise entre Landrecies et la frontiĂšre ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par voie de conces- sion, par application de la loi du 2h mars 1825. Ces travaux comprenaient le creusement et l'Ă©largissement du lit do la riviĂšre, le redressement des parties trop sinueuses, rĂ©tablissement de 10 Ă©cluses Ă sas pour la grande navigation, la construction d'un chemin de halage au-dessus dei plus gran- des inondations, etc. La dĂ©pense Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 2,100,000f. 57C SAMBRE. L'adjudication, passĂ©e en conformitĂ© de la loi prĂ©citĂ©e, fut tranchĂ©e au profit du sieur Foqueur, qui se substitua depuis les sieurs Urbain et Piard. Celte adjudication, par suite de laquelle la concession s'est trouvĂ©e limi- tĂ©e Ă cinquante-quatre ans et onze mois, fut approuvĂ©e par ordonnance du 8 fĂ©vrier 1826, ce qui, d'aprĂšs les dispositions du cahier des charges, assigne le 6 octobre 1890 comme terme dç la concession. Jusqu'Ă l'Ă©poque de la rĂ©ception provisoire des travaux l'Ătat devait continuer de percevoir Ă son profit le droit de navigation existant. Ces travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s moyennant le prix Ă forfait de 3,000,000r, pour le compte d'une SociĂ©tĂ© qui s'est convertie depuis en SociĂ©tĂ© anonyme, et dont les statuts ont Ă©tĂ© approuvĂ©s par dĂ©cret du 20 dĂ©cembre 1850; ils ont Ă©tĂ© reçus dĂ©finitivement par dĂ©cision ministĂ©rielle du 25 novembre 1837; mais la Compagnie avait Ă©tĂ© mise, dĂšs le mois de mai 1835, Ă©poque de la rĂ©ception provisoire de ces travaux, en jouissance des produits de !a Sambre, qui, jusque-lĂ , avait Ă©tĂ© exploitĂ©e par l'Ătat. La longueur de la partie de la Sambre comprise entre Landrecies et la frontiĂšre Ă©tait, avant l'exĂ©cution des travaux de perfectionnement , de 56,^2'". Cette partie, comprise dans le dĂ©partement du Nord, n'est plus aujourd'hui, par suite des redressements, que de 5kM$m. Sur cette longueur, la pente est, en Ă©tiage, d'environ 1 lm 59, et se trouve rachetĂ©e par 10 Ă©cluses. Leur largeur est de 5m 15, et leur longueur utile, de 38m; mais l'une de ces Ă©cluses, celle d'Achette, doit ĂȘtre bientĂŽt sup- primĂ©e pour augmenter la capacitĂ© du bief intĂ©rieur et assurer un appro- visionnement d'eau pour les machines Ă vapeur qui, d'Ă©cluse en Ă©cluse, servent Ă relever les eaux jusqu'au bief de partage du canal de jonction. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau normal est de 2m 99 seu- lement; au pont de Quartes et deux autres, elle varie de 3m 35 Ă 5m 20. Le tirant d'eau est de 1"' 80 ; mais la Compagnie est disposĂ©e Ă exĂ©cuter les travaux nĂ©cessaires pour porter l'enfoncement Ă 2"\ aussitĂŽt que le mĂȘme rĂ©sultat pourra ĂȘtre atteint sur toute l'Ă©tendue de la ligne jusqu'Ă Paris. Comme sur le canal de la Sambre Ă l'Oise, la charge moyenne des ba- teaux est de 200' pour ceux qui portent du charbon, et de 135* pour ceux qui portent d'autres marchandises; la charge maximum est de 2501. Le halage des bateaux se fait, Ă la remonte, au moyen de chevaux ; Ă la descente, les bateaux, gĂ©nĂ©ralement vides, sont halĂ©s par leurs conducteurs. Le prix du halage est trĂšs-variable. Lorsque les chevaux de l'agricul- ture ne sont pas occupĂ©s, on en a deux pour 55f, de Charleroi Ă Landrecies ; pendant les moissons et le temps du labourage, on les paie jusqu'Ă 125f. En somme, les frais de batellerie, dĂ©duction faite du droit de pĂ©age, reviennent, sur la Sambre française, Ă 0f,01/, moyennement, par kilomĂštre etpar tonne, SAMBRE. 577 Un des articles compris dans la note D indique le dĂ©tail des prix de trans- port de Charleroi Ă Paris. La traversĂ©e de la Sambre française se fait gĂ©nĂ©ralement en cinquante- cinq heures, ce qui donne, pour vitesse moyenne Ă l'heure, prĂšs de 12k. Le tarif des droits de navigation, dont la perception a Ă©tĂ© concĂ©dĂ©e Ă la Compagnie, est fixĂ© ainsi qu'il suit par le cahier de charges annexĂ© Ă l'or- donnance du 8 fĂ©vrier 1826 Les droits devront ĂȘtre perçus par distance de 5k ; nĂ©anmoins, on aura Ă©gard aux fractions de distance. Ainsi, au-dessous de 1", on comptera lk. La perception se fera sur la remonte comme sur la descente Sur chaque bateau chargĂ©, par tonneau et par distance 0r 16 Les sables, les grĂšs, les cendres de bois et de houille ne paie- ront que la moitiĂ© du droit ci-dessus, c'est-Ă -dire par tonneau et par distance. 0 08 Les bateaux vides paieront par distance une taxe de 150 Tout bateau chargĂ©, dont le chargement ne comporterait pas le paie- ment d'un droit Ă©gal Ă cette taxe, sera considĂ©rĂ© comme bateau vide. La Compagnie a consenti sur ce tarif des rĂ©ductions notables, qu'il pa- raĂźt superflu de reproduire ici en raison des variations qu'il est encore appelĂ© Ă subir, surtout lorsque le chemin de fer, qui doit lui faire une redoutable concurrence, sera en exploitation, il suffira de dire que, quant Ă prĂ©sent, les houilles, le coke, les fers ouvrĂ©s, bois ouvrĂ©s, vins, biĂšre, cidre et eaux-de-vie, marbres, meubles, paille, sel, verres neufs, sont taxĂ©s au mĂȘme taux de 0f 12 ; les ardoises, alquifoux, argiles plastiques, bois de chauffage, plomb, rails, zinc, etc., sont taxĂ©s Ă 0f 08 ; les engrais, pierres brutes, terres de curage, de poterie, etc., le sont Ă 0f 04 seule- ment. Le droit se perçoit, quant Ă la dislance parcourue, non pas d'aprĂšs la longueur rĂ©elle de 54k, mais suivant la longueur du cours de la riviĂšre, antĂ©rieurement aux rectifications qu'il a subies, soit pour 56k, savoir DĂSIGNATION il. s P*ISCIPAC1 POIX». DISTANCES E% KILOMĂTIiKS DĂSIGNATION PlIJCCIPAtJ POINTS. DISTANCES E\ KILOMĂTRES / â ' SXTBI LIS POISTS Cl'Ml'tiC*- tMTRS Les wiNts entnits. Lnndrecios ^cotiul de la Sam- i 37 0 0 - 48 8 8 S 46 4 12 50 Berlalinoat T 19 Boch ...âŠ...... M 4 ĂŻi 53 i 24 53 3 FrontiĂšre de Belgique. . . . 56 li 93 07 378 SAM8RE. Les bureaux Ă©lablis par la Compagnie pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Jeumont, Maubeuge, Hautmont, Pont-sur-Sambre et Landrecies. Les produits du droit de navigation ont Ă©tĂ©, savoir M » 75 â 1839. . . . . . . 104,190 35 59 01 86 08 â 1844. . . . 46 En 1845, de 437,581' 55 â 1846. 565,995 âą â 1847 547,893 94 â 1848 409,067 04 â 1849 527,331 17 â 1850. ...... 594,987 01 â 1851 631,746 89 â 1852. . 639,791 59 â 1853 708,458 Le tonnage des marchandises, constatĂ© seulement depuis 1841, a Ă©tĂ© En 1841, de 212,580' â 1842. 216,844 â 1845. 510,521 â 1644 385495 â 1845 457,43,> â 1846. > 495,931 â 1847 507,607 En 1848, de 454,378' â 1849 523,757 â 1850 624,292 â 1851 . . . 686,693 â 1852 713,227 â 1853 793,472 Les rĂ©sultats qui prĂ©cĂšdent indiquent le tonnage absolu de la Sambre française ; pour les trois derniĂšres annĂ©es, ce tonnage se dĂ©compose de la maniĂšre suivante DĂSIGNATION DES MARCHANDISES. CHARDONS DR TRRRK. MĂTACI . WKARES * BUTH, /-Minerais. . . , . \ Fer brut et ouvrĂ©. ' 1 Fonte ...... iZinc / Marbres polis. . . i Marbres bruts. . . * Ă Moellons bruts. . \ Pierres de taille. . ARDOMIS.. en charbon. boi*. . I de construction. . . , { en grume ou Ă brĂ»ler . PlĂątre *âą"s Cendres pyriteuses. FOVIIIUGES ET ....,,. ACTRF3 MARCHANDISES TOTAI, jjQnt Dans la direction de la frontiĂšre Ă Landrecies. Dans le sens inverse Total pakkil. TONNAGE ABSOLU. 1851. 686,693 633,003 53,690 686,693 1852. tonnes. 585,332 43,352 5,326 21,953 1,678 1,257 5,302 14,828 118 4,254 4,921 296 1,757 1,986} 400 8,166" 12,303 1853. 713,227 667,933 45,294 G51,871 45,825 16,235 26,129 » 920 2,625 23,744 669 6,468 3,878 1,088 1,236 2,171 5,207 5,406 793,472 713,227 748,828 44,644 793,472 S AMBRE. 570 Suivant un renseignement publiĂ© rĂ©cemment, la quantitĂ© de charbons de terre importĂ©s en France par la Sambre aurait Ă©tĂ© de 658,042*, se dĂ©com- posant ainsi par destination Pour les localitĂ©s en deçà de Paris 352,172' > Pour Paris ou la Villette . 252,832 658,042* Pour Elbeuf et autres localitĂ©s situĂ©es surla basse Seine. 53,038 En 1846, le tonnage ne s'Ă©levait pas Ă plus de 304,953', dont 99,822l seulement pour Paris. SAMBRE BELGE. Les travaux de perfectionnement de la partie de la Sambre comprise entre la frontiĂšre de France et Namur ont Ă©tĂ©, comme ceux de la Sambre française, exĂ©cutĂ©s par voie de concession. Ces travaux, adjugĂ©s le 2 juil- let 1825, ont Ă©tĂ© terminĂ©s en 1830. Ils avaient Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s Ă 2,140,000 n. 4,529, 100f ; mais la dĂ©pense ne s'est pas Ă©levĂ©e Ă moins de 4,660,000 n. 9,781,433' 84. La durĂ©e de la concession, telle qu'elle rĂ©sultait de l'adjudication, Ă©tait limitĂ©e Ă vingt-trois ans; mais , en 1835, le Gouvernement en a fait le rachat, par suite d'une convention du 15 avril , et, depuis cette Ă©poque, il exploite Ă son profit celte partie de la ligne navigable de Charleroi Ă Paris. Le dĂ©veloppement de la Sambre belge est de 94,538m, savoir Dans la province de Hainaut 56,270" f â de Namur 38,268 »94'538 La pente sur cette longueur est de 47m 385 ; elle est rachetĂ©e par 23 Ă©clu- ses , dont 15 sont situĂ©es dans le Hainaut, et 8 dans l'autre province. Les Ă©cluses construites dans le Hainaut ont des longueurs variables il y en a 8 de 4 O01 et 7 de 48m . Dans la province de Namur, la longueur est de 50âą. Quant Ă la largeur, elle est de 5m 20 pour toutes les Ă©cluses. Le tirant d'eau dans la province du Hainaut n'est pas fixe ; mais la ma- nĆuvre des poutrelles est faite de maniĂšre que l'on puisse naviguer, en tout temps , avec un enfoncement de lm 50. Dans l'autre province , on trouve ordinairement lm 70 , et le maximum de tirant d'eau autorisĂ© est de 2'". Le halage des bateaux, dont la charge a Ă©tĂ© indiquĂ©e plus haut, se fait sur la Sambre belge, comme sur la Sambre française. La durĂ©e du parcours, de Charleroi Ă la frontiĂšre, est de trois jours Ă trois jours un quart , et de Namur Ă Charleroi, de trois jours et demi Ă trois jours trois quarts. En bonnes eaux, on peut faire le premier trajet en deux jours, et le second en deux jours et demi. Les droits de navigation sont, en principe, rĂ©glĂ©s uniformĂ©ment par 580 SAMBRE. deux arrĂȘtĂ©s royaux en date des 13 octobre 1832 et 15 juin 1833, dont le premier est relatif Ă la partie de la Sambre comprise dans la province de Hainaut, et le second concerne la partie comprise dans la province de Namur. Dans le Hainaut , le droit est , par tonne et par lieue de navigation 5,000"*, y compris le retour Ă vide, de 9 cents, soit 0f 19 %»⹠Dans la province de Namur, le droit est de 6 cents par tonne, Ă charge, et de 3 cents par tonne, Ă vide, Ă©galement par lieue. Mais, par une loi en date du 16 mai 18/j7, la taxe a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă 0f 10, pour tout le parcours, pour les houilles, les fontes, ardoises, terres plas- tiques, sables et briques rĂ©fractaires. Cette rĂ©duction a Ă©tĂ© appliquĂ©e au minerai de fer, par une dĂ©cision du 26 juillet I8/18; et pour la pierre dite castine , destinĂ©e aux usines, par une dĂ©cision du 25 janvier 1840. D'un autre cĂŽtĂ©, de trĂšs-grandes modĂ©rations de taxes ont Ă©tĂ© accordĂ©es par divers lois et arrĂȘtĂ©s, notamment par une loi du 30 juin 18/j2, pour les productions du sol ou de l'industrie du pays qui sont exportĂ©es , et pour les matiĂšres exotiques importĂ©es, servant Ă l'industrie nationale. Ces rĂ©ductions, ainsi que les matiĂšres auxquelles elles s'appliquent, ont Ă©tĂ© indiquĂ©es Ă l'article concernant I'Escaut. Voy. p. 222. Les produits des droits de navigation et le tonnage de la Sambre ont suivi la progression du dĂ©veloppement des exportations houillĂšres. Les produits Ă l'Ă©gard desquels il faut tenir compte des rĂ©ductions de droits ont Ă©tĂ© Ăź En 1837 . . 372,805 25 â 1852. .... . . 005,727 61 ~~ ifl53t * âą âą * . . 698,070 42 Quant au tonnage des marchandises, il a prĂ©sentĂ© en masse, pour les mĂȘmes annĂ©es, les rĂ©sultats suivants, pour la pĂ©riode de 1860 a 1850, pour Inquelle seule on a obtenu des renseignements. 525,687 . . . . 1,043,054 SAMBRE. 581 Dans ce dernier chiffre, celui du tonnage affĂ©rent au parcours dans la province du Hainaut figure pour 611,5Z9\ et celui du tonnage dans la province de Namur, pour ^82, 32V. Le tonnage n'Ă©tait, en 1831, que de 15M671; et, en 1835, de 270,591'. Les transports effectuĂ©s, en remonte, par la Sambre, Ă destination de la France, se composent, en presque totalitĂ©, de produits des exploitations houillĂšres du bassin de Charleroi et des Ă©tablissements mĂ©tallurgiques de la partie orientale du Hainaut. Les charbons, notamment, ont Ă parcourir, avant d'entrer dans la Sambre, la moitiĂ© environ du canal de Charleroi a Bruxelles. Ils sont conduits vers les ports d'embarquement, soit par les embranchements du canal aboutissant au bief de partage , non loin de Seneffe, soit par les chemins et voies de fer d'exploitation des mines. Il paraĂźt donc utile de donner ici les renseignements relatifs Ă celte partie de la voie navigable qui met Paris en communication avec ce centre de ses approvisionnements. canal de cHARLEiioi a Bruxelles. â Ce canal, la plus frĂ©quentĂ©e peut- ĂȘtre de toutes les lignes qui traversent le territoire belge, a Ă©tĂ© ouvert en vertu d'un dĂ©cret du U florĂ©al an XI U mai 1803, alors que la Belgique faisait partie de la France. Ce n'est, toutefois, que pendant la rĂ©union de ce pays Ă la Hollande, sous le rĂšgne du roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, qu'il fut donnĂ© suite aux projets prĂ©parĂ©s par l'administration française. Un arrĂȘtĂ© royal du 6 mai 1826 reconnut les sieurs Thomas Nieuwenhuisen et Cc, d'Anvers, comme adjudicataires du canal, et copime concessionnai- res pour une durĂ©e de trente-quatre ans, non compris un dĂ©lai de cinq annĂ©es accordĂ© pour l'exĂ©cution des travaux. CommencĂ© le 15 mars 1827, le canal de Bruxelles Ă Charleroi a Ă©tĂ© terminĂ©, au milieu des difficultĂ©s de la rĂ©volution, le 22 septembre 1832. Les dĂ©penses, qui avaient Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es Ă 4,800,000 n. des Pays-Bas 9,329,051' 20, se sont Ă©levĂ©es Ă prĂšs de 5,000,000 fl. 10,528,010' 58. Le dĂ©veloppement total du canal est de 74,346'", savoir Dans la province de Hainaut 3S,195n \ Le trajet qu'ont Ă faire les bateaux destinĂ©s au transport des charbons provenant du bassin de Charleroi , en supposant le point de dĂ©part pris a l'extrĂ©mitĂ© de l'origine des embranchements navigables qui desservent ce Dans celle de Brabant Ce canal est Ă point do partage ; on compte Pour le versant de la Sambre ĂMSS" Pour le bief de partage y compris un souterrain de 1,283" . 10,840 Pour le versant de la Dyle ou de l'Escaut /9,i81 582 S AMBRE. bassin, laquelle est situĂ©e Ă 3k environ du port de Seneffe, est de 28k jus- qu'Ă Charleroi, et de 79k jusqu'Ă la frontiĂšre de France. La pente du versant de la Sambre est de 21m 23; elle est rachetĂ©e par H Ă©cluses. Celle du versant de l'Escaut est de 107m 61; elle est rachetĂ©e par kh Ă©cluses. Le canal Ă©tant ouvert en petite section, ces Ă©cluses n'ont que 2m 70 de largeur, et 21m 35 de longueur utile de sas. En 1841, M. l'inspecteur divisionnaire Vifquin avait, sur l'invitation de l'Administration, prĂ©sentĂ© un projet montant Ă 500,000f, et ayant pour objet d'Ă©largir et de porter aux dimensions des canaux de grande section les 6 premiĂšres Ă©cluses prĂšs de Charleroi, et quelques ponts et biefs, afin de mettre ce canal en relation directe, sans transbordement, avec la Sambre et la ligne de navigation vers Paris ; mais ce projet n'a pas encore reçu un commencement d'exĂ©cution. Le tirant d'eau ordinaire est de 2" ; mais le maximum d'enfoncement autorisĂ© n'est que de lm 80. Le halage s'effectue par voie d'entreprise, dont le bail a pris cours le 22 fĂ©vrier 1854 pour finir le 1er janvier 1859. Aux termes de la soumission approuvĂ©e, ce halage s'opĂšre 1° Ă raison de 0f 70 par lieue 5,000m, pour les bateaux vides et chargĂ©s demoinsde 10»; 2 Ă raison de 0f 80 par lieue, pour les bateaux chargĂ©s de 1 0* et au-dessus. Les droits de navigation ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s, ainsi qu'il suit, par un arrĂȘtĂ© royal du 28 juin 1833 NATURE, PROVENANCE ET DESTINATION DES MARCHANDISES. Charbon de toute espĂšce, provenant de la Sambre ou embarquĂ© sur le canal entre Charleroi et Arquennes, in cl usivement, pour ĂȘtre transportĂ© Ă Bruxelles. . . . EmbarquĂ© au canal Ă RonquiĂšres et au-dessus, trans portĂ© Ă Bruxelles. EmbarquĂ© au canal Ă Arquennes, Ă l'extrĂ©mitĂ© opposĂ©e du bief de partage, transportĂ© Ă la Sambre Pierre de taille, marbre de toute espĂšce, provenant de la Sambre ou embarquĂ©s dans un des dix premiers biefs vers Charleroi, transportĂ© Ă Bruxelles , EmbarquĂ©s au canal depuis Seneffe jusqu'Ă Laroque transportĂ©s Ă Bruxelles . . , Provenant des Ecaussines etde Soignies, embarquĂ©s Ă RonquiĂšrcs, transportĂ©s Ă Bruxelles Pierres Ă digues, embarquĂ©es entre Arquennes et UonquiĂ«res, transportĂ©es Ă Bruxelles Chaux Ă bĂątir, venant de la Sambre ou embarquĂ©es dans l'un des dix biefs vers Charleroi, pour Bruxelles. TAXE A RAISON 10 POSSIBLE. F 6138 O 2347 0 1443 O 6138 0 5054 O 2347 0 1805 O 6138 DC CHAKGEMBrtT EFFECTIF. lf 8414 0 7041 0 4329 1 8414 1 5162 O 7041 0 5415 1 8414 SAMBMĂ. .-,3 NATURE, PROVENANCE ET DESTINATION DES MARCHANDISES. Chaux grasses, embarquĂ©es d'Arquennes Ă Laroquc, pour Bruxelles GrĂ©*, pierres Ă paver, embarquĂ©s dans l'un des dix biefs vers Charleroi, pour Bruxelles. EmbarquĂ©s de RonquiĂšres Ă Lembecq, pour Bruxelles. Cendres de mer, fumier et engrais de toute espĂšce. Loi du 25 mai 1850, portant exemption d'impĂŽt pour les engrais. Pour toutes autres marchandises et distances intei- mĂ©diaires non spĂ©cifiĂ©es au tarif, sur toute la longueur du canal, par lieue de 5,000* ........... Par kilomĂštre Par Ă©cluse , TAXE A BAISON DO TOMXAGK POSSIBLE. 0f 4511 0 0 0 DU ih»rgkwent EFFECTIF. V 3533 3608. 1 0824 1443 0 4329 » » 0181 'O 0543 0036 0 0109 0091 0 0273 Cet arrĂȘtĂ©, qui sert toujours de base aux pĂ©ages, a Ă©tĂ© modifiĂ© en dĂ©grĂš- vement de 35 0/0 par la loi du 30 mars 18^9 ; d'oĂč il rĂ©sulte que le pĂ©age est de lf 20 par tonneau, pour la charge, et de 0* 40 pour le vide, qui se paie en descente comme en remonte ; ainsi, un bateau jaugĂ© Ă 70l, par exem- ple, paiera au dĂ©part 0f 40 par tonneau de capacitĂ© du vide, plus lf 20 par tonneau de chargement, et, en descente, 5f 40 Ă©galement pour le vide en- tier lf 20 sur la charge entiĂšre. Les produits des droits de navigation du canal de Charleroi Ă Bruxelles ont Ă©tĂ© depuis son ouverture, savoir En 1832 . . . . . 121,668' â 1833. . . . . 530,317 48 â 1834. . . . 609,074 45 48 â 1836. . . 886,092 37 â 1837. . . . 918,720 95 40 â 1839. ⊠. . 1,027,968 10 . » 22 94 En 1843. â 1844. â 1845. â 1846. â 1647. â 1848. l,369,282f 63 1,277,200 » 1,568,372 1,367,391 1,655,282 1,135,962 79 48 â 1849 1,078,162 â 1850 1,093,692 â 1851 1,172,863 â 1852 1,255,017 â 1853 1,046,112 84 22 77 Quant au tonnage, en voici le rĂ©sumĂ© total, de 1840 Ă 1850 inclusive- ment m CANAL DE LA SAMBRE A L'OISE. Dans ce dernier chiffre, le tonnage affĂ©rent au parcours dans la province de Hainaut entre pour 613,/487l, comprenant eu majeure partie les expĂ©- ditions de charbon vers la Meuse et la Sambre. Le mouvement des mar- chandises dans le parcours du Brabant ne figure donc que pour 113,002'. CANAL DE LA SAMBRE A L'OISE. Ce canal est Ă point de partage ; il met en communication les bassins de la Seine et de la Meuse, en opĂ©rant la jonction de la Sambre et de l'Oise. 11 a sa double origine, d'une part, Ă Landrecies, au premier bief de la Sambre canalisĂ©e, et d'autre part, Ă la FĂšre, Ă l'extrĂ©mitĂ© de l'embranche- ment, sur cette ville, du canal de Saint-Quentin. Il franchit, entre Ătreux et Oisy, le faĂźte de sĂ©paration des deux bassins. Le versant de la Sambre est alimentĂ© par le bief de partage qui lui-mĂȘme est alimentĂ© par les eaux du NouĂ©, de la vieille Sambre et du FrĂ©my, par le rĂ©servoir du BouĂ© et par un autre rĂ©servoir latĂ©ral au canal, et, en outre, par les eaux de la petite Helpe qu'Ă©lĂšve une machine Ă vapeur. Les deux rĂ©servoirs ont une capacitĂ© de 450,000'"°, et le bief de partage qui, relevĂ© de lm 40 au-dessus du niveau d'Ă©tiage, forme un vĂ©ritable rĂ©servoir, a une capacitĂ© de 207,575m. Si la navigation, dont la marche ascendante a Ă©tĂ© trĂšs-rapide jusqu'Ă ce jour, ne se trouve pas arrĂȘtĂ©e dans son dĂ©ve- loppement par l'ouverture du chemin de fer d'Erquelinnes Ă Saint-Quentin, il deviendrait nĂ©cessaire d'ajouter Ă ces ressources alimentaires, soit en Ă©levant par des machines Ă vapeur les eaux de la grande Helpe, soit en divisant cette riviĂšre, soit en crĂ©ant de nouveaux rĂ©servoirs. Quant au versant de l'Oise, il est alimentĂ© dans ses cinq biefs supĂ©rieurs par celui du point de partage, et, dans ses autres biefs, par les eaux du Noirriac, et, plus bas, par des prises d'eau faites sur la riviĂšre d'Oise. De ce cĂŽtĂ©, les ressources sont sufĂŻisantes. Pendant qu'on exĂ©cutait les premiers travaux d'amĂ©lioration de la Sam- bre, lors du siĂšge de Namur, l'intendant français du Hainaut soumettait la premiĂšre idĂ©e de ce canal un des manuscrits de la bibliothĂšque de Bour- gogne, Ă Bruxelles, tĂ©moigne de cette circonstance. Depuis, et notamment en 1763, 1772, 1775, 1780, 1795 et 1796, divers projets furent prĂ©sentĂ©s CANAL DE LA S AMBRE A L'OISE. 585 pour son exĂ©cution ; mais ce ne fut qu'en 1833 que cette question fut dĂ©cidĂ©e- Une loi en date du 30 avril 1833 autorisait l'adjudication de la concession du canal de la Sambre Ă l'Oise. Cetle concession, ratifiĂ©e par ordonnance du 30 octobre suivant, fut dĂ©volue aux sieurs Urbain et Piard, pour une durĂ©e de quatre-vingt-dix-neuf ans Ă partir du 30 octobre 1B38, Ă©poque fixĂ©e par l'art. 1er du cahier des charges pour l'achĂšvement des travaux elle devra, donc expirer le 1er novembre 1937. Le canal a Ă©tĂ© dĂ©finitivement livrĂ© Ă la navigation dans les premiers mois de 1839, mais il n'est pas encore reçu dĂ©finitivement. Les dĂ©penses, qui avaient Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es Ă 10,000,000e, ont dĂ©passĂ© ce chiffre de 2,600, 000f. La concession est exploitĂ©e par une SociĂ©tĂ© anonyme autorisĂ©e par or- donnance du 20 octobre 1834. Le dĂ©veloppement du canal de la Sambre Ă l'Oise est Dans le dĂ©partement du Nord, de 13,202'" La pente sur le versant de la Meuse est de 5ul 60 ; elle est rachetĂ©e par 3 Ă©cluses ; celle du versant de la Seine, qui est de 89m 48, est rachetĂ©e par 35 Ă©cluses. Ces Ă©cluses ont Ă©tĂ© construites pour admettre des bateaux de 5m de largeur et 40'" de longueur ; leurs dimensions sont de 5m 20 et 42'". La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est uniformĂ©ment de 3m 50. Le tirant d'eau normal est actuĂšllement de 1"' 80 ; mais il sera prochai- nement portĂ© Ă 2m, comme on vient de le dire Ă l'occasion de la Sambre. La charge moyenne est, pour les bateaux de charbons, de 200', et de 1351 pour ceux qui portent d'autres marchandises ; la charge maximum est 4 t 6 fi 662 ° 503 âą JVVU 12,177 13,401 12,032 6,097 14,895 7,097 0,968 13,088 9,087 505,068 576,252 087,608 " dans la direction de Landrecies Ă Ja FĂšre. 472,991 32,077 533,168 43,084 557,455 30,153 Total. .... 505,068 576,252 587,608 Non compris les arbres flottĂ©s, qui ont Ă©tĂ© au nombre 862 479 239 SAONE. La SaĂŽne est classĂ©e, par l'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, comme flottable en trains depuis le port de Jonvelle, et comme na- vigable depuis le pont ou l'Ă©cluse de Gray jusqu'Ă son embouchure dans le RhĂŽne, au faubourg de la MulatiĂšre, Ă Lyon. Mais, par suite des travaux exĂ©cutĂ©s au moyen des fonds extraordinaires affectĂ©s Ă l'amĂ©lioration de la SaĂŽne, la navigation remonte aujourd'hui jus- qu'Ă Ray, et lorsque tous les travaux qui ont fait l'objet de ces allocations seront complĂštement terminĂ©s, elle sera prolongĂ©e jusqu'Ă Port-sur-SaĂŽne. 589 1837, en affec- 12,800,000' ZUOO,000 7,300,000 Ce qui porte l'ensemble des allocations extraordinaires Ă 24, 500, 00 0f Le fonds de /i,400,000f est presque entiĂšrement absorbĂ© ; celui de 12,800, 000f l'est complĂštement depuis 1851, en sorte que les travaux qui devaient avoir pour rĂ©sultat de prolonger la navigation jusqu'Ă Port-sur- SaĂŽne se trouvent suspendus depuis cette derniĂšre Ă©poque. Les dĂ©penses restant Ă faire pour leur entier achĂšvement, dans les conditions des projets qui ont servi de base aux lois prĂ©citĂ©es, sont Ă©valuĂ©es Ă environ 4,000,000f. Dans l'Ă©tat actuel des choses, la SaĂŽne ne peut ĂȘtre rĂ©ellement considĂ©rĂ©e comme parfaitement amĂ©liorĂ©e qu'entre Ray et Lyon. En amont de Ray et jusqu'Ă Port-sur-SaĂŽne, les travaux qui restent Ă exĂ©cuter suspendent, pour ainsi dire, toute navigation en temps d'Ă©tiage, la riviĂšre n'offrant, sur un grand nombre de points, qu'un tirant d'eau de 0"1 30 Ă peine. En bonnes eaux, il existe une navigation Ă la descente, de Jonvelle Ă Port-sur-SaĂŽne, sur 5$^ de longueur environ ; mais les pertuis attenants aux barrages d'usines rendent la navigation impossible Ă la re- monte. On construit, Ă la hauteur de Jonvelle, un grand nombre de ba- teaux qui descendent ou Ă vide ou chargĂ©s de bois. De Ray Ă Gray et de Gray Ă Lyon, la navigation a lieu Ă la remonte comme Ă la descente. On dĂ©signe sous le nom de haute SaĂŽne la partie qui s'Ă©tend depuis Jonvelle jusqu'Ă Gray et sous celui de petite SaĂŽne, la partie comprise entre celte ville et l'embouchure du Doubs, Ă Verdun, partie au centre, Ă peu prĂšs, de laquelle viennent dĂ©boucher les canaux de Bourgogne et du RhĂŽne au Rhin. On appelle grande SaĂŽne la partie infĂ©rieure, depuis Verdun jusqu'Ă Lyon. Sur la haute SaĂŽne, la seule ou plutĂŽt la plus importante amĂ©lioration qui ait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, antĂ©rieurement Ă la loi de 1835, consistait dans l'Ă©ta- blissement d'une Ă©cluse Ă Gray; il existait en outre 18 barrages d'usines dans lesquels on s'Ă©tait contentĂ© de mĂ©nager des pertuis pour le flottage, et qui formaient autant d'obstacles que les bateaux ne pouvaient franchir qu'avec peine. On en compte \l\ de Jonvelle Ă Ray, et k de Ray Ă Gray. SAONE. C'est un des rĂ©sultats qu'avait pour but la loi du 9 juillet tant au perfectionnement de celte riviĂšre un crĂ©dit de. . La loi du 8 juillet 1840 a ajoutĂ© Ă ce crĂ©dit une seconde allocation de. . D'un autre cĂŽtĂ©, en vertu de la loi du 30 juin 1835 et de lois de finances subsĂ©quentes, il a Ă©tĂ© annuellement accordĂ©, depuis 1836 jusqu'au 31 dĂ©cembre 1853, sur les fonds du budget, des crĂ©dits spĂ©ciaux dont le montant ne s'Ă©lĂšve pas Ă moins de . . 390 SAONE. L'ensemble des travaux prĂ©vus pour la canalisation de la riviĂšre, entre Port-sur-SaĂŽne et Gray, comprend l'Ă©tablissement, Ă Chemilly et Ă Sales, de 2 nouveaux barrages Ă©cluses avec pertuis, pour mĂ©nager les habi- tudes du flottage, l'agrandissement de l'Ă©cluse de Gray et la construction de 8 autres Ă©cluses dans des dĂ©rivations Ă Port-sur-SaĂŽne, Scey, Saint- Albin, Soing, Ray, Savoyeux et VĂ©reux. Ces deux derniĂšres sont livrĂ©es Ă la navigation celle de Savoyeux l'a Ă©tĂ© au commencement de 1847, et celle de VĂ©reux, le 3 septembre 1846. Les autres sont entreprises, Ă l'excep- tion de celles de Port-sur-SaĂŽne et de Scey, et leur situation actuelle ne permet pas aux bateaux de dĂ©passer la limite de Ray. Sur la petite SaĂŽne, les travaux d'amĂ©lioration ont Ă©tĂ© terminĂ©s dĂšs 18&2. On a Ă©tabli 9 barrages pour soutenir les eaux Ă une hauteur suffi- sante au-dessus des hauts-fonds, et autant d'Ă©cluses pour racheter les chutes de ces barrages. Ils sont fixes, entre Gray et Saint-Symphorien en aval, ils sont mobiles et sont Ă©tablis sur le systĂšme PoirĂ©e. Les fermettes en fer de ces derniers barrages peuvent relever les eaux de Om 00 ; ces fer- mettes sont supportĂ©es sur un massif en maçonnerie qui leur sert de radier. De larges pertuis adaptĂ©s Ă l'une des rives des barrages Ă©tablis en aval de Saint-Symphorien permettent Ă la navigation de s'affranchir du passage des Ă©cluses, pendant les crues, et de suivre le lit mĂȘme de la riviĂšre. En amont de Saint-Symphorien, au contraire, bien que des pertuis de navi- gation soient mĂ©nagĂ©s sur une des rives des barrages, on ne les ouvre que trĂšs-rarement, et la navigation continue Ă emprunter les dĂ©rivations, parce que la vitesse dans ces parties est toujours considĂ©rable et rend difficile et mĂȘme dangereuse la remonte des bateaux. On a donnĂ© aux Ă©cluses la largeur suffisante pour livrer passage aux bateaux Ă vapeur en usage sur la SaĂŽne ; et au-dessous de Saint-Sympho- , rien, elles ont Ă©tĂ© disposĂ©es de maniĂšre Ă recevoir deux bateaux ordi- naires, afin de rĂ©pondre aux besoins de la navigation la plus active. Les dĂ©rivations dans lesquelles sont placĂ©es ces Ă©cluses sont situĂ©es Ă Apre- mont, Heuilley, Poncey, Auxonne, Saint-Jean -de-Losne, au ChĂ telet, Ă Seurre, Charnay et Verdun. Sur la grande SaĂŽne, la profondeur d'eau, en Ă©tiage, variait de 0m /»3 Ă 6m 20, et il existait de nombreux hauts-fonds qui rendaient la navigation difficile. Cette partie de la riviĂšre a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e au moyen de resserre- ments de lit et de dragages. Des digues transversales submersibles, ne s'Ă©levant qu'Ă 0,n 75 au-dessus de l'Ă©tiage, barrent les faux bras aux points oĂč la SaĂŽne Ă©tait partagĂ©e par des Ăźles ; des digues longitudinales submersi- bles rĂ©trĂ©cissent elles-mĂȘmes la section d'Ă©coulement, de maniĂšre Ă for- mer un lit mineur, oĂč se rassemblent les eaux d'Ă©tiage de la riviĂšre. En tous les points oĂč de pareilles digues ont Ă©tĂ© Ă©tablies, les berges ont Ă©tĂ© SAONE. 59 dĂ©fendĂźtes par des perrĂ©s. On compte trente passages amĂ©liorĂ©s dans ce systĂšme. A MĂ con on a Ă©tabli, transversalement Ă la riviĂšre, un barrage submersible Ă pertuis libre, disposĂ© de maniĂšre Ă relever la surface des eaux Ă l'amont, sans dĂ©terminer toutefois, dans la passe navigable, un cou- rant dont la vitesse soit nuisible Ă la navigation. Ces travaux et l'amĂ©lioration de divers autres passages, de quelques ports et des chemins de halage ont permis ainsi de complĂ©ter le perfec- tionnement de la grande SaĂŽue. DĂ©jĂ , en alors que les dĂ©penses faites sur le crĂ©dit de a,/»00,000f atteignaient Ă peine la moitiĂ© de ce crĂ©dit, le paquebot la Duchesse de Nemours, de quatre-vingt-dix chevaux, faisait, en un jour, le 17 juin, le double trajet de Chalon Ă Lyon, les eaux n'Ă©tant qu'Ă 0m 05 Ă l'Ă©tiage, tandis qu'en 1836, dans les mĂȘmes circonstances, la navigation Ă©tait interdite aux bateaux Ă vapeur de la force de quinze chevaux. Le dĂ©veloppement du cours naturel de la SaĂŽne, depuis le point oĂč, d'aprĂšs les projets en cours d'exĂ©cution, la navigation de celte riviĂšre doit avoir son origine, c'est-Ă -dire Ă partir de Porl-sur-SaĂŽne, est de 365,3/iOm. C'est la distance que parcourent et qu'auront encore Ă parcourir les trains. Cette longueur se divise ainsi par dĂ©partement Haute-SaĂŽne 98,340" Haute-SaĂŽne et CĂŽte-d'Or 8,5X>0 CĂŽte -d'Or. 77,000 CĂŽte-d'Or et SaĂŽne-et-Loire 3,000 SaĂŽne-et-Loire , 78,000 SaĂŽne-et-Loire et Ain 41,200 Ain et RhĂŽne 41,600 RhĂŽne 22,400 Total 365,340 Sous le rapport de la navigation, cette longueur se rĂ©partit ainsi . De Port-sur-SaĂŽne Ă Ray 4l,8iOm De Ray Ă Gray . 41,000 De Gray Ă Saint-Symphorien canal du RhĂŽne au Rhin .... 64,000 De Saint-Symphoricn Ă Saint-Jean-de-Losne can. de Bourgogne. 4,000 De Saint-Jean-de-Losne Ă Verdun embouchure du Doubs . . . 47,580 De Verdun Ă Chalon , 26,000 De Chalon Ă MĂ con » 60,000 De MĂ con Ă Lyon embouchure dans le RhĂŽne 80,920 Total 9Q5,3hO'a Les dĂ©rivations ouvertes et Ă ouvrir rĂ©duiront ce dĂ©veloppement dans les proportions indiquĂ©es au tableau suivant 592 SAONE. LONG! ;eurs nnmsrriox DĂSIGNATION DES DĂRIVATIONS. des des parties corw*» lu dĂ©rivations pondante* delaSflftne. TB OU- mĂštres. mĂštres. mĂštres. 1,350 1,518 168 1,917 4,517 2,600 2,323 9,408 7,085 Haute-SaĂŽne. .00 de Saint-Jean de Losne. . 7C0 1,880 1,120 \ - du ChĂ telet 1,Z?U 020 de Seurre ou de Trugny. . 650 1,010 160 SaĂŽne-et-Loire. . de Charnay ....... 600 930 330 Total 29,285 51,520 22,241 La dĂ©rivation de Port-sur-SaĂŽne aurait son origine Ă 290m au-dessus de ce bourg. En tenant compte de cet excĂ©dant de longueur, on trouve qu'en dĂ©finitive les ouvrages de canalisation rĂ©duiront le trajet, savoir Entre Port- sur-SaĂŽne et Ray, Ă 32,155'»; entre Ray et Gray, h 3/i,/00m; entre Gray et Saint- Jean-de-Losne, Ă 63,322m; et entre Saint-Oean-de-Losne et 132,/»70n\ La pente de la haute SaĂŽne est de. . 21" 53, soit 0* 26 par kilomĂštre. Celle de la petite SaĂŽne. 15 24, soit 0 18 â ' Celle de la grande SaĂŽne. . . â . . 12 56 inĂ©galement rĂ©partie. Dans la partie en aniont de la derniĂšre dĂ©rivation, la pente est ou doit ĂȘtre, en partie, rachetĂ©e par les Ă©cluses et barrages dĂ©jĂ indiquĂ©s. Sur la haute SaĂŽne, les Ă©cluses sont au nombre de 10, dont 7 en dĂ©riva- lion. Les 3 autres sont ou seront en riviĂšre. Parmi ces derniĂšres, celle de Gray, qui n'a encore que 29"' de longueur de sas, doit ĂȘtre mise en harmonie avec les autres auxquelles on a donnĂ© 5"' 20 de largeur et 33m de longueur utile. Celles de Chemilly, Scey, Sales, Saint-Albin et Soing ne sont pas entreprises. Sur la petite SaĂŽne, les /» Ă©cluses qui suivent celle de Gray ont 8'" de lar- geur et l\tim de longueur, pour le passage des bateaux Ă vapeur qui remon- tent jusqu'Ă Gray. Les 5 autres derniĂšres ont les mĂȘmes dimensions. Pour rĂ©pondre aux besoins de la navigation entre les canaux de Bour- gogne et du RhĂŽne au Rhin et Verdun, les Ă©cluses ont Ă©tĂ© disposĂ©es de maniĂšre Ă recevoir deux bateaux dans leurs sas; elles prĂ©sentent ainsi, vers le milieu, un renfoncement de Ă m 50, du cĂŽtĂ© de la rive du halage. La hauteur des j>onts est suffisante pour le passage des bateaux chargĂ©s, sauf cependant celui de Maçon qui constitue un obstacle rĂ©el Ă la naviga- tion l'exhaussement de ce pont, sera exĂ©cutĂ© aussitĂŽt que les ressources * le permettront. Le tirant d'eau, en amont de Gray, ne permet pas encore de navigation rĂ©guliĂšre. Ce tirant d'eau, Ă l'extrĂȘme Ă©tiage, descend jusqu'Ă 0,M 30, Ă la queue des biefs ou dans les points qui sont en dehors du remous produit par les barrages d'usines. . De Gray Ă Verdun, et sauf de trĂšs-rares exceptions, l'enfoncement des bateaux peut ĂȘtre de lm 40, et de Verdun Ă Lyon, sauf Ă©galement de trĂšs- rares exceptions, de lm 20. La descente sur la SaĂŽne se fait Ă grĂ© d'eau, Ă la rame ou Ă la voile; on y emploie Ă©galement, mais plus rarement, les chevaux et la vapeur. La traction des .bateaux, Ă la remonte de la SaĂŽne navigable, en amont de Gray, s'opĂšre exclusivement par des chevaux ; dans la partie comprise entre Gray et Lyon, les bateaux sont traĂźnĂ©s soit par des remorqueurs Ă vapeur, soit par des chevaux, soit par ces deux moyens simultanĂ©ment employĂ©s. De Lyon Ă Saint-Bernard, oĂč les pentes sont fortes, les remorqueurs, pour traĂźner un convoi de cinq ou six bateaux portant ensemble 700* de marchandises, sont obligĂ©s de se faire aider par des Ă©quipages de chevaux haleurs, dont le nombre n'est pas moindre de trente; tandis que de Saint- Bernard Ă Ghalon les mĂȘmes remorqueurs traĂźnent, sans aucun secours, un convoi d'un nombre de bateaux el d'un tonnage doubles. Les transports locaux sont faits au moyen du halage simple. Les trans- ports lointains sont faits au moyen des remorqueurs, aidĂ©s, comme on vient de le dire, par des chevaux haleurs, pour la partie infĂ©rieure de la riviĂšre et, en outre, par des bateaux Ă vapeur porteurs, lesquels portent, Ă chaque convoi, 1 00* effectives de marchandises. De Chalou Ă Lyon, la charge moyenne des bateaux est de 11 0l; le plus fort chargement ne dĂ©passe guĂšre 220*; cependant on en trouve qui por- tent jusqu'Ă 300 et mĂȘme 350'. Les prix de transport varient Ă l'infini ; ils sont habituellement les mĂȘ- mes pour les petites comme pour les grandes distances. Ces prix dĂ©pen- dent essentiellement de la concurrence, et la concurrence n'a rĂ©ellement pas de limites sur une riviĂšre amĂ©liorĂ©e comme l'est la SaĂŽne entre Gray et Lyon. Dans le dessein de profiter de leur position jusqu'au moment de l'ouverture du chemin de fer de Lyon, les commissionnaires de transport avaient Ă©levĂ© leurs prix, au commencement de 1854; mais on s'attend Ă leur abaissement trĂšs-prochain et Ă leur rĂ©duction au taux de 0f 035 Ă 38 m SAĂNE. Of 0/ par kilomĂštre et par tonne, tant pour la remonte que pour la des- cente. Jl ne s'agit d'ailleurs ici que du transport par petites masses, par colis ; car la remorque proprement dite d'un bateau chargĂ© descend Ă 0f 02 et mĂȘme au-dessous. Dans ces prix ue figurent pas ceux de chargement et de dĂ©chargement ; ces derniers, y compris le camionnage en ville et la rentrĂ©e en magasin, augmentent le transport d'une somme qui est rarement moindre de 2f 50 Ă 3f par tonne. La majeure partie des transports est effectuĂ©e par la voie accĂ©lĂ©rĂ©e des gondoles Ă vapeur, ou Ă grande vitesse, par les bateaux porteurs. La durĂ©e des voyages est De Gray Ă Lyon en descente, de 3 jours; en remonte, de 4 jours. Des canaux Ă Lyou. ... â 2 â 3 â De Chalon Ă Lyon. ... â 1 â 2 â Les bateaux porteurs font ie trajet, de Lyon Ă Clialon, en un jour. La SaĂŽne est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'effectue conformĂ©ment Ă la loi du 0 juillet 1836 et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres par l'ordonnance du 27 octobre 1837 voy. p. 8 ; seulement le droit est perçu, pour les transports qui em- pruntent les dĂ©rivations, suivant le trajet qu'ils auraient parcouru en riviĂšre. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se calcule le trajet ont Ă©tĂ© dĂ©- terminĂ©es ainsi qu'il suit DĂSIGNATION d.'S miNcirAt;* points. DISTANCES IN MlOHĂ TRBft DKSIGXATIOX * des PRINCIPAUX POINTS. DISTANCES EN NILON&TRE5 BMtr 1RS POINTS. »TRF POINTS. Cl NbL&.S. 0 0 3 176 9 9 2 17» . TfOYM. ..»..*âą.** 6 15 8 m 17 32 Verdun et Bragny einb. du Charentenay et Bay .... 3 35 9 m 17 52 .4 1»» m fi> Raconnay {connu, d - Gerçy . "4 203 ProntigDY 7 71 8 21 II Xi 6 W7 II M Chalon-sur-SaĂŽne canal du 12 106 5 222 8 114 4 Pontaillef Ăź m 7 226 233 La Marche.. S 421 La Colonne Icomm. de Gigny 5 23» 18 134 3 212 7 141 9 251 5 4W Embouch. de la Seille. . . . 6 257 Sflint-S>mphorin {canal du Suiul-Jean-de-Saone .... ii 261 4 4M FlpurviUe emb. delĂ Heya- Samt-Jeao-de-Losne H-anal SONFSI'. . ...... 3 260 4 154 2 268 1* m 276 3 4 m m 7 283 203 SAOIĂE. 501 DĂSIGNATION des PRINCIPE POINTS. Saint-Romain. .... Thoi&sey Port de Bellevillc. . . Montmotto Messimy . , ..... Beauregard. . . Frai». ........ Riottier, Saint-Bernard et Anse DISTANCES EN KltOMlTRRS KJITRK LES POINT» a nrLĂPS. 3 i 0 s t H 2 i âąr. 298 301 911 84 37 325 327 329 334 DESIGNATION te» parvenir* poixts. TrĂ©voux . Neuville Couzon. . . *. Saint-Rambert et l'Isle-Barbe Vaise [pont de la Gare . . . Lyon. JPWtteSwui. âą âą ' { pont dAinay. . . Pont de la MulalĂčve [etob. dans le Rhflne DISTANCES EX RKOJIĂTUtS ENTRE LES POINTS. 0 7 3 i 1 Cl.' MITĂES 338 348 332 35fl m m 365 Les distances ci-dessus, qui se rapportent au cours naturel et non recti- fiĂ© de la riviĂšre, ne sont pas d'accord avec les longueurs indiquĂ©es plus haut p. 591, d'aprĂšs des renseignements que MM. les ingĂ©nieurs ont produits rĂ©cemment et qui rĂ©sultent de vĂ©rifications faites Ă la suite d'o- pĂ©rations sur le terrain. Le tableau qui sert de base Ă la perception nĂ©- cessite donc une rĂ©vision complĂšte, et dĂ©jĂ cette rĂ©vision a Ă©tĂ© rĂ©clamĂ©e par la Compagnie des bateaux Ă vapeur, pour la partie comprise entre Chalon et le pont d'Ainay, Ă LyoD. La distance entre ces deux points a Ă©tĂ© reconnue n'ĂȘtre que de 136k, au lieu de 141k, et, pour d'autres parties, il existe des diffĂ©rences Ă©galement trĂšs-sensibles. Les bureaux Ă©tablis sur la SaĂŽne, pour la perception des droits, sont situĂ©s Ă Gray, Pontailler, Saint-Symphorien, Saint-Jean-de-Losne, Verdun, Chalon, Tournus, MĂ con, et Ă Lyon, aux ponts Serin et d'Ăinay. Ces trois derniers, ainsi que ceux de Gray, Saint-Jean-de-Losne et Chalon, fonctionnent en mĂȘme temps comme bureaux de jaugeage. Les produits des droits de navigation, comprenant toutefois les percep- tions faites sur les trains, dans la partie exclusivement flottable de la SaĂŽne, ont Ă©tĂ©, depuis l'application du tarif en vigueur En 1838, de . . , . 277,601' 52 â 1839. 278,063 38 â 1840 267,826 94 â 1841. ...... 338,297 43 - 1843 302,136 07 â 1843. ...... 322,193 71 â 1844 312,646 18 â 1845. 340,465 67 En 1846, de ... . 327,732' 48 â 1847. 309,613 01 â 1848*. 277,329 53 â 1849 361,849 44 â 1850 385,176 76 â 1851. ...... 380,150 55 â 1852 392,273 15 â 1853. ...... 415,187 46 Sans l'affranchissement de droits pour les cĂ©rĂ©ales, en 1853, la per- ception eĂ»t donnĂ© lieu en outre aune recette de 23,073f 63. Celle qui est relative au flottage seul, en amont de Ray, nes'ost Ă©levĂ© qu'Ă Uf 50. Le tonnage des marchandises , multipliĂ© par les distances parcourues, est indiquĂ© dans les documents publiĂ©s par l'administration des contribu- tions indirectes, pour les six annĂ©es de 1847 a 1852 inclusivement , mais 590 SAONE. sans possibilitĂ© d'Ă©tablir le tonnage affĂ©rent aux diverses sections de la riviĂšre , dans lesquelles le mouvement de la navigation est loin de se rĂ©- partir dans les mĂȘmes proportions. En ramenant ce tonnage au parcours tolal des 331 k qui forment le dĂ©- veloppement de la partie rĂ©ellement navigable, depuis 1851, c'est-Ă -dire de Ray Ă Lyon , on obtient pour rĂ©sultat En 184? Descente. 208,439* Remonte. 177,999» Total. 386,438' _ 1B48 â 186,862 â 103,346 â 290,208 â 1849 â 239,508 â 127,462 â 366,970 _ 1850 â 247,513 â 170,615 â 418,128 _ 1851 â 243,234 â 156,157 â 401,391 â 1852 - 235,230 â 193,898 â 429,128 Pour 1853 , l'administration des contributions indirectes a fait dresser des Ă©tats spĂ©ciaux indiquant le tonnage et la nature des marchandises transportĂ©es l°en amont de ira y 2* de Gray Ă l'embouchure du canal de Bourgogne, Ă Saint-Jean-de-Losne ; 3° enfin, en aval de ce dernier point. Voici le rĂ©sumĂ© de ces Ă©tats TONNAGE A 1 KILOMĂTRE, EN 1853. NATURE DE GRAY DE S'-JEAN-DE-LOSNE DE RAY A en AT. A S'-JEAN-DE-LOSNE. A LYON. MARCHANDISES. DESCENTE. n_ DEMONTE. B> MONTE , I>CS\W BTMONTr. l,e CLASSE. tonne». tonnes. tonnes. tonnes. tonnes tonnes . CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. » » 803,025 79,823 6,602,887 381,551 » 5,072 m 2,695,199 18,267 Vins et eaux-de-vie. . . » 4,557 3,490 247,437 1,795,758 6,662,402 MĂ©taux 64,908 1,767,365 53,924 6,773,423 1,343,113 Ăpiceries et drogueries. . » H 1,775 735,693 7,604,438 5,940,182 Poteries, verres et crist. . » H 876 14,982 575,408 91,996 Autres marchandises. . . D 1,040 139,007 304,744 9,902,044 16,123,526 2* CLASSE. Houille et coke » 21,160 9,486 1,809,348 7,628, 20,067,463 Charbon de bois 5,088 3,416 878,673 185,321 Bois de toute espĂšce. . . 151,718 3,630 715,808 87,825 14,388,785 141,599 MatĂ©riaux de construct. . » 837,574 334,678 15,450,846 829,841 6,948 62,752 1,938,922 67,219 6,914,706 264,817 78,110 » 91,727 n 853,242 125,356 Autres marchandises.. . n 4,945 187,133 66,313 623,815 1,019,915 BOJS EN TRACTS apprOIĂO.. 145,656 n 1,817,349 » 15,584,033 Total. . . . 447,340 98,084 7,754,787 3,805,402 98,271,292 53,190,3,9 i. Soit pour le parcours 9,310 2,043 .109,222 53,597 453,349 250,897 11,362 162,819 714,440 Le tableau suivant, dressĂ© d'aprĂšs les renseignements produits par MM. les ingĂ©nieurs, fait connaĂźtre, pour les trois derniĂšres annĂ©es, le mou- SARTRE. 397 vement de la navigation Ă chacun des principaux points situĂ©s sur le cours de la riviĂšre. LIEUX JJtt LOnalAlAHUii. MARCHANDISES âą TRANSPORTĂES. STERES DB BOIS. DBSCKKTR. TOTAL OSSCBMS. K KMOMfi . TOTAL- tonnes. tonnes. tODDfiS. tonnes. t fin ne* '1851... 958 958 4,867 » 4,867 Pebtois de Cha aentbiiay . 1 1852... 1,880 1,880 2,635 2,635 [l853... 1,868 » 1,868 1,017 » 1,617 '1851... 5,666 5,552 11,216 7,881 107 7,988 ĂCLLSE DE VEREUX, . . . ! 1832. . . 3,966 5,222 0,188 5,769 540 0,309 ,1853... 6,362 995 7,337 5,512 603 5,915 ' 1851... 100,751 38,802 139448 6,646 2,674 0,820 Ăcluse de Pontcey ... 1852... 78,831 39,396 118,227 9,017 3,932 18,849 ,1353... 99,562 42,002 141,564 19,698 6,651 26,349 ĂCLUSE DB SAW-JeAN-DE- ' 1851... 1852... 180,937 180,163 260,148 261,033 427,085 57,380 83,172 1,183 2,001 58,563 85,173 .1853... 227,005 219,692 646,697 139,024 897 139,921 "1851... 183,858 236,392 420,250 57,886 1,240 59,126 1853... 175,151 262,327 437,478 86,030 2,250 86,280 ,1853... 226,478 222,030 466,508 180,970 3,302 143,272 1851... 316,326 225,713 542,039 31,102 B 31,102 PONT DB TOURNOS .... 1852... 300,32r> 0o,07O » 63,878 1853... 456,863 170,759 625,622 348,225 a 268,225 r1851... 669,555 237,750 707,305 45,448 » 65,448 1852... 480,8^3 356,040 835,383 00,099 69,099 i 1853* *âą 481,174 250,204 717,378 138,698 » . 138,698 '1851... 250,627 801,980 55,142 » 53,162 Pont de TrĂ©voux . . âą . 1852. . 355,965 349,865 705,830 08,098 » 68,098 .1853... 406,761 259,205 663,966 130,436 130,436 '1851.... 677,019 268,738 745,757 46,280 » 46,280 Pont DE L'hLS-BARBE . . 1852... 653,167 320,134 773^01 53,230 » 53,230 > 1853... 484,970 257,538 742,508 130,434 130,434 SARTHE. La Sarthe est navigable depuis le pont NapolĂ©on, dans l'intĂ©rieur de la ville du Mans, jusqu'Ă son embouchure dans ia Mayenne, Ă 3k au-dessus d'Angers. Entre cette embouchure et le village de Cheffes, la navigation a lieu naturellement; elle est artificielle dans toute la partie supĂ©rieure. 598 SARTI1E . ĂntĂ©rieu remeut Ă la loi du 31 mai 1846, qui a affectĂ© au perfectionne- ment de la Sarthe un crĂ©dit extraordinaire de 3,000,000f, 4 Ă©cluses avaient Ă©tĂ© dĂ©jĂ construites en amont de FillĂ©, fort au-dessus de Cheffes, aux Planches, Ă Allonnes, Ă ChahouĂ© et Ă SpĂąy, pour remplacer autant de perluis. Ces ouvrages, terminĂ©s vers 1827, rĂ©tablissaient la navigation qui, depuis deux siĂšcles, se trouvait interrompue entre Arnage et le Mans. On avait Ă©galement construit, dans les annĂ©es 1842, 1843 et 1846, une cinquiĂšme Ă©cluse Ă ChĂąteauneuf; mais il existait encore 29 pertuis ouverts dans les barrages accolĂ©s aux usines et qui transformaient le chenal en une sĂ©rie de biefs Ă©tages. Ces pertuis, tout Ă fait semblables Ă ceux de la Mayenne et dont le passage s'opĂ©rait par les mĂȘmes moyens que sur cette riviĂšre, formaient les plus grands de tous les obstacles opposĂ©s Ă la navigation. Aussi leur remplacement par des Ă©cluses Ă sas Ă©tait-il le principal objet de la loi du 31 mai 1846. Entre FillĂ© etCheffes, 13 Ă©cluses doivent ĂȘtre substi- tuĂ©es aux pertuis existants. Les autres travaux Ă faire consistent dans le creusement du lit de la riviĂšre partout oĂč le tirant d'eau est moindre de lm 50 ; dans la suppression, comme sur la Mayenne, des barrages qu'on ne pourrait conserver ; enfin, dans le dragage, en aval de Cheffes, de quelques bancs de sable appelĂ©s jars. Les dĂ©penses faites au 31 dĂ©cembre 1853, sur les fonds de Ja loi, s'Ă©lĂš- vent Ă 1,081,939' 32; elles ont permis de terminer complĂštement 4 des Ă©cluses, celles de FercĂ©, ChĂąteauneuf, tĂźheffes et Villechien. lien reste donc 9 autres Ă entreprendre ou Ă achever ce sont celles de la Fuye, de la Suze, de Noyen, de Malicorne, deParcĂ©, de JuignĂ©, de Solesme, de SablĂ©, deBeffes et de Pendu. Les barrages Ă supprimer sont au nombre de 14. Mais la suppression n'a portĂ© encore que sur ceux de ThĂ©val, Juvardeil, Ivray et Porte-Bite. Le dĂ©veloppement de la partie navigable de la Sarthe, dans laquelle la partie Ă canaliser, entre le Mans et Cheffes, figure pour 108,298m, est de 126,491âą, savoir * ' Dans le dĂ©partement de la Sarthe 75,3/ĂŻ8m 1 . m â de Maine-et-Loire. ....... 51,143 J 126,491 La pente totale du Mans Ă la Mayenne est de 28m 39, ce qui donne une pente moyenne de 0" 224 par kilomĂštre. Ainsi qu'on vient de le voir, la navigation artificielle a lieu, quant Ă prĂ©sent, au moyen de 8 Ă©cluses et, en outre, de 23 portes mariniĂšres. Les dimensions des 18 Ă©cluses construites ou Ă construire sont, en lar- geur, 5'" 20, et en longueur, 33". Les portes mariniĂšres, mĂ©nagĂ©es dans les massifs des barrages, n'offrent que4m 30 Ă 5m 20 de passage, comme celles de la Mayenne, et, comme ces derniĂšres, elles sont fermĂ©es au moyen d'aiguilles et de petites vannes ou appareils superposĂ©s, âą SARTHE. 599 Le tirant d'eau sera, aprĂšs l'exĂ©cution des travaux de perfectionnement, de lm 50, Ă l'Ă©tiage; il n'est guĂšre aujourd'hui que de Oâą 90 Ă im. La charge moyenne des bateaux est de 37 Ă 40l la charge maximum est de 13^ Ă la descente, et 1281 Ă la remonte. La traction a lieu Ă bras d'hommes et Ă la vapeur. Les frais de transport du Mans Ă Angers et vice versa, d *oit dĂ©duit, va- rient de 0f 024 Ă 0r 033 Ă la descente, et de 0f 026 Ă 0f 0/3 Ă la remonte, par tonne et par kilomĂštre. Ces prix ne sont exacts que pour le parcours total ; ils augmentent proportionnellement, et d'une maniĂšre assez consi- dĂ©rable, pour les trajets intermĂ©diaires. Le temps de la descente, du Mans Ă Angers, est de cinq Ă six jours; cependant, depuis rĂ©tablissement d'un service de paquebots Ă vapeur pour marchandises, qui a eu lieu en 1853, les bateaux ordinaires ont descendu en deux ou trois jours. Le temps de la remonte est trĂšs-variable ; cepen- dant il ne dĂ©passe que trĂšs-rarement douze jours. Pour les bateaux Ă vapeur, le trajet se fait en dix-huit heures Ă la des- cente, et en trente-six heuresĂ la remonte. La Sarthe est imposĂ©e au droit de navigation, au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment Ă la loi du 9 juillet 1836, et d'aprĂšs le tarif gĂ©nĂ©ral fixĂ© pour les riviĂšres, par l'ordonnance du 27 octobre 1837. Voy. p. 8. Les distances lĂ©gales suivant lesquelles se calcule le montant du droit Ă percevoir , proportionnellement au trajet parcouru , ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es ainsi qu'il suit, par l'administration des contributions indirectes DĂSIGNATION des PRINCIPAUX POINTS. I* Mans Allonues Arnago . . HillĂ©. RojzĂ© . Sun. pVrco NojCfi ... ...... Port-auvCtt et la V jrttftn» Mnlieoine. Frm/e-te-Prli! Peschrseul Paie A voire , DISTANCES EN klLOJIĂTAES LES 7 a n 7 \ i 1 7 i i 0 ti 11 18 >> âą29 8 l'2 itf 4i w 01 6* DĂSIGNATION fhlncipux rouis. Solesme SabtĂ©. Pinrtf MordĂźmes , . ...... Srtanillip ChA'p tuneuf* . Jnxardiil Porte-lhlr. ........ rii m h Ilnollny Embriirhuio du to-r et Cnntenaj*. . . . Inns Ifl Mnjermp. DISTANCES E> KllOMHBĂŻ> imrns tEĂź> POIMS K .". a 4 i 7 2 \ i ci m IKES 72 75 M 101 101 1UK lit m 120 m La longueur totale de 128k, qui rĂ©sulte du tableau ci-dessus, prĂ©sente avec celle de 126k 5 indiquĂ©e plus haut une lĂ©gĂšre diffĂ©rence qui rĂ©sulte de quelques redressements opĂ©rĂ©s depuis la fixation de ces distances, 600 SARTHE. Les bureaux Ă©tablis sur la Sarthe, pour la perception du droit de navi- gation, sont situĂ©s au Mans, Ă Malicorne et Morannes. Les produits de ce droit, depuis la mise en vigueur du tarif actuel, ont Ă©tĂ© Ed 1838, de 6,202' 70 â 1889 6,404 43 â 1840 6,920 17 â 1841 7,500 11 â 1842 8,447 69 â 1843. 8,185 40 â 1844' âą 8,418 07 â 1845 9,806 23 â 1846. 0,680 16 En 1847, de 7,643r 06 â 1848 8,999 04 â 1849 10,215 29 â 1850 9,650 64 â 1851. 10,165 65 â 1852 11,160 50 â 1853 11,771 21 non compris la remise du droit sur les cĂ©rĂ©ales, qui a Ă©tĂ© de l,000f 30. Les relevĂ©s pubKĂ©s par l'administration des contributions indirectes prĂ©sentent, quant au tonnage des marchandises, les rĂ©sultats suivants NATURE TONNAGE A 1 KILOMĂTRE. des MARCHANDISES. 1850. 1851. 1852. lifc* Rk, MONTE DESCENTE. RtHONTE. KESTXMC. ntMONTk. lr CLASSE. tonnes. tonnes. toDncs. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 786,027 116,345 1,056,855 147,531 974,020 379,445 17,899 224 24,210 72 25,524 495 Vins et eaux-de-vie . . . 56,080 107,100 20,030 119,413 694 124,154 96,409 57,099 38,154 47,748 78,608 57,563 Ăpiceries et drogueries. . 850 433,270 » 411,728 1,290 318,484 Poteries,verres et cristaux » 31,122 14,543 34,728 46,578 32,469 Autres marchandises . . . » n » » » » 2e CLASSE. 68,642 447,311 5,709 396,221 10,502 506,772 96 8,881 98,417 28,608 » 31,810 Bois de toute espĂšce. . . 256,175 5,396 168,460 41,384 257,567 27,068 MatĂ©riaux de construction 366,375 289,037 297,189 218,463 396,942 230,932 1,369 5,152 10,213 » 12,850 » 10,405 3,638 8,142 4,308 9,811 2,930 Autres marchandises . . 142,750 67,270 176,955 55,112 137,786 07,071 Bois en TnAnssipproiinal.. 152 » 492 » 21,490 » âą Total. . . 1,783,229 1,611,865 1,920,278 1,500,316 1,975,832 1,809,204 RamenĂ©s au parcours total, ce tonnage et celui des trois annĂ©es prĂ©cĂ©- dentes donnent pour rĂ©sultat En 1847. â 1848. â 1849. â S850. â 1851. â 1852. Descente. 10,022* â 12,308 â 14,415 â 13,931 â 15,314 â 15,436 Remonte. 13,445' 13,367 13,206 12,592 11,799 14,134 Total. 23,467» â 25,675 â 27,621 â 26,523 â 27,113 â 29,570 SCARPE. 601 SCARPE. La navigation de la Scarpe a son origine Ă Saint-Nicolas-lĂšs-Arras, au lieu dit les Quatre-Cris, et s'Ă©tend sur le cours infĂ©rieur de cette riviĂšre jusqu'Ă son embouchure dans l'Escaut, en face Mortagne. Cette navigation se prolonge de Saint-Nicolas au rivage d'Arras , Ă travers les fossĂ©s de la place, au moyen du canal de Saint-Michel. On pouvait naviguer sur la Scarpe, dĂšs l'annĂ©e 1046, jusqu'Ă Lambres, au delĂ de Douai. La canalisation de la partie supĂ©rieure fut opĂ©rĂ©e , de 4595 Ă 1613, en vertu d'un acte obtenu de Philippe II, roi d'Espagne, par les habitants d'Arras. Enfin , c'est en 1686 que fut Ă©tablie la communica- tion de celte ville avec la Scarpe , par l'ouverture du canal Saint-Michel. La Scarpe , en raison de la nature de sa navigation, se divise en trois parties distinctes. La Scarpe supĂ©rieure s'Ă©tend, y compris le canal Saint-Michel, depuis Arras jusqu'Ă l'embouchure du canal de la SensĂ©e; c'est celle qui a reçu le moins de perfectionnement. La moyenne Scarpe est comprise entre l'Ă©cluse de Corbehem et le fort de Scarpe. Elle a Ă©tĂ© fort amĂ©liorĂ©e par la construction des Ă©cluses de Cour- chelettes et de Lambres, qui Ă©tait une des conditions du traitĂ© passĂ© entre l'Ătat et le sieur Honnorez pour l'Ă©tablissement du canal de la SensĂ©e. Par ce traitĂ©, approuvĂ© par la loi du 13 mai 1818, il Ă©tait fait concession d'un droit de pĂ©age, pendant dix-neuf ans, Ă chacune de ces 2 Ă©cluses. Cette concession est expirĂ©e depuis longtemps. IndĂ©pendamment de ces travaux , la moyenne Scarpe a reçu d'importantes amĂ©liorations sur les fonds de l'Ătat , notamment dans la traversĂ©e de Douai. La Scarpe infĂ©rieure, du fort de Scarpe Ă l'Escaut, a Ă©tĂ© complĂštement perfectionnĂ©e, au moyen de travaux de redressement et d'approfondis- sement, et de la construction de divers ouvrages d'art. Ces travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s en vertu d'une loi du 11 avril 1835, approbative de la sou- mission qu'avait prĂ©sentĂ©e le sieur Bayart de la Vingterie, par suite de l'intention qu'avait manifestĂ©e le Gouvernement d'en faire l'objet d'une concession. Aux termes de l'art. 1" du cahier des charges , l'entreprise devait ĂȘtre terminĂ©e dans le dĂ©lai de quatre ans ; mais ce n'est que neuf ans aprĂšs l'expiration de ce dĂ©lai que la rĂ©ception a Ă©tĂ© prononcĂ©e dĂ©fi- nitivement par une dĂ©cision ministĂ©rielle du 4 mai 1848. D'aprĂšs l'art. 11 du cahier des charges, la concession prend date du jour de l'approbation 602 SCARPE. de l'adjudication qui devait intervenir. Or, la soumission homologuĂ©e par la loi prĂ©citĂ©e ayant fixĂ© Ă soixante-huit ans la durĂ©e de cette concession, elle doit expirer le 11 avril 1903. Le cours naturel de la Scarpe infĂ©rieure est de 46,043"'. 11 devait, d'a- prĂšs les projets primitifs, ĂȘtre rĂ©duit de 5,694m, au moyen des dĂ©rivations projetĂ©es; mais, en rĂ©alitĂ©, les redressements, opĂ©rĂ©s en vertu d'autorisa- tions rĂ©guliĂšres, diminuent le trajet de 9,891m. Depuis l'exĂ©cution des travaux, l'abaissement considĂ©rable du prix du fret, qu'ont permis de rĂ©aliser l'Ă©tablissement d'une navigation continue et l'augmentation du tirant d'eau, a donnĂ© une trĂšs-grande importance Ă cette ligne. Le dĂ©veloppement du cours navigable de la Scarpe est de 66,680'", sa- voir Partie supĂ©rieure non concĂ©dĂ©e, d'Arras au fort de Searpe, y compris le canal Saint-Michel, de 690m de longueu r 30,528âą Partie infĂ©rieure concĂ©dĂ©e, du fort de Scarpe Ă l'EBcaut 36,152 Celte longueur se divise ainsi par dĂ©partement, savoir Dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais 23,62Ă»m â du Nord 43,056 La pente totale est de 35âą 13, savoir du rivage d'Arras Ă Saint-Nicolas, de lm 73 ; de Saint-Nicolas au canal de la SensĂ©e, de 23m 29 ; du canal de la SensĂ©e au fort de Scarpe, de 3"' 06, et de ce dernier point Ă l'Escaut, de 7m 05. Les Ă©cluses sont au nombre de 14. On en compte 9 entre Arras et le fort de Scarpe, et 5 sur la partie infĂ©rieure. Pour les premiĂšres , la largeur minimum du passage , entre les portes , . est de 4"' 52 ; ce minimum existe Ă l'Ă©cluse de Vitry, qui doit ĂȘtre prochai- nement Ă©largie. La longueur des sas varie de 33m 90 Ă 58m ; pour les secondes, la largeur est uniformĂ©ment de 5m 20, et la longueur de 41m. La hauteur des ponts au-dessus du plan d'eau est, au minimum, de 3U' 10 Ă 3'" 13, en amont du fort de Scarpe, et de 3m 50, en aval. Le tirant d'eau normal , qui n'Ă©tait que de lm 20 en amont du canal de la SensĂ©e, est aujourd'hui de lm 30 ; mais on trouve frĂ©quemment lm 50 d'immersion. Dans la partie infĂ©rieure, l'enfoncement lĂ©gal est fixĂ© Ă cette limite, qui se trouve toutefois dĂ©passĂ©e. La charge moyenne des bateaux est de 90', en amont du canal de la SensĂ©e, et de 116\ en aval. La charge maximum est de 1201 sur la pre- miĂšre partie, et de 2001 sur la seconde. Le halage s'opĂšre , depuis trĂšs-peu de temps , par chevaux, sur tout le SCARPE. 603 cours de la Scarpe. Le prix de traction est , par tonne et par kilomĂštre, de Of 18 dans la partie supĂ©rieure, et de Of 165 Ă Of 17 dans la partie infĂ©rieure ; mais pour les bateaux de 200% on ne paie, de Mortagne Ă Douai, que 2f 06 par kilomĂštre, soit 0' 0103 par tonne. Un des articles compris dans la note D indique d'ailleurs le dĂ©tail des frais de transport de Mons Ă Lille. On va prĂ©senter sĂ©parĂ©ment, pour la partie supĂ©rieure et la partie in- fĂ©rieure de la Scarpe, les renseignements relatifs aux tarifs, aux produits et au mouvement de la navigation. SCARPE SUPĂRIEURE. La Scarpe supĂ©rieure est imposĂ©e au profit du TrĂ©sor. La perception s'opĂšre conformĂ©ment au tarif fixĂ© par le dĂ©cret du h septembre 18*9, et suivant les dispositions de la loi du 9 juillet 1836. Voy. p. 3. Les distances lĂ©gales d'aprĂšs lesquelles se fait l'application des taxes sont indiquĂ©es dans le tableau suivant DĂSIGNATION DES PRINCIPAUX POINTS. Arras Blangy Athies Eampoux RĆulx Biache Vitry. BrĂ©bieres Corbebem Embouchure du canal de la SensĂ©e. Douai bassin des Augustins . . . Fort de Scarpe DISTANCES W KILOX»TRES ccmieis US P0WI8. 0 3 2 3 d 2 U 2 1 h 3 0 3 5 . S 11 15 17 21 23 36 28 31 Les bureaux Ă©tablis pour la perception des -droits, au profit du TrĂ©sor, sont situĂ©s Ă Arras et Ă Douai. Le premier fonctionne comme bureau de jaugeage. Les recettes opĂ©rĂ©es d'aprĂšs le tarif de 1849 ont Ă©tĂ© En 1850, de. . â 1851. . . . 22,676» 77 28,051 85 En 1853, de 27,410' 28 no* compris une remise de 1,196' 37 â 18»2 29,551 34 pour cĂ©rĂ©ales. AntĂ©rieurement, les produits rĂ©sultants de l'application du tarif du 28 mes- sidor an XIII avaient Ă©tĂ©, depuis l'Ă©poque Ă laquelle le concessionnaire de la Scarpe infĂ©rieure avait Ă©tĂ© mis en possession de cette partie de la riviĂšre, savoir SCARPE. En 1837, de 16,996' 42 _ 1888 16,998 42 â 1839 16,973 75 â 1840 18,196 76 â 1841 16,195 96 â 1842 32,786 59 En 1843, de 26,262f 02 â 1844 28,353 07 â 1845 36,242 06 â 1846 33,158 06 â 1847 31,252 43 â 1848 27,904 70 Le tonnage des marchandises transportĂ©es entre Arras et le fort de Scarpe est indiquĂ© dans le tableau suivant, d'aprĂšs les documents publiĂ©s par l'administration des contributions indirectes. NATURE des TONNAGE A 1 KILOMĂ ĂTRE. 1850. 1851. 1852. DESCENTE. REMONTE. OESCEM». lUMOYTE. DBSCRMB. KFVOKIE. V CUSSE. loiuws. tonnes . tonms. tonnes. tonnes. tonnes. CĂ©rĂ©ales, lĂ©gumes, fruits. 411,100 44,012 638,979 93,338 1,134,228 200,834 » 168 84 5,189 5,899, Vins et eaux-de-vhs . . . »> 10,931 60 16,033 A5 23,136 5,654 15,283 4,181 55,131 3,001 33,879 Ăpiceries et drogueries. . 19,906 86,029 2,043 249,107 50,653 184,965 Poteries, verres et cristaux 2,558 558 68,676 » » Autres marchandises. . . » » » » » » 2* CLASSE. 110,778 2,323,809 302,005 2,139,860 327,371 2,157,938 » » » u » " 1 Bois de toute espĂšce. . . 2,267 48,709 14,080 94,831 19,878 128,069 MatĂ©riaux de construction » D » » 875 » 15,783 » » » » Engrais, pavĂ©s, grĂšs, etc. 2,4S4 161,208 » 81,091 170,041 34,850 Autres marchandises. . . 374,685 131,061 605,034 400,787 252,730 399,168' Bois en trains approiinit.. 1,732 » 478 » » 1,886 » Total. . . . Soit pour le parcours total. 931,164 2,837,551 1,635,536 3,130,262 1,966,497 3,158,238' 30,037 91,534 52,759 100,976 63,435 101,879 121,571 153,735 165,314 SCARPE INFERIEURE. Le droit de pĂ©age, en ce qui concerne la Scarpe concĂ©dĂ©e, a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© par le tarif annexĂ© Ă la loi de concession du 11 avril 1835 et Ă©tait ainsi conçu Art. 1". A dater du jour oĂč les travaux d'amĂ©lioration de la Scarpe seront terminĂ©s et reçus, jusqu'au terme de la jouissance qui lui aura Ă©tĂ© accordĂ©e, le concessionnaire sera autorisĂ© Ă percevoir un droit de 0f 05 par tonneau de l,000k sur chaque baleau chargĂ© et par distance de 5k. » Art. 2. Les bateaux vides, ceux chargĂ©s de cendre de bois, cendre de houille, cendre de tourbe et d'engrais, ne paieront que la moitiĂ© du droit fixĂ© par l'art. 1er pour les bateaux chargĂ©s. SCAJtPE. 6J5 » Art. 3. Les droits de navigation qui se. perçoivent actuellement au profit du TrĂ©sor seront suspendus pendant toute la durĂ©e de la concession. » Art. Zi. Dans l'intervalle enlre la suspension des droits actuels et l'Ă©poque de l'Ă©tablissement dĂ©finitif et entier des nouveaux droits, ces der- niers ne seront perçus par le concessionnaire que jusqu'Ă concurrence du montant du taux actuel. » Nota. Le droit sera payĂ© en raison de la distance parcourue sans avoir Ă©gard aux fractions infĂ©rieures Ă lk et d'aprĂšs la charge rĂ©elle du bateau, constatĂ©e par le volume d'eau dĂ©placĂ©e, dĂ©duction faite du poids mĂȘme du bateau. » ConformĂ©ment Ă l'art. 3, l'Ătat a cessĂ©, le 30 du mĂȘme mois, toute per- ception sur la Scarpe, en aval de Merville, et, le mĂȘme jour, le concession- naire a pris possession de celte partie de la riviĂšre. Ainsi qu'on l'a dit en commençant, le cours naturel de la Scarpe devait, d'aprĂšs les projets qui avaient servi de base Ă la concession, se trouver rĂ©- duit Ă /j0,360m; mais le concessionnaire ayant Ă©tĂ© autorisĂ© Ă amĂ©liorer la riviĂšre par de nouveaux redressements qui avaient pour rĂ©sultat d'abrĂ©ger encore de h1 le trajet des bateaux, il obtint la facultĂ© de percevoir, pour, ce trajet rĂ©duit, la taxe totale que lui assurait son acte de concession, pour le parcours de plus de Ă»0k. La loi du 9 juillet 1836, qui a prononcĂ© celte modification au tarif ci-dessus indiquĂ©, est ainsi conçue Le cours de la Scarpe, depuis le fort de Scarpe, jusqu'Ă son confluent dans l'Escaut, sera partagĂ©, aprĂšs l'exĂ©cution et la rĂ©ception dĂ©finitive des travaux projetĂ©s pour le perfectionnement de la navigation, en quarante et une dislances Ă©gales, pour chacune desquelles, et par chaque tonneau du poids de l,000k, le concessionnaire sera autorisĂ© Ă percevoir 0f 01. » Ce droit sera rĂ©duit de moitiĂ© pour les bateaux vides et pour les ba- teaux chargĂ©s de cendre de bois, de cendre de houille, de cendre de tourbe et d'engrais. » Chaque distance entamĂ©e sera considĂ©rĂ©e comme distance parcourue. » Sont d'ailleurs maintenues les autres dispositions du tarif annexĂ© Ă la loi du 11 avril 1835. » Bien que la rĂ©ception dĂ©finitive des travaux n'ait eu lieu qu'en 1848, une dĂ©cision du 18 juillet 1862, motivĂ©e sur ce que dĂ©jĂ les amĂ©liorations qu'on avait en vue lors de la concession Ă©taient en grande partie rĂ©alisĂ©es et sur les sacrifices qu'avait faits dans ce but le concessionnaire, avait autorisĂ© la perception, dĂšs le jour mĂȘme, de la taxe intĂ©grale GxĂ©e par la loi prĂ©ci- tĂ©e, en remplacement du tarif du 28 messidor an XIII, qui jusqu'alors avait Ă©tĂ© appliquĂ©. Les distances lĂ©gales, c'est-Ă -dire les 41 distances qui partagent le cours naturel de la Scarpe infĂ©rieure et qui, suivant le cours rectifiĂ© de la riviĂšre, * SCORFF. correspondent chacune Ă une longueur de 882n\ sont rĂ©parties ainsi qu'il soit Du fort de Scarpe Ă Radies 4 distances. De Radies Ă Lalaing 3 â De Lalaing Ă Marchiennes 11 â De Marcbiennes i Millonfossc et Hasnon . . 10 â De ce point Ă Saint-Amand . . . 5 â De SaiDt-Amand Ă l'Escaut ........ 8 â Les bureaux Ă©tablis pour la perception des droits sont situĂ©s Ă Raches et Ă Mortagne. Les produits du pĂ©age ainsi que le tonnage absolu des marchandises, de- puis l'Ă©poque Ă laquelle la taxe lĂ©gale a Ă©tĂ© perçue, sont indiquĂ©s dans le tableau suivant ANNĂES. PRODUITS. TONNAGE. PRODUITS. TONNAGE. En 1842. . 300,096» 80 541,931* En 1848. . 342,203' 97 566,021' â 1843. . 366,912 57 465,765 - 1849. . 358,924 35 604,427 â 1844. . 297,736 62 470,180 â 1850. . 386,346 03 650,500 â 1845. . 878,280 10 639,491 â 1851. . 391,047 84 696,526 â 1846. . 348,47a 13 599,516 â 1853. . 377,654 38 683,717 â 1847. . 398,687 47 694,969 â 1853. . 389,696 09 688,027 Les charbons forment Ă eux seuls la majeure partie des transports, ils entrent pour 583,230* dans le chiffre ci-dessus affĂ©rent au tonnage de 1853. L'on voit d'ailleurs dans un document rĂ©cemment publiĂ© que le ton- nage des charbons qui, dans la mĂȘme annĂ©e, ont descendu l'Escaut Ă desti- nation, soit de la Scarpe, soit de Roubaix, soit de l'intĂ©rieur de la Belgique, s'est Ă©levĂ© Ă 535,563*. En 18/»6, la masse des transports de cette nature ne dĂ©passait pas 373,500*, et en 1869 elle atteignait dĂ©jĂ 437,341*. SCORFF. Cette riviĂšre est portĂ©e au tableau annexĂ© Ă l'ordonnance du 10 juillet 1835, comme Ă©lant navigable depuis Pont-Scorff jusqu'Ă son embouchure dans le Blavet, prĂšs et en amont de Lorient. La longueur de cette partie de la riviĂšre, comprise dans le dĂ©partement , du Morbihan, est de. 12,350"'. SĂE. â SEILLE. * 60"? La navigation, exclusivement maritime, est exempte de droits ; cette navigation est sans importance commerciale. Le tonnage du peu de mar- chandises qu'elle transporte se trouve compris dans les expĂ©ditions et im- portations du port de Lorient, aucune opĂ©ration de douane n'Ă©tant consta- tĂ©e sur le cours mĂȘme de la riviĂšre. SEE* L'ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pĂȘche fluviale, a classĂ© cette ri- viĂšre comme navigable depuis Tirepied, an-dessus d'Avranchcs, jusqu'au groin du Sud, d'oĂč elle se rend dans la mer par la baie du Mont-Saint- Michel. Le dĂ©veloppement de cette parlie du cours de la SĂ©e, compris clans le dĂ©partement de la Manche, est de 22,400'". AprĂšs le pont Gilbert, Ă 15,750"' en aval de Tirepied, la SĂ©e cesse d'ĂȘ- tre encaissĂ©e entre les prairies riveraines. Dans cette partie, elle divague au milieu de vastes grĂšves, blanches et mobiles, oĂč elle n'a plus de pro- fondeur et oĂč la navigation, impossible sans le secours des marĂ©es, est tel- lement dangereuse avec ces marĂ©es, qu'on y a depuis longtemps renoncĂ©. Dans les parties encaissĂ©es en amont des grĂšves, et dans lesquelles la ri- viĂšre prĂ©sente une largeur et une profondeur suffisantes pour la naviga- tion, Ă basse mer, cette navigation est de fait complĂštement nulle. La SĂ©lune et le Goucsnon, qui se perdent Ă©galement dans la baie du Mont-Saint-Michel, sont dans des conditions absolument identiques. Ces riviĂšres ne figurent pas au tableau annexĂ© Ă la loi du 9 juillet 1836, et il n'en est ici question que pour mĂ©moire. SEILLE. La navigation a lieu, sur la Seille, depuis Louhans jusqu'Ă l'embouchure de cette riviĂšre dans la SaĂŽne. 608 SEtLLE. Cette navigation est artificielle ; elle a Ă©tĂ© créée, en vertu d'un dĂ©cret du 21 germinal an XIII 11 avril 1805, par les soins de l'inspecteur gĂ©- nĂ©ral des ponts et chaussĂ©es Gauthey, auquel avaient Ă©tĂ© confiĂ©es les Ă©tu- des et l'exĂ©cution du canal du Centre. Le principal rĂ©sultat qu'on avait en vue consistait Ă faciliter le trans- port, vers la Bresse, des pierres de construction et des matĂ©riaux nĂ©ces- saires Ă l'entretien des routes, dont celte contrĂ©e se trouve privĂ©e sur une distance de 40k entre la SaĂŽne et le Jura, et Ă conduire les cĂ©rĂ©ales jusqu'aux usines que la Seillefait mouvoir et qui ne souffrent que rarement des basses eaux. Ce rĂ©sultat est atteint, et aujourd'hui les fontes des en- virons de Gray sont transportĂ©es par cette riviĂšre dans quelques forges importantes du Jura, qui Ă©taient, encore derniĂšrement, alimentĂ©es direc- tement par terre. Mais pour que la navigation de la Seille atteignĂźt un plus grand dĂ©veloppement, il suffirait de quelques travaux de perfectionne- ment dont la dĂ©pense ne s'Ă©lĂšverait guĂšre au delĂ de 150 Ă 200,000f, et que compenserait amplement l'augmentation des produits de l'impĂŽt. Ces travaux comprendraient des dragages sur plusieurs points, l'amĂ©lioration du passage de la TruchĂšre, l'Ă©tablissement d
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