Points de vue 19 novembre 2020 - Reproduction interditeL’accès à l’enseignement supérieur s’est massifié, mais l’emprise des diplômes s’est renforcée. L’élitisme social du système scolaire humilie les élèves en difficulté et crée un fossé culturel et politique entre classes sociales. Le point de vue de François Dubet et Marie Duru-Bellat, sociologues. Comme la plupart des pays comparables, la France a connu soixante années de massification scolaire. Le changement est considérable le nombre de lycéens et d’étudiants a été multiplié par huit et le bilan est largement positif si l’on considère l’accroissement de l’accès aux études. Même si nous sommes loin d’une égalité parfaite, les enfants des classes populaires accèdent désormais aux études longues dont ils étaient très largement exclus encore au milieu du XXe siècle. Mais cette égalité relative d’accès au baccalauréat et à l’université a profondément transformé le mode de production des inégalités scolaires en déplaçant les inégalités au sein même de l’école et des parcours scolaires. Alors que la grande inégalité opposait naguère la jeunesse étudiante à la jeunesse laborieuse, un régime d’inégalités plus ou moins fines s’est installé à l’intérieur même du système scolaire. Si de plus en plus de jeunes étudient aujourd’hui, ils ne font pas tous les mêmes études. En se multipliant, le baccalauréat s’est diversifié et hiérarchisé à l’infini, en fonction des filières, des options, des combinaisons de disciplines choisies… Dans l’enseignement supérieur, l’université de masse se distingue des formations sélectives qui se multiplient classes préparatoires, grandes écoles, mais aussi BTS et IUT, tout en développant en son sein même des filières également sélectives double licence, master…. À terme, les vainqueurs de la compétition scolaire sont toujours les mêmes, et les vaincus aussi l’origine sociale reste le facteur déterminant des parcours et des compétences scolaires. On comprend la déception qui résulte de ce constat puisque nous sommes loin du compte de la promesse de l’égalité des chances portée par la massification scolaire. Les vainqueurs de la compétition à laquelle accèdent de plus en plus de jeunes sont toujours les enfants des classes moyennes supérieures, pendant que les vaincus restent ceux des classes populaires les plus défavorisées. La déception est d’autant plus grande que l’école française s’est longtemps perçue comme un îlot de justice dans un monde injuste et, surtout, parce que dans notre pays les inégalités scolaires entre enfants de milieux sociaux différents sont beaucoup plus grandes que ce que supposerait l’impact des seules inégalités sociales, relativement modérées par rapport aux autres pays comparables comme le démontrent obstinément toutes les comparaisons internationales. Comment expliquer ce paradoxe ? Comment expliquer que les vaincus s’en sortent si mal chez nous ? Tradition élitiste et emprise des diplômes Les inégalités scolaires sont d’autant plus fortes et d’autant plus mal vécues en France que tout s’est passé comme si la longue période de massification n’avait pas mis en cause la tradition élitiste de l’école française. Le problème n’est pas que l’école produise des élites – tous les systèmes le font – mais, dans une société attachée à l’égalité de principe de tous, tout le monde devrait avoir le droit, voire le devoir, d’atteindre l’excellence. Ainsi, les formations restent extrêmement hiérarchisées, les classes préparatoires et les grandes écoles coexistent avec les formations de masse. On donne beaucoup plus de moyens éducatifs aux bons élèves, qui sont aussi les plus riches. Les élèves sont évalués et notés en fonction de la distance qui les sépare des élites, etc. Cet élitisme scolaire est si fortement intériorisé par le monde de l’école que la critique des inégalités scolaires en adopte souvent les catégories de pensée. Ainsi, la presse se fait régulièrement écho de la faible présence des enfants des classes populaires dans les grandes écoles, alors que la présence quasi exclusive de ces élèves dans les formations les plus dévalorisées semble aller de soi dès lors qu’on est orienté » en fonction de ses soi-disant incompétences. Nous nous mobilisons pour défendre les classes de latin et les options rares, nous combattons la sélection à l’université, mais défendons les classes préparatoires, alors que le fait que 20 % des élèves qui entrent au collège ont du mal à écrire et à compter ne semble guère nous révolter. Nous voulons plus pour ceux qui ont déjà plus, et l’élitisme qui imprègne les structures et le fonctionnement du système scolaire semble imprégner tout autant les critiques de son caractère injuste, puisqu’on se polarise sur les inégalités que l’on observe au plus haut niveau du système alors que les élèves et les étudiants en cause sont bien moins nombreux que tous ceux qui sont en difficulté dès l’école primaire. Le poids de cet élitisme scolaire n’est pas une simple croyance et il affecte fortement les parcours individuels. Il explique en partie la très forte emprise des diplômes dans notre société bien plus qu’ailleurs, le diplôme fixe le type d’emploi et le revenu auxquels accèdent les jeunes. Alors que les vainqueurs de la compétition scolaire bénéficient quasiment de rentes, les vaincus sont condamnés au chômage et à la précarité, pendant que les étudiants des formations non sélectives s’inscrivent dans une longue période d’insertion durant laquelle ils essaieront de transformer leur niveau académique en compétences professionnelles. Or, plus l’emprise des diplômes est élevée dans une société, plus les inégalités scolaires sont fortes, ce qui se comprend aisément puisqu’il n’y a guère d’autre planche de salut que l’école. Ainsi, le mérite scolaire devient l’équivalent général de tout le mérite des individus ; il ignore des compétences et des qualités des derniers de cordée » dont l’économie et la société ont pourtant besoin. Élitisme de la culture scolaire d’un côté, emprise des diplômes de l’autre, l’école française croit à l’égalité des chances méritocratique. Si le principe de l’égalité des chances n’est pas en soi contestable, il fonde les privilèges » et l’honneur des plus méritants » et dégrade – et parfois humilie – ceux qui n’ont pas manifesté assez de mérite » alors qu’en réalité – souvent – ils n’ont pas hérité de celui de leurs parents... Cette croyance n’est pas sans avoir des effets négatifs sur les individus, la cohésion sociale et la démocratie. Des jeunes disqualifiés Alors qu’il semblait aller de soi qu’une école qui éduque longuement les jeunes produit des citoyens plus à même de s’insérer dans la vie et d’exercer plus librement leurs droits civiques, la réalité est toute différente. La généralisation des diplômes contribuant à en renforcer l’emprise, il n’est plus possible aujourd’hui de prétendre à une insertion professionnelle correcte sans qualification scolaire. Les jeunes les moins dotés scolairement abordent cette épreuve bien moins armés psychologiquement leurs échecs, accumulés souvent dès l’école primaire, minent leur confiance en eux-mêmes, alors qu’à l’inverse, les élèves jugés très tôt comme bons », davantage stimulés par leurs enseignants, gagnent en estime de soi au fil de leurs progressions. Les valeurs partagées par les jeunes tendent également à diverger. En France, le niveau d’éducation renforce le libéralisme culturel [1] [2], mais ceci ne vaut qu’en moyenne par exemple, les inégalités liées à l’origine ethnique sont jugées inacceptables par 75 % des titulaires d’un deuxième cycle universitaire, mais par 54 % seulement des titulaires du seul brevet des collèges ou des non-diplômés. La contrepartie de l’effet du diplôme sur les valeurs libérales est que les moins éduqués adhèrent plus souvent que les autres aux valeurs antidémocratiques ; ils sont plus favorables aux gouvernements autoritaires, aux hommes forts, et plus hostiles aux immigrés… En revanche, les moins diplômés défendent davantage l’égalité sociale que les diplômés, et se montrent plus critiques envers les inégalités les trois quarts des personnes dotées au plus d’un niveau brevet estiment que les différences de revenus, en France, sont trop grandes, alors que 58 % des diplômés d’un second cycle universitaire soutiennent ce point de vue. Les moins diplômés sont également plus critiques envers les injustices scolaires. Les plus diplômés ont davantage confiance envers les autres, dans les institutions ou dans le système politique. Les individus peu diplômés ont une moindre confiance dans leur capacité à participer à la vie politique, et plus largement, à choisir leur vie en toute autonomie. Il s’ensuit le sentiment d’être impuissant, ignoré et méprisé par ceux qui savent ». Et c’est à leurs yeux injuste tout comme les bons élèves jugent davantage que les mauvais que l’école est juste, les personnes les moins diplômées estiment plus souvent que les autres – et à juste titre – que les capacités et les efforts ne sont pas récompensés et, plus globalement, que la société est injuste. Un fossé politique… Ce fossé culturel et idéologique a une portée capitale puisque élites politiques et économiques sont majoritairement formées dans le supérieur, notamment les grandes écoles plus de 70 % des députés sont diplômés de l’enseignement supérieur dans l’Assemblée élue en 2017, alors qu’on en compte seulement 27 % dans la population. Au terme de parcours très sélectifs d’un point de vue académique, les heureux lauréats sont ainsi persuadés qu’ils sont effectivement les meilleurs, et ils sont convaincus de savoir ce qu’il faut faire pour la société. Leur place au sommet des hiérarchies scolaires justifie une façon de gouverner verticale et technocratique. Sachant en outre que les très hauts revenus sont accaparés le plus souvent par les diplômés des grandes écoles, il s’ensuit un isolement des élites, perdant tout contact avec les citoyens ordinaires. Le spectacle de ces élites scolaires dotées du pouvoir économique et politique, alors que l’école est loin d’être perçue unanimement comme juste, est un terreau fertile pour un fort sentiment d’injustice. Ceci se traduit sur le plan politique 78 % des jeunes ayant moins que le bac sont peu ou pas intéressés par la politique, contre 35 % de ceux dotés d’un diplôme supérieur à bac + 2. Non seulement les jeunes les plus diplômés votent plus que les moins diplômés 1,6 fois plus, mais ils sont plus tolérants, plus ouverts d’un point de vue politique. Chez les moins diplômés, les valeurs autoritaires sont plus présentes et l’intérêt pour la politique se distend [3]. Ces écarts sont plus forts dans les jeunes générations, comme si ne pas être doté aujourd’hui d’un certain niveau de diplôme constituait, davantage qu’hier, un facteur de relégation politique. En France, comme dans la plupart des sociétés comparables, ce clivage culturel et moral a de lourdes conséquences politiques. Une grande partie des vainqueurs de la massification scolaire, disposant de toutes les ressources de légitimité, de toutes les opportunités sociales et politiques, adhérant au libéralisme culturel et à la méritocratie définie comme l’égalité des chances, forment un nouvelle classe » se situant plutôt à gauche, chez les Verts et les partis sociaux libéraux. Une classe souvent indignée mais défendant aussi ses intérêts et donc un certain conservatisme, notamment scolaire. Tout le problème vient de ce que, parallèlement, une grande partie des vaincus de l’école démocratique de masse basculent vers l’absentéisme politique, le nationalisme, le culte des hommes forts, la défiance envers la démocratie, l’hostilité aux immigrés et aux plus pauvres, les populismes et l’extrême droite. Se sentant méprisés par les vainqueurs, ils retournent alors les valeurs de l’école contre elle-même puisque l’école ne leur a pas donné ce qu’elle promettait. François Dubet, Marie Duru-Bellat. Dernier ouvrage publié L’école peut-elle sauver la démocratie ?, Paris, Seuil, 2020. Photo / © Taylor Wilcox - Unsplash [1] Courant qui défend les libertés en matière de modes de vie, d’évolution des mœurs, de tolérance aux différences.[2] Cf. Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier et Sandrine Astor dir., La France des valeurs. Quarante ans d’évolutions, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2019 ; Christian Baudelot et François Leclercq dir., Les Effets de l’éducation, Paris, La Documentation française, 2005.[3] Gérard Grunberg et Anne Muxel, La dynamique des générations », in Gérard Grunberg, Nonna Mayer, Paul M. Sniderman, La Démocratie à l’épreuve une nouvelle approche de l’opinion des Français, Paris, Presses de Sciences Po, 2002, p. 135-170.
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TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 PARTIE, subst. − Élément d'un tout.A. − Élément constitutif ou portion d'un tout, considérée dans ses rapports avec ce [Le tout est une chose concr. ou abstr., mesurable ou non, divisible ou non, ou une pers. physique ou morale] Synon. fraction, morceau, chagrins dont il nous cache une partie Scribe,Bertrand,1833, ii, 2, chien accourut à l'appel de son maître. Celui-ci prit la tête de Top entre ses mains, et, détachant le collier que l'animal portait au cou, il le rompit en deux parties Verne,Île myst.,1874, le Mesge s'agenouilla et fixa sur la partie antérieure de la caisse un rectangle de carton blanc, une large étiquette Benoit,Atlant.,1919, louis A ex. de Guéhenno1. Est-ce dans les vrais principes qu'a été puisée l'idée de séparer le pouvoir législatif en trois parties, dont une seule est censée parler au nom de la nation. Sieyès,Tiers état,1789, Partie consubstantielle, constituante, constitutive, essentielle, intégrante; partie centrale synon. centre, coeur, milieu, latérale synon. côté, flanc, terminale synon. bout, extrémité, pointe, inférieure synon. bas, base, supérieure synon. haut2, sommet; la deuxième, la millième partie d'un tout; diviser une surface en parties égales; les différentes parties d'un château-fort, d'un navire; arrangement, assemblage, organisation, rapport, relation des parties; agencer, coordonner, équilibrer, harmoniser les parties.♦ [Le tout est un lieu, un espace] La partie haute, basse d'une ville, d'une rivière; les différentes parties du ciel, de l'univers. Par de longs couloirs, nous parvînmes dans une autre partie du séminaire, de construction récente celle-là Billy,Introïbo,1939, partie cachée immergée de l'iceberg*.DR. CIVIL. Parties communes dans un immeuble en copropriété. ,,Parties affectées, soit à l'usage de tous les copropriétaires, comme les escaliers, les ascenseurs, soit à l'utilité de tous gros murs, toiture`` cida 1973. Charge, conservation, entretien des parties communes. Anton. parties privatives. ,,Parties qui ont été affectées à l'usage exclusif d'un copropriétaire ... notamment ... les parquets et carrelages`` cida 1973.GÉOGR. Les cinq vx, les quatre parties du monde. Les cinq continents. Un quadrille des quatre parties du monde où je devais représenter l'Afrique Duras,Ourika,1824, cinq I A ex. de Région. Nous partîmes. Mon guide, qui connoissoit bien toutes les parties, dirigea sa course de manière à me faire voir ces sources miraculeuses Crèvecoeur,Voyage, 1801, vx. Côté où souffle le vent. Synon. du port est facile avec les vents de la partie du Nord-Ouest, qui sont les vents régnans sur cette côte Voy. La Pérouse, 1797, [Le tout est un groupe hum., une société] Synon. fraction, part, Pleven et le capitaine de Boislambert constituent la partie mobile» de la délégation, se portant aux points qui leur paraîtront les mieux appropriés pour les contacts qu'ils auront à prendre De Gaulle,Mém. guerre,1954, ... elle y était mal vue des jeunes nobles qui formaient l'autre partie de la clientèle et avaient adopté une seconde salle du café... Proust,Guermantes 2,1921, [Le tout est un développement] Synon. degré, étape, phase, première partie d'une aventure, d'un trajet, d'un voyage, d'un récit. Dans un mois il irait subir, à Paris, les épreuves de la seconde partie du baccalauréat Larbaud,F. Marquez,1911, Dès qu'on fut rentré au domaine, commença, derrière la ferme, dans une grande prairie en pente, la course des poneys. C'était la dernière partie de la fête. D'après toutes les prévisions, les fiancés devaient arriver... Alain-Fournier,Meaulnes,1913, Locutions− Une partie de, loc. prép. Une certaine quantité de, un certain nombre de. Une partie du temps, de la journée; une partie de la nation, de l'armée, des troupes; une partie des récoltes. Il y a quelque chance pour qu'ils retrouvent une partie de leur énergie Sorel,Réflex. violence,1908, passait une partie de l'année à Rome, le reste du temps à Paris Rolland, journée, 1912, Une partie des équipes formées par Tarrou se consacrait en effet à un travail d'assistance préventive dans les quartiers surpeuplés. On essayait d'y introduire l'hygiène nécessaire... Camus,Peste,1947, Le verbe ou le part. passé se met au plur. si l'aut. veut mettre l'accent sur la pluralité, et au sing. s'il envisage l'ensemble. Les gens se mouchaient, toussaient, crachaient −une grande partie des hommes s'étaient enrhumés cette nuit Queffélec, Recteur, 1944, V. supra ex. 4.♦ [Pour indiquer l'appartenance] Une partie de notre être. Tout ce que l'homme put appeler mien fut dans son esprit identifié à sa personne; il le considéra comme sa propriété, son bien, une partie de lui-même, un membre de son corps, une faculté de son âme Proudhon,Propriété,1840, Une petite partie de. Un peu de. Une bonne, grande partie de. Beaucoup de, une fraction importante de. À la fin de la semaine une grande partie de ma fortune sera à votre nom Mauriac,Noeud vip.,1932, majeure partie de, la plus grande partie de. La plupart de. Passer la plus grande partie de son temps à + inf. Il gardait pour lui et mettait dans sa poche la majeure partie de la prime Mirbeau,Journal femme ch.,1900, Intelligent comme pas un, sensible, élevé dans son être d'homme à partir de ce qu'un enfant a de meilleur, il consacre la plus grande partie de ses loisirs à guider, à conseiller des ouvriers. J. Bousquet,Trad. du sil.,1936, En partie, loc. adv. Partiellement, pour une part seulement. Anton. en bloc, en totalité, complètement, entièrement, grande, en majeure partie; en tout ou en partie; être en partie responsable. L'aversion de nos contemporains pour toute idée pessimiste provient, sans doute, en bonne partie de notre éducation Sorel,Réflex. violence,1908, En partie..., en partie... Par moitié; partiellement6. Peut-être que ce mouvement d'humeur naissait en partie de son affaiblissement physique, en partie de cette extrémité de misère morale où les derniers événements l'avaient conduit. Montherl.,Célibataires,1934, P. ell., vx ou littér. Partie..., partie... Synon. de en partie..., en partie...Devant lui, la retraite de l'ennemi se précipitait partie vers le nord, partie vers l'est Joffre,Mém., 1931, chemin de fer B 1 ex. de Joffre.♦ P. ell. Tout ou partie de. Le tout ou une portion de. Amener tout ou partie des colonies françaises d'Afrique occidentale et équatoriale et le Cameroun à se joindre au Général de Gaulle De Gaulle,Mém. guerre,1954, Pour partie. Synon. plus rare de en présumait que le sort du front populaire serait pour partie entre les mains de ses techniciens Malraux,Espoir,1937, Faire partie de, loc. verb.♦ Qqc. fait partie de qqc. Être un élément constitutif de. Synon. appartenir partie intégrante de; faire partie du décor, des meubles, du programme, de la vie. L'ambassadeur avait été habitué autrefois dans la diplomatie à considérer les dîners en ville comme faisant partie de ses fonctions Proust,J. filles en fleurs,1918, Si j'ai introduit le nom de certains de mes contemporains dans certains de mes récits ..., c'est que ces contemporains sont des hommes publics et font comme tels partie du climat» de l'époque au même titre que la tour Eiffel fait partie du paysage parisien. Cendrars,Bourlinguer,1948, Loc. verb., fam. Faire partie des meubles v. meuble1B 2. Faire partie du décor. Être intégré dans un ensemble au point de se faire oublier. Il n'y avait pas de femmes. Seulement une yole circulait dans le drame, chargée de trois ou quatre diverses femelles muettes. Ça faisait partie du décor et, comme le reste, ne servait qu'à alimenter la conversation Gide, Corresp.[avec Valéry], 1894, Qqn fait partie de + subst. coll. désignant un membre de; appartenir à telle catégorie. Synon. adhérer à , appartenir à , être au nombre partie d'une association, d'un mouvement, d'un syndicat, d'un parti politique, d'une société. Personne ne pouvait porter les armes, à moins qu'il ne fît partie ou du guet ou des gardes des portes Barante,Hist. ducs bourg., 1821-24, conseil municipal, dont mon frère fait partie Flaub.,Corresp.,1871, Lamuse fait partie de ces gens qui comprennent les choses. Il empoigne son bidon qui pend par habitude à son flanc. Barbusse,Feu,1916, − Spécialement1. ADMIN. ANC. Parties casuelles. V. casuel1A COMM., vx. Quantité de marchandise. Vendre, placer, acheter une grosse partie, une partie considérable de café, de cacao, de drap, de mousseline Besch. 1845. 3. COMPTAB. Compte, comptabilité* en partie double*, en partie simple*. V. comptabilité A 1 LING., GRAMM. Parties du discours v. discours C 1 a. Synon. vx parties de l' trois êtres formant une famille, il y a par toute la terre un langage articulé, et même un langage complet, semblable dans ses parties d'oraison et dans leurs modes essentiels Bonald,Législ. primit., 1802, 247.5. Chacun des éléments successifs d'une oeuvre formant un tout en lui-même; subdivision logique d'un fragment d' ouvrage littéraire, audio-visuel. Les six parties du Discours de la méthode de Descartes; discours, dissertation, exposé, homélie, plan, roman en trois parties; les différentes parties = suites de séquences d'un film, d'une émission télévisée. Il y a deux parties dans Atala la partie descriptive et la partie dramatique Chênedollé,Journal,1815, Une première fois, je fus prié de revoir le manuscrit [du roman le Journal d'une femme de chambre], de le corriger, d'en récrire quelques parties. Mirbeau,Journal femme ch.,1900, LOG., PHILOS. Résultat d'une division, plus petit que le tout sans être plus simple. Décomposer une chose dans ses parties; juger du tout par la partie; prendre la partie pour le tout. L'idée détermine absolument la partie d'après le tout, au lieu que le jugement s'exerce contre l'obstacle Alain,Beaux-arts,1920, le tout et ses parties, il y a une relation analogique que Carus exprime par des images qui sont celles de correspondances rythmiques Béguin,Âme romant.,1939, 130.− PHILOS. ANC. Petites parties. Atomes. Synon. petits corps*. xxes..7. MARQ. Marqueterie de première, de seconde partie. Revêtir deux panneaux ... d'un dessin marqueté semblable mais non identique dans l'un, l'ébène forme le décor de fond c'est une marqueterie de première partie, dans l'autre, l'ivoire forme le fond marqueterie de deuxième partie Viaux,Meuble Fr.,1962, MATH. Partie d'un ensemble. Tout sous-ensemble d'un ensemble. Partie aliquante*, aliquote*; intégration* par parties pour le calcul intégral. Un ensemble E est une partie d'ensemble F si E est inclus dans F ..., si tout élément de E est élément de F ... toute addition implique une multiplicité de parties, perçues simultanément. Or, si l'on admet cette conception du nombre, on verra que toutes choses ne se comptent pas de la même manière... Bergson,Essai donn. imm.,1889, MUSIQUEa Division structurée d'une oeuvre à forme fixe. Synon. trois parties d'une sonate, d'une symphonie; les parties d'une fugue11. C'était d'ordinaire quelque partie d'une symphonie de Haydn, et de préférence le finale qui, pensait-elle, comportait moins d'expression à cause du mouvement rapide... Gide,Si le grain,1924, Ce que doit exécuter un musicien et, une voix, un instrument, dans un morceau d'ensemble. Synon. rôle, de soprano, d'alto, de ténor, de basse, de flûte, de violon, de solo, d'orchestre; partie récitante*; parties concertantes*; chanter, exécuter, jouer, tenir sa partie dans un choeur, dans un concert. L'Hymne à la nature. Marie, allez le chercher sur mon bureau, Claudine va commencer à le seriner. C'est un choeur à trois parties, très choeur de pension Colette,Cl. école,1900, ... l'aristocratique virtuose qui avait gardé l'inertie d'un instrumentiste dont le moment n'est pas venu d'exécuter sa partie... Proust,J. filles en fleurs,1918, P. méton. Partition parfois séparée où est imprimée la partie à exécuter. Suivre la partie; les parties de basse. Aux premières mesures et dès le premier coup d'oeil jeté sur sa partie, la sérénité du vieux virtuose parut s'assombrir Villiers de L' cruels,1883, Toutes les parties étaient là , même celle du chef d'orchestre, portant des corrections au crayon et des annotations de la main de Wagner. Bourges,Crépusc. dieux,1884, THÉÂTRE LYRIQUE. Chanter, exécuter sa partie. Interpréter son rôle. Ils dirent le premier duo, chantèrent leur partie séparément, dans la scène avec Hunding, qui suit Bourges,Crépusc. dieux, P. anal. Faire, jouer, tenir sa partie. Dans une affaire, dans une entreprise délicate, tenir un rôle actif, participer effectivement à l'affaire. Tenir sa partie dans une conversation, un débat14. Je compris qu'aucun plaidoyer n'était de mise. S'il ne s'était agi que du général, peut-être... Mais celui-là ne fléchirait pas plus que Conan n'avait fléchi. Pas d'excuses à espérer là -bas, pas d'indulgence ici... Mais j'avais, moi aussi, ma partie à jouer... Vercel,Cap. Conan,1934, − [Le tout est un être vivant]1. Élément constitutif descriptif d'un organisme vivant. Les différentes parties d'un animal, d'une fleur. Le calice ... est charnu dans le rosier et divisé en cinq parties on l'appelle alors périanthe Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, Une longue discussion sur la partie du corps la plus vulnérable chez l'éléphant s'engagea; le Padre ... expliqua en quoi l'anatomie de l'éléphant d'Afrique différait de celle de l'éléphant des Indes. Maurois,Sil. Bramble,1918, Les parties du visage; partie antérieure, moyenne, postérieure, supérieure, latérale d'un organe. Il avait le nez de travers, il avait la partie gauche de la figure plus petite que la partie droite Ramuz,Gde peur mont.,1926, Dans la nuit aussi, des taches d'ombre et de lumière sont perçues dans le champ visuel noir, par suite de l'ébranlement continué des parties sensibles de l'oeil, plus ou moins fatiguées... Alain,Beaux-arts,1920, ANAT. Les parties du corps. V. corps ex. 3.♦ [Les parties du corps du point de vue de la physiol., de la santé, du bon fonctionnement ou du développement des organes] Parties saines, malades, douloureuses, molles, flasques. Leur adresse ... consistait à frapper sur les parties les plus sensibles, comme le visage et le bas-ventre Lautréam.,Chants Maldoror,1869, Dans ces rondeurs fessières, il ne découvrait nulle féminité; ... son hilarité provenait de la représentation qu'il s'en faisait, tendues sur un pot de chambre. C'était la seule partie du corps féminin dont la vue lui semblât récréative et même plaisante. Aymé,Jument,1933, parties charnues*; les parties nobles*. ♦ Les parties génitales, honteuses, naturelles, nobles, sexuelles, de la génération. Les organes sexuels externes. Elle cachait des mains tantôt ses yeux, tantôt ses parties sexuelles. Elle n'était plus qu'un gibier forcé Maran,Batouala,1921, ell., absol. Les parties. Synon. avait, en concourant, frappé le Franc-Cévénol Angel! Un coup de pied au-dessous de l'aine, et quel coup!... Atteint aux parties, El Leon» ... frémissait en proie aux affres de la douleur Cladel,Ompdrailles,1879, verb. pop. Casser les parties à qqn. Ennuyer, agacer. Synon. casser* les pieds fam., casser les couilles* vulg., fatiguer, ne discute même pas, je lui réponds qu'il me casse les parties Aymé, Maison basse,Paris, Gallimard, 1935 [1934], PSYCHOL. Les parties de l'âme, de l'esprit; partie raisonnable, intelligente, sensitive, spirituelle; partie animale, brutale, concupiscible, irascible, instinctive de l'homme. Cette contrariété imprévue réveilla toute la partie altière du caractère de Mathilde Stendhal,Rouge et Noir,1830, mépris pardonnant de la partie raisonnante de l'être est une source de charité sainte et véritable Milosz,Amour. initiation,1910, âme ex. 48, 82, 105, 11118. ... la partie purement humaine, ... la partie brutale de l'homme ... par l'auxiliaire du vin, usurpe la souveraineté, au lieu que le mangeur d'opium sent pleinement que la partie épurée de son être et ses affections morales jouissent de leur maximum de souplesse... Baudel.,Paradis artif.,1860, − Personne qui participe à une action juridique ou judiciaire.A. − DR. CIVIL, DR. PÉNAL, DIPLOM., Chacune des personnes physiques ou morales, engagée dans un acte juridique, un contrat, une convention; en partic., personne engagée dans un procès. Voyons, est-ce qu'il n'y aurait pas un moyen d'arranger cette petite affaire à la satisfaction de toutes les parties intéressées? Sandeau,Mllede La Seiglière,1848, mariage est un contrat et il se dissout par le consentement des parties Claudel,Échange,1954, ii, avenant3ex.19. ... si c'est la société qui prononce la peine, ce n'est pas elle qui est maîtresse de l'appliquer. C'est un droit qu'elle confère à la partie lésée qui, seule, en dispose librement. Durkheim,Division trav.,1893, Les parties intéressées, en présence, contestantes*, contraires*, contractantes*, d'un contrat; les avocats des parties; entendre, renvoyer les parties; la partie adverse*, plaignante*, poursuivante*; la partie lésée*, condamnée aux dépens*; partie jointe, principale, intervenante.− PROCÉDURE CIVILE. Partie principale. ,,Mode d'action du ministère public quand il se présente, dans un procès civil, en qualité de demandeur ou de défendeur`` Jur. 1981. Partie jointe. ,,Position qu'occupe le ministère public lorsqu'il intervient, dans un procès où il n'est ni demandeur ni défendeur, pour présenter ses observations sur l'application de la loi`` Jur. 1981. − DR. INTERNAT. Les hautes parties contractantes*. − DR. PÉNAL♦ Partie civile*. ♦ Partie publique. ,,Ministère public en tant qu'il exerce l'action publique devant les tribunaux de répression`` Cap. 1936. − FIN. PUBL. Parties prenantes. ,,Créanciers de l'État dont le payement a été assigné sur un fonds particulier`` Littré.♦ Loc. verb. fig. Être partie prenante. Participer activement à une entreprise, à un projet. Verlaine ne reçoit pas l'adhésion phénoménologique totale, à la différence de Baudelaire. Et c'est toujours ainsi; dans certaines lectures qui vont à fond de sympathie, dans l'expression même nous sommes partie prenante» Bachelard,Poét. espace,1957, Proverbe et locutionsa Proverbe. Qui n'entend qu'une partie n'entend rien. Une opinion qui ne se fonde que sur une seule version des faits est sujette à caution. Synon. qui n'entend qu'une cloche n'entend/n'a qu'un son v. entendre. xxes..b Loc. verb.− Vx. Se rendre partie contre qqn. Entrer en procès. Se rendre partie dans une affaire criminelle Ac.. − Être juge et partie. V. juge A.− Prendre qqn à partie. Intenter un procès à quelqu'un. Synon. attaquer* en fig. Prendre qqn à partie. Imputer à quelqu'un le mal qui est arrivé et, s'en prendre violemment à quelqu'un, l'attaquer souvent verbalement ou par écrit. Alors, une querelle formidable s'engagea. Coupeau, pris à partie, se débattait Zola,Assommoir,1877, Empl. pronom. réciproque20. ... dans la grange ..., s'élèvent des cris avinés. Deux hommes, là , se prennent à partie avec une violence et une rage désespérées. Barbusse,Feu,1916, − En partic. Adversaire.− DR. INTERNAT. Parties belligérantes. V. belligérant ex. 3.− Loc. verb. Avoir affaire à forte partie. V. fort1I B − − 1. Vx. Projet de divertissement concerté à plusieurs personnes. Faire la partie de + de. MmeGrégoire s'apitoya sur ces pauvres gens qui allaient souffrir de la faim; et déjà Cécile faisait la partie de distribuer des bons de pain et de viande Zola,Germinal,1885, a Loc. verb.♦ Lier partie avec qqn. V. lier I B 2 b loc.♦ Avoir partie liée avec qqn. V. lier I B 2 b loc.♦ Ce n'est que partie remise. Ce projet n'est que différé, reporté à une occasion plus favorable21. −Tu as bien tort de t'enfermer par un temps pareil. Sur ces mots, cette charogne referme doucement la porte. Pour elle, ce n'est que partie remise. Pour moi, il s'agit de jouer serré. H. Bazin,Vipère,1948, Être, se mettre de la partie. Participer à un divertissement, à une partie de plaisir ou à une entreprise délicate22. Une grande tournée électorale fut organisée le sous-préfet et le notaire du chef-lieu devaient m'accompagner; le peintre ordinaire de Sa Majesté était de la partie. Reybaud,J. Paturot,1842, anal. ou au fig. [Le suj. est une chose concr. ou abstr.] Sa conscience recommença de défaillir. La vanité se mit de la partie pour tourmenter cette pauvre âme Sandeau,Mllede La Seiglière,1848, soleil était de la partie. Pour son dernier été, celui de la Saint-Martin, il s'en donnait de flamber, blanc et or, irradiant dans un ciel de cristal bleu Pesquidoux,Livre raison,1928, Proverbe. Il ne faut pas remettre la partie au lendemain. ,,Il ne faut point différer ce qu'on peut faire dans le moment`` Ac.. B. − [Souvent précédé de l'adj. poss.] Activité ou profession spécialisée, domaine qu'une personne connaît bien, où elle est à l'aise, terrain de prédilection. Synon. branche, domaine, métier, profession, rayon fam., sa partie; c'est/ce n'est pas ma partie. Je ne suis pas fort sur les mots, ce n'est pas ma partie Mille,Barnavaux,1908, ... dans sa partie, il est très fort ... Bellamy est un des neurologues les plus distingués d'aujourd'hui... Il a été longtemps médecin des hôpitaux à Paris... Simenon,Vac. Maigret,1948, Être de la partie, dans la/sa partie. Avoir l'expérience de ce dont il est question, notamment du métier. J'ai tâché de lire son dernier roman, dont certains critiques font grand cas. Je n'y ai pas vu grand-chose; mais, vous savez, je ne suis pas de la partie Gide,Faux-monn.,1925, − JEUX, SPORTS1. Compétition entre deux ou plusieurs joueurs ou entre deux équipes, mesurée par un nombre total de coups à jouer, de points à obtenir pour gagner à un jeu; durée d'un jeu à l'issue duquel l'un des joueurs ou l'une des équipes est gagnante ou perdante. Fermina Marquez vous envoie le bonjour, et elle espère que bientôt les parties de tennis pourront être reprises Larbaud,F. Marquez,1911, ... ils entrèrent gaiement dans la petite ville dont les platanes annonçaient déjà la chaleur et les parties de boule du Midi... Beauvoir,Mandarins,1954, Partie de + subst. indiquant le genre de jeu, de sport, de compétition. Partie de ballon v. ballon1ex. 1, 2, 4, de football, de rugby, de basketball, de volley, de barres, de billard, de billes, de boxe, de bridge, de cache-cache, de cartes, de colin-maillard, de dames, de dés, de dominos, d'échecs, de ping-pong, de poker, de quilles, de trictrac.♦ Absol. souvent synon. de partie de cartes. Faire sa partie; une bonne partie. Ça compte pour du beurre», disent les enfants quand la vraie partie n'est pas encore commencée, quand on joue à l'essai Vailland,Drôle de jeu,1945, gabrielle Chaque fois que Ponta tape sur la table... mmede savageat Oui, c'est le signe qu'il va faire perdre une partie énorme à son partenaire. ponta tulli Madame, dans une maison où on joue le bridge, il faut toujours qu'il y ait une mazette. Bernstein,Secret,1913, II, 1, Une partie difficile, délicate, serrée, interminable; une partie simple, double; commencer, faire, jouer une partie; gagner, perdre, renoncer à , abandonner, finir, quitter la partie; partie en trois temps, en trois manches; partie de championnat.♦ Jouer en parties liées. V. lié II A 2 b.− P. ext. Jeu à plusieurs sans règles fixes. Synon. divertissement, de ballon*. 2. P. anal. Combat, lutte; entreprise délicate ou dont l'enjeu est important. Partie diplomatique; la partie n'est pas égale*, est inégale*, est serrée, n'est pas jouée*; gagner*, perdre*, abandonner*, quitter* la partie; avoir partie gagnée*; avoir la partie belle*; donner, faire la partie belle* à qqn26. Nous n'avions pas encore livré la grande bataille qui devait décider du sort de la guerre .... À continuer sans cesse cette retraite, nous finirions par prendre figure de vaincus, avant que la partie décisive ne soit jouée. Joffre,Mém., 1931, Coup de partie vx. Coup décisif; au fig., ce qui détermine le succès d'une entreprise. xxes.. D. − Divertissement pris en commun, sortie [Le plus souvent suivi d'un compl. déterminatif désignant la nature de l'exercice pratiqué] Partie de chasse, de pêche27. Il était infatigable pour conduire les cotillons, organiser des fêtes, avaler des pièces de théâtre, sans compter les parties d'auto, le tout plein d'champagne. Barbusse,Feu,1916, Partie de campagne. V. campagne I B 2 b.♦ Partie de plaisir. Il faut que j'emmène deux ou trois camarades, alors ce sera une partie de plaisir pour manger du pâté de veau et boire du petit vin blanc, une simple distraction à la monotonie de l'existence Fritz,1864, C'était une partie de plaisir qu'il avait à me proposer, de l'espèce classée sous le nom de partouze, une belle débauche blonde, bien faite, me disais-je, pour changer mes idées... J. Bousquet,Trad. du sil.,1936, fam. Ce n'est pas une partie de plaisir. C'est ennuyeux ou fastidieux. Ds Dub.. ♦ Partie de jambes en l'air. V. jambe A 1 e.♦ Partie fine. V. fin2II B 1 b.♦ Partie carrée. V. carré1II A 1 c.− Absol. Organiser de bonnes parties; être de la partie, de toutes les parties; être en partie29. Hautebraye me mena chez Madame Olympe Berbier. Elle avait alors pour ami principal un immense Américain qu'on appelait Buffalo. Dieu! Que nous avons fait de bonnes parties dans cette maison! Gobineau,Pléiades,1874, Abrév. fam. de surprise-partie. Synon. party infra rem..Les zazous donnaient des parties» où ils se grisaient de musique swing» Beauvoir,La Force de l'âge,1960, ds Rey-Gagnon Anglic. 1980.REM. subst. fém. masc. au Canada.Petite réception chez un particulier, notamment dans les pays anglo-saxons. Notre party était assez curieuse; il y avait quatre nations représentées, chacun pensant d'une manière différente Mérimée,Lettres à une inconnue,1832, était arrivée dans une party assez solennelle Maurois,Le Côté de Chelsea,1932, ds Rey-Gagnon Anglic. 1980.Ma mère donne un party demain soir .... Et on se demandait ... si vous aimeriez pas venir Roy, Bonheur occas.,1945, -partie, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. fém.anglicisme rejeté de certains puristes.aBaignades-parties. Ce ne sont que baignades-parties lugubres et soupers effarants Le Point,30 mai 1977, col. 3.bCrêpe-party. Ds Femmes d'aujourd'hui, 19 janv. 1965, col. 3.cDrogue-partie. L'histoire de ces drogues-parties ... n'est pas pour enfants de choeur Le Point,29 janv. 1976, Var. de surprise-partie. Nous eûmes la surprise-party, forme grossière, et Dieu merci dangereuse, de l'exploration Colette,Apprent.,1936, Télé-parties à travers la France Le Point,27 sept. 1976, Ds Marie-Claire, 1ermars 1966 ds Rey-Gagnon Anglic. 1980.Prononc. et Orth. [paʀti]. Homon. parti. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Élément d'un ensemble, d'un tout A. 1119 Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 1207 La primiere partie [des signes du zodiaque] Arietem numerent; 1130-40 Wace, Conception éd. W. R. Ashford, 199 Tot le gaaing que il faiseint En treis parties devisoent; 1155 Id., Brut, éd. I. Arnold, 11483-84 En espeiz en out quit partie [de char de porc] E partie es charbuns rostie; 1188 grant partie de beaucoup de» Guiot de Provins, Bible, 2281 ds OEuvres, éd. J. Orr, spéc. 1. en parlant d'un lieu, d'un espace a 1155 Wace, Brut, 43 De sa terre li ad duné Grant partie; ca 1160 Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2247; b ca 1165 territoire, contrée, continent» Benoît de Ste-Maure, Troie, 3202 ds Es granz partïes ds Pannoine; ca 1170 les quatre partïes del mund les quatre points cardinaux» Rois, I, II, 8, éd. E. R. Curtius, ca 1265 Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, CXXI, 9, toute la terre est devisee en .III. parties, ce sont Aise, Aufrique et Europe; 2. ca 1160 en parlant d'un groupe de personnes Eneas, 308 N'en i ot de sa compaignie Ne mais que la tierce partie; 1160-74 partie ... partie Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 694 Partie en est fuie et partie est tuee; ca 1170 Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 311 Au consoil grant partie cort Des mellors barons de la cort. B. Emplois spécialisés 1. en parlant d'une portion, d'un organe du corps humain a 1119 Philippe de Thaon, op. cit., 1551 ... en l'une partie Del piet; b αxves. parties honteuses Eust. de La Fosse, Voyage, ds Gdf. Compl.; 1553 Belon, Singularitez, III, XXXIII, ibid.; β 1512 parties viriles J. Lemaire de Belges, Illustrations, I, III ds OEuvres, éd. J. Stecher, γ 1559 parties naturelles Amyot, trad. Plutarque, Hommes illustres, Eumène, XIII, éd. G. Walter, δ 1651 parties id.» Scarron, Virgile travesti, VI, éd. Lyon, La Rivière, 1664, c 1611 parties nobles Cotgr.; av. 1630 nobles parties D'Aubigné, Tragiques, II, Princes ds OEuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, 2. a ca 1245 part d'un travail revenant à quelqu'un, tâche» Philippe Mousket, Chron., 31108 ds b fin xives. branche d'une activité, spécialité, lot» Eustache Deschamps ds OEuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire et G. Raynaud, DCCCXIII, c 1819 profession» Courier, Lettre à MM. de l'Académie des Inscriptions ds OEuvres, éd. M. Allem, Celui qui étudie ... néglige ses protecteurs et ne fera jamais rien dans la partie des lettres [en it.]; 3. fin., comm. [1262 contre partie l'une des deux moitiés d'une charte-partie ou d'un chirographe», v. contre-partie] a 1285 partie article de compte» ds Doc. relatifs aux comtés de Champagne et de Brie, éd. A. Longnon, 1914, 1317 parties singulières id.» ibid., b 1508 quantité de marchandise vendue ou achetée» Comptes du château de Gaillon, éd. A. Deville, Item ... pour plusieurs parties de ficelle...; c 1585 mémoire, note à payer» Cholières, 7eMatinée, ds Hug.; d 1673, mars livres et registres à partie double et à partie simple Ordonnance du Commerce ds Isambert, Rec. gén. anc. lois fr., 1675 [livres tenus] en partie mixte, en partie double Savary, Parfait Négociant, I, 122 ds Kuhn, 4. gramm. xives. [ms.] parties d'oreson parties du discours» ds Thurot, 1550 parties du langaje L. Meigret, Tretté de la grammere françoeze, éd. W. Foerster, 1754 parties du discours Encyclop., discours, 5. 1381 élément d'une oeuvre littéraire» doc. A. Tournai ds Gdf. Compl. escrips fais en trois parties; 6. qualité» [xves. Mém. sur du G., ch. 18 ds Littré] 1544 Amadis, V, 27 ds Hug. L'empereur ... a ... toutes les parties que peult avoir un prince saige; 7. rôle» a 1520 d'un récitant, d'un acteur G. Michel, trad. Suétone, IV, 162 vo, ibid.; b ca 1580 mus. rôle d'une voix, d'un instrument» fig. Alcripe, ibid. il renioit Dieu à quatre parties; 1643 faire bien sa partie fig. Corneille, Menteur, IV, 9; 1651 chanter sa partie, id. Scarron, Virgile travesti, VI, C. Emploi adv. 1. ca 1220 en partie loc. adv. Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 3840 ds 1530 en partie ... en partie Palsgr., 2. ca 1245 partie partiellement» Philippe Mousket, Chron., 13051 ds ca 1250 partie ... partie Règle cistercienne, 442, ibid.. II. Affaire, entreprise où chacun entre pour sa part A. Parti, côté, faction ca 1160 Eneas, 7394, ibid.; ca 1165 Benoît de Ste-Maure, Troie, 5613, ibid.. B. 1. a Fin xiiies. affaire, cause, projet communs» Sone de Nansai, 11475, ibid.; spéc. 1682, 28 juill. Sévigné, Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, voilà la partie bien liée; av. 1704 avoir ses parties liées Bossuet, Sermons. Paix par Jésus-Christ, 2 ds Littré; b 1588 complot» Montaigne, Essais, I, XXIV, éd. P. Villey et Saulnier, 2. 1589 jeux ensemble de coups à marquer pour l'emporter dans un jeu» Lettre de Henri de Navarre ds Lettres missives de Henri IV, éd. Berger de Xivray, 1611 Cotgr. Partie ... A match or set at game; 3. divertissement concerté à plusieurs» 1661 faire partie Molière, Fâcheux, II, 6; 1665 estre d'une partie Mém. de Maréchal de Bassompierre, éd. M. de Chanterac, 1786 partie fine Rouvet de Couvray, Les Amours, I, 147 d'apr. B. Henschel ds Fr. mod. III. Chacun de ceux dont l'opposition engendre un différend A. 1248 celui qui plaide contre quelqu'un» averse partie doc. ds P. Varin, Arch. adm. de la ville de Reims, t. 1, 2epartie, 1839, p. 708 ; 1283 Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1263; 1493 Martial d'Auvergne, Vig. de Ch. VII, sign. Ecds Gdf. Compl. Luy firent ung tel proces Dont les juges estoient parties; 1549 partie civile Est.; 1690 partie publique Fur.. B. Ca 1280 partie adverse, adversaire» Girart d'Amiens, Escanor, 20850 ds ca 1382 avoir afaire contre forte partie Jean Cuvelier, Du Guesclin, éd. E. Charrière, 17119; id. adverse partie Id., ibid., 19039; 1611 prins a partie Cotgr., v. aussi contre-partie au sens de partie adverse». Part. passé fém. subst. de partir1. A servi à traduire le lat. pars aux sens de rôle d'un acteur» class. partes, plur., de parties sexuelles» id. et comme terme jur. partis adversae judex, Quintilien; una parte audita, Sénèque. Fréq. abs. littér. 24889. Fréq. rel. littér. xixes. a 54677, b 28610; xxes. a 24377, b 29193. Bbg. Becker K.. Sportanglizismen im modernen Französisch... Meisenheim, 1970, 332. _Gohin 1903, _Grafström A.. Rem. sur qq. textes de Vadé. In [Mél. Baldinger K.]. Tübingen, 1979, _Greive A.. Französisch part, partie, parti. Bonn, 1961, _Marceil J.. Les Échecs. Banque Mots. 1980, no20, _Quem. DDL 10.
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Crédit photo de couverture Informale Sur BonneGueule, on défend l'intérêt stylistique du pantalon blanc depuis bien longtemps. Beaucoup de personnes dans l'équipe le portent sans complexe et en toutes saisons Giovanni, de notre boutique Paris 3Michel, qui rédige de supers articles de présentation Pourtant, depuis 10 ans que je m'intéresse au vêtement, je ne l'ai que très peu porté. Serait-ce parce que je ne l'aime pas ? Non. J'ai toujours trouvé qu'il était intéressant c'est une pièce à la fois forte car assez voyante mais aussi simple à intégrer car le blanc est neutre il n'y a pas vraiment d'interdit niveau couleurs avec un pantalon blanc. Si je ne le porte pas, c'est pour une autre raison j'ai peur de le salir. Peur de la tache qui fait tache dans une tenue. Peur de l'enfiler et d'affronter une journée où le pantalon frottera inéluctablement sur tout type de surfaces. Pourtant, depuis quelques mois, je suis plus serein à son sujet. Je le porte presque sans frémir. Comment en suis-je arrivé là ? 2019 premier pantalon blanc et naissance d'une crainte Le premier vient de chez Suitsupply. C'est un jogpant à pinces en lin/coton. Acquis en 2019, ce qui est tard étant donné que je m'intéresse au vêtement depuis 2011 C'est lui qui m'a fait prendre conscience de la peur du pantalon blanc. La première fois que je l'ai enfilé, je me suis demandé comment j'allais faire dans les transports, moi qui avais l'habitude de vagabonder à mon aise dans mes pantalons sombres et peu salissants. Je me suis aussi dit que je devrais faire attention dans nos bureaux, dont le couloir principal pour circuler est assez étroit. Ça n'a pas loupé je me suis frotté à un radiateur. Résultat une petite tache rougeâtre sur le haut de la cuisse. Je n'ai jamais réussi à la faire partir. Marqué à vie au fer rouge. Quelle belle entrée en matière ! À la fin de cette première journée, je me suis fait la réflexion que c'était contraignant de porter un tel pantalon. Pas tant en termes de style car je suis bien parvenu à l'intégrer dans ma tenue, mais plutôt en termes de précautions à l'utilisation. Ce pantalon finira au placard sans que je ne me résolve à m'en séparer, car je me suis dit que je reviendrais probablement à lui un jour. 2020 second pantalon blanc et nouveau traumatisme Fin 2020, je tombe sur ce très beau pantalon Berg&Berg à deux pinces sur Yoox. Je me laisse tenter Il est très beau et me va très bien. Je l'ai porté en tout et pour tout trois fois avant de le revendre. Juste le temps de voir apparaître une petite tache d'origine inconnue au niveau de la cuisse et de me rendre compte que la ceinture que je portais déteignait sur le tissu. Ça a été l'occasion pour moi de me rendre compte que les vêtements habillés supportent mal les imperfections. Un tel pantalon se doit d'être propre, immaculé. J'ai du mal à le concevoir taché, même légèrement. Un pantalon plus décontracté comme un jean avec de légères taches choque beaucoup moins. Certains pourraient même avancer que ces marques donnent du cachet à la pièce. Pour quelqu'un comme moi qui a peur de salir un pantalon clair, le prendre aussi élégant n'était pas une bonne idée. C'est donc un autre type de pantalon blanc qu'il me faut. 2021 troisième pantalon blanc et double révélation Début 2021, je fais l'acquisition d'un beau pantalon De Bonne Facture. C'est un fatigue pant plutôt épais en twill de coton japonais Il m'a permis de me rendre compte de deux choses importantes 1. L'importance de la bonne nuance de blanc J'ai eu beaucoup moins d'appréhension à porter ce pantalon-ci. Je me suis assez vite rendu compte que c'était à cause de sa couleur. Ce pantalon a une teinte plus proche du mastic blanc grisé. Il est plus sombre que les deux autres. Cela m'est apparu comme une évidence pour diminuer ma crainte de porter le pantalon blanc, il fallait simplement le prendre moins blanc. Tous les pantalons blancs ne sont pas identiques. On peut explorer des teintes de type blanc cassé, écru, crème, mastic, etc. À chacun de trouver la bonne nuance, celle avec laquelle il est à l'aise. Pour moi, cette teinte mastic est très bien suffisamment claire pour s'insérer comme un pantalon blanc dans mes tenues, suffisamment sombre pour que mon appréhension de le tacher ne s'estompe en grande partie. Je fais encore attention en le portant bien sûr, mais je ne suis plus aussi crispé qu'avant. 2. L'utilité d'avoir un pantalon blanc que l'on peut se permettre de salir J'ai commencé à prendre goût au pantalon clair. Je me suis surpris cet été à reporter mon jogpant Suitsupply qui traînait depuis plus de deux ans dans ma penderie. Il revient avec une autre fonction celle du pantalon que j'accepte de salir. En effet, quand je l'ai obtenu, c'était mon seul pantalon blanc. S'il lui arrivait une mésaventure, j'étais fichu. Il était seul titulaire je n'avais personne pour le remplacer. Désormais, ils sont deux. Le pantalon Suitsupply étant moins haut de gamme que celui De Bonne Facture, j'utilise le premier quand j'ai des envies de pantalon clair mais sans trop me prendre la tête. Je garde le second quand je suis prêt à faire un peu plus attention. Cette rotation avec un pantalon blanc moins haut de gamme me semble intéressante. Si on devait traduire cette expérience en conseil pour le plus grand nombre, ce serait de faire l'acquisition d'un pantalon blanc décontracté pas trop cher, en entrée de gamme ou en seconde main, que l'on peut porter et salir sans culpabilité. Par exemple, vous trouverez facilement des jeans Levi's blancs/écrus à prix intéressant sur Vinted Ici, on peut se demander pourquoi je n'ai pas acheté un tel pantalon blanc peu onéreux pour me faire la main ? Parce que le porter n'a jamais été un objectif en soi. Si je m'étais donné pour mission explicite de parvenir à le dompter, j'aurais probablement procédé ainsi. Mais je m'en sors très bien sans la grande majorité du temps. Ce n'est pas un indispensable pour moi. Mais c'est une bonne chose que je sois parvenu à trouver la bonne manière de me l'approprier, à mon propre rythme. Cela fait une corde de plus à mon arc ! Si tout comme moi vous craignez de tacher un pantalon blanc, avez-vous réussi à passer outre et si oui, comment ? Ou alors faites-vous partie des personnes qui n'ont aucune crainte en le portant ? Dites-nous tout en commentaire. Cela m'intéresse car autour de moi, j'ai le sentiment d'être un peu le seul à avoir cette appréhension face au pantalon clair. Besoin de conseils pour bien porter un pantalon blanc ? Alors regardez cette vidéo 🎬 1 jean blanc, 5 looks et de l’inattendu – Panache S02E09
Aezisc. k6bsgl42y1.pages.dev/337k6bsgl42y1.pages.dev/412k6bsgl42y1.pages.dev/57k6bsgl42y1.pages.dev/127k6bsgl42y1.pages.dev/237k6bsgl42y1.pages.dev/2k6bsgl42y1.pages.dev/359k6bsgl42y1.pages.dev/134
seconde partie pour donner une chance au vaincu